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  • Catalogne : Mariano Rajoy deviendra-t-il Mariano Kerenski ?

     

    Par Javier Portella

    Nous avons dit presque par accro, aussitôt après l'attentat islamique de Barcelone [Cf. Lien ci-dessous] ce que nous pensons fondamentalement de la question catalane. Sur la situation née du référendum de dimanche dernier, qui, bien-sûr intéresse la France et l'Europe, Javier Portella donne ici une analyse où rien ne manque : connaissance de la situation, clarté et hauteur de vue [Boulevard Voltaire, 2.10]. Nous ne pensons pas autrement que lui, même si, d'un point de vue français, nous ne nous serions sans-doute pas exprimés avec la même radicalité. En tout cas, le point est fait, les justes appréciations sont portées.   LFAR

     

    77dae4cee53d71a6de676a118bdb1379.jpeg.jpgIl y a quelque chose de fascinant, je vous assure, à suivre sur le terrain, à chaud – je me trouve ces jours-ci à Barcelone -, les prolégomènes d’une révolution. Certes, c’est on ne peut plus déchirant et angoissant de voir comment ton pays est en train d’être dépecé avant de tomber dans l’abîme. Mais ce qui devient fascinant, c’est de voir, de constater, jour après jour, le degré absolu de bêtise et de traîtrise de la part des Kerenski sans la collaboration desquels il ne pourrait jamais y avoir aucune révolution.

    En l’occurrence, leur claudication remonte à très loin : à quarante ans, lorsque le nouveau régime dit démocratique, craintif et espérant amadouer le fauve, a entrepris la cession la plus complète des ressorts du pouvoir : depuis la police jusqu’à l’enseignement et l’endoctrinement médiatique. Sans oublier l’argent : c’est à 55 milliards d’euros que s’élève, à l’heure actuelle, la dette de la Generalitat envers l’État espagnol. Si celui-ci fermait le robinet, pas un seul policier, pas un seul fonctionnaire, pas un seul des dirigeants de la sédition n’aurait touché, ce 30 septembre, son salaire. En espagnol, on appelle ça « ser, tras cornudo, apaleado ». En français, être cocu et content.

    Les résultats obtenus par tous les collabos objectifs de la sécession – depuis Juan Carlos 1er et son fiston jusqu’à l’ensemble des dirigeants de droite, de gauche et du centre – sont maintenant là : une région, la Catalogne, irréconciliablement, mortellement scindée en deux ; et une nation, l’Espagne, vieille de plusieurs siècles, qui risque d’être démembrée. C’est ainsi qu’elle deviendrait le premier État-nation européen à périr. 

    « Mort à l’État-nation ! », « Vive l’Europe des mille petites régions ! », vont s’écrier certains, tandis que d’autres – les mondialistes qui souhaitent et le Grand Remplacement et le Grand Éparpillement conduisant à la mort des peuples et des nations – vont se frotter les mains. Il faut, certes, œuvrer pour la grande Europe, pour l’Europe vécue en tant que patrie charnelle, puissante, grande, belle. Mais cette Europe, qui passe certainement par la reconnaissance des particularités et les droits de ses régions, ne passe nullement par la dissolution de ces grandes unités de langue, de culture et d’histoire que sont les peuples devenus nations depuis des siècles. 

    Que va-t-il se passer maintenant en Catalogne ? La révolution gronde, c’est évident. Mais non seulement la révolution sécessionniste. L’autre aussi : celle commandée par les gauchistes et les communistes de CUP, Podemos et Esquerra Republicana, qui voient dans l’indépendance le premier pas vers la dissolution du pays et la révolution totalitaire de leurs rêves. Plus les eaux seront troubles, plus et mieux pourront-ils y pêcher. Or, il s’agit d’une révolution d’un type nouveau. Non pas la révolution des prolétaires (ou prétendus tels), mais celle des bobos. La première révolution du XXIe siècle, la révolution 2.0, celle du « dernier homme », que dirait Nietzsche, la révolution de l’Homo festivus, que dirait Philippe Muray.

    La grande question est, dès lors : les enfants de l’angélisme, les bobos à l’esprit Bisounours qui ont, dans un air de fête, occupé tout le week-end les écoles pour rendre possible la tenue, dimanche, d’un simulacre de référendum, les révolutionnaires de ce prétendu « populisme de gauche » qui recueille le plus grand nombre de voix dans les seuls quartiers huppés, en un mot tous ces gens si gentils et charmants, vont-ils être capables de dresser des barricades et d’y laisser vaillamment, s’il le faut, leur peau ?

    On peut en douter. Tout comme on peut douter que, lorsque lundi ou mardi la République indépendante de Catalogne sera proclamée, Mariano Rajoy ose prendre les mesures que la loi commande et le moindre bon sens exige : état d’urgence, suspension de l’autonomie de la Catalogne et arrestation du président Carles Puigdemont et des principaux dirigeants du coup d’État.  

    Écrivain et journaliste espagnol

     

    A lire dans Lafautearousseau ...

    En deux mots : Barcelone : « No tinc por »

  • Quelques réflexions sur ce qu'a écrit Théodore Zeldin, sur la Royauté...(2/2)

            De toutes les façons, on pourrait faire une remarque à Théodre Zeldin, qui, certes, semble parler plutôt pour le XXème siècle. C'est que dans son jugement à l'emporte-pièce - un peu à la hache... - il ne prend pas de recul, et qu'il manque de hauteur de vue : dans son absence de perspective historique - mais peut-il l'avoir, dans le cadre étroit d'un article malgré tout assez court ?... - il ne semble pas tenir compte du fait - ou alors il le tient pour rien... - que, historiquement, des trois types de Régime qu'a connu la France - Royauté, République et Empire - le seul qui ait reçu la consécration populaire, si l'on peut dire, sous forme de soulèvement armé en sa faveur est la Royauté....

            Alors que les deux autres Régimes - les deux Empire et les quatre République - ont été bien inacpables de susciter, lors de leur chute respective, une telle adhésion populaire. Et que cela, d'une façon ou d'une autre, signifie quelque chose....

            Nul ne s'est levé pour défendre Napléon III, en 1870, pas plus que Napoléon Premier en 1814 et 1815. Tout au plus la caste militaire (par réflexe corporatiste ?...) s'est-elle ralliée à lui, au moins en partie, lors des Cent jours... On sait ce que cela a donné... Quant aux différentes Républiques, on sait les cris de joie qui ont salués Thermidor et comment s'est passé la fin de la Première; l'indifférence qui a accompagné la fin de la Deuxième; pour la Troisième, le désastre et la fuite éperdue, sans nulle gloire ni dignité, de ses représentants légaux, trop heureux de confier le pouvoir à un vieil homme de quatre vingts ans, afin de fuir plus rapidement pour tâcher d'enfouir leurs responsabilités; enfin, pour la quatrième, le discrédit total, confinant au mépris, dans lequel elle disparut...

            Seule, donc, la Royauté a reçu une marque évidente de soutien populaire, dans une Geste qui, au moment même où les révolutionnaires lançaient leur message qui devait aboutir au Totalitarisme et au premier Génocide des Temps modernes, a lancé au monde l'autre message, celui de la résistance au Totalitarisme, et qui furent bien, ainsi, les premiers résistants du monde (1)....

            Une dernière chose, concernant ce que dit Zeldin de Louis-Philippe - mais qu'on peut étendre à Charles X - presque à la fin de son entretien :

            "...Louis-Philippe a été le roi le plus habile, le plus malin de tous. Roi des français et non de France (2). Admirateur du régime britannique qu'il a pris pour modèle. Il n'a pas été renversé en 1848. Face à l'insurrection il a eu peur. Il a abdiqué et s'est enfui. Comme on dit en Angleterre, "il n'a pas eu les nerfs"; et il a gagné l'Angleterre sous le nom de Mr. Smith..."

            Dit sans tact et sans élégance, ni sans prendre de gant - ce qui est surprenant, pour un britannique... - c'est, hélas, la pure vérité. Et c'est la même chose pour Charles X. Si ces deux rois s'étaient battus, avaient affronté l'émeute, ultra-minoritaire, en s'appuyant sur l'immense masse du pays (3) et sur ces "vingt-six millions de royalistes" dont parle Alain Decaux - il n'est que trop évident qu'ils auraient conservé leur trône. C'est vrai, ils ne se sont pas battus, ils sont partis. Et pourtant, comme le disait Maurras, les fils de Louis-Philippe étaient maîtres absolus des armées de terre et de mer. La république naissante, en 1870, n'aura pas ces scrupules et n'hésitera pas une seconde à écraser la Commune, et ne laissera pas, une nouvelle fois, Paris dicter sa loi à un pays qui n'en voulait pas; elle trouvera d'ailleurs, dans cette fermeté, sa légitimité, comme l'a très bien expliqué Jacques Bainville dans son Histoire de France...

            Alors, faut-il employer les mots de "peur", de "lâches" de "fuite" ? Et cultiver de vains regrets ? Il faut, c'est certain, établir la vérité pour ceux qui croiraient qu'il y avait une marche irrésistible d'une majorité de citoyens pour la République et la Révolution : la masse du peuple français, jusqu'en 1870, était royaliste, et le suffrage universel aurait non seulement sauvé mais consolidé la royauté. Alain Decaux a raison de dire que, s'il l'avait institué, Louis-Philippe aurait fini ses jours en Roi...

             A la décharge de ces souverains, qui méritent donc, certes, ce reproche de n'avoir pas affronté l'émeute, il faut cependant rappeler - comme seule "excuse" - les horreurs qu'ils avaient vécues, et tout ce à quoi, fût-ce de loin, ils avaient assisté durant les années monstrueuses de la Révolution. Le simple mot de Terreur en dit long... Zeldin n'en tient strictement aucun compte, et préfère donc tout mettre - tous échecs confondus - sur le compte, pour les uns, de la stupidité, et pour les autres, de la peur ou de la lacheté. C'est son droit, comme c'est le nôtre de marquer notre réserve, en disant simplement que cette façon de voir les choses est partiale et partielle; et qu'elle constitue un raccourci un peu rapide, certainement injuste, et, au final, éloigné de la réalité vraie des faits....

