Les faits ne sont pas si têtus face à une idéologie entêtée !, par Christian Vanneste.
“Les faits sont têtus” écrivait Lénine, et le Russe très peu marxiste Mikhaél Boulgakov ajoutait dans son merveilleux roman, “Le Maître et Marguerite” : ” les faits sont la chose la plus obstinée du monde”. Entre Lénine, mort en 1924, et Boulgakov, qui écrit son ouvrage sous Staline, le premier a pris le pouvoir en s’appuyant sur les faits, tandis que le second installait une dictature totalitaire qui instaurera une sorte de bulle où les faits étaient niés par l’idéologie, l’histoire révisée, les statistiques corrigées, la pensée contrôlée.
C’est ce régime qui inspira “1984” d’Orwell. Les Français vivent aujourd’hui, eux-aussi dans une bulle idéologique. C’est bien sûr un système plus doux, sans goulag, mais où la langue de bois du pouvoir est enveloppée dans la pensée dominante de l’oligarchie qui règne dans l’organisation politique et administrative du pays et dans la désinformation idéologique qui prédomine dans les médias. Ainsi un certain nombre de faits sont présentés avec dédain, et inversés. Le fait brutal dont le Français fait l’expérience est traduit, analysé, décrypté, comme le disent sans vergogne certains journaux, pour devenir une illusion qui masquerait abusivement son contraire. Ainsi, l’insécurité par exemple ne serait qu’un sentiment subjectif qui voilerait la réalité d’un pays où la violence serait demeurée objectivement stable ou aurait même reculé depuis des décennies. C’est le discours de l’actuel ministre de la Justice, emblématique de la caste qui donne le “la” de la pensée unique en France. Habité par les théories développées dans les sciences molles qui ne sont souvent que de l’idéologie déguisée, celui-ci nie l’évidente réalité des liens entre la montée de l’insécurité, l’absence d’assimilation comportementale de nombreux immigrés, et la communautarisation géographique qui crée des îlots où les modèles de comportements et les règles de vie diffèrent du reste du pays. Pour mesurer la délinquance de manière objective et indépendante, avait été créé en 2004 un Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales. Il a été discrètement supprimé fin décembre 2020. Quand on ne veut pas révéler sa maladie au malade, il est mieux de casser le thermomètre.
L’une des réalités que refuse l’aveuglement obsessionnel de nos élites est la démographie. La polarisation sur les droits de l’individu et leur extension continue fait oublier que l’homme est avant tout un animal social, dont les idées et les actes dépendront de l’influence du milieu au sein duquel il aura été éduqué, et du rapport de forces qu’il évaluera entre le groupe auquel il appartient et les autres. Une classe scolaire composée très majoritairement d’enfants d’immigrés issus de fratries nombreuses baignant dans une ambiance culturelle distincte de celle du pays d’accueil par sa religion, par ses moeurs résistera à l’enseignement et établira une sorte de censure à l’encontre de celui-ci. L’enseignant, par prudence, évitera certains sujets, la direction refusera tout problème, le ministère adaptera les programmes. Récemment, à Cergy, un “Algérien” a clamé son racisme à l’encontre des Noirs et rappelé l’existence de l’esclavagisme arabo-musulman. Ce dernier est un fait répandu d’Alger à Zanzibar et qui d’ailleurs ne visait pas que les Africains mais aussi les Européens chrétiens. Des personnages aussi prestigieux que Cervantès ou Saint-Vincent de Paul ont été esclaves des Barbaresques, et rachetés à prix d’or par les congrégations spécialisées dans ce type de sauvetage. La loi française se voile la face et veut ignorer ces faits au prétexte, selon son instigatrice, Mme Taubira, que cette vérité créerait un malaise chez les jeunes Arabes musulmans immigrés en France. Ainsi, on enseigne la repentance chez les jeunes Français pour un esclavage qui ne concernait qu’une poignée de leurs ancêtres à Nantes ou à Bordeaux et dans les colonies insulaires du XVIIIe siècle, en omettant de rappeler que lors de la seconde vague coloniale, sur le continent africain, c’est au contraire l’arrivée des Européens comme Savorgnan de Brazza qui mit fin à la servitude. La pression démographique et la trahison des élites convergent pour inverser la réalité des faits et imposer l’idéologie dominante. Or la démographie est la clef de tout.
La France était l’une des toutes premières puissances du monde tant qu’elle dominait les autres nations européennes par le nombre de ses habitants. L’évolution des moeurs au XVIIIe siècle, la Révolution et son égalitarisme partageur, les guerres sanglantes menées de 1792 à 1815 ont ruiné cet avantage sans que les Français en prennent conscience. 1870, 1940, et, entre les deux, la victoire arrachée par une hécatombe en 1918, étaient pourtant des avertissements sévères. L’immigration vers le pays des “Droits de l’Homme” d’une foule d’étrangers enthousiastes devait compenser le vide à l’époque où l’école de la République instruisait sans complexe et où la plupart des immigrés venaient de pays catholiques. Ce n’est plus le cas, si cela l’a jamais été. Les immigrés ne sont plus catholiques, sont loin d’être enthousiastes, viennent pour des motifs économiques et sociaux, conservent souvent leur nationalité étrangère en plus de la carte d’identité française pourvoyeuse de droits. En cas de conflits, de quel côté se rangeraient-ils ? L’évolution démographique projette de manière inéluctable un changement de population, de moeurs, de pays, et notre “élite” décadente et suicidaire s’acharne à promouvoir l’individualisme hédoniste, qui tue la famille reproductrice et éducatrice au profit de la foule solitaire des enfants sauvés de l’avortement, virevoltant d’un couple à un autre, suivant leurs désirs du moment, laissant leur progéniture grandir sans repère. Cette manière de vivre n’a aucun avenir. Elle programme l’effacement de ceux qui s’y complaisent. Mais les faits ne sont pas si têtus, puisque en fonçant vers le ravin, les idéologues et les politiciens persistent à klaxonner leur refus du réel.
Source : https://www.christianvanneste.fr/