UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Être nationaliste à l’ère des masses en Europe (1900–1920) : l'ouvrage d'Olivier Dard, Didier Musiedlak, Éric Anceau (di

     

    Présentation de l'ouvrage

    Le nationalisme européen a souvent été interprété comme la principale source de l’avènement des dictatures et en particulier des fascismes.

    Le retour actuel sur la scène politique d’un certain attachement à la nation, allant jusqu’à l’expression même de mouvements radicaux à caractère xénophobe ou raciste, est-il le signe annonciateur du retour des dictatures au coeur de l’Europe ? C’est dans le but de répondre à cette question que les auteurs de cette recherche collective ont entrepris de revisiter le nationalisme européen des années 1900 jusqu’aux lendemains de la Première Guerre mondiale en l’interrogeant non plus par rapport à la naissance des futurs régimes, mais en le considérant dans sa singularité, à un moment critique de l’histoire de l’Europe, le passage à la société de masse. Que signifie concrètement être nationaliste, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Belgique, en Suisse ou encore en Pologne durant cette période critique ? Pour tenter de répondre à cette question, un des objectifs majeurs de ce livre est de privilégier l’étude des éléments constitutifs de « l’être nationaliste » : le registre du rapport au monde (sensibilité, culte du moi, dimension occupée par l’esthétique), mais aussi, les échanges entre diverses nations, la diversité des itinéraires, sans omettre la part dévolue à l’action politique au moment même où la guerre apparaît pour tous comme la grande épreuve de vérité. 

    Contenu

    Didier Musiedlak : Introduction • Olivier Dard : Genèse et structuration du nationalisme français • Simone Visconti : Le nationalisme italien au début du XXe siècle • Nicolas Patin : Du fantasme des masses à la réalité de la Grande Guerre démocratique • Francis Balace : L’épreuve du feu • Alain Clavien : L’helvétisme, modalité suisse de la « grande vague nationaliste qui submerge l’Europe » • Didier Musiedlak : Maurice Barrès, Gabriel d’Annunzio, Ernst Jünger et la question de l’esthétique • Raffaella Canovi: L’esperienza italiana • Björn Hofmeister : Weltanschauung und politische Radikalisierung • Bertrand Joly : Déroulède et l’Allemagne • Michel Leymarie : Jérôme et Jean Tharaud et le colonialisme • Sarah Huguet : Jules Lemaître (1853–1914) • Ana Isabel Sardinha : Francisco Homem Cristo Filho (1892–1928) • Miguel Perfecto García : Azorín, la crisis del sistema liberal español y el nacimiento de una nueva derecha • Alessandra Tarquini : Croce, Gentile e Prezzolini di fronte alla Grande guerra • Nationalisme et « conservatisme révolutionnaire » • Denis Pernot : Barrès et l’Union sacrée • Ismael Saz Campos : Maeztu, Ortega et D’Ors dans l’immédiat après-guerre • Mariusz Wotos : Les conceptions nationalistes de Roman Dmowski et leur influence sur la vie politique polonaise avant, pendant et après la Première Guerre mondiale • Bernd Zielinski : Nationalisme et pensée économique de l’Allemagne impériale à la République de Weimar • Olivier Dard : Conclusion

    Pour commander

    VOLUME ETRE NATIONALISTE

  • Cinéma • Mystique d'une empoisonneuse

    Déborah François

     

    PAR RAPHAËL DE GISLAIN

    Cela commence par les jeux d'une enfant qui tourbillonne sur une falaise bretonne. Le cadrage est libre, comme pour mieux rendre le sentiment d'ivresse qui envahit Fleur de tonnerre au souffle du vent et de la nature.

    Cette petite poupée au visage d'ange, nul ne peut encore deviner la sinistre destinée qui la guette. Hélène Jégadot se révélera la plus grande empoisonneuse de l'histoire, ayant semé sur son passage quelque vingt-cinq cadavres, et plus probablement une soixantaine si l'on se fie aux reliques qu'elle emportait en souvenir de ses victimes. Guillotinée en 1852, son procès mit fin à plus de dix-huit années de crimes à travers le Morbihan et l'Ille-et-Vilaine...

    Stéphanie Pillonca s'est emparée du roman de Jean Teulé paru en 2013 pour signer une adaptation toute en ombres et nuances, d'où filtre une impression de mystère et de romantisme un peu décadent. Baignant l'image d'une sorte de halo, elle esthétise une Bretagne vaporeuse et crépusculaire où revivent les mythologies primitives, à une époque où l'école et le catéchisme n'ont pas encore pétris les imaginaires. On pense parfois à Barbey d'Aurevilly et à sa Normandie réenchantée par tout un vieux fond de légendes populaires... Orpheline à l'âge de sept ans et élevée par sa marraine, la jeune Hélène pactise secrètement avec l'Ankou, l'ouvrier de la mort, qui la guide en sa macabre mission. Elle arpente la campagne profonde avant d'entrer comme domestique au service de couvents, d'abbayes et de divers maîtres, dont un certain Matthieu Veron, qui deviendra son amant, interprété par un Benjamin Biolay décidément plus doué pour le cinéma que pour la chanson. Plus loin, on croisera aussi le chanteur Miossec, en habit de prêtre... Dans le rôle principal, il faut saluer l'intensité du jeu de Déborah François dont le charme vénéneux infuse lentement l'image jusqu'à la suffocation hystérique. Malheureusement, le tableau n'est pas parfait. La lenteur envahissante de l'action dilue la trame et l'emploi du mode mineur d'un bout à l'autre du film, à base de silence et de voix feutrées, entraîne une certaine monotonie. Un film qui parvient malgré tout à saisir l'âme bretonne et son étrange magnétisme.

    FLEUR DE TONNERRE, de Stéphanie Pillonca, en salles

    Politique magazine - Consulter ... S'abonner ...

  • Un jeune sur deux aurait succombé au matraquage de l’idéologie inclusive, par Jany Leroy.

    La propagande entre-t-elle dans les cerveaux comme un couteau dans une motte de beurre ? 20 Minutes a établi un contrôle technique du phénomène au travers d’un Opinionway effectué auprès des intéressés.

    7.jpgSur la base du cahier des charges inclusif et de ses dadas obsessionnels opéré par Netflix, un jeune sur deux présenterait une certaine similitude avec la motte de beurre.

    Paranoïas du racisme, homophobie, et autres « -ismes » n’ont eu aucune difficulté à pénétrer la matière encéphalique de la moitié des sujets. À la pointe du bourrage de crâne, la série Sex education de la chaîne payante américaine serait un modèle du genre.

    Pour illustrer son article, le journal publie une image extraite de ce spot de pub pour l’idéologie dominante : un garçon et une fille assis respectivement sur un bidet dans des toilettes sales. Hmmmm… De l’action, du romantisme, de la d’eau. Peut-être des cascades… Le spectateur est appâté par cet univers magique. Comme précisé par 20 Minutes, « la série est devenue le porte-drapeau des teen-shows progressistes et inclusifs ». La fonction du drapeau en des toilettes si peu entretenues laisse envisager les pires extrémités… Les héros vont-il se débrouiller avec les moyens du bord ? Le suspense est à son comble. La lutte contre les stéréotypes sévit en toutes circonstances. C’est tout le charme de la série.

    Après les convaincus de l’utilité d’un tel matraquage, arrivent les sceptiques. Ceci dit sans aucune allusion à l’univers précédent. Quoique… L’entrée en matière d’un interviewé nous ramène inexorablement sur le terrain peu glorieux du transit intestinal : « C’est chiant de devoir systématiquement mettre chaque minorité dans tous les films/séries. Netflix abuse avec ça, ça en devient ridicule. » « Chiant », le mot est lâché. « Emmerdant » eût très bien convenu également. Les partisans de cette litanie de sujets qu’ils qualifient de « sensibles » ne semblent pas avoir pris conscience de l’ennui qu’elle générait. « Du coup, c’est toujours un peu les mêmes histoires », remarque une jeune fille au cerveau encore intact.

