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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

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    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

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    Vendredi 30 Octobre à 20h30, l'Action française La Rochelle vous invite à une conférence dont le thème sera vers une écologie intégrale animée par Francis Venciton, secrétaire général adjoint de l'Action Française.

    La Rochelle centre.

    Nous vous attendons nombreux à la conférence mais aussi autour de l'apéritif qui suivra.

    N'hésitez pas à nous contacter par Facebook ou par mail (inscrits sur le visuel) afin de confirmer ou d'infirmer votre présence parmi nous.

    Et pour que vive la France, vive le roi.

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    Hommage à nos morts

    Comme chaque année, une délé­ga­tion d’amis de l’Action française Ile de France ira fleu­rir les tombes de Georges Cal­zant, Pierre Juhel, Mar­cel Lan­glois, Marius Pla­teau et de plu­sieurs Came­lots du Roi qui reposent dans le cime­tière de Vau­gi­rard.

    Le Dimanche 1er Novembre 2020 à 10h00

    320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Bou­ci­caut)

    L’hommage ren­du à nos morts est un témoi­gnage aus­si fon­da­men­tal que le com­bat que nous menons au quo­ti­dien pour pré­ser­ver la sou­ve­rai­ne­té de la France et œuvrer à la res­tau­ra­tion des ins­ti­tu­tions monar­chiques. L’histoire des Came­lots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

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    HONNEUR AUX MORTS

    Le Mercredi 11 Novembre prochain, l'Action française Toulouse rendra hommage aux soldats morts pour la France afin de ne jamais oublier ceux qui ont combattu pour que notre patrie reste libre

    Plus d'informations par mail (toulouse@actionfrancaise.net) ou par MP !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )

    Octobre 2020 : Olivier Barruel et son ouvrage sur la radicalisation islamiste (au Seuil) .
    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire du diocèse de Toulon

    Pour le 28 octobre, le Café Histoire de Toulon  vous informe de la causerie de d'Olivier Barruel sur « La radicalisation islamiste, une bombe humaine».
    Dernier avertissement avant explosion : Depuis qu’il est descendu aux enfers sur les traces d’Emilie König, djihadiste française, le visage d’Olivier Barruel a changé. Cet honnête homme, journaliste-réalisateur, est remonté des profondeurs du salafisme radical pour déciller les yeux des français, après cinq ans d’enquête. Une vérité glaçante pour qui suffoque dans le mensonge permanent des journaliste confinés.

    Café_Histoire_28_10_20_RVB.jpg


    Par ailleurs nous vous informons de la publication d'un très bel ouvrage de notre paroissien occasionnel Jean Sévillia sur "L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours".
    En cinq parties – « Les origines », « Le royaume de France », « La nation française », « À l'épreuve du XXe  siècle» et « Vers la France de demain » – et plus de 100 cartes inédites et richement détaillées, de celle des principaux sites préhistoriques à celle de la pandémie du Covid-19, cet ouvrage novateur donne à voir, véritablement, une autre histoire de France, vivante, presque charnelle. La bata
  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : le Collectif Nemesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches...

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    • EN MARCHE POUR LA VIE ! Paris, 17 janvier 2021...

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    https://enmarchepourlavie.fr/2020/07/23/rendez-vous-le-17-janvier-2021-pour-le-plus-grand-evenement-provie-de-france/

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    Vendredi 30 Octobre à 20h30, l'Action française La Rochelle vous invite à une conférence dont le thème sera vers une écologie intégrale animée par Francis Venciton, secrétaire général adjoint de l'Action Française.

    La Rochelle centre.

    Nous vous attendons nombreux à la conférence mais aussi autour de l'apéritif qui suivra.

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    Et pour que vive la France, vive le roi.

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    Hommage à nos morts

    Comme chaque année, une délé­ga­tion d’amis de l’Action française Ile de France ira fleu­rir les tombes de Georges Cal­zant, Pierre Juhel, Mar­cel Lan­glois, Marius Pla­teau et de plu­sieurs Came­lots du Roi qui reposent dans le cime­tière de Vau­gi­rard.

    Le Dimanche 1er Novembre 2020 à 10h00

    320, rue Lecourbe – Paris XVème (Métro Bou­ci­caut)

    L’hommage ren­du à nos morts est un témoi­gnage aus­si fon­da­men­tal que le com­bat que nous menons au quo­ti­dien pour pré­ser­ver la sou­ve­rai­ne­té de la France et œuvrer à la res­tau­ra­tion des ins­ti­tu­tions monar­chiques. L’histoire des Came­lots du Roi est riche d’enseignements pour les batailles que nous avons à mener cette année.

