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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Elle participe au processus de dé-révolution : l'exposition de Versailles ”dit” l'Histoire, mais la vraie... (9/10)

            ...et contribue, tout simplement, calmement et sans bruit, à la démolition des mensonges révolutionnaires dont se nourrit encore, ne serait-ce que dans son inconscient collectif, la république idéologique qui nous gouverne; mais qui n'arrive plus ni à maintenir son histoire officielle, ni à occulter l'autre, la vraie....

            Pierre Debray, dans l'un de ses discours au Rassemblement royaliste des Baux, parlait d' "une monarchie sans nostalgie et sans folklore...", expliquant qu'avant la Révolution, dans la France encore plus qu'à demi féodale, la Monarchie était "la flèche du progrès...". C'est exactement cela que montre à tout le monde, public(s) français et étranger(s) confondu(s) : "Versailles a toujours été à la pointe de la technologie...", "La royauté a fait avancer les sciences..."... 

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            Parler de monarchie progressiste, le mot étant terriblement connoté, ne serait pas judicieux. Mais monarchie de progrès, oui; monarchie qui favorise, protège et parraine le progrès et l'instruction publique, dans tous les sens - sauf idéologique (1) - du terme, oui;

            Comme en Russie, le processus de dé-révolution est à l'œuvre ici, chez nous. Malheureusement, à la différence de là-bas, où il est ultra-rapide et spectaculaire, il est lent ici, et moins spectaculaire. Il n'empêche : ce processus est à l'œuvre, il est irréversible, et, surtout, porteur d'espoir pour nos idées, pour la France....

            De même que les virus, les mensonges et les idéologies, aussi, sont mortels. La barque du mensonge officiel (des mensonges...) se fissure, se craquelle et prend l'eau de toute part. La Bastille de l'histoire officielle est vermoulue et prête à s'effondrer sur elle-même. On ne peut mentir à tout le monde tout le temps...

            Oui, le processus de dé-révolution, dont nous ne cessons de parler, est bien à l'œuvre chez nous aussi. Et il est indispensable, car la seule présence du Prince et la seule Crise ne suffiraient pas à permettre la réalisation de notre projet royal. Il faut encore que les esprits soient prêts à l'éventualité d'une royauté; et, pour qu'ils y pensent, l'acceptent et y aient recours, qu'ils aient été débarrassés de tous les mensonges qui les encombrent encore.

            L'exposition de Versailles va dans ce sens...

            Aujourd'hui, pour vous inciter à aller juger vous-même, et par vous-même :

    IX : Le rhinocéros de Louis XV

     

    (1) : comme c'est le cas aujourd'hui, où une prétendue éducation nationale ne transmet plus vraiment la culture - ou si mal et à si peu... - mais continue allègrement à décerveler les esprits !.....     

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    Dossier de presse : 7 articles et documents qui sont autant de bonnes raisons "d’y aller"

    1 : L’émission de France Culture :

         La Marche des sciences, France Culture, Aurélie Luneau, 11/11/2010, de 14h à 15h

         http://www.franceculture.com/emission-la-marche-des-sciences-la-cour-savante-de-versailles-2010-11-11.html

    2 : L’article de La Recherche :

         http://www.larecherche.fr/content/actualite-histoire/article?id=28653

    3 : L’article du Monde : Quand Versailles faisait la révolution des sciences :

         VERSAILLES SCIENCES LE MONDE.pdf

     4 : L’article des Dernières nouvelles d’Alsace : VERSAILLES SCIENCE DNA.pdf

    5 : L’article de Politique Magazine : VERSAILLES SCIENCES PM.pdf

    6 : Sur le Blog Planète Astronomy.Com : très intéressant, très nombreux liens…. :

         http://www.planetastronomy.com/special/2011-special/04dec10/versailles.htm

    7 : Versailles, quand la science se fait curiosité… Diaporama de  10 photos :

         http://diaporamas.doctissimo.fr/sante/versailles-curiosite-science/

         (naissance de l’hippiatrie et prémices de la médecine vétérinaire ; chaise volante, ancêtre de l’ascenseur ; « abrégé de l’art des accouchements », accompagné de son mannequin de démonstration, vers 1759 ; microscope offert par Louis XV à Stanislas ; myologie complète du dos ; réhabilitation de la pomme de terre par Parmentier ; Lavoisier, père de la chimie moderne, guillotiné par la Révolution…) 

  • Elle participe au processus de dé-révolution : l'exposition de Versailles ”dit” l'Histoire, mais la vraie... (10/10)

            ...et contribue, tout simplement, calmement et sans bruit, à la démolition des mensonges révolutionnaires dont se nourrit encore, ne serait-ce que dans son inconscient collectif, la république idéologique qui nous gouverne; mais qui n'arrive plus ni à maintenir son histoire officielle, ni à occulter l'autre, la vraie....

            Pierre Debray, dans l'un de ses discours au Rassemblement royaliste des Baux, parlait d' "une monarchie sans nostalgie et sans folklore...", expliquant qu'avant la Révolution, dans la France encore plus qu'à demi féodale, la Monarchie était "la flèche du progrès...". C'est exactement cela que montre à tout le monde, public(s) français et étranger(s) confondu(s) : "Versailles a toujours été à la pointe de la technologie...", "La royauté a fait avancer les sciences..."... 

    versailles expo sciences.JPG

            Parler de monarchie progressiste, le mot étant terriblement connoté, ne serait pas judicieux. Mais monarchie de progrès, oui; monarchie qui favorise, protège et parraine le progrès et l'instruction publique, dans tous les sens - sauf idéologique (1) - du terme, oui;

            Comme en Russie, le processus de dé-révolution est à l'œuvre ici, chez nous. Malheureusement, à la différence de là-bas, où il est ultra-rapide et spectaculaire, il est lent ici, et moins spectaculaire. Il n'empêche : ce processus est à l'œuvre, il est irréversible, et, surtout, porteur d'espoir pour nos idées, pour la France....

            De même que les virus, les mensonges et les idéologies, aussi, sont mortels. La barque du mensonge officiel (des mensonges...) se fissure, se craquelle et prend l'eau de toute part. La Bastille de l'histoire officielle est vermoulue et prête à s'effondrer sur elle-même. On ne peut mentir à tout le monde tout le temps...

            Oui, le processus de dé-révolution, dont nous ne cessons de parler, est bien à l'œuvre chez nous aussi. Et il est indispensable, car la seule présence du Prince et la seule Crise ne suffiraient pas à permettre la réalisation de notre projet royal. Il faut encore que les esprits soient prêts à l'éventualité d'une royauté; et, pour qu'ils y pensent, l'acceptent et y aient recours, qu'ils aient été débarrassés de tous les mensonges qui les encombrent encore.

            L'exposition de Versailles va dans ce sens...

            Aujourd'hui, pour vous inciter à aller juger vous-même, et par vous-même :

    X : Les mérinos de Louis XVI

     

     

     

    (1) : comme c'est le cas aujourd'hui, où une prétendue éducation nationale ne transmet plus vraiment la culture - ou si mal et à si peu... - mais continue allègrement à décerveler les esprits !.....     

