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  • Noël tragique

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    2771589182.jpgBerlin est en deuil. Un lourd camion pris en main par un djihadiste a semé la mort le 19 décembre dernier dans le plus fameux marché de Noël de la ville. Un attentat islamiste qui est en lui-même un signe évident, signé Daech, revendiqué comme tel.

    Oui, l’acte est conçu, voulu en lui-même. Comme en France, à Nice, le jour du 14 juillet. Comme toutes les fois précédentes. Les circonlocutions ne servent plus à rien. L’ennemi est connu. Il fait la guerre comme il l’a toujours faite, y compris et surtout sur ses propres territoires – les pauvres gens, du Proche-Orient au Maghreb et au Sahel, en savent quelque chose – par la terreur, l’arme des faibles qui jouent aux forts.

    L’ambassadeur de Russie à Ankara, Andreï Karlov, le même jour a été assassiné à bout portant au cri de « Allahou Akbar » et « N’oubliez pas Alep ». L’assassinat est pareillement signé. En dépit des discours larmoyants et lénifiants des Occidentaux, la Russie menait la guerre où il fallait pour liquider une poche terroriste et assainir le nord-ouest de la Syrie. Toutes les composantes de l’islamisme terroriste représentent le même danger, d’Al Qaida, al-Nosra, Fatah al-Cham et autres à Daech.

    Elles pratiquent, toutes, la même stratégie de l’enfermement des civils dans leurs bastions. Partout les mêmes tactiques en Asie comme en Afrique : l’utilisation des gosses comme bombes vivantes, des femmes comme esclaves sexuelles ou comme instruments guerriers et des populations tantôt comme boucliers, tantôt comme champs de batailles. Il en est et sera à Mossoul, bientôt à Idlib, comme à Alep. Refuser de voir la réalité comme le font bureaucrates et politiciens de nos prétendues diplomaties et gouvernances européennes, c’est être complice actif de ces « salopards ».

    D’où les réactions. Comment ne pas être lassé, exaspéré par les commentaires indéfinis de nos commentateurs patentés aux ordres de la gouvernance officielle de la mondialisation heureuse ? Ils auront beau dire ce qu’ils veulent de Poutine, les Russes préfèreront pour leur part Poutine qui, du moins, est un chef d’État qui sait ce qu’il doit et veut faire.

    Et la même chose pour Trump : l’homme a su se choisir une équipe de fortes personnalités, hommes d’entreprise, de combat, de conviction, généraux éprouvés au feu de la guerre ; l’Amérique se sent à nouveau elle-même, grande et déterminée, comme le proclamait le slogan de campagne du nouveau président.

    Les peuples européens frémissent : ils en ont assez des gnomes qui leur dictent leur loi. Qu’est-ce que Juncker et sa commission de grands benêts qui n’ont de ruse que pour leur carrière ? Loin de faire l’Europe, ces bureaucrates et technocrates l’ont détruite, en la saccageant à l’intérieur et en l’ouvrant, désarmée, à tous les vents financiers, à toutes les compétitions sauvages et à tous les flux migratoires.

    L’Angleterre s’en est retirée pour se sauver. La Pologne qui renoue avec son passé et qui s’est publiquement et en foule vouée, le 19 décembre, au Christ-Roi (personne n’en a parlé !), ne se laissera pas anéantir. La Hongrie a décidé d’être elle-même.

    Il s’en est fallu de peu que l’Autriche reprenne son destin en main. Demain, les Pays-Bas ? Et les pays du Sud minés d’absurde démocratie qui littéralement les tue ? Et, peut-être, l’Allemagne ?

    Et la France ? Elle qui a subi déjà tant d’attentats ? Et qui est visée plus particulièrement ? Alors que tout la fragilise : une économie en berne, une agriculture sinistrée, une industrie en grave déclin, des finances publiques grevées de dettes insupportables, un système de santé au bord de la faillite, une immigration incontrôlable, des territoires hors la loi. Eh bien, ses politiciens en sont à jouer comme des gosses à celui qui aura la place, à ceux qui auront les places. Spectacle ridicule dont les honnêtes gens ne peuvent être que dégoûtés.

    Que nous réserve 2017 ? Ceux qui ont le sens de la patrie, savent bien qu’au-delà des jeux stériles et des oppositions vaines, la France n’a d’avenir comme toute nation qui se respecte, que si elle retrouve son esprit. Un Français sait quel il est ? Noël ne peut que le lui rappeler. 

    Politique magazine

  • Culture • Orientalisme : les absents ont toujours tort ...

    Fantasia au Maroc (1888) par Clairin 

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Notre confrère est allé à Marseille où les folles bagarres entre spectateurs de l'Euro-football ont éclipsé la pluie d'expositions tombée alors sur la ville.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgWashington (Français malgré son patronyme), Ziem, Lazergues, Crapelet, Chabaud, Rochegrosse, Pascal et bien sûr aussi Léon Cauvy (1874-1933) et son « Marché à Marrakech » ou Henri Pontoy (1888-1969) et son « Marché au Maroc ». Pendant que supporteurs anglais ou russes, commençaient, torse nu et cannette en main, à s'insulter et s'étriper sur les quais du Vieux-Port de Marseille, à l'ombre de la proche cathédrale néo-byzantine voisine, quelques amateurs essayaient, eux, d'oublier un peu l'agitation extérieure en se penchant sur les œuvres orientalistes des peintres précités, magnifiquement mises en valeur dans le long mais discret bâtiment moderne, inséré entre la colline du Panier et la Méditerranée. 

    Les pastilles de couleurs de Cauvy ou les jeux d'ombre de Pontoy traduisent fort bien le Maroc rustique tandis que la violente envolée de « Fantasia au Maroc » (1888) par Georges Clairin (1843-1919) fait splendidement jaillir le don immuable et pourtant toujours renouvelé de la manifestation guerrière en Chérifie. 

    Le Marocain aime la poudre, « baroud », d'où le nom local de la fantasia : « tbourida », et il en a fait une œuvre d'art mouvante. 

    D'UN MAMMERI L'AUTRE 

    Plusieurs des œuvres exposées jusqu'au 31 décembre 2016 à la Fondation privée marseillaise « Regards de Provence », avaient figuré à la mémorable exposition « D'une rive à l'autre. Les peintres et l'Orient » (1850-1950), tenue d'avril à juin 2010 à l'Institut français de Marrakech. Cette Fondation, exemplaire par ses collections, son mécénat, son organisation, son accueil, ne peut malheureusement, comme la plus belle fille du monde, montrer que ce qu'elle a, et donc malgré les toiles inspirées par le Maroc et l'Orient, qu'elle présente régulièrement au public, sauf erreur on ne voit jamais, lors de ses manifestations, des artistes comme Mattéo Brondy, cet ex-vétérinaire militaire de l'Entre-deux-guerres, génial croqueur de la vie quotidienne autochtone au Maroc, ou bien son contemporain Azouaou Mammeri, membre de la fameuse lignée kabyle éponyme venue servir dans l'Empire chérifien et le sultan et le protectorat français. Mammeri est victime, dans le Maroc moderne, d'un injuste oubli (ou ostracisme ?) alors que ses tableaux illustrent avec amour acribique la culture traditionnelle. 

    En Algérie, la féconde tribu Mammeri est carrément victime d'une sourde hostilité de l’État, peut-être parce que feu le « printemps berbère », à la fin du XXe siècle, eut pour icône populaire le grand romancier francophone Mouloud Mammeri, disparu ensuite lors d'un très mystérieux accident de la route entre Alger et Oran… L'écrivain avait eu l'audace de protester contre la suppression par l'Algérie indépendante de la vieille chaire de berbère de l'université d'Alger, créée par le régime français et qui avait acquis une réputation internationale. 

    APOLITISME ET ACTUALITE

    L'exposition de Marseille est là pour nous rappeler que l'Art, le vrai, ne peut être qu'apolitique, même si, surtout dans sa veine orientaliste, il est parfois fécondé par l'actualité de l'époque (expédition de Bonaparte en Egypte, conquête de l'Algérie, guerres russes au Caucase, conflit euro-turc en Crimée, inauguration du Canal de Suez, etc.). Au-delà de l'Histoire, l'Orientalisme a le grand mérite d'avoir fixé des formes de vie, des costumes, des traditions régionales, des joutes sportives, qui, sans les peintres, auraient risqué, aujourd'hui, d'être oubliées… 

    « Merveilles de l'orientalisme » jusqu'au 31 décembre 2016, au Musée Regards de Provence, avenue Vaudoyer, 13002-Marseille. Tél 00 33 (0)4 96 17 40 40

    Site : www.museeregardsdeprovence.com

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 3.07.2016

  • Coup de gueule contre la République d'aujourd'hui.

     

    Par Jean-Philippe Chauvin 


    1345578492.3.jpgLa triste actualité de la République peut apparaître comme une aubaine pour les monarchistes, mais je ne m’en réjouis pas, car c’est la France qui pâtit de cette situation déplorable : la colère des policiers qui envahit les rues ces nuits dernières n'est, provisoirement, que le dernier épisode du délitement de l'Etat et de son autorité. Et lorsque je vois le livre de « confidences » du président Hollande dans les mains de quelques consommateurs du café du coin, je ne peux que m'inquiéter de cette République qui ne fait même plus semblant d'être digne...
     

