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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Pour une réaction de fond !

     

    Publié le 15.11.2015, à la suite des tueries du 13 - Actualisé le 18.07.2016

     

    Hormis la vision concrète de l'horreur, la vague terroriste qui vient de submerger Paris ne nous a rien appris que nous ne sachions déjà. Rien, ni sur le nombre des victimes, ni sur le mode opératoire des terroristes, qui n'ait été prévu, analysé, annoncé. L'on savait que de nouveaux attentats se préparaient. On le sait aujourd'hui aussi pour demain, ou après-demain... Qu'ils puissent prendre une encore plus grande ampleur, mettre en œuvre des moyens plus terrifiants encore que ceux utilisés hier, on le sait aussi. Et que cette guerre, fût-elle asymétrique, ou précisément parce qu'elle l'est, soit faite pour durer, qu'elle ait la possibilité d'enrôler pendant longtemps encore de nouveaux combattants à travers le vaste monde islamique, qu'elle puisse donc s'étaler sur plusieurs décennies, n'est hélas pas une hypothèse absurde.

    La France est-elle humainement, moralement, intellectuellement, techniquement, militairement et politiquement - nous voulons dire institutionnellement - armée, pour la mener, la soutenir, y triompher ? Comment ne pas se poser ces questions de fond lorsqu'on observe la société française, la vie politique française ? C'est à dire, en bref, lorsqu'on constate notre extrême fragilité ? Quelques jours de sursaut, quelques discours martiaux, lorsque tout semble s'effondrer, ne peuvent cacher le vide sidéral du continuum politique et social français.

    Si l'on n'a pas conscience de cette question de fond, rien n'est possible. On pourra toujours attendre et réclamer de nos dirigeants des actes forts, un regain d'autorité, une inflexion majeure de notre politique étrangère, ou de notre politique d'immigration, comme Nicolas Sarkozy l'a fait hier matin, le passage à l'acte se fera attendre, sera d'apparence, sera fait de demi-mesures.

    Réclamons donc sans illusion cette réaction de l'immédiat. Acceptons-en l'augure improbable. Tout ce qui pourra être décidé de positif pour la sécurité de la France et des Français sera malgré tout bon à prendre.

    Mais tentons surtout d'envisager ce que pourrait, devrait être une réaction de fond. Sur le double plan moral et politique.

    Au lendemain des attentats de janvier, la préoccupation du pays légal tout entier - politique et médiatique - fut d'abord de préserver la communauté musulmane de toute réaction hostile. On s'est dits Charlie et l'on ne s'est pas battu pour la France, pour le peuple français, mais pour une très contestable et, au sens plein, dérisoire liberté d'expression. La réaction nationale qui était possible fut ainsi fourvoyée. Ce fut l'esprit Terra Nova qui nous a valu presque un an de matraquage permanent, multiculturaliste, universaliste, antiraciste (c'est à dire anti-blancs), immigrationniste, sansfrontiériste, etc. Ce corpus idéologique, utopique et destructeur, où l'identité nationale est moquée, la fierté nationale tournée en ridicule, l'Histoire de France oubliée, la repentance, la culpabilisation érigées en méthode pédagogique, ce corpus idéologique omniprésent doit être pourchassé, combattu, abandonné, si l'on veut avoir quelque chance de gagner la guerre qui nous est faite. On ne mène pas à la bataille, encore moins à la victoire, un pays dont on sape le moral, les racines, la fierté, l'identité. Nous savons que toute identité évolue, s'approprie, s'enrichit d'apports extérieurs pour les incorporer à ce qu'elle a de substantiel et de pérenne. Il sera temps, secondairement, de chanter les louanges des dits apports extérieurs. L'urgence est aujourd'hui, prioritairement, de rendre aux Français le sens et la fierté de leur identité pérenne. Ce pourrait être la mission, d'ailleurs déjà heureusement entreprise, de ce courant d'intellectuels qui s'opposent aujourd'hui avec  pertinence - mais encore trop faiblement - à la déconstruction du pays, de sa culture, de son essence. Nous pensons en particulier à ce courant de journalistes, écrivains, historiens, universitaires et politiques, que l'on nomme néo-réacs ou néo-conservateurs.  De nombreux Français, aujourd'hui, attendent beaucoup de leur action.   

    Au delà de la lutte idéologique pour le moral français, pour l'identité française, la seconde question essentielle qui se pose est celle de la validité ou non de notre Système politique et institutionnel, de son adaptation ou inadaptation aux temps dangereux dans lesquels nous sommes entrés. Quelques jours d'union nationale cèderont vite la place dans le monde politicien aux obsessions électorales, à l'esprit de parti. Aux grands enjeux nationaux, oubliés aussitôt le danger passé, vite oublié lui aussi, succèdera l'obsession des échéances électorales, les régionales, qu'elles aient lieu ou non à la date prévue, la présidentielle de 2017 et, pourquoi pas ?, de 2022. L'existence de la nation se retrouvera sacrifiée aux intérêts de parti et à l'ambition des personnes. L'activité politique se ramènera à leurs jeux et à leurs luttes. La question du régime a été posée à de multiples reprises ces derniers mois dans la presse, dans le débat public. Par de nombreuses personnalités. Y compris par un ministre de la République en exercice. L'un des principaux. Le plus jeune et le plus brillant. Oui, notre devoir de Français responsables est de poser, de rouvrir la question du régime qu'il faudrait à la France.

    C'est cela qu'en d'autres temps eût proposé la grande voix de l'Action Française. C'est cela qu'à notre plus modeste échelle, nous proposons aujourd'hui.

     

    Lafautearousseau

  • Écoutez bien, lisez bien ! C'est un condensé de l'idéologie dégoûtante qui tue l'Europe ! Et que nous combattons !

    Eglise accueillant des migrants à Madrid © Getty / Mario Gutiérrez 

     

    Mardi 20 novembre 2018, 7h20 - L'ÉDITO CARRÉ

    par Mathieu Vidard

    Manifeste migrations

    2 minutes 

     

    Et si visionner ne vous suffit pas, voici le texte. Tout y est. Rien n'y manque. Sans commentaires... Vous les ferez !

    Complément d'information en cours de journée : Inutile de regarder la vidéo. Sans en changer le titre, France Inter l'a fait disparaître d'Internet, et l'a remplacée par une autre anodine et banale, datant du 18.12.2017 ... Y-a-t-il eu des critiques, des protestations ? Lire le texte, tout simplement. Scripta manent.  LFAR 

    « Ce matin dans l’édito carré la publication d’un manifeste consacré aux migrations.

    400x400_vidard_mathieu.jpgEt c’est le Muséum National d’Histoire naturelle qui est à l’initiative de cet opuscule de 80 pages dont l’ambition est d’apporter un éclairage scientifique sur ce thème universel des migrations qui suscite beaucoup de fantasmes. 

    Le Muséum a donc réuni une douzaine de scientifiques dans des disciplines allant de la génétique à la démographie en passant par l’archéologie, l’anthropologie et la sociologie pour faire le point sur les résultats de la recherche avec des faits et des chiffres vérifiables autour des formes très diverses de migrations. 

    Un travail très utile lorsque les loupes médiatiques et politiques nous parlent à longueur de journée de la « crise migratoire » en cours. 

