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  • COMMUNIQUE BOUMENDJEL ANFANOMA : GUERRE D’ALGERIE D’AVEUX EN AVEUX, LA COU(L)PE DEBORDE !

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    Fi de la volet de bois vert qui a accueilli le rapport de l’Historien B. Stora (qui se targue sans pudeur de son engagement algérien), le Président de la République recevait le 2 mars la famille de Me Ali Boumendjel pour reconnaître que l’avocat « ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné ».

    Cette déclaration repose sur la relation édulcorée de son « Conseil ». Dès le 5 mars, M. Stora déclarait « C'est la première fois qu'un Président de la République en exercice reconnait qu'un crime a été commis pendant la guerre d'Algérie, par l'armée française ». Ce faisant, l’Historien, il est vrai « spécialiste de l’Histoire contemporaine de l’Algérie » et non de celle de la France, se trompe. Le même Président avait déjà, le 13 septembre 2018,  reconnu que Maurice Audin, « le militant communiste avait été torturé puis exécuté ou mort sous la torture ». Soulignons au passage « torturé puis exécuté ou mort sous la torture »… « Ce doute, toujours ce doute! »… C’est une récidive et, souhaitons-le, la dernière. Les militaires qui, voici plus de 60 ans ont agi, tant bien que mal, l’ont fait pour protéger des civils français choisis pour cibles parce qu’  innocents. Ces faits se sont déroulés dans un contexte de violence extrême à laquelle le Président-Chef de nos Armées - qui œuvrent aujourd’hui  en Afrique pour préserver un ordre fragile et qu’il serait prudent de ne pas décourager -  n’a pas (encore ?) été confronté.…

    A Alger, le Président Tebboune se frotte les mains, fait dire le 6 mars qu’il qualifie l’initiative de « louable » et, patient, qu’il attend la suite…  La réconciliation est le fruit d’une démarche menée simultanément, tendant vers la compréhension mutuelle. Ces conditions ne sont à l’évidence pas remplies. D’ailleurs, entre Etats, les sentiments n’ont pas  place et seule compte la conjonction d’intérêts communs. C’est de leur coordination que les Présidents Macron et Tebboune doivent se préoccuper. Gérer le présent, anticiper l’avenir, c’est déjà beaucoup ! Leur mission n’est pas de juger le passé. Les Historiens, les vrais, sont seuls compétents pour l’explorer.

     

    Toute guerre est par essence violente et cause de débordements. Celle d’Algérie n’a pas échappé à la règle, que ce soit du côté français et moins encore du côté « algérien ». Hélas, les  excès franco-français n’ont pas manqué : Fusillade rue d’Isly le 26 mars indéniable crime de guerre commis à la face du Monde, « mission spéciale » des « Barbouzes » secret de polichinelle… Les défaillances non plus : massacre le 5 juillet à Oran, troupes françaises consignées ! Où en est la réconciliation ?

     

    A Paris, le 7 mars 2021

    Le Président de l’ANFANOMA, Yves Sainsot

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : l’autre visage de Philippe de France, frère de Louis XIV, dit «Monsieur».

    Quand on se questionne sur les grandes familles de France, on ne peut échapper à celle qui est devenu aujourd’hui l’une des plus intéressantes de l’histoire de France, celle d’Orléans. Famille ducale, puis royale par le jeu du hasard politique, elle exprime un sentiment d’attachement car elle incarne la vie moderne des familles de notre époque.

    L’actuelle Maison Royale de France, dynastie capétienne dont la filiation remonte à 852, souveraine depuis 987, est actuellement la branche de Bourbon-Orléans, issus du second fils de Louis XIII1, Philippe 1er (1640-1701), Monsieur, frère puîné de Louis XIV qui donna Philippe II d’Orléans (1674-1723), Régent de France de 1715 à 1723 pour la minorité de Louis XV. Le choix des prénoms des princes était important, surtout quand il s’agissait, comme ici, d’une branche dynastique encore récente. Louis XIII, ayant à baptiser deux garçons avait donné au premier son propre prénom (Louis) et choisi pour le second un autre prénom traditionnel de la famille, Philippe, qui n’avait pas été porté par un roi de France depuis trois siècles. Le sort voudra que plus aucun souverain français ne soit ainsi nommé et que ce prénom devienne un apanage de la branche cadette des Orléans.

    A ce prénom était jointe l’appellation de duc d’Anjou. Je dis bien « appellation » car les titres, dans la famille royale, n’étaient ni héréditaires ni gagés sur une terre et ne servaient que de dénomination commode à des princes dont la naissance seule marquait le rang. La doctrine qui présidait à ces attributions de titres par le Roi n’était pas rigoureuse, et les cadets de la Maison de France, au cours des siècles, avaient porté bien des appellations, le jeu des naissances, des décès et des descendances venant à tout moment modifier l’ordre des préséances. Pourtant, à plusieurs reprises, ce créa une tradition, les rois avaient conféré à leur second fils le titre de duc d’Orléans, ville qui avait été longtemps la seconde de l’exigu domaine royale des premiers Capétiens. Cela explique pourquoi l’actuelle famille d’Orléans est la quatrième famille à porter ce nom, les trois autres, également capétiennes, étant toutes éteintes.

    Monsieur, fils puiné de Louis XIII et frère du Grand Soleil Louis XIV, était un homme complexe, à la personnalité délicate. Sa naissance privilégiée, dénaturée pourtant par la malchance en fit un personnage historique en perpétuelle conflit avec son époque. Conscient de sa lignée, il pérennisa sa filiation en fondant ce qui deviendra l’actuelle Maison de France. Homosexuel notoire non refoulé et assumé, il était cependant doué pour la guerre, ce que son frère Louis XIV lui refusera de reconnaître, surement par jalousie, assurément pour éviter de lui faire de l’ombre. Sa vie sentimentale, riche en rebondissements nous amène à mieux déchiffrer Philippe 1er d’Orléans, surtout grâce au témoignage de sa seconde épouse, la Palatine.

    Voici un modeste portrait de ce grand prince à lire dans ce dossier, écrit par notre ami Christophe Frayssines de Montvalen :

    Philippe 1er d’Orléans, dit « Monsieur »

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : la Monarchie, pour l’écologie enracinée !