    Pendant ce temps, les librairies ferment dans les communes rurales ou les villes moyennes, comme j'ai pu le constater, en une année, à Houdan, Dreux, Montfort-L'Amaury et Rambouillet ; mais aussi les cafés, les boulangeries, les quincailleries, les boucheries traditionnelles ; les écoles, les bureaux de poste, les pharmacies, etc. Ce n'est pas seulement le déclin de la République qui provoque cela, mais celui de l'esprit public et de la « Res publica » au sens premier du terme ; c'est surtout la logique même de cette République qui se targue de grands principes mais n'est rien d'autre que le règne de plus en plus vulgaire des Fouquet jadis mis au pas par le Roi et ses « cardinaux » (Richelieu et Mazarin, entre autres), et que, livre après livre (et chaque semaine en amène son lot...), les plumes du pays évoquent, voire dénoncent, risquant alors l'accusation à leur encontre de « populisme ». 

    J'en veux énormément à cette République qui a asséché la France, l'a durcie en un béton grisâtre (et la formule n'est pas qu'une image) et, désormais, ne pense plus qu'en termes de mondialisation-libéralisation-métropolisation, oubliant ce qui fait l'âme d'un pays, négligeant ces liens immatériels et le patrimoine mémoriel qui en est la riche illustration, et préférant « l'ailleurs » au proche et à ses prochains. 

    J'en veux à cette République qui abaisse la France dans le monde après l'avoir tant exploitée à l'intérieur, ruinant sa diplomatie dans un véritable asservissement aux Etats-Unis au lieu de jouer son rôle historique, celui que nombre de peuples attendent d'elle comme l'avait si bien montré le refus de 2003 de rejoindre la guerre du fils Bush, guerre qui a mis, jusqu'à aujourd'hui et pour encore longtemps, l'Orient à feu et à sang... 

    2666869453.jpgJ'en veux à cette République d'abandonner toute politique sociale indépendante pour se conformer aux directives de Bruxelles et aux règles de « la concurrence libre et non faussée », véritable cheval de Troie de la sauvagerie économique libérale ; je lui en veux pour son bureaucratisme qui étouffe l'initiative et la responsabilité, et fait fuir les jeunes pousses françaises, notre matière grise, dans une émigration mortifère pour le dynamisme du pays. 

    J'en veux à cette République de ne penser qu'à l'élection suivante quand il faudrait gouverner à long terme, pour l'avenir et non pour les carrières de quelques politiciens qui, souvent, privilégient leur ego et oublient le Bien commun. 

    J'en veux à cette République de défaire ce que, en un tissage long et parfois douloureux, les rois ont fait, c'est-à-dire cette unité française qui faisait des Bretons, des Basques, des Alsaciens comme des Parisiens ou des Berrichons, des Français à part entière et à identités multiples. 

    J'en veux à cette République parce que j'aime la France, tout simplement... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Histoire • Les 700 ans d'une « enclave pontificale »

    enclave - Copie.jpg

      

    « Habemus pontificem !»

    Par Péroncel-Hugoz

     

    enclave - Copie 6.jpgAvec les siècles écoulés, le Comtat Venaissin, ancienne possession de la papauté en France méridionale, nous apparaît un peu comme un galet unique et bien arrondi, alors qu'il fut un assemblage discontinu de sept territoires, plus Avignon, ville contiguë mais à part, provenant, elle, non d'une cession des rois de France, comme le Comtat, mais d'un achat papal à la reine Jeanne Ire de Naples, comtesse de Pro­vence. Le Comitatus Vindascinus comportait lui-même cinq enclaves en son sein dont la Principauté d'Orange, un moment fief batave. Tous ces découpages et curiosités ont dis­paru au fil des temps sauf sur un point de résistance qui a fini par imposer à Paris, capi­tale unificatrice, la toujours nommée « Enclave des Papes ». Elle forme un losange de 125 km2, peuplé de 12 000 âmes, bref un canton de Vaucluse, chef-lieu Valréas, complètement enclavé dans la Drôme qui, longtemps, s'en est plainte en vain...

    Passée la brutale surprise du rattachement à la France révolu­tionnaire d'Avignon et du Comtat, Valréas et ses environs obtin­rent, à force de réclamations la reconstitution de l'Enclave dès 1800. En faisant émettre un timbre en 1967 (daté 1968), célé­brant le 650e anniversaire de cette singularité administrative, l'État français parut l'avoir définitivement reconnue, bien que ce soit à l'usure... En cette année 2017, le « pays de Valréas » fête avec un éclat sans complexe le septième centenaire de son existence. C'est en effet en 1317 que le Saint-Siège acheta Valréas au Dau­phiné, alors indépendant, afin d'arrondir son domaine rhodanien où les papes restèrent quasi un siècle ; même si, dès 1377, le Saint-Père retourna à Rome, un autre pontife élu, l'Espagnol Pedro de Luna alias Benoît XIII, aujourd'hui considéré comme « antipape » par un effet révisionniste ecclésial, siégea plusieurs années en Avi­gnon avant d'aller résister jusqu'à l'âge de 95 ans, en 1423, dans la forteresse maritime de Peniscola, près de Valence d'Espagne, une péripétie haute en couleurs oubliée que Jean Raspail ressus­cita avec panache dans son Anneau du Pêcheur (1995).

    enclave 5.jpgDepuis des siècles, donc, l'Enclave des Papes est restée fidèle à ses origines, menant un mélange de vie religieuse et agricole; ouvrant sa première école communale en 1410; subissant stoï­quement les guerres de Religion dont, en 1562, la bataille de Valréas (1700 tués); subissant trois occupa­tions françaises sous Louis XIV et Louis XV, lors des accès de gallicanisme de Versailles; enfin devenant, à force de toujours vouloir dépasser les cités voisines « non enclavées», la capitale française du carton dès la décen­nie 1750, sans parler de l'élevage du ver à soie et, de nos jours, les plantes à parfum et la bioagriculture. Un fringuant député du cru, futur ministre sarkozyste, Thierry Mariani, fils d'un maçon italien, fut un temps un «Monsieur Enclave» très visible, qui finit par se faire mal voir à Paris pour sa russophilie (il épousa même une com­patriote de M. Poutine) ; ce cursus contrasté a un peu rappelé aux Valréasiens, le brillant cardinal Maury (1746-1817), fils d'un cor­donnier de l'Enclave, agent à Rome du futur Louis XVIII avant de se rallier à Napoléon pour devenir archevêque de Paris puis d'être relégué par le pape au château Saint-Ange...

    Sic transit gloria mundi. Mais l'Enclave, elle, perdure...  

    Lire : Guillaume Mollat, Les Papes d'Avignon (1305-1378), Letouzey et Ané, 1965 ; rééd. BiblioBazaar, 2009. Jean Raspail, L'Anneau du pêcheur, Albin Michel, 1995 ; rééd. Livre de poche, 1997

     

    PÉRONCEL-HUGOZ - Correspondant du Monde au Caire à l'époque de Sadate, notre chroniqueur a souvent écrit sur le sort des chrétiens d'Orient, dont les coptes d'Égypte, en ses articles, notamment dans La NRH depuis 2003, ainsi que dans l'un de ses premiers essais : Le Radeau de Mahomet (1983).

    Repris de la NRH - Septembre-octobre 2017

  • L'armée libanaise attaque Daesh

    Le nouveau chef d'Etat-Major libanais, le Général Joseph Aoun

     

    Par Antoine de Lacoste 

     

    2966618915.2.pngDepuis environ trois ans, plusieurs milliers d'islamistes d'Al Nosra (devenu Fatah al Cham) et de Daesh ont trouvé refuge dans les montagnes libanaises le long de la frontière syrienne.

    Dans ces zones difficiles d'accès, les djihadistes pouvaient se reposer, s'approvisionner en armes et recruter de nouveaux combattants dans les camps de réfugiés syriens situés à proximité.

    Ils n'hésitaient pas également à organiser des raids meurtriers sur la Syrie.

    Les combattants libanais du Hezbollah ont lancé fin juillet une vaste offensive contre les positions d'Al Nosra. En effet, libérés des durs combats d'Alep et des environs de Damas, les chiites disposaient des effectifs nécessaires pour mettre fin à la présence plus qu'encombrante des islamistes sunnites sur le sol libanais. La défense d'Al Nosra fut, comme d'habitude, acharnée. Mais, moins nombreux et moins bien armés, ils durent céder. Après d'âpres négociations, les survivants furent autorisés à se retirer vers la zone de refuge habituelle des islamistes : la province d'Idlib située dans le nord-ouest de la Syrie.

    L'armée libanaise, sensée être au dessus des divisions confessionnelles, s'était contentée de sécuriser la ville d'Ersal, ultime point d'ancrage des djihadistes. Elle ne pouvait en effet mener une offensive conjointe avec un mouvement exclusivement chiite.

    Elle vient à son tour de passer à l'offensive, toujours dans les montagnes proches de la frontière syrienne, mais contre Daesh cette fois.