     

    (1) : Voir à ce sujet notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"...

    (2) : là, Zeldin joue sur les mots, car, pour ne prendre qu'un seul exemple, il est arrivé à Louis XIV - mais oui, Louis XIV... - de se faire appeler "roi des français" : sur l'inscription qu'il a ordonné de graver sur le Fort Saint Nicolas de Marseille :

    "De peur que la fidèle Marseille, trop souvent en proie aux criminelles agitations de quelques-uns, perdît enfin la ville et le royaume, ou par la fougue des plus hardis, ou par une trop grande passion de la liberté, Louis XIV, roi des Français, a pourvu, en construisant cette citadelle, à la sûreté des grands et du peuple".

    Il faut donc se méfier des formules, et ne pas vouloir leur faire dire trop de choses.....   

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

    Christine SOURGINS  Historienne d'art  Piss-Christ : le piège Le Piss-Christ, photo montrant un crucifix ...
    Marie-Noëlle TRANCHANT  Journaliste culturelle
      Rembrandt et la figure du Christ  L’exposition Rembrandt et la figure du Christ ...
    Roland HUREAUX  Essayiste La question du multiculturalisme en France et en Europe  La question du multiculturalisme ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste
      Et voici l'effondrement de la pensée unique Des croyances tombent en miettes : ...
    Roland HUREAUX  Essayiste
      France-Algérie : cinquante ans de douleur  L’indépendance de l’Algérie ...
    Denis TILLINAC  Ecrivain
      De l'antisarkozysme  Il y a quinze jours, c’était Borloo.
    Eric ZEMMOUR  Journaliste
      L'Europe des juges 

            Extrait du Sourgins, Piss-Christ, le piège, (début) :

            "Le Piss-Christ, photo montrant un crucifix dans de l’urine, a été détruit dimanche par des individus armés d’objets percutants.
            L’art contemporain cherche non pas la beauté mais le scandale et Piss Christ est emblématique à ce sujet : la photo diffuse une chaude lumière orangée, qu’on pourrait qualifier de belle tant qu’on ignore la teneur de ce bain lumineux : urine agrémentée de sperme. Voilà une beauté scandaleuse, l’équivalent du baiser de Judas, signe d’amitié au premier abord, trahison en réalité. La tension entre esthétisation et intention déviée, fait partie de la construction de l’œuvre comme piège, selon les principes de l’art dit duchampien.
            Que Serrano se dise chrétien ne devrait donc tromper personne : on ne s’autoproclame pas chrétien tout seul, mais on rentre dans une communauté enracinée dans l’histoire, dans une famille ; cracher sur qui vous accueille n’est pas le meilleur moyen de se faire reconnaître.
            Pourquoi ce goût du scandale ? Le but de l'exposition actuelle est de " faire événement", à tout prix, donc le carême est la période indiquée, de même la ville d‘Avignon, ville des Papes ! Car engranger des retombées médiatiques fait monter les cotes de l’art financier qui excelle à récupérer l’indignation. Voir l’exemple plus ancien de "La nona ora" de Cattelan, montrant Jean-Paul II écrasé par une météorite (un don du ciel !) : exposée en Pologne elle déclencha la colère des catholiques. En salle des ventes elle atteignit alors des sommes astronomiques… l‘œuvre avait "trouvé son public" … sic.  
    Les naïfs qui se sont attaqués à la photo, ont été les jouets du système sans le savoir. Ils s’apercevront vite qu’ils n’ont rien détruit du tout, car l’œuvre est conceptuelle, ce qui compte c’est l’idée. Et une photo appartient à l’ordre du multiple…il y a fort à parier que le Piss Christ va renaître encore plus prisé qu’avant. L’opération est en cours, Libération nous apprend que le musée rouvrirait ses portes dès mardi matin avec les "œuvres détruites montrées telles quelles". C’est donc l’œuvre martyrisée (et une pièce voisine) avec les stigmates de l’agression qui sera exhibée. L’Œuvre sera christifiée, suivant les méthodes habituelles de l‘AC.

    Récupération et discrimination 


            En revanche, cet acte violent va être récupéré par le politiquement correct pour diaboliser tous les chrétiens blessés par Sérrano. Et tout futur protestataire sera suspect d‘intégrisme. Avant même de connaître l’identité des meneurs, la presse dénonce "un commando catholique" , terme militaire qui permet de mettre tout le monde dans le même sac, avec les islamistes. Pourtant les différences avec l’affaire des caricatures de Mahomet sont criantes...."

PRENONS DONC UN PEU D ERECUL? UN ¨PEU DE HAZUTEUR ET A¨RES AVOIR PRIS EL TEMSO DE AL REFLEXION DISONS SIMPZEMNET CECI...        Dans Le Figaro Magazine du 22 avril 2011, Théodore Zeldin a répondu aux questions de Patrice de Méritens, qui l'interrogeait sur un certain nombre de sujets, et, bien sûr, sur le tout proche mariage princier.

        Théodore Zeldin, historien, sociologue et philosophe souhaitait "décrypter" la monarchie anglaise - du moins, c'est ce que promettait l'article - et répondre à ces trois questions : A quoi sert la monarchie ? Que représente-t-elle pour le Royaume-Uni et pour le reste du monde ? Quel est son avenir ?

        La vérité toute simple est que, dans cet entretien, Théodore Zeldin dit des choses qui nous paraissent justes, d'autres plus neutres, voire banales, sur lesquelles on ne s'attardera pas, et deux ou trois avec lesquelles - et c'est le moins que l'on puisse dire... - nous ne sommes pas d'accord.

        Il convient donc, tout simplement, de le noter et de dire pourquoi.....

        Dans la première partie de son entretien, et dans la catégorie des choses positives, Zeldin a évidemment raison de noter que "la monarchie est un symbole de permanence", que "les idéologies sont finies : le communisme est mort";  mais, première objection, il ne nous convient pas de se réfugier dans la monarchie par peur de l'avenir, comme le dit Zeldin : "les incertitudes de l'avenir poussent les gens vers le passé", "face à cette sorte de néant on réinvente le passé pour soutenir les esprits". Libre à ceux (les anglais, en l'occurrence, comme semble le dire Zeldin ?) qui ont cette réaction de peur de l'avenir de se tourner vers la royauté par inquiétude : nous, nous voulons un roi pour reconstruire une Société que les nuées et folies révolutionnaires ont détruite de fond en comble, et pas par nostalgie du passé ou par peur de l'avenir. Comme le disait Pierre Debray, aux Baux, nous voulons "une monarchie sans nostalgie et sans folklore, qui soit la flèche du progrès...". On est très loin du réflexe, pour tout dire, négatif, évoqué par Zeldin...

        Deuxième remarque à faire. Zeldin a raison, puisqu'il parle de la monarchie anglaise, lorsqu'il dit : "La force de la reine est de n'avoir pas de pouvoir...". Mais remarquons bien que ce propos ne pourrait en aucun cas s'appliquer à une royauté française ré-instaurée. Pourquoi ? Tout simplement parce que, aussi longtemps qu'il y a eu des rois en France - donc, jusqu'en 1848 - la tradition nationale a été que le Roi règne et gouverne, et qu'il ait de réels pouvoirs. En ceci, la royauté française s'est distinguée depuis des siècles des deux royautés voisines, l'anglaise et l'espagnole, dans lesquelles l'Histoire a fait que, très tôt pour la première (durant le Moyen-Âge), et à partir de la Renaissance pour la seconde, les Rois ont vus leurs pouvoirs réels fortement diminués par rapport aux Rois de France. Le processus s'engage dès la lutte avec leurs Barons pour les Rois d'Angleterre, et la fameuse Carta magna; quant à l'Espagne, dès l'arrivée des Habsbourgs, aux tous débuts du XVIème siècle, elle n'a plus de dynastie nationale et les rois, d'origine autrichienne d'abord, française ensuite, doivent composer avec des résistances "nationales" très fortes.

        Il est donc clair que les héritages historiques de ces trois royautés européennes (anglaise, espagnole et française) sont très différents et que, en ce qui nous concerne, si la Royauté était ré-instaurée, ce serait en conformité avec nos traditions : nous voulons, certes, un Roi arbitre et pacificateur, assurant le service de représentation et d'incarnation de la Nation; rôle que lui donnerait le temps long assuré par cet espace a-démocratique au-dessus des partis que nous appelons de nos voeux. Mais ce Roi devra être aussi acteur et moteur, et jouer un rôle décisif, dans la reconstruction totale de la Société à laquelle nous aspirons. Une société, comme l'a expliqué Pierre Boutang d'une façon limpide, dans laquelle "l'homme ne sera plus empêché de vivre naturellement". On voit bien que, par là, notre projet royal est fort différent, et fort éloigné, de ce que l'on peut voir actuellement en Espagne ou en Angleterre... 

        Mais il y a comme une sorte de deuxième partie dans les propos de Théodore Zeldin, que l'on ne peut réellement pas laisser passer sans réagir. Après une assez longue digression sur la famille et deux ou trois sujets d'intérêt -soyons francs - mineurs, il dit ceci :

        "Pourquoi n'y a-t-il pas de monarchie en France ? Votre destin est d'avoir eu des prétendants stupides qui n'ont pas su naviguer avec l'opinion..." et, juste après "...la France a inventé la notion de république moderne".

        Libre à Zeldin de considérer comme "moderne" notre Système idéologique qui a si mal vieilli, qui a échoué, et qui a recréé, hic et nunc, dans la France de 2011, une "société bloquée" (le mot est de Chaban-Delmas, et date des années soixante-dix !), dans laquelle pullulent Bastilles et privilèges, et l'arrogance des nouvelles féodalités qu'un État idéologique, obèse et impuissant a laissé se développer. C'est maintenant aussi, et encore, que nous sommes en 1789, paralysés et bloqués par les intérêts égoïstes des privilégiés, qui empêchent toute libération des énergies fécondes du peuple français, stérilisées par l'incurie du Système : cela, Zeldin ne le voit pas, et trouve même que c'est "moderne"; c'est son droit mais, à ce stade-là, nous ne pouvons rien pour lui....