    Pour mener à bien une véritable politique écologique, encore faut-il l'inscrire dans la durée et ne pas dévier de sa route (fut-elle ardue et semée d’embûches) malgré les pressions des lobbies industriels ou consommateurs qui peuvent avoir tendance à ne penser qu’à leur intérêt immédiat et particulier, au détriment du long terme et des générations qui viennent et viendront…

    Pas sûr que la République prise éternellement entre 2 élections, véritables foires d’empoigne politiciennes où la communication remplace les idées et les débats, soit capable de relever le défi : une monarchie, alors ?
    Après tout, un roi a l'obligation, en France, de transmettre à son successeur un patrimoine préservé... Et la monarchie à transmission héréditaire est fort exigeante en ce domaine, par ce même principe, cette « obligation de résultat » à laquelle elle ne peut se soustraire, au risque de perdre une grande part de sa crédibilité et, pire, de sa légitimité même, largement fondée sur le service rendu.
    Nous pourrions donc résumer nos propos précédents en citant l’Italien A. De Gasperi, souvent considéré comme l’un des pères fondateurs de « l’Europe » : « l'homme d’État pense aux prochaines générations, le politicien pense aux prochaines élections ». En France, l’homme d’État, qui ne peut être l’actuel locataire de l’Elysée même s’il eut quelques prédécesseurs dont certains eurent le sens de l’Etat, de la « res publica » et de ses devoirs, existe d’autant moins en République contemporaine que le politique a laissé la place à la communication et à la courtisanerie, et que l’État a, d’une certaine façon, déchu…
    S’il y a, à la prochaine présidentielle, un candidat écologiste, fut-il assez crédible pour accrocher une partie non négligeable de l’électorat, cela ne suffirait pas non plus à ancrer le « souci environnemental » au cœur des institutions et des citoyens : la manière dont l’écologie a été promptement enterrée, malgré les déclarations de principe et les quelques avancées (plus théoriques que réelles) issues du « Grenelle de l’environnement » et du ministère Hulot au début de ce quinquennat, en est l’éclatante et terrible démonstration ! Ce ne sont pas les quelques déclarations d’intention et les quelques timides avancées pour la protection de la mer Méditerranée annoncées par M. Macron ces jours derniers qui suffiront à inverser la tendance dans un sens plus écologique !
    Dans notre pays, il n’y a d’État durable que par la Monarchie : c’est, a contrario de la « République paradoxale » instituée par De Gaulle, la leçon de l’histoire des institutions. Mais cette leçon risque de n’être qu’une théorie déconnectée du réel (et donc inutile puisque destinée à ne pas être pratiquée) si les monarchistes et les princes oubliaient de s’affirmer sur le champ des possibles et du politique…
    En somme, pour notre compte, pas le temps de s’ennuyer pour les prochaines décennies : pour ne pas mourir royaliste mais avoir une chance de vivre en monarchie, enfin ! Une monarchie qui incarnera une écologie enracinée, à la fois audacieuse et sérieuse…
     

    Sources : http://www.actionroyaliste.fr/

    https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Honeyland, la femme aux abeilles.

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    Art et Essai : Honeyland, la femme aux abeilles, un documentaire de Ljubomir Stefanov & Tamara Kotevska, avec Hatidze Muratova dans son rôle.

    guilhem de tarlé.jpgHoneyland… Comme son nom ne l'indique pas, l'action se passe en Macédoine. D'ailleurs, il n'y a pas, non plus, d’action.
    La Macédoine,  pour moi, ce sont des leçons d'Histoire que j'ai dû ne pas apprendre en classe de 5ème,  ou un sujet de versions latines.
    C'est aussi un territoire dont j'ai eu la surprise de découvrir, de nombreuses années plus tard, qu'il se situait en Europe, au nord de la Grèce, dans la péninsule des Balkans, alors que, sans doute trompé par le roi de Macédoine  (336-323 av JC) Alexandre III le Grand, je l’imaginais au milieu de nulle part en Asie Mineure.

    Au milieu de nulle part, c’est là d’ailleurs qu’Hatidze récolte son miel, en en laissant la moitié pour nourrir les abeilles, avant que des nomades « turcs » ne viennent tout saccager pour un profit maximum immédiat. C’est un peu la fable de La poule aux œufs d’or.

    Le documentaire est trop long (1h30) et trop décousu pour qu’on puisse le recommander, mais convenons qu’il est sain avec Hatidze qui se dévoue pour sa mère, et que son message écologiste est vrai, qui respecte la nature… Dommage qu’il n’en soit pas de même du distributeur qui publie un entretien en écriture inclusive avec les « réalisateur-rice-s » !

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

    Emmanuel Mouret

    Un très bon film

    Comédie dramatique,
    romance

    Français

    Septembre 2020

    The Perfect Candidate

    Haifaa Al Mansour

    Un bon film

    Docufiction

    Saoudien

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Aftershock.

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    En DVD : Aftershock, un film chinois (2010) de Xiaogang Feng, avec Fan Xu ( Li Yuanni, la mère), Jingchu Zhang et Chen Li (les deux jumeaux, Fang Den et Fang Da)

    guilhem de tarlé.jpgAftershock… Attention, si vous le recherchez sur le site Allocine vous verrez s’afficher 4 réalisations :
    Aftershock de Franck Harris, sorti en 1990, raconte le débarquement d’un alien au cours de la troisième guerre mondiale, tandis que les trois autres ont pour trame des tremblements de terre : Aftershock : tremblement de terre à New York, une série de  Chuck Scarborough (1999), Aftershock, l’enfer sur terre, un film de Nicolas Lopez (2012) qui se déroule au Chili ; et enfin le seul que j’ai eu le plaisir de voir Aftershock, tremblement de terre à Tangshan

    1976, en France c’est l’année de la sécheresse (et de l’impôt qui en porte le nom, « imposé » par le 1er ministre Chirac, sous Giscard). Peut-être y a-t-il un lien, mais la même année en Chine, un terrible séisme détruisit la ville de Tangshan faisant plus de 400 000 morts. J’avoue n’en avoir aucun souvenir, de même que celui qui sévit 32 ans plus tard, en 2008 au Sichuan.

    C’est l’histoire de rescapés, entre ces deux dates, que nous raconte pendant plus de 2 heures ce très bon long-métrage, un docu fiction au cours duquel, dans un monde physiquement et psychiquement dévasté, le réalisateur insiste sur la pureté des sentiments.
    C’est la mère des jumeaux et le père adoptif de Fang Den, qui refusent l’un et l’autre de « refaire leur vie » par fidélité à leurs conjoints, c’est toujours l’amour de Li Yuanni qui ne se remet pas de la mort d’un enfant et, dans la suite logique, c’est sa fille Fang Den, qui se souvient d’être ressuscitée des morts et qui refuse d’avorter l’enfant qu’elle porte en elle.

    Un très beau DVD que, n’en déplaise aux « droitdesfemmistes », je recommande.

     

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

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    Marc Fitoussi

    Un bon film

    Thriller

    Franco-belge

    Septembre 2020

    Dark Waters

    Todd Haynes

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    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

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    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

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    Février 2020

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    Août 2020

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    Emmanuel Mouret

    Un très bon film

  • Royaliste n°1196 (12 Octobre 2020)

    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1196, daté du 12 soctobre) vient de paraître.
     
    Au sommaire :
     
    Page 2 – Nouvelle-Calédonie : avis de tempête sur le Caillou. – Outre-mer française et britannique.
    Page 3 – Individualisme groupusculaire. – L’Écho du net.
    Page 4 – Les évolutions de la pêche industrielle : raison garder. – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Pas d’agriculture sans ruralité.
    Page 6 – Belgique : lorsque l’histoire n’attend pas – Voix étrangères. – Les Faits marquants.
    Page 7 – L’escalade du Haut-Karabakh.
    Pages 8 et 9 – Synthèse : Frédéric Rouvillois et la révolution de 1958.
    Page 10 – Les nouveaux censeurs. – Dans les revues.
    Page 11 – Pascal indépassable.
    Page 12 – Le prescrit et l’imprescriptible.
    Page 13 – Pierre Vermeren. – Henri III et « sa » noblesse.
    Page 14 – Royalistes contre nazis : Claude Lamirault.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – Éditorial : En finir avec l'Otan.
     