    Dernier détail avant fermeture de ce petit coin d’inclusivité : « 77 % des femmes de 18-30 ans ont un avis positif sur l’inclusivité dans les séries contre seulement 53 % des hommes ». Les fictions Netflix produiraient-elles sur les femmes le même effet que les romans-photos à l’eau de rose des années 60-70 ? La disparition dans la désuétude de magazines tel que le sirupeux Nous deux laisse bon espoir sur le devenir de cette ambiance littéralement nauséabonde.

     

    Jany Leroy

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    #saccageparis

    Le Sénat a réussi a fondre les poubelles dans le paysage du Jardin du Luxembourg. La municipalité ne pourrait-elle pas s’inspirer de cet exemple, même s'il est clair qu'il ne pourrait pas être possible absolument partout, plutôt que de maintenir son système actuel de bennes qui débordent de déchets ?

    1AAAAA.jpg

     

    lfar espace.jpg

     

    1. Adélaïde, stagiaire à Valeurs actuelles a passé un entretien d'embauche à l'Opéra : refusée ! "Le monde de la culture est de gauche, ne perdez pas votre temps"...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/comment-jai-ete-recalee-dun-entretien-dembauche-a-lopera-de-paris-pour-avoir-travaille-a-valeurs-actuelles

    1A.jpg

    Le commentaire de Gabrielle Cluzel :
    "Le sectarisme de gauche décomplexé. Après avoir travaillé à Valeurs actuelles, Boulevard Voltaire et l’Incorrect il serait « ridicule » (sic) d’espérer trouver du boulot… délirant et effrayant."

     

    2. Folie furieuse et scandaleuse des rodéos urbains : évidemment d'accord avec le Commissaire Matthieu Valet ! "Aujourd’hui il faut faire un choix, soit on veut protéger les victimes innocentes de ces fous furieux du volant, soit on veut protéger ces voyous et on aura des victimes qui vont mourir sur le bitume..." :

    https://policeetrealites.com/2022/05/26/%f0%9f%87%ab%f0%9f%87%b7-pour-le-commissaire-de-police-matthieu-valet-au-sujet-des-rodeos-urbains-aujourdhui-il-faut-faire-un-choix-soit-on-veut-proteger-les-victimes-innocentes-de-ce/

    1A.jpg

     

    2 BIS. Gabrielle Cluzel revient d'abord sur ce sujet des rodéos et de ces "jeunes" (!) que la Police reçoit l'ordre de ne pas arrêter, au cas où ils se blesseraient ! Oui, les policiers ont "la consigne expresse" de regarder à côté... :

    "Renversement de paradigme dans notre société : pour ne pas blesser ces jeunes, on n’intervient pas, mais eux, ils blessent des enfants… Symbolique de l’état d’esprit de notre pays qui fait que le sujet de la sécurité est exaspérant !"

    (extrait vidéo 1'14)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1529555141254426626?s=20&t=7anfdnmkseTbYjR3fzCG0A

    1A.jpg

     

    2 TER. ... puis elle remonte avec justesse aux sources : dans les banlieues/cités et autres zones de "non France", ce qui se passe ne relève pas d'un problème d'urbanisation mais d'un problème de population...

    (extrait vidéo 1'58)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1529555328181882881?s=20&t=7anfdnmkseTbYjR3fzCG0A

    1A.jpg

     

    5. Culture générale, mathématiques, pratique de la langue française... : tout s'est effondré, d'une façon cataclysmique, dans notre Instruction publique, à cause de la politique voulue par le Ministère, et qui remonte au Collège unique de René Haby en 75 et à l'application des théories fumeuses du Plan marxisant Langevin-Wallon, depuis 1945...

    Mais, paralèllement, la des-Éducation nationale poursuit inexorablement son intense travail de décervelage et de crétinisation des enfants, pré-ados et ados qui lui sont confiés !...

    1A.jpg

    1AAAA.jpg

    1AAA.jpg

    1AAAAA.jpg

    Le bufget de la des-Éducation nationale est le premier poste du budget de l'État. Il vient d'augmenter de 1,6 milliard d'euros par rapport à l'année précédente (+3%), soit un total de 55,2 milliards d'euros...

    Après avoir "traîné" pendant des années sur les bancs des écoles puis des Facultés des jeunes qui n'étaient pas faits pour des études abstraites, ce même Ministère de la des-Éducation nationale "jette" 100.000 jeunes chaque année à la rue, sans diplôme, sans rien : direction, Pôle Emploi et "le chômage des jeunes" !

    Voilà l'un des exemples de la façon dont le Système "gère" la France !

    "Gère" ? Non : sabote son avenir, inexorablement.

    Et voilà pourquoi la seule action qui vaille d'être menée contre le déclin du Pays est la nôtre, définie par Léon Daudet :

    "une action réellement d'opposition,

    c'est-à-dire prônant ouvertement

    la subversion du régime"

    LFAR FLEURS.jpg

     

    6. Allez, Pap Ndiaye va nous "arranger" tout ça...

    (trouvé sur tweeter; pas mal...)

    1A.jpg

     

    7. On croit rêver ! Comment Berlin et les Verts allemands  (qui font partie de la coalition au pouvoir) entendent lutter contre le réchauffement climatique et protéger la Nature et l'Environnement... : malgré tout le battage fait autour de l'éolien et du "renouvelable", le charbon risque fort d'être tout bonnement relancé en Allemagne, qui pourrait réactiver 15 de ses centrales à charbon !

    (extrait vidéo 1'05)

    https://twitter.com/OlivierBabeau/status/1529502138174406658?s=20&t=7anfdnmkseTbYjR3fzCG0A

    1A.jpg

     
     

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • Mai 68 : Ce menaçant Monsieur Cassin [3]

    De Gaule, conférence de presse du 27 novembre 1967

     

     

    Cassin et de Gaulle : la rupture 

    En germe depuis la marginalisation de Cassin par de Gaulle au temps de l’exil londonien, la tension entre les deux hommes éclata au grand jour au moment de la guerre opposant Israël à l’Egypte de Nasser, en 1967. Celle-ci eut un effet retentissant dans la perception qu’avait la « communauté internationale »[1] de l’action du Général, au pouvoir depuis 1958 : « Ne jugeant pas les citoyens d’après leur religion, voyant en Israël ʽʽun État comme les autresʼʼ, le Général de Gaulle fut souvent perçu – à partir de 1967 – comme un adversaire déclaré du peuple juif. »[2] Alors que, contrairement à une légende abondamment diffusée, il n’y avait pas particulièrement de tropisme pro-arabe chez de Gaulle, comme en attestent ces lignes écrites de sa main : « Les Arabes ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Ce sont d’habiles politiques ; ils sont habiles comme des mendiants. »[3] 

    Dans un article publié le 3 juin 1967 par le journal Le Monde et intitulé « Qu’est-ce que l’agression ? », René Cassin s’en prend à de Gaulle, lui reprochant de considérer Israël comme l’agresseur alors qu’à ses yeux Israël est la victime. À cause de la guerre des Six-Jours, il devient un opposant virulent à la politique, et plus que cela, à la personne du général de Gaulle.

    U Thant, secrétaire général de l’ONU, décide au printemps 1967 de retirer les troupes de maintien de la paix qui s’interposent entre Israël et l’Egypte. Cet acte renforce la possibilité de l’éclatement d’une guerre entre les deux États. Le 22 mai, Nasser impose un blocus aux Israéliens dans le détroit de Tiran, ce qui isole le port dʼEilat, le privant de tout contact possible avec le trafic maritime mondial.