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    Dossier de presse : 7 articles et documents qui sont autant de bonnes raisons "d’y aller"

    1 : L’émission de France Culture :

         La Marche des sciences, France Culture, Aurélie Luneau, 11/11/2010, de 14h à 15h

         http://www.franceculture.com/emission-la-marche-des-sciences-la-cour-savante-de-versailles-2010-11-11.html

    2 : L’article de La Recherche :

         http://www.larecherche.fr/content/actualite-histoire/article?id=28653

    3 : L’article du Monde : Quand Versailles faisait la révolution des sciences :

         VERSAILLES SCIENCES LE MONDE.pdf

     4 : L’article des Dernières nouvelles d’Alsace : VERSAILLES SCIENCE DNA.pdf

    5 : L’article de Politique Magazine : VERSAILLES SCIENCES PM.pdf

    6 : Sur le Blog Planète Astronomy.Com : très intéressant, très nombreux liens…. :

         http://www.planetastronomy.com/special/2011-special/04dec10/versailles.htm

    7 : Versailles, quand la science se fait curiosité… Diaporama de  10 photos :

         http://diaporamas.doctissimo.fr/sante/versailles-curiosite-science/

         (naissance de l’hippiatrie et prémices de la médecine vétérinaire ; chaise volante, ancêtre de l’ascenseur ; « abrégé de l’art des accouchements », accompagné de son mannequin de démonstration, vers 1759 ; microscope offert par Louis XV à Stanislas ; myologie complète du dos ; réhabilitation de la pomme de terre par Parmentier ; Lavoisier, père de la chimie moderne, guillotiné par la Révolution…) 

  • Pater et Magister... : Benoît XVI pointe le danger d'une place excessive donné à l'histoire contemporaine, et estime qu'

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              A Rome, le 7 mars, Benoît XVI, recevant le Comité pontifical des sciences historiques, a critiqué l’amnésie (1) qui domine la culture européenne aujourd’hui, jusqu'à "oublier des époques entières" . Ce qui produit "une société ignorante de son passé et donc privée de mémoire historique".

              D’où "une perte d'identité" pour l’individu et pour la société... Benoît XVI insiste pour une revalorisation des études historiques. "Il ne s'agit plus d'affronter une historiographie hostile au christianisme et à l'Église ; aujourd'hui, c'est l'historiographie elle-même qui traverse une crise plus sérieuse (et) doit lutter pour sa survie dans une société imprégnée de positivisme et de matérialisme......"

     

              Des idéologies qui sont, de plus, polarisées sur les succès techniques et qui "déterminent la conception de la vie d'amples secteurs de la société",malgré les catastrophes qu’elles ont déchaînées au siècle dernier. Résultat de cette domination, et de cet enthousiasme excessif pour le progrès matériel qu'elle a suscité : "Le passé apparaît comme l'arrière-fond ténébreux sur lequel le présent et l'avenir resplendissent des promesses d'avenir trompeuses. A ceci est aussi liée l'utopie d'un paradis sur terre, en dépit du fait que cette utopie se soit démontrée fallacieuse." L'Eglise quant à elle a toujours encouragé une "culture historique authentique", y compris pour éclaircir à travers les siècles sa "mission complexe", a déclaré Benoît XVI.

         Benoît XVI a indiqué que le danger s'accroît avec l'excessive place réservée à l'histoire contemporaine, "d'autant plus que les recherches y sont conditionnées par une méthodologie inspirée par le positivisme et la sociologie...et qui fait l'impasse sur des pans entiers de la réalité historique, jusqu'à des périodes entières". Voilà ce qui s'appelle remettre les pendules à l'heure, et appeler un chat, un chat !.....

         Ainsi, jour après jour, le Pape théologien instruit-il inlassablement. Si l'on osait la comparaison, certes un peu familière vu la Personne et l'Institution, on pourrait dire qu'il fait son "métier de Pape" comme Louis XIV faisait son "métier de Roi"....Un Pape enseignant, dans une eglise qui ne craint pas d'enseigner: elle est dans son rôle lorsqu'elle est "mater et magistra", avec à sa tête le nautonier qui indique la direction à suivre, lui le "Pater et magister"....

    (1): ...et plus précisément il a appelé à "affronter la politique d'amnésie qui domine aujourd'hui les sociétés européennes": "Le désintérêt pour l'histoire est typique de ce courant, qui pousse à marginaliser les sciences historiques... Ceci favorise l'avènement d'une société oublieuse de son passé et dépourvue des critères acquis par l'expérience, d'une société qui n'est plus en mesure d'assurer la convivialité et la coopération nécessaire à bâtir l'avenir. Ce type de société est extrêmement vulnérable vis-à-vis de la manipulation idéologique".

  • Humeur : Rions d'eux : les profs trotskos versent des larmes de crocodiles sur la mort de l'histoire/géo !...

                Soyons sérieux: nous, on est logiques, en étant "contre" la disparition aberrante de l'histoire/géo en Terminale scientifique, même si le ministre veut la faire passer en arguant du fait qu'il a augmenté l'horaire en Première (!).

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                Mais "eux" ? Oui, "eux" les profs des syndicats démolisseurs de l'Education Nationale, qu'ils ont transformée patiemment et méthodiquement, depuis plus d'un demi-siècle- en immense machine à des-éduquer? Ils viennent verser des larmes de crocodiles sur l'Histoire qui... et l'Histoire que.... mais ils ont décrété que l'Histoire de France démarrait en 1789, rayant d'un trait de plume mille ans d'Histoire nationale ! Et, tant qu'il y étaient, ils ont aussi tiré un trait sur les deux mille ans de christianisme, et sur leur héritage consubstantiel à notre culture, à notre Être profond, indissociable de l'une comme de l'autre !

               Alors, de quelle disparition viennent-ils se plaindre, maintenant: puisque ce ne peut pas être celle de ces mille ans d'Histoire royale et de ces deux mille ans ans d'Histoire chrétienne qu'ils ont jetées aux oubliettes, depuis belle lurette, serait-ce celle de leur ersatz d'Histoire nationale (!), à la Michelet et à la Mallet-Isaac ? Ouvrages si mensongers, réducteurs et caricaturaux qu'ils ont fait dire que, vue de l'étranger, l'histoire officielle de la France paraissait avoir été écrite par... les ennemis de la France ?

               Rappelons-nous -et nous ne prendrons que cet exemple- comment ils ont soutenu Chirac mordicus quand celui-ci s'est battu becs et ongles pour refuser -contre toutes les évidences- que l'on inscrivît dans la Constitution européenne la mention des racines chrétiennes de l'Europe....

                Et maintenant ils viendraient faire leur cinéma ? Ils ne méritent pas d'autre(s) commentaire(s) que celui de Coluche: Je me marre !.....

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  • Bientôt une royaliste au Panthéon ? Ou : comment on réécrit l'Histoire, à propos d'Olympe de Gouges, qui n'était pas rév

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    N'est-elle pas charmante, Louise Bourgoin ? Il semblerait qu'on puisse lui donner le Bon Dieu sans confession, comme on dit, non ? Par contre, pour ce qui est de l'Histoire, nous serions partant, à lafautearousseau, pour nous "occuper d'elle" (en tout bien tout honneur, évidemment, vous l'imaginez...) et lui proposer un stage intensif de remise à niveau, qui s'impose; et lui apprendre, par exemple, qui fut vraiment Marie Gouzes, plus connue sous le pseudonyme qu'elle s'était choisi d'Olympe de Gouges, broyée, comme tant d'autres victimes innocentes,  par la Révolution...

    Dans l'espèce d'hystérie qui s'est emparée d'un peu tout le monde depuis que l'idée a été lancée de "féminiser le Panthéon" - ce lieu dont la crypte sinistre est d'un symbolisme abracadabrantesque, comme le dit Léon Daudet - cet article de La Provence, en date du mois d'avril dernier, est le premier d'une longue série de déclarations et prises de positions aussi comiques que révélatrices.

    Révélatrices de quoi ? Mais, de l'ignorance crasse, de l'inculture générale qui sévit partout, de la consternante "ignaritude" comme pourrait le dire Ségolène, qui sévit chez celles et ceux qui, ne sachant pas, n'en éprouvent cependant pas la moindre gêne pour se mettre en avant, parler de ce qu'ils ignorent et, donc, offrir le spectacle à la fois réjouissant et consternant de ceux qui disent n'importe quoi. Mais, vraiment, n'importe quoi... Même plus des choses "hénaurmes", à la Flaubert, mais, pour en revenir à Ségolène, des "hénaurmitudes"...