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    HONNEUR AUX MORTS

    Le Mercredi 11 Novembre prochain, l'Action française Toulouse rendra hommage aux soldats morts pour la France afin de ne jamais oublier ceux qui ont combattu pour que notre patrie reste libre

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )

    Octobre 2020 : Olivier Barruel et son ouvrage sur la radicalisation islamiste (au Seuil) .
    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire du diocèse de Toulon

    Pour le 28 octobre, le Café Histoire de Toulon  vous informe de la causerie de d'Olivier Barruel sur « La radicalisation islamiste, une bombe humaine».
    Dernier avertissement avant explosion : Depuis qu’il est descendu aux enfers sur les traces d’Emilie König, djihadiste française, le visage d’Olivier Barruel a changé. Cet honnête homme, journaliste-réalisateur, est remonté des profondeurs du salafisme radical pour déciller les yeux des français, après cinq ans d’enquête. Une vérité glaçante pour qui suffoque dans le mensonge permanent des journaliste confinés.

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    Par ailleurs nous vous informons de la publication d'un très bel ouvrage de notre paroissien occasionnel Jean Sévillia sur "L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours".
    En cinq parties – « Les origines », « Le royaume de France », « La nation française », « À l'épreuve du XXe  siècle» et « Vers la France de demain » – et plus de 100 cartes inédites et richement détaillées, de celle des principaux sites préhistoriques à celle de la pandémie du Covid-19, cet ouvrage novateur donne à voir, véritablement, une autre histoire de
  • Autour du Prince Jean ! Un peu de généalogie....

    TimbrebisRVB.jpg            Voici trois semaines, maintenant, que nous préparons à notre façon le prochain mariage du Prince Jean.

                Nous avons d'abord tâché de montrer d'où venait la légitimité de la Famille de France; puis nous avons voulu donner un rapide aperçu de tous les symboles de Senlis et de Chantilly, choisis par le couple pour ce mariage, et l'on a vu que ces symboles étaient nombreux et qu'ils étaient forts. Et cela nous a fait à nouveau plonger au coeur de notre Histoire et de notre Culture, de notre Civilisation.

                Au stade où nous en sommes arrivés, il ne sera pas inutile, dans notre familiarisation avec la Famille de France, de nous arrêter maintenant quelques instants sur ceux qui la composent depuis le siècle dernier, et de faire un petit peu de généalogie, afin de bien savoir qui est qui, et qui vient d'où.....

                                              

                Le roi Louis-Philippe avait cinq fils.....

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                En regardant la scène de gauche à droite:

    - le Prince de Joinville (François, ci dessous). C'est celui qui vint visiter chez lui, à Martigues, le grand-père maternel de Maurras (qui s'appelait Garnier) avec qui il naviguait. Une stèle du jardin de Charles Maurras perpétue le souvenir de cette visite.

                 Les Maurras, en effet, sont originaires de Roquevaire (où Charles est enterré avec sa mère, son père et son frère; seul son coeur est à Martigues, dans son jardin). La maison de Martigues vient donc à la famille Maurras par sa mère, qui est une Garnier, pas par son père.

                 C'est également de son grand-père Garnier que Maurras tirait son vif désir d'être marin (désir insatisfait, on le sait: Maurras en parle, entre autre, dans son poème Destinée...).

                 Il est à noter que le prince de Joinville a participé très concrètement à l'évolution de la marine à vapeur française par sa vision moderne de cette marine, ses écrits et son expérience d'Amiral de la Royale....

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    - le Duc de Montpensier.

    - le Duc d'Orléans. Ferdinand, celui dont Ingres a fait le grand portrait (ci dessous) entré au Louvre récemment. Père de deux enfants, dont nous allons parler, il est mort accidentellement en 1842.

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    - le Duc de Nemours.

    - le Duc d'Aumale (Henri). Lui aussi père de deux enfants, qu'il vit mourir très jeunes, c'est lui qui donna Chantilly et toutes ses collections à l'Institut. Nous esquisserons son portrait un peu plus détaillé après-demain.

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                Malgré cette nombreuse postérité masculine de Louis-Philippe, c'est du seul Ferdinand, mort prématurément et accidentellement en 1842, que descendent tous les représentants de la Famille de France jusqu'à nos jours.

                Ferdinand avait deux fils: Louis-Philippe et Robert, duc de Chartres.

                - Louis-Philippe Albert deviendra Philippe VII à la mort du Comte de Chambord, lorsque la fusion sera réalisée entre les légitimistes et les orléanistes ("...Les Orléans sont mes fils...").  Philippe VII, et non Louis-Philippe II, car, s’il avait pris le nom de Louis-Philippe II, cela aurait heurté bon nombre de Légitimistes qui auraient vu là, au mieux une maladresse, au pire une provocation. Il préféra donc, sagement, dépasser « par le haut » la querelle dynastique, en s’enracinant dans le plus profond de notre histoire, puisqu’il remontait ainsi à Philippe VI, premier souverain de la dynastie des Valois, sous lequel commença la guerre de Cent ans.

                 Il résidait à l'Hôtel Matignon, où il menait grand train et d'où il organisait une intense activité dont la république naissante finit par prendre ombrage, et même peur, car cela représentait pour elle un réel danger.

