UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

    lfar flamme.jpg

    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

    2.jpg

     

    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

    Des fleurs de lys seront déposées au pied de la croix.

    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

    1.jpg

     

    lfar espace.jpg

     

    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

    1.jpg

     

    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

    lfar espace.jpg

     

    • CERCLE DE FLORE LYON

     

    2.jpg

     

    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

    lfar espace.jpg

     

    • URBVM

     

    5.jpg

    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

    lfar espace.jpg

     

    • Les Mardis de Politique magazine

     

    3.jpg

     

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

    lfar espace.jpg

     

    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

    lfar espace.jpg

     

    • Le Café Histoire de Toulon

     

    1.jpg

     

    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

    7.jpg

    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?
     
     

    lfar espace.jpg

     

    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

    1.jpg

     

    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

    lfar espace.jpg

     

    • Les Mercredis de la NAR

     

    nar.jpg

     

    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/La-Nouvelle-Action-Royaliste-1447199795498393/

  • Crise : après une simple correction, l’or va continuer de grimper, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Après une correction spectaculaire, ce mardi 11 août, la plus importante depuis 2013, les métaux précieux sont repartis à la hausse. Alors qu’il avait dépassé les 2.070 dollars l’once, l’or est très vite repassé sous les 2.000 dollars, et même sous la barre des 1.900 dollars, mais pour terminer à 1.936,20 dollars, ce vendredi 14 août. La correction a été initiée suite à une prise de profits, mais du côté des fondamentaux économiques, rien n’a changé car les dettes, les créations monétaires, les dépenses publiques et déficits publics, quelques conflits possibles sont toujours présents.

    marc rousset.jpgL’endettement va empirer et la seule porte de sortie est l’inflation. La plupart des pays sont engagés dans des programmes de relance sans précédent. Simultanément, la pression de la qui a permis de limiter l’inflation diminue. Même en cas de signes d’inflation, les banques centrales ne relèveront pas les taux d’intérêt pour la maîtriser, de peur d’empêcher une éventuelle reprise économique et de diminuer l’inflation qui aide à résoudre le problème de la dette irremboursable.

    Même si un , quelle que soit sa nationalité, est prêt en novembre 2020, il ne sera pas distribué avant le premier trimestre 2021, et d’ici là, de l’eau aura coulé sous les ponts, avec des ravages partout dans le monde. Le contexte fondamental est malheureusement l’un des plus radieux de l’histoire de l’or. Ce n’est pas le Covid-19 qui est responsable de la hausse de l’or et de l’argent, mais les déficits des gouvernements ainsi que les créations monétaires par les banques centrales afin de monétiser la dette publique. Seuls sont faibles les fondamentaux de l’argent, en raison de la baisse de la demande industrielle et de la joaillerie. La hausse de l’argent, actuellement à 26 dollars l’once, est tirée par la hausse de l’or, mais elle pourrait connaître un krach structurel.

    Pendant le deuxième trimestre 2020, les faillites des grandes entreprises ont doublé dans le monde. Selon Euler Hermes, les sociétés françaises représentent 14 % des cas d’insolvabilité. En France, les défaillances de grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire ont grimpé de 16,7 %, en mai, et 38,2 %, en juin. La réalité France, c’est que 616.900 emplois ont déjà été détruits depuis début 2020. 20 % de personnes en sous-emploi voudraient travailler plus, un niveau inédit depuis 1990. Et, après une contraction de 13,8 % du PIB au deuxième trimestre, 2,5 millions de personnes sont considérées comme inactives mais souhaiteraient trouver un emploi, un record depuis 2016. L’INSEE anticipe déjà la destruction de 900.000 emplois sur l’année.

    En Grande-Bretagne, ce n’est guère mieux : 730.000 emplois ont été détruits depuis mars 2020 et le , avec un recul de -20,4 % du PIB au deuxième trimestre, plonge dans la récession la plus sévère d’Europe.

    Quant aux États-Unis, ils auront dépensé, en 2020, le double de leurs rentrées fiscales. Leur déficit public sera de 2.807 milliards de dollars, soit plus de 10 % de leur dette publique actuelle. Trump a promulgué un nouveau plan d’aide de 400 dollars par semaine aux Américains. Les créations d’emplois de 1,8 million, en juillet, ont ralenti par rapport aux 4,8 millions de juin. Au regard du 1,4 million, puis des 20,8 millions d’emplois détruits respectivement en mars et avril, le solde reste terriblement négatif, à près de 15 millions !

    Le secteur bancaire européen risque aussi de connaître une nouvelle crise. En 2019, les banques détenaient 600 milliards d’euros de créances douteuses ; elles devraient atteindre 1.000 milliards fin 2020. La BCE a demandé aux banques de ne pas verser de dividendes et de ne pas racheter d’actions cette année. La Commerzbank est dans le rouge. La Société générale a affiché une perte de 1,26 milliard d’euros au deuxième trimestre 2020 tandis que celle de la banque espagnole Santander était de 11 milliards d’euros, soit la première perte de son histoire, suite à une augmentation de 60 % des provisions pour crédits impayés. Le titre a perdu 46 % depuis le début de l’année. Une crise bancaire à venir est aussi très probable, même si les médias font tout pour ne pas traumatiser davantage les populations.

    En résumé, rien de changé sous le soleil où l’on ne sait que nous parler du coronavirus. Nous venons de vivre une simple correction passagère du prix de l’or. Mais la situation économique, nonobstant une scandaleuse invasion migratoire complètement passée sous silence, en France, de 450.000 extra-Européens tous les ans, soit deux fois la population de la Franche-Comté, est toujours aussi catastrophique.

  • Série : Le legs d’Action française ; rubrique 6 : Les traces de guerre civile – les « quatre États confédérés », l’antis

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici la sixième rubrique de Gérard Leclerc sur «  Le legs de l’Action française  ». Il y aborde la problématique bien française de la guerre civile. Donc de l’implication de l’Action française dans ces luttes. Sa question est de savoir si le bien commun exige la perpétuation indéfinie de ces luttes civiles. Ne faut-il pas, sous peine de catastrophe, mettre les pouces et dire que l’on passe à autre chose ? Ne faut-il pas, pour l’A.F. savoir, comme Henri IV, décréter la fin des combats et proclamer la paix civique et l’amnistie  ? Il fait allusion entre-autres à l’Affaire Dreyfus et à l’antigaullisme.

    gerard leclerc.jpgSur ce dernier point il est possible de se procurer le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle n° 59 qui sera présentée au Camp Maxime Réal Del Sarte. Son dossier traite de  : De Gaulle – Maurras  : Influences, discordance, confluences. (ndlr)

    Je voudrais maintenant aborder une question d’une tout autre nature et, là encore, je vais devoir le faire très rapidement, sans pouvoir prendre le temps d’en tirer toutes les conséquences. C’est un problème inhérent à tout mouvement qui s’engage avec vigueur et conviction dans le combat politique  : il risque, à tout moment, d’y laisser des traces regrettables. Et notamment des traces de guerre civile. C’est un problème pour l’Action française et plus particulièrement pour Maurras, d’avoir été lié aux troubles de l’affaire Dreyfus, avec, disons-le, un ressentiment à l’égard des Juifs, toujours censés avoir des intérêts différents de l’intérêt national, voire opposés à lui. D’où la théorie des “quatre États confédérés” qui associe les Juifs, les Protestants, les Francs-maçons et les “métèques” (du mot grec désignant les étrangers, non-citoyens). Cette théorie, que Maurras va reprendre à son compte, à l’origine n’est pas de lui. Elle est due à La Tour du Pin, un sociologue catholique qui va jouer un rôle très important dans le mouvement du christianisme social, et qui va rallier l’Action française dès ses débuts.

    Là aussi, il y a toute une analyse à développer – je crois d’ailleurs que la Nouvelle Revue universelle va s’en occuper – parce ce qu’on ne peut pas comprendre l’antisémitisme de l’Action française indépendamment du contexte historique du début du siècle. Or celui-ci ne concerne pas la seule Affaire Dreyfus. Il y a à ce moment-là, dans le cadre de la République, une lutte antireligieuse dont le but délibéré est d’arracher au catholicisme français la place majeure qu’il occupe dans la vie des Français. La question religieuse a dès lors pris une place cruciale dans les débats civiques. C’est pour cela qu’à l’époque, des journaux comme La Croix ou Le Pèlerin, n’ayant rien à voir avec l’Action française, sont d’un antisémitisme extraordinairement virulent. Parce que la bataille se joue aussi à ce niveau-là.

    Ce que je veux souligner ici, c’est le problème que pose le combat civique lorsqu’il risque de se traduire par une guerre civile à perpétuité. Nous autres Français, nous avons été trop souvent divisés, entretenant détestations, rancunes et hostilités tenaces. Il y a cette véritable guerre civile que fut l’affaire Dreyfus. Il y a aussi l’immense question du désastre de juin 1940 et de ses responsabilités, le soutien de l’Action française à Vichy et l’engagement d’un grand nombre de ses fidèles dans la Résistance, et les drames de la Libération. La question est de savoir si le bien commun exige la perpétuation indéfinie de ces luttes civiles. Ne faut-il pas, sous peine de catastrophe, mettre les pouces et dire que l’on passe à autre chose ? Ne faut-il pas savoir, comme Henri IV, décréter la fin des combats et proclamer la paix civique et l’amnistie  ?