        Venons-en maintenant à cette partie de son propos, que nous jugeons surprenante, concernant ces "prétendants stupides", et disons pourquoi nous la jugeons irrecevable. Pour ne prendre que ces deux exemples, ni Philippe VIII, ni Henri VI ne furent "stupides", pas plus que Maurras et l'Action française qui les ont toujours soutenus : tous ont sincèrement et réellement voulu la royauté, et voulu la faire, et oeuvré en ce sens. Ils se sont heurtés à la force des illusions et des nuées qui, bel et bien mortes aujourd'hui (Zeldin le dit, au début : "les idéologies sont finies : le communisme est mort"), étaient toute puissante à leur époque, au point de bloquer leur action; et, de plus, ce qu'oublie de dire Zeldin, c'est que la république gouverne mal mais se défend bien... Il est donc injuste et, tout simplement, faux, de prétendre, ou de sous-entendre, que l'échec de l'instauration de la Royauté en France s'expliquerait aussi et entre autre, finalement, par la stupidité des "prétendants", mot qui, du reste, et cela a été dit cent fois, ne convient pas et qui est absurde. Il y a des Princes, et une Famille de France, et un "Héritier des siècles" (le mot est de Chateaubriand) qui incarne et représente sur la durée et le temps long la réalité de cette Patrie charnelle qu'est notre France. Là aussi, on est très loin de la pauvreté, à tous les sens du terme, du mot "prétendant" qu'emploie Zeldin..... (à suivre...)

  • Paris : d'un côté, une attribution de nom ultra-rapide à une rue, de l'autre, une attente qui n'en finit plus, pour une

            Par une délibération unanime du mardi  8 avril, le Conseil municipal de notre Capitale à tous a donc décidé de donner prochainement à l'une des artères de la cité le nom de Mohamed Bouazizi. Le maire -né lui-même en Tunisie - justifie cela en expliquant qu'il est bon que le peuple tunisien sente la présence à ses côtés du peuple français, et que le-dit Mohamed est un martyr etc... etc....

            C'est peu de dire que, dicté par des impératifs probablement idéologiques, pour une bonne part, et certainement émotionnels, ce choix est typique - et révélateur... - de l'air du temps, dans tout ce qu'il a de plus détestable. Tout le monde s'occupe des affaires de tout le monde, n'importe qui se croit autorisé à émettre des jugements sur n'importe quoi, et chacun a son idée bien arrêtée sur tout, jugement péremptoire et définitif a la clef !... 

    paris rue bouazizi.jpg

    Pour lui, c'est pour bientôt...

            Pourtant, il est bien permis de penser que, en soi, le triste sort personnel de Mohamed Bouazizi ne concerne en rien la Capitale de la France, en tant que telle. Qu'il mérite compassion et respect, comme tout homme sur terre dont la dignité est bafouée, certes; mais, en soi, son suicide et ce qui l'a provoqué, n'est pas notre affaire, et ni nous ni le Conseil municipal de Paris n'avons le moindre titre à nous immiscer dans les affaires intérieures d'une État souverain. Il n'y aura de toutes façons pas assez d'artères à Paris - ni dans toute la France... - pour rendre hommage (?) à toutes les personnes qui, de par le vaste monde et dans les infinités de situations injustes et choquantes qui y prévalent, manifestent leur révolte de telle ou telle façon, plus ou moins acceptables du reste...

            Un qui, par contre, et même si l'on a donné son nom au Parvis de Notre-Dame, attend toujours pour voir sa statue enfin dignement installée dans la Capitale, c'est Jean-Paul II ! Et là, le moins que l'on puisse dire, est que le Conseil municipal de Paris ne fait pas preuve de la même célérité que pour Mohamed Bouazizi. Bizarre, bizarre....

    jean paul II statue paris.jpg

    ...mais pour Jean-Paul II !  Le Pape n'a eu droit qu'à une attribution a minima dans la nomenclature de la voirie parisienne, et sa statue attend toujours d'être installée dignement dans la capitale.  

            Pourtant Jean-Paul II, venu plusieurs fois en France et, à Paris, meneur de l'immense rassemblement des JMJ et de Longchamp, se trouve très certainement, et - cela va sans dire.. - beaucoup plus que Mohamed Bouazizi, lié de fait à l'une des pages importantes de l'histoire de cette grande cité : plus d'un million de jeunes réunis à Longchamp pour la Messe de clôture des inoubliables JMJ de 97, à Paris, justement. Ne serait-ce que pour ce fait là, cette réalité extra-ordinaire, on en conviendra, Jean-Paul II mérite bien ce petit quelque chose, non (1) ?

             Rappelons que cette statue de 3,6 mètres de haut, réalisée et offerte par Zourab Tsereteli, Président de l'Académie des Beaux-Arts de Russie attend toujours l'accord des autorités parisiennes pour trouver sa place définitive à Paris. A la proposition de l'installer sur le site de l'église polonaise, la Mairie a répondu que c'était... trop près de la Cour des Comptes ! Si, si, c'est vrai, n'allez pas croire qu'on en rajoute... Nouvelle proposition : l'installer au Champ de Mars, en souvenir, justement, des grandioses JMJ de 1997 (c'est là que, le samedi après-midi, fut chanté un "Oh, happy day" d'anthologie, par Barbara Hendricks...). Nouveau refus, et devinez pour quel motif : le Champ de Mars est le lieu de la Fête de la Fédération, au début de la Révolution !

            On croit rêver, mais, non, on ne rêve pas !...

            En attendant (c'est le cas de le dire !...) Jean-Paul II doit se contenter de l'attribution a minima que lui a chichement accordée une Mairie plus généreuse et, surtout, plus rapide, dans d'autres cas...

    (1) :  Pour ceux qui veulent se remémorer cet évènement grandiose :

            http://recherche.aol.fr/aol/imageDetails?s_it=imageDetails&query=JMJ+1997+PARIS+messe+longchamp&img=http%3A%2F%2Fwww.ina.fr%2Fimages_v2%2F105x78%2FCAC97124611.jpeg&site=&host=http%3A%2F%2Fwww.ina.fr%2Fnotice%2FvoirTouteVideoSimilaire%2FidNotice%2FCAB00044185&width=84&height=63&thumbUrl=http%3A%2F%2Fimages-partners-tbn.google.com%2Fimages%3Fq%3Dtbn%3An-gUTy5oR6fjaM%3Awww.ina.fr%2Fimages_v2%2F105x78%2FCAC97124611.jpeg&b=image%3Fquery%3DJMJ%2B1997%2BPARIS%2Bmesse%2Blongchamp%26page%3D1%26s_it%3Dtopsearchbox.imageDetails%26oreq%3Df3b6f81d9e7b319e%26imgsz%3D%26s_dc%3D20%26oreq%3Db3f7bcab87a454fd&imgHeight=78&imgWidth=104&imgTitle=24%2F08%2F1997+-+01min40s&imgSize=2808&hostName=www.ina.fr 

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    Près d'un million cinq cent mille jeunes à Longchamp, pour la Messe de clôture des JMJ 97...

  • Bientôt chez nous, par Hilaire de Crémiers

    H D C - Copie.jpg

    L’otage français, Hervé Gourdel, a été décapité. Un de plus ! La guerre entamée sera totale. Le gouvernement et les institutions de la France ne sont plus au niveau des risques encourus. 

    La guerre est là, maintenant, dans le monde ; la guerre est là chez nous, en France. Ceux qui nous gouvernent n’auront cessé d’en susciter et d’en alimenter l’embrasement. 

    Alors même que la France entre en guerre, que la mort frappe à nos portes, que la débâcle économique et sociale ravage le pays, ils ne changent pas, ils sont toujours les mêmes. Un moment d’émotion et d’unanimité, puis les habitudes reviennent.

    Le pouvoir, les places, c’est tout ce qu’ils veulent, qu’ils y soient installés ou qu’ils cherchent à les reconquérir. Tous se les disputent, à gauche, à droite, au centre : c’est le seul objet de leur calcul, trouver la combinaison gagnante. Et quel pouvoir ? Quelle conception du pouvoir ? Des gamins qui jouent et qui réduisent la politique à leur médiocre ambition. La France n’est qu’un mot dans leur bouche. 

    Malfaisance du régime

     

    Aucun d’entre eux n’est à la hauteur de la situation, aucun. Plus ils le prétendent, moins ils le sont. à cause de leur conception même, à cause essentiellement du régime qu’ils servent, dont ils se servent et qui les sert. Ce régime de faiblesse insigne, que la France a subi à plusieurs reprises dans sa longue histoire, bien connu dans son habituel fonctionnement et que les grands esprits de notre pays, à toutes les époques, ont su et déclaré malfaisant, est plus que jamais le nôtre aujourd’hui : le régime des partis. Il n’est point fait pour la France ; il n’est fait que pour les gens qui en vivent, pour eux, uniquement pour eux ; ils se l’inventent et se le réinventent tous les jours, en l’habillant d’une rhétorique nouvelle qui n’est nouvelle que de leur intérêt du moment mais qui est aussi vieille que la plus vieille démagogie : celle dont un Aristophane, il y a vingt -cinq siècles, se gaussait en la représentant en marchand de saucisses qui flatte les Athéniens en les menant à la ruine, plus gravement celle dont usait un Créon, le type de l’homme de pouvoir si bien dessiné par Sophocle et qui bafoue les lois sacrées de la famille et de la cité, ou encore celle d’un Thersite, chez Homère, à l’âme basse et lâche qui fait le matamore et excite au renversement de l’ordre naturel des sociétés ; mais plus personne aujourd’hui pour le faire taire d’un coup de sceptre ! Ces types de malfaiteurs politiques sont éternels ! Ce qu’on appelle la République française n’est plus qu’un ramas de cet acabit.

