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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Un héros français : qui était le caporal-chef Maxime Blasco, tué dans un affrontement avec des terroristes au Mali ?, pa

    PORTRAIT - Plusieurs fois décoré, le tireur d'élite avait sauvé en 2019 deux militaires, sous le feu de l'ennemi, dans des conditions héroïques. Il a été tué vendredi matin par un tireur embusqué, qui a ensuite été abattu.

    6.jpgDe fer et d'acier. La devise du 7ème bataillon des Chasseurs Alpins résume les faits d'armes du caporal-chef Maxime Blasco. Vendredi 24 septembre, dans la forêt de N'Daki, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, un drone repère un groupe de combattants ennemis. Une trentaine de commandos, appuyés par deux hélicoptères et un drone, sont «déployés pour reconnaître la zone», selon un communiqué de l'État-Major des Armées.

    Très vite, ils sont pris à partie dans une zone boisée, très dense. «Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco a été touché par un tireur embusqué, qui a été neutralisé par les commandos». Grièvement blessé, il succombe rapidement à ses blessures. Le caporal-chef devient le 52ème soldat français à mourir au combat depuis le lancement de l'opération Barkhane en 2013.

    Tireur d'élite

    Originaire de Grenoble, il s'engage à 25 ans, se spécialisant comme tireur de précision, puis tireur d'élite du groupe Commando montagne. En 2014, il est déployé en République centrafricaine, au Tchad et au Sénégal dans le cadre des opérations Barkhane et Sangaris. «Il se distingue à chaque reprise dans des actions de combat par sa précision et son sang-froid. Cela lui vaudra d'être décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze», précise le communiqué de l'Armée de Terre

    Il est projeté plusieurs fois au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. De septembre 2016 à janvier 2017 comme tireur d'élite du groupe commando montagne où «son engagement lui vaudra l'attribution d'un témoignage de satisfaction», permettant l'arrestation ou la neutralisation de groupes armés terroristes.

    Puis de septembre 2017 à janvier 2018 où il s'illustre à deux reprises. «D'abord, en participant de nuit à l'assaut d'une maison abritant cinq djihadistes armés où, en tête du dispositif d'assaut, il se trouve face à quatre ennemis qu'il fait prisonniers. Il contribue plus tard à la saisie d'un dépôt important d'armes et d'explosifs où, après une infiltration en zone hostile, il participe à l'immobilisation des sentinelles ennemies. Il sera alors à nouveau décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze.»

    À nouveau déployé de mai à septembre 2018 comme tireur embarqué sur les hélicoptères Gazelle, il se distingue par son efficacité au combat, notamment «dans une zone boisée très dense». Il est décoré pour la troisième fois de la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze.

    Un fait d'armes héroïque

    C'est un fait d'armes héroïque qui lui a valu la reconnaissance des Armées et d'être décoré de la croix de la Valeur militaire avec étoile de Vermeil puis de la Médaille Militaire des mains d'Emmanuel Macron. Cet exploit a été relaté en juillet 2020 par France 2.

    Le caporal-chef Maxime Blasco est envoyé, pour la quatrième fois, au Mali en 2019. Quelques jours plus tôt l'État Islamique a tué une vingtaine de soldats nigériens. En réponse, la France, le Mali et le Niger lancent l'opération Aconit le 7 juin dans la forêt d'Azambara à la frontière nigero-malienne.

    Dans la nuit du 13 au 14 juin, un drone repère un groupe dans les bois. Un hélicoptère Tigre est dépêché sur place, puis 45 commandos de montagne. À Gao, Maxime Blasco monte à bord d'un hélicoptère Gazelle chargé de relever le Tigre, au combat depuis plusieurs heures. Dès son arrivée, sous les tirs de l'ennemi, le Gazelle doit se poser en urgence. Encore sur place, le Tigre survole le crash et distingue trois survivants. Son pilote décide : «on va les chercher».

    «Touché par des tirs ennemis, l'hélicoptère est contraint de se poser en urgence et le Caporal-Chef Blasco est éjecté à l'impact. Malgré de graves blessures et la proximité immédiate des ennemis, il n'hésite pas à extraire le pilote ainsi que le chef de bord, blessé et encastrés dans l'aéronef en feu. Il les traîne jusqu'à une zone dégagée sur près de cinquante mètres puis, toujours sous le feu ennemi, les arrime par une manœuvre de fortune sur un hélicoptère Tigre venu en renfort avant de s'accrocher par la seule force des bras au train d'atterrissage. Son action permettra le sauvetage et la survie de l'équipage de l'hélicoptère. Blessé au dos et souffrant de multiples fractures vertébrales, il est rapatrié en France le 18 juin 2019», narre le ministère des Armées.

    Un an plus tard, dans le documentaire de France 2, Maxime Blasco se défend d'être un héros. «Je ne vois pas vraiment de héros, je vois des personnes courageuses. C'était une action collective». «Je m'étais toujours juré que le jour où il m'arriverait un accident en mission, j'arrêterais mon travail. Finalement, je vois que ce métier est une passion. L'esprit de camaraderie, l'action, l'adrénaline, la sensation de servir à quelque chose, ça l’emporte sur l'accident. Je me sens de repartir», témoigne-t-il.

    Dans son livre Du courage - Éloge à l'usage des aventuriers et... des héros du quotidien, Gérard Guerrier rapporte les propos de la femme de Maxime Blasco : «Pour lui, les choses sont simples. On part avec des camarades, on rentre ensemble. Il a confiance dans le collectif ; il a toujours été comme ça. Quand il était encore pâtissier, il est intervenu une nuit au centre de Grenoble pour immobiliser un homme qui frappait sa compagne jusqu'à l'arrivée de la police». À 34 ans, cet homme de fer et d'acier «est mort pour la France lors d'une action de combat contre un groupe terroriste au Mali». Il laisse derrière lui une femme et un enfant.

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • Zemmour: une judiciarisation liberticide La liberté d'expression en prend un coup, par Gilles Antonowicz, François Garço

    Éric Zemmour, Perpignan, 23 septembre 2019. © Alain ROBERT/SIPA Numéro de reportage : 00924954_000010

    La nouvelle comparution d’Éric Zemmour n’est pas anodine et nous alerte sur le remplacement du débat d’idées par les tribunaux. Une poignée d’associations fait son miel de cette judiciarisation quotidienne.

    N’ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d’Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d’un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l’humanité.

    On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu’ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d’historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d’Europe,  l’académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014).

    Instrumentalisation liberticide

    Mais là n’est pas le sujet, pas plus que ne l’est la personnalité (très) controversée de Zemmour. Le sujet est le suivant : la liberté d’expression existe-t-elle encore en France ? Pour quelles étranges raisons, les propos de Zemmour contreviendraient-ils à la loi ? À les supposer contestables, en quoi nieraient-ils la réalité de la Shoah ? En quoi discuter du rôle de Pétain reviendrait-il à remettre en cause l’existence des chambres à gaz ? Il y a là un détournement de la loi, une instrumentalisation liberticide de la justice par des associations (SOS Racisme, Licra, MRAP) qui cherchent à interdire tout débat historique. Cela est extrêmement grave. Le parquet a requis 10 000 euros d’amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques.

    On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d’un texte dont Jacques Isorni, l’avocat historique de Pétain, était l’auteur. Ce texte, intitulé : « Français, vous avez la mémoire courte », résumait en quelques points la défense du maréchal. Avant sa publication, il avait été soumis pour avis à André Laurens, le directeur du Monde, et à Jacques Fauvet, son prédécesseur, qui n’avaient ni l’un ni l’autre émis la moindre réserve, estimant que leur journal se devait « de permettre des débats sur des sujets de société ». Rien de ce qui était écrit n’était en effet nouveau. Les arguments utilisés l’avaient été mille fois par tous les défenseurs de Pétain depuis quarante ans. Le texte évoquait « les atrocités et les persécutions nazies », sans autre précision, et le rôle prétendu « protecteur » de Pétain face à cette « barbarie ».

    Plainte avait alors été déposée par l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) et le Comité d’Action de la Résistance (CAR) pour apologie des crimes de collaboration contre Le Monde et Isorni.

    Philippe Bilger contre l’histoire officielle

    Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. Qualifiant le débat « d’extraordinairement difficile », Bilger se demanda s’il n’y aurait pas de la part des plaignants « les prémisses d’un petit totalitarisme, d’une volonté de régenter l’information au nom d’une morale qui justifierait tout, y compris une presse moins libre au risque d’entériner une histoire officielle que l’on ne pourrait plus remettre en cause ». Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait « implicitement et nécessairement » l’apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l’homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d’Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée « disproportionnée dans une société démocratique ». La Cour constatait qu’Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l’Holocauste. Que seuls de tels propos étaient sanctionnables. Que pour le reste, il n’appartenait pas aux États d’arbitrer des débats d’historiens. Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression !

    8.jpgGilles Antonowicz, avocat, historien

     

     

     

     

    9.jpgFrançois Garçon, historien, enseignant-chercheur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

     

     

     

     

    10.jpgLimore Yagil, historienne, professeur d’Histoire contemporaine HDR Paris IV-Sorbonne

     

     

     

    Source : https://www.causeur.fr/

  • « Angela Merkel aura le prix Nobel de la paix ! »

    par Aristide Leucate 

    Le prix Nobel de la paix pourrait être attribué vendredi prochain à Angela Merkel « pour son attitude responsable dans les crises migratoire et ukrainienne ». La suite de l'histoire dira si l'accueil de centaines de milliers de migrants en Europe, suivis, sans-doute par beaucoup d'autres, peut-être des millions, favorisera ou au contraire détruira la paix sur notre continent. Aristide Leucate commente ici avec pertinence ces perspectives contradictoires. « Attitude responsable » ? Il y a de bonnes raisons d'en douter. LFAR 

    aristide-leucate.jpgLe prix Nobel, c’est un peu comme le cirque Zavatta : un grand barnum où, annuellement, l’on applaudit les prouesses quasi miraculeuses des impétrants, les uns pour avoir trouvé l’anti-accord absolu en littérature, les autres pour avoir mis au jour le énième secret du nombre d’or, et certains pour leur redécouverte, jamais tarie, de la pierre philosophale en économie politique.

    Et puis il y a le clou du spectacle mondialisé : le prix Nobel de la paix par lequel le récipiendaire est distingué pour son action en faveur du bien toujours évaluée à l’aune des inaltérables droits de l’homme.

    Martin Luther King, Obama, Mandela, Mère Teresa ou encore le GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) comptent parmi les nombreux lauréats.

    Cette prestigieuse cohorte sera-t-elle bientôt rejointe par la chancelière Angela Merkel ? Outre-Rhin, les pronostics vont bon train et agitent frénétiquement le petit landerneau médiatique qui se pâme à cette perspective de canonisation universelle. L’institut Nobel vaut bien, à cet égard, tous les papes du Vatican !

    « Angela Merkel aura le prix Nobel de la paix », lance, péremptoire, Kristian Berg Harpviken, directeur de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo. La raison ? De même que le Christ appelait à laisser venir à lui les petits enfants, Sœur Angela (au prénom si, décidément, prédestiné) a magnifiquement et généreusement ouvert grand les portes de Brandebourg et de la Prusse tout entière aux « migrants », ces saints innocents de l’humanité martyrisée.

    La propagande humanitariste joue à plein. Après la photo tronquée du petit Aylan, voici le prix truqué décerné à l’un des plus grands fossoyeurs de la civilisation européenne. L’institut Nobel ne déroge pas à la vocation qui est la sienne de promouvoir les pires agents dissolvants de l’identité des peuples et des nations, de Wilson à Ferdinand Buisson ou René Cassin à… l’Union européenne (2012).

    Défendre la paix, oui, mais laquelle ? Car, à l’instar de la liberté ou des « valeurs de la République », autres incantations vides, combien de crimes, de génocides et de guerres commis au nom de ses glorieux étendards ? La Vendée, Dresde, Hiroshima, Sarajevo, l’Irak, la Libye… et aussi Lampedusa, Lesbos, Schengen, autant de fourriers infernaux de ces folles utopies dont la Révolution française est la sinistre matrice.

    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois et Angela Merkel peut bien, alors, s’enorgueillir de réaliser le vœu du philosophe de Königsberg qui, dans son Essai philosophique sur la paix perpétuelle (1795), exhortait le « genre humain [à] se rapprocher indéfiniment d’une constitution cosmopolistique ». Ce faisant, Kant reconnaissait le droit apatride qu’« ont tous les hommes de demander aux étrangers d’entrer en société avec eux ; droit fondé sur la possession commune de la surface de la terre, dont la forme sphérique oblige les hommes à se supporter les uns à côté des autres, parce qu’ils ne sauraient s’y disperser à l’infini, et qu’originairement, l’un n’a pas plus de droit que l’autre à une contrée déterminée ». Le nomadisme préhistorique renaissait de ses cendres.  

    Docteur en droit, journaliste et essayiste (Boulevard Voltaire)
  • Hollande au pays de l’or noir : la juste analyse d'Hadrien Desuin dans Causeur*

    Nos intérêts immédiats sont [peut-être] à Riyad. Mais quid de notre stratégie ?

    L'analyse qui suit est à deux paramètres : nos intérêts les plus immédiats circonscrits à quelques contrats - importants - et nos intérêts stratégiques de long terme. En quelques lignes de conclusion, l'auteur relativise à juste titre le premier des deux termes : en s'alliant à ses pires ennemis, les théocraties sunnites, Paris, faute d'une vision stratégique d'ensemble, ne sert pas les vrais intérêts de la France. Analyse qui est aussi la nôtre.  LFAR.  

    C’est incontestablement un nouveau succès de prestige pour la France. François Hollande est le premier chef d’État occidental a être reçu à l’occasion d’un conseil extraordinaire des monarchies du Golfe. Couronnée par la vente des Rafale au Qatar et peut-être aux Émirats arabes unis, la diplomatie française semble renouer avec les ambitions d’une politique arabe d’envergure.

    Des réussites diplomatico-militaires qui n’auraient pas été obtenues sans la position intransigeante affichée par le couple Hollande-Fabius sur les dossiers syrien et iranien. Les monarques du désert ont invité François Hollande, non seulement pour signer des contrats d’armements mais surtout pour signifier leur colère au seul allié qui compte, les États-Unis. À quelques jours d’une réunion importante à Washington, le tapis déroulé devant le chef de l’Etat est un chiffon rouge frénétiquement secoué par les princes arabes en direction d’une Amérique infidèle.

    L’émergence des hydrocarbures de schiste et la guerre des prix qui en découle ont redonné aux États-Unis une liberté d’action et de ton au Moyen-Orient. Au point que l’Amérique, pour contrer le terrorisme international et déjouer l’influence de la Russie, rééquilibre sa politique moyen-orientale en direction des pays chiites. En guerre contre les milices djihadistes en Irak et en Syrie, et sur le point de conclure un accord nucléaire historique avec Téhéran, Barack Obama et John Kerry remettent en cause une alliance vieille de soixante-dix ans. Initié par Franklin Roosevelt et Ibn Seoud au sortir de la guerre, le pacte du Quincy sombre inexorablement dans les profondeurs de l’Histoire.

    La France, opportuniste, s’engouffre dans la brèche. Parce qu’à l’image des pétromonarchies, elle est isolée dans sa propre région. En Europe, face à la Russie et à l’Allemagne, elle ne parvient pas à relancer son grand projet d’unification européenne de l’Atlantique à l’Oural. À l’Ouest, les Etats-Unis et le Royaume-Uni regardent ailleurs, vers l’Asie. Au sud, laMéditerranée n’est plus qu’un cimetière pour clandestins. La France n’a d’autre choix que de se vendre aux plus offrants : les pétromonarchies du golfe.

    Est-ce là une superbe leçon de pragmatisme? La France progressiste, héritière des Lumières et de la Révolution, se livre à des rois de droit divin mais brise son isolement stratégique. En Arabie saoudite, les récentes décapitations au sabre illustrent les mœurs moyen-âgeux de nos alliés désormais les plus proches. Le printemps arabe s’est noyé dans le bain de sang de Bahreïn mais la vente d’un Rafale vaut bien un prêche wahhabite…

    L’alliance que la France célèbre ces jours-ci à Doha et à Riyad n’est certes pas morale mais reste vitale si l’on considère nos intérêts immédiats. La France est économiquement exsangue et voilà que quelques bédouins enrichis viennent lui offrir un sursis de puissance et d’influence. À long terme pourtant, Paris renforce ses pires ennemis; les théocraties sunnites. Celles-ci nourrissent partout de leurs pétrodollars un islam radical que nos soldats tentent par ailleurs de contenir. En vain, parce que sur le temps long la France renonce à ses valeurs et donc à ses vrais intérêts. Pour construire une politique étrangère, plus que des contrats, il faut une vision stratégique. 

    * Hadrien Desuin - Causeur

    Photo : YOAN VALAT/POOL/SIPA. 00702761_000001.

     

  • Éric Zemmour : « May et Poutine écoutent leur peuple et défendent leur pays »

    Dernier G20, leur première rencontre ...