    La plus pitoyable, mais aussi celle qui nous a fait passer le meilleur moment, il faut bien le dire, fut Anne Hidalgo, au JT de TF1, le lundi 2 septembre, lorsqu'elle prit parti, elle aussi, pour l'entrée au Panthéon de "la révolutionnaire Olympe de Gouges" : certes, il vaut mieux entendre cela que d'être sourd, mais tout de même ! La candidate socialiste à la Mairie de Paris a gagné ce soir là un surnom : non plus "Anne", mais "bonnet d'âne" Hidalgo... 

    Car, enfin, arrêtons le délire, et sifflons la fin de la récréation : Olympe de Gouges n'ayant jamais existé (pas plus que Stendhal, Georges Sand ou Molière), qui fut en réalité cette Marie Gouzes, qui jugea, on la comprend, que le pseudonyme "Olympe de Gouges" vous avait une autre allure ?

    Royaliste, comme tout le monde, en 1789 (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, mais il y avait bien, selon le mot d'Alain Decaux, "26 millions de royalistes"), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau. Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

    Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de défendre Louis XVI, et rédigea des pamphlets contre Marat et Robespierre. Mais les conventionnels lui interdirent d'aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès. Un tel courage (et il en fallait, en ces temps où la Terreur n'était pas loin !...) ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui Marie/Olympe avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne" !...

    Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

    Et voilà celle que des journalistes (!) ou une candidate socialiste nous présenteraient comme une révolutionnaire !

    On croit rêver devant une telle ignorance, mais, prenons les choses du bon côté, soyons patients, et vous verrez qu'un jour, "ils" ou "elles" nous proposeront peut-être (qui sait ?)... Maurras, pour le Panthéon !

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    Le supplice d'Olympe de Gouges, gravure d'époque
  • Le prince Jean à Saint-Denis : pour faire revivre l'histoire de France à une quarantaine de jeunes du 93

    Dans le cadre des actions de son association Gens de France, le prince Jean a conduit une visite de la Basilique de Saint-Denis, sépulture de la plupart de nos rois, pour une quarantaine de jeunes de premières et terminales du 93, pilotés par l’association Réussir Aujourd’hui.
     
     
    La visite qui a eu lieu en trois temps, a permis à ces jeunes de découvrir la vie de Saint-Denis, préalable indispensable pour comprendre la symbolique du lieu et sa transformation au fil des siècles, avant de revivre l’histoire de France à travers quelques figures emblématiques de rois mérovingiens, carolingiens et capétiens enterrés à Saint-Denis.
     
     
    Le Prince s’est ensuite livré, sur le parvis, au jeu des questions réponses dans la joie et la bonne humeur. 
     

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    Le Prince Jean à Saint-Denis avec des élèves du 93 © Prince Jean de France

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    Le Prince, au centre du groupe © Prince Jean de France

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    Le Prince Jean répond aux questions des élèves © Prince Jean de France 

  • Café Histoire de Toulon, c'est demain : visite commentée de l'église du port de Toulon ... A ne pas rater !

    Après l'interruption estivale d’août, le Café Histoire de Toulon reprend son cycle de causeries du dernier mercredi du mois pour 2016-2017. [Voir programme ci-après]. 

    Le Café Histoire de Toulon signale la prochaine causerie du mercredi 28 septembre 2016, à 20h, devant les Amis du Pub Le Graal, au Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde - 377 avenue de la République,  Toulon. Cette septième causerie 2016, animée par Antoine de Lacoste, portera sur le thème : « Guerres au Proche-Orient, russes et américains face à face ? »

    Au moment où les chrétiens d'Orient sont menacés de disparition par l'islamisme, cette nouvelle plaie du monde arabe, Antoine de Lacoste nous fera comprendre si Russes et Américains sont entrés dans une seconde guerre froide. Cette question ne peut laisser indifférents les catholiques français, héritiers de la traditionnelle politique de protection des populations chrétiennes du Levant.

    toulon église.jpgEntre-temps, le Café Histoire de Toulon rappelle à l'occasion des journées du Patrimoine, la visite commentée de l'église du port de Toulon le 17 septembre 2016. Cette visite, sera réalisée par Alain Vignal, Agrégé et docteur en Histoire, membre de l'Académie du Var. Le rendez-vous est à 15h00 devant l'église Saint François-de-Paule, place Louis Blanc, 83000 Toulon. A l'issue de la visite, il sera possible de se procurer (au profit de la paroisse) la belle brochure (24 pages) Saint-François-de-Paule - L'Eglise du port de Toulon, Histoire et patrimoine, préfacée par l'abbé Fabrice Loiseau. Entrée gratuite.  

    Agenda du cycle des causeries 2016-2017

    Septembre 2016, Antoine de Lacoste : Proche Orient, Russes et Américains face à face ?
    Octobre 2016, pas de causerie – pèlerinage du Jubilé de la Miséricorde à Rome - Présence de Mgr Rey.
    Novembre 2016, Dominique Struyve : Le «Peuple-roi» est nu ou les français déshabillés.
    Janvier 2017, Danielle Masson : Eric Zemmour  et la question religieuse.
    Février 2017, Philippe Franceschetti : Les catholiques durant la IIe guerre mondiale.
    Mars 2017, Luc Richard : La catastrophe écologique vue par les alter-catholiques.
    Avril 2017, Michel Masson : Communautarisme, quel enjeu pour les catholiques ? 
    Mai 2017, Alain Vignal : Toulon, 1789-95, les soubresauts d'une ville sous la Révolution.
    Juin 2017, Antoine de Crémiers : Les cathos peuvent-ils réformer le « Système » ?
    Septembre 2017, Philippe Lallement : Dieu et le roi, la foi politico-religieuse du Midi blanc.
    Octobre 2017, Abbé Fabrice Loiseau : L'Islam, un puissant défi pour les catholiques.
    Novembre 2017, Jean Gugliotta : Les protestants de Provence sous l'Ancien Régime. 
  • Paris, ce soir 13 février, colloque de l'Association pour l'Histoire : Le naufrage de l'Europe bruxelloise

     

    Poursuivant le travail de réinformation entrepris depuis plusieurs années, l'Association pour l'Histoire organise Lundi 13 février 2017, une réunion consacrée à l'histoire de l'Union Européenne et à l'analyse des déceptions qu'elle a engagées.

    Christophe Réveillard, professeur à l'UMR Roland Mousnier de l'Université Paris IV et auteur du Dictionnaire historique et juridique de l'Union Européenne publié aux Presses Universitaires de France, dans la collection Major, présentera le personnage de Jean Monnet, ses liens avec les États Unis d'Amérique et son rôle dans la genèse de l'Europe d'après guerre.

    Christophe Beaudoin, conseiller au Parlement Européen et auteur de La Démocratie à l'épreuve de l'Union Européenne (Editions LGDJ) analysera les dérives d'une technocratie bruxelloise aujourd'hui largement coupée des peuples.

    Philippe Conrad, directeur de la Nouvelle Revue d'Histoire, se penchera sur les perspectives envisageables pour une nouvelle Europe porteuse d'un modèle de civilisation différent de celui véhiculé par la mondialisation marchande. 

  • Café Histoire de Toulon, ce mercredi 31 mai : « Toulon 1789-1795, les soubresauts d'une ville sous la Révolution »

     

    Dans une période de dilution de l'identité provençale, cette causerie sera l'occasion de renouer avec l'histoire trop oubliée de Toulon. L'on pourra découvrir pourquoi nos anciens se révoltèrent contre la Convention républicaine ; comment ils reconnurent le malheureux petit prisonnier de la tour du Temple comme Roi de France sous le nom de Louis XVII ; pourquoi ils durent demander l'aide des coalisés espagnols et anglais ; comment - renouant avec leurs racines chrétiennes - les toulonnais se tournèrent vers la Vierge Marie... C'est a un véritable et nécessaire exercice de recouvrance de notre mémoire locale auquel le professeur Alain Vignal fera participer ses auditeurs 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Famille de France & Histoire • Le testament politique de Philippe VII de France, comte de Paris (1838-1894)

     

    A lire ce très beau texte, l'on retrouve l'esprit, les termes, les sentiments des Princes, aujourd'hui. Le Prince Jean de France en est l'évident continuateur. LFAR

     

    « Il m’a toujours paru fort imprudent, même pour les Princes et les hommes d’État qui ont joué un grand rôle parmi leurs contemporains, d’écrire un testament politique. Pour qu’un tel document puisse être utile à leurs successeurs, il faudrait qu’ils eussent reçu le don de lire dans l’avenir, don qu’il faut remercier Dieu de nous avoir refusé.

