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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Les affaires sont consubstantielles à la République, par François Bel-Ker.

    1A.jpgSource : https://www.facebook.com/librairie.de.flore/

    Extrait de l'article de François Bel-Ker dans le numéro 2 de L'Insurgé

    « La démocratie moderne tuera-t-elle la France ? Tuera-t-elle l’Homme ? Quiconque a recueilli les avis de l’Histoire redoute l’un et l’autre de tout son cœur. » Maurras, prophétique, annonce la sentence. La République des affaires ne connaît pas de répit, de Clearstream à Bygmalion, de Cahuzac à Andrieux, d’Alstom à Latécoère, aucun scandale n’est épargné aux Français.

    Qui croit encore à une république vertueuse ? Nous ne dirons jamais assez que les maux, les scandales, les trahisons, sont consubstantiels au régime des intérêts particuliers. C’est la République qui tire sur les ouvriers au début du XXe siècle, et fait mourir de faim un Vincent Lambert au début du XXIe. Cette continuité n’est troublante que pour ceux qui ne veulent pas voir. En 2017, les établissements de santé comptent un peu moins de 400 000 lits d'hospitalisation à temps complet soit 69 000 lits de moins qu'en 2003… En 1975, il existait en France 1 369 maternités, en 2012, il en restait uniquement 544 alors que le nombre de naissances a doublé. La République ne prévoit rien, n’anticipe rien, c’est le règne de l’urgence.
    A l’ère des gilets jaunes, c’est encore les croquants qui subissent de plein fouet ce régime mafieux, mesquin, totalitaire. (...)

    Pourquoi devons-nous attendre que Notre-Dame brûle pour s’inquiéter de l’état de nos monuments alors que les voix sont nombreuses à dénoncer le manque de moyens ? Pourquoi attendre une pandémie mondiale pour se rendre compte que notre service de santé est exsangue ? Comment ne pas voir que la désindustrialisation française a dépourvu la France de produits de première nécessité en cas de crise comme les masques ? Après trois années de pouvoir aux mains de Macron, le bilan est lourd : crise sociale et économique, crise politique avec une crise de la représentation et de la légitimité, crise anthropologique. La France d’en bas est passée de la révolte à la résignation, les fractures entre les élites et le peuple sont consommées.
    Avec Macron, on ne peut que constater à quel point le gouvernement se soucie plus des intérêts particuliers que du bien commun, bradant ainsi l’État stratège, sacrifiant des pans entiers de notre sécurité au profit de l’utopie européenne ou d’un secteur privé gratifié de tous les mérites. Quoi d’étonnant, alors que l’on sait que la caste aux pouvoirs est composée de nantis qui dilapident la manne du contribuable."

    François Bel-Ker
    Secrétaire général d’Action française

  • Notre actuelle dynastie des Bourbons : onze cents ans d'âge, qui dit mieux ?

    (extrait de notre Ephéméride de ce jour)

     

    2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons...

     

    Le prince Charles-Henri de Lobkowicz a souhaité réunir des représentants de tous les Bourbons du monde, à cette occasion, dans leurs terres ancestrales du Bourbonnais, près de Bourbon-l'Archambault, à Souvigny, Besson et dans le château de Bostz : plusieurs fois cousin des Bourbons-Orléans, actuels représentants de la Famille de France, le prince a donc reçu des membres de toutes les branches de cette prolifique famille, depuis les yougoslaves (prince Michel de Yougoslavie) et les Habsbourgs (son altesse impériale et royale l’Archiduc Carl Christian) jusqu'aux brésiliens et aux Bourbons d'Espagne (prince Luis-Alfonso et Prince Francisco de Bourbon, duc de Séville et représentant du roi d’Espagne Felipe VI)...

     

    18 septembre,henri iv,pendule de foucault,panthéon,sully,louis vii,alienor d'aquitaine,reims,deneux

    C'est autour de Bourbon-l'Archambault que s'est construit le duché de Bourbon, au coeur de la France, en Auvergne : ici, le Bourbonnais dans ses limites du XVIIIème siècle, et les communes et départements et actuels...

     

     

     

    Six de nos Ephémérides se proposent de mieux faire connaître l'histoire, forcément complexe, d'une famille si prolifique, et qui a noué tant d'alliances matrimoniales :

     

    1 : (7 février) "1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France"

    2 : (18 juillet) "1523 : Trahison du Connétable de Bourbon" (et 19 août) "1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux...

    4 : (21 septembre) "1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France..."

    5 : (5 septembre) "Louis XIV, aux origines des Bourbons d'Espagne..."

    6 : (10 janvier) "1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir...

     

    1A.png

     A gauche, les armes du Comte de Paris; à droite, celles du Dauphin, le prince Gaston, à qui notre ami Péroncel Hugoz dédia (en 2017) la ré-édition qu'il réalisa de l'ouvrage de Balzac Rois de France, écrit en 1837 et devenu introuvable :

    "A Son Altesse royale l'émir Moulay-Hassan, prince héritier du Maroc (né en 2003).

    Et à son Altesse royale le prince Gaston de France (né en 2009), espoir des royalistes français." (voir notre Ephéméride du 18 août)

  • Zemmour/C News : esclavage, économie, Jaurès, Le Puy du Fou.

    1. Abolition de l'esclavage (après que 2 statues de Schoelcher aient été vandalisées aux Antilles). Un rappel bienvenu par Zemmour et toujours utile à répéter : l'esclavage a concerné toutes les civilisations mais son abolition n'est le fait que de l'Europe. Il se pratique encore couramment aujourd'hui en terres d'Islam mais là nos censeurs du politiquement correct ne disent rien....

    Eric Zemmour: "Le monde entier a pratiqué la colonisation"

    A Guy Bertran de Balanda, à l'origine de cette chronique télévisuelle"...

    2. Sur l'économie : il faudra bien en finir un jour avec ces ruineuses et stupides 35 heures. Ce sont elles qui ont désorganisé l'Hôpital, bien avant les coupes budgétaires insensées et les économies ruineuses des suppressions de lits... La question a une nouvelle fois été posée : où va donc notre argent puisque la France est le pays le plus taxé du monde ? Zemmour a raison : "c'est le Système qui organisé comme çà... Le Système donne à tout le monde"; et par "monde", il faut comprendre "étrangers" (rappel : il y a 2 millions de fausses cartes vitales en circulation...).