     

    Par Eric Zemmour

    Theresa May et Vladimir Poutine sont les deux mauvais élèves d'une petite classe européenne qui ne jure que par le droit et le marché. Zemmour analyse le phénomène dans cette chronique du Figaro [21.10] où il met en évidence les raisons de ce rejet par la classe dominante mondialisée : tous deux ont en commun d'assumer pleinement la souveraineté de leur nation et d'avoir défini un programme vraiment bâti pour en restaurer la puissance. Zemmour a raison et expose en creux ce dont, de fait, la France aussi a besoin. Lafautearousseau est sur cette ligne. C'est, en somme, au sens propre, une ligne d'action française qu'il nous faut !   LFAR

     
    522209694.4.jpgIls hantent tous deux les nuits d'Angela Merkel et de François Hollande. Ils n'ont pourtant pas grand-chose en commun. Ils s'affrontent même durement autour de l'Ukraine ou de la Syrie. Vladimir Poutine ne connaît pas encore Theresa May ; et celle-ci considère qu'elle en connaît déjà assez sur celui-là. Mais si tous deux sont devenus les têtes de Turcs favoris des grands médias internationaux et des principaux dirigeants de l'Union européenne, ce n'est pas un hasard. Avec Poutine, c'est désormais une vieille histoire. Géorgie, Ukraine, Syrie, on sait ce que reprochent les Occidentaux au Président russe. On connaît aussi les arguments de Poutine. C'est au fond à chaque fois la même chose : il défend les intérêts de son pays à ne pas voir les forces de l'Otan aux portes de la Russie d'une part, à conserver des alliés fidèles et à lutter, à l'intérieur comme à l'extérieur, contre l'offensive djihadiste venue du monde musulman. Avec Theresa May, c'est plus récent. Le nouveau premier ministre britannique a décidé de se soumettre à la volonté de son peuple, manifestée lors du référendum sur le Brexit. C'est peut-être ce que ne lui pardonnent pas les élites médiatiques, politiques et financières européennes.
    Mais, désormais, elle va plus loin. Elle fait du Margaret Thatcher à l'envers. C'est-à-dire avec la même détermination, mais pour conduire une politique exactement opposée. Thatcher, c'était le libéralisme, le libre-échange, la baisse des impôts, l'ouverture des frontières, les inégalités sociales, l'individu roi. Theresa May, ce sera le dirigisme de l'État dans l'économie, le protectionnisme, la préférence nationale, l'arrêt de l'immigration, la réduction des inégalités, la dénonciation « des élites cosmopolites et des citoyens du monde, qui ne sont de nulle part ». Ce sera aussi la préférence donnée à l'industrie sur la finance.
    Et, last but not least, le rejet de la tutelle des grands juges européens, Cour de justice de l'Union européenne et Cour européenne des droits de l'homme. Theresa May et Vladimir Poutine n'ont rien de commun, sauf d'assumer pleinement la souveraineté de leur nation. Et cela change tout. Aux deux extrémités du continent européen, ils sont les deux mauvais élèves d'une petite classe européenne qui ne jure que par le droit et le marché. Une petite classe européenne convaincue que l'origine des deux guerres mondiales du XXe siècle provient du déchaînement des nationalismes ; et que la disparition des nations assurera la paix.C'est cette illusion postnationale que ne partagent pas les Anglais et les Russes. Peut-être parce qu'ils furent les seuls à ne pas avoir été vaincus par l'Allemagne nazie ; les seuls à ne pas avoir été « libérés » de l'occupation allemande par les armées américaines. 
     
    « Theresa May, ce sera le dirigisme de l'État dans l'économie, le protectionnisme, la préférence nationale, l'arrêt de l'immigration, la réduction des inégalités » 

    Theresa May, ce sera le dirigisme de l'État dans l'économie 

    Eric Zemmour   

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    L’Angleterre et le grand Nihil

  • Sur Boulevard Voltaire, Alain Houpert : « J’ai quelques collègues qui sont atteints. Ils ont eu de la chance d’avoir de

    "Ils ont été sur pied très rapidement"

    Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d’Or, par ailleurs docteur en médecine, tire la sonnette d’alarme sur la situation dans les EHPAD, durement touchés par le coronavirus. Il donne son avis sur la gestion de la crise par le gouvernement.


    Vous avez partagé sur les réseaux sociaux, un SMS reçu d’un EPHAD où vous déclarez qu’ils étaient en manque de tous et vous demandez de faire quelque chose.
    Cela révèle l’état d’impréparation de nos EPHAD vis-à-vis de cette épidémie…

    Les conditions de soins dans nos EPHAD sont un problème dont on ne parle pas. Les patients sont âgés, sensibles et contaminables. Les soignants font donc ce qu’ils peuvent. Les taux de mortalité sont de 15 à 20 %. J’ai mis ce message pour alerter les gens. Une chaîne de solidarité s’est mise en place et je reçois beaucoup de message de gens de la région qui veulent donner du matériel.

     

    Face à cette pénurie, le système D se met en place pour pallier les incuries de l’État. Les hôpitaux ont fait des appels aux dons afin de prendre en charge efficacement les malades atteints du Covid-19.

    Face aux impérities de notre système sanitaire, le plus dramatique dans la pénurie des masques est la réquisition. La réquisition a complètement paralysé la logistique. Les autres pays n’ont pas fait de réquisition. Par conséquent, les logistiques, les productions et la distribution se sont bien passées. En France, nous avons une maladie Jacobine qui s’appelle la réquisition.

     

    On a laissé à l’État le soin de faire ce qu’on pouvait « faire nous-mêmes »…

    Laissons aux médecins la possibilité de donner leurs avis. Le décret a été remodifié à la dernière minute. La fameuse chloroquine suscite beaucoup de commentaires. Est-elle efficace ou non ? J’ai quelques collègues atteints du Covid-19, ils ont eu la chance d’avoir de la chloroquine et ont été sur pieds très rapidement. Si on doit mettre des gens dans des études, il suffit de demander à ces derniers qui ont pris de la chloroquine et on verra qu’il y a de grands résultats.

     

    On est face à un gouvernement qui prône l’union sacrée et demande à ce que les critiques se taisent, le temps que la crise passe. D’autres disent qu’au contraire il faut continuer l’action du gouvernement. Qu’en pensez-vous ? L’union sacrée demandée par le Premier ministre est-elle applicable ?

    L’union sacrée n’est pas faite pour se taire, mais pour agir. Les gens sont en confinement, les rues sont vides et les gens sont civilisés, sauf dans quelques endroits particuliers. L’union sacrée est là, mais n’est pas derrière quelqu’un. Pour gérer cette crise sanitaire, le gouvernement nomme un général de gendarmerie. Cela me gène. Pour la restauration de Notre-Dame, on a également nommé un Général, alors qu’il fallait un architecte. Ce Général revendiquait la nomination de Benalla comme Lieutenant colonel de réserve. Il y a quand même quelques questions…
    Je ne suis pas dans la critique, mais trouvons les bonnes méthodes acceptables par tous qui ne soient pas critiquables. S’il y a des questions à poser et si on doit mettre le doigt dans la plaie après, on le fera. Mais actuellement, on doit sauver les Françaises et les Français et le pire des virus qu’est l’angoisse.

     

    Selon vous, ce virus est-il le plus redoutable ?

    Des gens qui ont dû mal à respirer et sont proches de la détresse respiratoire parce qu’ils ont peur. On acutise beaucoup de choses. Ce n’est pas une grippette, mais une grande grippe, une maladie véreuse et très contagieuse. Malheureusement, elle touche essentiellement des personnes affaiblies avec des maladies chroniques, mais elle peut aussi parfois toucher des jeunes. Il faut faire attention. Didier Raoult dirige un grand organisme de virologie à Marseille. C’est un grand médecin. Écoutons le et regardons l’histoire. Il y a plusieurs décennies, Pasteur a été décrié par tous ses collègues scientifiques. Il a eu du courage, vacciné un gamin et sauvé des millions de gens de la rage.

  • Derrière les ors jupitériens, il y a le délitement du pays

     

    En deux mots.jpg

    Les Français n'ont plus honte de leur président. Il a l'art et la manière, l'allure, la résolution, le dynamisme, l'intelligence et l'entregent. Tout le monde en convient. Son idéalisme verbeux et prolixe agace un peu mais, en même temps, son pragmatisme, réel ou supposé, plaît.  Sa jeunesse ne le dessert pas. Plutôt au contraire. Son autoritarisme non plus : même profondément remaniée, rebrassée par les vagues migratoires, la France reste « poignarde ». Toujours, dans son histoire, il est arrivé des circonstances où elle aspirait à l'autorité, où elle voulait être gouvernée. Macron surfe sur ce désir inavoué mais effectif. Les Français apprécient que la France ne fasse plus figure dans le monde. Apparence ou réalité ? La question n'est guère posée. L’apparence suffit pour l'instant à les satisfaire ...  

    La réalité nous semble pourtant assez éloignée de ces impressions euphorisantes. Car pendant qu'Emmanuel Macron déploie ses talents de séduction et de persuasion sur la scène politique nationale et internationale, les signes de désagrégation du pays se multiplient. Et, derrière le grand théâtre médiatique, le dispositif d'État se délite.

    Le malaise des armées, durement engagées sans les moyens adéquats sur le territoire national comme en divers théâtres d'opération extérieurs, s'est manifesté l'été dernier avec la démission du général de Villiers. Il n'est pas retombé depuis. Entre l'État et les militaires un climat de défiance délétère s'est installé. 