    Et c’est l’occasion de se rappeler que s’il existe une propriété spécifique à tous les êtres vivants, c’est bien leur propension à se propager dans l’espace et dans le temps. La mobilité est même une condition au maintien de la vie sur terre. Et qu’il s’agisse des plantes, des animaux ou des hommes, la nature et les sociétés se sont construites sur un équilibre entre les déplacements et la stabilité. 

    Et que nous apprend ce manifeste sur les migrations humaines ? 

    Eh bien ! d’abord que le phénomène est une constante dans notre histoire. 

    Les femmes et les hommes bipèdes ont passé l’essentiel de leur temps à se déplacer. Nous sommes d’infatigables voyageurs. Et cela ne date pas d’hier. Il y a 1,8 millions d’années, les premiers représentants du genre homo ont quitté le berceau africain pour migrer vers l’Eurasie.

    Ces déplacements qui n’ont plus cessé depuis, nous ont beaucoup enrichis biologiquement et culturellement. 

    Car une population isolée sans apport migratoire est une société qui s’appauvrit génétiquement au fil des générations. A l’inverse, lorsque les populations se dispersent, se différencient et échangent leur patrimoine génétique avec l’arrivée de nouveaux arrivants ; l’évolution adaptative s’en trouve favorisée. 

    La dispersion des graines chez les plantes ou des individus chez les animaux est un phénomène dynamique indispensable au maintien des populations. Particulièrement en cas de changement environnemental. Et ils ont été nombreux au cours de l’évolution. 

    D’autres faits intéressants dans cet ouvrage ? 

    Oui par exemple pour les phobiques des mouvements migratoires le manifeste précise que 97% des humains, vivent sur terre dans leur pays de naissance et que ce chiffre est étonnamment stable depuis plusieurs décennies. 

    Il nous rappelle aussi que les termes hospitalité et hostilité ont la même origine sémantique précisant que l’hospitalité est une crête sinueuse où entrent parfois en collision la nécessité d’ancrage des sociétés à des territoires pour construire des identités individuelles et collectives mais aussi la nécessité morale de responsabilité envers autrui fondée sur la conviction d’une humanité commune. 

    L’éthique de l’hospitalité figure dans l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme signée en 1948. Son 70e anniversaire sera célébré le 10 décembre prochain. 

    En attendant le Manifeste du Muséum, sur les migrations sort jeudi dans les librairies et je vous le conseille chaudement.  

     
    NDLR - Nous avons corrigé une foultitude de fautes d'orthographe et de langue, en tout cas celles  que nous avons vues. Si, compte-tenu de leur foisonnement, d'autres nous ont échappé, les rédacteurs de Lafautearousseau ayant accès au bureau les corrigeront ou bien nos lecteurs nous les signaleront. A noter que c'est un texte à prétention culturelle et scientifique !
  • Frédéric Rouvillois : « Pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie » [2e partie]

    « FIGAROVOX / GRAND ENTRETIEN - Sondage BVA : près de 40% des Français considèrent qu'un monarque serait bénéfique pour l'Unité nationale. Le professeur Frédéric Rouvillois explique les raisons de cet attachement à la figure du Roi. »

     

    3338857515.jpgQuestion désormais récurrente, même si elle apparaît, pour l'heure, sans effet immédiat ; discussion de principe plutôt qu'efficiente, donc, mais question posée de plus en plus souvent et qui traverse tous les milieux, tous les médias ; évocation - voire invocation - de plus en plus fréquente de la figure du Roi, bien au-delà des cercles royalistes traditionnels et qui surgit des profondeurs de l'opinion sans que les dits cercles royalistes y soient - apparemment - pour grand-chose. Le temps, la crise ouverte du Système politique et idéologique, le désamour des Français pour les politiques, les médias, la doxa dominante, travaillent pour leurs idées plus et mieux qu'ils ne savent eux-mêmes le faire ...

     

    L'incapacité croissante, de plus en plus patente, du régime à surmonter les défis assez terribles auxquels la France doit faire face aujourd'hui, peut transformer cette nostalgie en aspiration, et, en cas de crise, cette aspiration en demande d'un recours, d'une rupture, d'un régime nouveau, qui aurait forme royale - directement ou après une transition dont on ne voit pas encore les hommes ni les contours mais dont on devine qu'elle pourrait devenir nécessité. Impérieuse, évidente, déterminante nécessité. Une société ne tolère pas indéfiniment un régime devenu incapable d'assurer sa pérennité, sa sécurité, son intégrité.

     

    Ainsi va l'Histoire, passent les régimes en place, et s'opèrent les vrais changements.    

     

    C'est ce dont traite - avec la finesse et la pertinence qui lui sont coutumières - Frédéric Rouvillois dans le long entretien qu'il vient de donner au Figaro. [Figarovox, 2.09, dont illustration ci-dessus]. Entretien que nous avons maintenant publié intégralement, en deux parties, hier et aujourd'hui. Les lecteurs de Lafautearousseau pourront en débattre.  LFAR

      

    Entretien par Alexis Feertchak   

     

    Dans les monarchies qui existent en Europe, il y a une scission très forte entre la représentation du pouvoir qui incombe au Roi et son exercice qui est confié à un Premier ministre, responsable devant le Parlement. Le modèle de la monarchie parlementaire n'est-il pas un gage de stabilité ?

    Est-ce un gage suffisant de stabilité? Une monarchie parlementaire permettrait-elle de répondre non seulement aux attentes de la population manifestées par ce sondage, mais aussi aux défis impérieux auxquels doivent faire face les grands systèmes politiques? Pour répondre aux grandes crises qui frappent l'Europe et plus largement le monde, est-ce qu'une monarchie à la hollandaise, à la britannique ou à l'espagnole serait davantage pertinente? J'ai beaucoup travaillé ces derniers temps sur l'encyclique du pape consacrée à l'écologie intégrale. Le pape nous dit quelque chose d'essentiel: un problème fondamental comme l'écologie ne peut pas se résoudre à court, ni même à moyen terme. Seule une action pensée à long terme peut apporter des solutions viables. Et les rythmes de la démocratie représentative et du régime parlementaire, y compris de type monarchique, ne sont pas pertinents pour se projeter dans cet horizon du temps long. Les grandes décisions stratégiques ne peuvent se concevoir par rapport à des rythmes de quatre ou cinq ans, qui sont ordinairement ceux de tels régimes. Et ce qui est vrai pour l'écologie l'est aussi pour toutes les réformes fondamentales. Prenons l'immigration: cette crise ne sera pas résolue en quatre ans ou en cinq ans! Prenons encore l'agriculture: le monde paysan ne peut être sorti en un seul quinquennat du marasme terrifiant dans lequel il se trouve. Nous pourrions encore citer le cas de l'éducation. Bref, les grands sujets de notre époque -ceux qui intéressent vraiment les Français! - ne sont pas compatibles avec le rythme trop rapide de nos démocraties parlementaires.

    Je me tourne donc vers un autre modèle politique, qui est celui du Maroc contemporain. C'est un système dans lequel la monarchie et la démocratie se trouvent totalement combinées l'un à l'autre. Contrairement à la Reine d'Angleterre, le Roi du Maroc conserve un vrai pouvoir d'orientation stratégique. La figure du Roi permet ainsi d'inscrire les grandes réformes relatives au système social, aux droits des femmes, au modèle économique dans le temps long nécessaire à leur réalisation. C'est ce modèle à la fois monarchique et démocratique qui a permis au Maroc d'échapper aux tempêtes du Printemps arabe. Le royaume marocain a alors réussi à faire sa propre mutation, voire sa propre métamorphose au moment même où les républiques voisines, qu'il s'agisse de la Tunisie, de l'Égypte ou de la Libye, voyaient leur avenir tourner à la catastrophe.