    3. Jaurès et ses nuées. Marc Menant a rendu hommage sans le nommer à l'Action française qui a fait "passer" la "loi des 3 ans". A l'époque, il y a 60 millions d'Allemande pour 40 millions de Français et le Kaiser arme à outrance. Sans cette "loi des 3 ans", la France n'aurait pas eu assez d'hommes à lui opposer. L'Action française jouait donc en fonction du Bien commun et de l'intérêt national, là où Jaurès, utopiste honnête mais inconscient, croyait dur comme fer que les ouvriers allemands empêcheraient Guillaume II de faire la guerre. Quelques semaines après son assassinat, l'Allemagne attaqua la France et les ouvriers allemands étripèrent allègrement les ouvriers français qui le leur rendirent bien. Marc Menant cite Maurras, qualifiant avec justesse Jaurès de dernier représentant de l'Humanité dépassée...

    4. Le Puy du Fou. Il est bon que ce lieu soit rouvert car il n'a rien à voir avec Disney land (qui ne l'est pas...) : Disney Land n'est qu'un parc d'attractions alors que le Puy du Fou est un lieu d'Education à la Culture, à l'Histoire, à nos Traditions et à notre Identité. C'est ce qui explique les hurlements de l'extrème gauche révolutionnaire qui veut du passé faire table rase. Pour une fois, Macron fait une bonne chose.

  • Sur Sacr TV, l'illégitimité de la république en France.


    NOS RAISONS CONTRE LA REPUBLIQUE : https://fr.calameo.com/read/000869313...

    « La forme sociale et politique dans laquelle un peuple peut entrer et rester n'est pas livrée à son arbitraire, mais déterminée par son caractère et son passé. »

    Hippolyte Taine - L’ancien régime (1875)

    D’ailleurs, en 1899, le franc-maçon et homme politique Ferdinand Buisson fit cet aveu : « Deux conditions sont nécessaires pour mettre sur pied une République. L’une facile : lui donner une Constitution républicaine ; l’autre difficile : lui donner un peuple de républicains. »

    F. Buisson « Le devoir présent de la jeunesse » - Ed Boutroux – 1899 – p24

    Il sous-entendait bel et bien que la république n’était pas un régime naturel au peuple français. La logique républicaine s’interdit toute forme d’adaptation au peuple français tel qu’il fut forgé au fil des siècles de notre histoire chrétienne, cela implique en conséquence, la soumission du peuple français aux principes républicains et à ses pseudo-valeurs. Voilà qui démontre à quel point la république n’est pas seulement un système de gouvernement au regard de ceux qui la défendent, mais bel est bien un système de valeurs d’essence théologique. Car seule une Religion exige la soumission de ses adeptes à ses principes.

    Et les trois républiques accumulées au XXème siècle se chargeront de fournir à la Constitution républicaine un peuple de républicains. Ce qui justifie le qualificatif d’illégitimité totale de ce système qui n’était pas, dès l’origine, adapté au peuple français.

    Le constat est sans appel. La révolution de 1789 marque une cassure entre deux civilisations. L’une historique culturelle et religieuse née du Baptême de Clovis vers 496 et qui s’appelle la France. Et l’autre idéologique, républicaine et Droits-de-l’Hommiste née de l’anthropocentrisme de la Renaissance et usurpant le nom de France afin de garantir sa propre survie, dans l’ombre de la civilisation chrétienne qu’elle s’acharne à détruire. On ne peut pas se revendiquer de Jeanne d’Arc et de Marianne en même temps. Ces deux personnages n’ont rien en commun. La première, en chair et en os, est issue des valeurs catholiques de la vraie France traditionnelle, alors que la seconde n’est qu’un personnage fictif incarnant des valeurs abstraites issue de l’idéologie des Lumières ensemençant tous les systèmes totalitaires modernes…

    Bref, on n’a rien à attendre de ce régime-là. La république est totalement illégitime en France. C’est un régime parasite qui s’est imposé par la violence, incarnée par des fanatiques extrémistes et sanguinaires, à contrario de la Monarchie chrétienne dont l’acte de naissance se résume à un simple baptême. C’est l’huile sacré de la Sainte Ampoule qui coula ce jour-là et non le sang de milliers d’innocents au nom de principes abstraits.

  • Contre le racisme, l’amitié sociale, par Gérard Leclerc.

    © Philippe Lissac / Godong

    Il fallait s’y attendre. Le drame survenu à Minneapolis et les retombées qu’il a eues en France avec le rebond de l’affaire Traoré suscitent une énorme controverse, qui n’est pas près de s’éteindre. Cette controverse se décline sur différents tons, les uns suraigus, les autres plus modérés. C’est sans doute en raison de l’appréciation que l’on a du phénomène. Pour ceux qui sont persuadés qu’il existe dans notre pays un racisme solidement installé, qui structure les comportements, le problème est dramatique, et il n’y a pas assez de mots pour qualifier une pathologie qui plonge profondément dans la psyché collective.

    gerard leclerc.jpgQue les Américains soient confrontés à ce type de phénomène, on peut l’admettre à cause de leur histoire et de ses séquelles. Mais en ce cas, quel remède apporter ? Certains sont d’avis qu’il faut une médication sévère, seule apte à purger les consciences, débusquer les instincts innés.

    Cela nous donne le vaste empire du politiquement correct, avec sa surveillance constante. Ses redressements vigilants. Mais on peut se demander si le remède n’est pas pire que le mal, dès lors qu’on considère la situation de beaucoup d’universités américaines, où règne une véritable hystérie qui ressemble beaucoup à l’univers décrit par George Orwell. C’est un totalitarisme mental qui se met en place, avec un système de contrôle universel et une pratique du lynchage particulièrement raffinée. Il circule en ce moment sur le net un document sur une université américaine, littéralement terrifiant.