    Il n'est pas meilleur entre l'État et les forces de l'ordre. Celles-ci sont quotidiennement affrontées à deux terrorismes, qui parfois se confondent ou se cumulent : le terrorisme islamique et celui de la gauche radicale, ultra-violente, ne reculant devant aucun procédé. Il n'est plus de jour où des policiers et des gendarmes ne soient agressés, menacés, insultés, blessés. Comme avant-hier à Corbeil-Essonnes, dans une cité difficile où deux policiers ont été frappés et blessés lors d'une interpellation tandis qu'un pitbull « dressé pour attaquer » à ce que l'on a dit, était lâché sur l'un d'entre eux. Partout en France, policiers et gendarmes prennent des coups, doivent se battre durement, sont blessés. Les journées d'incapacité de travail se multiplient. S'ajoutent à ces violences subies, la malveillance des médias couplée avec celle des associations (« les violences policières » ...), le laxisme judiciaire, l'impunité des délinquants. Dans ces conditions, l'État pourra-t-il compter longtemps encore sur le loyalisme et l'engagement de sa police ? Ce n'est plus sûr.

    Depuis quelques jours, le blocage du système carcéral s'est ajouté.  Les gardiens de prison, en grève et en quasi rébellion, sont eux aussi de plus en plus fréquemment et sauvagement attaqués par des détenus radicalisés parmi les populations délinquantes - étrangères en grande partie - qui emplissent nos prisons. Hier, les représentants syndicaux des surveillants de prison, ont rompu les négociations en claquant la porte de la Chancellerie. L’archipel des prisons françaises surpeuplées et violentes est en crise. Il est indéniable que cette crise est liée à l'immigration. 

    Ce sont maintenant plusieurs catégories d'auxiliaires de l'État, indispensables à son fonctionnement et à sa survie, qui lui font ou risquent de lui faire défaut. Son autorité, ses capacités d'action s'en trouveront évidemment diminuées.

    Les gouvernements successifs au cours des dernières décennies ont trop longtemps laissé filer les choses, comme si le statu quo pouvait durer toujours. Peuvent-elles s'aggraver ainsi indéfiniment sans qu'on en ait un jour ou l’autre les conséquences ?

    Avant-hier, à Davos, Emmanuel Macron a lancé à un auditoire de dirigeants économiques et politiques enthousiastes : « France is back ». Il s'en faut de beaucoup pour que, tous domaines confondus, économique, sociétal ou régalien, ce retour soit une réalité. 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Vagues submersives

  • Le comte de Paris, les Orléans et la couronne grecque, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    "C’est notamment l'appui du roi Louis XVIII qui permit en 1821 l’indépendance de la Grèce vis-à-vis de la Turquie. La France doit rester fidèle à sa mission de protection de la souveraineté grecque.Tout mon soutien à nos militaires engagés sur ce théâtre très sensible" a déclaré hier le comte de Paris. Dans un tweet, le prince Jean d'Orléans, prétendant au trône de France a apporté son soutien à l'action du gouvernement qui a "mobilisé temporairement deux chasseurs Rafale et deux bâtiments de la marine nationale en Méditerranée orientale sur fond de tensions entre la Grèce et la Turquie". La Grèce, un pays  dont l'histoire est étroitement liée à la maison d'Orléans et à celle de la  France contemporaine.

    frédéric de natal.jpgLorsque débute la guerre d'indépendance (1821), le duc Louis-Philippe d'Orléans propose immédiatement son plus jeune fils, le duc de Nemours, comme souverain constitutionnel de ce royaume en devenir. Des tractations sérieuses sont alors entamées avec les leaders rebelles qui luttent contre les ottomans. Lesquels occupent le pays depuis la chute des derniers confettis de Byzance, au XVème siècle. Le jeune homme de 10 ans devra se convertir à la religion orthodoxe, apprendre la langue grecque et un conseil de régence sera constitué. Pourtant, en dépit d'un soutien britannique qui espère ainsi contrer les visées russes, la demande du futur roi des Français, va diviser aussi bien les rebelles grecs, dont certains répugnent à avoir pour souverain le petit-fils d'un régicide, que le gouvernement de l'ultra-royaliste comte de Villèle qui s'agace des ambitions des Orléans.

    2.jpgEn 1826, la France décide finalement de ne pas soutenir la candidature du prince Louis d'Orléans, duc de Nemours , Paris ayant peur d'une réaction en chaîne des puissances européennes de l'époque. Elle avait même brièvement envisager la candidature du prince Demetrio Stefanopoli de Comnène, véritable descendant corse des empereurs de Trébizonde et maréchal de camp de Louis XVIII, avant que celui-ci ne rende l'âme trop vite en août 1821. Le royaume de France va toutefois continuer à imposer son influence (un parti profrançais est même constitué en Grèce sous le nom de Parti national [ Γαλλικό Κόμμα] dirigé par l'épirien Ioánnis Koléttis) dans les affaires grecques. C'est le prince Jules de Polignac qui va se révéler comme la carte maîtresse des négociations qui vont mener à terme la Grèce vers son indépendance et progressivement à la fin de la tutelle de la "Sublime Porte", le surnom de la Turquie ottomane, sur la Méditerranée.

    3.jpgDésormais puissance protectrice de la Grèce, la France brillera  également sur le terrain militaire notamment lors de la bataille de Navarin (1827) et lors de l'expédition militaire de Morée (1829-1833), là même où fut fondée l'ancienne principauté franque d'Achaïe (1204-1434). Le monde artistique ne fut pas en reste puisque une vague philhellène traversa tout le royaume de France. Parmi les grands noms qui apportèrent leur soutien à la guerre d'indépendance, on peut citer le vicomte François-René de Chateaubriand, le poète Victor Hugo ou encore le peintre Eugène Delacroix. Durant la monarchie de Juillet (1830-1848), le parti profrançais resta dans l'opposition du roi Othon de Bavière (candidat au trône qui fit l'objet d'un consensus)  et accéda aux rênes du gouvernement entre 1841 et 1843. Le roi Louis-Philippe Ier chercha alors à augmenter l'influence de la France en Grèce en contribuant à l'établissement d'une monarchie constitutionnelle et  en participant à la fondation de la banque nationale grecque. Avant de se faire damer le pion par le parti prorusse qui soutint un coup d'état, un événement mit fin aux espoirs de la maison d'Orléans. 

    En twittant son message de soutien aux forces françaises, le prétendant au trône de france entend toujours replacer sa maison royale dans l'espace politque de l'Hexagone. Un prince Jean d'Orléans qui continue de suivre les pas du dernier roi des Français dont il est l'héritier direct.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Dans notre Ephéméride d'aujourd'hui : hommage à un Français illustre et méconnu...

    1868 : Naissance de Marie-Joseph Gilg, le curé qui sauva Chambord en 1944...

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    En août 1944, les nazis ont voulu détruire Chambord. Et c’est grâce à un curé alsacien, l’abbé Joseph Gilg (1868-1960), que cette catastrophe patrimoniale couplée à un drame humain ont été évités.

    Joseph Gilg est né à Guebwiller, et a été ordonné prêtre à Blois, en 1900. En 1944, il a déjà 76 ans. Le château de Chambord abrite à ce moment-là encore plus de trésors que d’ordinaire : des œuvres d’art venues des musées du Louvre et de Compiègne y ont été mises en sécurité (la Joconde elle-même y a séjourné : voir notre Éphéméride du 3 décembre, jour de la naissance de Jacques Jaujard, qui a organisé ce gigantesque "transfèrement"...).

    Mais son parc cache aussi des résistants, et les Allemands en ont été prévenus : "Furieux, le lundi 21 août 1944, de trois côtés à la fois, ils se dirigent vers Chambord, avec chars d’assaut et canons" , a raconté le curé Gilg après-guerre. Des combats ont lieu "sur la pelouse même du château historique". Des armes sont découvertes, un soldat allemand est tué. Des représailles sont décidées. Les nazis, poursuit l’abbé, "bondissent en criant : "Le château sera rasé, les demeures détruites, la population doit payer !" "

    La population est parquée dans le château, les hommes dans une cour, les femmes et les enfants dans une salle. Une quarantaine d’otages est saisie; ils doivent être traduits devant un conseil de guerre. Des incendies sont allumés. Le massacre et la destruction semblent en route quand le curé alsacien entre en scène.

    Il demande, en allemand, à parler "au chef", qui est le major Ley. L’Alsacien promet qu’il n’y a pas de terroristes à l’intérieur du château et que ceux-ci n’ont rien à voir avec la population. Comme le major ne le croit pas, le curé s’offusque : "Prendriez-vous le prêtre pour un menteur ?" Le major lui répond : "D’où vient que vous parlez si bien l’allemand ?" et le curé répond qu’il fut aumônier pour des prisonniers allemands en 14-18.