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    Bonne lecture.
    La Rédaction
  • Islamisme. Robert Ménard : « J’accuse tous ces éditorialistes qui depuis plus de 40 ans se mentent et nous mentent » [Vi

    Tandis que les hommages à Samuel Paty se succèdent en France depuis quelques jours, le maire de Béziers Robert Ménard s’est lancé dans un « J’accuse » à la Émile Zola lors de sa prise de parole lundi dernier.

    Robert Ménard appelle à ne pas accepter la « barbarie »

    L’actualité française est occupée ces derniers jours par les différents hommages et manifestations suite à la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine vendredi 16 octobre par un tchétchène âgé de 18 ans.

    À Béziers, dans l’Hérault, le maire de la ville Robert Ménard a pris la parole lundi 19 octobre en compagnie de son épouse, Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault. Le cofondateur de l’association Reporters sans frontières a appelé son auditoire à refuser la « barbarie » en désignant divers coupables sous la forme d’un « J’accuse » façon Émile Zola.

    Un discours qui a le mérite de cerner les différentes causes de cette prolifération de l’islamisme en France :

    « J’accuse ceux qui, au nom de la tolérance, cèdent et lâchent sur tout. Le voile islamiste, les activités non mixtes, les repas de substitution, les mosquées radicales.
    J’accuse ceux qui, prétextant le risque de diviser les Français, commode alibi pour tous les renoncements, refusent de prendre les mesures qui s’imposent.
    J’accuse ces élites qui se compromettent avec le séparatisme. Ce séparatisme qui infecte les rues de nos villes, les terrasses de nos cafés, les commerces communautaires.
    J’accuse ceux qui disent « Je suis Charlie mais… », mais quoi ?
    J’accuse ceux qui, sur les plateaux de télévision et dans les partis politiques, refusent tout débat et toute discussion sur l’islam, sur l’immigration sur le mode de vie et sur l’identité au nom du « pas d’amalgame ».
    J’accuse ceux des musulmans de France qui excusent les terroristes et qui refusent de condamner leur barbarie.
    J’accuse ceux qui hurlent au racisme systémique et à l’islamophobie chaque fois que l’on fait mine de résister aux fatwas des fous de Dieu.
    J’accuse ces élus collabos qui consentent à sacrifier la France, prêts à toutes les compromissions pour gagner quelques voix lors d’une élection.
    J’accuse les lâches qui ferment les yeux devant l’évidence, qui refusent de dire la réalité et d’utiliser les bons mots… les vrais mots.
    J’accuse tous ces politiciens, tous ces éditorialistes qui depuis plus de 40 ans se mentent et nous mentent.

    J’accuse tous ceux qui choisissent la lâcheté et la soumission au détriment du courage et de la résistance.
    J’accuse ceux qui laissent la France devenir un enfer, une terre de décapitation. »

    Voiles, caricatures… Le maire de Béziers persiste et signe

    Hormis son discours, Robert Ménard a aussi incité sur Twitter à republier les caricatures polémiques de Charlie Hebdo.

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    À Béziers, le maire a également lancé une campagne d’affiches avec des unes du journal satirique « en l’hommage de Samuel Paty ».

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    Enfin, intervenant sur CNews, Robert Ménard indiqué que, selon lui, « le voile est la première manifestation de l’islam politique. Si on cède sur le voile dans l’espace public, on cède sur tout ! ».

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    Crédit photo : Capture YouTube
    [cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

    Source : https://www.breizh-info.com/

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Poly.

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    A l’affiche : Poly, un film français de Nicolas Vanier avec Julie Gayet (Louise, la mère), François Cluzet (Victor) et Élisa de Lambert (la petite fille, Cécile, en hommage à Cécile Aubry, l’auteur du feuilleton éponyme).

    guilhem de tarlé.jpgPoly… Après L’école buissonnière et après Donne-moi des ailes, c’est les yeux fermés que j’ai emmené mes petits-enfants, en vacances à la maison, voir ce nouveau Nicolas Vanier et, si j’émets de sérieuses réserves, je le conseille néanmoins aux absents tellement Cécile nous fait penser à notre petite-fille.

    J’y allais donc les yeux fermés, mais il faut des yeux pour voir et des oreilles pour entendre… et quand je les ai ouverts j’ai été profondément déçu.

    Certes on « nostalgise » dans ce magnifique petit village de Beaucastel plein de vie, avec ces enfants ou adolescents que nous étions au début des années 60 ; certes on s’émerveille au milieu des Cévennes bien mieux qu’avec Antoinette dans les Cévennes ; certes on est charmé par cette « histoire d’amour » qui lie Cécile à Poly, et les photos sont magnifiques quand celui-ci galope de joie en retrouvant sa liberté, de même qu’il nous amuse ou nous touche quand il arrache l’affiche et quand il sauve Cécile des eaux.

    Pourquoi, alors, avoir gâché ce joli spectacle par un discours écolo-végan, anti-cirque, calomniateur et diffamatoire à propos de maltraitance animale ?
    J’en suis ressorti avec ce « sourire mélancolique des mômes qui (n’auront pas) l’argent », comme le chantaient les Frères Jacques, pour aller voir en Afrique ces animaux sauvages interdits au cirque.

    Le cirque a posé
    Son chapeau pointu
    Sur la place publique.
    Il s'en échappe les grelots
    De rires mêlés de musique

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Les Apparences

    Marc Fitoussi

    Un bon film

    Thriller

    Franco-belge

    Septembre 2020

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

    Emmanuel Mouret

    Un très bon film

    Comédie dramatique,
    romance

  • Pierre-André Taguieff : « Le pseudo ”nouvel antiracisme” n’est autre qu’une machine de guerre contre ”les Blancs” ».

    Gauchisme devenu fou

    Dans "L’Imposture décoloniale" (éditions de L'Observatoire), Pierre-André Taguieff dénonce les sectarismes qui menacent les valeurs républicaines au nom du "décolonialisme", cette idéologie "du tiers-mondisme dont les théoriciens ont remplacé la lutte des classes par la lutte des sexes et des races".

    8.jpgAtlantico : Vous publiez "L’Imposture décoloniale : science imaginaire et pseudo-antiracisme" aux Éditions de l’Observatoire. Les sectarismes menacent de plus en plus les approches scientifiques et les valeurs républicaines au nom du "décolonialisme". Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Pierre-André Taguieff : Il s’agit, pour simplifier grossièrement, de la dernière mutation idéologique du tiers-mondisme et du gauchisme intellectuel, dont les théoriciens ont remplacé la lutte des classes par la lutte des sexes et des races, sous l’influence des néo-féministes misandres et des pseudo-antiracistes anti-Blancs étatsuniens. Pour ne pas paraître abandonner la classe, ils ont brandi le mot magique « intersectionnalité », qui tend à remplacer, dans le vocabulaire militant, la vieille « convergence des luttes ». Mais leur véritable ennemi a un double visage : le « système hétéro-patriarcal » et le « racisme systémique », qui se manifesterait par le « privilège blanc ».
        