    Est-ce pour autant qu’il faut renoncer à améliorer la situation, corriger les injustices, voire s’opposer aux violences évidentes ? Heureusement, il faut le répéter, notre situation n’est pas comparable à celle des États-Unis, mais elle est à considérer avec attention. Ce qu’on appelle les quartiers perdus de la République relève d’un registre particulier qu’il est de notre responsabilité de traiter au plus vite, même si ce n’est pas évident. Mais d’une façon générale, ce n’est pas la surenchère idéologique qui nous sortira de nos difficultés, mais une stratégie qui développe des rapprochements aptes à reconstituer un tissu social. J’oserais même dire de l’amitié sociale. Si j’observe ce qui se passe dans beaucoup de nos paroisses, il pourrait bien y avoir là une école intéressante de convivialité. Je n’en parle pas en l’air. Le curé de ma paroisse est d’origine africaine, et à la messe, hier matin, on se saluait entre paroissiens de toutes les couleurs avec chaleur, en dépit des gestes barrières.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 8 juin 2020.

     

  • «Regrets ou excuses ? », les mots du roi Philippe font débat, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    Les mots ont une signification, ceux utilisés dans le langage diplomatique en sont une  autre très particulière. Depuis la publication de la lettre adressée par le roi Philippe au président de la République démocratique du Congo, les réseaux sociaux comme les médias n’en finissent pas de se diviser sur le sens des termes utilisés par le monarque belge.

    frédéric de natal.jpgToute la presse belge et internationale a fait ses principaux titres sur la lettre de «regrets» adressée par le roi Philippe à son homologue congolais, le président Félix Tshisekedi, pour les crimes commis par son royaume durant la colonisation. Si certains médias, notamment anglophones, évoquent des «excuses» du roi des Belges, d’autres évoquent des «regrets historiques». Un débat sémantique qui divise sur les réseaux sociaux et les médias qui n'en finissent pas analyser et décortiquer la lettre du roi Philippe.

    3.jpgLes mots sont inédits de la part du neveu du roi Baudouin Ier, le dernier monarque ayant régné sur le Congo léopoldien. Mais tous ne sont pas unanimes sur la forme exprimée par le roi Philippe. «Jamais un roi régnant belge n’avait reconnu et regretté les actes commis au Congo. Il aura fallu du temps» titre le journal «Le Soir». Des propos que nuancent le «De Morgen» qui rappelle que le roi s’exprime en son nom et non celui de la maison royale de Belgique sur les «blessures du passé». En fait si «le roi s’excuse, il ne s’excuse pas vraiment» poursuit ce journal flamand qui note que le Congo pourrait décider de demander désormais des «réparations» à la monarchie qui vient d’ouvrir une boite de pandore. «Cette lettre montre un changement et surtout, elle démontre que Philippe refuse la discrimination» affirme, quant à lui, le «De Standaard» qui parle d'un «signal fort» envoyé par le roi et qui est convaincu que «ces regrets sont des excuses plus fortes à venir». Pour «L’Info» un quotidien de l’île de la Réunion, le souverain a présenté ses «excuses officielles» au Congolais pour le «passé colonial» de la Belgique et dont le gouvernement va mettre en place une commission parlementaire fédérale chargée d’étudier l’histoire coloniale du royaume. «Il y a une prise de conscience en Belgique, et cette prise de conscience est allée jusqu'au Palais royal. D'ailleurs, dans cette lettre, le roi fait le lien entre la période coloniale et la période actuelle, et il dit d'ailleurs qu'il combattra le racisme sous toutes ses formes» affirme Christophe Giltay, grand reporter à RTL.

    Et si sur les réseaux sociaux, les commentaires oscillent entre colère affichée et soutien au souverain, Radio France International (RFI) regrette que ces excuses ne soient que des regrets alors que le «Telegraph» de Londres ne voit pas les choses ainsi. le quotiien britannique évoque un «roi (qui) présente ses excuses pour la domination coloniale et sanglante des belges au Congo. Une étape pour le «Het Nieuwblad» qui parle d'un «acte courageux de la part d’un roi, le premier à reconnaître le régime de terreur instauré par son aïeul». 

    Une presse divisée qui n'en finit pas de débattre sur ce geste inattendu du roi des Belges. Et vous ? Selon vous, le roi a t-il présenté des regrets ou excuses ?

    Copyright@Frederic de Natal

    Date de dernière mise à jour : 30/06/2020

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : The Hunt.

    1A.jpg

     

     

     

    Au cinéma : The Hunt, un film américain de Craig Zobel, avec Betty Gilpin (Krystal) et Hilary Swank (Athena).

    guilhem de tarlé.jpgThe Hunt…. J’aurais gagné mon temps à chasser de mon esprit l’idée d’aller au cinéma !

    Pourquoi le synopsis m’avait-il tenté qui disait une chasse à l’homme sur fond d’une « obscure théorie du complot » ? De fait, si j’ai bien compris, des mondialistes enlèvent des individus « ignobles », qu’ils accusent de tous les « péchés » (je ne crois pas qu’ils emploieraient ce mot)  du monde (« homophobes », etc. ) et se livrent à un véritable carnage d’une très grande violence.

    Même si on ne s’ennuie pas, cela n’a aucun intérêt avec un corps à corps final, sans merci et très long, entre deux femmes, qui signifie probablement qu’elles sont les égales des hommes en se battant aussi bien qu’eux.

    A noter aussi, dans ce film américain, qui veut sans doute caricaturer l’idée que les anti mondialistes ont de ces derniers ( ?), il n’y a que des Blancs ( ?).
    Sans intérêt, vous dis-je…

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et près de 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    de Gaulle

    Gabriel Le Bonin

    Un bon film, mais hagiographie

    Histoire

    Français

    Mars 2020

    Une vie cachée

    Terrence Malick

    Un bon film, discutable

    Faits réels

    Américain/allemand

    Décembre 2019

    Scandale

    Jay Roach

    Un bon film

    Biopic

    Américain

    Janvier 2020

    Les Parfums

    Grégory Magne

    Un bon film

    Docufiction/comédie

    Français

    Juillet 2020

    La communion

    Jan Komasa

    Un bon film

    Drame

    Polonais

    Mars 2020

    Sol

    Jézabel Marques

    Une bonne soirée

    Comédie

    Français

    Janvier 2020

    Noura rêve

    Hinde Boujemaa

    Un très bon film

    Drame

    Tunien

    Novembre 2019

  • Le patrimoine français restera toujours chrétien, n'en déplaise à certains.

    Sources : http://libertepolitique.com/

    https://www.lesalonbeige.fr/

    Alors que les destructions et vandalismes de lieux chrétiens se multiplient, les laïcistes s’en prennent à un calvaire dans la Sarthe. Ce Christ en fonte du XIXe siècle avait été oublié au fond d’une grange pendant une cinquantaine d’années. Restauré, il a été réinstallé le 27 juin au bord d’un chemin de randonnée, sur une parcelle de 2 m² octroyée par la commune de Bazouges-Cré-sur-Loir.