    Pour de Gaulle, ce blocus nʼest pas un casus belli. Le 24 mai puis le 2 mai il enjoint Israël à la retenue. Comme Israël choisit dʼignorer ses conseils en lançant lʼoffensive contre lʼÉgypte, de Gaulle condamne les agissements de lʼÉtat hébreu, se rapprochant de fait de Nasser. « Cette réorientation de la politique française envers Israël et le monde arabe fut le toile de fond sur laquelle sʼinscrivit une confrontation encore plus directe entre Cassin et de Gaulle. »[4] 

    Les circonstances amènent ce dernier à commenter le conflit israélo-arabe de 1967 lors d’une conférence de presse qui a lieu le 27 novembre 1967, ce qui le conduit à disserter sur la question juive : « Certains même redoutaient que les juifs, jusquʼalors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles. » Et, le moins que l’on puisse dire, ses propos ne passent pas inaperçus : « Les retombées de cette conférence de presse furent très lourdes. »[5] En vérité, elle provoqua un véritable tollé. 

    Du point de vue de Cassin, « de Gaulle était allé trop loin. Sa position était aussi injustifiée qu’immorale. Il avait grossièrement sous-estimé la menace pour l’existence de l’Etat d’Israël qu’impliquait la décision de Nasser. Il avait confondu l’agression avec la légitime défense, et ajouté l’insulte à l’injure en puisant dans le cloaque des stéréotypes antisémites pour caractériser ce qui relevait du débat politique et diplomatique. »[6] Au moment où l’Eglise elle-même, suite « au concile Vatican II et au retrait des termes ʽʽperfideʼʼ et ʽʽinfidèleʼʼ dans la prière pour les juifs de l’office du Vendredi saint »[7], renonçait à son antijudaïsme ancestral, il était pour lui inacceptable, quelques années seulement après les persécutions qu’avaient subis les juifs face à la barbarie nazie, qu’un chef d’Etat puisse se permettre d’adopter un tel langage.

    « Dans son discours de réception du Nobel, Cassin salua le pape comme son frère dans la défense des droits de lʼHomme et l’action pour faire passer le droit international avant la souveraineté des États. »[8] Le « vieux » Charles n’eut pas droit aux mêmes égards de la part de celui qui a été le « premier civil à répondre à l’appel du général de Gaulle »[9].

    1968 fut une année faste pour René Cassin : non seulement il fut récompensé du prix le prestigieux au monde – le Nobel de la Paix a la singularité d’être une distinction morale et pas seulement technique –, mais aussi son vœu formulé face à de Gaulle au tout début de l’année fut exaucé. Au printemps ce dernier avait vu son trône vaciller sous la pression d’une vaste foule en colère. Ce qui dut mettre Cassin en joie, une joie au moins égale à celle qu’il dut ressentir ce jour d’automne où il se vit décerner le prix Nobel de la Paix.   (Dossier à suivre)   

    [1]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 383. 

    [2]  Daniel Amson, op. cit., p. 9. 

    [3]  Cité par Samy Cohen, De Gaulle, les gaullistes et Israël, Paris, Alain Moreau, 1974, p. 73. 

    [4]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 390. 

    [5]  Ibid., p. 391. 

    [6]  Ibid., p. 392. 

    [7]  Ibid., p. 401. 

    [8]  Idem. 

    [9]  Information juive, n° 186, octobre 1968.

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

  • Darmanin et la théorie du Grand Remplacement, par Georges Michel.

    Les chiffres, c’est bien connu, on leur fait dire ce que l’on veut. Ou presque. , lors du débat avec Marine Le Pen, l’a montré. Tout content de sa trouvaille, le ministre de l’Intérieur : « Quand je suis né, en 1982, il y avait 6,8 % d’étrangers en France. Aujourd’hui, il y en a 7,4 %, dont la moitié d’Européens. La théorie du Grand Remplacement de l’extrême droite n’est pas très sérieuse. Leur seul objectif est d’entretenir la peur », s’est-il empressé de tweeter après ce débat, reprenant ses propos devant la présidente du Rassemblement national.

    10.jpegEn y ajoutant l’entretien de la peur, chose dont il s’est bien gardé de parler dans le face-à-face, de peur peut-être, justement, de se prendre un retour sur les raisons de cette peur qui n’a pas besoin de « l’extrême droite » pour être entretenue. Notons, au passage, cette façon très « darmanesque » de toujours tout ramener à lui : « Quand je suis né, en 1982 » : histoire, peut-être, de faire passer le message qu’il est un jeune ministre… et forcément brillant. Mais c’est un détail.

    Donc, 6,8 % d’étrangers en 1982, 7,4 % aujourd’hui. La France comptait, à la naissance du petit Gérald 55,57 millions d’habitants. Donc, on avait 3,77 millions d’étrangers en France. Avec 67 millions d’habitants aujourd’hui, 4,95 millions d’étrangers vivraient donc dans notre pays, soit autour de 2,5 millions d’Européens et tout autant de non-Européens (principalement Afrique du Nord, Afrique subsaharienne, Turquie). Vu comme ça, au fond, tout va bien. Sauf que…

    Sauf qu’il ne faut pas parler de population étrangère mais de population immigrée. L’INSEE l’explique très bien : « Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée, même s’il devient français par acquisition. » Or, que dit l’INSEE ? En 1982 (année de référence !), la part de la population immigrée dans la population était de 7,4 %, soit un peu plus de 4 millions de personnes. Aujourd’hui, cette part est de 10 %, soit environ 6,7 millions de personnes. Plus tout à fait pareil. Quittons l’échelle de temps de Darmanin et remontons jusqu’en 1968 (autre année de référence !) : la part de la population immigrée était, alors, de 6,6 % pour 50 millions d’habitants, soit 3,3 millions. En un demi-siècle, la population immigrée a donc plus que doublé dans notre pays. Mais tout va bien.

    Sauf que, encore, Gérald Darmanin se contente de nous donner deux photographies : 1982, 2020. Mais ce n’est pas avec deux photos que l’on résume un long-métrage de près de quarante années. Pour parler plus crûment, il faut considérer le flux mais aussi le stock. Toujours selon l’INSEE, les immigrés et leurs descendants directs représenteraient 19 % de la population métropolitaine, près de 29 % de la population des villes de plus de 10.000 habitants. Entre 2000 et 2016, la part des enfants ayant au moins un parent étranger est passée de 15 à 24 %, si l’on en croit les chiffres de Michèle Tribalat rapportés en 2018 dans un article de L’Express.

    Toujours selon cette démographe, le nombre de naissances a été accru de 27 % du fait de l’immigration sans laquelle l’indice conjoncturel de fécondité n’aurait été que de 1,86 enfant par femme au lieu de 2. Selon les calculs d’un autre démographe, Hervé Le Bras, réputé, lui, pour son grand optimisme immigrationniste, « la moitié de notre croissance démographique depuis cinquante ans est due à la baisse de la mortalité ; mais l’autre moitié, en effet, est représentée par l’immigration » et « en 2014, 40 % des nouveau-nés avaient au moins un grand-parent immigré ». Michèle Tribalat souligne le fait que ce phénomène est « minoré par le jeu des naturalisations ». La machine à assimiler étant en panne et celle à intégrer allant visiblement moins vite que celle à naturaliser, on comprend alors les quelques ratés de notre société…

    Mais à part ça, « la théorie du Grand Remplacement de l’extrême droite n’est pas très sérieuse », comme dit Gérald Darmanin. La théorie. Et la pratique ?

     

    Georges Michel

    Colonel à la retraite
  • La lente maturation de l’invasion de l’Ukraine, par Antoine de Lacoste

    1A.jpg

    L’hystérie médiatique actuelle permet difficilement d’analyser objectivement l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il faut pourtant comprendre pourquoi et à la surprise quasi-générale, Vladimir Poutine a décidé de franchir le Rubicon pour une opération à très hauts risques.

    Il faut pour cela remonter aux années Gorbatchev. Lorsque ce dernier a compris que la vieille Union soviétique était moribonde, un dialogue constant s’est très vite instauré avec les Américains et les Européens. Le dernier dirigeant de l’URSS rêve alors de se rapprocher de l’Europe, il parle même d’une « maison commune européenne ».

    antoine de lacoste.jpgComme gage, Gorbatchev est prêt à renoncer à la vieille doctrine de la « souveraineté limitée » des pays du bloc communiste, appelés sans rire les « pays frères ». Mais en échange il veut des garanties : pas d’extension de l’OTAN à l’est (à défaut d’exiger sa suppression comme les Européens étaient prêts à le faire) et pas d’installation d’armes américaines chez les pays frères.