    Notre monde se trouve confronté à des défis absolus qui engagent son existence même. Les démocraties parlementaires, qu'elles soient républicaines ou monarchiques, ne permettent pas de les résoudre. Il n'est pas impossible que l'on se retrouve assez vite dans une situation politique telle que ce problème deviendra crucial et manifeste. Le sondage de BVA atteste d'un courant en profondeur qui va dans cette direction: le bon sens des Français leur permet de percevoir ces signes d'une crise politique profonde. Les Français n'en peuvent plus de changer d'orientation politique tous les cinq ans. Pouvoir changer, c'est bien gentil, mais si l'alternance nous conduit à faire deux pas en avant, deux pas en arrière, alors on n'avance pas.

    Alors que seulement 20% des sympathisants de gauche estiment qu'un Roi aurait une influence positive sur l'unité nationale, ils sont 50% à droite et même 55% au FN. Le clivage gauche-droite d'aujourd'hui garde-t-il les traces de celui qui avait cours au 19e siècle entre les républicains et les monarchistes ?

    Ce qui est curieux, c'est qu'une partie importante des électeurs du Front national sont d'anciens électeurs de gauche! Autrement dit, ces anciens électeurs de gauche, en allant vers le Front national, s'aperçoivent qu'une forme monarchique du pouvoir pourrait s'avérer positive. Quant à la gauche, il y a effectivement des préjugés, des traditions et des survivances anti-monarchistes qui pèsent de façon lourde dans la position des uns et des autres. Il faut se souvenir que le clivage gauche/droite renvoie à un autre clivage, qui serait celui de l'ordre et du mouvement. L'ordre serait plutôt assumé par ce qu'on appelle la droite, le mouvement par ce qu'on appelle la gauche. À droite, il y a une conscience de l'importance de l'autorité et de la figure tutélaire du père ; et au fond, c'est un peu cela que le Roi incarne dans la tradition française.

    En 2015, dans un entretien accordé à Le 1 Hebdo, l'ancien ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, avait déclaré: «Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du roi (…) On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures: ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace ». Macron fait-il un bon monarchiste ?

    Je constate qu'à bien des égards, Emmanuel Macron adopte une position de type monarchiste. L'avantage du Roi est de permettre l'unité. Le Roi n'est ni à droite, ni à gauche. Il est celui de tous parce qu'il n'a été élu par personne et qu'il ne dépend de personne non plus. Il est là pour faire en sorte que les choses aillent le mieux possible et que le bien commun soit réalisé dans la mesure du possible. N'étant ni de droite, ni de gauche, il est en quelque sorte au-dessus de la mêlée. C'est précisément la posture qu'Emmanuel Macron semble vouloir adopter. Il a depuis créé En Marche, qui se veut un mouvement et non un parti. Là encore, ce n'est pas anodin. Un mouvement auquel ont d'ailleurs adhéré rapidement diverses personnalités connues, y compris dans les médias, pour leurs sympathies royalistes.

    Et que pensez-vous de sa phrase: « Je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort du Roi » ?

    Là encore, on pourrait parler de bon sens, mais surtout de simple connaissance de l'histoire. En 1793, juste avant l'exécution de Louis XVI, certains conventionnels ont exigé la tenue de ce que l'on nomme « l'appel au peuple », une sorte de référendum, visant à déterminer si les Français étaient favorables au jugement et à une éventuelle condamnation du Roi. Robespierre, Saint-Just et les Jacobins, a priori très favorables à ce processus référendaire, vont pourtant, cette fois-ci, le refuser farouchement. Ils savent en effet très bien que les Français auraient gracié Louis XVI ! Lorsque le Roi est exécuté, il l'est donc par la volonté d'une infime minorité. Par ses paroles, Emmanuel Macron jette un pavé politique dans la mare, mais sur un plan historique, il ne fait que relater des faits connus.

    Louis XVI a été guillotiné le 21 janvier 1793. Pour la première fois, on n'a pas pu dire: « Le Roi est mort, vive le Roi» comme si, ce jour-là, les «deux corps du Roi » avaient été exécutés. Est-il envisageable d'effacer cette rupture ?

    À l'époque, les choses ne se passent pas ainsi puisque les royalistes sont encore nombreux. Une très grande partie des Français considèrent que le Roi Louis XVI étant mort, c'est le Louis XVII qui le remplace. C'est alors un petit garçon emprisonné par les Républicains dans la prison du Temple, qui mourra ensuite des sévices qui lui sont infligés. Mais pour eux, les choses sont claires : Louis XVII succède à son père le soir du 21 janvier 1793.

    En outre, on peut rappeler qu'au XVIIe siècle, les Anglais avaient eux aussi décapité leur Roi - et cela n'a pas empêché la monarchie anglaise d'être restaurée et de subsister depuis vaille que vaille.

    Mais au Royaume-Uni, la dictature de Cromwell a duré dix ans, la monarchie n'a pas eu à attendre deux siècles …

    Il y a une chose qui est sûre en politique, c'est que rien n'est jamais sûr. On ne sait jamais au fond de quoi sera fait le lendemain. Lorsque l'on scrute l'histoire politique, on se rend compte que les systèmes qui paraissaient les plus solides et indéracinables peuvent s'effondrer en quelques jours, voire en quelques heures, sous le coup d'un événement parfois dérisoire ou de l'action de quelques personnes. On a un exemple français avec la chute de la monarchie de Louis-Philippe. En février 1848, le Roi a tout pour lui : son bilan est plutôt bon, il est soutenu par l'immense majorité des Français et par la bourgeoisie qui domine la vie économique, il a avec lui la police, l'armée, l'administration, la justice, etc. Or, il va suffire de trois heures pour renverser ce régime. Et ce pour une raison très simple : le régime ne croit plus en sa propre légitimité, en son droit à gouverner. Beaucoup plus proche de nous et de manière encore plus spectaculaire, le destin de l'Union soviétique en 1991 était absolument inimaginable quelques années voire quelques mois avant la chute finale. On pensait alors que l'URSS allait durer en s'adaptant certes quelque peu, sous le coup notamment de la pression qui pesait sur les frontières musulmanes de l'Empire dans le Caucase. Mais on ne pensait pas que l'URSS s'effondrerait ainsi. Or, il a suffi d'une « crise de foi » du système soviétique, qui ne croyait plus en lui-même. C'est aussi pour cette raison qu'un sondage comme celui de BVA sur la progression des idées monarchistes n'est pas inintéressant.

    Vous parliez de Louis-Philippe. Ce dernier n'était pas Roi de France, mais Roi des Français. Comment pourrait-on reprendre aujourd'hui le fil de la royauté ? Pourrait-on imaginer que le peuple choisisse un nouveau Roi des Français, à l'image des deux Empereurs, légitimés par un plébiscite ?