    Avec la discussion, la fureur s’estompe. Le major finit par ordonner : "On peut épargner !" Le château et les personnes sont fouillés : ne sont trouvés ni armes, ni suspects. Les départs d’incendie sont arrêtés.

    Mais tout danger n’est pas encore écarté : les otages doivent comparaître devant le Conseil de guerre. L’abbé sert alors d’interprète lors de la quarantaine d’interrogatoires. "Comme par miracle", dit-il, il trouve les réponses qui éteignent tous les soupçons. Il propose en outre de célébrer des obsèques religieuses pour le soldat allemand tué.

    Cinq maquisards seront, malgré tout, fusillés, et quelques maisons et bâtiments annexes du château - dont la ferme - brûlés. La "semaine martyre de Chambord", selon l’expression du curé, ne cesse que le vendredi 25 août, avec le départ des troupes allemandes vers l’Est.

    "Le bilan certes est désastreux : il y a des morts et des ruines. Mais en définitive, l’ensemble de la population, ainsi que le château et ses trésors, ont échappé à l’extermination", conclut l’abbé dans une brochure qu'il a consacrée à cet évènement : La tragique histoire de Chambord, vécue de 1941 à 1944, éditée en 1950.

    Son récit s'y achève par un vibrant : "Vive la France et vive l’Alsace ! Et revive Chambord, qui fut en si grand danger !"

    Pour cette action, l’abbé Gilg fut décoré de la Légion d’honneur, de la Croix de guerre et de la médaille d’argent de la Reconnaissance française, le 14 juillet 1949. 

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    L'abbé Marie-Joseph Gilg ? L'un de ces "Français illustres et méconnus" dont parle François Bluche : que cette modeste Ephéméride contribue à lui rendre l'hommage qu'il mérite, amplement...

  • Quand Zemmour rencontre Orbán, par Diego Valero.

    Budapest, quatrième Sommet pour la démographie, les Premiers ministres slovène, tchèque et serbe, Mike Pence (vice-président de Trump) et bien d’autres (y compris dix-sept femmes) se réunissent autour de pour discuter sans langue de bois de sujets que d’autres n’abordent que du bout des lèvres : 

    9.jpegle suicide démographique de l’Europe, la disparition des nations autochtones et le besoin pressant de promouvoir la natalité (et, en passant, la famille traditionnelle).

    Une vraie démonstration de force d’Orbán et la confirmation que loin de la camisole de force du politiquement correct qui musèle l’Europe de l’Ouest, Budapest s’érige de plus en plus comme la capitale du monde conservateur libre et sans complexes. Grand Remplacement, ravages de la pornographie, idéologie LGBT, natalité, avortement, la famille comme clef de voûte de la société, racines judéo-chrétiennes, quelques claques à Bruxelles : tout y est passé. Les sujets qui, en France, déclenchent des condamnations médiatiques et sociales ad hitlerum contre tous ceux qui osent les pointer timidement du doigt ont été passés au crible. Sans s’excuser, sans autocensure.

    Parmi les intervenants dans cette grand-messe conservatrice, et, surtout, poursuivi par les nombreuses caméras françaises qui ont fait le déplacement, Éric Zemmour. Le « phénomène » ne jouit pas de la même notoriété en Hongrie et le tumulte médiatique qu’il provoquait laissait les assistants au sommet pantois. Et pourtant, Zemmour s’est senti comme un poisson dans l’eau et a pu profiter d’un contexte dans lequel il ne parlait pas en dissident. Au contraire, il jouait à domicile.

    Après quelques détours historiques sur les relations historiques pesantes entre la Hongrie et la France (peu le savent dans l’Hexagone, mais le traité de Trianon, largement imputable à Clemenceau, a amputé la Hongrie historique de deux tiers de son territoire, une plaie béante), Zemmour a repris les idées phares du Sommet. Il a également décrit sans complaisance la crispation sociale en France et dit toute son admiration pour ce « peuple farouche » et pour son Premier ministre courageux et clairvoyant.

    Aucun doute, Orbán et Zemmour sont sur la même longueur d’onde, ils partagent le même diagnostic et préconisent des solutions similaires. Le Premier ministre hongrois, en outre, a l’outrecuidance de les mettre en œuvre : soutien massif aux familles, actions fermes contre l’immigration, identité nationale, guerre ouverte contre les ravages de l’idéologie « arc-en-ciel », etc. Et il en paye le prix.

    Malgré le soutien populaire, l’évidence d’une gestion économique solide depuis une décennie (chiffres à l’appui) et des politiques audacieuses qui ont fait leurs preuves, l’homme et le pays sont systématiquement dénigrés et subissent des procès à charge.

    Et ce n’est pas qu’une question de réputation : la Hongrie va probablement payer son insolence en monnaie sonnante et trébuchante. Pour l’instant, a bloqué le versement de sept milliards d’euros du Fonds européen de relance. Pour quelle raison ? Alors que les négociations allaient bon train, la Commission a « soudainement » détecté des infractions à l’État de droit juste après l’adoption de la loi de protection des mineurs qui sanctifie le droit des parents à éduquer leurs enfants.

    Un crime impardonnable de lèse-LGBT et un combat qu’Orbán mène seul contre presque tous. Il est temps que l’Ouest se réveille (y compris ses cercles conservateurs) et cesse de regarder de haut ce petit pays qui, en plus d’être farouche, est surtout lucide et sait à quel point l’Histoire peut être tragique. Quand Zemmour rencontre Orbán, le silence de l’aveugle indifférence de l’Ouest est un peu moins assourdissant en Europe centrale.

     

    Diego Valero

    Juriste en droit européen et professeur
     
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : le Collier de l'Ordre du Saint-Esprit de Monseigneur le Comte de Paris.

    Voici le collier de l’Ordre du Saint-Esprit ayant été remis au futur Roi Louis-Philippe (alors Duc de Chartres), par le Roi Louis XVI en 1788 et que porta le même Louis-Philippe, alors Duc d’Orléans, lors du sacre de Charles X. Transmis à l’aîné des descendants de Louis-Philippe, il fut la propriété de Monseigneur le Comte de Paris (Henri VI de France) qui le prêta au clergé de Reims pour être exposé au palais du Tau.

    Le prêt terminé, ce collier de l’Ordre du Saint-Esprit fut liquidé dans la succession de Monseigneur le comte de Paris, lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s en 2015. Il fut heureusement racheté in-extremis par le Prince Jean de France qui en est aujourd’hui l’heureux propriétaire. Le prince Jean de France sauva également de la dispersion lors de cette vente, la précieuse croix double en or émaillé réalisée entre 1791 et 1814 pour Louis-Philippe alors Duc d’Orléans. L’avers de la croix est ornée des attributs habituels de l’Ordre du Saint-Esprit et le revers est orné d’un médaillon de grande qualité figurant Saint Michel terrassant le Démon avec sa lance, ceint de la devise de l’Ordre de Saint Michel. En faisant l’acquisition de ces pièces historiques de premier plan, le prince Jean avait souhaité que ces souvenirs des derniers rois demeurent au sein de la Maison royale de France.

     

    Le dernier chef de la Maison de France à avoir porté les insignes de l’Ordre du Saint-Esprit est Philippe VIII de France, Duc d’Orléans (+1926). Durant son règne de Jure, Philippe VIII fît nommer dans l’ordre du Saint-Esprit : son frère Ferdinand, Duc de Montpensier ; son cousin Emmanuel, Duc de Vendôme ; son neveu Manuel II, Roi de Portugal ; son cousin Ferdinand, Roi de Bulgarie. Il avait aussi nommé à titre posthume le Maréchal Lyautey (on ne sait pas si c’est St Esprit ou St Louis) et le Général-Baron Charrette de La Contrie (chevalier de St Louis à titre posthume). Le dernier membre nommé dans l’Ordre du Saint-Esprit est décédé en 1944.

     

    Aujourd’hui, selon les statuts de l’Ordre du Saint-Esprit écrit par le roi Henri III (conservés actuellement à la grande Chancellerie de France) le Grand Maître et chef Souverain” est le Chef de la Maison de France, Monseigneur le comte de Paris. Selon ces même statuts, “Nous avons dés-à-présent unie et incorporée à la Couronne de France, sans qu’elle en puisse jamais être séparée par Nous, ni par nos successeurs, pour quelques causes et considérations qui se puissent présenter”, de ce fait, les chefs successifs de la maison de France ont toujours été et seront toujours de droit et de fait, Grand Maître et Chef Souverain de l’ordre du Saint-Esprit. Aujourd’hui, l’Ordre du Saint-Esprit n’est plus attribué ni porté par le Chef de la Maison de France. Toutefois, les Princes de la Maison de France continuent à être de droit Chevaliers des Ordres du Roi, soit à leur baptême (pour les Fils de France) soit à leur 15ème anniversaire pour les Petits-Fils de France et les Princes du Sang de France.