    Hier, j’entendais certains de nos amis rappeler les moments de souffrance liés à l’Algérie, au gaullisme, au colonel Bastien-Thiry, etc. Une période de l’histoire qui a été infiniment douloureuse. Cela réveillait en moi des souvenirs, j’étais tout jeune mais j’y ai été associé. La question n’est-elle pas, là encore, de savoir s’il ne faut pas dépasser cette querelle et se retrouver sur de nouveaux objectifs ?

    Cela a été ma politique, dès les années 60, avec Bertrand Renouvin. C’est une histoire qui nous est propre, elle ne concerne pas toute l’Action française. Nous avons été les premiers, à l’époque, à dresser dans Aspects de la France un bilan critique du gaullisme dans un sens qui n’était pas purement négatif. Et nous avons établi des liens avec des gaullistes de gauche avec qui nous avions de larges zones d’accord  : Frédéric Grendel, Philippe de Saint-Robert, et les responsables de L’Appel, la revue de l’Institut Charles de Gaulle, qui sont restés des amis, comme Olivier Germain-Thomas.

    Gérard Leclerc ( à suivre)

    Retrouvez les rubriques de l’été militant 2020 du site de l’Action française  :

    Par Christian Franchet d’Esperey

    1 – Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?
    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures
    3 – maurrassisme intra-muros et maurrassisme hors les murs
    4 – Une demarche d’aggiornamento cest-a-dire de mise au jour

    Par Philippe Lallement

    Le maurrassisme est-il devenu un simple objet d etude historique

    Par Gérard Leclerc

    1. Le legs d’Action française
    2. Maurras humaniste et poete
    3. L homme de la cite le republicain
    4. Un mouvement dote dune singuliere force d attraction
  • Le prince Jean d’Orléans : « Je me souviens », par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    Quand il n’est pas sur le terrain à rencontrer les autorités locales ou au chevet du patrimoine, le comte de Paris, le prince Jean d’Orléans, twitte. Célébration de l’Assomption oblige, le prétendant au trône de France a souhaité s’inscrire dans l’actualité. Le 15 août, il a eu une pensée pour les acadiens dont c’était aussi la fête nationale. Durant un siècle, la monarchie française a planté son drapeau sur cette partie du continent nord-américain où le prétendant au trône de France s’est rendu à diverses reprises. Il a rencontré nos cousins outre-atlantique qui défendent le français, « une langue de culture et de paix » selon lui.

    frédéric de natal.jpgSituée en Amérique du Nord, l’Acadie est un enjeu de taille que vont convoiter et occuper tour à tour écossais, néerlandais, britanniques ou français. C’est finalement le traité de Saint-Germain en Laye qui concède l’Acadie à la France en 1632. Avec le Canada et la Louisiane, cette colonie comptoir va former un ensemble territorial qui prend le nom de « Nouvelle France » (Nova Francia). Une aventure commencée presque un siècle plutôt sous le règne de François Ier. Elle va se développer grâce aux actions mercantiles du cardinal de Richelieu, de Colbert et aux « filles du roy », principalement originaires de l’Orléanais, venues contribuer à l’essor familial de cette seigneurie de la couronne française.

    2.jpg« En ce jour de l'Assomption, j'ai une pensée particulière pour les Acadiens dont c'est la fête nationale. La Maison de France adresse à cette occasion tous ses vœux à nos amis francophones des États-Unis et du Canada ! » a twitté le 15 août le prince Jean d’Orléans, comte de Paris. Un message loin d’être anodin puisque le prétendant au trône de France a tenu à rappeler les liens étroits qui unissent encore l’hexagone et cette partie francophone de l’Amérique du Nord que les affres de l’histoire ont placé sous le joug britannique. En effet, c’est en 1713 qu’une partie de l’Acadie sera cédée à l’Angleterre, illustrant le premier chapitre de la fin progressive de la domination française. Une histoire qui trouvera son épilogue avec la vente de la Louisiane par l’empereur Napoléon Ier, en 1803. Beaucoup d’acadiens vont alors fuir au Québec où ils vont essaimer. La résistance de ces français, devenus sujets du roi d’Angleterre, va permettre au royaume de France d’essayer de reprendre pied sur ce territoire perdu. Vaine tentative qui va s’accompagner d’un véritable traumatisme. Pour avoir soutenusla France ou être restés neutres, 8000 acadiens sont dispatchés dans les colonies anglaises d’Amérique du Nord. C’est le « Grand dérangement », encore enseigné dans les écoles du Canada. D'autres fuiront vers la Louisiane ou le Mississipi où ils donneront naissance à une nouvelle communauté, les cajuns, toujours très fiers de parler le français. La guerre de 7 ans (1756-1763) est passée par là, le royaume de France va bientôt perdre l’ensemble du Canada en échange de la Guadeloupe. Une nouvelle aventure de colonisation débute aux Antilles pour ces familles expatriées.

    3.jpg« Y a dans le sud de la Louisiane. Et dans un coin du Canada. Des tas de gars, des tas de femmes. Qui chantent dans la même langue que toi (...) » dit la chanson de Michel Fugain, «Les acadiens» Lorsqu’il évoque le Canada et toutes ses composantes françaises, le comte de Paris se souvient de ce voyage qu'il avait efectué en avril- mai 1987 avec son grand-père, le prince Henri d’Orléans. Nous sommes alors en plein « Millénaire capétien » et le Québec, où flotte au vent les fleurs de Lys, va faire un « accueil chaleureux » à ces princes de France comme le note le bulletin de l’Association des Amis de la Maison de France (AAMF). Aux Québécois qui se précipitent pour serrer la main au prétendant de France, Henri d’Orléans leur demande de continuer à « cultiver leur mémoire (…) et la langue française, ce patrimoine reçu en héritage ». « Avec vous, je retrouve ce que cette aventure française a eu de plus noble et de plus beau, (…), une autre France qui a fait [des Québécois], un peuple libre et fier. (…), moi aussi je me souviens » avait déclaré ce descendant d’Henri IV, reçu tour à tour par le maire de Québec et le premier ministre Robert Bourassa. Une véritable consécration et une reconnaissance internationale très médiatisée outre-atlantique.

    4.jpgUn voyage qui va marquer profondément l’actuel comte de Paris qui, étudiant ira lui aussi sur les traces de la présence française.  Notamment en Louisiane. Dauphin de France, il sera l’invité officiel de la « Belle province », en juillet 2008. Le Québec fête alors les 400 ans de la fondation de la ville par Samuel Champlain.  Le prince plaide autant pour que les liens se resserrent entre la France et le Québec qu’il se veut le défenseur de la langue française,   affirmait-il en 2009. « A Bâton Rouge, j’ai été reçu par le maire de la ville et par le Conseil pour le développement du français en Louisiane. A Lafayette, j’ai vu toutes les organisations acadiennes» rapportait encore  il y’a peu le prince Jean. Un prétendant au trône qui entremêlent ses pas à ceux d’un autre prince de France, Philippe VII,  ce français engagé dans les armées yankees lors de la guerre de sécession et  ceux de son grand-père,  en publiant un message de soutien aux Acadiens. Lesquels ont adopté le drapeau tricolore en 1884, en hommage à la mer, Jeanne d'Arc et à la foi catholique. Bon sang ne saurait mentir. 

    Copyright@Frederic de Natal

  • Ce samedi, jour de l'Assomption, pas de notes sur lafautearousseau, qui fait ”relâche”, comme les jours de Pâques et de

    christianisme.jpg"A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Evangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Evangile, nous sommes perdus !" disait avec raison Jean de Lattre de Tassigny.

    Et Chateaubriand écrivait "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-tombe, tome II, p.261). 

    Pourquoi ce "néant" dont parle, avec raison, Chateaubriand, après Napoléon, le sabre, l'héritier, le continuateur de la Révolution ?

    Parce que la Révolution est d'abord et avant tout anti chrétienne; qu'elle s'est pensée, voulue et accomplie, en dehors, sans et contre l'héritage millénaire de la France chrétienne; un héritage qu'elle a voulu effacer et qu'elle prétend remplacer par elle-même, puisqu'elle se conçoit comme une nouvelle Religion, la Nouvelle Religion Républicaine.

    Mais cette Nouvelle religion est inféconde : elle n'a su qu'affaiblir considérablement - sans le détruire  complètement - le christianisme et avec lui l'âme, l'esprit Français. Et, aujourd'hui, les Français - des-éduqués par une Ecole sectaire qui les a voulus "sans Dieu et sans Roi" - pour reprendre le mot de Jules Ferry - se retrouvent désemparés face à un Islam conquérant - lui - ou alors face au "vide", au "néant" dont parlait Chateaubriand.

    Et cela parce que ses soi-disant "valeurs" ne sont que des mots, des abstractions et des incantations vaines, des formules creuses, qui ne pèsent d'aucun poids devant les réalités. La République idéologique n'a su et pu que détruire, sans rien construire à la place de ce qu'elle effaçait...

    Le 8 novembre 1906, René Viviani prononça un discours fleuve à l'Assemblée (extrait) :

    lfar viviani.jpg"...Nous sommes face à face avec l’Église catholique... La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu... Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi... La neutralité fut toujours un mensonge.

