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Les affaires sont consubstantielles à la République, par François Bel-Ker.

1A.jpgSource : https://www.facebook.com/librairie.de.flore/

Extrait de l'article de François Bel-Ker dans le numéro 2 de L'Insurgé

« La démocratie moderne tuera-t-elle la France ? Tuera-t-elle l’Homme ? Quiconque a recueilli les avis de l’Histoire redoute l’un et l’autre de tout son cœur. » Maurras, prophétique, annonce la sentence. La République des affaires ne connaît pas de répit, de Clearstream à Bygmalion, de Cahuzac à Andrieux, d’Alstom à Latécoère, aucun scandale n’est épargné aux Français.

Qui croit encore à une république vertueuse ? Nous ne dirons jamais assez que les maux, les scandales, les trahisons, sont consubstantiels au régime des intérêts particuliers. C’est la République qui tire sur les ouvriers au début du XXe siècle, et fait mourir de faim un Vincent Lambert au début du XXIe. Cette continuité n’est troublante que pour ceux qui ne veulent pas voir. En 2017, les établissements de santé comptent un peu moins de 400 000 lits d'hospitalisation à temps complet soit 69 000 lits de moins qu'en 2003… En 1975, il existait en France 1 369 maternités, en 2012, il en restait uniquement 544 alors que le nombre de naissances a doublé. La République ne prévoit rien, n’anticipe rien, c’est le règne de l’urgence.
A l’ère des gilets jaunes, c’est encore les croquants qui subissent de plein fouet ce régime mafieux, mesquin, totalitaire. (...)

Pourquoi devons-nous attendre que Notre-Dame brûle pour s’inquiéter de l’état de nos monuments alors que les voix sont nombreuses à dénoncer le manque de moyens ? Pourquoi attendre une pandémie mondiale pour se rendre compte que notre service de santé est exsangue ? Comment ne pas voir que la désindustrialisation française a dépourvu la France de produits de première nécessité en cas de crise comme les masques ? Après trois années de pouvoir aux mains de Macron, le bilan est lourd : crise sociale et économique, crise politique avec une crise de la représentation et de la légitimité, crise anthropologique. La France d’en bas est passée de la révolte à la résignation, les fractures entre les élites et le peuple sont consommées.
Avec Macron, on ne peut que constater à quel point le gouvernement se soucie plus des intérêts particuliers que du bien commun, bradant ainsi l’État stratège, sacrifiant des pans entiers de notre sécurité au profit de l’utopie européenne ou d’un secteur privé gratifié de tous les mérites. Quoi d’étonnant, alors que l’on sait que la caste aux pouvoirs est composée de nantis qui dilapident la manne du contribuable."

François Bel-Ker
Secrétaire général d’Action française

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