    Les Américains acceptent, le disent mais personne ne l’écrit dans un traité en bonne et due forme. Poutine parlera souvent avec amertume de cet oubli dont il rend responsable Gorbatchev. La désinformation à ce sujet bat son plein et beaucoup disent ou écrivent que la promesse de la non-extension de l’OTAN à l’est n’a jamais existé.

    Elle a bien existé pourtant. Le 9 février 1990, le secrétaire d’Etat américain James Baker se rend à Moscou discuter avec Gorbatchev et son ministre des Affaires étrangères, Edouard Chevardnadze. Le moment est historique puisqu’il faut convaincre ce qui est encore l’URSS d’accepter la réunification de l’Allemagne. Le dialogue qui suit figure dans des documents déclassifiés du National Security Archive (NSA) du 12 décembre 2017 : Baker propose « une Allemagne unie gardant ses liens avec l’OTAN, mais avec la garantie que les institutions ou les troupes de l’OTAN ne s’étendront pas à l’est de la frontière actuelle. » « Il va sans dire qu’un élargissement de la zone OTAN n’est pas acceptable » lui répond Gorbatchev. » « Nous sommes d’accord avec cela » affirme James Baker en retour. Helmut Kohl, le premier ministre allemand, confirmera cet engagement le lendemain. Tout cela est fort bien raconté dans un article du Monde diplomatique de septembre 2018.

    La promesse ne fut pas tenue comme chacun sait. Il y eut un premier tournant en 1999 avec l’adhésion à l’Otan de la Pologne, de la Hongrie et de la Tchéquie. La même année, en violation des règles du droit international, l’OTAN bombarde la Serbie, coupable de vouloir défendre sa province historique du Kosovo face à l’UCK, mouvement terroriste albanais dirigé par Hashim Thaçi. Les Serbes demandent grâce après 78 jours de bombardements intensifs. Thaçi devient président, est reçu comme un héros et croupit maintenant en prison à La Haye où il sera jugé pour crimes contre l’humanité et trafic d’organes. Trop tard, le mal est fait. On ne mesure pas suffisamment la colère que cette expédition provoqua en Russie. La France y fut hélas un actif participant mais ce sont bien les Etats-Unis qui ont tout organisé et ont construit depuis au Kosovo la plus grande base américaine d’Europe. Boris Eltsine avait sombré dans l’alcoolisme et la Russie n’était plus dirigée.

    Poutine est élu président l’année suivante en 2000. Il se lance immédiatement dans une vaste remise en ordre comprenant notamment une modernisation de l’armée. Cette initiative inquiète les Etats-Unis qui accélèrent l’élargissement de l’OTAN. En 2004, la Roumanie, la Slovaquie, la Bulgarie et surtout les trois pays baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie adhèrent. Pour la première fois ce sont des pays limitrophes de la Russie. Dès lors, le bras de fer montera en intensité.

    Dans l’intervalle il y eut l’invasion de l’Irak, précédée d’une campagne de désinformation sans précédent. Pour une fois, l’Europe ne marche pas, la ficelle était trop grosse. Peu importe, les néo-conservateurs autour de Bush ne rêvent plus que d’interventions.

    Un autre tournant se produit en 2008. Au sommet de l’OTAN qui se tient à Bucarest, les Etats-Unis proposent l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine. Stupéfaits, Français et Allemands refusent, sachant bien que c’était un casus belli avec la Russie. Quelques semaines plus tard, le président géorgien pro-américain Saakachvilli ordonne l’attaque de l’Ossétie du sud, province autonome pro-russe située sur son territoire. Ravis de l’aubaine, les Russes volent au secours des Ossètes et écrasent l’armée géorgienne. L’Amérique laisse faire, Poutine comprend que seule la force paie.

    On connaît la suite : destruction de la Libye en 2011, coup d’Etat de Maïdan en Ukraine en 2014 qui provoque en retour la récupération de la Crimée par la Russie et la guerre du Donbass.

    Poutine a alors déclaré : « Ils nous ont menti à plusieurs reprises, ils ont pris des décisions dans notre dos, ils nous ont mis devant le fait accompli. Cela s’est produit avec l’expansion de l’OTAN, ainsi qu’avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières. »

    En 2022, Poutine a décidé d’inverser le cours de l’histoire. Peut-être trop tard, l’avenir le dira, mais quoi qu’il arrive, il y aura avant et après février 2022.

  • Molière réécrit: le mépris et l’abêtissement, par Anne-Sophie Chazaud.

    Jean-Baptiste Poquelin dit Molière. libre de droits

    Anne-Sophie Chazaud fustige l’instrumentalisation de la part de certains journalistes et sociologues, de la proposition du centre international de théâtre francophone concernant l’apprentissage de la langue française aux étrangers. Pour la chercheuse, cette caste médiatique souhaite procéder à la simplification des textes de Molière par démagogie égalitariste.

    3.jpgSi le français se trouve être désigné dans la Constitution comme étant la «langue de la République», ce qui souligne avec force le lien consubstantiel entre une identité nationale et un système linguistique chargé au fil des siècles d’histoire, d’usages et de culture, l’on emploie également souvent l’expression «langue de Molière» pour la qualifier.

    Parce que celle-ci incarne une sorte de moment de perfection, d’âge d’or reflétant l’esprit français, par son classicisme certes, celui du Grand Siècle, mais aussi par sa puissante charge ironique, son esprit frondeur, sa vivacité, son rapport à la fois au pouvoir et à la dissidence, bref, à l’intérieur même de ce qui est devenu son classicisme, par son aspect éternellement vivant, intempestif et toujours actuel.

    Accéder à la connaissance fine d’une langue, c’est donc accepter avec modestie, humilité, ambition et travail, de se plonger dans une Histoire dont on est, dans le maniement des mots, les récipiendaires, les héritiers, et que nous avons la charge de faire vivre, non dans une forme figée ou sacralisée de manière paralysante, mais dans une forme mouvante qui reprend le passé à son compte en le métamorphosant avec lenteur, avec la sage lenteur de la vie elle-même, avec authenticité et non par parti pris idéologique ou par paresse intellectuelle, comme le rappelle avec force Victor Hugo dans la si célèbre préface de Cromwell: «Les langues ni le soleil ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent.»

     

    On passe d’une initiative visant l’enseignement du Français aux étrangers, à une remise en question du répertoire et de la langue de Molière. 

     

    Une initiative du centre international de théâtre francophone en Pologne conduite en partenariat avec la Comédie-Française, intitulée «10 sur 10», menée depuis plusieurs années, a ainsi pour objectif de donner à 10 jeunes auteurs francophones pendant 10 jours la possibilité de réécrire de nouvelles pièces «destinées essentiellement à l’enseignement du français en langue étrangère (FLE)».

    Cette ludique bricolette d’ateliers d’écriture, comme il en fleurit partout, ne pose en soi aucun problème et semble par ailleurs animée des meilleures intentions du monde puisqu’il s’agit d’amener vers la langue française un public qui, a priori, ne la maîtrise pas. On ne peut donc que s’en féliciter. Il s’agissait ici en l’occurrence de revisiter le répertoire de Molière. Pourquoi pas.

    La réaction fut vive, en revanche, en particulier sur les réseaux sociaux, face à la manière dont cette information a été traitée par la radio dite culturelle du service public audiovisuel, toujours prompte à tirer la couverture idéologique à elle et dans le sens qui lui convient, avec un tweet qui eut tôt fait de circuler en ne manquant pas de produire l’effet de réaction escompté par l’habituel conformisme anticonformiste en vigueur, énonçant notamment, quitte à dévoyer le projet francophone initial: «La langue de Molière est-elle devenue trop ardue pour les écoliers d’aujourd’hui?».