     

    Malgré leur titre et leur gloriole, ils sont profondément inaptes à la direction du pays ; leur prétendue habileté de politiciens n’est d’aucune utilité dans les circonstances dramatiques où la France risque le pire. Pas de vision historique – il la récusent toujours –, pas même d’épaisseur psychologique dans la compréhension de ce qui se passe, se comportant comme des barbares qu’ils sont, de la façon dont Démosthène – eh oui, il y a vingt-cinq siècles ! – reprochait en son temps aux dirigeants de la démocratie athénienne de se comporter, allant tels des sots là où ils étaient attaqués, sans jamais anticiper, se rendant sur le terrain même que leurs adversaires avaient choisi pour y prendre leurs coups. Ainsi sont nos pitoyables hommes politiques, inconsistants en tout. Aucune intelligence des questions de fond qui se posent dans le monde, dans notre société, en France, et dont ils sont en grande partie responsables par leur incurie et leur incompétence : il est vrai que pour eux un ministère est un but de carrière, un lieu de pouvoir politique et idéologique, et non un lieu de service. Quels méfaits ont provoqué leur sectarisme idéologique stupide, leurs choix personnels de vie qui entraînent la fausseté de leur jugement, la vacuité de leurs illusions, car, s’agissant de la France et de ce qui lui reste de capacité, ils s’attribuent les mérites de ce qui fait encore, mais pour combien de temps, la force de la nation, à l’intérieur et à l’extérieur. Oui, il est encore une excellence française, dans un certain nombre de domaines, en particulier dans les armées, et ils se l’approprient, mais pour en faire quoi ? Car ils agissent de telle façon que demain tout peut s’écrouler d’un seul coup. Devant le désastre, que feront-ils ? Iront-ils supplier le Sacré-Cœur à Notre-Dame comme leurs prédécesseurs en 1940 ? 

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    Trop fragile

     

    Des échéances redoutables se bousculent en chaos sous les regards impuissants de ces politiciens en désarroi : impossibilité absolue dans le cadre actuel de sortir de la crise financière et budgétaire devenue structurelle, ce qui était prévisible ; dépression économique concomitante, en vérité récession que le vocabulaire officiel plus anodin maquille en déflation ; chômage et misère sociale qui minent le pays dans tous ses états, des cités jusqu’au fond des campagnes, où les pauvres gens n’en peuvent plus ; immigration sans fin, dramatique pour tous, destructrice des liens sociaux ; inefficacité gouvernementale démontrée et archi-démontrée, le gouvernement ne s’acharnant, pour complaire à quelques « lobbies » de son électorat et à quelques financiers qui mènent la danse, qu’à démolir la société française, l’éducation, les mœurs, la civilisation qu’au fond ces gens-là qui en sont pourtant les profiteurs, haïssent ; et maintenant, dans ce contexte, une guerre qui commence, prévisible elle aussi, aboutissement de décennies d’inepties politiques et diplomatiques, guerre multiforme où la terreur devient une arme, dont nul ne peut appréhender le véritable champ de bataille ; car où s’arrête ce prétendu califat qui s’en prend à tout dans un radicalisme absolu, celui d’un djihad qu’aucune autorité ne contrôle, qui frappe partout et dont nos dirigeants dans leur inconséquence et dans leurs postures qui ne sont qu’impostures, ont favorisé le déclenchement, l’explosion et la diffusion ? Et sous pareille menace, nous voilà presque partis en guerre contre la Russie, sans tenir compte des intérêts français, prenant des décisions de plus en plus graves qui nous coûteront et nous coûtent déjà extrêmement cher, car les rétorsions seront terribles. Et le tout dans un environnement de guerre généralisée, non déclarée, économique, monétaire, politique, bientôt militaire, de l’Atlantique au Pacifique.

     

    Il faudrait à la France un chef de l’état digne de ce nom, un gouvernement de combat, resserré sur ses fonctions essentielles, une représentation qui ne soit plus celle des seuls partis et des hommes de partis ; il n’est, pour ainsi dire, pas un Français qui a encore le sens de son pays, qui ne soit intimement persuadé de cette nécessité. Plus Manuel Valls dit qu’il doit tenir, plus chacun comprend qu’il ne tiendra pas. Plus Hollande proclame qu’il ira jusqu’au bout de son mandat, plus l’incertitude ébranle l’institution.

     

    De même que Valls et Hollande feront exploser la gauche, de même Sarkozy fera exploser la droite, et ce sera alors que tout explosera ! Et Marine Le Pen ? Ne prétend-t-elle pas sauver le régime, en apportant ses recettes ? Mais qui ne voit que ce n’est plus une question de recettes ? C’est le régime lui-même qui est le problème. L’évidence est là.   u

     

    Source : Politique magazine

     

  • 30 septembre 1914 ... Le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau...

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    Le deuxième mois de la guerre est achevé. Il a été le plus émouvant, le plus dramatique. Aujourd'hui, nous ne pouvons encore réussir à nous représenter clairement les raisons pour lesquelles les Allemands ont abandonné subitement, voilà trois semaines, leur marche sur Paris où, selon toutes les apparences, ils seraient entrés, car, si les forts de Lille, de La Fère et de Reims n'ont pu seulement tenter un simulacre de défense devant leurs énormes obusiers  de siège, les forts de la défense de Paris, en admettant même qu'ils eussent essayé de résister, n'eussent pas arrêté bien longtemps l'ennemi. Les Allemands ont-ils vu un plus beau coup à tenter en cherchant à cerner nos armées ? C'est l'explication militaire, stratégique, rationnelle. Ont-ils senti l'imminence de la bataille de la Marne et voulu s'y présenter avec toutes leurs forces ? Ont-ils craint de n'entrer dans Paris que pour l'évacuer, s'ils perdaient la bataille devenue imminente ? Et n'ont-ils pas été assez bien renseignés sur l'état d'esprit de la population parisienne pour se dire qu'ils risquaient des Vêpres siciliennes  au cas où ils ne laisseraient dans Paris que des forces insuffisantes ou bien dans celui où Paris, surexcité par leur retraite et par l'approche d'une armée française victorieuse, se jetterait sur leurs soldats ? Car c'est quelque chose de redoutable qu'une cité de trois millions d'âmes quand sa fureur n'est plus contenue...

    Nous agitons toutes ces hypothèses aujourd'hui sans qu'aucune s'imposât à nous plus que les autres. Le brusque abandon par les Allemands de leur marche sur Paris reste une énigme et, peut-être même dépouillé de tout mystère, sera regardé par l'histoire comme un des évènements capitaux de la guerre de 1914. En tout cas, c'est une autre répétition du miracle de sainte Geneviève. Un Renan ne manquerait pas de dire : plus tard on vénérera aussi la pastoure, de nous inconnue, dont les prières auront sauvé Paris... Mais les jeux du scepticisme seraient fort mal reçus en ce moment-ci.

    Nous avons tous et tout le monde a bon espoir dans l'issue de la bataille de l'Aisne. Il se confirme que, selon ce qui m'avait été dit à Bordeaux, un gros effort a été fourni samedi. Le lendemain, le général Joffre se serait contenté de faire savoir au général Gallieni : "Succès".  

    Le Dr Carvalho, Français par inclination et par choix, qui a installé une magnifique ambulance dans son château de Villandry, nous parle, en philosophe éloquent, de ses blessés : "Le sacrifice de leur vie qu'ils ont fait si simplement, disait-il, a porté leur esprit à la hauteur des plus grands. L'intelligence de ces ouvriers, de ces paysans en est comme sublimée. Ils sont prêts à tout comprendre dans l'ordre de la pensée et dans l'ordre du sentiment."

    nous a rapporté en même temps des choses intéressantes que lui a apprises M. W... B..., très renseigné sur l'Angleterre et qui a eu de ce côté là confirmation de la pression exercée par les Anglais sur le gouvernement en août. D'après son information, le général French (1) aurait exercé et exercerait encore une action décisive sur le gouvernement de la République. Le départ de Messimy et son remplacement au ministère de la Guerre par Millerand seraient dus à l'intervention du général French, ainsi que la disgrâce du général Percin. Du reste, les changements dans le ministère ont correspondu au voyage à Paris de Lord Kitchener. Le renseignement confirme l'opinion d'un certain Antonio Pagano, publiciste italien, qui est celle-ci : "Deux puissances, même victorieuses, ne peuvent manquer de sortir diminuées de cette guerre : l'Autriche parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Allemagne, la France parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Angleterre."  

    Il est probable en effet que l'intervention de l'Angleterre se fera sentir d'une manière puissante sur le gouvernement de la République quand il va s'agir de poursuivre la guerre, une fois l'envahisseur chassé du territoire. Des convulsions intérieures sont à craindre à ce moment-là, les socialistes et le parti Caillaux devant, selon certaines apparences, commencer une agitation en vue de la paix. Cette perspective serait celle qui inquièterait le plus le gouvernement de Bordeaux. Aujourd'hui, la suspension pour huit jours de L'Homme libre, d'ordre de Millerand, va rejeter dans la faction le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau... 

    Il sera difficile, quand les évènements se seront dessinés, puis accomplis, de savoir à quel point tout le monde vit, pour le moment, dans l'incertitude. L'année apparaît comme une vaste page indéchiffrable. Aucune prévision n'a chance d'être raisonnable. Il en est - comme hier M. Van den Heuvel, ministre d'Etat belge - qui annoncent la paix pour la fin de décembre. On l'annonçait aussi bien, le jour de la mobilisation, pour le commencement d'octobre. Pour ce qui est de l'argent, le malaise commence avec l'approche du terme et le moratorium devient un scandale et un scandale pesant. L'Angleterre y a déjà mis fin chez elle; l'Allemagne n'y a jamais eu recours et s'en vante. Et le peuple français qui se croyait le "banquier du monde", y est encore soumis ? Il s'accumule, à ce sujet, de sérieuses réserves d'exaspération. On se rend compte que financièrement nous n'étions pas préparés à  la guerre et que la mainmise des Allemands sur la Bourse et sur la Banque, dans ces dernières années, a eu pour effet de laisser démuni et en plein désarroi, le jour d'une déclaration de guerre, un pays où les richesses abondent...

    Je fais, à propos d'argent, une note pour demander que les biens des soldats tombés à l'ennemi soient exemptés des droits de succession. C'est trop que ceux qui, comme on dit, "paient leur dette envers la patrie", acquittent encore l'amende des morts. LLoyd George, le ministre des Finances socialiste du roi Georges V, a pensé à cela. M. Ribot n'y avait pas songé.