     

    Le Prince Jean de France relèvera-t-il un jour les Ordres royaux ? Personne ne le sait, mais ce qui est sûr, c’est que en rachetant en 2015, le Collier de l’Ordre du Saint-Esprit de son ancêtre, le prince Jean de France à démonté une fois de plus, qu’il était un prince de devoir, fidèle à la mémoire de son grand-père . Aujourd’hui, le collier du Saint Esprit, symbole des Rois de France et de la Monarchie Française est désormais entre les mains de celui qui incarne la tradition Royale et qui démontre chaque jour, par son action et par ses prises de parole, son sens des responsabilités. Un simple  symbole ? Non ! Le sens de l’Histoire… Car comme le disait son grand-père et comme aime à le rappeler le Prince aujourd’hui à la tête de la Maison royale de France : “l’avenir dure longtemps”

     

    Julien Auroux

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (36) : Marie-Joseph Gilg, le curé qui sauva Chambord en 1944...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Marie-Joseph Gilg, le curé alsacien qui sauva Chambord en 1944...

    (tiré de notre Éphéméride du 18 février)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1868 : Naissance de Marie-Joseph Gilg, le curé qui sauva Chambord en 1944...

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    En août 1944, les nazis ont voulu détruire Chambord. Et c’est grâce à un curé alsacien, l’abbé Joseph Gilg (1868-1960), que cette catastrophe patrimoniale, couplée à un drame humain, ont été évités.

    Joseph Gilg est né à Guebwiller, et a été ordonné prêtre à Blois, en 1900. En 1944, il a déjà 76 ans. Le château de Chambord abrite à ce moment-là encore plus de trésors que d’ordinaire : des œuvres d’art venues des Musées du Louvre et de Compiègne y ont été mises en sécurité (la Joconde elle-même y a séjourné : voir notre Éphéméride du 3 décembre, jour de la naissance de Jacques Jaujard, qui a organisé ce gigantesque "transfèrement"...).

    Mais son parc cache aussi des résistants, et les Allemands en ont été prévenus : "Furieux, le lundi 21 août 1944, de trois côtés à la fois, ils se dirigent vers Chambord, avec chars d’assaut et canons", a raconté le curé Gilg, après-guerre. Des combats ont lieu "sur la pelouse même du château historique". Des armes sont découvertes, un soldat allemand est tué. Des représailles sont décidées. Les nazis, poursuit l’abbé, "bondissent en criant : "Le château sera rasé, les demeures détruites, la population doit payer !" "

    La population est parquée dans le château, les hommes dans une cour, les femmes et les enfants dans une salle. Une quarantaine d’otages est saisie; ils doivent être traduits devant un Conseil de guerre. Des incendies sont allumés. Le massacre et la destruction semblent en route quand le curé alsacien entre en scène.

    Il demande, en allemand, à parler "au chef", qui est le major Ley. L’Alsacien promet qu’il n’y a pas de terroristes à l’intérieur du château et que ceux-ci n’ont rien à voir avec la population. Comme le major ne le croit pas, le curé s’offusque : "Prendriez-vous le prêtre pour un menteur ?" Le major lui répond : "D’où vient que vous parlez si bien l’allemand ?" et le curé répond qu’il fut aumônier pour des prisonniers allemands en 14-18.

    Avec la discussion, la fureur s’estompe. Le major finit par ordonner : "On peut épargner !" Le château et les personnes sont fouillés : ne sont trouvés ni armes, ni suspects. Les départs d’incendie sont arrêtés.

    Mais tout danger n’est pas encore écarté : les otages doivent comparaître devant le Conseil de guerre. L’abbé sert alors d’interprète lors de la quarantaine d’interrogatoires. "Comme par miracle", dit-il, il trouve les réponses qui éteignent tous les soupçons. Il propose en outre de célébrer des obsèques religieuses pour le soldat allemand tué.

    Cinq maquisards seront, malgré tout, fusillés, et quelques maisons et bâtiments annexes du château - dont la ferme - brûlés. La "semaine martyre de Chambord", selon l’expression du curé, ne cesse que le vendredi 25 août, avec le départ des troupes allemandes vers l’Est.

    "Le bilan certes est désastreux : il y a des morts et des ruines. Mais en définitive, l’ensemble de la population, ainsi que le château et ses trésors, ont échappé à l’extermination", conclut l’abbé dans une brochure qu'il a consacrée à cet évènement : La tragique histoire de Chambord, vécue de 1941 à 1944, éditée en 1950.

    Son récit s'y achève par un vibrant : "Vive la France et vive l’Alsace ! Et revive Chambord, qui fut en si grand danger !"

    Pour cette action, l’abbé Gilg fut décoré de la Légion d’honneur, de la Croix de guerre et de la médaille d’argent de la Reconnaissance française, le 14 juillet 1949.

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    L'abbé Marie-Joseph Gilg ? L'un de ces "Français illustres et méconnus" dont parle François Bluche : que cette modeste Ephéméride contribue à lui rendre l'hommage qu'il mérite, amplement...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dans Figaro Vox, Gilles-William Goldnadel dénonce (et il a bien raison de le faire...) :

     "LFI et l’antisémitisme, le point de non-retour"

    Il déclare : "Privilège Rouge : Si LFI était d'extrême-droite, elle serait interdite» Mon dernier article dans Le Figaro Vox" :

    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/gilles-william-goldnadel-lfi-et-l-antisemitisme-le-point-de-non-retour-20240603

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    «Le discours et le comportement de la France insoumise atteignent désormais un point de non-retour». JOEL SAGET / AFP

     

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    N'est-ce pas scandaleux ?

    Un jeune délinquant de 14 ans refuse d'obtempérer à Clamart. Afin d'éviter les réactions (?) de qui vous savez, la police n'ouvre pas le feu et un automobiliste meurt percuté par l'ado. Silence radio à gauche, la France ne sera pas en feu. La vie d'un citoyen français de 34 ans vaut bien moins que celle d'un jeune délinquant, Nahel Merzouk par exemple...

    Si les policiers avaient tiré sur cet assassin de quatorze ans, comme Florian, qui n'a fait que son devoir et doit être décoré, la victime serait encore en vie...

    Le policier qui a tué Nahel à Nanterre s'appelle Florian Menesplier et vit  à Bornel dans l'Oise - Oise Hebdo

    Florian a fait ce qu'il fallait faire; à Clamart, "on" n'a pas agi de même; résultat...

     

    RÉGIME POURRI,

     

    SYSTÈME POURRI !

     

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    1. Un beau record : la France n'a jamais exporté autant d'électricité qu'en mai dernier, avec plus de 9 TWh ! energy-

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    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

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    2. Dans Face à l'info, Dimitri Pavlenko explique dans le détail les "abus" des associations d'aide aux migrants... :

    (extrait vidéo 5'53)

    https://x.com/verity_france/status/1797650795099529420

    face- -l-info-émission-du-23-10-2023

     

    3. L’Algérie doit plus à la France que la France à l’Algérie : la réponse de Bernard Lugan à cette ignare de Rima Hassan, une grosse nullité en Histoir, tout simplement....

    "Madame Rima Hassan, candidate LFI aux élections européennes, vient d’oser déclarer que « La France rende à l’Algérie ce qui lui appartient ». Or, si madame Rima Hassa avait un minimum de culture, pour ne pas parler de simple décence, elle devrait tout au contraire crier « Vive l’Algérie française », tant ce pays doit en effet tout à la France. Jusqu’à son nom qui lui fut donné par elle en 1839…"

    https://www.revueconflits.com/lalgerie-doit-plus-a-la-france-que-la-france-a-lalgerie/

     

    L’Algérie doit plus à la France que la France à l’Algérie

     



     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    4. Dans L'Homme Nouveau : La Fraternité Saint-Pierre expulsée de Quimper : des paroissiens révoltés... En mai 2024, l’évêque de Quimper a expulsé la FSSP. Il a officialisé sa décision de retirer ces prêtres par une lettre aux paroissiens, le 19 mai 2024...

    https://hommenouveau.fr/fraternite-saint-pierre-quimper/

     

    5. Posté par Jean-Yves Le Gallou, sur tweeter :

    "La France championne d’Europe des coups et blessures par habitant Une coproduction Mitterrand -Chirac-Sarkozy- Hollande- Macron Stop ou encore?"
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    6. Posté par Sandrine Delatre, sur tweeter : à Fontenay le Comte, en Vendée... Vous avez dit "Grand remplacement" ?...

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    7. Encore une belle action de SOS CALVAIRES :

    "Cachée dans la haie par des #arbres, cette #croix de 1872 a eu droit à son premier rayon de #soleil grâce à nos #bénévoles ! Faites un #don : soscalvaires.org/faire-un-don/"

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    À DEMAIN !