    La Fédération nationale de la libre pensée, dont on aimerait connaître le montant du financement public, s’offusque :

    « Comment comprendre cette inauguration officielle, accompagnée d’une bénédiction, dans une République qui a séparé les églises de l’État depuis 1905 ? »

    et réclame « le déplacement de cette croix sur un terrain privé » .

    Michèle Sadoulet, présidente de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine de Bazouge-Cré, réplique :

    « Nombre d’anciens ont considéré qu’ils perdaient un peu de leur identité avec la fusion des deux villages. Les éléments du patrimoine sont des petits cailloux qui se posent au fur et à mesure. On nettoie, on restaure, on découvre ce qu’il y a d’écrit sur les édifices, on recherche leur histoire et on aperçoit un peu de la vie antérieure du village sous le lichen et la patine des ans. Ce n’est tout de même pas de notre faute si notre patrimoine est essentiellement chrétien! »

    En 2019, l’association raconte avoir reçu, de la part d’une veuve vendant sa propriété, ce Christ de 1 m 80 de haut, pesant 120 kilos, « avec la mission de le réimplanter en terrain communal afin que tous les habitants puissent se réapproprier ce patrimoine de près de 200 ans » . Cette croix de la Bridolaie apparaît sur le cadastre napoléonien de 1824, dans le domaine public. Mais, au fil des ventes et des remaniements cadastraux, la butte de la Bridolaie se retrouve propriété de la famille de Choiseul, « à la condition que les habitants de la commune puissent aller prier devant la croix », indiquent les archives départementales (Lire l’historique ici).

    Les anciens se souviennent que la dernière procession a eu lieu au début des années 1960.

    « L’ensemble s’est dégradé au fil du temps et il n’est plus resté que le Christ en fonte, qui a été remisé. Nous avons sollicité la Fondation Notre-Dame pour refaire une croix en bois et réinstaller l’édifice au plus près de son emplacement d’origine. Mais il n’est absolument pas question d’organiser des processions ni d’en faire un lieu de culte ! »

    La mairie assure n’avoir versé aucun argent public.

  • La fin de l’hégémonie américaine, par Antoine de Lacoste.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    De la conquête inspirée du monde au repli prudent, les États-Unis ont fini par douter de leur rôle historique. Mais aucune nation ne peut vivre isolée : d'autres impérialismes émergent et menacent le Nouveau Monde.

     

    Depuis la création de leur pays par des protestants européens rigoristes, les Américains sont convaincus d’être missionnés pour une « destinée manifeste ». Dieu leur a donné un rôle particulier, celui d’être le nouvel Israël. L’Angleterre, entre autres, avait décidé de se débarrasser de ces encombrants illuminés et leur avait demandé, dès le XVIIe siècle, d’exercer ailleurs leurs talents messianiques. C’est ce qu’ils firent dès leur arrivée sur la nouvelle terre promise.

    antoine de lacoste.jpgSi l’on veut comprendre l’histoire des États-Unis et leur volonté d’hégémonie, il ne faut jamais perdre de vue ce point de départ historique, toujours très présent dans la culture américaine. Sa conséquence a rapidement été théorisée, par George Washington et bien d’autres : un jour l’Amérique dominera le monde parce que c’est sa destinée. Et cette domination devra s’accompagner d’une conversion des dominés aux valeurs chrétiennes, démocratiques et économiques qui ont fondé la constitution américaine.

    Toutes les interventions extérieures des États-Unis, y compris celles qui s’appuyaient sur les mensonges les plus éhontés et les objectifs les plus mercantiles, devaient donc se parer des vertus de la morale et de la volonté divine. Bien sûr, d’autres peuples, d’autres armées s’appuieront sur l’aide divine : du Dieu le veut des croisés de 1099 au Gott mit uns de l’armée allemande, nombreux sont ceux qui ont voulu mettre Dieu avec eux, avec plus ou moins de sincérité. Mais pas au point d’en faire une sorte de fil rouge permanent pour dominer le monde.

    Après la guerre d’indépendance, le XIXe siècle américain sera une période de prudentes avancées. L’isolationnisme prétendu des États-Unis ne fut au contraire qu’une alternance de consolidation et de progression à pas mesurés et limitée au continent américain. La situation n’était pas mûre pour une conquête plus importante.

    La première guerre mondiale fut une avancée significative, mais freinée ensuite par la crise de 29 et par des moyens militaires encore limités. Auparavant, des interventions ponctuelles à Cuba ou aux Philippines auront été des ballons d’essai réussis par le truchement énergique de Théodore Roosevelt. L’Espagne catholique, et détestée à ce titre, devait être chassée de Cuba parce que trop près des États-Unis, et des Philippines, carrefour commercial essentiel sur la route de l’Asie. Les Américains s’appuieront d’ailleurs sur les Hollandais, autres protestants convaincus, dans la conquête commerciale de cette région.

    Le temps du triomphe

    À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, de Monroe à Theodore Roosevelt, l’ensemble du continent américain est à peu près passé sous contrôle, mais guère plus, hormis quelques avancées ponctuelles en Asie. C’est donc 1945 qui verra l’accomplissement de la vocation universelle du « modèle américain ». À cette date, les États-Unis dominent le monde de façon écrasante, militairement et économiquement.

    Le partage de l’Europe à Yalta permettra une mainmise idéologique et économique à peu près totale de l’Europe occidentale. Mainmise d’autant plus acceptée qu’elle signifie une protection décisive face au risque réel d’une invasion soviétique. La compétition avec le bloc communiste permet de réduire le débat à deux modèles : le libéralisme américain ou le communisme. C’est donc sans difficulté que le mode de vie américain va s’imposer en Europe, puis en Asie et, plus modestement, en Afrique. Les années 60 verront pêle-mêle l’exportation de la libération sexuelle, du jean et du coca-cola, trois symboles qui recouvrent bien sûr une réalité beaucoup plus large.