    Et j'enregistre encore ici, pour prendre date, le dernier renseignement venu de M. W... B..., d'après lequel les opérations de guerre s'arrêteraient à l'hiver et recommenceraient avec la belle saison - exactement comme au siècle de la guerre de Sept ans. u   

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    1. John French (1852-1925), commandant en chef du corps expéditionnaire anglais en France.

     

  • 5 Novembre 1914 ... Le grand-duc Nicolas, celui qui commande aujourd'hui les armées russes ...

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    Une personne qui a de nombreuses relations européennes me dit :

    "La lecture du Livre bleu, où le gouvernement de Sa Majesté britannique a recueilli tous les éléments diplomatiques qui le concernent depuis la crise austro-serbe jusqu'à la déclaration de guerre à l'Allemagne, cette lecture pose à l'esprit tout sorte de doutes et de questions. On finit par se demander si cette guerre a été tant que cela voulue et provoquée par l'Allemagne toute seule.

    Une chose dès l'abord évidente, c'est que cette fois la Russie était détermée à aller jusqu'au bout, à ne pas se laisser intimider par l'Allemagne, à ne pas subir un affront pareil à celui de 1909, lorsqu'elle avait reculé devant l'ultimatum allemand porté par M. de Pourtalès à Petrograd. Ensuite il est clair que le président Poincaré et M. Viviani, dangereusement novices en matière de politique extérieure, se sont laissé embobiner pendant leur voyage du mois de juillet en Russie. En sorte que, dès les premières complications austro-serbes, la France et la Russie se présentent d'accord, résolues à la résistance et envisageant le risque de guerre.

    Déjà en 1913, lorsque le grand-duc Nicolas, celui qui commande aujourd'hui les armées russes, était venu à Paris, il avait dit "Êtes-vous prêts ? C'est le moment." J'en avais été informé de la meilleure source. Et puis, à Nancy, le grand-duc et la grande-duchesse n'étaient-ils pas allés jusqu'à la frontière pour apercevoir Metz ? Ne s'étaient-ils pas fait photographier de ce point de vue, par un symbole translucide où la Russie offrait la revanche à la France ?...

    Dès le 24 juillet, en effet, Sir G. Buchanan, ambassadeur d'Angleterre en Russie, mande à son gouvernement qu'il a eu une conversation à l'ambassade de France, avec M. Sazonof et M. Paléologue, et que celui-ci lui a "donné à entendre que la France remplirait, si cela devenait nécessaire, toutes les obligations que lui imposait son alliance avec la Russie, outre qu'elle seconderait fortement la Russie dann toutes ses négociations diplomatiques".

    A la question de savoir si l'Angleterre se joindrait à la Russie et à la France, Sir G. Buchanan répond dans le sens de ses instructions et conformément aux principes de la politique anglaise, politique qui consistait à ne jamais engager l'Angleterre avec la Russie et la France à fond et sans conditions et à toujours conserver la liberté d'appréciation et d'action du Royaume-Uni. Et son rapport ajoute :

    "L'ambassadeur de France et M. Sazonof continuèrent tous deux à me presser pour une déclaration de solidarité complète du gouvernement de Sa Majesté avec les gouvernements français et russe, et j'ai, en conséquence, dit qu'il me semblait possible que vous voudriez, peut-être, consentir à faire de fortes représentations aux deux gouvernements allemand et autrichien, faisant valoir auprès d'eux qu'une attaque sur la Serbie par l'Autriche mettrait en question la paix entière de l'Europe. Peut-être pourriez-vous trouver moyen de leur dire qu'une telle action de la part de l'Autriche amènerait probablement une intervention russe qui impliquerait la France et l'Allemagne, et qu'il serait difficile à la Grande-Bretagne de rester à l'écart si la guerre devenait générale. M. Sazonof répondit que, tôt ou tard, nous serions entraînés à la guerre si elle éclatait : (nous (Anglais) aurions rendu la guerre plus probable si, dès le début, nous ne faisions pas cause commune avec son pays et avec la France... Il me semble, d'après le langage tenu par l'ambassadeur de France, que, même si nous déclinons de nous joindre à elle, la France et la Russie sont résolues à prendre fortement position.

    Ainsi voilà qui est bien clair : la Russie, décidée à reprendre son rôle de protectrice des Slaves en Orient et à ne plus subir d'humiliation comme en 1909 (annexion de la Bosnie) et en 1913 (démonstration contre le Monténégro), la Russie s'est assuré le concours absolu de la France. Comme il s'agit de résister à une nouvelle tentative de la politique d'intimidation pratiquée avec succès depuis si longtemps par l'Allemagne et l'Autriche, la Russie demande que l'Angleterre fasse connaître que la Triple-Entente tout entière sera unie. Autrement l'Allemagne, ayant la certitude de se retrouver en face de la Russie et la France seules, ira jusqu'à la dernière extrémité, elle aussi, et ne reculera pas devant la guerre.  

    Alors, on commence à comprendre, on craint de commencer à comprendre que l'Angleterre a affiché à dessein ses intentions pacifiques, qu'elle a joué de la réputation pacifiste de ses libéraux et, derrière ce paravent, laissé l'Allemagne s'engager à fond; puis, quand l'Allemagne a été engagée de façon à ne plus pouvoir se dédire, l'Angleterre s'est présentée. Elle aurait ainsi provoqué la guerre par une des plus profondes subtilités dont fasse mention l'histoire. Même le caractère pacifiste du ministère radical a été savamment exploité et donné comme une garantie de neutralité par les éléments qui, dans le cabinet, ont organisé ce piège que l'Allemagne appelle un guet-apens. Ce sont certainement Sir Edward Grey et Winston Churchill qui ont monté et mis en scène tout ce drame. Le récit de Sir Edward Goschen (l'ambassadeur anglais à Berlin), où la surprise, la déception, la rage de l'Empereur, du chancelier et de M. de Jagow, sont observées avec tant de sang-froid et peintes avec tant de talent, ce récit, sur lequel se ferme Le Livre bleu, permet de mesurer la profondeur de l'abîme dans lequel l'Allemagne officielle s'est sentie précipitée par la Perfide Albion."

    La lecture des documents diplomatiques donne avec force l'impression que les choses ses ont bien passées de cette manière. Ce n'est d'ailleurs pas une impression personnelle. M. de K...  a recueilli de la bouche d'un diplomate étranger que je ne puis nommer et qui voit beaucoup la reine Amélie de Portugal*, une version très sensiblement pareille des évènements. Ce n'est pas seulement à Berlin que l'on attribue au gouvernement britannique la pensée mère de ce vaste conflit.

    Si j'ajoute que l'ambassadeur de Russie en France, le remuant et entreprenant Isvolski, déclare à tout venant que cette guerre est "sa guerre", il reste à conclure que le gouvernement français a été manoeuvré par ses alliés, et il n'a pas donné le moindre symptôme de l'action de son libre arbitre. ♦  

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    * Amélie de Portugal (1865-1951), veuve du roi de Portugal Charles 1er assassiné en 1908, fille du comte de Paris, chef de la maison de France après la mort du comte de Chambord, soeur du prétendant le duc d'Orléans, arrière-petite-fille du roi Louis-Philippe.

  • Goldnadel au Figaro : « L'antifascisme exacerbé a ressuscité l'obsession de la 'race' »

     

    Par  

    Depuis Charlottesville, les revendications antiracistes se sont multipliées aux Etats-Unis et en France. Gilles-William Goldnadel estime que l'antiracisme pervers et surmédiatisé aura conduit au renouveau de la « guerre des races ». Il nous semble avoir raison. Cette chronique [Figarovox, 2.10] dit un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    Black_Lives_Matter_protest.jpgLe résultat le plus patent et le plus efficace de l'antiracisme factice qui sévit depuis 50 ans aura été la guerre des races. 

    Je rappelle que celui-ci a interdit pendant longtemps l'utilisation du vocable de « race » sous peine d'excommunication. Aucune différenciation entre semblables n'étaient tolérable.

    Dans la réalité, et au fil des années, l'obsession du racisme aura abouti à l'obsession de la race, la couleur des uns étant systématiquement synonyme de souffrance, celle des autres tout aussi systématiquement synonyme de racisme monopolistique. Toute contestation de cet esprit de système étant ipso facto suspectée de racisme systémique.

    L'autre caractéristique de l'antiracisme factice s'observant dans la forme hystérique et obsessionnelle de sa représentation médiatique.

    Les États-Unis, comme toujours, ont lancé la mode culturelle de cet antiracisme et imprimé son mode de communication électronique et frénétique.

    Les semaine s écoulées depuis les événements de Charlottesville nous en ont livré quelques échantillons choisis : destructions de statues de généraux sudistes, interdiction d' « Autant en emporte le vent » à Memphis, contestation de Christophe Colomb, critiques contre Kate Bigelow, réalisatrice du film Détroit et incapable en tant que blanche de comprendre la souffrance noire (Libération 11 août), manifestations de footballeurs noirs américains refusant, un genou à terre, de saluer le drapeau national.

    Le prétexte donné à ce dernier geste étant la violence policière blanche. Si nul ne saurait contester l'existence de celle-ci et encore moins l'excuser lorsqu'elle survient, le courage et l'honnêteté intellectuels commandent d'indiquer qu'il arrive aussi de voir des Blancs violentés volontairement par des Noirs.

    Je rappelle ici mon article dans lequel je m'étonnais que nul n'ait cru devoir reprocher à Obama l'oubli du vocable « racisme » lorsque délibérément un homme noir à Dallas a assassiné quatre policiers blancs innocents pour venger la mort d'un noir. Ici sévit la guerre des races.

    L'un des effets pervers de l'obsession antiraciste unilatérale aura été de redonner à de nombreux Blancs américains (dont les plus pauvres sont les seuls qui ont vu leur espérance de vie diminuer ces dernières années) une conscience de race à nouveau exacerbée.

    L'honnêteté oblige également à constater tristement que l'élection d'un président noir aux États-Unis, saluée, au-delà de ses réelles qualités intellectuelles intrinsèques, avec un empressement extatique que j'ai toujours considéré comme racialiste, n'aura en rien calmé la question raciale obsessionnelle. Tout au contraire.