    Aussi, au moment où je me prépare tout particulièrement à paraître devant ce souverain Juge, n’ai-je pas l’intention de tracer une ligne de conduite à mon fils. Il connaît mes pensées, mes sentiments, mes espérances ; il aura toujours pour guide la conscience de ses devoirs et l’amour passionné de la France qui est la tradition invariable de notre Maison.

    C’est à mes amis que je tiens à dire un dernier adieu, au moment de terminer une vie que je n’ai pu consacrer aussi utilement que je l’aurais voulu au service de notre pays. Et je ne m’adresse pas seulement à ceux avec qui j’ai été en relations directes. J’appelle amis et amies toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale, qui, de mon vivant, ont fait des vœux pour le succès de la cause monarchique et qui prieront Dieu pour moi au jour de ma mort. Ce m’est une consolation de songer qu’elles se souviendront de moi, lorsque mes jours plus heureux luiront sur la France, lorsque, comme je le souhaite avec ardeur, les passions politiques et religieuses qui divisent en ce moment profondément les enfants d’un même pays seront apaisées.

    Cet apaisement ne pourra être que l’œuvre de la monarchie nationale et traditionnelle. Seule, elle pourra réunir dans un effort commun tous les dévouements, tous les élans généreux, qui, à l’honneur de notre pays, ne sont le monopole d’aucun parti.

    Lorsque je ne serai plus, j’espère que la France rendra justice aux efforts que j’ai faits, au lendemain de ses désastres, pour l’aider à chercher à se relever en revenant au principe monarchique. En 1873, j’ai été à Frohsdorf pour écarter tous les obstacles personnels et pour donner l’exemple du respect absolu du principe héréditaire dans la Maison de France. Dix ans après, le parti monarchique montrait sa visibilité et son esprit politique en ne laissant pas ébranler par la transmission du dépôt traditionnel qui passait du représentant de la branche aînée au représentant de la branche cadette.

    J’ai cherché à répondre à la confiance que ce grand parti avait montrée à son nouveau chef en travaillant à fusionner les éléments divers dont il se composait. Le résultat des élections de 1885 montra que ce travail n’avait pas été inutile. Nos adversaires politiques y répondirent par l’exil. Je n’avais rien fait pour le provoquer, si ce n’est d’exciter leurs alarmes. Je ne fis rien pour l’éviter, et je le subis comme l’une des plus dures conséquences de la situation que me faisait ma naissance.

    J’ai poursuivi sans relâche dans l’exil l’œuvre commencée sur le sol français, au milieu des circonstances les plus difficiles. J’ai pu me tromper parfois sur les hommes et sur les choses, mais je l’ai toujours fait de bonne foi, et j’ai le droit de dire que tous mes actes n’ont jamais été inspirés que par mon dévouement à la France et à la cause que je représente.

    Mon but a toujours été de conserver le dépôt du principe traditionnel dont ma naissance m’avait constitué le gardien, et de prouver à la France que ce principe n’avait rien d’incompatible avec les idées modernes, avec notre état social actuel.

    En transmettant cet héritage à mon fils aîné, je demande à tous mes amis de se serrer autour de lui. J’ai confiance dans l’avenir ; j’espère qu’ils se partageront cette confiance. Elle sera leur soutien au milieu de toutes les épreuves et le gage de leur succès final.

    Je ne puis pas croire, en effet, que Dieu ait pour toujours abandonné la France, le pays auquel il a donné saint Louis et Jeanne d’Arc. Or, pour qu’elle se relève, il faut qu’elle redevienne une nation chrétienne. Une nation qui a perdu le sentiment religieux, où les passions ne sont plus contenues par aucun frein moral, où ceux qui souffrent ne trouvent pas un motif de résignation dans l’espoir de la vie future, est destinée à se diviser, à se déchirer, à devenir la proie de ses ennemis intérieurs ou extérieurs.

    Le premier devoir de mes amis est donc d’arracher la France à la voie funeste qui la conduirait à une telle catastrophe. J’espère que, dans cette œuvre de salut, ils verront se réunir à eux tous les honnêtes gens que l’expérience ne peut manquer d’éclairer un jour. C’est le dernier vœu de l’exilé pour une patrie à laquelle il recommande à ses enfants de rester toujours dévoués et fidèles. »  • 

    Philippe VII, comte de Paris, Chef de la Maison de France (de 1883 à 1894)

    Stowe-House, 21 Juillet 1894.

    Le prince Phillippe d’Orléans, comte de Paris

    Source : La Monarchie Française. Lettres et documents politiques (1844-1907).

    Comte de Chambord – Comte de Paris – Duc d’Orléans. P. 198 à 201.

    La Couronne

  • Histoire • Rois de France, de Balzac : L’infanticide perpétré à l'encontre du petit roi Louis XVII [IV]

     

    C'est en 1837 que Balzac publia Rois de France, un ouvrage concis fort intéressant, consacré aux six derniers « Louis » rois de France, de Louis XIII à Louis XVIII. Malheureusement peu réédité par la suite, cet ouvrage était devenu, de ce fait, indisponible, depuis 1950.

    Notre confrère Péroncel-Hugoz a pris l'heureuse initiative de faire rééditer Rois de France, au Maroc, par les Editions Afrique Orient. Nos lecteurs peuvent d’ailleurs lire Péroncel-Hugoz ici-même, régulièrement, puisqu’il nous fait l’amitié de sa participation – très appréciée – à Lafautearousseau.

    Nous donnerons quatre extraits de Rois de France - des « bonnes feuilles » - dans nos parutions du week-end. 

     

    415470906.jpgExtrait 3 - L’infanticide perpétré à l'encontre du petit roi Louis XVII (pages 96 à 99)

    Louis XVII naquit à Versailles, le 27 mars 1785, et porta jusqu'à la mort de son frère aîné le titre de duc de Normandie. Ce fut en 1789 qu'il devint dauphin. La Révolution commençait d’éclater ; souvent le jeune prince dut interrompre ses jeux enfantins aux hurlements farouches d'une tourbe sanguinaire pour aller se réfugier dans le sein maternel, d'où l'étiquette ne le bannissait plus, comme aux jours de tranquillité. A peine âgé de cinq ans, on conspirait déjà contre sa vie. On voulait égorger le louveteau.

    C'était ainsi que ce royal enfant, héritier de toute la beauté bourbonienne, était nommé par ces fougueux cannibales, par ces monstres éclos, on ne sait comment, dans l'orage révolutionnaire, et qui n'avaient pas même figure humaine. Pendant les journées des 5 et 6 octobre 1789, il courut les plus grands périls. La reine le tenait dans ses bras lorsqu'elle se présenta au peuple sur son balcon. Point d'enfants ! s'écria-t-on. Ce cri était un horrible présage pour l'avenir du dauphin et pour celui du trône. Il ne s'accomplit que trop bien. Trop enfant encore pour partager les angoisses morales auxquelles étaient soumis ses augustes parents, le jeune prince eut bientôt à souffrir les privations physiques qui sont si funestes dans un âge tendre. Il lui arriva de demander vainement du pain. Il lui fallut aussi dire adieu aux bosquets et aux pelouses de Trianon, et demeurer toute la journée renfermé dans les appartements des Tuileries.