    L’on passe donc, doucement mais sûrement, avec la belle opiniâtreté déconstructiviste en vogue, d’une initiative visant l’enseignement du Français Langue étrangère, destinée donc, comme son nom l’indique, à des étrangers, à une remise en question du répertoire et de la langue de Molière visant le public (jeune) français. Le tour était joué en un tournemain.

    Afin de venir appuyer cette hypothèse, un professeur de Lausanne fut appelé à la rescousse, venant comme de bien entendu nous estourbir d’un méta-discours pédagogiste de la meilleure facture: «[il s’agit] d’inventer avec lui [Molière] des pratiques pédagogiques et des nouvelles formes d’écriture dramatique pour les dramaturges d’aujourd’hui.» (on a ici clairement quitté les rivages du Français Langue étrangère).

    Puis de poursuivre, tout à son enthousiasme, en donnant l’exemple des Femmes savantes dans lequel un «beau nœud» désigne un bon mariage (et non quelque objet phallique de circonstance) pour finir en apothéose par énoncer ce que France Culture ne manquera pas de choisir comme punchline: «Le comique de Molière fonctionne sur des sketches. Ce qu’il y a de plus proche de l’humour de Molière aujourd’hui, ce serait peut-être l’humour des Youtubeurs». Il faut bien avouer que c’est à ce niveau de défaite de la pensée que l’humour de Molière nous est d’un précieux secours.

     

    Ramener l’humour de Molière au niveau des Youtubeuses de la post-modernité, c’est admettre cet aplatissement de la culture. 

     

    Outre l’aspect ridicule (et non précieux) de ce galimatias démagogique post-gauchiste de la plus belle facture, ces affirmations et l’écho si bienveillant qu’elles rencontrent évidemment auprès de la radio de service «culturel» public pose de nombreuses questions de fond.

    Tout d’abord, cet aveu d’une langue si riche, si foisonnante, si chargée d’histoire, désormais inaccessible (prétendument) aux jeunes lecteurs signe l’aveu d’un échec de la démocratisation culturelle qui, dans la lignée de Malraux puis du Théâtre National Populaire de Jean Vilar (pour ce qui concerne le théâtre) se fixait au contraire pour but d’amener les citoyens, jeunes ou pas, vers la culture, de les y élever (mais il est vrai qu’on ne dit plus un «élève» mais un «apprenant», puisque l’idée même d’élévation semble proscrite).

    En l’occurrence, de leur permettre de se plonger dans toute la richesse truculente de la langue française, comme le fit à sa manière le si regretté Alain Rey avec sa magistrale entreprise de Dictionnaire historique de la langue française, lui que l’on peut difficilement suspecter pourtant d’avoir été un dangereux réactionnaire et qui affirmait «la langue française ne s’appauvrit pas», en réponse aux déclinistes de tout poil.

    Ramener l’humour et la saveur de Molière au niveau des Youtubeuses incultes de la post-modernité agonisante, c’est admettre cet aplatissement de la culture sur l’abêtissement des médias de masse et du formatage idéologique qui l’accompagne. C’est priver les jeunes et les citoyens de liberté.

    C’est aussi, en réalité et sous couvert d’un égalitarisme démagogique que l’on croyait noyé dans les limbes des MJC des années 1970-80, promouvoir un système culturel à deux vitesses: celui des sachants, de ceux qui maîtriseront la langue de Molière et son épaisseur historique, ceux-là même qui pourront ensuite gloser tout à loisir sur les chaînes de radio ou dans d’obscurs projets pédagogiques indéchiffrables pour le commun des mortels afin de déconstruire encore et toujours les codes qu’ils ont en horreur tout en les maîtrisant parfaitement, et de l’autre côté une sorte de lumpen-prolétariat culturel que l’on flattera dans le sens du poil, en le gavant de sous-culture Youtubeuse, en lui faisant perversement croire que ceci vaut cela, que tout se vaut dans un relativisme qui n’a pour seul réel objectif que de permettre au mandarinat déconstructiviste post-soixante-huitard aux manettes de conserver jalousement son pouvoir.

    Ce discours est en réalité chargé d’un profond inégalitarisme: gardons la fine connaissance de la langue de Molière pour nous ; donnons-leur des inepties Youtube, ce sera la version moderne du pain et des jeux. Les «jeunes» apprécieront l’image que l’on se fait d’eux.

     

    Il s’agit d’un abêtissement démagogique au motif que ce français si riche serait trop compliqué pour ces « jeunes » qui ne sont rien. 

     

    Notons au passage que cette démarche constitue l’exact inverse de la si belle expérience mis en scène dans le remarquable film L’Esquive d’Abdellatif Kechiche dans lequel des adolescents d’une cité HLM découvrent et plongent peu à peu dans le texte de Marivaux, le travaillent, le malaxent, se laissent travailler par lui à mesure que leurs propres émois se font jour dans Le Jeu de l’amour et du hasard, jeu tendre et cruel qui devient le leur à proportion qu’ils en font l’expérience personnelle: c’est ici tout le vrai sens, exigent, respectueux, de l’appropriation par enrichissement culturel qui est proposé, et non l’abêtissement démagogique des foules au motif que ce français si riche serait bien trop compliqué pour ces gens de rien, ces gens qui ne sont rien.

    Enfin, quitte à revisiter Molière dans son intemporelle et toujours vivace actualité: chiche! Et plutôt que d’opter pour les si faciles Précieuses ridicules, qui ne font pas courir grand risque, pourquoi ne pas montrer la terrible actualité d’un Tartuffe revisité qui imposerait la burqa ou le voile aux femmes en leur intimant l’ordre de «cacher ce sein [pire: ce visage!] que je ne saurais voir»?: en voilà une réactualisation qui serait audacieuse, courageuse, qui parlerait à notre époque… Trop courageuse, trop impertinente sans doute, de la vraie impertinence et non de la démagogie à la petite semaine.

    Pour ce qui est de la langue, on pourrait bien sûr céder à la facilité d’une porte-parole du gouvernement qui annoncerait dans les Femmes savantes «wesh meuf, le petit chat est dead!», ou remplacer «la peste soit du fou fieffé» du Médecin malgré lui par un «on les aura ces connards!» adressé à quelque Ministre des Diafoirus. Car la langue est aussi un objet éminemment politique…

    «Ma patrie, c’est la langue française» disait Albert Camus. On comprend donc bien qu’il soit urgent pour certains de l’abaisser au plus vite, de l’abraser, de l’aseptiser, de l’abêtir, comme on cherchera à gommer toute l’épaisseur historique d’un pays en déboulonnant des statues, renommant des rues, contestant des héritages, tripatouillant la langue elle-même pour, sous prétexte de la rendre inclusive, la rendre en réalité illisible et inepte, réservée toujours aux mêmes sachants experts en salmigondis. La guerre à mener est bel et bien culturelle, et la langue en est le cœur vivant.

     

    Anne-Sophie Chazaud est chercheuse et auteur. Elle a notamment publié Liberté d’inexpression, des formes contemporaines de la censure, aux éditions de l’Artilleur.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Hier, nous parlions ici-même de nos frères du Kosovo, pour, modestement et avec nos trop faibles moyens, au moins dire qu'ils sont chez eux, chez eux, dans leur terre du Kosovo serbe, et qu'ils sont fondés à reprendre, fût-ce par la force, ce qu'on leur a injustement enlevé, par la force...

    Nous exprimons aujourd'hui - une fois de plus !... - notre soutien à d'autres frères : ceux d'Arménie, en général, et de l'Artsakh, en particulier : ils sont en première ligne face à l'agression brutale et haineuse de l'Islam expansionniste exterminateur, comme en 1915...

    Au moins, nous ne les oublions pas, nous ne restons pas indifférents : mieux vaut allumer une lumière, si petite soit-elle, que de maudire l'obscurité...

    https://factuel.media/blogs/blog-articles/quel-avenir-pour-les-120-000-armeniens-du-haut-karabagh_ba_20506902

    Paris : Rassemblement pour Artsakh

     

    VIVE LE KOSOVO SERBE !