    Les pays latins, encouragés par Vatican II et son « ouverture au monde » adhéreront sans beaucoup de résistance religieuse à cette révolution culturelle, contrairement d’ailleurs aux États-Unis où le courant protestant évangélique résiste davantage. L’opposition à l’avortement est ainsi beaucoup plus forte en Amérique qu’en Europe, mais sans remise en cause du modèle américain.

    De façon générale, c’est le temps de « l’hégémonie bienveillante » pour le dominant et heureuse pour les dominés.

    Les premières fissures vont apparaître avec la guerre du Vietnam. L’échec militaire et surtout moral va entamer la confiance aveugle de l’Amérique en elle-même. Les jeunes ne veulent pas partir et ceux qui y sont se droguent, c’est un choc très violent pour tout le pays. Mais l’histoire est un temps long et il faudra plusieurs décennies pour en mesurer toutes les conséquences.

    Car des succès viendront compenser l’humiliante entrée des chars communistes à Saïgon. La reprise des relations avec la Chine est un coup de maître de Nixon, qui inquiète beaucoup Moscou. Dans le même temps l’Union soviétique perd ses pions en Amérique latine, voit ses alliés arabes vaincus par Israël et c’est le président Carter qui organise la réconciliation israélo-égyptienne.

    L’apothéose est à venir avec la « guerre des étoiles » lancée par Reagan et que l’Union Soviétique ne pourra pas suivre, car ne peut être surendetté qui veut ! C’est au tour du bloc communiste de ne plus croire en lui, et les errements stratégiques du pauvre Gorbatchev accéléreront le processus. Le Mur tombe, l’Union soviétique suit de près et l’empire éclate, discrètement aidé par les Américains qui encouragent toutes les nouvelles indépendances possibles. L’ours fait toujours peur en raison de sa position géostratégique privilégiée et il faut le dépecer au maximum.

    L’Amérique triomphe et bénéficie d’une domination sans partage. Un mot, lancé par le politologue américain Francis Fukuyama, fera date : il annonce « la fin de l’Histoire », c’est-à-dire le triomphe définitif de la démocratie libérale. Aveuglement euphorique déconcertant : tant que l’homme existe, il ne peut y avoir de fin de l’Histoire ni de triomphe définitif, des siècles de conflits sont là pour en témoigner.

    C’est au contraire le déclin qui commence, lentement mais sûrement. L’invasion de l’Irak en 2003 va accélérer le processus. L’Amérique a menti pour ce qui sera l’intervention de trop. Celle d’Afghanistan avait été acceptée dans la foulée du 11 septembre et al-Qaïda y avait le gros de ses troupes. Auparavant le Kosovo n’avait que peu intéressé l’opinion américaine.

    Le temps des échecs

    L’Irak c’est autre chose. Son invasion relève de la doctrine interventionniste des néo-conservateurs, très présents autour de George Bush. Pour convaincre, il fallait mentir et le geste pitoyable de Colin Powell brandissant à l’ONU une petite fiole sensée contenir de l’anthrax fera le tour du monde et l’Amérique sera humiliée. Cette invasion était d’autant plus absurde qu’elle a renversé un régime sunnite pour installer un régime chiite devenu allié de l’Iran, grand ennemi de l’Amérique.

    L’opinion américaine a très mal réagi : non seulement des milliers de soldats sont mort en Irak, alors que ce devait être une promenade de santé, mais le mensonge d’État, connu du monde entier, a été ressenti comme une honte. On ne plaisante pas avec le mensonge au pays de la bible, surtout lorsqu’il est public. De nombreux hommes politiques ont vu leur carrière s’arrêter net car ils avaient menti sur leur vie privée ou leurs revenus.

    Pourtant Bill Clinton ne changera rien. Très influencé par sa femme Hillary, belliciste convaincue, il poursuivra cette politique hégémonique et interventionniste. L’Amérique mettra ainsi un soin tout particulier, avec l’aide active des Européens, à dépecer la Yougoslavie. La domination serbe dans la région devait cesser, pour cause de proximité excessive avec la Russie. Et puis, la fragmentation sert l’hégémon (le chef militaire de l’hégémonie), vieille doctrine géopolitique toujours valable.

    Dans le même temps, Clinton poursuit sa politique antirusse, le fameux containment. La Géorgie fait l’objet d’une attention toute particulière. La CIA y est très présente et les dollars abondent. Les régions russophones du pays, l’Abkhazie et l’Ossétie du sud sont l’enjeu de conflits successifs où Géorgiens, soutenus par des conseillers américains, et séparatistes, aidés par les Russes, l’emportent tour à tour. En 2008, après de nouveaux conflits, l’armée russe envoie 15 000 hommes et règle le problème, montrant ainsi qu’elle n’acceptera pas le basculement dans l’OTAN (c’était l’objectif) d’un nouvel État limitrophe. Cela s’est passé à la fin du deuxième mandat de George Bush.

    Dans cette affaire géorgienne, Américains et Russes ont été quasiment face à face. Lors de l’offensive russe d’août 2008 qui dura huit jours, les Américains ont hésité. Dick Cheney, le vice-président néo-conservateur voulait bombarder le tunnel par lequel les chars russes passaient à la frontière. Les avis étaient partagés autour de Bush qui a tranché : c’est non. Les Russes ont donc gagné cette manche.

    Nul doute que l’échec cuisant en Irak a pesé et Bush ne voulait pas partir sur une nouvelle guerre. De toutes façons, bombarder directement des Russes lui semblait inconcevable.

    Le syndrome irakien pèsera aussi sur Obama. Pourtant, il donnera son feu vert à Sarkozy et Cameron pour la catastrophique intervention en Libye en 2011. Sa secrétaire d’État Hillary Clinton l’y a beaucoup poussé. Mais la mosaïque tribale libyenne avait totalement échappé à l’Amérique qui se retirera après l’assaut contre son ambassade à Benghazi et l’assassinat de son ambassadeur en 2012.

    Instruit par tous ces échecs (hormis les Balkans où la création du Kosovo sera le couronnement de l’agression de l’OTAN), Obama ne veut plus d’intervention. Il refusera de suivre François Hollande dans son désir fou de renverser Bachar el-Assad en Syrie et se contentera d’expédier les affaires courantes en Irak et en Afghanistan. La dernière tentative de la CIA pour déstabiliser un État se soldera par un nouvel échec en Ukraine. Poutine profitera du chaos créé pour récupérer la Crimée. La CIA recevra ensuite l’ordre de ne plus fournir d’armes aux nationalistes ukrainiens ni aux islamistes syriens.