    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...

    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...

    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...

    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination..."

    Peu de temps avant ce discours, haineux mais au moins clair, c'est Georges Clemenceau qui, le 29 janvier 1891, avait lui aussi été très clair :

    lfar viviani 1.jpg"...La Révolution française est un bloc… un bloc dont on ne peut rien distraire... C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis. Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n’avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive..."

    Ce combat de titans a donc débuté avec la funeste Révolution de 1789, et, depuis l'instauration de la funeste République en 1875, la France subit ce Régime qui la déclasse inexorablement, du point de vue matériel, en même temps qu'il la "vide" intérieurement de sa richesse spirituelle. Après avoir "changé le peuple" dans son mental, son moral, son imaginaire, par l'école, la République idéologique, devenue Système monstrueux, "change le peuple" par une immigration massive et continue : tout, pourvu que meure la France traditionnelle, lentement surgie du fond des âges àlfar flamme.jpg partir de Clovis et de son baptême.

    "Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

    Voilà pourquoi - trop rapidement résumé, certes... - lafautearousseau, trois fois par an, manifeste son attachement aux vraies racines de la France, qui sont chrétiennes, plutôt qu'aux malfaisantes nuées d'une Révolution sanguinaire, belliqueuse et génocidaire...

    A Noël, à Pâques et le 15 août, voilà ce que nous voulons dire, en... ne disant rien !

    lfar fleur de lys.jpg

  • Le legs d'Action française (X/X) : Nécessité d’un examen critique rigoureux en vue de l’avenir

    MAURRAS BAINVILLE DAUDET.jpg

    (Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte - 2019)

     

    Le legs de l’Ac­tion fran­çaise est quelque chose d’impressionnant, qui doit être reçu avec toute la recon­nais­sance, et même toute la pié­té néces­saires, mais aus­si avec l’es­prit de ce que Maur­ras appe­lait «  la tra­di­tion cri­tique » .

    C’est le contraire, je l’ai mon­tré, d’un « long fleuve tran­quille  ». L’histoire de l’Action fran­çaise s’a­na­lyse comme une longue suite d’é­preuves, elle ne sau­rait échap­per à des crises qui sont le reflet de diverses évo­lu­tions his­to­riques. De telles crises, qui ont mar­qué la vie du mou­ve­ment depuis ses ori­gines sont, à vrai dire, inévi­tables. Sans doute fau­dra-t-il ana­ly­ser les plus impor­tantes d’entre elles. Je pense notam­ment à celles-ci :

    - l’exclusion d’Henri Lagrange (Cercle Prou­dhon) en 1913 ;

    - la condam­na­tion par Pie XI en 1926 ;

    - la rup­ture de Ber­na­nos en 1932 ;

    - le désastre de 1940, Vichy, la Résis­tance et la Libé­ra­tion ;

    - la rup­ture de Pierre Bou­tang en 1955 ;

    - la rup­ture de la Nou­velle Action fran­çaise, en 1971, à laquelle j’ai été per­son­nel­le­ment asso­cié.

    Par­mi les crises catas­tro­phiques subies par l’Action fran­çaise, j’ajouterai la mort de Jacques Bain­ville en 1936. Il m’est arri­vé d’affirmer que c’était la plus grave d’entre elles. Durant la Seconde Guerre mon­diale, la luci­di­té de l’auteur des Consé­quences poli­tiques de la paix a fait tra­gi­que­ment défaut au jour­nal, au mou­ve­ment et à Maur­ras lui-même. À par­tir de la cer­ti­tude que le maré­chal Pétain était l’unique pro­tec­teur de la France acca­blée face à la vic­toire écra­sante de l’Allemagne nazie, Maur­ras s’est arc-bou­té sur une adhé­sion qui, à par­tir de novembre 1942, a per­du à nos yeux sa cré­di­bi­li­té. Son neveu et fils adop­tif, Jacques Maur­ras, était d’avis qu’il aurait fal­lu sus­pendre alors la publi­ca­tion du quo­ti­dien. L’échec de Vichy a été cruel pour l’Action fran­çaise et celui qui l’incarnait, mais aus­si pour la cause qu’ils ser­vaient. Il importe pour l’avenir de faire de cette période un exa­men cri­tique authen­tique : ni condam­na­tion sans appel récu­sant l’objectivité, ni ten­ta­tive apo­lo­gé­tique pour ten­ter d’excuser et, du coup, fuir l’analyse par­fai­te­ment rigou­reuse qui s’impose.

    Cela n’est pas seule­ment vrai pour cette période cru­ciale. C’est l’ensemble d’une his­toire qu’il s’agit d’envisager dans toute son ampleur et sa com­plexi­té. Loin de tout déni­gre­ment, il s’agit de recon­naître en quoi l’Action fran­çaise a pu éclai­rer l’opinion pen­dant un demi-siècle, en quoi elle a failli. Ce qui est cer­tain, c’est qu’en dépit de ses défauts, elle demeure une des écoles poli­tiques les plus mar­quantes du XXème  siècle. Sa fécon­di­té s’est avé­rée avec les figures de pre­mier plan, celles d’un Pierre Bou­tang et d’un Pierre Debray qui ont su assu­mer l’héritage et le faire fruc­ti­fier. Aux nou­velles géné­ra­tions de reprendre la tâche, avec la gra­ti­tude néces­saire et l’acuité du regard. Mais aus­si avec toutes les audaces pour inven­ter un futur qui ne sera pas une morne répé­ti­tion, mais une aven­ture pour la France des temps pro­chains.

  • Le legs d'Action française (III/X) : L’homme de la cité, le « républicain »

    MAURRAS BAINVILLE DAUDET.jpg

    (Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte - 2019)

    1A.jpg

    Enfin Maurras va être, de plus en plus, l’homme de la cité. Je dirais presque, si vous voulez, le républicain, au sens premier du terme, l’homme de la « chose publique », de la « res publica ». C’est un homme qui va se sentir de plus en plus investi de responsabilité civique, de responsabilité vis-à-vis de la France, celle d’après 1870, quand, après avoir subi une terrible défaite, elle se trouve confrontée à une Europe instable et dominée par les ambitions allemandes. Le « républicain » Maurras, l’homme de la chose publique, va de plus en plus se distinguer par ce que Léon Daudet appelait l’angor patriæ – l’angoisse de la patrie – qui va en faire un citoyen de premier ordre, un citoyen qui va vouloir à tout prix éclairer ses contemporains, pour permettre à la France de surmonter sa défaite et affronter les étapes nouvelles de son histoire.

    Pour comprendre ce Maurras-là, le politique, le républicain, il me faut parler de deux événements fondamentaux qui sont à l’origine de l’histoire personnelle de Charles Maurras : le Ralliement, et l’Affaire Dreyfus.

    Le premier événement, antérieur à la fondation de l’Action française date, de 1892 : dans une encyclique rédigée en français, le pape Léon XIII demande aux catholiques français de se rallier au régime républicain. Jusqu’alors, ils étaient réticents ou hostiles, l’épiscopat en tête, à l’idée d’accepter les institutions républicaines. Or le pape demande de jouer le jeu institutionnel de la IIIe République dans l’espoir de les conquérir. Maurras collabore alors à des journaux catholiques soutenant le Ralliement : il considère la monarchie comme une institution complètement dépassée. Au début, il est, si j’ose dire, rallié au Ralliement… Ce n’est qu’après quelques années de réflexion politique intense qu’il va découvrir que, pour pouvoir surmonter la défaite de 1870 et affronter une Allemagne toujours menaçante, la monarchie est le régime qui convient le mieux à la France. Il réalise que la faiblesse structurelle de la République la rend incapable de mener, d’une manière continue, une politique étrangère cohérente. C’est là l’origine de son livre fondamental, Kiel et Tanger, qui constitue une analyse extrêmement précise de l’état des relations internationales et de la politique étrangère de la France face à l’Allemagne.

    Maurras pense que ce qui manque à la France, c’est une institution stable, permanente, ayant l’avenir devant elle, et capable de dépasser les querelles partisanes dans le souci prioritaire de protéger les Français de toutes les menaces. Un régime indépendant des partis, donc, et pouvant concevoir et conduire – c’est aussi un grand souci de Maurras – une politique militaire. Pierre Debray a consacré un certain nombre de cours aux analyses de Maurras sur la faiblesse militaire de la France face à l’Allemagne avant la Première Guerre mondiale. Il y a donc chez Maurras ce double souci d’une politique militaire forte, accompagnant une politique diplomatique intense.

    Deuxième événement capital à l’origine de l’Action française et du rôle que va jouer Maurras : l’Affaire Dreyfus. Je ne peux malheureusement pas entrer dans les détails, mais l’Affaire Dreyfus va être un événement fondateur, avec tous les risques inhérents à une telle affaire. En deux mots, vous savez que l’officier français d’origine juive Alfred Dreyfus est accusé d’avoir livré à l’Allemagne des informations majeures sur l’armement français. Condamné par un tribunal militaire, il est déporté en Guyane. Commence alors une véritable guerre civile entre ceux qui jugent Dreyfus innocent, et ceux qui estiment que toute remise en cause de sa condamnation affaiblirait terriblement l’armée française face à la menace militaire allemande.