     

    VIVE L'ARTSAKH LIBRE,

     

    PARTIE INTÉGRANTE DE L'ARMÉNIE !

     

    lfar espace.jpg

     

    1. De Fabien Bouglé (sur tweeter) :

     

    2. Sur Europe 1, reçu par Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust n'a pas "loupé" la NUPES ! :

    (extrait vidéo 4'36)

    https://twitter.com/EllaKelian/status/1664175088588005381?s=20

    lfar ane.jpg

     

    3. Il vient encore d'être durement attaqué : Didier Raoult se défend, calmement :

    "Leçon du covid : c'est nous les gentils ! Il fallait organiser de tester le plus tôt possible. Confinement, couvre feu et masques dans la rue ne servent à rien en situation épidémique. Les virus mutent très rapidement, il fallait séquencer leur génomes. Il fallait surveiller les élevages de visons dès juin 2020 pour éviter l'émergence de variants nouveaux. Il ne fallait pas croire que l'hydroxychloroquine tuait 10% des patients traités (Lancet), ni que le traitement par hydroxychloroquine était un désinfectant d'aquarium toxique ! (cf olivier veran). Il ne fallait pas croire que l'ivermectine est un médicament réservé aux animaux (information FDA). Il ne fallait pas croire qu' un vaccin allait éradiquer une maladie qui infecte aussi les animaux et dont l' immunité naturelle est faible car on peut faire plusieurs covid. On ne peut considérer éthique un consentement dans un essai vaccinal obtenu par contrainte (déclaration d' Helsinki). Le vaccin n' empêche pas la contagion qui n'avait pas été évaluée. Le vaccin Covid n'est plus recommandé au dessous de 50 ans car sans bénéfice (pour les patients). On ne doit pas interdire un traitement anodin comme l' hydroxychloroquine avant de s' être donné les moyens de prouver qu'il est inefficace ou dangereux (on a avec hydroxychloroquine la plus basse mortalité au monde : 7% des hospitalisés à l' IHU en 2020 et 2021). Et c'est nous qu'on harcèle !"

    https://images.bfmtv.com/R5v0nQdiy4_5a0V-vvHrBN-wFiw=/0x0:1280x720/1280x0/images/Un-collectif-de-scientifique-reproche-a-Didier-Raoult-des-essais-sauvages-1646551.jpg

     

    4. Vivre Français communique :

    "Adhérez à Vivre Français !  Rejoignez un cercle de réflexion et une communauté dynamique, composée de personnes engagées partageant une vision commune pour la France. Ensemble, nous écrivons une nouvelle page. Rejoignez-nous dès maintenant !"
     
     

     

    5. D'accord avec la juste colère de Bruno Attal et, donc, le ton de son message (sur tweeter) :

    "635 000€ des #FondsMarianne pour ça ? Vous vous foutez de nous ?"

    https://twitter.com/Bruno_Attal_/status/1664030457359368195?s=20

    La réponse est "OUI", Bruno Attal !

    OUI, LE SYSTEME SE FOUT DE NOUS !

    lfar lys.jpg

     

    6. Le Figaro Histoire :

    "Parce qu'il n'est pas vrai que "rien n'est plus faux que de dire que l'Europe a des racines gréco-romaines", le Figaro Histoire rappelle l'immensité du legs reçu de l'Antiquité, avec Rémi Brague, Alexandre Grandazzi, Stéphane Ratti, Peter Burke, Jean Louis Voisin."

    Image

     

     

    7. Et puisqu'un bon dessin vaut mieux qu'un long discours, terminons cette série d'aujourd'hui avec celui paru dans Famille chrétienne :

    Image

     

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • Le prix des Impertinents contre l’hostilité médiatique : Entretien avec Jean Sévillia

    PHOab44d1a2-ad3b-11e3-ad8b-ab137d63f783-805x453.jpg

    La proclamation du prix des Impertinents 2014 aura lieu le 3 novembre.

     

     

    Vous êtes à l’origine du prix des Impertinents. Depuis combien de temps ce prix existe-t-il, et pourquoi l’avoir créé ?

    Nous avons créé le prix des Impertinents avec quelques amis, en 2009, avec une idée simple. Si la pensée dominante bénéficie du soutien du système médiatique, nombreux sont les francs-tireurs intellectuels qui sont édités sans difficulté – car il existe plus de liberté d’esprit qu’on le croit dans le monde de l’édition – mais dont les livres ont du mal à percer en raison de l’hostilité qu’ils rencontrent sur le plan médiatique.

    Le prix des Impertinents se donne, par conséquent, pour but de soutenir des auteurs et des livres dont la pensée s’inscrit à contre-courant du politiquement correct et des tabous médiatiques. En 2009, notre premier prix a couronné Voyage au bout de la révolution, de Pékin à Sochaux (Fayard), les souvenirs de Claire Brière-Blanchet, une maoïste repentie. En 2010, nous avons donné le prix à Michèle Tribalat, la courageuse démographe, pour Les Yeux grand fermés (Denoël), un essai sur l’immigration. En 2011, un an avant qu’il ne soit la cible d’une campagne de diabolisation, à l’écrivain Richard Millet pour Fatigue du sens (Éditions Pierre-Guillaume de Roux). En 2012 à Denis Tillinac, qu’on ne présente pas, pour Considérations inactuelles (Plon). Et en 2013 à Shmuel Trigano, un universitaire auteur d’un livre qui a été une vraie découverte : La Nouvelle Idéologie dominante (Éditions Hermann).

     

    Qu’est-ce qui différencie ce prix des autres prix littéraires décernés chaque année ?

    Le prix des Impertinents est parfaitement indépendant, et échappe à toutes les combines et arrière-pensées commerciales qui caractérisent trop de prix. Il a surtout valeur de symbole, puisqu’il n’est pas doté. Comment évaluerait-on, d’ailleurs, la liberté d’esprit ? Notre seule aide matérielle vient du Montparnasse 1900, une sympathique brasserie parisienne qui accueille nos débats et nous reçoit chaque année avec le lauréat pour la remise du prix. Le prix des Impertinents est surtout le reflet de la qualité de son jury, que j’ai l’honneur de présider, et qui réunit des écrivains, des essayistes et des journalistes qui ont en commun de ne pas aimer les idées toutes faites, mais qui représentent autant de personnalités diverses, dont les avis peuvent diverger sur de nombreux sujets : Christian Authier, Jean-Marc Bastière, Bruno de Cessole, Jean Clair, Gabrielle Cluzel, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Paul-François Paoli, Rémi Soulié, François Taillandier et Éric Zemmour.

     

    Quels sont les essais que vous avez retenus cette année et sur quels critères de sélection fondez-vous votre choix ?

    Chacun des membres du jury peut proposer un ou plusieurs titres qu’il a repérés. Nos avis se recoupent souvent, mais pas toujours. Nous visons à la fois le fond et la forme, en privilégiant quelque peu le fond toutefois, puisque nous récompensons des essais et non des romans. Nous venons d’arrêter notre première sélection. Je ne peux pas la commenter, car je laisserais deviner mes préférences. Je me contenterai donc de vous en donner la liste par ordre alphabétique d’auteur : Nicolas Baverez, Lettres béninoises (Albin Michel) ; François-Xavier Bellamy, Les Déshérités (Plon) ; Christophe Guilluy, La France périphérique (Flammarion) ; Pierre de La Coste, Apocalypse du progrès (Perspectives libres) ; Gabriel Matzneff, Les Nouveaux Émiles de Gab la Rafale (Léo Scheer) ; Denis Moreau, Pour la vie ? Court traité du mariage et des séparations (Seuil) ; Philippe Nemo, Ésthétique de la liberté (PUF). Le 20 octobre, nous arrêterons une liste de trois titres. Et le 3 novembre, ce sera le vote final et la proclamation du prix.  u

     

     

    Entretien réalisé par Gabrielle Cluzel.