    Étrangement, ce président qui avait commencé brillamment son magistère en ignorant superbement sa différence, l'aura achevé huit ans plus tard en frayant avec les Black Matters , groupe racialiste radical s'il en est.

    D'un excès l'autre : Ce n'est certainement pas le nouveau président américain qui calmera cette situation névrotique. Donald Trump, rejeté outrageusement dès le début par le pouvoir médiatique, a fait le choix stupide et affligeant de la fuite en avant.

    Dans l'affaire « des genoux à terre », alors qu'il avait un beau sujet pour rassembler une majorité bigarrée autour du drapeau étoilé, celui-ci a préféré traiter les sportifs mutins de « fils de pute », donnant ainsi rétrospectivement raison à ses caricaturistes les plus caricaturaux.

    Dernier exemple américain en date de l'illustration d'un excès médiatique consternant : des graffitis sur la porte de la chambrée de soldats noirs ont permis au discours antiraciste d'un officier blanc de grande éloquence de faire le tour du monde.

    Ce discours était absolument nécessaire dans l'enceinte de la caserne, mais sa publicité planétaire totalement disproportionnée avec l'incident.

    Sauf à permettre à tout raciste pervers de prendre le monde médiatique en otage complaisant en écrivant sa haine sur la porte d'une mosquée, d'une église, d'une synagogue , d'une chambrée ou de toilettes, l'exposition de la bêtise humaine ne saurait tolérer une malsaine surexposition.

    Et si le prêchi-prêcha antiraciste médiatisé présentait la moindre efficacité depuis qu'il est imposé par la fausse morale préfabriquée, les lignes qui précèdent n'auraient pas existé.

    La France ne se trouve pas en meilleure situation. Les mauvais vents de Charlottesville n'auront pas mis un mois à franchir l'océan.

    Les antiracistes de pacotille et les antinazis d'opérette n'ont pas non plus chômé : le Cran qui veut culbuter Colbert et dégommer Dugommier jusqu'à Mélenchon qui prétend que ce sont des antifas de rue qui ont chassé les nazis.

    Cécile Pina (Figarovox 29.9) révélait que des islamistes radicaux avaient été autorisés par l'université Lyon 2 à organiser une conférence à l'intérieur de son enceinte. Le pire était d'apprendre que Jean-Louis Bianco, es qualité de président de l'Observatoire de la laïcité, avait accepté d'envoyer un message aux participants, donnant ainsi son onction à la manifestation. Pour illustrer l'obscénité d'un tel encouragement, on précisera que le parti des Indigènes de la république fera partie de la joyeuse équipe.

    Je rappelle ci-après, la contribution de la porte-parole de ce parti à la guerre des races : « Mohamed Merah c'est moi. Le pire c'est que c'est vrai. Comme moi, il est d'origine algérienne, comme moi il a grandi dans un quartier, comme moi il est musulman. Comme moi, il sait qu'il sera traité d'antisémite s'il soutient les palestiniens colonisés, d'intégriste s'il soutient le droit de porter le foulard. Mohamed Merah c'est moi et moi je suis lui.… Nous sommes des indigènes de la république. Je dis ce soir, je suis une musulmane fondamentale

    Et encore ceci: « Il faut dénationaliser l'histoire de France. Je crois qu'il faut faire exploser cette identité française. …» Houria Bouteldja citée par Pierre-André Taguieff dans « L'islamisme et nous » (CNRS éditions 2017)

    Une sympathisante de ce parti Indigène, Danielle Obono, est également député insoumise de la république. Invitée cette semaine sur BFM, elle répugnait, dans le cadre des lois antiterroristes en gestation, à considérer comme un signe de radicalisation, l'attitude d'un chauffeur de bus qui refuserait, comme cela arrive, de conduire après une femme. Evidemment, madame Obono, qui n'a rien contre le « Nique la France », aime à se dire féministe.

    Joli succès de l'antiracisme d'extrême-gauche: Le parti mélancholique est en passe d'ajouter la guerre des races à la guerre des classes.  

    Gilles-William Goldnadel

    est avocat et écrivain.  

  • Elections autrichiennes : arrêtons de crier au loup

     

    Par  Jean Sévillia

    TRIBUNE - Les élections en Autriche ont vu la victoire des conservateurs ( ÖVP) et la percée des « populistes » du FPÖ. Ces deux mouvements pourraient travailler ensemble. Jean Sévillia rappelle [Figarovox, 16.10] que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Cette tribune nous renseigne en tout cas sur la réalité de la situation politique en Autriche.  LFAR

     

    AVT_Jean-Sevillia_5145.jpgUn peu éclipsé, dimanche soir*, par l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron, le résultat des élections législatives autrichiennes a provoqué des commentaires prouvant la méconnaissance ou l'incompréhension du système politique de ce pays. 

    En l'attente du dépouillement des votes par correspondance, qui sera publié jeudi, le scrutin a placé en tête les conservateurs de l'ÖVP, le Parti populaire autrichien (31,4 % des voix), suivis des populistes du FPÖ (27,4 % des suffrages), puis, au terme d'un duel très serré pour la troisième place, des sociaux-démocrates du SPÖ (26,7 % des voix, soit une différence de 25 000 voix avec les précédents, sur 4,2 millions de suffrages exprimés).

    Depuis dimanche*, le message médiatique délivré en France est que la droite conservatrice autrichienne, emmenée par le jeune Sebastian Kurz, va gouverner avec les populistes du FPÖ, ce qui signifie que « l'extrême droite » est « aux portes du pouvoir ».Or cette hypothèse est une possibilité, mais elle n'est pas la seule. Selon la Constitution autrichienne, c'est le président de la République qui nomme le chancelier chargé de former le gouvernement. Bien qu'il soit libre de son choix, il nomme celui-ci, par tradition, au sein du parti qui a gagné les élections législatives. Au chancelier pressenti, il appartient de réunir une majorité parlementaire sur son programme.Depuis 1945, sauf lors de courtes périodes, aucun parti n'a eu la majorité à lui seul, si bien que la petite République alpine est habituellement dirigée par des coalitions. Au début des années 1990, on a assisté à l'éclatement du traditionnel bipartisme autrichien (à gauche les socialistes devenus sociaux-démocrates, à droite les conservateurs devenus un centre-droit modéré et européiste) : les populistes du FPÖ, alors pilotés par le défunt Jörg Haider, ont atteint et parfois dépassé les deux grands partis, tandis que les Verts et les libéraux des NEOS complétaient la palette politique. Au terme du scrutin de 2017, si le scénario d'une coalition gouvernementale entre les conservateurs de l'ÖVP et les populistes du FPÖ parait s'imposer, il se heurte à l'engagement pris par le chef de l'Etat, Alexander van der Bellen, autrefois porte-parole des Verts, élu en 2016 contre Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, de refuser d'investir des ministres populistes, et spécialement leur leader, Heinz Christian Strache. Le président de la République autrichienne peut avoir changé d'avis, mais rien de l'y oblige.

    Sebastian Kurz, 31 ans, actuel ministre des Affaires européennes et internationales, a pris la tête de l'ÖVP au mois de mai dernier, après une carrière éclair : responsable de la branche jeunes du parti conservateur à 23 ans, secrétaire d'Etat à 24 ans, placé aux manettes des Affaires étrangères à 27 ans. Jeune homme brillant, pressé et ambitieux, il a été comparé à Emmanuel Macron. L'analogie a ceci de vrai que c'est avec des candidats novices en politique et qui se sont présentés comme des représentants de Sebastian Kurz plus encore que de son parti que le nouveau dirigeant de la droite autrichienne a emmené à la victoire un Parti populaire autrichien qui allait de défaite en défaite depuis dix ans.A cet égard, il y a un abus de langage à qualifier de « très conservateur », comme on l'a lu et entendu çà et là, un homme qui a adopté tous les codes de la modernité, du mépris de la cravate à la distribution de préservatifs, il y a quelques années, lors de sa campagne pour l'élection au conseil municipal de Vienne. Kurz, comme Macron, a quelque chose d'un ovni politique, mais il a suivi une stratégie différente en faisant le choix non de constituer sa propre formation mais de s'emparer, avec l'ÖVP, d'un parti installé dans le paysage, et aussi de marcher sur les brisées d'un autre parti, le FPÖ, en empochant des voix sur des thèmes qui étaient naguère l'apanage des populistes : contrôle accru de l'immigration, critique du communautarisme musulman, refus de l'entrée de la Turquie dans l'Europe.

    Si Sebastian Kurz possède des chances d'être le prochain chancelier autrichien - et le plus jeune dirigeant européen -, ce n'est pas non plus acquis. Tout dépend des tractations qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines afin de former un gouvernement rencontrant une majorité parlementaire. Reconduction, avec d'autres ministres, de la grande coalition entre les conservateurs de l'ÖVP et les sociaux-démocrates du SPÖ ? Coalition entre l'ÖVP et les populistes du FPÖ ? Ce fut le cas de 2000 à 2007, et on se souvient que les sanctions prises initialement par l'Union européenne avaient dû être levées au bout de sept mois, tant il était évident que l'Autriche restait un tranquille Etat de droit. Christian Kern, l'actuel chancelier social-démocrate, n'exclut pas non plus de discuter avec les populistes : il faut se souvenir que deux régions autrichiennes, la Haute-Autriche et le Burgenland, sont déjà gouvernées localement par une coalition SPÖ-FPÖ, illustrant le fait que la démocratie autrichienne ne fonctionne pas selon les critères du politiquement correct à la française. Tout est ouvert. Avant de crier au loup avec des mines préoccupées, les commentateurs feraient mieux d'observer la suite.  

    * 15 octobre 2017

    Journaliste, essayiste et historien, chroniqueur au Figaro Magazine et au Figaro Histoire, Jean Sévillia est un spécialiste de l'Autriche.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    La Fédération Royaliste du Val de Loire et l’Action française Le Mans vous invitent  le Samedi 25 Janvier à 13h30 à un déjeuner-débat dont le thème sera “Idéologie de la mondialisation : ses effets” animé par Philippe Mesnard, rédacteur en chef de “Politique Magazine” dans la salle des fêtes de LOAILLES.