    Pour cette raison, Maurras va s’engager à fond dans le camp antidreyfusard. On le lui reproche ardemment aujourd’hui, l’historiographie moderne étant favorable à l’innocence de Dreyfus. Mais il faut bien voir que les choses sont loin d’être aussi simples que. Si vous voulez vous en faire une idée, je vous conseille de lire, non pas la littérature d’Action française sur le sujet, mais Notre jeunesse de Charles Péguy. C’est un livre facile à lire et très éclairant, car à l’époque, Péguy appartient au camp dreyfusard et s’est battu violemment contre les antidreyfusards.

    Que dit Péguy ? Dans ce pamphlet qu’est Notre jeunesse, il reproche à ses anciens amis dreyfusards leur antimilitarisme et leur antipatriotisme. Il est particulièrement sévère à l’égard d’un des principaux meneurs du dreyfusisme pour avoir trahi la cause de l’innocent en y associant sa passion antipatriotique et son aversion pour l’armée. Quand on ajoute au témoignage de Péguy celui de Daniel Halévy, lui aussi dreyfusard, mais qui avait exprimé très tôt ses doutes à ce sujet, on comprend la difficulté. On voit que la question ne se ramène pas à une pure confrontation entre, d’un côté, des salauds qui s’en prennent à un innocent et, de l’autre, des justes courant au secours de cet innocent.

    Mais ce n’est pas mon sujet aujourd’hui. Mon sujet, c’est que, si l’engagement antidreyfusard de Maurras est fondateur, c’est parce qu’il sera l’occasion pour lui de greffer la cause royaliste sur le nationalisme. Ce qui n’avait rien d’évident : le mouvement nationaliste, avec Barrès, Déroulède et d’autres, s’est formé dans un climat, un milieu, une culture qui n’avaient rien de royalistes. C’est Maurras, et c’est Maurras seul, qui va imposer à la réaction nationaliste de l’époque de se faire monarchiste. C’est en observant les suites du Ralliement qu’il a réfléchi à la question institutionnelle et finalement compris la modernité et l’impérieuse nécessité de cette monarchie que jusque là il rejetait. Il va dès lors s’en faire le défenseur inconditionnel, et cela jusqu’au bout de son existence terrestre. C’est dans ce but qu’il va fonder l’Action française.

  • Sur Valeurs Actuelles, Zemmour : “La gauche identitaire dit : 'La France blanche et catholique doit crever !'”.

    Dans son discours, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a répondu à Eric Zemmour. Il a évoqué une “sorte de créolisation” du “peuple français” bénéfique. Le polémiste la condamne sur CNews.

    Mélenchon a répondu à Zemmour ce 22 septembre à l'occasion du lancement de son think tank, L'Institut de La Boétie. Dans son discours, le leader de la France insoumise a parlé de la créolisation de la France : « Notre peuple s'est créolisé. Le peuple français a commencé une sorte de créolisation, qui est nouvelle dans notre histoire : il ne faut pas en avoir peur, c'est bien. On avance. On vit ». L'occasion pour Eric Zemmour de se lancer dans des recherches historiques et étymologiques qu'il estime « très intéressant[es] »... avant de condamner ladite créolisation du pays sur le plateau de « Face à l'Info ». Elle met en péril, selon lui, l'unité de la nation. Elle est également l'étendard d'une gauche identitaire : le polémiste la définit d'un côté, puis en fait de même pour la droite identitaire.

    « Moi, excusez-moi, je ne peux pas envier ça »

    Eric Zemmour commence par définir ce qu'est la créolisation : « un créole, contrairement à ce qu'on croit, c'est une personne blanche, de race blanche, d'origine européenne dans la société coloniale (...) L'archétype de la Créole, c'est Joséphine de Beauharnais ». Pas métissé, donc. « La créolisation, c'est le fait, pour un langage, de se mélanger, c'est-à-dire qu'on mélange du français avec le langage d'origine des gens des îles, des esclaves ou pas... tout ça, ça donne une langue un peu abatardie, qu'on a longtemps méprisée, et qui a été exaltée à partir des années 60, comme d'habitude, puisqu'à partir des années 60 on exalte toutes les minorités qui ont été marginalisées, qui ont été méprisées », poursuit-il. Pour Eric Zemmour, « il y a une sorte d'effet miroir : tout ce qui a été marginalisé par la majorité blanche devient magnifique, et tout ce qui a été exalté par la majorité devient ignoble, à vomir ». Ainsi, il comprend du discours du leader de la France insoumise qu'« on se côtoie, on se parle, on discute mais on se mélange pas ». L'auteur du Suicide Français se navre des pays cités en exemples par ce dernier : « Il donne deux idéaux : le Brésil, et le Mexique. Les sociétés les plus violentes et les plus inégalitaires du monde ». Il développe ainsi que la première est d'une « misère phénoménale » , et la seconde, « d'une violence phénoménale » : « C'est ça la société que monsieur Mélenchon, homme de gauche, nous donne en exemple. (...) « C'est ça les sociétés créolisées, et c'est ça qu'on vit au Brésil ». Le polémiste précise qu'en France, en plus de cela, il y a l'islam et donc, « deux grandes civilisations qui s'affrontent (...). Le vrai mot de créolisation, je tiens à le dire à monsieur Mélenchon, ça s'appelle libanisation. Moi, excusez-moi, je ne peux pas envier ça ».

    La France, « une nation avec un mélange des races mais un corpus commun »

    Eric Zemmour étaye ce que la France a toujours été, selon lui, et pourquoi est-ce qu'elle ne devrait pas changer cela en cédant aux sirènes antiracistes : « On avait une société universaliste, française, qui reposait sur l'assimilation. Qui était le contraire de ce que monsieur Mélenchon appelle la société ethnique. Il oppose, dans son discours, la société ethnique - sous-entendu, le mal, c'est-à-dire la société blanche soi-disant raciste - et la société créolisée, en phase comme vous l'avez décrite. On avait la meilleure société possible, qui reposait sur l'assimilation, qui n'a jamais été une société ethnique ». Donc une société anti-raciste, à défaut d'antiracisme racialiste. « Même Jacques Bainville, l'historien de l'Action française, commence son Histoire de France en disant : l'Allemagne est une race, l'Angleterre est un empire, la France est une nation » rappelle-t-il. « Il explique de la France n'a jamais été une race, qu'elle a toujours été un mélange (...) Vous voyez, c'est ça la France : ça n'a jamais été une société ethnique, et au contraire. Grâce à l'assimilation, grâce au fait que les nouveaux venus, quelle que soit leur race, adoptaient le corpus culturel, historique, les mœurs françaises, on avait une société unifiée ». Eric Zemmour explique que la gauche a détruit l'unité française : « Une nation avec un mélange des races mais un corpus commun, et c'est ça que la gauche a détruit depuis les années 70 ». En défendant l'idée que l'identité raciale française n'a jamais été figée, il finit par définir ce qui distingue gauche et droite identitaire : « La gauche que vous appelez identitaire pour moi, c'est la gauche islamo-gauchiste. C'est les décoloniaux. Ce sont les gens qui renient le passé de la France et qui l'accusent d'être raciste. La droite identitaire, excusez-moi, elle défend l'identité de la France éternelle (...) la gauche que vous appelez identitaire, elle dit que la France catholique et blanche doit crever. C'est pas la même chose ».

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

  • A propos du prétendu racisme des policiers américains…, par Aristide Renou.

    J’ai déjà écrit sur cette question, qui revient périodiquement sur le devant de la scène et qui est à chaque fois prétexte à moults saccages et pillages, mais, plutôt que de me répéter ou de vous servir du réchauffé, je préfère vous renvoyer vers cet article, dont je traduis (vite fait, hein ?) les premiers paragraphes, pour les plus paresseux d’entre vous ou ceux qui ne maitrisent pas bien l’anglais.

    « Dans le discours politique contemporain, on écrit beaucoup au sujet des Noirs injustement tués par la police. De tels écrits surgissent généralement à la suite d’un incident particulier censé mettre en lumière une situation générale. Bien sûr, ce ne sont que des anecdotes et, dans un pays de 300 millions d'habitants, il est possible de trouver chaque mois une nouvelle anecdote au sujet de quelque chose qui n'arrive pratiquement jamais. Vous pouvez également créer une impression générale de préjugés raciaux si les histoires concernant les Blancs tués par la police sont présentées de manière moins sensationnelles que les histoires mettant en scène des Noirs.

    Si nous passons des anecdotes aux données statistiques, cette manière de présenter les choses s'effondre très vite. De nombreuses organisations fournissent des estimations sur le taux de mortalité des Noirs par la police. En général, ces estimations ne sont pas très éloignées les unes des autres. Par exemple, le CDC affirme qu'environ 27% des personnes tuées par la police sont noires. Un sociologue a utilisé les données de Killedbypolice.net pour soutenir que ce chiffre devrait être de 30 %. Le FBI l'estime à 32 %.

    En revanche, les Noirs américains représentent 13% de la population totale, 38% des criminels violents et 53% des meurtriers.

    Les Noirs représentent également 40 % des personnes qui assassinent des policiers, et sont donc probablement à l'origine d'environ 40 % des confrontations potentiellement mortelles avec la police (FBI, 2014).