    Source : Boulevard Voltaire

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    1AZ.jpg

     

    À Nice, des groupes d’élèves de plusieurs écoles ont organisé des prières musulmanes sur leur temps de pause méridienne. Une "minute de silence à la mémoire du prophète Mohammed" a, par exemple, été respectée par des enfants scolarisés en CM1 et CM2...

    Ces prières à l’heure du déjeuner concernent dix élèves de CM1, le 16 mai, et trois enfants du même niveau dans une autre école, le 5 juin, a précisé le Rectorat de Nice au Figaro. Dans un troisième établissement, un élève de CM2 a pris l’initiative, le 8 juin, d’organiser la minute de silence à la mémoire de Mohammed, en appelant ses camarades à y participer.

    En tout, une quinzaine d’élèves sont concernés, dans cinq établissements de primaire (Saint-Sylvestre, Fuon Cauda et Bois de Boulogne) et de secondaire (collège Pablo-Picasso, à Vallauris, et lycée d’Estienne-d’Orves, à Nice)...

    Mais, soyons clairs : ce qui nous étonne, c'est...

    que l'on s'étonne !

    Des mots indignés ont été prononcés ici ou là, mais, pourquoi s'indigner ? : si l'on plante un arbre, s'indignera-t-on de le voir, à son heure, donner des fruits ?

    Bossuet disait : "Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes...".

    Le Système a imposé à la France, depuis cinq décennies, une greffe jamais vue de population étrangère, provenant très majoritairement d'Afrique du Nord et sub-saharienne; et dans laquelle on compte de très, très nombreux musulmans.

    Quinze millions d'entrées - à la louche - en un peu plus de quarante ans : du jamais vu !

    Certes, tous ces nouveaux venus ne sont pas musulmans, et même, chez les Noirs, compte-t-on de nombreux chrétiens.

    Il n'empêche : dans ce trop grand nombre d'entrées en trop peu de temps, on compte forcément - on pourrait dire : statistiquement - une part forcément importante de musulmans. Et, dans le contexte d'incandescence qui est celui des mondes islamiques aujourd'hui, on aurait bien du se douter, en haut lieu, qu'un jour, forcément, il se poserait un certain nombre de problèmes, liés aux traditions et façons d'être et de faire, aux moeurs et coutumes (alimentaires, vestimentaires, religieuses et autres) de ces populations; et se dire que, peut-être, que, probablement, la greffe pourrait ne pas prendre...

    Alors, maintenant que la masse est telle que partout fleurissent les abayas, les voiles et - dans le sujet qui nous occupe ici - des prières en plein air (peu importe que ce soit dans les rues ou dans les établissements scolaires) on ferait mine de s'étonner, de s'indigner, d'écrire au Préfet, voire, comme ce pauvre Estrosi, au Premier ministre, dame Borne, pour lui dire, l'air scandalisé, que, c'est bien connu, quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites ?

    Soyons sérieux : ce n'est pas le fait que quelques ados, manipulés de toute évidence par leurs parents ou par les groupes islamiques, aient organisé des prières en public et dans des écoles qu'il faut dénoncer : c'est la politique folle et suicidaire, mais voulue, du Système, qui nous a conduit là où nous en sommes. Et nous n'en sommes qu'au début, qu'à l'apéro, si on nous permet la familiarité !....

    C'est donc ce Système lui-même qu'il faut accuser, lui qui change le Peuple, aujourd'hui dans sa composition ethnique, après l'avoir changé, hier, dans son esprit et son mental, en menant une lutte quotidienne contre nos Racines historiques et religieuses, qui sont chrétiennes...

    À qui profite le crime ? Dans Atlantico, l'article de Guylain Chevrier : 

    "ASSAUT SUR LA LAÏCITÉ : Derrière les prières musulmanes dans des écoles de Nice, la redoutable stratégie d’entrisme islamiste dans l’Education nationale" :

    https://atlantico.fr/article/decryptage/derriere-les-prieres-musulmanes-dans-des-ecoles-de-nice-la-redoutable-strategie-d-entrisme-islamiste-dans-l-education-nationale-guylain-chevrier

     

    lfar espace.jpg

     

    1. D'accord avec Grégoire de Fournas... :

     

    2. ... et avec Gabrielle Cluzel :

    "Un voile islamique sur un site gouvernemental rattaché au ministère de l’Education… Le ministre Pap NDiaye devrait commencer par envoyer ses équipes « valeurs de la République » dans ses propres bureaux" 

     

    3. (Dans Front populaire : La période que nous vivons aujourd’hui, celle de la #ReformeDesRetraites (…), vient à nouveau soulever l’idée que la France de Macron n’est plus une démocratie. Peut-on pour autant parler d’État totalitaire ou de dictature ?...

    https://frontpopulaire.fr/opinions/contents/la-macronie-un-regime-autoritaire_tco_22406609

    Image

     

    4. Proposé par Christophe Dickès, sur tweeter :

    "Rien n'échappe à l'histoire d'Ambroise Tournyol du Clos

    Image

     

    5. On le sait, mais il faut toujours le rappeler, comme le fait ici Jordan Bardella :

    "L’Aide médicale d’Etat (AME), qui offre la palette de soins gratuite aux clandestins, coûte 1,2 milliard d’euros par an. Ce gouvernement choisit de diminuer le remboursement des soins dentaires pour les Français, mais de ne surtout pas toucher à l’AME !"

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/sante-la-securite-sociale-veut-baisser-ses-remboursements-de-soins-dentaires-a-partir-d-octobre-2023_5891890.html

     

    6. Encore un Français tué par un... Un quoi ? D'Éric Zemmour :

    "J’ai bien compris : je ne dois pas dire que c’est un #francocide. Alors, disons que c’est juste UNE FOIS DE PLUS un étranger (Algérien) qui a tué un Français."

    Image

     

    7. Enfin, l'on terminera cette série de dimanche avec la bonne (et laconique) nouvelle, donné par Rémi Soulié :

    "Il est arrivé"

    1A.jpg

    1AA.jpg

    Nous pensons que Rémi Soulié ne nous en voudra pas si nous profitons de l'occasion, après avoir signalé son ouvrage au public, pour proposer également notre Album :

    Maîtres et témoins (1) : Frédéric Mistral...

     

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • Tout ce qui est Racines est bon : Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues de tout poil...

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentées sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le Peuple et la Culture Basque...

     

    pays basque

    Les Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette Langue Basque, à cette Culture, à cette Terre, à ce Peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes...) qu'ils font de cet évènement l'une des Fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même du monde...

     

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/ 

     

    pays basque

    Marée humaine en rouge et blanc (ici, en 2005) : être fier, et heureux, de ses Racines...

    Les "Fêtes de Bayonne", c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, sainement et joyeusement, dans le bonheur d'être ensemble, la joie de vivre, et aussi - et surtout... - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique Culture, d'une riche et belle civilisation, de Traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la "fête de rue" en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les "encierros"). Enthousiasmés, ils décident d' 'importer" chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le "rouge et blanc" : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le "rouge et blanc" s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890...

     

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Le plus ancien peuplement connu : les Basques..." ...

  • LITTERATURE & ACTUALITE • Anniversaire de la mort de Soljenitsyne : prophète de la tradition

     

    Par Arnaud Guyot-Jeannin, Journaliste et essayiste*

     

    Soljenitsyne, prophète de la tradition : l'essentiel est excellemment dit, ici, sur cet anniversaire. Rappelons que vous trouverez dans Lafautearousseau, dans notre catégorie Grands Textes, deux discours d'Alexandre Soljenitsyne : son discours aux Lucs-sur-Boulogne pour l'inauguration de l'Historial de Vendée, le samedi 25 septembre 1993,  et son très célèbre discours d'Harvard, le 8 juin 1978. 

    ad2d62187246b67bb88c9d87ec2fa1a9.jpegDisparu le 3 août 2008, à l’âge de quatre-vingt-neuf ans, Alexandre Soljenitsyne représente un modèle d’humanité, de courage et de lucidité dans l’histoire contemporaine. Le septième anniversaire de sa mort a été ignoré avec une vacuité révélatrice d’un Occident amnésique. Hormis l’excellent article de Mathieu Slama paru dans Le Figaro du 3 août dernier (« Ce que nous devons à Soljenitsyne »), les grands esprits de l’Hexagone ont pris des vacances avec leur mémoire. D’autres n’ont pas évoqué cette grande figure par sectarisme. Le soleil de la pensée n’a pas beaucoup éclairé les consciences françaises. Une habitude !