    Avec les deux empereurs que nous avons eus, les Français validaient le système par un plébiscite, mais une fois qu'il était validé, l'Empereur n'était pas élu régulièrement par les Français, sinon ça aurait été la Cinquième République! Un système dans lequel, à la suite d'une révolution ou plus modestement d'une évolution, les Français seraient amenés à se prononcer sur une éventuelle restauration de la monarchie est une chose qui n'est pas à exclure. En politique, rien n'est sûr, ni dans un sens, ni dans l'autre. La question, maintenant, serait celle de la forme de ce nouveau régime monarchique. De 1870 à 1875, la Troisième République est créée par des monarchistes qui sont majoritaires à l'Assemblée constituante et qui décident de créer un système qui, le jour venu, pourra redevenir une monarchie parlementaire du type «Louis-Philippe». Ils pensaient qu'il suffirait alors de remplacer le président de la République par le Roi. Trois quarts de siècle plus tard, le Général de Gaulle, quand il crée la Cinquième République, constitue un système dans lequel le président de la République peut facilement, le cas échéant, être remplacé par un monarque. Dans ce cas précis, le Roi incarnerait le pouvoir, prendrait certaines décisions stratégiques avec l'appui du peuple, mais ne se substituerait pas à un Premier ministre, à un gouvernement et à un parlement qui pourraient être élus démocratiquement et qui représenteraient une autre légitimité. On peut parfaitement imaginer cette double légitimité dans le prolongement de ce que le Général de Gaulle avait conçu.

    La légitimité de Napoléon Bonaparte ne s'inscrivait pas dans une lignée: c'est en tant que héros qu'il a été plébiscité par le peuple. Pourrait-on imaginer Roi des Français n'importe quel citoyen que l'histoire mettrait sur le devant de la scène ou, a contrario, pourrait-on imaginer un retour des vieilles familles, qu'il s'agisse d'un Bourbon, d'un Orléans ou d'un Bonaparte?

    N'étant ni devin, ni cartomancienne, je ne peux vous répondre que par un parallèle historique. L'histoire nous montre qu'à certaines époques, des familles anciennes ont pu revenir sur un trône qu'elles avaient quitté quelques décennies voire quelques siècles auparavant. D'autres épisodes historiques nous montrent qu'un grand homme - général vainqueur ou homme d'Etat habi

  • Sur Sud Radio avec André Bercoff, Nicolas Sarkozy: Justice politique ? Avec Régis De Castelneau.

    André Bercoff reçoit Régis de Castelnau, avocat, spécialiste du droit syndical et des collectivités locales et auteur de “Une Justice politique: Des années Chirac au système Macron, histoire d'un dévoiement”. ed L’Artilleur.

  • ”C'est la lutte INITIALE !” (sur l'air de l'Internationale ”revisitée”)...

    ...et elle ne s'achèvera que par la mort de l'un des deux protagonistes : soit la Révolution, soit la France, façonnée au fil des siècles, entre autres, par la Royauté et par la Religion catholique, contre lesquelles se dresse, précisément, cette Nouvelle Religion Républicaine en laquelle Saint Just voyait - excusez du peu !... - l'avènement du ciel sur la terre !

    Au nom de quoi, lui et ses amis ont exterminé ceux qui voulaient s'y opposer - c'est-à-dire les premiers Résistants - persuadés qu' "une nation ne se régénère que sur des monceaux de cadavres" !

    Quand on voit l'état de la république idéologique aujourd'hui, fondée sur leurs présupposés, son échec et sa corruption partout, on se demande bien ce que veut dire le mot "régénéré". Il n'empêche : Vincent Peillon, héritier des Saint Just/Robespierre/Viviani et consorts, n'ayant rien oublié et rien appris, veut "continuer le combat"; il veut - rien de moins ! - "tuer le catholicisme".

    Nous, c'est ce Système que nous voulons tuer, en menant une action "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet, directeur de L'Action française)

  • NON AU CADA DE BELÂBRE !

    cada

     

    J'apporte mon soutien !

     

    Nous avons rappelé ce week-end que la France n'est pas morte, et qu'elle ne souhaite plus souffrir de l'immigration imposée par Paris et Bruxelles.

    Nous sommes allés protester contre la construction d'un CADA dans une ville de moins de mille habitants, à Bélâbre (36). Un CADA à cet endroit, c'est à coup sur la mort d'un village.

    Pour que nous puissions continuer à combattre cette vague migratoire, pour que nous puissions continuer de nous élever contre les politiques
    anti-françaises nous avons besoin de vous.


    La menace de nous bâillonner est bien réelle mais, grâce à vous, nous ne nous tairons pas.

    Merci par avance pour votre soutien !

    • 5€ c'est nous aider à éditer des autocollants,
    • 10€ c'est nous aider à éditer des affiches,
    • à partir de 20€ c'est nous aider à réaliser des actions !
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    JE SOUTIENS CETTE ACTION !

     

    La Restauration nationale
    10, rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris

    www.actionfrancaise.net

  • Le Prince Jean de France rend hommage aux soldats tombés pour la France

     

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    11 novembre 2018

    En ce jour de commémoration de l'armistice de 1918, comme beaucoup de Français, je pense aux noms gravés sur nos monuments, au coeur de nos villages, et je me souviens de nos soldats tombés pour la France.

    Dans l'Europe pacifiée d'aujourd'hui, leur mort peut paraître distante et vaine. Pourtant, emportés dans l'escalade de violence qui se mettait en place, souvent bien loin de leurs vies quotidiennes, et des limites de leur existence individuelle, c'est une frontière commune qu'ils ont défendue. La frontière d'une histoire, d'une manière de vivre, d'une langue qui rendent la France si chère à notre coeur.

    Tout doit être évité pour que l'humanité ne donne plus le spectacle d'un tel carnage. Mais que ce voeu ne nous empêche pas de méditer le courage de ces soldats qui ont fait tous les sacrifices, non seulement par obéissance, mais aussi par conscience d'un bien supérieur à leur propre existence.

    Le prince Jean de France
    (Page facebook officielle)
  • L'hommage du Prince Jean, comte de Paris au Général de Gaulle (sur le blog de nos amis de La Couronne et sur la page FB

    Ce lundi 9 novembre, jour du 50e anniversaire de la mort du Président Charles de Gaulle, le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris à rendu hommage au général via les réseaux sociaux :

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    Cet hommage au général de Gaulle n’est pas sans rappeler l’esprit de la tribune que le prince avait publié dans le Figaro en 2018 : Jean d’Orléans : «Il faut rétablir la Constitution dans la perspective tracée par de Gaulle». Dans cette tribune, le prince ; retraçant l’histoire de la Vème république et pointant ses impasses actuelles ; appelait à ce que la Constitution de la Vème république revienne au projet originel du Général de Gaulle.

    Source : https://www.la-couronne.org/

     

    Le prince Jean d'Orléans rend hommage au Général de Gaulle : « Le Général de Gaulle a nourri notre Constitution de la sève capétienne. Nos politiques devraient se souvenir de la promesse de justice et d’équilibre que nos institutions portent de ce fait. » a déclaré le prétendant au trône de France sur les réseaux sociaux; FdN

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    Source : https://www.facebook.com/frederic.denatal

  • REPRENDRE LE POUVOIR ? QU'EST-CE A DIRE ?