    Ainsi, les Noirs sont sous-représentés parmi les personnes tuées par la police par rapport à leur proportion parmi les personnes qui commettent des crimes violents, qui commettent des meurtres et qui tuent des officiers de police.

    Cesario et ses collaborateurs (2018) ont effectué une analyse plus approfondie de cette situation en utilisant plusieurs sources pour établir les taux de criminalité, notamment des estimations provenant d'enquêtes de victimation. L’article distingue également entre les personnes tuées par la police et celles qui ont été tuées par la police alors qu'elles n'étaient pas armées et n'étaient pas agressives. Pour la majorité des estimations, les Blancs sont surreprésentés parmi ces meurtres. Dans presque tous les cas, il n'y avait pas de preuve d'un biais anti-Noir significatif.

    Ces données sont cohérentes avec les résultats des expériences de simulation. Ces études mettent les policiers dans des situations aussi réalistes que possible, leur donnent un faux pistolet, et voient ensuite si les policiers sont plus susceptibles de tirer sur un Noir non armé que sur un Blanc non armé. Chaque policier passe, sur une période de plusieurs semaines, par un grand nombre de simulations qui diffèrent à bien des égards et on ne lui dit pas que cette expérience est utilisée pour analyser les préjugés raciaux.
    James et ses collègues (2012) ont réalisé une telle expérience et ont constaté que les policiers avaient 25 fois plus de chances de tirer sur une personne non armée si elle était blanche plutôt que noire.

    De même, James (2016) a constaté que les policiers mettaient 1,09 seconde pour tirer sur un suspect blanc armé et agressif et 1,32 seconde pour tirer sur un suspect noir similaire.

    Il constate également que, dans ces simulations, 14% des suspects blancs non agressifs ont été abattus contre 1% des suspects noirs non agressifs.

    Ainsi, la comparaison des données concernant les personnes tuées par la police avec les expériences de simulation et les données en matière de criminalité implique un parti pris pro-noir ou anti-blanc de la part de la police.

    L'absence totale de préjugés anti-Noirs est également la conclusion qui découle des recherches qui comparent le comportement des policiers noirs et blancs. Par exemple, Meinfeld et ses collaborateurs (2018) ont constaté que les Noirs représentent 33 % des personnes tuées par des policiers non blancs, contre seulement 28 % des personnes tuées par des policiers blancs.

    Crotty et ses collaborateurs (2017) ont constaté une relation non linéaire entre la proportion de policiers noirs dans une région et le taux de mortalité des Noirs par la police. Cependant, il n'a pas été démontré que les forces de police presque entièrement noires avaient un taux de meurtre de Noirs significativement plus faible que les forces de police presque entièrement blanches.

    Enfin, Johnson et al. (2019) ont analysé les données relatives aux personnes tuées par balle par la police en 2015. Comme le montre le tableau 2, la race des policiers impliqués dans des fusillades mortelles n'est pas liée à la probabilité que la personne abattue soit noire ou hispanique.

    Ainsi, un simple examen des données empiriques ne permet pas de soutenir l'idée que les préjugés raciaux déterminent le taux de mortalité des Noirs par la police. D'une manière générale, la gauche refuse d’engager le débat sur la base de preuves empiriques sur ce sujet, préférant parler exclusivement à partir d'anecdotes. Cependant, quelques tentatives ont été faites pour justifier le point de vue de la gauche en utilisant les sciences sociales et il est utile d'expliquer pourquoi ces tentatives échouent. »

     

    Voici 2 articles de complément :

    https://ideasanddata.wordpress.com/2019/08/10/on-racial-bias-in-police-shootings/amp/?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR0EqYmhp_pcB3g2Y5zholW59Bx8QKsAcTrOJ8ysjPRQfGgxZQY1Dco-SW0

     

    https://www.conservativecriminology.com/uploads/5/6/1/7/56173731/ssrn-id2870189_lott_and_moody.pdf?fbclid=IwAR28TVENJkaeX1HOU60yoahwmP_ukUaAZfrhwbHkjiZzy6TunhhCRPPKfPQ

  • Quand Jean Raspail répond aux questions de François Davin et Pierre Builly...

    jraspail.jpg

    Jean Raspail répond aux questions de François Davin et Pierre Builly   

     

    Nous l'avons connu d'abord par ses livres. Aux Baux 76, nous l'avons entendu nous dire sa confiance dans une certaine remise en cause des conformismes intellectuels régnants. Et son espérance rejoignait la nôtre sans qu'il fût besoin que Jean Raspail appartînt à l'Action Française : ce discours figure dans Boulevard Raspail, son dernier livre. 

    On appréciera le tour très libre, très peu formel, de l'entretien qu'il a accordé à François Davin et Pierre Builly. 

    Si Jean Raspail laisse des questions sans réponse c'est que notre famille d'esprit n'a que peu de goût pour les idéologies et les systèmes. Sur les réalités à défendre, l'accord ne va-t-il pas de soi ?

     

     

     : une de vos anciennes chroniques du Figaro m'a particulièrement marqué. Elle date d'environ deux ans, s'intitulait « les signes noirs » et me paraissait assez bien refléter ce que vous pensez, ce que vous dites, ce que vous avez mis dans le « Camp des Saints » ce que vous avez exprimé dans la « Hache des Steppes » et dans le « Jeu du Roi ». Au-delà de la péripétie électoraliste, au-delà du jeu des forces politiques proprement dites, ce que nous pourrions appeler le pays légal, il y a un danger, un risque de déliquescence pour la société française dans toutes ses composantes qui étaient jusque-là restées organisées : par exemple l'éducation, la justice, l'armée, etc. ...

     

    Jean Raspail : Si ma mémoire est bonne, j'ai écrit à ce moment-là, et je le crois toujours, que peu à peu des hiérarchies parallèles se sont établies au sein de toutes les organisations sociales : l'armée, l'enseignement, la Justice, l'Eglise. Il me semblait que personne ne le disait à ce moment-là. J'ai eu un petit peu d'avance sur les autres. Pas tout seul d'ailleurs.

     

     : En effet, vos livres et vos chroniques ont fait irruption dans le marécage, pratiquement les seuls à l’époque. Aujourd'hui il y a beaucoup de monde qui évoque ces sujets.

     

    J. R. : Actuellement les signes dont j'ai parlé me semblent connus de l'opinion, qu'il s'agisse de l'opinion modérée ou majoritaire, comme vous voudrez, ou même, peut-être, d'une partie de la gauche. Ce qui est étonnant aujourd'hui, c'est qu'il n’y a pas de réaction réelle. Tout se passant au niveau politique, plus rien ne se passe au niveau - comment dirais-je ? - des âmes, comme si les pouvoirs en place ne prenaient pas en compte l'âme de la nation. Et cela c’est ce qu’il va falloir essayer de dire. Je prétends par exemple que la jeunesse est complètement abandonnée à elle-même. Il y a des tas de gens qui s'occupent d'elle, les sports, par exemple, ne sont pas mal gérés, l’Education nationale représente un budget énorme … Je mesouviens qu'Herzog me disait, alors qu'il était Secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports, que l'argent ne lui manquait pas pour construire des piscines ou des stades, qu'il y en avait partout mais que c'était l'âme qui manquait pour y aller. Il en est ainsi dans tous les domaines. Or, à moins de ne plus être en démocratie libérale, est-ce qu'un gouvernement pourrait avoir un pouvoir sur les hommes ? 

     : Est-ce que la nature de la démocratie libérale n'est pas de susciter autour d'elle des contre-pouvoirs ?

     

    J. R. : Certainement cela tient à la nature de la démocratie libérale. D'ailleurs, j'en parle dans les chroniques que j'écris actuellement. J'en ai déjà fait trois. Il en paraît une par mois. J'ai écrit « jeunesse et démocratie », « rites et démocratie », « patrie et démocratie ». Après je ferai « races et démocratie », « Famille et Démocratie », etc. ... toute une série pour savoir où la démocratie peut être bonne... Personnellement, je ne suis pas fasciste, je ne considère pas qu'une démocratie est forcément mauvaise.

     

     : Tout dépend de ce que vous entendez par démocratie.

     

    J.R. : C'est ce que j'essaie de définir. Pour clarifier ma pensée, disons simplement que je ne suis pas du tout un théoricien, que j'essaie d'être un écrivain qui réfléchit sur les problèmes de ce temps.

     

     : Vous ne résolvez encore rien. Vous dites : on connaît les signes mais il y aura une nouvelle étape à franchir. Connaîtrait-on les causes de ces signes, que l'on connaîtrait le remède. Mais le remède ne sera connu que lorsqu'on aura une version claire des causes. Que faire pour en sortir ? Jusqu'à présent vous ne voyez pas le comment.

     

    J.R. : Ce qui est embêtant. Il semblerait qu'en ce moment la fameuse distinction de Maurras entre le pays réel et le pays légal n'est plus vraie. Le pays profond ou réel n'est pas du tout traversé par les mêmes courants de sentiment, d'enracinement. On se trouve devant un pays, il n'est pas le seul d'ailleurs, qui était jusqu'à il y a, au fond, peu de temps, industrialisé à 5%. Aujourd'hui le pays réel ou profond, ça ne veut plus dire grand-chose quand on voit par exemple Sarcelles ou n'importe quoi d'autre, toutes ces immenses banlieues ou cette région parisienne où vivent quand même 25% des Français. Je connais bien mon village en Provence que j'habite six mois de l'année. Je suis certain que c'est le pays réel. J'entends mes socialistes au bistrot. Ils feraient rougir Rocard et Mitterrand. Quant au pays profond, il n'est plus tellement profond. Il est devenu d'une effroyable superficialité; on ne sait plus trop par quel bout le prendre.