    Les idéologues du postcolonialisme et du décolonialisme postulent que le racisme colonial est en quelque sorte une maladie héréditaire et contagieuse affectant les descendants des esclavagistes et des colonialistes, c’est-à-dire les « Blancs » qui vivent dans des sociétés dénoncées comme néo-esclavagistes et néo-colonialistes où les « dominés » seraient nécessairement « racisés ». Le racisme colonial serait donc une maladie qui s’hériterait et s’attraperait par simple contact, sur le mode d’une complicité, active ou passive, avec le « système » social raciste. Face à la supposée persistance du racisme colonial dans les sociétés postcoloniales, voire à l’extension indéfinie du racisme colonial qui s’appliquerait à de nouveaux groupes issus de l’immigration et formant de nouvelles « minorités racisées », un unique remède est prescrit : la dénonciation litanique, dans le jargon postcolonial respecté à la lettre (sous peine d’inefficacité), du racisme colonial. Discours « antiraciste » d’une pauvreté affligeante, pure expression de fantasmes victimaires diffusés par diverses minorités actives. C’est ce qu’il convenu d’appeler, dans ledit jargon, l’« antiracisme politique », instrument d’intimidation dont la principale fonction est de disqualifier toute critique du postcolonialisme/décolonialisme, en la réduisant à un indice de « racisme » ou à une expression du « privilège blanc ».

    Comment définissez-vous ce pseudo-antiracisme ?  

    Le prétendu « nouvel antiracisme », baptisé également « antiracisme politique » par les idéologues du décolonialisme, n’est autre qu’une machine de guerre contre « les Blancs » et la « société blanche ». Il dérive de la définition antiraciste du racisme fabriquée par des militants afro-américains révolutionnaires à la fin des années 1960, et connue sous diverses dénominations : « racisme institutionnel », « racisme structurel » ou « racisme systémique ». Il ne s’agit pas d’une conceptualisation du racisme, mais d’une arme symbolique qui consiste à réduire le racisme au racisme blanc censé être inhérent à la « société blanche » ou à la « domination blanche », celle-ci étant la seule forme de domination raciale reconnue et dénoncée par les néo-antiracistes. On en retient le message simpliste selon lequel la société blanche tout entière serait intrinsèquement raciste. Qu’ils le veuillent ou non, qu’ils en soient conscients ou non, « les Blancs » seraient des dominants et des « racisants », ce qui revient à nier les responsabilités individuelles non sans faire obstacle à l’identification des vrais coupables d’actions racistes.  

    Ce « nouvel antiracisme » recourt à des catégories raciales pour se définir dans ses fondements comme dans ses objectifs. D’où le paradoxe d’un antiracisme racialiste, voire raciste, dès lors qu’il puise, non sans violence verbale, à la thématique du racisme anti-Blancs. C’est pourquoi il serait plus adéquat de le caractériser comme un pseudo-antiracisme, et, plus précisément, comme un antiracisme anti-Blancs. Mais un antiracisme anti-Blancs, c’est un antiracisme raciste. Il faut arrêter de tourner autour du pot, et nommer clairement ce qui nous paraît intolérable.

    Sur quoi repose l’imposture des discours décoloniaux ?

    L’imposture tient d’abord à ce qu’il n’y a pas de « pensée postcoloniale » ni de « pensée décoloniale », ensuite à ce qu’il n’existe pas d’approches scientifiques se fondant sur un corps de concepts, de modèles d’intelligibilité et d’hypothèses qui constituerait la « théorie postcoloniale » ou la « théorie décoloniale ». On ne trouve pas de « chercheurs » dans ces domaines : ils ne cherchent pas puisqu’ils prétendent déjà tout savoir sur les questions qui les occupent, à savoir que les héritages de la traite atlantique et du colonialisme européen expliquent l’existence du « racisme systémique », c’est-à-dire du racisme « blanc », dans les sociétés occidentales contemporaines. Dans leurs écrits sur l’histoire de l’esclavage, on ne s’étonne pas de deux omissions significatives, portant l’une sur la traite intra-africaine, l’autre sur la traite arabo-musulmane. Ces angles morts trahissent leur parti pris idéologique.  

    Parmi les auteurs labellisés « postcolonialistes » ou « décolonialistes », on ne trouve que des écrivains et des universitaires d’extrême gauche politiquement engagés dans la critique, plus ou moins radicale, de l’histoire et de la pensée européennes avec des outils intellectuels empruntés à certains penseurs européens classés parmi les postmodernes ou les post-structuralistes, adeptes de la « déconstruction » des concepts philosophiques, à commencer par Jacques Derrida, le plus célèbre d’entre eux. Après la déconstruction du logocentrisme sous l’impulsion de Heidegger et celle du phallocentrisme sous la pression des féministes radicales, en passant par celle du phallogocentrisme, les déconstructeurs s’attaquent au « leucocentrisme » (de « leukós, « blanc »), en dénonçant le « privilège blanc ».

    Ces auteurs n’étudient pas sérieusement les thèmes et les questions qu’ils évoquent, ils les exploitent, et ce, à des fins autopromotionnelles – recherche de postes, d’une présence médiatique, etc. –, commerciales (création d’événements, de documentaires, d’expositions, etc.) ou politiques – faire pression sur les partis politiques pour qu’ils intègrent dans leurs programmes la lutte contre les discriminations visant les « minorités » et instaure un système légal de discrimination positive (affirmation action).

    L’imprégnation décoloniale a fait surgir un nouvel espace de l’extrémisme politique. Des groupuscules identitaires extrémistes s’érigent en tribunaux d’inquisition, censurent des œuvres et imposent des "déboulonnages". Quels sont les outils et les "armes" pour lutter intellectuellement et concrètement contre ce courant de pensée et ce mouvement ?

    La tâche des intellectuels est de soumettre le postcolonialisme et le décolonialisme à une double critique démystificatrice. Il faut montrer d’abord que ses idéologues ont produit une historiographie pseudo-scientifique, qui se réduit à un règlement de comptes avec le passé national prenant appui sur des sottisiers. Les véritables historiens du phénomène colonial ont pointé dans les écrits de ces activistes déguisés en historiens une somme d’inexactitudes flagrantes, d’erreurs plus ou moins volontaires, d’omissions, de falsifications des faits, d’amalgames (notamment avec le nazisme), de mensonges purs et simples, etc. Il faut analyser ensuite les exploitations politiques de ces dénonciations hyperboliques de l’héritage du colonialisme globalement criminalisé et érigé abusivement en clé ouvrant toutes les portes. Tout ne s’explique pas par les séquelles du racisme colonial, de l’impérialisme occidental, de la « domination blanche ». Et l’on ne saurait écrire l’histoire de la colonisation comme une histoire de l’extermination des peuples non européens. Cette historiographie mensongère, qui met l’Occident en accusation, alimente la pensée-slogan de ceux qui, extrémistes de gauche et islamistes, appellent à détruire la civilisation occidentale.

    Quelles menaces font peser le décolonialisme et ce que vous appelez le pseudo-antiracisme sur notre société et au cœur du débat d’idées ?

    Nous sommes bien en présence d’une nouvelle vision raciste du monde, qui a emprunté sa langue à l’antiracisme, non sans la déformer pour l’adapter à la guerre culturelle contre le « monde blanc ». En finir avec les discriminations raciales, c’est, pour les utopistes épurateurs qui veulent éliminer totalement le « racisme systémique », en finir avec la société crée par « les Blancs ». Un rêve inquiétant, aux accents génocidaires. Mais politiquement correct.