    237497988.jpgLe Camp Maxime Real del Sarte , université d’été d’Action française, tout particulièrement destinée aux jeunes, à leur formation politique, se tiendra du 25 au 31 août au château d’Ailly, dans le pays roannais.
     
    Le thème choisi cette année, repris du titre d'un livre important de Pierre Boutang, paru en 1977, sera : Reprendre le pouvoir; thème difficile et sérieux, sur lequel il nous a semblé bon de revenir ici, en remontant à la source, c'est à dire au livre lui-même et à son sens vrai.
     
    En lisant la suite, on en trouvera une analyse détaillée. La matière en est ardue. Mais elle dit l'essenrtiel. Et Elle explique aussi pourquoi nous préférons illustrer l'annonce de la prochaine université d'été des jeunes d'Action française avec l'image d'un ardent feu de camp plutôt que celle - utilisée par les organisateurs - d'une scène des journées d'émeutes - d'ailleurs inabouties - de février 1934... Mais nous aurons à reparler de Pierre Boutang à propos du Qui suis-je ? d'Axel Tisserand !
     

    RETOUR SUR « REPRENDRE LE POUVOIR »

    OU LA LÉGITIMITÉ RETROUVÉE …

     

    Que dit Pierre Boutang dans ce livre profond et érudit ? Il n’envisage évidemment pas l’acte en lui-même de prendre le pouvoir, encore moins les techniques du coup de force, du coup d’Etat, que les royalistes, comme d’autres, ont évoquées tant de fois dans le passé. Boutang sait trop bien que cette affaire, dans l'immédiat, n’est pas sérieuse ; qu’elle n’est pas d’actualité ; que, sur ce plan là, comme, d’ailleurs, sur le plan électoral, les royalistes sont « un néant de force » ; que la leur est autre ; qu’il est donc illusoire et coupable de les entretenir dans ce mythe aujourd’hui irréalisable et ridicule. Ce n'est pas que les royalistes aient jamais renoncé à faire la monarchie - Pierre Boutang, en vérité, y a songé, y a travaillé toute sa vie - mais que les conditions doivent préalablement en être réunies; que la chose doit devenir possible et réalisable; qu'elle doit sortir de l'ordre du fantasme. On verra comment...

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    Le propos de Reprendre le pouvoir est, en effet, d'en redéfinir, d'abord, une idée acceptable. Si l'avenir n'est pas au chaos, il ne peut être qu'à la Légitimité retrouvée, instaurée, restaurée, vaste et profonde réalité dont le respect et le culte pourraient seuls définir une droite qui serait digne de ce nom et la distinguer suffisamment de toutes ses caricatures, fasciste, libérale, conservatrice...

     

    SAUVER UN PEUPLE

     

    Ce que Pierre Boutang rappelle d'abord, c'est qu'il y a en tout temps un peuple à sauver. Hier, de l'emprise terrorisante du Communisme mais aujourd’hui de l'empire corrupteur de la finance internationale. Or pour qu'un peuple fasse son salut temporel, il lui faut le secours d'un Pou­voir politique.  « Rebâtir quelque idée du pouvoir » (147) est d'abord nécessaire. « Les nouveaux philosophes ne sont pas les seuls à être dépourvus de théorie du pouvoir Ce que j'observe dans l'histoire contemporaine, c'est que la théorie politique s'effrite à mesure que le pouvoir s'use. Moralité, on ne fait plus de distinction entre les bons et les mauvais pouvoirs - ceux que j'appelle les pouvoirs mal vécus » (Nouvelles Littéraires, 26 janvier 1978). En un sens, c’est aussi ce que dit aujourd’hui Edgard Morin, à l’horizon de la gauche, où les mythes fondateurs se sont écroulés, depuis quelques décennies, déjà.

     

    LE POUVOIR LÉGITIME

     

    Quelle est donc la nature du Pouvoir qui sauve, dont les pouvoirs qui écrasent, qui corrompent et qui tuent, l'âme et le corps, sont les contrefaçons ? « Ce n'est pas simple, résume Pierre Boutang lui-même, dans un entretien donné aux Nouvelles littéraires, au lendemain de la parution de Reprendre le pouvoir. Le pouvoir apparaît au mieux par la nature et le jeu de ses éléments. Ces éléments sont au nombre de trois : la légitimité - qui pose la souveraineté, l'existence même du souverain et son intention d'agir pour le bien commun; le consentement populaire - sans quoi le pou­voir n'est qu'une contrainte évacuant l'humanité; enfin l'auto­rité - l'acte, le résultat de droit et de fait auquel il est consenti ».

     

    « Les variétés de pouvoir - c'est-à-dire aussi les variétés de sa perversion - se définissent selon l'ordre ou l'absence par­tielle de ces éléments. Vue de l'État, la légitimité a besoin du consentement pour justifier l'autorité; vue du peuple, l'autori­té a besoin de la légitimité pour obtenir le consentement. L’ordre dans lequel se composent ces éléments constitutifs du pouvoir n'est donc jamais le même, à un moment donné, pour le peuple et pour l'État : sinon il n'y au­rait plus dialogue entre eux, mais monologue, monologue d'un souverain sans peuple - tyrannie - ou d'un peuple sans souve­rain - anarchie -. Comme vous le voyez, le dialogue du peuple et de l'État obéit à une dialectique complexe, toujours recom­mencée. Le peuple, par sa liberté de consentement commence là où le Prince finit; le Prince par l'autorité que lui confère le consentement, commence là où le peuple finit. »

    « Qu'y a-t-il de nouveau dans votre théorie du pouvoir ? - Ce qu'il y a de nouveau, c'est qu'elle était oubliée ». Pourtant, la manière, en particulier, dont Boutang fonde toute sa Politique sur l'idée de souveraineté, non idée en l'air, mais idée d'une réalité de naissance, réalité pater­nelle, toujours antécédente donc légitime, donc fondatrice d'ordre (49-106), est neuve et admirable.

    Quelle est donc pour nous, aujourd'hui, la figure la plus accessible de cette nécessaire légitimité ? La plus naturellement présente à notre esprit français, évidemment, c'est la monarchie. « C'est quoi, pour vous, l'idée monarchiste ? C'est l'idée d'un pouvoir qui ne s'achète pas; ni par le nombre, ni par la force, ni par l'argent.» Magnifique !

     

    SERVITEUR DE LA LÉGITIMITÉ

     

    Pour parler ainsi, il faut être libre. Pierre Boutang était libre. Contre le Communisme, qu'il méprise consciemment et délibérément. « Le marxisme n'est jamais qu'une aberration de la pensée vraie, une négation de la légitimité; il n'a rien créé, il a exclusivement détruit. Il portait le Goulag en puissance. En quoi, je vous le demande, ce tragique aboutissement d'une pen­sée nulle, d'une pensée minable, d'une pensée morte, pourrait-il fonder une théorie du pouvoir ? »

    Mais également ennemi de la ploutocratie dite libérale : « Aujourd'hui, la société ne transmet plus que les vices et les dysharmonies des classes supérieures. Il n'y a plus rien à con­server, la droite a complètement échoué. Réduite à l'instinct de combinaison, n'ayant plus rien à sacrifier, elle n'encourt même plus le risque de paraître lâche ou hypocrite; le type du bourgeois libéral, c'est le PDG toujours absent qui abandonne sa femme au bridge et à la psychanalyse, et que ses fils s'en vont vomir dans le gauchisme. On ne me soupçonnera de rien si j'affirme que la gauche, elle, peut encore raconter des trucs généreux : elle ne vaut pas mieux.