     

    : Oui, mais vous dites que la solution ne paraît pas résider dans le libéralisme avancé.

     

    J.R. : Probablement pas.

     

     : Vous dites je vois les signes, j'étudie les signes ...

     

    J.R. : Je crois que c'est le privilège de l'écrivain. Comme il n'a pas d'œillères, il a plus de liberté pour juger les choses d'un peu haut. Il n'est pas obligé de rédiger un article de journal tous les jours.

     

     : Votre héros du « Jeu du Roi » en vient à sortir du monde et à se créer un royaume intérieur. Je crois percevoir en lui un fond de découragement ou de pessimisme. Est-ce un peu vous ou uniquement un personnage ?

     

    J.R. : Il y a une certaine : ambiguïté du personnage. Tous les romanciers vous le diront, il y a une part probablement de l'auteur, on ne sait pas très bien où elle est, elle peut se trouver un peu partout. Ce n'est pas explicable. D'autre part un romancier n'écrit pas une histoire que mène uniquement un désir démonstratif. Vous avez vu Dutourd dernièrement. Vous lui avez parlé de Mascareigne. Eh bien ! Il a répondu la même chose. 

    Je ne pense pas que mon héros soit pessimiste dans cette histoire. Je pense que l'univers qu'il trouve ne lui convient pas : il s'en est fabriqué un autre et comme en l'occurrence ce jeune garçon puis cet

  • Quand j’entends code noir…, par Olivier Perceval.

    Le Code noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l’administration de justice et la police des isles françoises de l’Amérique, et pour la discipline et le commerce des nègres et esclaves dans ledit pays, (archives)

    Louis Sala-Molins (philosophe) dans l’ouvrage controversé  : «  Le Code noir ou le calvaire de Canaan (1987)  » affirme que le code noir sert un double objectif, premièrement réaffirmer  la souveraineté de l’État dans les terres lointaines et en second, favoriser la culture de la canne à sucre. «  En ce sens, le Code noir table sur une possible hégémonie sucrière de la France en Europe  »

    olivier perceval.jpgJean-François Niort, universitaire spécialisé dans l’histoire des colonies, considère quant à lui, prioritairement le Code noir comme une «  médiation entre le maître et l’esclave  ».

    En ce temps de développement des compagnies maritimes autour des nouvelles colonies d’Amérique marquant une concurrence féroce en Europe entre la France l’Angleterre et la Hollande notamment, l’esclavagisme méconnu en France se pratiquait dans les colonies sur le modèle anglais sans autre cadre juridique que l’arbitraire des «  propriétaires  » d’esclaves.

    Le roi louis XIV, sous l’influence de l’Église demanda à Colbert de mettre un peu d’ordre. Aujourd’hui, on peut être horrifié par certaines mesures contenues dans ce texte juridique, mais il faut comprendre qu’à l’époque il était une amélioration de la condition des esclaves et une contrainte lourde pour les propriétaires de cette main d’œuvre gratuite.

    Il encourage à baptiser les esclaves, à les instruire, à leur fournir une éducation et une sépulture catholique. Ses rédacteurs pensaient que les Noirs étaient des personnes humaines, dotées d’une âme et susceptibles de salut, conformément aux déclarations papales de 1537 (Veritas ipsa). L’interdiction de mise en esclavage de tout peuple déjà connu ou venant à être découvert reste hélas passée sous silence.

    Cette ordonnance tranche le débat juridique sur le statut des enfants métis, à une époque où le développement de la canne à sucre et de la traite négrière à grande échelle abaisse l’espérance de vie des esclaves, qui n’acceptent plus d’avoir des enfants qu’avec des Blancs, dans l’espoir qu’ils puissent être libres

    Le Code noir déclare que l’enfant naturel d’une esclave est forcément esclave, sauf si le père est libre et de ce fait contraint au mariage par l’article 915. (article 13) selon le principe de droit romain partus sequitur ventrem

    Avoir un enfant avec une esclave lorsqu’on est déjà marié est puni d’une amende de deux mille livres de sucre et par la confiscation de l’esclave (article 9). Si le maître n’est pas marié, il doit l’épouser et l’esclave et l’enfant deviennent libres.

    Il résulte que le code noir, aussi contestables puissent en être les termes, surtout aujourd’hui avec les références de notre temps, a voulu donner un cadre légal et un peu humanisé à une pratique barbare sans autres règles que celles de l’arbitraire des «  propriétaires  » ceux-là même qui précipiteront la fin de la monarchie moins d’un siècle plus tard au nom de la liberté, sous-entendu, celle d’exploiter librement la force humaine de travail sans contraintes.

    Rappelons au passage que l’esclavage n’était pas une exclusivité de l’Occident, et que les royaumes du continent africain le pratiquaient presque partout, bien avant l’arrivée du premier blanc, n’hésitant pas à vendre leurs propres ressortissants à des marchands arabes. Cela n’exonère pas les esclavagistes européens, mais les descendants d’africains devraient commencer par balayer devant leur porte et battre leur propre coulpe au lieu de la battre sur la poitrine des descendants de blancs, lesquels n’étaient pas tous esclavagistes.

    Mais peut-être qu’après-tout, la repentance sur les actes de nos ancêtres, qu’ils soient blancs ou noir, constitue-t-elle une démarche stérile sans autre conséquence que de créer aujourd’hui des inimitiés en dressant les noirs contre les blancs, comme si toute la planète était sur le modèle américain  ?

    Les petits groupuscules enragés qui battent l’estrade, ne sont heureusement pas représentatifs dans notre pays où le racisme est une notion très peu partagée. Mais l’écho qui leur est offert par les médias et les politiques est totalement indigne et dangereux.

    Qu’on laisse la statue de Colbert à sa place et que l’on arrête de multiplier les vexations symboliques qui risquent d’attiser des haines inédites et nouvelles chez nous. En revanche, remettons l’enseignement de l’Histoire en bonne place contrairement aux réformes successives qui l’ont réduite comme peu de chagrin pour ne laisser trop souvent que des jugements par trop anachroniques.

    Sinon ça risque de « flinguer » à tout va.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

    lfar flamme.jpg

    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    FEUX DE LA SAINT-JEAN !

    Comme chaque année, la Fédération Royaliste Rhône-Alpes organise traditionnellement ses feux de la Saint-Jean, le Samedi 4 Juillet à partir de 17h00, près de Bourg-en-Bresse

    Cette journée marquera aussi la clôture de l’année militante des 6 sections d’Action Française de la Fédération Royaliste Rhône-Alpes.

    Venez profiter d’un cadre idyllique à la campagne, en famille et entre amis.

    Accueil 17h00, allocutions, banquet camelot, puis feux de la Saint-Jean.

    Réservations obligatoires (avant Lundi 29 Juin)

    2.jpg

     

    HOMMAGE A JEAN RASPAIL

    A l’appel de royalistes de Haute Bretagne, un hommage à Jean RASPAIL se déroulera le Dimanche 5 Juillet 2020 à 11h00, dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.

    Nos raisons en sont les suivantes :

    Notre chagrin est à la hauteur de l’immense écrivain qu’il est et restera.

    Jean RASPAIL est né le 5 juillet 1925.

    Cette date est relativement proche de ses obsèques mais respecte une distanciation à laquelle nous ne saurions déroger.

    Jean RASPAIL était affectivement attaché au site de la chapelle du Vieux Bourg. Il séjournait régulièrement à Fréhel et y témoignait de son attachement à la Bretagne, son identité, sa culture, ses paysages, son peuple. Il s’en était expliqué dans un long entretien à Breizh Info en Aout 2016.

    En période de post-confinement la chapelle sera fermée cet été ; nous nous tiendrons donc dans l’enclos autour de la croix.

    Il n’y aura pas de discours. Seuls deux textes de l’écrivain seront lus.

    Ils seront suivis d’un moment de recueillement et d’une prière.

    Des fleurs de lys seront déposées au pied de la croix.

    Merci d’y associer nos amis royalistes de LAFAUTEAROUSSEAU.

    Votre bien dévoué.

     

    Thierry BECTARTE

     

    Bien entendu lafautearousseau s'associe à cet hommage rendu à Jean Raspail par ses amis de Bretagne.

    1.jpg

     

    lfar espace.jpg

     

    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

    1.jpg

     

    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

    lfar espace.jpg

     

    • CERCLE DE FLORE LYON

     

    2.jpg

     

    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

    lfar espace.jpg

     

    • URBVM

     

    5.jpg

    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

    lfar espace.jpg

     

    • Les Mardis de Politique magazine

     

    3.jpg

     

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

    lfar espace.jpg

     

    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

    lfar espace.jpg

     

    • Le Café Histoire de Toulon

     

    1.jpg

     

    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

    7.jpg

    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?
     
     

    lfar espace.jpg

     

    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

    1.jpg

     

    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

    lfar espace.jpg

     

    • Les Mercredis de la NAR

     

    nar.jpg

     

    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/La-Nouvelle-Action-Royaliste-1447199795498393/

  • Sur le site de notre ami Frédéric de Natal : ¿ Monarquía ? o ¿ República ?

