A propos du prétendu racisme des policiers américains…, par Aristide Renou.
J’ai déjà écrit sur cette question, qui revient périodiquement sur le devant de la scène et qui est à chaque fois prétexte à moults saccages et pillages, mais, plutôt que de me répéter ou de vous servir du réchauffé, je préfère vous renvoyer vers cet article, dont je traduis (vite fait, hein ?) les premiers paragraphes, pour les plus paresseux d’entre vous ou ceux qui ne maitrisent pas bien l’anglais.
« Dans le discours politique contemporain, on écrit beaucoup au sujet des Noirs injustement tués par la police. De tels écrits surgissent généralement à la suite d’un incident particulier censé mettre en lumière une situation générale. Bien sûr, ce ne sont que des anecdotes et, dans un pays de 300 millions d'habitants, il est possible de trouver chaque mois une nouvelle anecdote au sujet de quelque chose qui n'arrive pratiquement jamais. Vous pouvez également créer une impression générale de préjugés raciaux si les histoires concernant les Blancs tués par la police sont présentées de manière moins sensationnelles que les histoires mettant en scène des Noirs.
Si nous passons des anecdotes aux données statistiques, cette manière de présenter les choses s'effondre très vite. De nombreuses organisations fournissent des estimations sur le taux de mortalité des Noirs par la police. En général, ces estimations ne sont pas très éloignées les unes des autres. Par exemple, le CDC affirme qu'environ 27% des personnes tuées par la police sont noires. Un sociologue a utilisé les données de Killedbypolice.net pour soutenir que ce chiffre devrait être de 30 %. Le FBI l'estime à 32 %.
En revanche, les Noirs américains représentent 13% de la population totale, 38% des criminels violents et 53% des meurtriers.
Les Noirs représentent également 40 % des personnes qui assassinent des policiers, et sont donc probablement à l'origine d'environ 40 % des confrontations potentiellement mortelles avec la police (FBI, 2014).
Ainsi, les Noirs sont sous-représentés parmi les personnes tuées par la police par rapport à leur proportion parmi les personnes qui commettent des crimes violents, qui commettent des meurtres et qui tuent des officiers de police.
Cesario et ses collaborateurs (2018) ont effectué une analyse plus approfondie de cette situation en utilisant plusieurs sources pour établir les taux de criminalité, notamment des estimations provenant d'enquêtes de victimation. L’article distingue également entre les personnes tuées par la police et celles qui ont été tuées par la police alors qu'elles n'étaient pas armées et n'étaient pas agressives. Pour la majorité des estimations, les Blancs sont surreprésentés parmi ces meurtres. Dans presque tous les cas, il n'y avait pas de preuve d'un biais anti-Noir significatif.
Ces données sont cohérentes avec les résultats des expériences de simulation. Ces études mettent les policiers dans des situations aussi réalistes que possible, leur donnent un faux pistolet, et voient ensuite si les policiers sont plus susceptibles de tirer sur un Noir non armé que sur un Blanc non armé. Chaque policier passe, sur une période de plusieurs semaines, par un grand nombre de simulations qui diffèrent à bien des égards et on ne lui dit pas que cette expérience est utilisée pour analyser les préjugés raciaux.
James et ses collègues (2012) ont réalisé une telle expérience et ont constaté que les policiers avaient 25 fois plus de chances de tirer sur une personne non armée si elle était blanche plutôt que noire.
De même, James (2016) a constaté que les policiers mettaient 1,09 seconde pour tirer sur un suspect blanc armé et agressif et 1,32 seconde pour tirer sur un suspect noir similaire.
Il constate également que, dans ces simulations, 14% des suspects blancs non agressifs ont été abattus contre 1% des suspects noirs non agressifs.
Ainsi, la comparaison des données concernant les personnes tuées par la police avec les expériences de simulation et les données en matière de criminalité implique un parti pris pro-noir ou anti-blanc de la part de la police.
L'absence totale de préjugés anti-Noirs est également la conclusion qui découle des recherches qui comparent le comportement des policiers noirs et blancs. Par exemple, Meinfeld et ses collaborateurs (2018) ont constaté que les Noirs représentent 33 % des personnes tuées par des policiers non blancs, contre seulement 28 % des personnes tuées par des policiers blancs.
Crotty et ses collaborateurs (2017) ont constaté une relation non linéaire entre la proportion de policiers noirs dans une région et le taux de mortalité des Noirs par la police. Cependant, il n'a pas été démontré que les forces de police presque entièrement noires avaient un taux de meurtre de Noirs significativement plus faible que les forces de police presque entièrement blanches.
Enfin, Johnson et al. (2019) ont analysé les données relatives aux personnes tuées par balle par la police en 2015. Comme le montre le tableau 2, la race des policiers impliqués dans des fusillades mortelles n'est pas liée à la probabilité que la personne abattue soit noire ou hispanique.
Ainsi, un simple examen des données empiriques ne permet pas de soutenir l'idée que les préjugés raciaux déterminent le taux de mortalité des Noirs par la police. D'une manière générale, la gauche refuse d’engager le débat sur la base de preuves empiriques sur ce sujet, préférant parler exclusivement à partir d'anecdotes. Cependant, quelques tentatives ont été faites pour justifier le point de vue de la gauche en utilisant les sciences sociales et il est utile d'expliquer pourquoi ces tentatives échouent. »
Voici 2 articles de complément :
Commentaires
Article excellent qui remet les pendules à l'heure. L'auteur connait bien les Etats Unis qu'il a visités, contrairement à ceux et celles qui répètent bêtement les informations erronées. J'espère que le monde d'après COVID le perfide, ne sera pas celui que les mondialistes veulent nous imposer. car, enfin, un fait divers sordide commis à Minneapolis, ville démocrate d'un Etat démocrate , partie de la Louisiane française, ne doit pas faire le tour du monde et monopoliser les pleureuses attitrées, et susciter un mouvement de révolte.