    En attendant le Grand Soir à la mode décoloniale, nous observons, dans l’espace intellectuel et culturel, une montée du soupçon et de l’intolérance, un sectarisme croissant, l’impossibilité de mener des débats fondés sur le respect de l’adversaire, le recours à la dénonciation criminalisante du contradicteur et à l’excommunication. Dans le corps social, l’offensive décoloniale suscite une accentuation de la fragmentation sociale, une aggravation de l’archipélisation de la France, le remplacement subreptice de la nation républicaine une et indivisible par une société multicommunautariste, une banalisation de la surdité intercommunautaire, une montée des violences entre minorités organisées, exclusives et rivales. La diabolisation et l’exclusion de l’autre, en tant que « raciste », devient la règle.
         
    Ces diverses mouvances constituées de délateurs et de justiciers paranoïaques trouvent leur cohérence profonde dans la désignation d’une cible unique, illustrant leur pensée essentialiste : « les Blancs » ou « le Blanc ». Leurs objectifs communs tiennent en trois mots : intimider, culpabiliser, épurer. Il faut à tout prix résister à l’intimidation, à la culpabilisation et à l’épuration.

    Résister jusqu’à défendre l’héritage occidental ?

    Face au ressentiment contre l’Occident et à l’hespérophobie désormais à la mode, il ne s’agit pas de donner dans l’autosatisfaction ni d’inverser la leucophobie en leucophilie.  Il faut sortir de ce jeu pathologique fondé sur la compétition des « contre » et des « pour ».  Les démocraties occidentales ne sont pas parfaites et elles doivent être critiquées pour leurs errements condamnables. Mais, loin d’être responsables de tous les malheurs du genre humain, elles ont au contraire barré la route aux tentations autoritaires et totalitaires. Quant à la civilisation européenne, qui a érigé la vérité et la liberté en valeurs suprêmes, on ne saurait sans mauvaise foi la condamner globalement comme criminelle. Les Européens (« les Blancs ») ont su procéder à la critique de leurs propres mythes en garantissant aux citoyens des États-nations démocratiques, à la suite de durs combats, la liberté de pensée, la liberté de conscience et la liberté d’expression. Ils ont su également apprendre de leurs erreurs, de leurs illusions et de leurs dérives criminelles. On doit reconnaître enfin, contre les inquisiteurs et les imprécateurs décoloniaux, que les divers apports positifs de la civilisation européenne ont fortement contribué à améliorer la condition humaine. Il n’y a pas à rougir de l’héritage européen, ni à s’excuser d’avoir la mauvaise couleur de peau.

    A lire aussi sur Atlantico, deux extraits de l'ouvrage :

    La menace de l’ethnicisation des problèmes sociaux et du séparatisme

    Les racines de l’imposture décoloniale

    Pierre-André Taguieff publie "L'imposture décoloniale : Science imaginaire et pseudo-antiracisme" aux Editions de l’Observatoire

    Lien vers la boutique, cliquez ICI et ICI

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    Source : https://www.atlantico.fr/

  • Éric Zemmour: «La République n’est pas exactement la France, mais personne ne veut le reconnaître»

    Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France. connel_design - stock.adobe.com

    Ce n’est pas la République qui est visée par les islamistes, mais la France. Une France à la fois chrétienne et irrévérencieuse.

    Ils n’ont que ce mot à la bouche. À gauche comme à droite, et au centre, à la France insoumise mais aussi au Rassemblement national. C’est le point de consensus entre Macron, Le Pen, Mélenchon et les autres. La République sur tous les tons et à toutes les sauces.

    5.jpgLa République comme réponse à tout. Un extraterrestre qui débarquerait en France pourrait croire que la France est sous la menace d’un putsch monarchiste, et que tous les Républicains doivent s’unir. Il n’en est rien : la République n’est pas menacée et c’est peut-être pour ça qu’elle est si défendue. La République, ses valeurs et sa sacro-sainte laïcité. La réponse du président aux attentats islamistes, c’est la République. Et son arme est la laïcité.

    Qui y croit sérieusement ? Qui croit qu’un homme prêt à décapiter un professeur parce que celui-ci a insulté Allah sera arrêté par les règles de la laïcité ? On n’est pas dans le même registre. D’un côté, des règles juridico-poli tiques ; de l’autre, une foi fanatisée qui veut imposer un système –
    juridico-politique de remplacement : la charia. Ce n’est pas la République qui est visée, mais la France. Une France à la fois chrétienne et irrévérencieuse, la France des croisés et de L’Assiette au beurre.

    Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France. Cette France qui doit se fondre dans l’Europe. La France qui sous-entend un enracinement, une histoire, une géographie, un peuple, une culture,
    des mœurs. Bref, une civilisation. Une France à laquelle on doit s’assimiler. À Rome, faire comme les Romains. Et à Paris, faire comme les Parisiennes. La République, c’est plus commode, cela signifie seulement une légalité superficielle qui fait consensus. Au-delà commencent les ennuis.  Les territoires perdus de la République sont les territoires perdus de la France. Des enclaves qui, parce qu’étrangères, sont devenues le terreau d’une contre-société fondée sur les règles islamiques. Un contre-pays : l’oumma. Une contre-civilisation qui produit terroristes islamistes et délinquants bas de gamme. Le djihad pour tous. Malraux l’avait dit : « Une civilisation, c’est ce qui s’agrège à une religion. »

    C’est parce que la classe politique a voulu se débarrasser de la France qu’elle a fait de la République un tigre de papier. Une République réduite à des valeurs abstraites et à une laïcité limitée à la liberté de croire ou de ne pas croire, et à la neutralité de l’État, en oubliant son troisième pilier, à savoir un « devoir de discrétion » des religions dans l’espace public qui, en évacuant Dieu du débat, permet seule un affrontement rationnel au sein de l’espace des idées et des convictions. La République peut être unitaire ou fédérale, italienne ou américaine, libérale ou populaire, laïque ou islamique. Seule la France est française. Et comme disait Péguy, dans sa célèbre formule : « La République, notre royaume de France. » 

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Sur la page FB du Prince Jean, Comte de Paris : Maison Capet et Fils depuis 987.

    Comme vous avez pu le suivre, nous nous sommes mis en "retrait provisoire" de Dreux, la Fondation Saint-Louis qui gère le domaine ayant perdu le fil de ce pour quoi elle avait été créée par mon grand-père. Notre installation dans le Sud se passe bien et les enfants ont repris le chemin de l'école en toute sérénité. Je peux ainsi reprendre mes billets réguliers.

    Pour démarrer cette rentrée, et prendre un peu de recul par rapport à une actualité souvent oppressante, j’aimerais évoquer un sujet que j’ai à cœur : celui de notre entreprise familiale « Maison Capet et fils depuis 987, Construction, Aménagements, Rénovations ». Au gré des soubresauts de l'Histoire, nous avons malgré tout su nous adapter et rester solides, comme autrefois.

    Cela tient aux huit principes qui guident depuis si longtemps notre action dans le paysage national : le service rendu, la fidélité, la durée, les règles simples, l'indépendance, le bien commun, la justice, le juste milieu.

    En France, le succès du service rendu est dépendant du lien étroit qui peut exister entre le prince et les Français.

    Cela permet de susciter de vraies fidélités dans le respect de l’honneur et de la droiture.