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    «Nous sommes tous avec le roi»Sans surprise, le départ d’Espagne du roi Juan Carlos Ier a fait resurgir le débat sur l’avenir de la monarchie. Depuis plusieurs heures, par médias interposés ou sur les réseaux sociaux, royalistes et républicains s’affrontent violemment tandis que les partis qui composent le gouvernement de coalition se déchirent publiquement. Pour le site «Monarchies et Dynasties du monde», l’historien, auteur et ancien Journaliste à Point de Vue magazine, Philippe Delorme livre son analyse sur la situation actuelle qui secoue la monarchie de Felipe VI. 

    frédéric de natal.jpg¡La república o la muerte!  L’annonce inattendue du départ du roi Juan Carlos, compromis dans une affaire de blanchiment d’argent et de fraudes fiscales, afin de sauver la réputation de la Couronne espagnole ,a provoqué un vif débat dans la société civile et l’irritation des partis de Gauche qui perdent tout espoir de traîner la royauté devant les tribunaux après des mois d’intense campagne contre l’institution monarchique. Dès que la décision a été rendue publique par la «Casa Real», le second vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, n’a pas caché sa déception et a qualifié «d 'indigne » la « fuite » à l'étranger du roi Juan Carlos. Visiblement furieux, le leader de Podemos s’est même emporté sur les ondes de la télévision en évoquant une véritable « fraude à la justice » et assuré que le gouvernement ne pourrait pas «détourner le regard» face à cette situation qui laisse la monarchie dans une position qui la compromet». «Le roi émérite devrait répondre de ses actions en Espagne et devant son peuple» a tempêté  Pablo Iglesias. Il n’est d’ailleurs pas le seul à décolérer. Les dirigeants de la Catalogne fulminent littéralement. «La corruption doit être poursuivie. Et le soutien à la monarchie, doit être soumis à un référendum. Permettre à Juan Carlos Ier de fuir est un affront à la démocratie et à tous les citoyens espagnols» a déclaré la maire de Barcelone, Ada Colau. L’exil de l’ancien monarque a même créé un climat de défiance entre la Generalitat de Catalogne et le gouvernement qui pourrait éclater sous peu. « Le gouvernement du parti socialiste et Podemos était au courant des plans de fuite du roi depuis des semaines mais n’ont rien fait pour l’en empêcher. C’est un scandale monumental» a tweeté de son côté le président catalan Quim Torra qui ferme le ban à toutes négociations à venir et qui a exigé autant l’abdication du roi Felipe VI que des explications des Cortès.

    2.jpg¿Monarquía? Vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo a renvoyé Podemos dans ses cordes «La décision du roi de quitter le pays depuis l'Espagne est une bonne chose pour l'institution et pour le roi Felipe VI qui va pouvoir continuer le travail formidable qu’il fait au quotidien». Et si le Parti socialiste (PSOE) a déjà douché les espoirs du parti d’extrême -gauchequi réclame que soit organisé un référendum sur la question de la monarchie et qu’il n’était pas question de rompre le pacte constitutionnel, la droite monarchiste mobilise ses forces. A commencer par le parti Vox qui n’a pas hésité à pointer du doigt cette Gauche qui ne cesse d’attaquer l’institution royale. Pour le troisième parti du royaume, qui est monté plus d’une fois au créneau afin de défendre le roi Felipe VI, Podemos et le PSOE ont volontairement poussé le roi Juan Carlos à prendre la décision de quitter le pays. «C’est un pas de plus dans votre volonté de mettre fin à la monarchie» a déclaré le porte-parole de Vox qui accusé également ces deux partis de comploter ensemble afin de détruire «l’unité de l’Espagne et le régime de 1978». Avec Ciudadanos, le Parti Populaire s’est félicité du «geste du roi», ce dernier profitant de l’occasion pour renouveler son serment de fidélité à la monarchie.

    3.jpgEt la société civile n’est pas en reste. Si on note quelques manifestations antirépublicaines ci et là, qui ne semblent pas mobiliser les foules, «un groupe de citoyens a créé l'association Concordia Real Española (CREE) afin de défendre «l'héritage d'une monarchie qui a apporté la démocratie en Espagne et qui a su harmoniser les intérêts individuels ou collectifs pour construire un projet commun de nation, de progrès et de prospérité » annonce le journal El Pais. «Aujourd'hui, cet héritage est menacé et subit des attaques qui cherchent à renverser notre histoire récente» comme on peut le lire dans le manifeste fondateur de la CREE. «Nous sommes tous avec le roi» a titré le journal ABC. La presse monarchiste a multiplié les titres et entretiens avec divers experts qui saluent tous unanimement l’action du roi Juan Carlos qui a restauré la démocratie en Espagne. Sur les réseaux sociaux, la page «Monarquía Española» affiche pas moins de 90 000 abonnés, de quoi faire pâlir de jalousie leurs alter-égos français.

    «Juan Carlos est un personnage qui a marqué l’histoire de l’Espagne et à qui on doit d’avoir restaurer la démocratie. A ce titre, les espagnols ont une dette envers lui qui ne pourra jamais s’effacer. Il a permis cette transition avec un franquisme, bien moribond à l’époque où il est monté sur le trône [1975-ndlr], vers un régime de droit, de liberté d’expression et qui permis à l’Espagne de retrouver cette démocratie qui lui a tant fait défaut sous Franco» explique l’historien Philippe Delorme. Celui, qui a côtoyé monarques régnants et en exil tout au long de son parcours professionnel, confesse que tout ce «ramdam» autour du souverain est autant irritant que regrettable, pointant du doigt la responsabilité de la gauche et des indépendantistes qui ont tout tenté pour mettre le petit-fils d’Alphonse XIII face au tribunal. En dépit de la constitution qui stipule que la personne du roi est inviolable.

    4.jpg«Cette atmosphère d’années 1930 est assez incompréhensible. Que cherchent donc le Parti socialiste et Podemos en recréant une atmosphère digne des années 1930 ? C’est incompréhensible. Je ne saisis pas bien l‘utilité de ranimer les querelles qui date d’il y a un siècle et de vouloir déboulonner à tout prix Juan Carlos» poursuit-il. «Que veulent-ils que l’on fasse ? Qu’on pende le roi en place publique ? Le mettre en prison ? Qu’on le guillotine ?» s’agace Philippe Delorme. «Ces critiques incessantes de leur part sont malvenues étant donnée la dimension historique de Juan Carlos. Ce qu’il a apporté à l’Espagne mérite qu’on le laisse tranquille. Et s’il est coupable, il devra alors rendre l’argent à un moment ou un autre.  Soyons sérieux, à qui profite le crime ici ? A l’Espagne puisqu’elle a finalement obtenu les contrats qu’elle souhaitait» ajoute-t-il un brin provocateur tout en rendant hommage au père du roi Felipe VI.  «Si jamais on commence à accorder des indépendances à toutes les provinces qui le réclament, l’Espagne sans sa monarchie court au démantèlement et à la guerre civile très rapidement» avertit l’historien en guise de conclusion.

    Copyright@Frederic de Natal

  • Tout le monde il est beau, tout le monde il est de gauche, par Guy Daniel.

    Manifestation contre Christophe Giared, Paris, juillet 2020. Auteurs : ACCORSINI JEANNE/SIPA. Numéro de reportage : 00974069_000004

    Source : https://www.causeur.fr/

    La gauche, dont les Verts sont le nouveau centre de gravité, incarne la conviction d’incarner le Bien, le Beau et le Vrai. Qui oserait en douter ?

    « J’adorerais être de gauche, c’est un souhait. Mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé […] Quand t’es de gauche, c’est l’excellence : le génie moral, le génie de l’entraide. C’est trop de boulot. »

    Une fois lue cette émouvante déclaration de Fabrice Luchini, on se prend nous aussi à regretter de n’avoir pu nous hisser à ces hauteurs vertigineuses. Mais très heureusement, cela ne dure que le temps de faire un tour d’horizon de ce qu’est, de nos jours, la gauche.

    La gauche, c’est d’abord le PS, non ?

    Oui. Enfin, c’était. Car de nos jours, le Parti socialiste, c’est Olivier Faure. Alors, vous allez me demander qui est Olivier Faure, et vous aurez raison. D’ailleurs, même lui se le demande. C’est un gars modeste, le camarade Olivier. Le genre effacé, au point de s’évanouir de votre mémoire au moment même où il disparaît de l’écran de votre télé. C’est dire s’il incarne à merveille le Parti Socialiste. De fait, la transparence lui est tellement naturelle qu’il est prêt à s’effacer devant tous ses petits camarades des autres gauches en 2022, juste pour permettre à la gauche de figurer au second tour, histoire de prolonger une agonie pourtant devenue bien embarrassante.

    Il y a aussi La France Insoumise !

    Absolument. La gauche de combat. Quel combat, me direz-vous ? Eh bien, ce n’est pas clair. LFI prétend se battre pour la République, mais foule aux pieds à peu près toutes les valeurs républicaines, qu’il s’agisse de laïcité, d’égalité ou d’universalisme. LFI réclame la parole, mais uniquement pour exiger qu’on vous l’enlève. LFI, au fond, c’est la synthèse de tous les totalitarismes d’extrême-gauche, l’antisémitisme inclus. Des chemises rouges en raison des hasards du calendrier, mais qui auraient aussi bien pu être noires.