    Peut-être a-t-on le droit de reprocher à Louis XVI de n'avoir pas tout tenté pour mettre son fils à l'abri de la fureur populaire ; mais il est certain que jusqu'au dernier moment ce monarque, dans sa bonté excessive, méconnut l'audace des factieux. Que n'eût-on pas dû attendre d'un prince qui, doué des qualités les plus nobles et les plus heureuses, eût été instruit à de telles épreuves ?

    Enfermé dans la prison du Temple avec le roi et la reine, le jeune Louis-Charles hérita, le 21 janvier 1793, des droits de son père à la couronne de France. Tandis que ce pauvre enfant grelottait sous les voûtes sombres et humides de sa prison, et que, tout ému au souvenir des derniers et solennels baisers de son père, il essuyait dans un douloureux silence les larmes de sa mère, son oncle, le comte de Provence, depuis Louis XVIII, proclamait son avènement au trône de ses ancêtres. Louis XVIII était reconnu par toutes les puissances de l'Europe, et les Vendéens prenaient les armes en son nom.

    Le jeune prince ne pouvait comprendre ni toute la magnificence de ses droits ni tout le malheur de sa destinée. La Convention, qui avait assuré à Louis XVI, près de mourir, que la nation française, toujours magnanime, pourvoirait au sort de sa famille, ordonna, pour première preuve de sa sollicitude, que Louis fut séparé de sa mère. Marie-Antoinette s'opposa énergiquement à cette nouvelle atrocité, et ne céda que sur la menace que les municipaux lui firent de tuer le prince dans ses bras si elle ne le laissait emmener.

    Alors commença le martyr du royal enfant. La Convention le remit entre les mains du cordonnier Simon et de sa femme, qu'elle qualifia dérisoirement des titres d'instituteur et de gouvernante. C'étaient là les plaisanteries de la Révolution. Cet exécrable couple se montra digne de la confiance de la nation représentée par les comités conventionnels, et mit tout en œuvre pour dégrader les facultés morales et physiques du fils de Louis XVI. On frémit en lisant le récit authentique des traitements barbares et infâmes auxquels il fut soumis.

    Non content de lui faire subir la faim, le froid et l'humiliation, de l'accabler de coups, de le priver d'air, de distractions, d'exercice, et de le laisser dans le dénuement le plus pénible, Simon prenait plaisir à lui faire boire des liqueurs fortes et à lui enseigner des chansons et des propos obscènes. Mais sa barbarie servait d'antidote à son immoralité. Le jeune prince donna plusieurs fois des preuves d'une élévation de sentiments et d'idées bien étonnants pour son âge, et dont la perversité de son gardien n'avait pu détruire au moins le germe. Simon lui ayant demandé ce qu'il ferait si les Vendéens le délivraient : « Je vous pardonnerais », répondit-il.

    Le marasme fut le résultat naturel de la malpropreté et des souffrances continuelles où vivait le prince. Pendant plus d'un an, il fut privé de linge et dépourvu des soins les plus indispensables. Le temps pendant lequel il résista prouve combien il était fortement constitué. Comme beaucoup de ses aïeux, il eût réuni toutes les qualités favorables pour occuper noblement le trône. La Révolution du 9 Thermidor, qui ouvrit tant de prisons et rendit à la société tant de victimes déjà désignées au bourreau, ne changea rien au sort du jeune roi. La Convention, qui savait faire tomber les têtes des rois, ignorait comment on élevait leurs enfants ; et en conséquence elle infligeait à ces enfants une agonie de plusieurs années. Nous ne craignons pas de le dire : la mort lente et ténébreuse du jeune Louis XVII est une tâche plus horrible pour la France que la mort sanglante et éclatante du vertueux Louis XVI.

    Ce ne fut que lorsque l'état du prince fut désespéré que les comités songèrent à lui faire envoyer un médecin, qui déclara qu'on avait trop tard eu recours à lui. Ce médecin était le célèbre Dussault. Il mourut peu de jours après. Du Mangin et Pelletan, qui le remplacèrent, partagèrent son opinion. Louis XVII expira le 8 juin 1795. Il était âgé de dix ans et deux mois... » 

    A lire dans Lafautearousseau … 

    Histoire • Rois de France, de Balzac : Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution [III]

    Histoire • Rois de France, de Balzac : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle [II]

    Histoire • Rois de France, de Balzac, republié par Péroncel-Hugoz : Présentation [I]

    Sortie au Maroc de « ROIS DE FRANCE suivi de NAPOLEON » , essai de Balzac paru en 1837 et indisponible depuis 1950

  • HISTOIRE • Visite du MuséoParc d’Alésia : une émissin de TV Libertés, dans la série Héros de Jeunesse

     

    Ce dimanche peut-être est un excellent moment pour visiter, grâce à TV Libertés, le MuséoParc d'Alésia. (18' 10''). 

    Cette visite s'effectue dans le cadre de l'émission Héros de jeunesse présentée par Anne-Laure Blanc.

    Après un entretien avec Laurent de Froberville, directeur du MuséoParc d’Alésia, l’émission présente ce centre d’interprétation. L’historien Vincent Badré explique les enjeux de la bataille d’Alésia.

    Elle fait découvrir une reconstitution de combat côté gaulois avant de visiter l’exposition « Astérix à Alésia ».

    Enfin, sur l’oppidum lui-même, l'émission évoque Vercingétorix et donne un intéressant aperçu des ruines de la ville gallo-romaine.  •  

     

     

     TV Libertés

     

  • Histoire & Actualité • La France n’a pas gagné la Première guerre mondiale grâce à l’Afrique et aux Africains

     

    par Bernard Lugan

     

    46878456-jpeg_preview_large.jpgDans la grande entreprise de réécriture de l’histoire de France par les partisans du « grand remplacement », la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement la bataille de Verdun, constitue un argument de poids. Son résumé est clair : les Africains ayant permis la victoire française, leurs descendants ont donc des droits sur nous.

    Voilà qui explique pourquoi ces ardents défenseurs du « vivre ensemble » que sont MM. Samuel Hazard, maire socialiste de Verdun, et Joseph Zimet, à la ville époux de Madame Rama Yade, et en charge de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, ont voulu mettre le sacrifice de millions de Poilus au service de leur idéologie.

    Laissons donc parler les chiffres[1] : 

    1. Effectifs français (métropolitains et coloniaux)

    - Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20% de la population française totale.

    - Parmi ces 7,8 millions de Français, figuraient 73.000 Français d’Algérie, soit environ 20% de la population « pied-noir ».

    - Les pertes françaises furent de  1.300 000 morts, soit 16,67% des effectifs.

    - Les pertes des Français d’Algérie furent de 12.000 morts, soit 16,44% des effectifs.

    2. Effectifs africains

    - L’Afrique fournit dans son ensemble 407.000 hommes, soit 5,22 % de l’effectif global de l’armée française.

    - Sur ces 407.000 hommes, 218.000 étaient des « indigènes » originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie, soit 2% de la population de ces trois pays.

    - Sur ces 218.000 hommes, on comptait 178.000 Algériens, soit 2,28 % de tous les effectifs français.

    - L’Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.

    - Les pertes des unités nord africaines furent de 35.900 hommes, soit 16,47% des effectifs.

    - Sur ces 35.900 morts,  23.000 étaient Algériens. Les pertes algériennes atteignirent donc 17.98 % des effectifs mobilisés ou engagés.

    - Les chiffres des pertes au sein des unités composées d’Africains sud-sahariens sont imprécis. L’estimation haute est de 35.000 morts, soit 18,51% des effectifs ; l’estimation basse est de 30 000 morts, soit 15.87%. Pour importants qu’ils soient, ces chiffres contredisent donc l’idée-reçue de « chair à canon » africaine. D’ailleurs, en 1917, aucune mutinerie ne se produisit dans les régiments coloniaux, qu’ils fussent composés d’Européens ou d’Africains.