    Enfin ! Il y a bien longtemps que l'on espérait une initiative d'envergure de l'armée contre l'Etat islamique qui avait tué et fait prisonnier plusieurs de ses hommes lors des combats de 2014. Deux d'entre eux avaient ensuite été égorgés, un chiite et un sunnite.

    Les combats qui se déroulent devraient se conclure favorablement : les trois-quarts du territoire contrôlé par Daesh ont été repris en quelques jours et toute contre-attaque semble illusoire.

    Ce qui est particulièrement intéressant dans cet événement, c'est qu'une offensive similaire s'est déroulée côté syrien menée par le Hezbollah et, surtout, l'armée syrienne. Il ne fallait évidemment pas laisser la possibilité aux hommes de Daesh de reculer devant l'armée libanaise et de trouver refuge dans les montagnes syriennes. Pris en étau, ils n'ont aucune chance.

    Symboliquement, c'est un pas important qui vient d'être franchi. Même si l'armée libanaise le nie, il est évident qu'elle a coordonné son action avec l'armée syrienne.

    C'est une grande première depuis le début de la guerre en Syrie et c'est de bon augure pour vaincre les islamistes. Il ne s'agit pas d'oublier les drames du passé : le Liban a payé un lourd tribut à l'occupation syrienne. Mais l'islamisme vainqueur en Syrie aurait ensuite détruit le Liban et chacun semble l'avoir compris. La priorité est donc là : détruire Daesh, Al Nosra et les autres mouvements islamistes sunnites que les Etats-Unis et l'Europe ont criminellement soutenus. Pour cela, la Syrie et le Liban doivent travailler ensemble.

    Le nouveau chef d'Etat-Major libanais, le Général Joseph Aoun, s'est déplacé sur le lieu des combats, soulignant là leur importance.

    Une page se tourne et la défaite des islamistes se rapproche.                                                 

  • Histoire & Actualité • Le Code noir de Colbert fut un immense progrès !

     

    Par Richard Hanlet
     
    Une excellente réflexion [Boulevard Voltaire, 22.09] qui vient s'ajouter aux nôtres (liens ci-dessous) sur le même sujet.  LFAR 
     

    23176e270b3947c73c7ca2d302a17c79.pngOn sait que les délires américains du politiquement correct mettent un certain temps à traverser l’Atlantique. Mais ils finissent toujours par nous arriver. Et, apparemment, le mouvement s’accélère.

    À peine levée la vague de retraits des symboles confédérés des espaces publics aux États-Unis, voici que le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) invite à « débaptiser les collèges et lycées Colbert ». Pour son président, poste qui apparemment nourrit bien son homme, « le ministre de Louis XIV est celui qui jeta les fondements du Code noir, monstre juridique qui légalisa ce crime contre l’humanité ».

    En réalité, ce code visait à préciser le statut civil et pénal des esclaves qui, auparavant, n’en avaient aucun. Selon Wikipédia, ses textes consacrent « le principe chrétien de l’égalité ontologique de tous les hommes, par-delà leurs conditions sociales et leurs races. Ils prévoient donc le baptême, l’instruction et les mêmes pratiques et sacrements religieux pour les esclaves que pour les hommes libres. De ce fait, les esclaves ont droit au repos du dimanche et des fêtes, la possibilité de se marier solennellement à l’église, d’être enterrés dans les cimetières, d’être instruits. Les maîtres ne peuvent ni torturer de leur propre chef, ni mettre à mort leurs esclaves » (art. 43). Le Code noir prévoit aussi que les esclaves ont la possibilité de se plaindre auprès des juges locaux en cas d’excès ou de mauvais traitements (art. 26). On pourrait voir, là, une ébauche des droits de l’Homme noir partant de bons sentiments, surtout à une époque où, « en métropole », le servage existait encore, et où il suffisait d’être déserteur ou fraudeur de la gabelle pour se retrouver sur une galère. À Paris, c’était même la peine prévue pour ceux qui auraient brisé les lanternes d’éclairage des rues de la ville ! (On rêverait que le même châtiment soit rétabli pour les casseurs des manifestations…)

    Colbert serait-il moins estimable qu’Abraham Lincoln, icône de la bien-pensance, qui, deux siècles après le Code noir, affirmait encore : « Je ne suis pas ni n’ai jamais été pour l’égalité politique et sociale des Noirs et des Blancs […] il y a une différence physique entre la race blanche et la race noire qui interdira pour toujours aux deux races de vivre ensemble dans des conditions d’égalité sociale et politique » ? Gageons que le CRAN exigera promptement le retrait de son effigie du billet de cinq dollars…

    Juger des événements historiques à l’aune des valeurs d’aujourd’hui est évidemment une pure bouffonnerie. Le thème de l’esclavage ne sert qu’à culpabiliser les Blancs, alors que ce sont les seuls qui, dans l’Histoire, l’aient aboli dans les territoires soumis à leur contrôle, et qu’il persiste encore aujourd’hui, tout particulièrement en terre d’islam. 

    Débaptiser les lycées Colbert, chiche ! Mais allons jusqu’au bout, débaptisons les lycées Jules-Ferry : « Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures. » Puis les rues Léon-Blum : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture. »

    « Le raciste s’exaspère, parce qu’il soupçonne, en secret, que les races sont égales ; l’antiraciste également, parce qu’en secret, il soupçonne qu’elles ne le sont pas » (Nicolás Gómez Dávila).  •   

  • Deux policiers suspendus pour propos racistes, deux autres attaqués, par Elisabeth Lévy.

    Source : https://www.causeur.fr/

    Lundi noir pour la police dans les Hauts-de-Seine!

    Deux policiers d’Asnières ont été suspendus. Une vidéo avait indigné: elle les montrait plaisantant et tenant des propos racistes (« un bicot, ça sait pas nager »). Pendant ce temps, on ne s’indigne pas autant des attaques visant les policiers voulant faire respecter le confinement ou de la voiture folle de Colombes qui en a blessé deux autres hier.

    2.jpgIl faut se féliciter de vivre dans un pays où la vidéo de policiers faisant des blagues racistes sur l’homme qu’ils viennent d’arrêter fait la une des médias, suscite l’indignation générale, y compris celle du ministre, et aboutit en moins de 24 heures à la suspension des deux policiers concernés sur demande du préfet lui-même. Ceci alors qu’aucune allégation de violences physiques n’a été portée et que l’intéressé, immigré clandestin de 27 ans suspecté d’avoir pris part à un vol de chantier est recherché depuis 2019 pour divers délits.

    Dans son pays, l’Égypte, il aurait pu subir de bien plus graves abus policiers sans que cela fasse une ligne.

    Deux policiers attaqués à Colombes

    Qu’est-ce que ça prouve, demandera-t-on ? Eh bien que la loi protège aussi le délinquant. Et que la police ne protège pas les siens quand ils commettent des fautes. Les deux policiers concernés ayant reconnu être les auteurs des propos, même les syndicats les ont lâchés.

    On aimerait que les violences anti-police suscitent la même réprobation. Celles-ci sont en effet incessantes et elles sont loin de se borner à des insultes. Au moment même où les policiers amateurs de blagues racistes étaient suspendus, un automobiliste fonçait volontairement sur deux motards de la police à Colombes, blessant grièvement l’un d’eux. L’individu aurait commis son acte après avoir visionné une vidéo sur la Palestine, le rapport est évident. On nous expliquera sous peu qu’il avait l’âme trop sensible ou qu’il était dingue. En effet, il se trouve toujours de bons esprits pour nous expliquer que ceux qui cassent, brûlent et parfois tuent du flic sont des victimes de la société, de la pauvreté et du racisme. 

    Le Bondy Blog en grande forme

    À cet égard, la tribune publiée par le Bondy Blog et titrée « La colère des quartiers populaires est légitime » mérite la palme de la bêtise excusiste. Les raisons de cette colère, selon le site, c’est qu’à Villeneuve-la-Garenne, un « homme a failli perdre sa jambe après une violente tentative d’interpellation policière ». Rappelons les faits : un voyou condamné 14 fois roule à vive allure en moto, refuse de s’arrêter à un contrôle, tente de doubler par la gauche une voiture de police à l’arrêt et se heurte à sa portière droite que le policier ouvrait pour sortir – il semble qu’il n’ait même pas fait exprès pour arrêter le malfrat. Cet accident entraîne un déchainement de violences anti-policière, à Villeneuve et dans les villes voisines. Mais le Bondy Blog refuse de renvoyer dos-à-dos « les révoltes des populations et les violences graves et inacceptables exercées par la police». Continuez les gars ! Brûlez des poubelles, cognez sur les flics, c’est pour la justice et la dignité. 

    Il est vrai que ce texte indigent et indigne exprime une position très minoritaire. L’ennui, c’est que ses signataires ne sont pas seulement les habitués : organisations extrême-gauchistes, réseaux indigénistes et islamo-gauchistes façon CCIF, à qui la détestation de la France et de l’Occident sert de théorie. On y trouve aussi la CGT, SUD Education, SUD Rail et Sud PTT. Que des syndicats appelés à jouer un rôle majeur dans la phase de redémarrage de l’économie s’étranglent quand on prononce le mot travail, ça peut inquiéter. Mais quand ces mêmes syndicats défendent le droit à l’émeute contre les forces de l’ordre, que ce soit par opportunisme ou par conviction, ça met pour le coup très en colère. Et ça donne presque envie de rester confiné.