    « Je ne suis pas un conservateur: à condition que ça ne fasse pas de mal aux êtres, je dis que la société d'argent peut bien crever ! A bas l'usure, l'argent selon moi ne doit pas faire de petits : ce principe salubre définit ce que Marx appelait le so­cialisme féodal. Et bien, va pour le socialisme féodal.»

     

    AUX SOURCES SACRÉES DU POUVOIR

     

    Celui qui l'interroge alors pour les Nouvelles littéraires ne s'y est pas trompé, ce mépris de tout culte de l'homme suppose un autre culte. « Quand on-rejette l'intérêt matériel, la vanité de puissance, le commerce des pseudo-valeurs, et qu'on veut se prémunir contre tout cela, il arrive fatalement un moment où, faute de faire confiance à l'homme, on réhabilite la Providen­ce... C'est ce que vous faites à la fin de votre livre en rêvant d'un Prince chrétien, qui sera le « serviteur de la légitimité ré­volutionnaire. — Bien sûr, je crois en la Providence.»

    En vérité, pour Pierre Boutang, cette transcendance, Dieu, le Dieu de l'Évangile catholique, est présent non à la fin mais à la source de toute souveraineté légitime, comme il est à l'origine de sa réflexion, et dès la première page de son livre. D'accord avec Simone Weil : « Il n'y a que par l'entrée dans le transcendant, le surnaturel, le spirituel authentique que l'homme devient supé­rieur au social. Jusque-là, en fait et quoi qu'on fasse, le social est transcendant à l'homme. Dès lors la seule protection possi­ble pour l'homme est que ceux qui sont sur la route de la sain­teté aient une fonction sociale reconnue. Mais quel danger ! »

    Comment faire ? Appellera-t-on les saints (!) à gouverner ? La solution que choisit Boutang est plus sage, celle d'un Pouvoir dont l'institution, à ses yeux, est sainte, jaillie des sources doublement sacrées de la paternité divine et de la paternité humaine, et triplement sa­crées si l'on accepte la « modification chrétienne » que déve­loppe magnifiquement sa Troisième Partie (147-180), suivant, en cela, l’idée d’Urs von Balthasar. Car, pour lui, c'est bien le Christianisme qui fonde la distinction du roi et du tyran, par la légitimité or­donnatrice, seule forme viable, stable, loyale d'une monarchie populaire. 

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Un pays qui se tient sage.

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    Art et Essai : Un pays qui se tient sage, un film français de David Dufresne.

    guilhem de tarlé.jpgUn pays qui se tient sage… Identité, Souveraineté, Pérennité de la France, Respect de la Vie et Loi naturelle… tant de raisons de ne pas nous tenir sages dans le Politiquement correct qui nous soumet… et l’étincelle fut – comme toujours – dérisoire avec la CSG et la désindexation des retraites, l’augmentation des carburants, la taxe carbone et le 80 km/h tandis que l’idée était lancée de supprimer les chaudières à fuel…

    J’ai toujours mon gilet jaune sur mon tableau de bord, et j’appartiens au « canal historique » qui a investi les ronds-points le 17 novembre 2018. Il s’agissait d’une manifestation de « la France d’en bas », selon l’expression de Raffarin, en révolte contre un gouvernement de bobos, et de godillots, qui méprisent les retraités, les ruraux et les classes moyennes, ces « gars qui fument des clopes et qui roulent au diésel » comme le disait le bBenjamin grivois Griveaux, à l’époque « porte-parole du Gouvernement ».
    Mais si le système, « La République » - comme ils en ont plein la bouche -, gouverne mal… Il se défend bien et la Gauche a pu mettre le grappin sur cette révolte populaire en imposant ses slogans, avant que l’Extrême-Gauche prenne le relais pour semer la guérilla dans les villes.

    Un premier film - J’veux du soleil -  de François Ruffin, député de la « France (soi-disant) Insoumise », avait déjà travesti la réalité des Gilets jaunes pour la seule promotion de son réalisateur…
    Ce nouveau documentaire veut faire le procès de la « violence légitime » de l’État et, au milieu de bavardages interminables, il nous submerge de scènes de violences dites « policières ».

    A noter que les Blacks-Blocs ne sont jamais évoqués, pas plus que les violences commises en permanence dans les quartiers, les banlieues et autres « zones de non-France », pas plus, non plus, que les manifestations de « joie » qui consistent à brûler des voitures par centaines le 1er janvier ou le 14 juillet ainsi qu’en cas de victoire ou de défaite de telle ou telle équipe de foot.
    A noter aussi que les beuglements de certains rappeurs qui « invitent » à « casser du flic » sont passés sous silence.
    Alors, c’est vrai que certaines séquences sont « dures », mais on ne nous montre jamais ce qui s’est passé avant…
    et au-dessus du policier qui frappe – qui se défend peut-être – il y a une hiérarchie, une autorité, un préfet, un Castaner, un Édouard Philippe, un Macron qui a donné des ordres… pour paraître, face à cette violence, le parti de l’ordre et en récolter les dividendes électoraux.
    Enfin faut-il illustrer la mauvaise foi du film par les victimes citées qui remontent à Malik Oussekine (1986) ?  à deux délinquants électrocutés dans un transformateur (2005) ?  Ou à Rémi Fraisse (2014) ?
    Quel rapport avec les Gilets jaunes ?

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Les Apparences

    Marc Fitoussi

    Un bon film

    Thriller

    Franco-belge

    Septembre 2020

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

  • Votez utile, votez souverainistes !

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpglafautearousseau n'a jamais donné de consignes de vote s'il s'agit de désigner un parti politique quelconque. Nous ne le ferons pas davantage pour les prochaines européennes. Nous ne nous privons pas, toutefois, d'indiquer dans quel sens conforme à l'intérêt national il nous paraît utile de voter. C'est ce que fait l'appel ci-dessous lancé par l'Action Française en la circonstance. Voter pour une liste souverainiste dont le programme consiste à refonder un projet européen sur la base d'une alliance de nations souveraines, nous paraît être, en effet, la ligne politique qui s'impose. LFAR    

    58379093_2254421444612478_3202810224192782336_n.pngÉlections européennes : un appel de l'Action française

    Le 26 mai prochain, pour l’élection des députés français au Parlement européen, pas moins de trente-trois listes se présenteront aux suffrages de nos compatriotes. Même s’il ne faut pas fonder d’espoir exagéré dans une possible percée des listes souverainistes en Europe, et encore moins dans une possible union des patriotes au plan européen, la division des seuls patriotes français – 4 listes ! – étant suffisamment éloquente, toutefois, ne méprisons pas le choc que serait, en France, la victoire des listes souverainistes sur celles du renoncement national.

    C’est pourquoi l’Action française appelle les Français à voter, le 26 mai prochain, pour la liste souverainiste de leur choix, tout en privilégiant le vote utile. N’oublions pas, en effet, que les listes obtenant moins de 5 % n’enverront aucun député à Strasbourg.

    Ces élections seront l’occasion pour les Français de montrer à Macron qu’ils ne veulent plus de sa politique d’abandon de notre souveraineté au profit de l’oligarchie internationale, dont il est le pion. Il est de l’intérêt pressant des Français que Macron sorte le plus affaibli possible de ces élections. 