    Des Africains ont donc courageusement et même héroïquement participé aux combats de la « Grande Guerre ». Gloire à eux. Cependant, compte tenu des effectifs engagés, il est faux de prétendre qu’ils ont permis à la France de remporter la victoire. Un seul exemple : le 2° Corps colonial engagé à Verdun en 1916 était composé de 16 régiments. Les 2/3 d’entre eux étaient formés de Français mobilisés, dont 10 régiments de Zouaves composés très majoritairement de Français d’Algérie, et du RICM (Régiment d’infanterie coloniale du Maroc), unité alors très majoritairement européenne.

    Autre idée-reçue utilisée par l’idéologie dominante : ce serait grâce aux ressources de l’Afrique que la France fut capable de soutenir l’effort de guerre. Cette affirmation est également fausse car, durant tout le conflit, si la France importa six millions de tonnes de marchandises diverses de son Empire, elle en importa 170 millions du reste du monde.

    Conclusion  durant la guerre de 1914-1918, l’Afrique fournit à la France 3,5% de toutes ses importations et 5,22 % de ses soldats. Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation.


    Bernard Lugan

    13/05/2016 

    [1] Les références de ces chiffres sont données dans mon livre Histoire de l’Afrique du Nord des origines à nos jours. Le Rocher, en librairie le 2 juin 2016.

    le blog officiel de Bernard Lugan

  • Critique de la déconstruction : Lettre de Jean-Michel Lambin, agrégé d'Histoire, à Michel Lussault, président du Conseil

    Najat Vallaud-Belkacem er Michel Lussault, le 22 septembre 2014, lors de la nomination de ce dernier à la présidence du Conseil supérieur des programmes. - Crédits photo : © Philippe Devernay

     

    JEAN – MICHEL  LAMBIN

    Agrégé d’histoire

    Directeur de collection de manuels scolaires

     

                                                                           A Monsieur Michel Lussault

                                                                      Président du Conseil supérieur des programmes

    Monsieur, 

    Président du CSP, vous avez conçu de nouveaux programmes scolaires, soumis en ce moment à consultation.  

    Professeur d’histoire durant 38 ans, dont 16 en hypokhâgne et en Khâgne , directeur de collection de manuels scolaires d’histoire de 1981 à 2011 (environ 40 manuels parus, du Cours élémentaire à la Terminale), c’est à ce double titre que  je vous écris en réponse point par point, à vos arguments présentés dans  votre interview dans le Monde du 14 mai.   

    « Le programme d’histoire idéal n’existe pas » dit le titre.  C’est quasiment une tautologie. Il n’existe pas davantage de programme idéal de physique, encore moins de français ou de mathématiques : combien de fois n’ai-je pas entendu, dans les salles de profs, critiquer les programmes de maths de collège et de lycée au prétexte qu’il s’agit de sous/sous/programmes des exigences en maths au concours d’entrée à polytechnique.  

    Toutefois le lecteur de votre interview retiendra que votre programme n’est pas idéal.  

    L’enseignement de l’islam est obligatoire, c’est déjà le cas aujourd’hui dites – vous. Certes mais dans quelle proportion par rapport à la durée de l’année ? Depuis les programmes des années 1960, au moins, l’islam est au programme en 5ème. Mais c’était dans le cadre de l’étude du Haut Moyen Age et à égalité de durée avec Byzance et l’Occident des Mérovingiens et des Carolingiens ;  Clovis, Saint Benoît de Nursie, Charles Martel et Charlemagne ayant, c’est une évidence, joué un rôle plus important dans l’histoire de l’Occident que Mahomet, Abou Bakr, Omar, Othman et Ali… 

    Dans un enseignement qui veut se centrer sur la France et l’Europe (le continent), les civilisations majeures du Haut Moyen Age sont d’abord Byzance et la Chrétienté naissante, les musulmans ne jouant qu’un rôle prédateur à la marge, dans les invasions des VIII° et IX° siècles, au même titre que les Vikings et les Hongrois.  

    Il aurait d’ailleurs été, toujours dans un cadre européen,  mais cette fois –ci dans celui de l’Europe de 28 Etats de mettre davantage l’accent sur la Byzance orthodoxe, matrice totale ou partielle de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Grèce, que sur l’islam qui n’est pas la matrice d’un seul des Etats de l’Union européenne, sauf à considérer que la France serait déjà islamisée…  

    Mais cela aurait été de la vraie histoire et votre programme fait davantage d’idéologie et de prosélytisme que d’histoire, hélas !  

    Ce qui est révélateur dans la question de l’islam dans votre programme, c’est l’association obligatoire/facultatif. L’islamolâtrie du programme se dévoile en un Mahomet obligatoire et en des Clovis et Charlemagne facultatifs.   

    Vous établissez ensuite un parallèle entre science historique et morale politique.

    D’une part, la science historique n’est pas une science exacte et, si vous étiez historien et non géographe, vous sauriez qu’en Histoire on fait, d’une certaine manière, toujours de l’histoire contemporaine, même lorsqu’on traite des Guerres médiques. 

    D’autre part, lorsque vous introduisez «morale politique », vous politisez vous – même. C’est VOTRE propos qui trahit l’histoire en la pervertissant par votre morale orientée, oubliant que l’histoire est a-morale, oubliant aussi que ce qui était « moral » pour certains hier, par exemple glorifier Staline ou, serrer la pince du dictateur Castro aujourd’hui, peut devenir « immoral » demain, oubliant par exemple que durant un siècle la gauche a encensé la colonisation (« Dieu a donné l’Afrique à la France » disait  Victor Hugo , icône de la gauche) alors que la droite libérale y fut longtemps opposée. 

    Vous introduisez cette morale politique à propos des traites négrières. Mais pourquoi vous limiter à la traite atlantique ? Il y aurait aussi une belle indignation à soulever à l’évocation du thème « Esclaves chrétiens, maîtres musulmans » :   

    • traite des Slaves blonds alimentant le califat de Cordoue, ses bagnes, ses casernes et ses harems ;

    • pillages,  viols et rapts organisés à partir du bastion arabo-berbère du massif des Maures (Slaves, Maures , le vocabulaire géographique révèle la réalité du passé) d’où les pillards sarrasins furent éradiqués par Guillaume le Libérateur, le bien nommé , à la fin du X° s.

    • razzias des pirates barbaresques de Tunis, Alger et Tripoli sur nos côtes de Provence, Languedoc, Corse, Sicile, Malte, Italie du Sud qui font 2 millions de victimes en 3 siècles (Robert Davis , Esclaves chrétiens, maîtres musulmans, 2006) , razzias auxquelles met fin par éradication l’expédition de Charles X en 1830 et la prise d’Alger.

     Vous restez dans la morale avec le caractère « scandaleux » des lois antisémites de Pétain. Avant d’entrer dans le champ de la morale, il faudrait expliquer «pourquoi Vichy» mais on entrerait là dans le domaine de la réflexion, de l’effort intellectuel et cela ne convient pas à vos ayatollahs de la pédagogie qui prônent l’indignation et l’émotion – le pathos – plutôt que la réflexion – le logos.

    C’est là que gît le cœur battant qui irrigue votre programme;  décerveler, jouer de l’émotion et surtout pas de la raison car il faudrait introduire le savoir et cela risque d’ennuyer,  comme dit votre ministre. Ce savoir est jugé inutile puisque l’élève doit « se chercher, se construire», « développer des capacités métacognitives » et, sans rire, « proposer des explications et des solutions à des problèmes d’ordre scientifique ». 

    Vous avez cependant une excuse en ce domaine : vous êtes – provisoirement – le dernier maillon d’une longue chaîne de destructeurs du savoir remontant, sans aller jusqu’à Descartes et Rousseau (avec François Xavier Bellamy , Les Déshérités ou l’urgence de transmettre , 2014 livre dont vos programmes illustrent parfaitement mais négativement la justesse des idées) au moins à Bourdieu, Baudelot et Establet  Legrand, sans oublier Mérieux , l’infâme Mérieux , inspirateurs des prédécesseurs de votre ministre. 