  • A la découverte de l'homme Maurras : Illustrations du Mur des Fastes (II/XIX)...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (II/XIX)...

    "Cent deux ans avant notre ère, d'après Plutarque, le consul Marius combattant les Teutons promenait dans son camp la prophétesse Marthe, elle donna son nom au pays, Marthicum..."

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    Sur un vaste arc de cercle, qui s'étend de Fos à Aix-en-Provence, plusieurs noms portent encore la trace de l'affrontement prodigieux entre Rome et les Barbares qui se produisit en 102 avant Jésus-Christ, et de la victoire totale remportée par le Consul Caïus Marius qui, ce jour-là, sauva Rome et la Civilisation qui devait en naître... :


    * Fos-sur-mer (du latin "Fossae Marianae", c'est-à-dire "les Fosses Mariennes", Marius ayant fait creuser un canal pour amener directement à la mer les eaux divaguantes du Rhône; il créait ainsi un obstacle aux barbares, un "mur liquide", les empêchant de suivre le chemin maritime vers Massalia puis Rome, et les obligeant à remonter le long du Rhône, vers Aix, où il les attendait pour les exterminer...


    * le quartier des Mortisssons, à Saint-Rémy-de-Provence : "Morti sunt !" s'écrièrent les légionnaires romains, après avoir tué quelques barbares, pour la première fois, alors qu'ils vivaient dans la terreur de ces mêmes barbares depuis plus de dix ans...


    * Maillane - la ville de Frédéric Mistral ! - renferme le nom de Marius, mais sous sa désinence grecque Maiana...

    ∗ Aux Baux-de-Provence, on nomme aujourd'hui Costa Pera le haut plateau sur lequel se trouvait le camp de base du consul Marius, qui aurait été le camp ultime, le dernier retranchement en cas de défaite : il se trouvait sur la Costa Per Alta, d'où Costa Pera...


    * Pourrières - non loin d'Aix - fait référence à la quantité inimaginable de morts restés sur le terrain, et s'étant décomposés sur place...


    * La montagne Sainte Victoire : avant de devenir - "récupérée" par l'Eglise catholique... - la Sainte Victoire, la montagne si chère à Cézanne fut d'abord, tout simplement, celle de la Victoire du Consul et de ses Légions sur les Barbares du Nord...


    - Enfin, on appelle toujours, aujourd'hui, en Provence "caïou" ces larges chemins de terre empierrée, qui furent tracés sur l'ordre de Marius afin que puissent arriver à lui, de toutes les contrées de la Massalie, amie et alliée de Rome, les fournitures, armements, munitions, nourriture etc... dont il avait besoin pour son armée...

    Pour mieux connaître cet immense événement que fut l'écrasement définitif des Cimbres et des Teutons à côté de notre actuelle Aix-en-Provence, vous pouvez vous reporter à notre Ephéméride du 17 janvier...

    lafautearousseau

  • La tempête, par Éric Bianchi, Médecin-chef, spécialiste MPR.

    Notre ami, le docteur Éric Bianchi, nous donne des nouvelles du front et nous dresse un tableau accablant du système hospitalier en crise, victime du mépris des technocrates de Bercy aux ordres du gouvernement, lequel nous enjoint avec condescendance d’être responsables.

    2.jpgJ’écris ce jour, samedi 21 mars à 19h alors que la crise évolue de manière majeure et accélérée. Faire un point semble difficile car tout change trop rapidement. Actuellement même si la situation n’a rien à voir, comme nos ainés nous faisons front unis pour les nôtres, nos patients, nos familles mais nous n’oublierons pas et à la fin certains devront rendre des comptes. Alors quelques anecdotes personnelles pour accompagner mon propos. Début février, un collègue franco-chinois a commencé à nous alerter sur ce qui se passait dans le Wuhan. A vrai dire cela nous semblait lointain et échaudé par l’expérience du H1N1 nous sommes restés dans l’attente. Une attente prudente car nous avons commencé à travailler sur les mesures à prendre dans notre centre. Je travaille dans un SSR spécialisé de 170 lits recevant de la neurologie et des affections de l’appareil locomoteur (amputés, polytraumatisés, orthopédie complexe) avec un secteur EVC-EPR (états végétatifs chroniques et état pauci-relationnel). Nous avons identifié nos risques et développé des réponses. Fin février, début mars devant l’explosion italienne, nous savions ce qui nous attendait. Nous avons commencé à demander des mesures, l’état des stocks etc… Il a fallu, un long combat mené par tous les médecins pour être entendus. Un combat mené contre une hiérarchie et contre les instances comme l’ARS. Un exemple, nous avons un hôpital de jour (72 patients entrants et sortants par jour) pour diminuer les risques, nous avons demandé sa fermeture le 10 mars. Approuvée dans un premier temps, démentie ensuite, elle n’a été effective que le 16 mars. Notre directeur a choisi de jeter sa carrière aux orties en désobéissant à sa hiérarchie pour suivre nos recommandations, grâce lui soit rendue ici. Le 18 mars, l’ARS lui signifiait qu’aucun élément ne justifiait la fermeture de l’hôpital de jour, sa hiérarchie régionale lui demandant de rendre des comptes par écrit. Bref on marche sur la tête. La libération de lits, laissés vide pour préparer l’arrivée de malades infectés a été arrachée de haute lutte alors que le 19 mars, notre administration nous mettait encore la pression sur le remplissage et la rentabilité. La pénurie d’EPI (équipement de protection individuelle) est l’élément majeur. Si nous donnons un masque à tout le monde, en l’absence actuelle de cas au sein de l’établissement, juste pour éviter d’importer le virus, nous avons une réserve de 4 jours. Si nous avons des cas en interne ou importés des hôpitaux, il faudra des sur blousesjetables, nous en avons 50 (il faut changer à chaque soin), des lunettes quelques dizaines, les gants c’est limite aussi, les charlottes c’est bon (ouf il ne passera pas par les cheveux) Donc sauf livraison inattendue, tous les fournisseurs étant en rupture de stock, nous avons une petite semaine en stock, après il faudra y aller avec les moyens du bord. Pour mon épouse son EPAHD est “bunkerisé” pas de cas mais même problème, 80 pensionnaires+ personnels = 150 masques en stock, demande de réapprovisionnement fait depuis plus de trois semaines. Pourquoi cette pénurie alors que nous savions ce qui allait venir ? Pourquoi les fabricants de masques n’ont pas reçu de réponse à leurs alertes et à leurs demandes de commandes anticipées ? Pour les tests, ils sont quasiment impossibles à faire. Malgré les recommandations même le personnel de santé malade n’a pas pu se faire dépister. Aujourd’hui nous pouvons le faire en laboratoire de ville, temps de réponse 2 jours, demandes limitées. De toutes façons au-delà de trois cas positifs, l’établissement sera considéré comme contaminé et plus aucun test ne sera effectué. Alors les chiffres du bilan ? Le nombre de contaminés est forcément faux et sous-estimé en l’absence de test. Il serait ce jour plutôt de l’ordre de 100 000. Le nombre de mort, il ne tient compte que des morts hospitaliers. Le nombre d’hospitalisation, les + de 75 ans ne peuvent plus être admis à l’hôpital. Nous avons assisté à une totale soviétisation de la communication avec des chiffres faux, des arguments scientifiques s’inventant au fur et à mesure pour justifier la pénurie d’équipements et de tests. Et encore je ne vous ai pas parlé de la pénurie de respirateurs de réanimation qui s’annonce. Les lits d’hospitalisations qui manquent sont ceux supprimés par les différents gouvernements. Les moyens qui manquent sont ceux « économisés » par les différents gouvernements. Les chefs qui manquent ou qui aujourd’hui font défaut sont ceux qu’on a mis en place pour museler le personnel médical. Oui quand tout cela sera fini, il faudra rendre des comptes. Il faudra se souvenir de cette catastrophe annoncée. Prenez soin de vous et de vos proches, restez chez vous. C’est en faisant barrière pour soi que l’on protège la communauté.

  • Bernanos, pèlerin de l'absolu, par Frédéric Winkler.