    Quelques piqûres de rappel sont donc nécessaires. Autant de clairvoyance – prophétique, notamment – force l’admiration. Après avoir été incarcéré dans les goulags, puis exilé de son pays – l’Union soviétique qu’il ne confondait pas avec la Russie – durant de longues années, Soljenitsyne condamne le totalitarisme communisme avec vigueur et pertinence. En octobre 1970, le prix Nobel de littérature lui est attribué depuis Stockholm. Il ne peut s’y rendre, de peur que le KGB l’empêche de passer la frontière à son retour. Trois ans plus tard, il publie L’Archipel du goulag (1973). Un testament politique et historique d’où il ressort également que la souffrance humaine offerte à Dieu débouche sur la rédemption d’un point de vue spirituel. Soljenitsyne revient alors à la foi chrétienne de son baptême.

    En 1976, Soljentsyne émigre à Cavendish, dans un village montagneux du Vermont, au nord-est des États-Unis. En compagnie de son épouse et de ses enfants, il est comme retiré du monde. C’est deux ans plus tard, en 1978, qu’il prononce son fameux discours de Harvard. Ayant vitupéré contre le communisme soviétique en le qualifiant de « bazar idéologique », il n’épargne pas le modèle américano-occidental en l’identifiant à un « bazar mercantile ». Il avertit du danger qui pèse sur la Russie : « Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression, l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd’hui par les habitudes d’une société massifiée, forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales, par l’abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable. »

    En 1990, alors que l’URSS vit sa dernière année, Soljenitsyne publie un essai au titre programmatique, Comment réaménager notre Russie ? Il propose la mise en place d’une « démocratie des petits espaces : […] petite ville, bourg, bourgade cosaque, canton (groupe de villages), et jusqu’aux limites d’un district. C’est uniquement sur un territoire de cette ampleur que les gens pourront déterminer, sans se tromper, leurs élus […] On pourrait dire : à partir des “États” [soslovia]. Ce sont là les deux principes naturels les plus habituels de collaboration et de coopération entre les hommes : d’après le territoire commun sur lequel ils vivent et selon leur genre d’occupation, la direction de leur activité. ». Soit une démocratie locale et organique pour une Russie indépendante et souveraine.

    Soljetnitsyne demeure toujours très actuel lorsqu’il rappelle que les Petits-Russiens (Ukrainiens), les Blancs-Russiens (Biélorusses) et Grands-Russiens (Russes) appartiennent à un même peuple et donc à un même pays : la Russie traditionnelle. Mort d’un grand vivant ressuscité par l’Histoire en cours…

    * - Boulevard Voltaire

     

  • TRADITIONS • Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     

    Si elles sont maintenues - terrorisme oblige, mais il semble acquis qu'elles auront lieu - les Fêtes de Bayonne 2016 s'ouvriront le mercredi 27 pour s'achever le dimanche 31 juillet. Seront-elles cette « célébration du mauvais goût », selon l'article malveillant des Inrocks en 2015 ? Orfèvres en cette matière, leur objectivité avait été jugée plus que douteuse à Bayonne...  

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la Fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    2082150_406_enfantspoterne_800x576p.jpgLes Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet évènement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde... 

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/ 

  • TRADITIONS • Les fêtes de Bayonne, c'est tout le Pays Basque...

     Marée humaine en rouge et blanc

     

    Les participants aux Fêtes de Bayonne 2015 n'auront sans doute été que bien peu impressionnés par l'article des Inrocks intitulé : « Fêtes de Bayonne, la célébration du mauvais goût ». Orfèvres en cette matière, leur objectivité sera jugée plus que douteuse à Bayonne... 

    Les Fêtes de Bayonne, c'est, sur près d'une semaine, un million et demi de personnes qui se côtoient, se retrouvent et fraternisent, joyeusement, dans le bonheur de la Fête et aussi - et surtout - la pleine conscience et la fierté légitime d'appartenir à un peuple, à une nation, héritiers d'une authentique culture, d'une riche et belle civilisation, de traditions plus que millénaires...

    Tout a commencé en 1932 : cette année-là, une quinzaine d'amis bayonnais sont à Pampelune, où ils découvrent le concept de la « fête de rue » en assistant aux traditionnelles Sanfermines, les fêtes de la Saint Firmin, et leurs lâchers de taureaux dans les rues de la vieille ville (les encierros). Enthousiasmés, ils décident d'importer chez eux, à Bayonne, en l'adaptant, ce qu'ils viennent de vivre dans la ville navarraise. La couleur traditionnelle, et officielle, en Navarre, est le « rouge et blanc » : au début, à Bayonne, ce fut bleu et blanc, mais, très vite, le rouge et blanc s'imposa. On peut porter l'écharpe rouge avant 22 heures, ouverture officielle de la fête, par exemple au poignet; mais ce n'est qu'à partir de l'ouverture officielle de la fête que l'on peut porter l'écharpe autour du cou, ce qui rappelle le martyre de Saint Léon, décapité à Bayonne vers 890... 

    A Reims et à Orléans, à Beauvais, les Fêtes Johanniques et celles de Jeanne Hachette exaltent l'Histoire de France, la formation du territoire, en même temps qu'elles permettent de rendre hommage, à travers deux héroïnes majeures, à toutes ces femmes d'exception, si souvent présentes à des moments cruciaux de notre Histoire.

    En Provence, les deux pèlerinages annuels aux Saintes Maries de la Mer sont un témoignage vivant de nos Racines chrétiennes, comme le sont les deux Tours de Ville du Saint Cordon de Valenciennes, les Ostensions du Limousin, les processions de la Sanch à Perpignan, le Catenacciu de Sartène et tant d'autres encore...

    Et ainsi de suite, dans toutes les Provinces de France, ces Fêtes qui font, qui sont la France parsèment l'année de leurs manifestations colorées, qui sont autant de manifestations de l'existence d'un Peuple français, d'une Nation française, n'en déplaise aux idéologues.

    Un peuple, une Nation, qui se sont lentement cimentés sur le socle commun que représente le peuplement et la culture Celtique : le Festival interceltique exalte, comme son nom le proclame fièrement, les traditions de ce peuple Celte qui est comme le socle sur lequel est venu se former, peu à peu, notre Nation, et qui est bien le fondement connu le plus ancien de ce qui allait devenir la France.

    A une exception près, et de taille : le peuple et la culture basques.

    Les Basques constituent, en effet, une population autochtone pré-indoeuropéenne, remontant au néolithique, implantée principalement au Sud-ouest de la France et au Nord de l’Espagne, dans le Pays Basque, précisément.  Et la langue basque est l’unique isolat européen et la seule langue non indo-européenne d’Europe de l’Ouest (en linguistique, un isolat est une langue dont on ne peut démontrer de filiation - ou "relation génétique" - avec d'autres langues vivantes : la langue basque, le coréen, le japonais sont des isolats).

    C'est à cette langue basque, à cette culture, à cette terre, à ce peuple... que sont dédiées, depuis 1932, les Fêtes de Bayonne : en rouge et blanc, pendant cinq jours, les festayres sont si nombreux (probablement plus d'un million de personnes) qu'ils font de cet évènement l'une des fêtes les plus suivies, non seulement de France, mais même dans le monde... 

    Site officiel : http://www.fetes.bayonne.fr/