    PAF :

    Adulte : 19.00€

    Étudiant, ecclésiastiques, chômeurs : 9.00€

    Inscription avant le 22 janvier, à envoyer à FRM – BP n°5-BALLEE, 53340 VAL DU MAINE (à l’ordre de la FRM)

    Renseignement : val-de-loire@actionfrancaise.net

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    L'Action française Carcassonne organise une marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI à Carcassonne autour de la cité Samedi 25 Janvier à 19h30.

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    L'Action française Toulouse sera présente lors de la marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI organisée à Carcassonne autour de la cité ce Samedi 25 Janvier à 19h30 par la section locale Action française Carcassonne.

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    L'Action française Perpignan sera présente en nombre lors de la marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI organisée à Carcassonne autour de la cité ce Samedi 25 Janvier à 19h30 par la section locale Action française Carcassonne.

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    L'association Louis XVI de Béziers organise un rassemblement avec déjeuner, conférence et galette Dimanche 26 Janvier. Prendre contact avec l’ association Louis XVI de Béziers ou à l’issue de l’office.

    [Association Louis XVI].

    545px-Blason_Béziers.svg.png

     

    Lundi 27 Janvier à 19h30, à Vichy, le Cercle Gustave Thibon vous propose une conférence de Bernard LUGAN sur le thème « Comprendre les guerres du Sahel » au Centre culturel Valérie Larbaud, 15, rue maréchal Foch

    PAF Conférence : 10€
    PAF Conférence + dîner : 20€
    (Buffet dînatoire à base de produits locaux)

    Réservation fortement conseillée (Mail ou MP).
    La conférence sera suivie d'une séance de dédicace pour ceux qui le souhaitent.

    https://www.facebook.com/events/473618783584621/?ti=icl

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    Le centre Lesdiguières relaie l'invitation de la conférence organisée par le Cercle Algérianiste de Grenoble "Les batailles de l'eau dans le monde" animée par Jean-Michel Bone le Mardi 28 Janvier à 18h00 à l'école hôtelière Lesdiguières 

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    Jeudi 30 Janvier, au Bourg de Saint-Denoual, dans les Côtes d'Armor, à 11h00, HOMMAGE A ARMAND TUFFIN, Marquis de la Rouerie.

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    Le rassemblement aura lieu sur l'aire de stationnement à côté de la Mairie.

    Puis on se rendra sur la tombe du Marquis de La Roüerie (ci dessus), dans les bois de La Guyomarais pour l'hommage proprement dit (évocation de sa mémoire, fleurs, recueillement, chants...).

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/01/16/ce-jeudi-30-janvier-au-bourg-de-saint-denoual-hommage-au-mar-6205769.html

     

    Jeudi 30 Janvier à 19h30, l'Action française Lyon vous convie à une conférence dont le thème sera "La pornographie : ravages et conséquences" animée par Francois Billot de Lochner.

    PAF : 4€/2€ adhérents

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    Les Travailleurs d’Action française d’Ile de France vous invitent à leur conférence sur “Le management : le grand retour du réel” animée par Philippe Schleiter le Jeudi 30 Janvier à 19h50.

    Suivra une dédicace à l’issue de la conférence.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "L'amour filial

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    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'association Louis XVI de Béziers organise un rassemblement avec déjeuner, conférence et galette Dimanche 26 Janvier. Prendre contact avec l’ association Louis XVI de Béziers ou à l’issue de l’office.

    [Association Louis XVI].

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    Lundi 27 Janvier à 19h30, à Vichy, le Cercle Gustave Thibon vous propose une conférence de Bernard LUGAN sur le thème « Comprendre les guerres du Sahel » au Centre culturel Valérie Larbaud, 15, rue maréchal Foch

    PAF Conférence : 10€
    PAF Conférence + dîner : 20€
    (Buffet dînatoire à base de produits locaux)

    Réservation fortement conseillée (Mail ou MP).
    La conférence sera suivie d'une séance de dédicace pour ceux qui le souhaitent.

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    Le centre Lesdiguières relaie l'invitation de la conférence organisée par le Cercle Algérianiste de Grenoble "Les batailles de l'eau dans le monde" animée par Jean-Michel Bone le Mardi 28 Janvier à 18h00 à l'école hôtelière Lesdiguières 

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    Jeudi 30 Janvier, au Bourg de Saint-Denoual, dans les Côtes d'Armor, à 11h00, HOMMAGE A ARMAND TUFFIN, Marquis de la Rouerie.

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    Le rassemblement aura lieu sur l'aire de stationnement à côté de la Mairie.

    Puis on se rendra sur la tombe du Marquis de La Roüerie (ci dessus), dans les bois de La Guyomarais pour l'hommage proprement dit (évocation de sa mémoire, fleurs, recueillement, chants...).

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2020/01/16/ce-jeudi-30-janvier-au-bourg-de-saint-denoual-hommage-au-mar-6205769.html

     

    Jeudi 30 Janvier à 19h30, l'Action française Lyon vous convie à une conférence dont le thème sera "La pornographie : ravages et conséquences" animée par Francois Billot de Lochner.

    PAF : 4€/2€ adhérents

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    Les Travailleurs d’Action française d’Ile de France vous invitent à leur conférence sur “Le management : le grand retour du réel” animée par Philippe Schleiter le Jeudi 30 Janvier à 19h50.

    Suivra une dédicace à l’issue de la conférence.

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    Jeudi 30 Janvier à 20h00l'Action française Strasbourg vous convie à un cercle de formation dont le thème sera "Saint Louis" animée par 2 militants.

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "L'amour filiale" animé par Christophe Bertin le Mardi 4 Février à 20h00.

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    L’Action française Chantilly vous invite à sa conférence de Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia dont le thème sera “Européens d’abord, essai sur la préférence de civilisation” le Mercredi 5 Février à 20h00.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

    Le Cercle de Flore recevra Gérard Leclerc Vendredi 28 Février à 20h00 pour une conférence hommage à Pierre Debray dont le thème sera "Une politique pour le XXIe siècle". Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence.

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    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

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    L'Action française Toulouse vous invite à son cercle hebdomadaire pour une conférence dont le thème sera "La République et la décentralisation" animé par Louis de Nogaret le Vendredi 24 Janvier à 19h00.

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    L'Action française Ile de France vous invite à son Cercle Charles Maurras dont le thème sera "La France pendant la guerre de trente ans" animé par Louis Blois le Vendredi 24 Janvier à 19h30.

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    L'Action française Strasbourg vous invite pour une conférence dont le thème sera "La Révolution française" animé par 2 jeunes militants le Vendredi 24 Janvier à 20h30.

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    La Fédération Royaliste du Val de Loire et l’Action française Le Mans vous invitent  le Samedi 25 Janvier à 13h30 à un déjeuner-débat dont le thème sera “Idéologie de la mondialisation : ses effets” animé par Philippe Mesnard, rédacteur en chef de “Politique Magazine” dans la salle des fêtes de LOAILLES.

    PAF :

    Adulte : 19.00€

    Étudiant, ecclésiastiques, chômeurs : 9.00€

    Inscription avant le 22 janvier, à envoyer à FRM – BP n°5-BALLEE, 53340 VAL DU MAINE (à l’ordre de la FRM)

    Renseignement : val-de-loire@actionfrancaise.net

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    L'Action française Carcassonne organise une marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI à Carcassonne autour de la cité Samedi 25 Janvier à 19h30.

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    L'Action française Toulouse sera présente lors de la marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI organisée à Carcassonne autour de la cité ce Samedi 25 Janvier à 19h30 par la section locale Action française Carcassonne.

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    L'Action française Perpignan sera présente en nombre lors de la marche aux flambeaux en l'honneur de Louis XVI organisée à Carcassonne autour de la cité ce Samedi 25 Janvier à 19h30 par la section locale Action française Carcassonne.

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    L'association Louis XVI de Béziers organise un rassemblement avec déjeuner, conférence et galette Dimanche 26 Janvier. Prendre contact avec l’ association Louis XVI de Béziers ou à l’issue de l’office.

    [Association Louis XVI].

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    Lundi 27 Janvier à 19h30, à Vichy, le Cercle Gustave Thibon vous propose une conférence de Bernard LUGAN sur le thème « Comprendre les guerres du Sahel » au Centre culturel Valérie Larbaud, 15, rue maréchal Foch

    PAF Conférence : 10€
    PAF Conférence + dîner : 20€
    (Buffet dînatoire à base de produits locaux)

    Réservation fortement conseillée (Mail ou MP).
    La conférence sera suivie d'une séance de dédicace pour ceux qui le souhaitent.

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    Le centre Lesdiguières relaie l'invitation de la conférence organisée par le Cercle Algérianiste de Grenoble "Les batailles de l'eau dans le monde" animée par Jean-Michel Bone le Mardi 28 Janvier à 18h00 à l'école hôtelière Lesdiguières 

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    Jeudi 30 Janvier, au Bourg de Saint-Denoual, dans les Côtes d'Armor, à 11h00, HOMMAGE A ARMAND TUFFIN, Marquis de la Rouerie.

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    Le rassemblement aura lieu sur l'aire de stationnement à côté de la Mairie.

    Puis on se rendra sur la tombe du Marquis de La Roüerie (ci dessus), dans les bois de La Guyomarais pour l'hommage proprement dit (évocation de sa mémoire, fleurs, recueillement, chants...).

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "L'amour filiale" animé par Christophe Bertin le Mardi 4 Février à 20h00.

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français... : l'inique condamnation de 1945 (3/5)...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : l'inique condamnation de 1945 (3/5)...

    Nous sommes dans la semaine où l'on rappelle, dans nos Ephémérides, l'inique condamnation de 1945 : nous lui consacrerons donc les cinq notes de la semaine, jusqu'à vendredi inclus...

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    Le 28 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale...

    La sinistre Epuration se prolongea durant plus d'une année : ce fut le 11 mai 1946 que fut votée la scandaleuse Loi de "Dévolution des Biens de Presse", qui permit,n entre autres, que l'imprimerie ultra-moderne de "L'Action française" fût légalement volée par l'Humanité... 