    Donald Trump a parfaitement compris tout cela. Ce n’est pas un bobo de la côte est, et il sent l’opinion américaine. Il sait qu’elle est lasse de ces interventions coûteuses dans des pays dont elle ne connaît pas le nom. La désindustrialisation a fait des ravages, le fermier du Middle-West veut qu’on s’occupe de lui et la paupérisation croissante des « petits blancs » crée une attente. Ce sera « America first » et la victoire.

    La fin de l’hégémonie, bienveillante ou non, est même assumée : trop de boys au loin, trop d’États déstabilisés avec des conséquences imprévues, trop de dollars dépensés pour rien, enfin. C’est à point nommé qu’un sénateur révélera le coût de l’intervention en Afghanistan : 1000 milliards de dollars ! Et tout cela pour donner bientôt le pays aux talibans… Même l’Iran peut détruire la moitié des installations pétrolières saoudiennes sans recevoir une pluie de bombes.

    Parallèlement, Trump veut mettre fin au multilatéralisme : trop d’organisations internationales coûteuses et inutiles. Il se retire et inquiète ses alliés : l’hégémon ne veut plus être l’hégémon. Mais il y a une limite très précise : rester la plus grande puissance du monde, sans les contraintes d’être le gendarme du monde. Et là, un nouvel adversaire se dresse : la Chine. Elle non plus n’a pas vocation à envoyer ses troupes, pourtant repeintes à neuf, aux quatre coins du monde : uniquement près de chez elle, pour l’instant du moins. La concurrence va faire rage et l’avenir dira si elle devient affrontement.

     

    Illustration : De Bush senior à Trump, une longue série de guerres “justes”, les Démocrates n’étant pas les moins va-t-en-guerre. Puis Trump, moins Tartuffe qu’Obama, se résigne à employer les tweets plutôt que les drones.

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  • Autant en emporte la polémique, par Jérôme Garcin.

    Source : https://sfrpresse.sfr.fr/

    A croire que la guerre de Sécession fait toujours rage. Elle n’est pas seulement la toile de fond du roman-fresque de Margaret Mitchell, paru en 1936, elle vient de resurgir après le meurtre, aux Etats-Unis, de George Floyd – une tragédie qui a provoqué dans ce pays, et dans le monde entier, une flambée de manifestations antiracistes.

    Et c’est à ce moment précis qu’on publie, en France, deux nouvelles éditions de Autant en emporte le vent. L’une, en Folio, reproduit la traduction originelle en français, celle de Pierre-François Caillé, qui date de 1939. L’autre, chez Gallmeister, propose une traduction toute fraîche, signée Josette Chicheportiche.

    Pour prendre la mesure du débat, il suffit de préciser que, dans la traduction d’autrefois, un « nègre » est appelé « nègre » et, dans celle d’aujourd’hui, il devient un « noir ». Ce glissement sémantique (parmi d’autres) me semble être une erreur. Car, à trop vouloir gommer et amender, au 21e siècle, tout ce que charriait de pire la langue au milieu du 19e siècle, on finit par dénaturer le propos du roman, ancré dans une Amérique raciste, où les Blancs avaient le pouvoir, la fortune, les terres, et où les Noirs étaient leurs esclaves.

    Or, pour tuer le mal, il faut le montrer.

    D’aucuns voudraient retirer Autant en emporte le vent des bibliothèques et le film qu’en tira Victor Fleming en 1939, avec Vivien Leigh et Clark Gable, des sites de streaming. C’est idiot. Car ce serait se priver de la longue, tempétueuse histoire d’amour qui unit, pour toujours, au milieu des champs de coton de Géorgie et d’Atlanta en flammes, l’effrontée Scarlett O’Hara et l’indocile Rhett Butler, la jeune féministe avant l’heure et le vieux grigou machiste. Et puis, ce serait manquer l’occasion d’assister, comme en direct, à cette guerre fratricide qui opposa, entre 1861 et 1865, les Sudistes aux Yankee et l’Amérique révolue à l’Amérique de demain.

    Dans sa préface à l’édition Folio, JMG Le Clézio écrit qu’Autant en emporte le vent est un livre unique, exceptionnel, le roman absolu. Il exagère. Car le livre aux 35 millions d’exemplaires vendus trimballe, outre des clichés racistes, des sentiments démodés, des idées creuses et beaucoup d’images chromo. Et, pour la prose, Margaret Mitchell n’arrive pas à la cheville de Faulkner. (Ici en 1938).

    Mais il a raison de penser qu’il ne faut pas sacrifier cette œuvre d’autrefois, qui exprime la nostalgie de l’enfance, de la crinoline, de la terre de Tara et du temps perdu, sur l’autel de la morale contemporaine.

    A ce compte, en effet, nos bibliothèques seraient vides.

  • La tranquillité de l’ordre, par Gérard Leclerc.

    © CC by Kristoffer Trolle

    Source : https://www.france-catholique.fr/

    Cette rentrée ne se déroule pas sous des auspices très favorables. La discussion sur la sécurité sanitaire dans les écoles oppose les uns et les autres, notamment ceux que ne rassure pas forcément le ministre de l’Éducation nationale, lorsqu’il déclare : « Nous sommes préparés à tout. » Un autre sujet de préoccupation lancinant agite une opinion inquiète de l’insécurité régnant dans le pays. Plusieurs événements dramatiques ont mis en cause l’autorité de l’État, le fonctionnement de la justice et le rôle des forces de l’ordre.

    gerard leclerc.jpgLe président de la République n’a-t-il pas reconnu lui-même « une banalisation de la violence ». Son ministre de l’Intérieur a parlé d’« ensauvagement ». Il est vrai qu’il y a désaccord sur l’importance du phénomène, certains estimant qu’on l’exagère pour mieux charger le gouvernement et radicaliser l’opinion au profit de l’extrémisme idéologique.