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  • Républicain, comme ils disent… Du FN au PS, une querelle politique absurde, selon Frédéric Rouvillois

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    Hier, mardi 10 février, paraissait à la Une de Causeur, et sous ce titre même, l'article de Frédéric Rouvillois que l'on va lire. Brillante et spirituelle analyse qui, à propos de l'adjectif républicain conclut par cette formule lapidaire et radicale que nous faisons nôtre :« Une bulle de savon. Rien de plus. » Lafautearousseau

    Transformé en chef d’Etat « jupitérien » par la grâce de l’événement, notre ex-« Président normal », comme les Sages, les Pythies et  les Prophètes, s’exprime désormais par énigmes. Après avoir consacré sa conférence de presse du 5 février dernier à célébrer le mystérieux « esprit du 11 janvier », il a ainsi répondu à une question sur la législative partielle du Doubs par une formule à peine moins obscure : « Il y a des partis qui sont dans la République, ceux qui concourent aux suffrages sont dans la République, ont des élus dans la République, ont le droit, donc, d’avoir des candidats, et donc des élus. (…).  Mais est-ce à dire que tous les partis sont pleinement dans les valeurs de la République ? Non. Adhérent aux valeurs de la République ? Non. Au moins, à toutes les valeurs ? Sûrement pas.» Aussitôt, l’aphorisme est contesté par Florian Philippot, invité sur une radio périphérique à commenter la conférence de presse : en l’occurrence, réplique le vice-président du Front national, ceux qui se targuent d’être républicains sont justement ceux qui ont renoncé à l’être en acceptant de noyer la France dans l’Union européenne et qui, par là même, ont renié le principe républicain par excellence, la souveraineté nationale.

    Étant donné la fréquence avec laquelle on utilise le mot « républicain » et les graves conséquences que l’on en tire, le débat n’est pas sans intérêt. Mais lequel des deux a raison ? Hollande et les ennemis du Front national, qui lui reprochent de ne pas l’être même s’il profite de la République, et qui n’hésitent pas à appeler au front « républicain » pour lui faire barrage ? Ou Philippot et les siens, qui accusent ces républicains autoproclamés d’avoir délaissé, au profit d’une mondialisation oligarchique, ce qui ferait l’essence et le cœur même de la république?

    Dans l’absolu, ni les uns, ni les autres – dans la mesure où la notion de « république » s’avère aussi floue, aussi incertaine et finalement à peu près aussi inconsistante que celle de « démocratie ». Du reste, la petite querelle du 5 février n’est pas sans rappeler les interminables controverses du temps de la guerre froide, où les Etats socialistes (qui se qualifiaient de démocraties populaires) et les régimes libéraux (dits démocraties pluralistes) s’accusaient les uns les autres d’usurper le titre de démocratie, et prétendaient en être les seuls titulaires légitimes. Et encore le mot démocratie fournit-il quelques pistes pour savoir ce qu’il faut entendre par là, et qui peut s’en prévaloir : la démocratie, nous rappelle l’étymologie, est un système dans lequel le pouvoir appartient au peuple, démos. Pour le mot « républicain », les choses paraissent beaucoup plus aventureuses : personne ne peut dire ce que c’est, pas même l’imposant Dictionnaire critique de la république paru il y a quelques années, qui renonçait purement et simplement à définir son propre objet. 

    Pourrait-on, au moins, commencer par dire que la république est le contraire de la monarchie héréditaire? Même pas : en 1576, Jean Bodin intitule ce qui deviendra le plus célèbre traité de philosophie politique d’Ancien régime Les Six livres de la République, utilisant ce terme comme synonyme d’État, res publica, quel que soit le régime politique de ce dernier. Il n’y a pas d’incompatibilité : sur les pièces de monnaie que Napoléon Ier fait frapper à son effigie, on lit ainsi, côté face, Napoléon Empereur, et côté pile, République française. C’est aussi l’époque où un théoricien révolutionnaire rallié à Bonaparte, Roederer, invente la notion de « monarchie républicaine », et démontre dans un essai que l’hérédité n’entraîne pas une augmentation du pouvoir du « Chef de la République ».

    Mais alors, si la république, ce n’est même pas cela ? Eh oui : cela peut être tout et n’importe quoi, les États-Unis et l’URSS, la Chine populaire et la république de Saint Marin, la DDR et la république de Salo, Sade et Savonarole, la démocratie et l’aristocratie. La république, explique sobrement le Dictionnaire de l’Académie française en 1831, c’est, tout bonnement, « un État gouverné par plusieurs ».

    Dans ces conditions, on devine qu’il est assez délicat de savoir qui est « républicain », qui ne l’est pas, ce que pourraient bien être les « valeurs républicaines » et qui pourrait être en mesure d’en juger. Naguère, un éminent professeur de droit s’était interrogé sur la signification de l’article 89 alinéa 5 de la constitution, selon lequel ne saurait faire l’objet d’une révision «  la forme républicaine du gouvernement » ; au bout du compte, il fut bien obligé de constater le caractère insaisissable de la notion : cette « forme républicaine » inclut-elle le caractère national de la souveraineté (auquel cas le transfert de celle-ci à l’Union européenne serait impossible) ? L’organisation parlementaire du régime ? Le scrutin majoritaire à deux tours ? L’existence d’un Sénat et d’une juridiction constitutionnelle ? Le système de sécurité sociale et la retraite par répartition ? C’est comme on veut. Open bar. 

    Au passage, on note que certains de ces éléments se rencontrent également dans des systèmes politiques non-républicains, où personne n’aurait l’idée de les nommer ainsi. On qualifie de « républicain » ce qui, en France, est pratiqué en République, mais qui pourrait être qualifié autrement dans une monarchie : c’est ainsi que notre célèbre « méritocratie républicaine » est appelée « méritocratie royale » au Maroc – bien qu’elle n’ait en soi aucun lien nécessaire avec la république, pas plus d’ailleurs qu’avec la monarchie. 

    En fait, le terme républicain, dont on veut faire un indépassable critère du bien politique et moral, s’avère entièrement relatif, aussi bien dans l’espace que dans le temps.

    C’est ce que laissait deviner l’autre soir, à la télévision, une sortie du journaliste Christophe Barbier, l’homme qui parle toujours dans le sens du vent. Celui-ci déclarait en effet que, de nos jours, font partie intégrante des valeurs républicaines le refus de la peine de mort, le droit du sol comme mode d’acquisition de la nationalité et l’adhésion à une évolution fédérale de l’Europe. À ces mots, Florian Philippot, présent sur le plateau, manqua de s’étrangler avec la fameuse écharpe rouge de Christophe Barbier : de fait, il aurait pu rétorquer que le droit du sol fut institué en France sous François Ier, et que c’est sous la république, avec le Code civil de 1804, que fut établi le droit du sang, lequel ne sera pas remis en cause par la IIe République. Le droit du sol comme critère de républicanisme ? Dans ce cas, l’une des plus vieilles républiques du monde, la Suisse, ne serait pas républicaine, pas plus d’ailleurs que l’Italie ou l’Autriche.

    En bref, ce qui est républicain ici ne l’est point là-bas, ce qui l’était hier ne l’est plus aujourd’hui : plaisantes valeurs qu’une rivière borne!

    Autre exemple : si une approche fédéraliste de l’Europe est aujourd’hui un marqueur républicain, on peut supposer que tel n’était pas le cas en 2005 : ou alors, il faudrait en déduire que 56% des électeurs, ayant rejeté le projet de constitution européenne, n’étaient pas républicains à ce moment là. C’est du reste cette relativité qui permet à Alain Juppé d’excommunier sans états d’âme le Front national comme non-républicain au motif qu’il défend actuellement les thèses que lui-même développait autrefois, dans les années 1970-1980, lorsqu’il était l’étoile montante du Rassemblement pour la République. La question étant de savoir si le républicain d’aujourd’hui le sera toujours après-demain.

    Au total, l’adjectif républicain n’est donc pas grand-chose d’autre qu’un label. Une étiquette que l’on s’attribue, sans contrôle, pour démontrer que l’on est dans le camp du bien. Et que l’on refuse à ses ennemis afin de donner au combat que l’on mène, ou à leur exclusion, un vernis politique et une teinture morale. Une bulle de savon. Rien de plus.  

    L'auteur       

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    Frédéric Rouvillois est né en 1964. Il est professeur de droit public à l’université Paris Descartes, où il enseigne le droit constitutionnel et s’intéresse tout particulièrement à l’histoire des idées et des mentalités. Après avoir travaillé sur l’utopie et l’idée de progrès (L’invention du progrès, CNRS éditions, 2010), il a publié une Histoire de la politesse (2006), une Histoire du snobisme (2008) et plus récemment, Une histoire des best-sellers (élu par la rédaction du magazine Lire Meilleur livre d’histoire littéraire de l’année 2011).

    * Image (du haut) : wikicommons.

  • De la caricature assassine aux caricaturistes assassinés, par Pierre Wariou.

    La presse satirique apparaît à la Révolution française. Elle s'emploie bien sûr à détruire ce qui est sacré, Dieu et le roi. Le pli est pris, la caricature révèlera les antagonismes et les journaux se multiplieront, jusqu'à Charlie Hebdo. Qui tire sur de vieilles ambulances, comme l'Église, avant de s'attaquer au tank musulman.