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    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1369) :

    * DEVOLUTION DES BIENS DE PRESSE (loi de). Loi promulguée en France le 11 mai 1946 par le gouvernement provisoire présidé par Félix Gouin. Elle faisait suite à l'ordonnance du 30 septembre 1944, laquelle interdisait la reparution de tous les journaux et périodiques qui avaient continué à paraître quinze jours après l'armistice du 22 juin 1940 en zone Nord et après le 12 novembre 1942 en zone Sud. La loi du 11 mai 1946 confisquait les biens (notamment les imprimeries) de tous ces journaux, et ce, même si leurs responsables étaient acquittés du crime de collaboration par les tribunaux de l'épuration. Tous ces biens furent dévolus à la Société nationale des entreprises de presse (S.N.E.P.), qui, sous le contrôle financier de l'Etat devait en assurer la gestion en attendant leur attribution définitive aux nouveaux journaux issus de la Libération. 88 journaux et périodiques parisiens, 394 journaux et périodiques de province furent atteints par cette mesure."  

     

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    Ainsi s'acheva la grande aventure du quotidien "L'Action française", dont le premier numéro était paru le samedi 21 mars 1908, jour du printemps... Si la date du 11 mai 1946 peut être retenue comme celle de l'épilogue - "légal", mais évidemment illégitime... - de l'aventure, c'est plus de deux ans auparavant, le 24 août 1944, qu'était paru mais non diffusé le 13.000ème et dernier numéro...(1)

    C'était bien joué pour les révolutionnaires, essentiellement le Parti communiste français, revenus en force à partir de 44 et bien résolus à faire oublier qu'ils avaient été les premier "collabos", leur journal L'Humanité ayant été interdit de parution le 27 août 1939 par le gouvernement Daladier, après son approbation du pacte germano-soviétique ! (voir l'Ephéméride du 25 août), alors que c'est dans les rangs des royalistes, traditionnalistes et autres catholiques que se recrutèrent les premiers Résistants ! : en 1941, le premier d'entre eux fusillé par les nazis fut Honoré d'Estienne d'Orves, royaliste et catholique...

    Il y eut même, durant l'été 1940, des négociations menées par des dirigeants communistes avec les services allemands, ayant pour objectif la reparution officielle du journal. Ces négociations furent, il est vrai, condamnées par Maurice Thorez, depuis Moscou, où il s'était prudemment et confortablement installé pour "supporter" la guerre. Ainsi, on peut lire dans L'Humanité du 4 juillet 1940 :

     

    "Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante..."

     

    On lira aussi, avec intérêt, dans notre Ephéméride du 28 août, ce que L'Humanité osait écrire : une "célébration" de la paix avec Hitler, et une condamnation des Alliés, responsables de la guerre !...

    Moyennant quoi, par un prodigieux retournement de situation montrant leur extrême habileté manoeuvrière - et surtout grâce à cette "re-Terreur", comme dirait Léon Daudet, que fut l'Epuration - les premiers "collabos" brisèrent les reins de "L'Action française" qui, dès 1918, demandait le démembrement de l'Empire allemand et, dès 1930, dénonçait Hitler, se montrant ainsi la première force "résistante" face à l'Allemagne en général, et face au nazisme en particulier... 

     

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    (1) : L'Action française, quotidien, a paru sans interruption du 21 mars 1908 au 23 août 1944. Après l'armistice de Juin 1940, Maurras et son équipe, avaient refusé de rentrer à Paris et le journal s'était replié en "zone libre" à Lyon, où même en 1942, après l'invasion par les Allemands de la zone sud, la presse put continuer à paraître. Toutefois, le 20 août 1944, à la suite de la percée des Alliés en Normandie et du débarquement en Provence, les Allemands arrêtèrent le maréchal Pétain et le déportèrent en Allemagne. Georges Calzant rapporta à Lyon le récit de l'enlèvement du Maréchal et Maurras et Pujo décidèrent de le publier dans un numéro de l'Action française qui devait être daté du 24 août 1944. Toutefois, l'imprimerie où était fabriqué le journal était tombée dans les mains des résistants communistes et Yves Farge, qui devait prendre la place du préfet de région Boutemy, s'opposa à la sortie de ce dernier numéro. Peu de temps après les bureaux de l'Action française furent pillés et Maurras et Pujo entrèrent en clandestinité, jusqu'au 5 septembre, jour où ils furent emprisonnés et inculpés d' "intelligence avec l'ennemi : l'ignominie le disputait à l'aberration...

    Leur procès - parodie de procès, plutôt, ou "pseudo-procès", aussi inique dans son genre que celui de Louis XVI ou Marie-Antoinette, aura lieu du 25 au 27 janvier 1945 à Lyon, et aboutira, le 28 janvier, à la condamnation de Maurras, aussi scandaleuse qu'injuste et infondée...

    lafautearousseau

  • La Face cachée de l’Affaire « Mila », par Christian Vanneste

    Le parquet de Vienne a renoncé à la procédure contre Mila pour incitation à la haine envers un groupe tandis que Mme Belloubet subissait à juste titre une avalanche de critiques à l’encontre de l’étonnante égalité qu’elle avait instaurée entre les menaces de mort portant évidemment atteinte à la liberté d’expression et les propos injurieux, qui auraient, selon elle, mis en péril la liberté de conscience.

    3309368304.jpgOn peut donc se féliciter que Voltaire se soit réveillé pour réintroduire un peu de raison dans notre pays. Si l’on veut pointer, toutefois, la cause première de cette polémique, on se rend compte à quel point elle révèle la dérive suicidaire de notre société. Le problème se situe dans un signe « égal » dont on abuse jusqu’à l’absurde. Toute société est fondée sur des distinctions, des discriminations, des échelles de valeurs, des hiérarchies : l’égalitarisme forcené qui règne dans les discours politiques et dans l’évolution du droit est une idéologie mensongère qui mène à des impasses comme celle de l’affaire Mila. L’égalité de tout, l’interchangeabilité de tous, c’est la confusion des esprits assurée !

    C’est une réaction de bon sens qui a restauré des distinctions dans cette polémique opposant une jeune « lesbienne » injuriant l’islam et des musulmans outragés et évidemment hostiles à « l’orientation sexuelle » de l’adolescente de seize ans. Il est plus grave de menacer de mort une personne que d’injurier une religion et un dieu qui sont des abstractions, des pensées. Mais derrière cette façade fraîchement repeinte de la liberté d’expression, on voit apparaître des ombres : imagine-t-on la même levée de boucliers si les propos injurieux s’étaient adressés non à une religion, mais à une « orientation sexuelle » ? La loi s’est plu à établir une égalité intellectuellement folle entre des races, des religions, des comportements sexuels, alors que ces catégories ne sont pas comparables. Cette confusion du droit ne pouvait conduire qu’aux inepties proférées par Mme Belloubet. En revanche, la riposte sociale laisse apparaître bien des inégalités qui montrent le fossé qui sépare l’évolution du droit de la réalité de notre société. On proclame l’égalité entre les « communautés » raciales, religieuses, sexuelles, en oubliant d’ailleurs que ces communautés n’ont aucune légitimité dans la République des citoyens, mais on voit bien que les groupes de pression à quoi elles correspondent n’ont pas du tout le même pouvoir notamment en raison de leur présence plus ou moins forte dans la politique ou les médias. L’insulte envers l’islam provoque une levée de boucliers mais mal comprise et rejetée par la majorité de la population parce que, pour l’instant, les musulmans sont encore marginalisés dans la sphère des pouvoirs. On constatera que la faiblesse des réactions quand on injurie le Christ ou les curés sur une chaîne du service prétendument public montre que la religion qui a été au coeur de notre histoire est bien davantage marginalisée, encore. En revanche, qu’on en soit scandalisé ou amusé, on constatera qu’il est plus difficile à Zemmour qu’à Mila de dire ce qu’il pense de l’islam, et que « l’homophobie » est mieux en cour que « l’islamophobie », plus facile à invoquer devant les tribunaux.

    Une société civilisée repose sur des distinctions et des hiérarchies. Le progrès ne consiste pas dans leur nivellement, mais dans leur plus grande légitimité, intellectuelle et sociale. Sont-elles fondées rationnellement ? Correspondent-elles au bien commun ? Voilà les questions qu’il faudrait se poser. On pourrait ainsi considérer que l’injure, la critique, la discrimination envers une race ou un sexe sont infondées car elles touchent des individus qui subissent un déterminisme naturel dont ils ne sont nullement responsables, qui suppose des différences, non des inégalités notamment au plan du droit. Mais ici, cette égalité devrait s’accompagner de réciprocité : le racisme anti-blanc, les manifestations sexistes excluant les hommes devraient être également condamnés. Ce n’est pas le cas. La religion, elle, appartient au domaine de la pensée. Des comparaisons peuvent donc s’établir, des jugements se formuler, des choix s’opérer. Toutefois, il faudrait tout faire pour que la violence des propos qui envahit les débats soit refrénée, que la force d’un argument l’emporte sur la vulgarité de l’injure. Des rappeurs aux humoristes, c’est à qui sera le plus vulgaire, le plus ordurier, et cela conduit à la manière de s’exprimer de Mila. Il n’y a pas à s’en féliciter. Où, dans ce tableau, placer les « orientations sexuelles », ces comportements privés, intimes même, qui peuvent d’ailleurs varier au cours d’une vie ? Evidemment, les militants exigent que l’orientation sexuelle soit reconnue comme « naturelle », innée en quelque sorte, alors que rien ne le prouve. Cela la placerait du côté de la race. Guy Hocquenghem avait réalisé un film engagé dans ce sens : « La race d’Ep ». Mais si c’est un choix personnel que chacun doit assumer, alors le débat et la critique devraient être ouvertes, ce qui est devenu impossible. Pourrais-je encore dire que l’existence de familles stables fondées sur le mariage entre un homme et une femme ayant trois enfants est, sinon un idéal, tout au moins, ce qu’il y a de préférable pour notre pays ? Je n’en suis pas sûr….

    Derrière le sursaut et la petite victoire de la liberté d’expression, on devine trop la confusion qui règne dans notre société. Celle-ci devrait connaître une profonde révolution, une révolution conservatrice, si elle veut survivre.