    « J’ignore pour qui j’écris, mais je sais pourquoi j’écris, j’écris pour me justifier. Aux yeux de qui ? Je vous ai déjà dit, je brave le ridicule de vous le redire. Aux yeux de l’enfant que je fus… » Georges Bernanos (Les enfants humiliés). Ecoutons Paul Barba Negra : « Tout pèlerinage représente en effet un cheminement vers le centre, c’est-à-dire vers le soleil des origines. Et dans ce cheminement vers le Christ lumière, devant cette exigence de ressourcement suprême, ou se situe l’homme moderne ? Commençons-nous à comprendre, combien Baudelaire avait raison lorsqu’il opposait les conquêtes du gaz ou de la vapeur au véritable progrès qui est la diminution du péché originel et avant lui William Black ne disait-il pas que le progrès technique était une punition de Dieu ! Lorsque nous sommes immergés au sein de nos villes démesurées, pouvons-nous trouver quelque plénitude dans une foule ou chacun se sent de plus en plus écrasé par le poids de sa propre solitude. » (Le Mont St Michel et l’Archange de lumière).

    frédéric winkler.jpgQui est Bernanos
    « Le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, ainsi qu’un cancer, le cœur et les entrailles » (Scandale de la vérité). Il fut durant toute sa vie, tourmenté par la mort, la peur de l’Enfer, conscient comme tout chrétien, que la mort spirituelle est pire que la mort physique. C’est aussi cette peur de vieillir présente dans la majorité d’entre nous avec particulièrement chez lui comme propre à de nombreux êtres aussi cet idéal de l’enfance restant à nos côtés chaque jour. Cyrano ne l’aurait pas renié dans un monde dominé par le mensonge, la veulerie, l’hypocrisie, la haine et l’ennui… « Depuis longtemps – à cause de ma jeunesse maladive et des précautions qu’on me faisait prendre- je crains la mort… » (à l’abbé Lagrange, mars 1905). On pourrait prêter d’ailleurs à Cyrano ces quelques mots : « juré de nous émouvoir, d’amitié ou de colère, qu’importe ». Bernanos est un croyant comme l’étaient ceux des temps médiévaux qui servaient l’Eglise tout en expliquant bien les limites du temporel et du spirituel, dans la continuité d’un Saint Louis par exemple. A la question de Frédéric Lefèvre en 1931 disant qu’il défendait l’Eglise tout en la critiquant il répondait qu’il était pour le règne de Dieu : « La civilisation parie pour la partie basse de l’homme. Nous parions pour l’autre. Etre héroïque ou n’être plus », « Car la sainteté est une aventure. C’est même la seule aventure » …
    Bernanos est un être atypique, de ces chevaliers perdus dans une époque loin de ces idéaux : « Je crois toujours qu’on ne saurait réellement « servir », au sens traditionnel de ce mot magnifique, qu’en gardant vis-à-vis de ce qu’on sert une indépendance de jugement absolue. C’est la règle des fidélités sans conformisme, c’est-à-dire des fidélités vivantes ». Nous connaissons ces angoisses, comme ces doutes mais tout bien réfléchi, qui est dans le vrai ?
    Bernanos est touché par le romantisme, somme toute comme beaucoup d’homme amoureux d’une éthique chevaleresque tournée vers le service à autrui. Son adhésion au maurrassisme lui permet de canaliser cette tendance, écoutons Serge Albouy : « Deux tendances antagonistes coexistent en effet chez lui : une tendance « virile », énergique, intransigeante, et une tendance romantique, émotive et hypersensible. Très tôt il confie à son ami, dans des lettres empreintes d’une très grande sentimentalité, ses tendances au « vague à l’âme » et à la mélancolie, sa prédilection pour les « rêveries romantiques », sa sensibilité débordante, son instabilité, sa hantise précoce et permanente de la mort. C’est d’ailleurs probablement cette hantise de la décomposition, transposée au plan des sociétés, qui devait contribuer à donner à la peinture de notre époque, une si sombre coloration. » (Bernanos et la politique). Ce n’est pas pour rien qu’il rejoint un jeune mouvement politique comme l’Action française naissante, mouvement sans concession contre « le monde moderne », qui choque les vieux milieux royalistes, vivants dans la nostalgie comme dans l’acceptation résigné de la défaite…
    FWinkler
    (http://boutique-royaliste.fr/index.php…) à suivre...

  • Espérance : juste avant Noël, c'est le sentiment et le mot qui s'imposent, avec les deux magnifiques documents de France

    Le premier document est un docu fiction d'animation en 3D, très bien fait, intelligent et remarquablement instructif, qui englobe la totalité de l'histoire et des tribulations de la cathédrale, de sa construction à son sauvetage par Lassus et Viollet le Duc : un modèle de pédagogie, de vulgarisation réussie et, donc, de qualité.

    La voix et l'intonation de Sophie Marceau sont toujours justes, on sent, on "voit" qu'elle aime, qu'elle comprend ce qu'elle dit, et elle en transmet parfaitement le sens tant elle "vit" ce qu'elle raconte.

    Le son exécrable (trop sourd, par moment quasi inaudible) ne parvient même pas à gâcher ce merveilleux moment, dont on regrette seulement qu'il se termine...

    Le second document, lui, traite exclusivement du drame d'avril dernier.

    Là aussi, un moment de grâce, où l'on entendit des mots quasiment toujours absents des écrans : par deux fois, le mot "miracle" fut prononcé par Philippe Villeneuve, l'architecte en chef de la cathédrale :

    - d'abord lorsqu'il montra la statue de Notre Dame du XIVème siècle, intacte, éclatante de blancheur alors que les poutres calcinées sont tombées à quelques centimètres d'elle; elle se trouvait dans le choeur, là où eut lieu le plus important des trois effondrements de la voûte, juste en dessous...

    - ensuite, lorsque le même Philippe Villeneuve fit voir les deux rosaces, intactes elles aussi, alors qu'exposées à la fournaise - elles, si fragiles, si légères... -  elles ne pouvaient, normalement, qu'exploser, pulvérisées par la puissance du brasier...

    Oui, normalement, la statue de Notre Dame devait disparaître.

    Oui, normalement, les deux rosaces devaient disparaître.

    Or, elles sont toujours là, dans le désastre général : comment ne pas y voir un signe ?

    nddp interieur.jpg

    Autre motif d'espérance : les voûtes peuvent toujours s'écrouler, il ne faut pas se cacher la vérité. On a très probablement sauvé les arcs boutants, et donc évité que les murs ne s'effondrent en "s'ouvrant" vers l'extérieur; mais les murs peuvent toujours, à tout moment, s'effondrer vers l'intérieur, justement parce que les arcs boutants jouent leur rôle, qui est de contenir les voûtes en "poussant" vers l'intérieur. Mais heureusement, pour l'instant, le grand nombre de capteurs installés dans la cathédrale après le désastre montre que le bâti est, aujourd'hui, très exactement dans le même état que juste après l'incendie. Donc, rien n'a bougé, aucun désordre nouveau n'est apparu.

    Mais il ne faudrait pas perdre un temps précieux...

    Enfin, parlons d'un autre miracle, même si, là, le mot n'a pas été employé : le coq de la flèche, bien que cabossé et abîmé, a été retrouvé, ainsi que les reliques qu'il contenait : une relique de Saint-Denis et une relique de Sainte-Geneviève – saints patrons de la ville de Paris – ainsi qu’une des 70 épines de la couronne du Christ.

    Là aussi, nous laisserons les esprits forts parler de hasard et, même si notre quotidien, dont la raison d'être est politique, n'est pas un quotidien religieux, nous n'avons aucun problème à dire que, pour nous, oui, il est clair que le fait d'avoir retrouvé ce coq, blessé mais qui n'a rien perdu de ses trésors, mérite d'être qualifié, lui aussi, de miracle...

    Chacun est évidemment parfaitement libre en ce domaine, mais ce qui est pour nous le signe de Notre Dame peut être interprété et médité comme tel, à charge pour qui le voudra de lui apporter la réponse que lui dicteront son coeur et son intelligence...

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    Ne terminons pas cette réaction "à chaud" sans oublier (nous leur avons rendu l'hommage qu'il méritaient dès le 15 avril) nos magnifiques sapeurs pompiers de Paris : ils nous ont sauvé Notre Dame !...

    lafautearousseau

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Les éblouis

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    Art et Essai : Les Éblouis, un premier long-métrage français de Sarah Suco, avec Jean-Pierre Darroussin (le Berger), Eric  Caravaca et Camille Cottin (Frédéric et Christine Lourmel, les parents) et Céleste Brunnquell (leur fille Camille).

    guilhem de tarlé.jpgLes Éblouis est un « film de fiction » selon les propres termes de la réalisatrice qui indique, néanmoins, qu’elle a vécu avec sa famille dans une communauté charismatique pendant dix ans, dont elle s’est enfuie à 18 ans.

    « Tout ce que je montre dans le film, précise-t-elle, a existé et de manière encore plus violente encore (…) le film est bien en deçà de la réalité (…) On estime entre 50 000  et 60 000 le nombre d’enfants victimes de dérives sectaires dans ce genre de communautés chaque année en France».

    Ainsi, sous prétexte de dénoncer des « dérives sectaires » malheureusement certainement bien réelles – c’est le péché originel – Sarah Suco a réalisé un film pernicieux, une charge contre l’Église catholique, qui commence dans une paroisse de ville, avec un curé muni de son étole, à la fin d’une messe, serrant les mains à la porte de son église.

    Puis on comprend que ce prêtre appartient à une communauté charismatique, comme il en existe tant depuis le Concile, où les fidèles se retrouvent pour prier et chanter avec les mains en l’air qui « dévissent les ampoules », comme le disent certains de mes enfants.

    Progressivement cette communauté apparaît être une secte et le curé un gourou exerçant une emprise psychologique sur ses ouailles qu’il coupe de leur famille tout en récoltant leurs économies…

    Blasphémant l’image du « Bon Pasteur qui connaît (ses) brebis et (ses) brebis (le) connaissent », il organise notamment des réunions du pardon, avec des confessions publiques, en arrivant au milieu de fidèles en train de bêler pour accueillir leur « Berger ».