    LFI prétend vouloir le pouvoir, et peut-être est-ce vraiment le but de certains de ses cadres, mais nul observateur n’en est sûr. En revanche, ils s’entendent tous pour mener un combat plus discret, qui ne concerne qu’eux, celui qui consiste à sauver leurs fesses de bourgeois installés, en négociant des strapontins si d’aventure la raclée qui s’annonce pour 2022 devait avoir lieu. Car s’ils prétendent défendre les masses laborieuses, ils ne voudraient surtout pas devoir un jour en faire partie. En attendant, ils naviguent à vue tout en appliquant cette maxime chère aux anarcho-autonomes : « pourquoi être inutile quand on peut être nuisible ? »

    Et EELV, alors ? C’est bien, l’écologie !

    En effet. C’est vert, c’est beau, ça attire les âmes d’enfants comme la lumière attire le papillon, et l’argent le percepteur. On comprend pourquoi l’électeur naïf peut choisir, dans le marasme actuel, de voter pour préserver l’écosystème dans lequel nous vivons.

    Mais qui vous dit qu’EELV a un rapport quelconque avec l’écologie, malheureux ? L’écologie est une science complexe aux paramètres innombrables, et comme souvent en biologie, une certitude en remplace vite une autre. Or, il se trouve qu’il n’y a aucun scientifique digne de ce nom à la tête d’EELV, et de Jadot à Bayou, tous deux diplômés en commerce international, en passant par tous les autres cadres du parti, vous ne trouverez que des gens qui communiquent, enseignent, ou peignent, mais jamais, au grand jamais, un scientifique digne de ce nom. Et pour cause, l’écologie politique n’est pas une science, mais un ensemble de croyances tournant autour d’un axe majeur : la conviction d’incarner le Bien, le Beau et le Vrai.

    Du coup, une fois qu’il a réussi à obliger les autres à brouter des algues, faire du vélo et renoncer à disposer d’une électricité bon marché en continu, l’élu EELV estime qu’il a fait l’essentiel en matière d’écologie, et peut se concentrer à sa vraie mission : le progrès de l’Humanité. En quoi cela consiste-t-il ? C’est très simple : faire disparaître tout ce qui a permis d’amener l’espèce humaine au 21ème siècle.

    Le progrès technologique nous a conduits jusqu’ici ? Il faut nécessairement le mettre à bas, se remettre à marcher, si possible à ramper, et peut-être à grimper aux arbres. Avec un iphone à l’oreille, car il y a des limites à tout. L’Histoire a été faite par les mâles blancs hétérosexuels ? Il faut idéalement promouvoir une femme, si possible lesbienne et noire, pour qui on exigera davantage de droits que pour n’importe qui d’autre. Notre civilisation est judéo-chrétienne ? On proteste contre les crèches de Noël, et on hurle à l’islamophobie en défilant avec les islamistes.

    Le parti de l’Autre

    Car chez EELV, on déteste les phobes. On phile, toujours, en toutes circonstances. S’il pouvait choisir d’être hémophile, le militant EELV le serait, quitte à se vider de son sang. Il est d’ailleurs prêt à laisser l’Autre nous vider du nôtre.

    Car plus que tout, EELV aime l’Autre, le Différent, le lointain, l’a-normal. L’anormalité, c’est le summum du progressisme, puisque c’est l’instabilité, que tout ce qui était disparaît et que rien ne peut durer, ce qui contraindra à un nouveau déséquilibre, que l’on pourra appeler « nouveau progrès ». Avec l’anormalité, c’est formidable : le progrès s’entretient de lui-même, et fait table rase du passé en même temps qu’il nous propulse vers un avenir totalement inconnu mais forcément meilleur, puisqu’il ne ressemblera à rien de connu. Tout vaut mieux que ce qui existait avant l’avènement d’EELV : les nouvelles religions n’aiment pas la concurrence.

    Alors la gauche c’est fini ?

    Mais bien sûr que non ! La gauche, c’est le progrès ! La gauche se réinvente ! Et en l’occurrence, la gauche réinventée, c’est le Printemps Républicain, une de ces merveilles conceptuelles dont la gauche éternelle a le secret. Et ce Printemps républicain, je vous en parlerai une prochaine fois. En attendant, évitez de voter EELV, sinon nous devrons imprimer le prochain article à la presse manuelle.

  • Honteux !, par Jean Monneret. (1)

    Macron choisit le pro FLN Stora …

    Ce qui se trame dans les rapports franco-algériens n’augure rien de bon. Emmanuel Macron a confié à l’historien d’extrême-gauche Benjamin Stora une mission «  sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie  » Il s’agirait ni plus ni moins que de formuler des «  recommandations pour la réconciliation entre les peuples français et algériens  ». Selon M. Macron cité par l’AFP, il s’agirait de créer la «  possibilité pour notre jeunesse de sortir des conflits mémoriels  » Mazette  !

    2.jpgDe fait, Stora est considéré comme le «  meilleur spécialiste de l’Algérie  » Considéré par qui  ? Par les media évidemment lesquels depuis longtemps, lui donnent exclusivement la parole. Ses thèses, pourtant hautement biaisées, ne sont donc jamais contestées. Facile ainsi d’être le meilleur quand la concurrence est interdite.

    Stora est connu pour avoir multiplié les écrits et les déclarations sur l’histoire de la France en Algérie. Il n’est pas excessif d’estimer qu’il se livre à un procès permanent et exclusivement à charge contre la colonisation, l’Armée Française et les Pieds-Noirs. Pour reprendre une expression de Jean Sévillia, «   ses travaux ont épousé la relecture de la présence française par les mouvements indépendantistes  ». (Figarovox du 27/7/2020).

    Qu’on en juge  : Stora a déclaré, en opposition à Camus, qu’il «  n’y avait pas d’autre voie pour les Algériens (comprendre le FLN) que la violence révolutionnaire  » (comprendre le terrorisme) Philosophie Magazine, Hors-Série N°) 06296. Quand on connait les méthodes du FLN, il y a de quoi s’indigner. Il a aussi affirmé à Bordeaux que la France avait perdu la guerre d’Algérie militairement. Et pour finir, il a dit aussi «  qu’il ne fallait pas instrumentaliser (sic) les massacres d’Européens du 5/7/62 à Oran  ». Quand on sait la répugnante instrumentalisation qui est faite des morts du 17 octobre 61 à Paris, on ne peut que déplorer ce deux poids, deux mesures.

    Bref, en matière de rapports franco-algériens, on voit mal ce qui oppose Stora au FLN au pouvoir à Alger, mis à part quelques légères nuances. Il est en fait, un des plus sonores hérauts de la repentance française envers l’Algérie. Cette repentance que Nicolas Sarkozy, un jour de grande inspiration, définissait justement comme «  la haine de soi  ».

    Et du côté algérien  ? Aurait-on choisi pour rencontrer Stora un interlocuteur point trop hostile à la France et capable de points de vue équilibrés ? Que nenni  ! Il s’agit d’Abdelmajid Chikhi, responsable des Archives et de la Mémoire, personnage connu pour son intransigeance islamiste et sa hargne antifrançaise. Nommé le 29 avril, il a violemment attaqué la France 9 jours plus tard. Il a accusé Paris de, je cite, «  livrer une lutte acharnée contre les composantes de l’identité nationale (algérienne)  ». Et depréciser  : «   la langue arabe, l’Islam et les coutumes ancestrales (sic)  ».

    Dans ces conditions, craignons que les rencontres de cet individu avec Stora n’aboutissent à un nouvel aplatissement de la partie française, tandis que l’atmosphère expiatoire qui caractérise les échanges franco-algériens s’épaissirait encore. Comment ne pas être d’accord avec l’opinion de Jean Sévillia sur Benjamin Stora  : «  Il n’est pas le meilleur choix  ».

    Jean Monneret, historien, spécialiste de la guerre d’Algérie auteur notamment de  :Histoire cachée du Parti communiste algérien  : de l’Étoile nord-africaine à la bataille d’Alger, Via Romana,)Camus et le terrorisme, Paris, Éditions Michalon, 2013, Le martyre oublié des chrétiens chaldéens  : être catholique en Turquie, Versailles, Via Romana, 2012,La Phase finale de la guerre d’Algérie, Paris/Montréal (Québec)/Budapest etc., L’Harmattan, 2010,

    Benjamin Storaa été membre du groupe trotskiste Alliance des jeunes pour le socialisme, l’organisation de jeunesse de l’Organisation communiste internationaliste, dirigée par Pierre Lambert. Il fit partie du comité directeur de l’OCI de 1977 à 1984. Il est permanent de l’OCI de 1976 à 1981. 

    Ilest un des principaux fondateurs du syndicat UNEF-ID, lors du congrès de Nanterre en 1980, qui mobilise des éléments de gauche en dehors du PCF (trotskystes lambertistes, courant auquel il appartient et socialistes). 

    Avec l’ensemble du secteur jeunesse de l’OCI,ilrejoint le Parti socialiste en 1985 pour le courant «  Convergences socialistes  ».