Espérance : juste avant Noël, c'est le sentiment et le mot qui s'imposent, avec les deux magnifiques documents de France 2 sur Notre Dame de Paris
Le premier document est un docu fiction d'animation en 3D, très bien fait, intelligent et remarquablement instructif, qui englobe la totalité de l'histoire et des tribulations de la cathédrale, de sa construction à son sauvetage par Lassus et Viollet le Duc : un modèle de pédagogie, de vulgarisation réussie et, donc, de qualité.
La voix et l'intonation de Sophie Marceau sont toujours justes, on sent, on "voit" qu'elle aime, qu'elle comprend ce qu'elle dit, et elle en transmet parfaitement le sens tant elle "vit" ce qu'elle raconte.
Le son exécrable (trop sourd, par moment quasi inaudible) ne parvient même pas à gâcher ce merveilleux moment, dont on regrette seulement qu'il se termine...
Le second document, lui, traite exclusivement du drame d'avril dernier.
Là aussi, un moment de grâce, où l'on entendit des mots quasiment toujours absents des écrans : par deux fois, le mot "miracle" fut prononcé par Philippe Villeneuve, l'architecte en chef de la cathédrale :
- d'abord lorsqu'il montra la statue de Notre Dame du XIVème siècle, intacte, éclatante de blancheur alors que les poutres calcinées sont tombées à quelques centimètres d'elle; elle se trouvait dans le choeur, là où eut lieu le plus important des trois effondrements de la voûte, juste en dessous...
- ensuite, lorsque le même Philippe Villeneuve fit voir les deux rosaces, intactes elles aussi, alors qu'exposées à la fournaise - elles, si fragiles, si légères... - elles ne pouvaient, normalement, qu'exploser, pulvérisées par la puissance du brasier...
Oui, normalement, la statue de Notre Dame devait disparaître.
Oui, normalement, les deux rosaces devaient disparaître.
Or, elles sont toujours là, dans le désastre général : comment ne pas y voir un signe ?
Autre motif d'espérance : les voûtes peuvent toujours s'écrouler, il ne faut pas se cacher la vérité. On a très probablement sauvé les arcs boutants, et donc évité que les murs ne s'effondrent en "s'ouvrant" vers l'extérieur; mais les murs peuvent toujours, à tout moment, s'effondrer vers l'intérieur, justement parce que les arcs boutants jouent leur rôle, qui est de contenir les voûtes en "poussant" vers l'intérieur. Mais heureusement, pour l'instant, le grand nombre de capteurs installés dans la cathédrale après le désastre montre que le bâti est, aujourd'hui, très exactement dans le même état que juste après l'incendie. Donc, rien n'a bougé, aucun désordre nouveau n'est apparu.
Mais il ne faudrait pas perdre un temps précieux...
Enfin, parlons d'un autre miracle, même si, là, le mot n'a pas été employé : le coq de la flèche, bien que cabossé et abîmé, a été retrouvé, ainsi que les reliques qu'il contenait : une relique de Saint-Denis et une relique de Sainte-Geneviève – saints patrons de la ville de Paris – ainsi qu’une des 70 épines de la couronne du Christ.
Là aussi, nous laisserons les esprits forts parler de hasard et, même si notre quotidien, dont la raison d'être est politique, n'est pas un quotidien religieux, nous n'avons aucun problème à dire que, pour nous, oui, il est clair que le fait d'avoir retrouvé ce coq, blessé mais qui n'a rien perdu de ses trésors, mérite d'être qualifié, lui aussi, de miracle...
Chacun est évidemment parfaitement libre en ce domaine, mais ce qui est pour nous le signe de Notre Dame peut être interprété et médité comme tel, à charge pour qui le voudra de lui apporter la réponse que lui dicteront son coeur et son intelligence...
Ne terminons pas cette réaction "à chaud" sans oublier (nous leur avons rendu l'hommage qu'il méritaient dès le 15 avril) nos magnifiques sapeurs pompiers de Paris : ils nous ont sauvé Notre Dame !...
lafautearousseau
Commentaires
Et nous attendons toujours de connaitre les causes exactes de l'incendie de la cathédrale
ce silence en dit long sur les responsabilités…………….