    Enfin, bien évidemment, le film se termine lorsqu’on apprend qu’un petit garçon s’est fait violer…

    Il n’est pas dans mes habitudes de dévoiler les scénarii dans mes commentaires « cinématographiques »… je le fais aujourd’hui car, tout en considérant qu’on a affaire à un « bon film », véritablement prenant, avec des acteurs excellents,  je n’en pense pas moins que cette réalisation est à proscrire qui jette le bébé, l’Église, avec l’eau sale du bain de certains.

    Cet amalgame est inacceptable, qui ferait l’objet d’une manifestation anti …phobie s’il concernait une autre religion ou une autre communauté.

    Les communautés charismatiques ne se réduisent pas à des sectes et, en outre, L’Église ne se réduit pas à quelques communautés…

    « Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique »… une Église sans péché… qui n’est malheureusement pas sans pécheur.

     

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Le Traitre

    oui

    19/11/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Les éblouis

    non

    24/11/2019

    Très intéressant

    Le Retour des Poilus

    non

    13/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu  ne pas le voir

    Quinoa, prenez-en de la graine !

    non

    22/11/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM, 
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Pandémie : A quand le retour du politique ?, par Olivier Perceval.

    En cette période funeste de confinement, les chaînes d’information continues nous abreuvent de messages statistiques concoctés par Jérôme Salomon, désormais célèbre porte-parole médical du gouvernement, lequel augmente chaque jour, graduellement, sur un ton compassé, le nombre des mauvaises nouvelles.

    La grande peur des bien-pensants, aujourd‘hui, est constituée par ce qui pourrait pourtant être une heureuse nouvelle : Une embellie dans la morosité, un peu d’espoir qui nous vient de Marseille. La fameuse « hydroxychloroquine » dont on nous expliquait qu’elle ne pouvait être prescrite que dans les cas graves dans les conditions inverses de celles qui sont préconisées par son principal promoteur. Cette restriction fut levée le lendemain ( !) mais encore sous contrôle à l’hôpital ; la médecine de ville est hors jeu !

    Olivier Perceval.jpgNous assistons là, me semble-t-il, à un nouvel épisode des vieilles lourdeurs de l’académie de médecine, toujours en retard d’un combat et plus soucieuse de préserver sa respectabilité protégée par le dogme du protocole de la recherche que de jeter toutes ses forces dans la guerre pourtant déclarée par le président Macron.

    Souvenons-nous d’un certain Pasteur, qui lui aussi, en son temps eut à souffrir de violentes attaques des mandarins. Il n’était pas du sérail. Pire, il n’était pas médecin, même s’il obtint son diplôme de docteur en médecine à l’université de Bonn, en 1868, à l’âge de 46 ans. Certains pontes médicaux le lui rappelaient en le traitant de “chimiatre”  ! Membre de l’Académie des sciences depuis 1862, il n’a été élu à l’Académie de médecine, en 1873, qu’à une voix de majorité. Mais son cas n’est pas isolé  : Rappelons par exemple que, malgré son prix Nobel de médecine en 1965, le biologiste André Lwoff ne fut jamais élu à l’Académie…

    Sur les plateaux, les journalistes sont partagés, pour finalement conclure invariablement qu’ils «  ne sont pas médecins  », invitant leurs contradicteurs à convenir de la même chose dans un réflexe stérilisant d’humilité suspecte.

    C’est au nom de cette même humilité qu’ils invitent l’un des plus grands virologues de la planète à raser les murs, cause perdue d’avance compte-tenu de ce que l’on sait de son caractère  !

    Pourtant, de plus en plus nombreux sont les médecins, grands pontes ou simples praticiens, à revendiquer un accès plus souple au Plaquenil.

    Pour revenir à Pasteur, c’est d’abord l’enthousiasme populaire pour ses découvertes, et une politique volontariste de Napoléon III, qui lui permit de faire valoir sa vision novatrice face à la médecine officielle et reconnue, embourbée dans les toges trop longues de ses mandarins. Certes, il prit un «  risque  » 

    Protestant, au cours d’une émission, l’excellente Elisabeth Lévy s’exclama  : «  Non à la médecinocratie…  » 

    En s’exprimant ainsi elle demandait au chef de l’État de sortir enfin de ses conseils pour prendre une décision politique, qui ne relève, à ce stade ultime, que de sa seule compétence.

    On attend toujours l’acte «  jupitérien  » et désintéressé.

  • Sur le blog de Michel Onfray : Le professeur. Qu'est-ce qu'un chef ? (1).

    Nous sommes mi-mars. Dans les médias, on parle alors beaucoup du professeur Raoult.

    C’est une grande passion française que, pour beaucoup, d’avoir un avis sur tout, y compris quand on n’a ni compétence ni travail à convoquer ou à mobiliser en la matière.

    J’ai souvenir d’un intellectuel français aujourd’hui académicien qui fut capable en son temps de donner un avis sur un film qu’il n’avait pas vu… Il disait aussi, en mai 68, qu’il fallait "essayer des enfants"; il profère aujourd’hui sa haine de cette époque mais sans pour autant faire son autocritique … Il y eut un temps un avis gastronomique publié par un critique sur un site Web alors que le restaurant n’était pas encore ouvert. C’est sans compter sur les journalistes qui tiennent chronique littéraire depuis des décennies et qui encensent ou démontent un livre juste parce qu’il faut détester ou vénérer son auteur pour de pitoyables raisons mondaines (la plupart du temps parisiennes) dans lesquelles le ressentiment, plus que l’oeuvre, joue un rôle majeur. Quand Bernanos écrit: "les ratés ne vous rateront pas", il affirme un vérité psychologique majeure…

    Pour le professeur Raoult, c’est facile d’avoir un avis sur son travail: il suffit de juger son physique… La télévision raffole de ce genre de raccourci qu’on dira pour rire intellectuel. Cet homme a un curriculum vitae planétaire long comme deux bras, mais il donne surtout l’impression de sortir d’un album genre Astérix et les vikings, ce qui suffit à avoir un avis: pour les uns, c’est bien le signe qu’il est tout dans le paraître et qu’il n’y a donc rien à en tirer (et de lister sa mégalomanie, sa paranoïa, son caractère de cochon, son orgueil, son délire, ses coups de gueule, sa gestion de dictateur ), pour les autres, c’est bien la preuve qu’il n’a rien à voir avec les pisse-froids à la Légion d’honneur qui, costumés et cravatés, affirment à longueur d’écran avec une même componction que le virus ignore les frontières avant de porter à notre connaissance qu’il reconnaît tout de même celles de Schengen, que ce ne sera qu’une grippette avant de bramer partout qu’il s’agit d’une grave épidémie, que le masque ne sert à rien mais qu’il faut en fabriquer par millions.

    Lui, il continue. En adepte du Nietzsche qui écrit dans Le Crépuscule des idoles: "Un oui, un non, une ligne droite", Didier Raoult tient un cap, le même qui lui vaut, sur la planète entière, le respect y compris de ses pairs -c’est dire. Quand même les envieux et les jaloux sont obligés de faire taire l’envie et la jalousie afin de tirer leur chapeau au grand homme, c’est qu’il faut bien se rendre à l’évidence: cet homme porte plus que lui, il est très exactement ce que Hegel appelle un grand homme: un homme qui fait l’Histoire en même temps que l’Histoire le fait.  

    Du fond de mon lit où je ruisselais de la fièvre d’une dengue, j’ai souvenir d’avoir entendu la voix pincée de l’un de ces Saint Jean bouche-d’or médiatiques (médecin sur les plateaux de télé et journaliste dans le bloc opératoire…) qui disait du professeur Raoult qu’il "travaillait loin de Paris". Tout était dit! D’ailleurs peut-on même parler de travail quand on est si loin de la capitale? A Marseille, ne sont-ce pas des menteurs? Des va de la gueule? De hâbleurs? De ces spécialistes de sardines qui bloquent le port? Marseille! Et puis quoi encore? Cet homme qu’on pouvait, en allant vite, prendre pour Johnny Hallyday dans les années soixante-dix, cet homme avait donc le front non pas d’être payé pour chercher sans trouver, comme à Paris, mais payé pour trouver après avoir cherché, et qui trouvait, comme dans ce désormais fameux navire amiral mondial français: l’Institut hospitalo-universitaire Méditerrané-Infection. Cet homme, donc, avait le front de prétendre soigner et guérir le coronavirus avec une combinaison de médicaments simples ayant l’avantage de coûter peu et d’être efficace. Mais, en même temps comme dirait l’autre, ce protocole présente l’inconvénient majeur, pour l’industrie pharmaceutique, de ne pas dégager des fortunes en jouant avec la santé des malades.      

    C’est une pièce tragique, comme chez Eschyle, Sophocle ou Euripide, qui se joue sous nos yeux: d’un côté faire fortune en sacrifiant la santé des gens, ce qui suppose que, connivent avec l’industrie pharmaceutique, le pouvoir opte pour la mort des gens comme une variable d’ajustement du marché qui, avec le temps, donc avec l’accumulation des cadavres, rend le produit médicamenteux désirable, donc rare et cher; de l’autre sauver les gens le plus possible, le plus vite possible, au moindre coût, mais de ce fait ne pas dégager les bénéfices planétaires escomptés par l’armée des mercenaires de l’industrie pharmaceutique.