  • Dans notre Ephéméride de ce jour : les Rassemblements royalistes...

    1927 : 30.000 personnes au Rassemblement Royaliste de Barbentane
     

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    3 photos d'époque...

     
               
    Barbentane est située en plein cœur de la Vendée provençale. C'est là que, le dimanche 29 mai 1927 eut lieu un immense Rassemblement royaliste en plein air, dont le nombre de participants - 30.000 - ne fut dépassé que par celui du Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en Vendée, le 25 juillet 1926, qui réunit plus de 60.000 participants...
     Au nombre des organisateurs de ce rassemblement exceptionnel, figuraient le commandant Dromard, président de la Fédération provençale de l’Action française, Régis d’Oléon, le maire de Rognonas, et Joseph Darnand. Y prirent la parole André Vincent, délégué du Duc de Guise, Paul Robain, l’amiral Schwerer, Bernard de Vesins et Léon Daudet.
     
    C’était au lendemain des sanctions prises contre L’Action française par le Vatican (voir l'Éphéméride du 29 décembre) : néanmoins, trente mille militants du Sud-Est répondirent à l’appel des organisateurs et, parmi eux, des personnalités et des élus monarchistes: les anciens député Eugène Magne (député de Nîmes à la Chambre bleu horizon, où siégeait Léon Daudet, député de Paris, 3ème secteur, XVIème arrondissement) et de Bernis, ainsi que de nombreux maires royalistes de Provence.
     
     

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    Un groupe de Camelots du Rassemblement (ci dessus) et, ce dessous, les trois photos séparées de la précédente photo triple :

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    Ce fut une constante de l'Action française que d'organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d'entre eux fut, sans conteste, le Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.

    Cependant, c'est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable institution, avec les Rassemblements royalistes de Roquemartine (voir l'Éphéméride du 4 août) et de Barbentane.

    A partir de 1969, cette grande tradition fut reprise, pendant près de trente ans, quasiment sans interruption, par la Fédération royaliste provençale (voir l'Éphéméride du 8 juin)...

     

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (123)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1908 : le 1er "Vive le Roi !", Salle Wagram...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    La Salle Wagram (XVIIème arrondissement) a beaucoup changé, aujourd'hui, notamment en ce qui concerne ses capacités d'accueil, nettement moindres que lors de la réunion qu'évoque ici Daudet, relatée par l'Action française, n° 275, du 20 décembre 1908 ("DISCOURS PRONONCE A LA SALLE WAGRAM PAR LEON DAUDET")...

     

    De "Vers le Roi", pages 56/57 :

    "...C'est salle Wagram - où tiennent environ six mille personnes - que le cri de "Vive le Roi !" fut poussé, pour la première fois, par une foule emballée et debout.
    Parlant à la fin, je bénéficiai de l'enthousiasme, chauffé à blanc par mes prédécesseurs, Vaugeois, Robain, Montesquiou, de Roux et le commandant Cuignet.
    Chacun de nous ayant exposé, en long et en large, les méfaits de la démocratie-ploutocratie et du suffrage universel, j'eus l'inspiration soudaine de jeter à l'assemblée ce cri libérateur et chargé d'espérance.
    Ce fut du délire.
    Les gens lançaient leurs chapeaux en l'air, les visages resplendissaient de joie, sous la lumière crue des becs électriques, et je crus que l'estrade, où nous étions s'écroulerait sous la pression des corps enfiévrés et tendus vers une sorte d'hallucination collective.
    Cependant, beaucoup de ceux qui étaient là s'y trouvaient par simple curiosité et sans conviction monarchique préalable.
    Mais le courant avait passé.
    Vaugeois dit en sortant : "Tout le problème est que le courant passe dans la nation, comme, ce soir, il l'a fait à travers la salle Wagram"..."

     

     Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : 20 Décembre 1908, première Réunion publique, Salla Wagram, où est lancé le cri de "Vive le Roi !"..

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : la France des Lys : 6 villes royales où il fait bon flâner.

    La France compte de nombreuses villes marquées du sceau des Rois de France et riches d’un patrimoine historique remarquable. Découvrez six escapades à Fontainebleau, Bourges, Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Chantilly et Reims.

    Un environnement naturel souvent exceptionnel, une histoire particulière, un patrimoine préservé… Les villes royales ou princières méritent une visite. Zoom sur 6 villes au charme intact.

     

    Bourges : une cathédrale, des marais et un palais

     

    Des petites rues étroites, des maisons à pans de bois, un palais et, de toute sa hauteur, une cathédrale Saint-Etienne que l’on contemple à des kilomètres. Quel festival! Le vaisseau de pierre gothique construit à partir de 1195 n’en finit pas d’étonner: long de 120 mètres, il se singularise par son absence de transept et de cloche mais aussi par cinq portails finement ouvragés. L’ancienne capitale du Berry, haut lieu de l’Histoire de France offre bien d’autres surprises: les rois capétiens résidaient dans le palais royal qui longeait le rempart gallo-romain, Louis VII y célébra son mariage avec Aliénor d’Aquitaine en 1137 et la ville fut le refuge du duc de Berry et dauphin- futur Charles VII en 1418 lorsque Paris tomba aux mains des Bourguignons. Au XXIe siècle, Bourges conserve cet héritage dont le flamboyant palais gothique érigé du temps de sa puissance par le grand argentier de Charles VII, Jacques Cœur entre 1443 et 1451.

    Les hôtels particuliers en cœur de ville sont quant à eux devenus des musées parmi lesquels l’atypique musée des Meilleurs Ouvriers de France, situé face à la cathédrale. Les savoir-faire de deux cents métiers de l’artisanat, du commerce et de l’industrie s’y exposent. À deux pas, la nature s’invite avec les marais classés de l’Yèvre et de la Voiselle. Seuls marais maraîchers encore existants en France, ils couvrent près de 135 hectares… à arpenter à pied ou à vélo. Les parcelles appartiennent aujourd’hui à quelques 1400 propriétaires jardiniers.

    Renseignements .: Office du tourisme de Bourges 

     

    Versailles : Le château, un marché historique et des escapades en pleine nature

     

    Ville du roi Louis XIV et de sa cour, Versailles (Yvelines) attire toute l’année une foule de visiteurs. Incontournable, le château vous éblouira avec les appartements privés du roi et de la reine, le Palais des Glaces et ses 357 miroirs, reflétant surfaces dorées et lustres de cristal de la pièce. Vous pourrez déambuler dans son parc et au-delà des jardins vous lancer dans une visite guidée à vélo, une balade à pied ou même naviguer sur le canal en barque…  www.chateauversailles.fr. À deux pas du château, ne manquez pas l’opéra Royal à l’acoustique exceptionnelle. Pour une escapade en famille en plein air, le Hameau de la Reine reste aussi un classique avec ses chaumières, les cours d’eau ou les animaux de la ferme royale.

    Côté ville, le Marché Notre-Dame -élu plus beau marché d’Île-de-France vaut la visite! Construit sous Louis XIII, il regorge toujours de produits frais et régionaux. Le très ancien quartier Saint-Louis vous transporte quant à lui au XVIIIe siècle avec ses ruelles pittoresques encadrées d’hôtels particuliers avec l’ombre de son église. Au détour d’une rue, vous trouverez la salle du Jeu de Paume, où les députés des États généraux se réunirent à l’aube de la Révolution, le 20 juin 1789.