    Qui dit aujourd’hui blasphème dit Charlie Hebdo. Créé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron, le journal prenait la suite de Hara-Kiri. C’est donc dans le sillage d’une presse libertaire des années 1960 qu’on peut mieux comprendre l’histoire des caricatures blasphématoires.

    Car la presse satirique a une longue histoire en France, mais une histoire qui apparaît à un moment précis : la Révolution française. Est-ce à dire que la caricature n’existait pas auparavant ? Si, bien évidemment, mais pas sous la forme de journaux. En revanche, la caricature s’est très tôt trouvée mêlée à un contexte religieux. Qu’on songe à tous ces personnages grotesques qui ornent les tympans ou les chapiteaux des églises ou à ces rois à tête de singe que les moines n’hésitaient pas à dessiner dans les marges des manuscrits. Et qu’est-ce que le diable, avec ses cornes et ses yeux globuleux, sinon un dieu caricaturé ? Quand l’occident s’engage dans les croisades, on adopte la couleur verte pour Satan, la couleur de l’Islam, couleur de l’Antéchrist. Les idéologues qui manient l’anachronisme pourraient y voir le premier blasphème anti-musulman mais ce serait faire un contre-sens : si un seul Dieu est admis, le blasphème ne s’adresse qu’à lui.

    Après les croisades, ce fut une autre guerre religieuse qui inspira les caricaturistes : les guerres de religion du XVIe siècle. Henri III, le dernier des Valois, fut sans doute le souverain le plus caricaturé après Louis XVI : La Vie et les faits notables de Henry de Valois, ouvrage paru en 1589 et qu’on trouve à la Bibliothèque nationale, accumule les charges. On remet en question la validité du sacre, on se déchire et on représente le « Pourtraict du couronnement de Henri de Valois lorsque par sa pétulence et orgueil la couronne lui coula deux fois de dessus la tête : qui était un mauvais présage à l’avenir ». Quand on soutenait que les monarques étaient investis par le Christ, caricaturer un souverain au moment de son couronnement revenait à remettre en question l’autorité de Dieu ou, à tout le moins, à dénoncer un grave dévoiement. L’histoire est ironique : Henri III mourut assassiné.

    Avant de tuer, briser le sacré

    C’est que la caricature est tout à la fois le signe d’une liberté d’expression mais également le révélateur de revendications et donc de tensions sociales : on y a massivement recours lorsque la société est en crise. Marginales sous l’ancien régime, les caricatures explosent sous la Révolution. Les Révolutions de France et de Brabant, le journal de Camille Desmoulins, leur donne une bonne place. Parmi les caricatures des trois ordres, le clergé n’est pas oublié. Le prêtre est caricaturé. Sans doute qu’on aurait davantage hésité à guillotiner Louis XVI si les caricatures n’avaient pas précédé les députés de la Convention. Avant de tuer le ci-devant roi il fallait briser le sacré qui entourait sa personne. Le blasphème rampant de la caricature révolutionnaire s’y employa.

    Fait remarquable, le XIXe siècle, siècle des révolutions, fut aussi le siècle des caricatures. La monarchie de Juillet l’apprit à ses dépens et Louis-Philippe reste associé à une poire. Si les journaux comme La Caricature ou Le Charivari sont aujourd’hui les plus connus, il faut toutefois noter qu’ils étaient républicains. Les légitimistes sacrifièrent également au genre et le journal Brid’Oison étrilla lui aussi Louis-Philippe.

    À la succession des régimes politiques correspond la succession de la presse satirique. Sous la IIIe République, Le Grelot ou La Petite Lune tenaient le haut du pavé. Au moment de l’affaire Dreyfus, Le Rire est lancé et couvre l’événement. A nouveau, la France découvre des caricatures sur fond de guerre religieuse, cette fois-ci, ce sont les dreyfusards et les antidreyfusards qui s’opposent. Puis, c’est l’Union sacrée qu’on attaque, la guerre qu’on remet en question, le sacrifice des tranchées et le boche qu’on dessine. La Baïonnette et Le Crapouillot font rire dans les tranchées et la France républicaine moque le Kaiser allemand.

    Les trublions étaient à l’origine de la chienlit

    On le voit, le blasphème n’est pas forcément le sujet le plus central de la presse satirique. Qu’on le scrute partout aujourd’hui est somme toute bien normal : en 1905, les caricatures anticléricales sont légion, aujourd’hui, alors que l’islamisme et le terrorisme correspondent à un des faits politiques majeurs du XXIe siècle, il aurait été inquiétant de ne pas en trouver l’écho sous la plume mordante des dessinateurs. Car les caricatures sont des synthèses, des raccourcis, qui impliquent l’outrance puisque la subtilité est réservée à la pensée qui peut se déployer plus à son aise dans les articles. Elle sert moins à inciter au dialogue qu’à cliver. Les combats politiques sont d’ailleurs friands de ces raccourcis : ce sont les slogans, ceux qu’on scande lors des manifestations ou qu’on peint sur les murs. Or, Charlie Hebdo est l’enfant naturel de mai 68. Le professeur Choron avait coutume de se vanter d’en avoir été à l’origine « Mai 68 n’aurait pas eu lieu sans Hara-Kiri ! » affirmait-il… Avec Cavanna, Wolinski et Reiser, ils étaient déjà tous là. Le célèbre slogan « Il est interdit d’interdire » n’est d’ailleurs sorti ni de la Sorbonne, ni des Beaux-Arts mais de la bouche de Jean Yanne, au micro de RTL, en 1968. Il entendait caricaturer les gauchistes, ceux-ci lui reprirent ensuite l’idée. Les trublions étaient à l’origine de la chienlit.

    Car l’esprit Charlie est un esprit libertaire. En cela, ils partagent avec les anarchistes les critiques qu’on peut adresser à leur pensée politique, celui notamment d’être esclaves de leur révolte. Leur rébellion a toujours prise avec le réel, c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de se rebeller contre ce qui fait l’actualité, dans les pages d’un hebdomadaire. Ce contre quoi les anarchistes se révoltent détermine le contenu de leur pensée. Luz déclarait que « Charlie doit être un instrument de lutte contre la connerie. » La connerie, c’est le rejet de toute ce qui fait autorité, et Dieu est une de ces autorités. Quand l’anarchiste Blanqui lançait sa phrase blasphématoire « Ni Dieu, ni maître », il avait plusieurs siècles de retard. Cela faisait bien longtemps que l’Église ne dominait plus ni les rois ni les princes et que l’État était devenu l’autorité suprême. En caricaturant l’Église, en blasphémant Dieu, ils ne faisaient jamais que tirer sur l’ambulance.

    Reiser, pourfendeur des beaufs

    Car c’est au cours des années 1970 que le nombre de pratiquants ne cesse de chuter. À la même période, Hara-Kiri réserve sa couverture à la face cachée du Christ. Ses fesses apparurent en janvier 1973. Trois ans plus tard, c’est à la Vierge Marie d’être en Une : elle se rase et le journal titre qu’il s’agit d’un travelo. C’est un fait connu que les catholiques n’avaient alors ni manifesté ni décapité qui que soit. La charge était pourtant bien blasphématoire. On signalera également que si Hara-Kiri n’hésitait pas à moquer l’Église, il ne se privait pas de moquer l’Islam. En janvier 1979, la rédaction consacrait sa Une à la vie sexuelle de l’Ayatollah Khomeini, qui préparait alors son retour en Iran et sa révolution depuis la France. En couverture Hara-Kiri le faisait poser avec sa poupée gonflable.

    Il serait cependant faux de réduire le journal à ce blasphème. Ce sont tous les totems de la contre-culture des années 1960 et 1970 qu’on y retrouve. Reiser est d’abord le pourfendeur des beaufs avant d’être celui des curés.

    C’est sans doute là toute la différence entre le blasphème de Hara-Kiri et les caricatures de Mahomet de Charlie : d’un côté on tire sur l’ambulance ; de l’autre, on s’attaque au tank. On a vu que la longue histoire de la caricature et du blasphème laissait apparaître quelques récurrences : la caricature blasphématoire est tout à la fois le signe de la vigueur de la liberté d’expression mais également le révélateur des fractures d’une société. On voit apparaître les caricatures au moment des guerres de religion ou des guerres civiles. Qu’il s’agisse d’Henri III ou de Louis XVI, elles annoncent souvent le sang même si elles ne le font pas couler. Ce que le blasphème contre l’Islam de Charlie Hebdo comporte cependant de neuf c’est que, désormais, ce ne sont plus les cibles des caricaturistes qui se font tuer mais les caricaturistes eux-mêmes.

    Illustration : Marianne avide de sang impur et chargeant à la baïonnette, tendrement appelée Rosalie selon une charmante chanson de Botrel. Les Poilus s’en servirent peu.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/