    On aura compris que, dans ce qui oppose le professeur Raoult à ses adversaires (le plus notable semblant monsieur Lévy, notoirement monsieur Buzyn à la ville...), c’est le triomphe d’une vieille opposition. Le vieux couple qui oppose le héros et le salaud; ou bien encore: le professeur qui hait la mort et aime la vie contre les administratifs de la santé qui aiment la mort et haïssent la vie; c’est l’antique opposition entre le lion à la crinière menaçante qui les conchie tous ou les pangolins dont on fait des soupes fétides.

    Une étrange ligne de partage sépare les tenants du pouvoir, l’élite pour le dire dans un mot simple, et ceux qui subissent ce pouvoir. La fracture qui opposait les gilets-jaunes et leurs ennemis semble se superposer à la carte de ceux qui estiment que le professeur Raoult incarne un monde dans lequel on trouve la province, la campagne, la ruralité, la pauvreté, les ploucs, les paysans, les incultes, les sous-diplômés, etc.

    En face se retrouvent les Parisiens, les académiciens à la Lambron, snob comme un lycéen de province alors qu’il a plus que trois fois dépassé l’âge, l’inénarrable Cohn-Bendit, que son passé de pédophile devrait éloigner définitivement de toute antenne mais qui, dans le style avachi et grossier qui est le sien depuis un demi-siècle, demande au professeur de "fermer sa gueule".

    C’est du même monde que procède Patrick Cohen, journaliste multicartes du nationalisme maastrichtien et qui a récemment parlé d’une "giletjaunisation de la crise sanitaire" sur le plateau de "C’est à vous" (25 mars). C’est donc dans une émission du service public que Patrick Cohen a fustigé ceux qui avaient le tort de croire que cette crise était mal gérée par le pouvoir macronien…

    C’est  également Michel Cymes qui, après avoir annoncé qu’il en irait d’une simple grippette avec ce coronavirus, donne aujourd’hui des leçons dans un émission du service public où il est, nonobstant son impéritie, présenté comme référant en la matière… Le même Cymes tacle le professeur; il est vrai que, flanqué d’Adriana Karembeu qui lui apporte la caution intellectuelle et médicale qui lui fait défaut, le faux drôle peut pendant ce temps-là passer à la caisse avec ses multiples activités tarifées.  

    N’oublions pas Alain Duhamel, chroniqueur maastrichtien à Libération, journal progressiste qui estime que l'horizon sexuel indépassable consiste aujourd’hui à copuler avec des animaux et à manger des matières fécales (la pédophile, c’était avant…), pour qui le professeur Raoult est "un anticonformisme de l’établissement un peu déséquilibré psychiquement"… Il en faut de la haine pour se permettre pareil jugement qui concerne le plus intime d’un être et le traiter tout simplement de fou comme au bon vieux temps de l’Union soviétique qui psychiatrisait toute pensée critique.

    Enfin, cerise pourrie sur le gâteau du pouvoir, il faut également compter avec les services du journal Le Monde ("journal vichyste du soir" disait de Gaulle dans les années cinquante) qui instruit le 28 mars un procès en complotisme -jadis, on leur aurait dû le procès en Inquisition, le bûcher des sorcières, le Tribunal révolutionnaire et autres juridictions où le but consiste à tuer d’abord puis d’instruire ensuite. Il faut à ces journalistes-là amalgamer le professeur Raoult aux complotistes, à l’extrême-droite, au Rassemblement national, à la gauche radicale, aux Russes, aux trumpiens, aux climato-sceptiques, à l’antisémitisme, et, bien sûr, aux gilets jaunes. Les amis d’Adolf Hitler n’y sont pas, mais c’est parce que Le Monde n’aura probablement pas réussi à les joindre…

    Quand on voit tous les ennemis de cet homme on a franchement envie d’être son ami…

    C’est donc précédé par ces tombereaux d’injures qu’en Martinique, avec le décalage horaire, j’ai reçu un matin très tôt le message d’un amie journaliste franco-libanaise qui me demandait si elle pouvait donner mes coordonnées téléphoniques au professeur Raoult. J’ai posé la question: de qui émanait ce souhait? D’elle? Pas du tout, mais de lui qui souhaitait me parler. "Il aime beaucoup ton travail" me dit-elle, "il souhaiterait juste te parler". J’ai donc bien évidemment donné mon accord…

    C’était assez surréaliste de converser avec cet homme que la presse mondiale sollicitait et qui trouvait le temps d’une conversation philosophique. Je l’imaginais croulant sous les sollicitations planétaires et nous parlions de… Nietzsche. Le Gai Savoir fut pour lui comme une révélation. Nous avions donc cela en commun de découvrir vers l’âge de quinze ans une pensée généalogique -aussi bien généalogique d’une civilisation, d’une culture que d’une vie personnelle et privée. Le philosophe véritable n’est pas celui qui cite une grande figure de l’histoire des idées comme il invoquerait une sculpture de Verrocchio, une peinture du Greco (cet homme accuse d’ailleurs la flamme montante du Grec…) ou une œuvre de Spinoza. C’est celui qui, après la lecture d’une œuvre ne vit plus la même vie qu’avant: Le Gai Savoir peut en effet changer la vie de qui vient de le lire.

    Qu’est-ce qu’être nietzschéen ?

    Il y a plusieurs façons de l’être et l’on peut l’être de façons diverses dans une même vie… Bien sûr il y a les plus simples qui sont les plus fautives et qui ne nécessitent pas grand chose, sinon la plus bête façon de tomber dans tous les pièges tendus par le philosophe: c’est ne rien voir de son humour, de son ironie, de son cynisme (au sens grec du terme: de son diogénisme…), c’est tomber à pied joint dans sa misogynie, sa phallocratie, c’est ne pas voir que chaque revendication d’un désir de force procède chez lui d’une envie de compenser une faiblesse anatomique, physiologique, idiosyncrasique, c’est confondre le Juif de l’Ancien Testament qui, via Paul, rend possible le christianisme, et le juif de l’industrie du XIX° siècle. Il y a plus d’une erreur à commettre quand on ouvre un livre de Nietzche à cet âge où le monde s’offre à nous dans son vaste chaos.

    Ce Nietzsche dont nous parlions, lui et moi, c’est celui de nos dix-sept ans avec lequel on construit le plus solide en soi: c’est celui de la force que définit toute violence qui sait où elle va, la violence étant quant à elle une force qui ne sait pas où elle va, vers quoi elle va.

    La proximité de cette oeuvre vécue un longtemps forge l’être comme un épée.

    Ce que le professeur Raoult retint de Nietzsche, c’est son noyau d’or: une méthode. Il faut laver Nietzsche de la lecture gauchiste effectuée par les déconstructionnistes à la Deleuze et Guattari, à la Foucault aussi, qui ont confondu la lecture que Nietzsche effectue de la vérité, une somme de perspectives, avec la négation de toute vérité. Que la vérité soit une somme de perspectives n’est pas abolition de la vérité, négation et suppression de la vérité, mais bien plutôt lecture de la vérité comme les cubistes la déplieront bientôt pour en montrer la plus grande complexité.

    Tout excité par la densité de cette conversation sur la méthode nietzschéenne dans un temps suspendu qui est celui du jour qui se lève en Martinique, je passe à une figure nietzschéenne elle aussi: celle de Paul Feyerabend dont j’aime le Contre la méthode, un livre sous-titré "Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance".  D’abord, bien sûr, il connaît ce texte de 1975, mais il l’a enseigné dans des séminaires dont je découvre l’existence…

    Outre Nietzsche et Feyerabend, il se fait que j’aime une troisième référence philosophique en matière de méthode: c’est celle de La Formation de l’esprit scientifique de Gaston Bachelard. Cette proposition pour une psychanalyse de la connaissance objective (pas une psychanalyse freudienne mais jungienne…), permet en effet de voir comment se construit un savoir, ce que sont les obstacles épistémologiques et les ruptures épistémologiques, comment on construit et on déconstruit un savoir, scientifique ou autre.

    Je regarde vers la mer, le matin est rouge, le soleil lisse la mer en nappes orangées. Le professeur Raoult me demande si je connais une phrase de Husserl qu’il me cite -je ne la connais pas. Elle dit en substance que la vérité se cache et qu’elle dissimule surtout l’essentiel qui reste celé. L’ombre de Nietzsche plane sur cette discussion  entre deux temps décalés par le chronomètre. La conversation se termine. Le silence qui suit cette conversation est encore notre conversation. Ça bruisse et danse comme à proximité d’un rucher. Chacun repart vers ses rûches…

    Quelques jours plus tard, je quitte la Martinique. On annonce un confinement plus drastique, il est question d’un embargo total des vols, d’une interdiction des échanges entre l’île et la métropole, d’un prochain vol prévu en juin… Dorothée nous réserve un billet de retour en urgence. Nous partons. Ma mère a quatre-vingt cinq ans, elle ne tient pas une grande forme, je ne voudrais pas ne pas pouvoir ne pas m’occuper d’elle. Et puis, si le coronavirus devait faire son travail, mon passé étant un passif, infarctus, AVC, accidents cardiaques, je préfère me trouver en métropole. Enfin et surtout, je ne veux pas exposer Dorothée à ce qui ne serait pas le meilleur pour elle.