    Nécessitant une certaine continuité de l‘effort, notre entreprise s'inscrit dans la durée et cherche à développer un héritage reçu pour le transmettre selon des règles simples de dévolution et d’agir.

    Pour ne pas soumettre notre action à la loi du moment, mais au bon sens et à la nature des choses, nous cultivons une forte indépendance.

    Le bien de l'ensemble primant sur les biens individuels la recherche du bien commun nous permet d’avancer avec notre ligne de force, la justice, cette dernière étant indispensable pour susciter l’adhésion de tous à l’entreprise commune.

    Enfin un jugement qui s'attache au juste milieu aide son chef à décider sereinement, et donc à choisir la meilleure option.

    Ces huit principes qui éclairent, comme vous l'aurez compris, mon action, serviront aussi de trame à mes billets de cette année.

    Ma nouvelle situation m’aidera, je l’espère, à avoir un regard aiguisé et sans doute un peu différent sur ce qui se décide à Paris (nous sommes à 700 kilomètres de la capitale) et sur les évènements (nous sommes en pleine campagne) qui touchent notre pays, sans pour autant m’en tenir éloigné.

    Bonne fête de la Toussaint!

    Jean, Comte de Paris
    Région Occitanie, Toussaint 2020

     

    Image : Tympan central de la Basilique Saint-Denis

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    Comtede Paris, Site Officiel

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  • Les mercenaires islamistes syriens en première ligne contre les Arméniens qui reculent, par Antoine de Lacoste.

    Malgré le cessez-le-feu que les Russes avaient laborieusement fait conclure, il y a quelques jours, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les combats se poursuivent dans le . Cette enclave arménienne située en territoire azéri a été conquise par l’Arménie en 1994 et l’Azerbaïdjan rêvait, depuis, de la reconquérir.

    antoine de lacoste.jpgPrudente en raison de la défaite très sévère subie alors, elle s’est sentie pousser des ailes sous l’influence du bon sultan Erdoğan qui lui a fourni des drones d’attaque très performants (ils avaient déjà fait leurs preuves en Libye) et des mercenaires syriens qui combattent en première ligne.

    Plusieurs vidéos visibles sur le site de France 24 montrent des images d’un camp d’entraînement situé en Syrie, près de la frontière turque, ainsi que l’arrivée de ces mercenaires en Azerbaïdjan. Des scènes sporadiques de combats sont également en ligne mais apportent peu d’enseignements.

    Ces islamistes regroupés principalement dans la division Hamza sont, pour la plupart, des Turkmènes passés sous contrôle turc lors des différentes invasions de l’armée turque en Syrie. Déjà utilisés comme chair à canon contre les Kurdes et contre l’armée syrienne, plusieurs milliers ont été envoyés en Libye contre les hommes du maréchal Haftar avec succès. Succès relatif, tout de même, car ce sont surtout les drones turcs qui ont fait la différence.

    L’affaire est plus délicate dans le Haut-Karabakh : les Arméniens sont de rudes combattants et leur histoire tragique leur a appris à défendre leur terre avec acharnement. Mais la supériorité technique de l’armée azérie est incontestable et plusieurs positions importantes ont été perdues par les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.

    Les Arméniens ont plusieurs centaines de morts à déplorer et l’on ne sait rien des pertes azéries soigneusement cachées, mais les autorités militaires reconnaissent un bilan élevé.

    Quant aux mercenaires syriens, ils ont payé un lourd tribut et découvert que la promenade promise était plus rude que prévu. Sur les 2.000 mercenaires envoyés, le très islamiste OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme) annonce 134 morts, dont plusieurs ont été discrètement enterrés en Syrie, selon Le Monde. D’après la même source, des imams turcs leur font croire qu’ils vont aider des frères sunnites azéris, alors que ces derniers sont presque exclusivement chiites.

    Sans l’aide turque, il est certain que l’offensive azérie aurait échoué. Mais cette fois, la situation est beaucoup plus inquiétante pour nos amis arméniens et l’on ne peut malheureusement plus exclure une reconquête du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan. Ce serait une tragédie pour cette région peuplée à peu près exclusivement d’Arméniens qui seraient alors obligés d’abandonner leur terre ancestrale et de fuir vers l’Arménie.

    Dans ce contexte périlleux, la passivité russe laisse perplexe. L’Arménie est un allié proche et laisser Erdoğan gagner impunément cette guerre serait un désastre. Il est temps que les Russes reprennent la main ou alors une grande victoire islamiste serait à déplorer.

    Antoine de Lacoste

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Adieu les cons.

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    A l’affiche : Adieu les cons, un film français d’Albert Dupontel avec Albert Dupontel (JB), Virginie Efira  (Suze Trappet), Nicolas Marié (M. Blin), Jackie Berroyer (Dr Lint) ; Bastien Ughetto (Adrien) et Marilou Aussilloux (Clara).

    guilhem de tarlé.jpgAdieu les cons… Très franchement ce titre ne m’inspirait pas avant d’avoir entendu Laurent Dandrieu sur TV Libertés (émission Perles de culture d’Anne Brassié), et je ne m’étais pas dit que c’était un message adressé à ces gens qui nous gouvernent, « trop intelligents » comme l’a dit l’un d’eux, Gilles Legendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

    Adieu les cons… Ça commence avec un effet Domino, comme une grosse farce, et cette comédie dramatique illustre merveilleusement la très belle formule de Romain Gary selon laquelle « l’humour est une déclaration de dignité, une affirmation de la supériorité de L’Homme sur ce qui lui arrive ».

    Comédie, avec des scènes grandguignolesques, sans aucune vraisemblance…
    Dramatique avec M. Blin, devenu aveugle et que l’on emploie aux Archives, enfermé dans une salle sans éclairage ;
    dramatique avec cet informaticien brillant à qui l’on demande de « coacher » le « jeune directeur » que l’on installe à la place qu’on lui avait promise ;
    dramatique surtout, avec cette jeune femme, gravement malade, qui se heurte à la bureaucratie quand elle veut retrouver l’enfant que ses parents l’ont forcé à abandonner quand elle en a accouché à 15 ans.

    Curieuse histoire qui met en exergue l’amour maternel à notre époque où certains prônent l’avortement « en même temps » qu’ils instituent la GPA !
    Ce sont eux, sans doute, « les cons » auxquels Dupontel voudrait dire « Adieu »… et nous avec lui…

    En vous souhaitant une bonne soirée parmi ces victimes de cet univers burlesque, j’ai plaisir à vous dire « Au revoir, les amis ».

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Les Apparences

    Marc Fitoussi

    Un bon film

    Thriller

    Franco-belge

    Septembre 2020

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

    Emmanuel Mouret

    Un très bon film

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  • Liberté d'expression à l'école : ”Pour mes élèves, Charlie Hebdo, c'est l'extrême droite”, par Anthony Cortes et Célia C

    Illustration : une manifestante brandit la une de Charlie Hebdo à la manifestation en hommage à Samuel Paty, à Paris, le 18 octobre 2020.
    Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    L’assassinat du professeur Samuel Paty bouleverse le corps enseignant. Après le sentiment de révolte, il y a cette peur de se frotter aux sujets interdits : religion, caricatures et liberté d’expression.