    Autant alors se renseigner auprès de ceux qui observent les réalités sociales avec les méthodes les moins contestables. C’est le cas d’Alain Bauer, qui est professeur de criminologie et dont le discernement en cette matière nous est précieux. Il connaît les choses avec précision et les resitue dans leurs évolutions historiques. C’est ainsi qu’il peut noter une reprise forte de la criminalité homicide depuis une dizaine d’années : « 2019, déclare-t-il au Parisien, a été la pire année de l’histoire récente de la France en homicides, tentatives, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort et règlements de compte. »

    Mais une fois le constat établi, il s’avère extrêmement difficile d’envisager des solutions. Il est quasiment impossible de trouver, par exemple, un accord entre magistrats et policiers sur les dispositions à prendre. On peut s’interroger aussi sur la santé morale d’une société, car c’est elle qui détermine d’abord ce que saint Augustin appelait « la tranquillité de l’ordre ». Les mesures répressives sont nécessaires. Elles ne sont jamais suffisantes. C’est sur les équilibres profonds qui inspirent les attitudes, les sentiments et les mœurs qu’il faudrait s’interroger. Il ne sert pas à grand-chose de se traiter mutuellement de laxistes et de fascistes. L’État doit jouer pleinement son rôle. Mais à lui seul, il ne rétablira pas la paix sociale. On parle à juste titre du rôle de l’éducation, mais l’éducation passe d’abord par les familles qui assument en priorité les tâches de développement de la conscience des enfants. En une période de surchauffe idéologique, il est extrêmement ardu d’obtenir un consensus général dans un pays profondément bouleversé et divisé.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 31 août 2020.

  • La famille d'Orléans Les réactions au départ des enfants du Comte de Paris de Dreux.

    Le Comte de Paris regrette que la Fondation ne fasse pas plus pour la chapelle royale © Agence DREUX

    Source : https://www.lechorepublicain.fr/

    La Fondation Saint-Louis met en avant le caractère "privé des relations entre elle et le Comte de Paris" dans l'affaire du départ de la famille d'Orléans du domaine. En revanche, Stéphane Bern compte plaider la cause de la "maison France" au sein de la fondation et le maire de Dreux sait que leur présence est bénéfique pour la ville.

    Marc Métay, secrétaire général de la fondation Saint-Louis

    "Ce qui se passe entre la fondation Saint-Louis et le comte de Paris est une affaire strictement privée sur laquelle je n’ai pas à revenir. Il y a des négociations pour que les règles internes de la fondation et la légalité soient respectées en lien d’ailleurs avec l’État. Mais je n’ai pas à en révéler la teneur publiquement dans l’intérêt de chacune des parties.

    En revanche, je peux évoquer ce qui est fait pour le développement du site de la chapelle royale de Dreux. Nous sommes en lien étroit avec les autorités locales et nous allons mettre ne place des projets pour renforcer l’attractivité du site. Tout le monde a conscience de la valeur de ce monument et de ce patrimoine".

    Stéphane Bern, journaliste et chroniqueur

    Il connaît bien les princes de ce monde et on le voit fréquemment à la chapelle royale à Dreux pour les moments heureux comme les événements malheureux. Stéphane Bern a toujours exprimé une réelle affection pour le prince Jean, Comte de Paris. Par ailleurs, il est membre du conseil d'administration de la fondation Saint-Louis et affirme "plaider la cause" de la famille d'Orléans.

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    "On ne peut pas attaquer notre président d'honneur de cette façon. C'est un manque de respect vis à vis de son père et de son grand-père. Il ne faut pas oublier que la fondation existe par la volonté de ce dernier."

    Stéphane Bern (journaliste et chroniqueur)

    "Il est tout de même paradoxal de s'en prendre à la famille d'Orléans quand on appartient à une fondation dont le but est justement d'en défendre l'héritage. La fondation se retranche derrière la loi. Certes, il faut respecter les règles mais aussi respecter les princes de la famille de France".

    Il se montre par ailleurs convaincu de la chance pour Dreux et le site d'avoir la famille du Comte de Paris qui vit sur place. "C'est une occasion de parler de la ville de Dreux, de la faire rayonner et de réhabiliter une image encore écornée".

    Pierre-Frédéric Billet, maire LR de Dreux

    "Nous nous sommes vus avec Marc Métay. La Ville est partante pour établir une collaboration avec la fondation pour développer le site. Nous allons mettre des moyens pour cela. Mais, de ce fait, j'ai demandé à entrer dans le conseil d'administration au même titre que le maire d'Amboise qui y est de droit".

    Le maire de Dreux est lui aussi convaincu du bénéfice pour le site "de bénéficier de la présence de la famille du Comte de Paris. Ils ont toute légitimité à y être."

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    "Ils font partie de l'histoire de Dreux. Beaucoup de Drouais sont d'ailleurs attachés à leur présence".

    Pierre-Frédéric Billet (Maire LR de Dreux)

    Il évoque un statut pour eux " de patrimoine vivant" à l'image de la famille impériale au Japon.

  • Sur le blog ami de La Couronne : La famille royale de France, vient de quitter le domaine royal de Dreux

    L’annonce vient d’être officialisée par le quotidien “l’Écho républicain” : La famille royale de France, vient de quitter le domaine royal de Dreux.

     

    Source : https://www.la-couronne.org/

    La Fondation Saint-Louis ne pouvant pas expulser le Comte de Paris du Domaine de Dreux, où sont ancrées les racines de la royauté française. C’est à force de coups de canif imposés au quotidien que le conflit à fleurets mouchetés est devenu insupportable pour le prince et ses enfants. L’héritier de la couronne de France est aussi un père de famille. “Je veux préserver mes enfants pour pouvoir remettre l’état d’esprit voulu par mon grand-père dans l’institution.”

    Au vu de cet article et des explications fournies par le prince, nous ne pouvons que condamner l’attitude des responsables de la fondation Saint-Louis ayant entraîné cette décision. Et nous appelons tous nos lecteurs à faire part de leurs sentiments et de leur indignation en commentant directement l’article de l’Écho républicain.

     

    Pourquoi le Comte de Paris emmène ses enfants loin de la chapelle royale et de Dreux

     

    Les réactions au départ des enfants du Comte de Paris de Dreux

     

    Suite à l’annonce du départ de la famille de France, Stéphane Bern, membre du conseil d’administration de la fondation Saint-Louis a déclaré : “On ne peut pas attaquer notre président d’honneur de cette façon. C’est un manque de respect vis à vis de son père et de son grand-père. Il ne faut pas oublier que la fondation existe par la volonté de ce dernier (…) “Il est tout de même paradoxal de s’en prendre à la famille d’Orléans quand on appartient à une fondation dont le but est justement d’en défendre l’héritage. La fondation se retranche derrière la loi. Certes, il faut respecter les règles mais aussi respecter les princes de la famille de France”

     

    À propos de la présence à Dreux de la famille du Comte de Paris, monsieur Pierre-Frédéric Billet, maire LR de Dreux déclare : “Ils font partie de l’histoire de Dreux. Beaucoup de Drouais sont d’ailleurs attachés à leur présence”. Il évoque même un statut pour eux “de patrimoine vivant” à l’image de la famille impériale au Japon.