    Nous avons des masques et des gants. Mais la situation sanitaire est catastrophique dans l’aéroport: une file d’attente sur une centaine de mètres, les gens sont à touche-touche, pas un uniforme, ni policier, ni gendarme, ni militaire, pas de personnel aéroportuaire, il va falloir attendre trois heures les uns sur les autres. Les valises et les sacs copulent dans un grand désordre tropical. Il fait chaud, tiède, moite. Les gens vont et viennent. Les enfants sont assis sur les bagages. Mais pas seulement. Lors de l’embarquement, tout le monde se rue sur tout le monde. L’appareil est un Boeing 747 affrété pour Corsair, soit quatre à cinq cents personnes en meute…

    Tout le monde pense au coronavirus à cet instant: comment passer à coté? D’autant que les huit heures de vol vont s’effecteur avec un air brassé qui est celui du bouillon de culture de tout le monde… Mon voisin éternue comme un héros de Rabelais -il en fout partout…   Je lis Le Destin des civilisations de Frobenius, mais j’ai l’impression d’en apprendre plus  avec ce vol qu’avec ce livre…

    Arrivée dans un aéroport vide, nous récupérons notre voiture, nous rentrons en Normandie. Trois heures en solitaire sur l’autoroute. Caen est une ville morte. Me voilà chez moi. Par mon balcon j’avise un ville à la Chirico: pas âme qui vaille, mon frigidaire est vide, la lumière est celle d’une ville après la fin de monde, un genre de blancheur propre à l’idée que je me fais de l’apocalypse…

    Le lendemain matin, terrible mal de tête, courbatures comme si j’avais été roué de coups, début de fièvre -je la supporte habituellement assez mal… Elle va grimper en continu jusqu’à atteindre 40°, elle ne quittera pas cet étiage pendant une semaine, nuit et jour. Je crains pour Dorothée qui a prêté son appartement à son fils. Elle est confinée avec moi. Je ne voudrais pas l’exposer; je lui confesse mes symptômes, elle m’avoue les mêmes… Nous appelons notre médecin qui, au vu de ce que nous lui racontons, conclut que tout cela ressemble bel et bien au covid -9… Avec prudence et force circonspection, il convient que c’est ça -"Vous l’avez chopé…" nous dit-il avec une vraie tristesse dans la voix.

    Nous vivons donc le covid de l’intérieur: il n’est plus à craindre, il est là. Plus besoin d’avoir peur qu’il nous tombe dessus, il est dedans nous. C’est désormais la roulette russe.

    Il me vient à l’image une sortie de tranchées pendant la Première Guerre mondiale: certains se prennent la balle en plein tête, c’est fini pour eux, la guerre est terminée mais la vie aussi; d’autres passent au travers des impacts de balles et d’obus qui sifflent, ils n’en prennent aucun, tous passent miraculeusement à côté; un troisième se prend un éclat dans l’épaule, c’est juste assez pour sortir du jeu et retrouver l’hôpital, mais pas trop pour ne pas se retrouver allongé dans un cercueil, à deux doigts c’était l’artère. Qu’est-ce qui justifie le trou dans le front? Tous les impacts à coté? La balle au bon endroit qui libère? Le hasard et rien d’autre…  Dieu n’existe pas, il aurait sinon un sacré culot.

    Je songe donc à ce virus et à ce qu’il va faire de Dorothée, de moi. Je songe à mes morts et je n’imaginais pas que je devrais envisager les retrouver conduit par ce genre de virus issu d’une soupe chinoise de pangolin ou d’un bouillon de chauve-souris. Je transpire nuit et jour à 40 degrés. Mon cœur bat à tout rompre. Je sens les emballements de diastoles et de systoles que je connais bien. Je retrouve les pétillements, les crépitements, les griffures sur la peau de mon cerveau abîmé par les AVC. Je renoue avec les forages qui m’avaient troué le cerveau à cette occasion. Un jour, deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours, six jours à ce rythme entre 38 et 40 de température… Le cœur qui bat la chamade, la pression artérielle qui cogne contre les tubulures. Je ne m’étonnerai pas que tout ça lâche d’un coup.

    Dorothée ne va pas bien. Elle accuse des symptômes méningés. Elle est hospitalisée six jours. Je suis seul, en tête à tête avec ce cerveau brûlant et brûlé, guettant la surchauffe qui m’emportera peut-être tout entier comme une hache tanche d’un coup le nœud gordien. Chaque matin, dans mon lit trempé comme une soupe, je me réveille en me disant  que ça n’aura pas été cette nuit.

    Et puis, le 28 mars à 20h03, je me décide à envoyer un texto au professeur Raoult pour lui raconter ce qui se passe en quelques lignes -diarrhée, migraines, température, courbatures, antécédents d’infarctus et d’AVC, tension élevée, j’ajoute que Dorothée est dans

  • Michel Onfray : ”Emmanuel Macron a exposé les Français au coronavirus par idéologie européiste” (1/3).

    Il Corriere della Sera: Que pensez-vous de l'exode des Parisiens, qui ont quitté la capitale pour rejoindre la province?

    Michel Onfray: Depuis Philippe Le Bel, c'est-à-dire depuis le XIV° siècle, l'État français est centralisé. De ce fait, il y a toujours un peu de mépris pour la province quand on la regarde de Paris. Elle est la périphérie des choses et du monde. C'est le lieu des ploucs, des pécores, des paysans, des ruraux, des gens mal dégrossis, des incultes. Peu importe que ces Parisiens soient souvent des provinciaux "montés à Paris", comme on dit, parce que c'est la ville où se concentrent tous les Rastignac et qu'ils cherchent à réussir à la Capitale... Seulement c'est à la province que Paris demande depuis des siècles de quoi manger, y compris sous l'occupation, c'est à la province qu’on demande également d'accueillir les migrants quand ils arrivent massivement, c'est à la province qu'on impose les quarantaines d'expatriés français ramenés de Chine par l'État français. Et c'est à la province qu'on va ces temps-ci se protéger des miasmes de la capitale quand la pandémie menace... La province est bonne fille...

    CDS: Vous êtes né en Normandie et vous-y habitez. Quel sera l’accueil de la population locale?

    MO: Je ne peux présumer d'un accueil global... Il y aura autant d'accueils qu’il y aura de cas particuliers...  Mais le repli provincial des gens descendus de Paris s'effectuera dans des maisons de campagne, des résidences secondaires, des maisons de famille, ce qui veut dire que la lutte des classes se manifestera ici aussi: les pauvres qui vivent dans de petits espaces en région parisienne y resteront pendant que les autres, qui en auront les moyens, ou qui auront les relations, prendront un peu de vacances dans des demeures accueillantes.

    DCS: On a l’impression de revoir toutes les étapes du scénario italien: l’alerte initiale, les invitations à vivre quand même, à nouveau l’alerte, le confinement, la fuite vers d’autres régions, seulement avec plusieurs jours de retard. Est-ce que le gouvernement français aurait pu mieux profiter du cas italien, et en tirer des leçons?

    MO: Oui bien sûr. Emmanuel Macron a exposé la majorité du peuple français en rapatriant illico la minorité d'expatriés qui vivaient en Chine avant de les confiner, sans en demander l'autorisation aux maires concernés, d'abord dans un village du sud de la France, puis en Normandie. Je vous rappelle qu’il est probable que le premier personnage touché par le coronavirus en France soit un militaire ayant procédé à ces opérations de rapatriement car ces militaires n'ont pas été placés en quarantaine, comme on aurait pu l’imaginer, mais ils sont partis tout bonnement en permission! Emmanuel Macron a ensuite refusé de fermer les frontières nationales, sous prétexte que "le virus n'avait pas de passeport", avant de finir par consentir à fermer les frontières de Schengen une fois la contamination généralisée dans le pays qu’il est censé gouverner donc protéger. Il a exposé les Français au virus par idéologie européiste.

    DCS: Est-il possible qu'Emmanuel Macron ait voulu préparer graduellement la population à cause des tensions sociales qui traversent le Pays depuis longtemps (gilets-jaunes, retraites, 49-3)?

    MO: Je ne crois pas... Macron n'a pas de colonne vertébrale personnelle. Il avance au jour le jour sans vision historique. Il est le pion de l'État profond et des marchés, il est l'homme lige de l'Europe maastrichtienne qui n'aspire qu'a détruire les nations afin de fabriquer une Europe conçue comme le premier maillon d'un État universel dont le projet sera le triomphe du capitalisme absolu qui fera l'économie des peuples et donnera le pouvoir à de prétendus techniciens -en fait les fortunes planétaires concentrées.

    DCS: Comment les Français réagiront-ils au confinement? Comme les Italiens ou de façon différente ?

    MO: Là aussi, là encore, je crois qu’il n'y aura que des réactions individuelles. L'État français n'existe plus, il n'a plus les moyens de se faire respecter depuis bien longtemps, la quantité de territoires perdus de la République, plus d'une centaine,  témoigne en ce sens. Quiconque aura compris cela saura qu'en France, le pouvoir est à prendre... Et il ne manque pas de gens à le savoir.

    Michel Onfray