    Gaël J., s’excuse, il ne « devrai[t] pas ». Il ne devrait pas utiliser ce vocabulaire martial. C’est évident, un enseignant ne devrait pas dire ça, surtout pas en début de carrière. Professeur d’histoire et géographie dans un collège de l’académie d’Amiens (Somme), ce trentenaire en reconversion s’excuse. Une, deux, trois fois. Puis lâche ces mots offensifs : « La mort de Samuel Paty, collègue de 47 ans, c’est une perte en première ligne, au front. Subitement, on comprend qu’on fait un métier dangereux. Avant-hier, je n’y pensais pas, et aujourd’hui, ça me saute à la figure : nous sommes des cibles potentielles. »

    Au fond de lui, il le savait sans vraiment le formaliser. Simplement, ce drame le ramène brusquement à sa mission, à son quotidien, et à ces cours parfois piégeux, pollués bien souvent par les outrances. Le terrain le plus miné ? Les heures d’éducation morale et civique dont les professeurs d’histoire et géographie ont la charge, celles-ci mêmes qui ont valu à Samuel Paty une condamnation à mort.

    Un élève : "Si on dépasse les limites, il y aura des attentats"

    Parmi les thèmes à aborder par les professeurs avec les classes de quatrième : la liberté d’expression. Il raconte : « Naïvement, l’année dernière, pour mon tout premier cours sur ce sujet, j’ai décidé de mettre les pieds dans le plat et abordé le sujet des caricatures de Mahomet. Malheureusement, ça ne s’est pas vraiment passé comme je l’imaginais. » Lui espérait les voir débattre, discuter, échanger, s’ouvrir à d’autres opinions, « penser les libertés au pluriel ». Avant de tomber de très haut. « Quel que soit le profil des élèves, il y a tout de suite eu un consensus pour dire qu’on ne peut pas toucher aux religions. Ça m’a frappé. À partir de là, on se dit qu’il y a du boulot… »

    Le professeur décide alors de constituer différents petits groupes qui devront, au terme de cette séquence de quatre heures, proposer un exposé oral sur un sujet de leur choix. L’un d’eux choisit les attentats de 2015. « Ils se sont portés là-dessus parce que ça les a marqués, ils étaient de très jeunes adolescents au moment des faits. »

    Lorsqu’ils se présentent au tableau, le professeur ne connaît pas le contenu de l’exposé. Il sait simplement que les discussions ont été riches et le travail plutôt studieux. Une élève prend la parole, autour le silence se fait : « Depuis plusieurs années, la liberté d’expression est menacée parce que certains journalistes manquent de respect aux religions et ne prennent pas en compte les lois… Si on dépasse les limites, il y aura des attentats. » Dans la salle, tous acquiescent. Au milieu, le professeur est dépité. « On avait pourtant fait un large rappel de ce que permettait la loi, jure-t-il. Pour eux, la loi, c’est quelque chose d’abstrait. Ils ne se basent pas sur des textes, mais sur leur distinction personnelle du bien et du mal. »

    "Face à une vidéo de drapeaux français brûlés au Pakistan, la plupart des élèves ont applaudi."

    Jordi Sutra, enseignant de la même matière dans un collège du Val-de-Marne qu’il décrit comme « sensible », fait lui aussi un récit particulièrement terrifiant de ces cours où certains élèves vont jusqu’à « défendre les terroristes », parfois même dès la classe de sixième. Depuis qu’il est en poste, il utilise les caricatures de Mahomet comme support pour illustrer la question de la liberté de la presse. « Au fil des années, j’ai vu la situation se dégrader », confie-t-il. Jusqu’à entendre des élèves lui promettre de possibles « problèmes » à venir s’il s’obstine à brandir certains dessins. « Il y a parfois des débats stimulants, mais la déconstruction des représentations est un travail de plus en plus difficile à mener. »

    Ce constat, Jean-Baptiste Jorda le fait également. Professeur de français en lycée professionnel dans le département de la Seine-Saint-Denis, il est tenu de construire des séquences autour de l’information. Libre à lui de choisir l’objet d’étude de son choix. Cette année, il a proposé à ses élèves de seconde de se pencher sur les journaux satiriques et leur liberté éditoriale. Pour éviter que les séances dérapent, le professeur a fait le choix de ne pas montrer les caricatures mais plutôt de les décrire avec des mots. Dont cette fameuse une de Charlie Hebdo montrant Mahomet en pleurs, dépité d’être « aimé par des cons ». « Ils ont explosé, se souvient-il. Ils ont immédiatement insulté le journal, certains ont même expliqué vouloir que le blasphème soit interdit par la loi… Et quand je tentais de leur opposer des arguments, ils essayaient de me faire dire certaines choses pour me piéger. Je ne maîtrisais plus rien. » Pour les ramener à la raison et engager une autre discussion, le professeur Jorda dégaine une vidéo de drapeaux français brûlés au Pakistan en septembre 2020 en réaction à la republication des caricatures par l’hebdomadaire, pour leur montrer « où l’intolérance peut mener ». « Je pensais les faire réfléchir, mais la plupart des élèves se sont levés et ont applaudi. » Stupeur.

    "Pour eux, Charlie, c’est l’extrême droite"

    Après cette séance, le professeur s’est longtemps interrogé sur l’utilité de sa démarche sans vraiment trouver de réponses. Parler de liberté d’expression à des élèves sûrs de leur position et parfois menaçants, c’est « une perte de temps » en plus de présenter un « danger » pour sa personne ? « Après ce qui est arrivé à Conflans-Sainte-Honorine, je n’ai pas dormi de la nuit, explique-t-il. Ça a réveillé certaines inquiétudes. »

    Quoi qu’il en soit, il ne parvient toujours pas à expliquer ce dialogue fermé. Il identifie simplement quelques symptômes. « Leur grand argument, c’est le prétendu double standard qu’ils présentent en comparant des choses incomparables, détaille-t-il. Par exemple, ils ne comprennent pas que la critique du prophète des musulmans puisse être autorisée alors que douter de la Shoah ne l’est pas… Pour beaucoup, Charlie est le symbole de ce qu’ils voient comme une persécution des musulmans et qu’ils nomment “islamophobie”. » Il précise : « Ils ont une vision politique très confuse. Pour eux, Charlie, c’est l’extrême droite. Alors, pour lutter contre eux, tous les moyens sont légitimes. L’insulte comme la violence. Les reprendre sur cette question-là, c’est se ranger du côté des “racistes”. »

    "À croire que nous sommes en poste davantage pour préserver les élèves du discours républicain plutôt que pour leur exposer."