    D’abord Haby, au temps de Giscard d’Estaing, qui instaura le collège unique / inique, puis Jospin et sa loi exécrable qui mit le savoir au rancart en plaçant « l’élève » au milieu de la classe , et enfin , retour à droite , la réforme des programmes de lycée par Sarkozy / Luc Chatel qui , par exemple, en ce qui concerne les guerres mondiales , détruisit le cadre factuel , causal et chronologique pour faire pleurer les élèves sur les aspects doloristes de ces guerres , l’horreur des tranchées et la guerre d’anéantissement. 

    Au lieu de redresser la barre vers plus d’exigences, ce qu’on aurait été en droit d’attendre d’un universitaire honnête, lucide et responsable, vous allez encore plus loin dans ce « combat »  vers plus de médiocrité, vers le nivellement par le bas,  pour des élèves dont vous estimez a priori et à tort qu’ils n’ont pas le désir de comprendre, des élèves qu’au fond vous méprisez. 

    « La nation française mythique n’a jamais existé » poursuivez- vous. De là où ils sont, les morts de Valmy – même s’ils furent peu nombreux – apprécieront. Avez- vous seulement une fois dans votre vie, lu un ouvrage sérieux sur la Révolution française ? (par exemple La Grande nation de Jacques Godechot ou Penser la Révolution française de François Furet) ou lu un discours de Danton, Robespierre ou Sieyès (« fonder la nation contre la noblesse »)  avant d’affirmer une telle contre vérité historique ?

    Avez – vous seulement lu une fois la phrase de Marc Bloch dans L’Etrange défaite : «  il existe deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».  A vous lire dans le Monde, j’ai la conviction que vous appartenez aux deux catégories citées par Marc Bloch peu de temps avant d’être fusillé par les Allemands. Et je crois qu’il en est de même pour les faibles troupes qui vous soutiennent, l’historien Nicolas Offenstadt ou les seconds couteaux habitués des plateaux de télé, les Patrick Blanchard ou François Durpaire. 

    Vous évoquez, pour le dénoncer, le « roman national ».  Ce terme, exclusivement polémique (vous vous sentez d’ailleurs obligé d’y mettre des guillemets) n’a aucune valeur scientifique. Né de la plume de Ernest Lavisse après le désastre de 1870, popularisé par Offenstadt, il a pour but de discréditer le récit historique en sous-entendant qu'il est faux et imaginaire et surtout de le stigmatiser en l’affublant de l’adjectif « national » , mot diabolisé , abandonné par la gauche et la droite et qui hérisse le poil de toute la bien-pensance de gauche, bref une véritable insulte. 

    Mais quel pays ne diffuse pas un roman national ? Croyez – vous que l’Algérie du FLN enseigne une histoire qui n’est pas un roman national ? Je vous renvoie au livre de Marc Ferro, Comment on raconte l’histoire aux enfants du monde entier, Plon, 1983.  

    Qu’offrez-vous à la place du « roman national » ? Un roman «républicain», terme tout aussi mythique ? Avec bons et méchants inversés par rapport au « roman national » ? Une mythologie multiculturaliste ou vivrensembliste (ou « plurielle » pour jargonner en novlangue chère à votre ministre) ? Un délire reposant sur des mensonges caractérisés par la haine de la France et des Français, catholiques  encadrés par un clergé obscurantiste au Moyen Age, descendants des Francs qui ont osé stigmatiser l’islam en se défendant de l’invasion arabo-hispano-berbère à Poitiers, négriers européens atlantiques (mais ni Africains ni Arabes parmi eux), une France de brutes - ou de beaufs -, croisés, négriers , colonialistes,  vichystes (incluant Mitterrand titulaire de la francisque n° 2202 ???), kollabos, légionnaires ayant fait l’Indo, paras accros à la gégène et nostalgiques de l’Algérie, électeurs de droite tentés par le FN et qui ont le tort d’oser s’opposer à la gauche terranoviste chère à votre ministre ? 

    Le scandale de ce programme c’est, d’abord qu’il accentue la déchéance de l’enseignement de l’histoire en collège et au lycée après les coups de hache portés par Haby, Jospin, Allègre, Chatel.

    Par charité chrétienne, je ne cite pas Jack Lang qui comme d’habitude n’a rien fait, si ce n’est passer la main dans le dos des profs pour les amadouer (et augmenter la durée de leurs vacances). Un seul a, sinon redressé, au moins stoppé la décadence, c’est Chevènement qui a, pour un temps rétabli des programmes d’histoire cohérents et rendu confiance aux profs. Depuis, la chute s’accélère.

    C’est ensuite le fait que ce programme impose Mahomet et une forme d’islamolâtrie, suinte le moralisme et la repentance d’être ce que nous sommes et qu’il permet, par le système des questions facultatives, d’enseigner une France sans Clovis, Charlemagne, François d’Assise, Robert de Sorbon, une France sans le « blanc manteau d’églises » cher au moine Raoul Glaber, une France sans cathédrale, un Occident sans Christophe Colomb et sans Vasco de Gama puisque la découverte du monde est réduite à son exploitation coloniale, une France où Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot, Franklin, Washington, La Fayette sont facultatifs mais pas les hommes de « l‘expansion de l’islam » Abou Bakr, Omar, Othman et Ali, les 4 califes rashidun.  

    Ce programme respire bien la haine de la France, l’incapacité à dire où va le pays et donc, « à dire d’où il vient » (Pierre Nora, JDD) ainsi que la « honte d’être Français » (Jacques Julliard dans Marianne). Mais il s’agit là de pseudo intellectuels ou, comme votre ministre l’a dit dans son français à elle , un français qu’elle a sans doute «

  • Histoire • La Régence d'Alger : « La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée »

     

    1417414836 - Copie.jpgPar Altifashi

    Cette rétrospective historique très documentée reçue dans les   commentaires  de  Lafautearousseau nous a beaucoup intéressés.  Il s'agit d'une réaction à un article publié ici : « La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée ». Et ce commentaire nous apprend ou nous rappelle beaucoup de choses peu connues ou oubliées. Bonne lecture et s'il y a lieu les historiens débattront. En tout cas, merci à l'auteur.  LFAR   

    Connaitre l'histoire de la Régence d'Alger de sa fondation en 1515 jusqu'au débarquement de 1830 est absolument indispensable pour comprendre tout ce qui se passe après ! Les pieds noirs eux mêmes (dont je fais partie avec toute ma famille) ont tendance à penser que l'histoire de l'Algérie commence avec leur histoire ; c'est faux Il est important aujourdhui de revenir sur la raison qui a motivé Charles X à prendre Alger qui était toute simple : faire chuter le régime tyrannique du Dey d'Alger qui faisait peser depuis trois siècles un joug humiliant sur les nations chrétiennes.

    Depuis leur arrivée en Afrique du nord, les arabes ont très vite pratiqué la piraterie, commerce facile et juteux qui s'est développé considérablement en 1519 avec son annexion à l'empire ottoman par Kheir-ed-din Barberousse. Le sultan ottoman Selim 1er le nomme beyglierbey (gouverneur général) et lui envoie une puissante armée de plusieurs milliers de janissaires. Les navires de la « Régence d'Alger » armés par les corsaires de Barberousse, aidés par les puissants janissaires turcs (Odjeac) vont « allègrement » piller les navires chrétiens sans défenses.