     

    Les réactions au départ des enfants du Comte de Paris de Dreux

  • Arménie Solidarité chrétienne, par Gérard Leclerc.

    Monastère de Gandzasar, Arménie,

    Haut-Karabakh.

    © Mardanyan Aleksandr / CC by-sa

    Allons nous laisser tomber dans l'indifférence générale le petit peuple arménien du Haut-Karabakh ? Un appel signé par 120 personnalités montre à quel point on peut être sensibilisé par une cause médiocrement suivie par les médias. Comment ignorer qu'il s'agit de chrétiens ? Gérard LECLERC

    gerard leclerc.jpg« Plus d’un siècle après la perpétuation du génocide des Arméniens par les dirigeants ottomans de 1915, le même peuple est de de nouveau victime de deux régimes autoritaires qui, à Bakou comme à Ankara, exaltent la haine inter-ethnique pour doter leur pouvoir sans partage d’un nouveau trophée sanglant. » Ils sont 120 à avoir signé cet appel pour soutenir l’Arménie et l’Artsakh. 120 appartenant au monde français des arts, d’une diversité étonnante, mais tous profondément émus par le sort épouvantable fait à cette population de « gens humbles et fiers, irréductiblement attachés à leurs terres rudes et magnifiques ». J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer, trop peu d’ailleurs, cette agression accomplie contre la population arménienne du Haut-Karabakh. Nos médias se passionnent pour d’autres sujets, dont on peut estimer qu’il n’ont pas l’importance de celui-là. Peut-on espérer que l’appel des 120 aura un écho suffisant dans l’opinion publique et auprès de nos dirigeants ?

    Quelques intellectuels se distinguent par leur pugnacité. Je pense à Bernard-Henri Lévy mais aussi à Michel Onfray, qui est allé sur place pour se rendre compte de la situation. C’est le cas aussi de l’écrivain Sylvain Tesson, qui , dans un long article du Figaro Magazine, raconte ce qu’il a vu tout en restituant le conflit à ses coordonnées historiques et géopolitiques. C’est faire œuvre indispensable, parce que nous avons besoin d’une connaissance précise des événements, de leurs circonstances et de leurs causes.

    Il devrait y avoir, pour nous, des raisons de solidarité, car il s’agit d’un peuple chrétien et même de la première nation chrétienne de l’histoire. Mais, comme le souligne Sylvain Tesson, l’Arménie est un caillou dans le projet d’Erdogan d’étendre son emprise sur tout un territoire. Ce caillou chrétien, accepterons-nous qu’il sombre dans l’abîme d’un oubli universel ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 23 novembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • L’Eucharistie redécouverte, par Gérard Leclerc.

    «  Reconnaissez et adorez Jésus dans l’hostie et

    vous le reconnaîtrez et le servirez dans les pauvres.  »

    © P Deliss / Godong

    Il est en train de se produire un étonnant phénomène, pour nous autres chrétiens, lié à la pandémie qui s’est emparée du monde entier. En effet, la privation de l’Eucharistie, due aux disciplines sanitaires décidées par le gouvernement, nous oblige à repenser à la réalité fondamentale de ce sacrement.

    gerard leclerc.jpgIl fallait cette sorte de jeûne, imposé de l’extérieur, pour que l’on soit, en quelque sorte, contraint de réfléchir à frais nouveaux à ce qui est pourtant au cœur de la vie chrétienne.

    La simple plainte des fidèles les plus humbles a pu être parfois l’occasion d’une prise de conscience. C’est pour nous une souffrance, déclaraient-ils, de ne pouvoir accéder à cette nourriture qui est vitale pour nous, qui nous aide à subir les épreuves de l’existence. Et aussi nous fortifier pour servir nos frères et sœurs, notamment dans la crise actuelle.

    Tout le mystère de notre Salut

    Non, il ne s’agit pas d’un rite accidentel, dont nous pourrions nous priver aisément. Sans doute y a-t-il eu dans l’histoire des cas exceptionnels où des Églises particulières, faute de ministres ordonnés, ne pouvaient accéder à l’eucharistie. Mais précisément, ces communautés ne vivaient que dans l’espérance eschatologique de l’accession à la substance du sacrement.

    On peut dire, sans crainte de se tromper, que toute la tradition ecclésiale est unanime là-dessus : c’est «  le sacrement par excellence – le sacrement des sacrements – le sacrement qui contient tout le mystère de notre Salut. L’eucharistie est aussi par excellence le sacrement de l’unité : sacramentum unitatis ecclesiae [1].  »

    Les fidèles qui souffrent de la privation du sacrement ne font nullement état d’une revendication individualiste, à l’image d’une dévotion privée. Saint Jean Chrysostome nous le rappelle : «  Apprenons la merveille de ce sacrement, la fin de son institution, les effets qu’il produit. Nous devenons un seul corps, membres de sa chair et os de ses os. C’est ce qu’opère la nourriture qu’Il nous donne : Il se mêle à nous, afin que nous devenions tous une seule chose, comme un corps joint à la Tête [2].  »

    Eucharistie et service des pauvres

    Le fait de ne pas participer à l’assemblée eucharistique nous replie sur nous-mêmes, alors que le confinement nous oblige à la sociabilité la plus restreinte, s’opposant jusqu’aux petites Églises domestiques que d’aucuns voudraient ranimer. Sacrement de l’unité, l’eucharistie est, du même élan, ouverture la plus large à la charité et au secours du prochain sous toutes ses formes. Mgr Aillet, évêque de Bayonne, peut à ce sujet, citer le témoignage lumineux de sainte mère Teresa : «  Reconnaissez et adorez Jésus dans l’hostie et vous le reconnaîtrez et le servirez dans les pauvres.  » 

    [1Cf. Henri de Lubac, Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme, Éditions du Cerf.