    Agnès, 42 ans, professeur d’histoire et géographie dans la région de Toulouse, abonde : « Tous les combats de Charlie sont assimilés à l’extrême droite… Dont un en particulier : la laïcité. » La faute, selon elle, à certains discours médiatiques, notamment à gauche, et qui circulent sur les réseaux sociaux par fragments. « La laïcité, comme l’ensemble des principes républicains, devrait être exposée et définie clairement par l’ensemble du personnel enseignant. Nous devrions déclarer une mobilisation générale avec du temps et des moyens dédiés. Mais aujourd’hui, sur cette question, nous sommes clairement désarmés. Nous partons au combat à poil ! » En cause, le manque de préparation à ces sujets au moment de leur formation à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspe). Gaël reprend : « On nous dit seulement que ce sont des questions “socialement vives” et à aborder avec précaution. Moi, j’attendais plutôt qu’on nous donne concrètement des clés pour répondre aux questions d’élèves sur des sujets inflammables avec des publics potentiellement éruptifs. »

    Une attente que partage sa collègue Agnès : « C’est à croire que nous sommes en poste davantage pour préserver les élèves du discours républicain plutôt que pour leur exposer. » Le rapport rédigé par l’inspection générale de l’Éducation nationale et publié ce mardi 13 octobre faisant le point sur « l’application du principe de laïcité dans les établissements scolaires publics » pointe justement cet aspect-là. Conséquence logique, selon le document, « le principe de laïcité, la connaissance de ses racines historiques et juridiques et de sa signification, ainsi que ses règles d’application et sa portée restaient très lacunaires chez beaucoup d’enseignants ». Les quatre inspecteurs d’académie qui tiennent la plume ajoutent : « Pour un certain nombre d’enseignants, la conception de la laïcité et de son sens [est] davantage affaire de positionnement personnel, idéologique et politique, que de droit. »

    Entre insultes à la République et propos homophobes

    Une vision des choses partagées par Jean-Baptiste Jorda : « Beaucoup de collègues tentent de nous dissuader d’aborder ces questions. Quelques fois par frilosité, d’autres fois par idéologie. C’est le cas notamment chez certains syndicalistes, auprès desquels nous sommes censés trouver un soutien, un appui… Quand vous rapportez à votre syndicat que votre classe était au bord de l’émeute, entre insultes à la République et propos homophobes, et qu’on vous répond que vous n’auriez pas dû offenser leur croyance, que voulez-vous faire ? Nous ne sommes pas tous des héros. Alors, on abandonne. » Tous n’abandonnent pas.

    D’autres, comme Samuel Paty, tentent de jouer leur rôle malgré le manque de soutien et les pressions. Ils organisent des conférences, des débats, des expositions autour des valeurs républicaines et de la modeste place que doit occuper la religion dans l’espace public. « La mort de l’un des nôtres nous prouve bien que nous sommes toujours des hussards, note Ahmed, professeur d’histoire dans le Val-d’Oise. Sous la IIIe République, les instituteurs avaient pour mission de protéger l’école de la superstition, de l’Église. Nous en sommes toujours là aujourd’hui ! »

    "Nous ne sommes pas rassurés par notre hiérarchie si prompte à nous sanctionner."

    Emmanuelle de Riberolles, professeure de français dans un collège de Picardie, souscrit à cette vision. « Ce rôle, on ne le tient plus, cela fait beaucoup trop d’années que l’on se soumet à toutes les croyances, déplore-t-elle. Pendant le ramadan, on ne fait plus l’appel, le vendredi, c’est du poisson à la cantine… Comment ne pas croire, ensuite, que la religion est au-dessus de tout et que la loi, c’est elle qui la fait ? »

    Ce drame a réveillé une révolte, une rage pure à l’encontre de toutes les lâchetés portées par « ceux qui ne veulent pas voir » et qui poussent l’école à reculer, au quotidien, face aux croyances. Cette fièvre les pousse dans le dos. Tous ou presque nous le disent : à la rentrée, ils se saisiront des caricatures de Mahomet en classe pour les brandir et « résister ». Ils sont nombreux à vouloir nous l’affirmer haut et fort, à visage découvert, comme un acte militant. C’est oublier que, parfois, la fièvre redescend bien vite.

    « La peur est très forte depuis vendredi, et nous ne sommes pas rassurés, que ce soit par l’atmosphère ambiante ou par notre hiérarchie si prompte à nous sanctionner. Si vous pouvez ne pas citer mon nom, finalement… », nous intime une professeure interrogée quelques heures auparavant. « Si l’ensemble de la communauté éducative s’engage, nous pouvons combattre sans crainte, souligne Gaël J. Mais aujourd’hui, quand on s’inscrit dans cette démarche, on est seuls. On pose nous-mêmes une cible sur notre dos. » Il souffle, harassé : « On ne devrait pas partir au combat nu et avec un couteau suisse. Les bonnes intentions ne peuvent pas tout. » Gaël ne devrait pas dire ça, mais il le dit. Pour quelle réaction collective ?

  • Philippe de Villiers : « On est devenu un peuple légume ».

    La Cour de cassation a rendu un arrêt rendant illégal l’apposition d’un autocollant sur les plaques minéralogiques, même s’il ne recouvre aucun numéro. La vignette aux couleurs du drapeau vendéen collée sur les plaques est donc désormais interdite. Réaction de Philippe de Villiers au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/philippe-de-villiers-7

    La Cour de cassation a jugé qu’il était illégal d’apposer des auto-collants sur les plaques minéralogiques. Il est donc illégal d’afficher un cœur vendéen sur sa plaque d’immatriculation. On vous imagine choqué par cette décision.

    C’est moi qui ai suggéré à tous les Vendéens par la géographie ou par l’esprit de coller le logo de la Vendée. À l’époque, madame Alliot-Marie ministre de l’Intérieur avait décidé de supprimer sous la pression de la Commission européenne, les plaques minéralogiques des départements. Cela n’a pas posé de problème. Et tout à coup, la Cour de cassation, la plus haute instance de la justice française en a décidé autrement. Cela suscite de ma part des observations. On supprime un symbole qui vient du plus haut Moyen-âge. On trouvait déjà au Moyen-âge le double cœur surmonté de la couronne et de la croix. Sous nos yeux, on a une méthode qui nous rappelle les régimes totalitaires. On supprime toute la partie sous-jacente de ce qui fait le mystère de notre pays, la partie symbolique, la partie allégorique, la partie métaphorique. Cela va plus loin. Il se trouve que ce symbole c’est le double cœur, c’est le sacré cœur, c’est le petit morceau de flanelle que portaient épinglé sur le cœur les Vendéens en 1793. C’est une manière de revisiter l’Histoire et d’anéantir tous les efforts récents qui ont été faits pour réhabiliter une province qui a beaucoup souffert de la révolution et des colonnes infernales.

    Finalement, la justice fait abstraction des traditions.

    La justice vit dans l’instant comme monsieur Macron et les géants du numérique. Derrière le goût de l’instant, on a une justice très efficace. Au moment où elle nous demande de libérer les terroristes, on nous impose l’état de droit. L’état de droit consiste à bloquer toute décision qui ne plaît pas au politiquement correct. En même temps, l’état de droit permet d’installer chez nous une autre civilisation qui n’est pas la nôtre. Tout cela est concerté. Naturellement, tout le monde s’écrase comme d’habitude.

    En 2008, on voulait enlever les numéros des départements des plaques minéralogiques. Cela n’est pas seulement la volonté de rayer l’appartenance à un département…

    Si vous me poussez un peu plus loin, je vais y aller ! La couronne et la croix, c’est tout. Toute référence à la chrétienté en France et en Europe : c’est l’éradication systématique. On est très pour ce monde qui arrive sur nous. On est devenu un peuple légume remplaçable et interchangeable, des nomades.

     

    Philippe de Villiers

    Ancien préfet, créateur du parc d’attractions du Puy du Fou, ancien président du conseil général de la Vendée (1988 - 2010), fondateur du Mouvement pour la France