    Pendant plus de trois siècles, la Régence d’Alger va devenir le fléau de la chrétienté, attaquant sans pitié les navires marchands chrétiens s’enrichissant de leurs dépouilles. Elle vit ruisseler sur ses marchés l’or du Mexique, l’argent du Pérou, les diamants des Indes, les soies et les brocards du levant : les marchandises du monde entier ! Chaque jour des galères pavoisées rentraient dans le port traînant des navires lourdement chargés de vivres, de richesses et surtout d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards qui alimentaient cet immense marché aux esclaves : le Batistan ! C’est ainsi que s’emplissait le trésor de l’Etat et que tous, depuis le plus audacieux des corsaires jusqu’au plus modeste paysan, s’enrichissait sans peine de façon crapuleuse. Les coteaux voisins se couvraient de villas et de jardins décorés des marbres ravis aux palais et aux églises d’Italie et de Sicile. La ville elle-même où l’or si facilement gagné se dépensait plus vite encore, offrait aux aventuriers l’attrait d’une fête perpétuelle et l’appât des plaisirs faciles…

    Mais lorsque François 1er signe une alliance avec l'empire ottoman pour se protéger de l'ambition de Charles Quint, des accords sont conclus entre la Régence et la France. Ils seront violés régulièrement par les corsaires barbaresques jusqu'à Napoléon qui menaça en 1802 le dey Mustapha de débarquer 80 000 hommes et de détruire la Régence s'il ne restituait pas les navires battant pavillon français !

    Quant au consul Pierre Deval, ses détracteurs l'ont toujours présenté comme un personnage ambigu. Son père était drogman du levant à Constantinople, il fut donc élevé dans un milieu oriental dont il garda les manières. Un turc aux manières orientales ne choquait personne, alors qu’un français oui ! Lorsqu'il vient rendre visite au Dey Hussein le 30 avril 1827 pour lui présenter ses hommages à l'issue du jeûne du Ramadan, il en profite pour lui demander la restitution de plusieurs navires couverts du pavillon blanc et de la protection de la France, injustement capturés ! De très méchante humeur à cause de l'aide que portait l'Europe à la Grèce révoltée contre la Turquie, Hussein reproche à Deval de favoriser les intrigues des juifs Bacri et Busnach au sujet de la dette contractée par le directoire à son prédécesseur le Dey Hassan. Le dialogue devint très vite animé et à la suite d'une réponse un peu vive du consul, le Dey le poussa avec l'extrémité de son chasse mouche et le menaça de prison ! Il est vrai que ce coup de chasse mouche fit à Paris un effet papillon, et que le Roi de France Charles X avait du mal à assoir son autorité face au parti des ultras qui voulait la guerre et à l'opposition libérale qui la redoutait.

    Pour affirmer sa souveraineté il prend une demi-mesure en ordonnant le blocus de la Régence. Le Dey reste sur ses positions et ne veut ni restituer les navires, ni présenter d'excuses, il se contente de rappeler la créance Bacri- Busnach.

    Alors, cette créance qu'en est-il ? En bref voici les faits : au début des années 1790, la France voit presque toute l’Europe se dresser contre elle. Les anglais en particulier intriguent auprès du Dey Hassan pour empêcher la livraison d’énormes fournitures de grain, de viande salée de cuir et d'autres denrées alimentaires destinées à l'alimentation du midi et surtout à la subsistance des armées napoléoniennes. Le Dey résista aux instances des anglais et se montra fort chevaleresque en prêtant au Directoire une somme d’un million sans demander d'intérêt. Mais plutôt que de traiter l'affaire lui-même il passa par l'intermédiaire des deux fameux négociants qui géraient la fortune du Dey et avaient la main mise sur toutes les transactions de la Régence : Bacri et Busnach.

    C'est alors qu'ils imposèrent leurs conditions au Directoire : les mesures de blé étaient revendues à prix d'or, sans que le Dey n’en sache rien ! En 1797 Bacri fait monter la dette à 7 943 000 francs ! Le Directoire autorise le versement d'un acompte de 4 500 000 francs, mais le Dey ignore tout des sommes versées à son mandataire... En 1819 Bacri réclame un arriéré de 24 millions, le gouvernement de la Restauration reconnait la dette et décide que la somme de 7 millions sera payée par le trésor public.

    Duval reçut alors la délicate mission d'expliquer au Dey que la somme due avait été réglée au seul créancier officiel : Bacri. Dans cette affaire tout le monde fut dupé par ce Jacob Bacri, et le Dey en particulier qui ne verra jamais son argent !

    Le 30 juillet 1829, le navire « La Provence », mouille en rade d'Alger sous pavillon parlementaire. Le commandant De la Bretonnière propose alors au Dey une réconciliation sous condition, mais le Dey sait que s'il présente des excuses une révolution suit et sa tête tombe inévitablement, il pense aussi que l'Angleterre le protègera. En quittant le port d'Alger le vaisseau parlementaire est bombardé lamentablement par les canons des batteries du port qui le touchent onze fois. Le commandant, fier de son pavillon parlementaire, ne riposte pas ! Le gouvernement ne peut tolérer l'insulte faite au drapeau français. On prie le Sultan de Constantinople à contraindre le Dey à des réparations qui échouent. On propose au pacha d'Egypte, Mehmet Ali 28 millions, et 4 vaisseaux de ligne pour faire tomber le Dey, également de rendre la Régence à la Grande Porte : mais la Turquie ne voulait plus s'embarrasser d'un vassal ingérable !

    Charles X n'avait aucune velléité de conquête, mais il n’avait plus le choix : il ordonna l'expédition d'Alger pour laver un affront fondamental, et que l’humanité n’ait plus à gémir de la tyrannie des barbaresques, ni le commerce à souffrir de ses déprédations.

    Quant au livre de Pierre Péan, il est basé sur une rumeur qui courait dès septembre 1830 dans les rangs de l’opposition : l'armée française a pillé le trésor personnel du Dey ainsi que le trésor de la casbah !  Quand on est contre tout ce que fait le gouvernement, que les protagonistes de la prise d’Alger ne sont plus là pour répondre, et que l’action s’est déroulée de l’autre côté de la Méditerranée, il est facile d’affirmer de tels mensonges !

    Que s’est-il passé vraiment ? D’abord, dès la reddition du Dey, des pillards juifs et maures se sont introduits dans la Casbah pour dérober des objets sans grande valeur abandonnés de part et d’autre par la famille du Dey. Ses réclamations et celles de son gendre porteront uniquement sur quelques sommes d’argent : c’est ça, le pillage de la Casbah !

    Mais la rumeur sera prise très au sérieux par le gouvernement de Louis- Philippe, et le Moniteur du 21 octobre 1830 publie le résultat des enquêtes sur le trésor de la Casbah : « La prise d’Alger et de son trésor a été pendant longtemps le sujet des rapports les plus propres à flétrir la réputation d’hommes honorables employés à l’armée d’Afrique…une commission d’enquête a été nommée …tous les fruits de soustraction et d’infidélité...sont autant de fables dénuées de fondement... » .

    Le général en chef Clauzel, successeur de Bourmont, signe le 22 octobre un ordre du jour afin d’apaiser la grogne des 30 000 soldats de l’armée d’Afrique : « …La déclaration expresse de la commission est que rien n’a été détourné du trésor de la casbah et qu’il a bien été, après inventaire, envoyé à Paris pour intégrer les caisses de l’état ».

    Ce fameux trésor, butin de l’infamie barbaresque, a constitué le butin de guerre qui servira à rembourser les frais d’expédition. Il n’y a pas eu de pillage. 

    Sources

    Henri Delmas de Grammont » Histoire d'Alger sous la domination turque » (1887 éditions Bouchène)

    Daniel Panzac « Les corsaires barbaresques, la fin d'une épopée » (1999)

    Alfred Nettement « Histoire de la conquête d’Alger » (1867)

    Léon Godard « Soirée algériennes, corsaires esclaves et martyres de Barbarie « (1857)

    Georges Fleury « Comment l'Algérie devint française : 1830-1848 » (Perrin 2004)

    Aristide Michel Perrot « La conquête d'Alger ou relation de la campagne d’Afrique » (1830)

    Augustin Bernard « Histoire des colonies françaises, tome II » (1930)

    Pierre Serval « La ténébreuse histoire de la prise d'Alger » (La table ronde 1943)

    Ce livre existe aussi avec le même texte sous le titre « Alger fut à lui « édité par Calmann-Lévy en 1965.

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     La France n’a pas colonisé l’Algérie. Elle l’a fondée »