    Renseignement : Office de tourisme Versailles

     

    Reims : ville des sacres, de l’art déco, des cités-jardins et de caves pleines de bulles

     

    En Champagne-Ardenne, Reims résume toute l’Histoire de France. Lieu du baptême de Clovis par l’évêque Rémi en 496 et des sacres royaux –de 1027 à 1825-, elle abrite la belle cathédrale Notre-Dame: parmi ses 2300 sculptures, un Ange au Sourire veille, installé sur le portail nord de la façade principale. Ce séraphin décapité pendant les bombardements de la grande guerre symbolise la ville martyre, pilonnée pendant quatre années. La reconstruction a permis d’édifier de superbes bâtiments Art déco privés ou publics à découvrir à partir du parvis de la cathédrale. Au fil de votre déambulation se dévoilent le cellier, les halles du Boulingrin, la bibliothèque Carnegie et de nombreuses façades d’immeubles qui font la fierté des Rémois… Autres surprises, les douze cités-jardins comme celle du Chemin-vert, installée en périphérie de ville, l’une des plus grandes d’Europe avec ses charmantes maisons de style alsacien et une église Saint-Nicaise qui abrite des œuvres de Maurice Denis et René Lalique! Les amateurs de bulles légères pourront quant à eux descendre dans les caves des grandes maisons pour tout savoir sur le champagne.

    Renseignement : Office du tourisme de Reims

     

    Chantilly : un château, des chevaux, des pots et des canaux

     

    Un château Renaissance, des Grandes écuries, un immense potager…. Faites un saut à Chantilly dans les Hauts-de-France! Cette jolie perle picarde nichée au creux de la forêt possède un château d’une blancheur immaculée, conservé à l’identique selon les directives de son dernier propriétaire, Henri d’Orléans, Duc d’Aumale (1822-1897), cinquième fils du roi Louis-Philippe, dernier roi des Français. Posé sur l’eau, le lieu aujourd’hui propriété de l’Institut de France possède un magnifique parc de 115 hectares créé par Lenôtre -sa création préférée. Le château fut aussi le théâtre de l’inventivité culinaire du grand cuisinier Vatel, à l’origine de l’onctueuse crème Chantilly! Mais n’hésitez pas à vous balader aussi dans la ville aux belles maisons bourgeoises à petites tuiles. Elle recèle d’autres surprises dont d’autres musées bien moins connus. Place Versepuy, l’ancienne chapelle Saint-Laurent du centre gériatrique de la Fondation Condé abrite l’incroyable collection de pots de la pharmacie Condé à découvrir sur rendez-vous (ou lors des Journées du patrimoine): 119 pots à pharmacie en faïence peinte du XVIIIe siècle qui racontent la médecine d’autrefois: poudres, onguents, pilules de cynoglosse pour un meilleur sommeil, résine de Gaïac.

    Autre objet de curiosité, le musée de la Dentelle, dédié à l’arachnéenne dentelle noire aux délicats motifs floraux, spécialité textile cantilienne dont raffolait la reine Marie-Amélie, épouse du roi Louis-Philippe. Enfin, une promenade pédestre le long des canaux permet de découvrir une autre facette de la ville à partir de l’esplanade de la Canardière: la vallée de la Nonette, ancienne zone industrielle et ouvrière aux XIXᵉ et XXᵉ siècle).

    Renseignement : Office de Tourisme

     

    Fontainebleau : une résidence impériale, du grès, des hôtels particuliers

     

    Philippe Le Bel y meurt (29 novembre 1314), Louis XIII y reçoit le baptême (14 septembre 1606), la Révocation de l’Édit de Nantes y est signée (18 octobre 1685), Louis XV et Marie Leszczynska y célèbrent leur mariage… Arpenter Fontainebleau, c’est toucher 800 ans d’Histoire! La véritable star, c’est bien sûr le château, à l’entrée de la ville: il accueille chaque année plus de 540 000 visiteurs (chiffres 2019). Sa longue restauration n’est toujours pas achevée: après le théâtre impérial, le boudoir turc, le salon jaune et celui des Dames d’Honneur de l’Impératrice, le magnifique escalier en fer-à-cheval où Napoléon 1er fait ses adieux à la garde le 20 avril 1814 devrait retrouver son éclat en mars 2022. Une mise en beauté sans fin pour l’ancienne maison des rois, résidence préférée de l’Empereur qui compte 1 530 pièces, quatre cours, de très beaux jardins, un grand canal: de François Ier à Napoléon III, un parcours très riche vous attend! De quoi faire beaucoup d’ombre au reste de la cité bellifontaine qui mérite elle aussi d’y déambuler. La forêt qui l’entoure a ainsi fourni le grès pour certains édifices bellifontains. Pour mieux connaître cette autre facette de la cité impériale, un “parcours du grès” se déploie dans toute la ville: vous découvrirez ses beautés architecturales: venelles, hôtels particuliers, couvent ou église…

    Renseignement : Office du tourisme

     

    Saint-Germain-en-Laye: un château, un belvédère et des bunkers

     

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    Lieu de naissance de Louis XIV, cette ville des Yvelines reste imprégnée de son royal passé. Résidence favorite de Louis VI le Gros (1108-1137), Saint-Germain-en-Laye a aussi ouvert les bras à de nombreux artistes, de Molière et aux Dumas père et fils. Le musicien Claude Debussy y est né – sa maison natale est aujourd’hui un musée et le peintre Maurice Denis y avait son atelier. Classé monument historique depuis 1863, le château construit sous François 1er doit à Napoléon sa transformation en musée d’Archéologie nationale. À deux pas du RER, vous pourrez visiter l’une des plus importantes collections d’Europe, du Paléolithique au Moyen Âge! Lancez-vous ensuite dans une longue balade des jardins de l’ancienne résidence royale aménagés par le paysagiste Le Nôtre. La promenade de 2 km culmine avec une terrasse spectaculaire qui embrasse la vallée de la Seine.

    Tout aussi surprenant, à deux pas du château, un blockhaus de la Seconde guerre où vivaient les officiels allemands détonne un peu! A vous de découvrir la vingtaine d’autres bunkers disséminés dans toute la ville… Enfin, Saint-Germain-en-Laye séduit par ses quartiers tranquilles dont celui de “l’ilôt Saint-Christophe”. Il concentre une quinzaine d’artisans d’art  (encadreur d’art, tapissier, sculpteurs de bronze et de papier…) dont vous pouvez admirer le savoir-faire.

    Renseignement : Office de Tourisme de Saint Germain-en-Laye

     

     

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur TV Libertés, le vaccin covid : la confiance n'est pas là ! - Le Zoom - Jérôme Rivière.

    Ancien député UMP des Alpes-Maritimes, Jérôme Rivière est depuis quelques années un élément clé dans le dispositif de Marine Le Pen. Président de la délégation française du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen, il répond pour TVLibertés aux questions d'actualité : crise sanitaire, vaccin, loi de sécurité globale. Spécialiste des questions de défense, Jérôme Rivière est vent debout contre la proposition du SPD allemand (socialiste) d'une force armée sous le commandement de la Commission européenne.