                 C'est ce qui amena la cruelle et inique Loi d'exil de 1886. Le Prince dut quitter le territoire national..

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                 Il fut le père de Louis-Philippe Robert, devenu Philippe VIII, mort sans héritier (ci dessus). Lui aussi, comme son père, prit sagement le nom de Philippe, et non de Louis-Philippe, pour la même raison que nous venons d'évoquer.

                 C'est de lui, Philippe VIII, que Maurras disait, en substance, qu'il aurait fait un grand roi; un grand roi qui avait manqué à la France. C'est lui qui, en 1905, a fait ce voyage scientifique au Grooenland et au Pôle Nord, dans les traces duquel le Prince Jean a voulu marcher il y a peu, et dont nous parlerons bientôt. Il est à noter que le Muséum d'Histoire Naturelle s'est enrichi des collections réunies par Philippe VIII...

                 - A la mort sans héritier de Philippe VIII, ce fut donc son cousin Jean, duc de Guise, qui devint Jean III. Jean III était le fils de Robert, duc de Chartres, le deuxième fils de Ferdinand. La boucle est ainsi bouclée, pour ainsi dire: c'est donc du seul Ferdinand, et non des quatre, ou de l'un ou l'autre des quatre autres fils de Louis-Philippe, que descendent les représentants actuels de notre Famille de France.

                 Jean III est le père d'Henri VI (ci dessous), le Comte de Paris des Mémoires d'exil et de combat (qui rentra en France en 1950, la Loi d'exil ayant été abrogée, au bout de 64 ans); lui-même père d'Henri VII, l'actuel Comte de Paris; lui-même père de l'actuel Prince Jean, qui sera donc Jean IV, et de son frère Eudes, duc d'Angoulême.

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (108)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : ...devenue "l"affaire Dreyfus" à cause de Zola !

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Le nationalisme français et tous les patriotes en général (ceux qui voulaient préparer la France à la guerre qui venait), et l'Action française en particulier, ont donc été englués dans une "affaire Dreyfus" qui, en réalité, n'était pas au départ un problème d'homme (le capitaine Dreyfus, au demeurant, homme dont les convictions politiques étaient "de droite modérée") mais une machination d'un État (l'Allemagne) visant à affaiblir un autre État (la France) à travers son armée, afin de mieux l'écraser, après avoir enfin trouvé le prétexte pour lui déclarer la guerre, voulue par lui depuis tant d'années.
    Toutes proportions gardée ("mutatis mutandis..."), on pense à l'affaire Galilée, dans laquelle s'est laissée empêtrer l'Église catholique, et qui lui a fait tant de tort, jusqu'à aujourd'hui encore...
    Ou, si l'on veut prendre les choses avec le sourire - s'il est permis de sourire à propos d'un évènement aussi tragique...- on pense au sparadrap du capitaine Hadock, dans "Tintin et l'Affaire Tournesol"...

    Comment cela a-t-il été possible ?

    Par la volonté du "parti pacifiste", qui pensait naïvement qu'en ne préparant pas la guerre, en donnant des gages d'amitié à l'Allemagne, en évitant de lui résister en quoi que ce soit, on désarmerait son bellicisme, on viendrait à bout de ses "va-t-en-guerre" et, en tous cas, on ne lui donnerait pas l'occasion de faire la guerre.
    Léon Daudet et l'Action française (et bien d'autres) pensaient exactement le contraire, disant que céder sans cesse ne faisait qu'encourager l'adversaire à demander toujours plus, et préféraient plutôt la sage maxime latine, "Si vis pacem, para bellum" : seule la force d'un pays dissuade un adversaire de l'attaquer, s'il sait qu'en le faisant il sera vaincu...

    Il restait au "parti pacifiste" à trouver le coup d'éclat qui lui permettrait de faire triompher son point de vue : Zola devait le lui fournir...
    Comme le rappelle très bien le site "Maurras.net", en 1896, Zola

    "est un personnage orgueilleux, imbuvable et irascible, qui a perdu ses disciples et que le jeunesse littéraire repousse car elle ne voit en lui qu’une vieillerie dépassée incapable de se renouveler, un auteur à fric qui n’écrit que pour vendre et qui pense plus à vendre qu’à écrire,
    Curieux Zola, dont la vulgate moderne ne veut retenir que le fameux "J’accuse". On ne sait plus guère ce que fut le Naturalisme, ni ses liens étroits et revendiqués avec des conceptions de la science et de la société qui prévalaient alors, et qui ont été cent fois dépassées depuis par de nouvelles vagues des progrès de la connaissance et des modes associées. On ne veut voir dans la série des Rougon-Macquart qu’un documentaire sur la misère du peuple, forcément objectif puisque l’indignité est du côté des riches.
    Or, avec l’affaire Dreyfus, Zola tente un coup de poker qui s’avérera gagnant, au-delà de toute mesure. Il se refera devant l’Histoire officielle une virginité inattaquable. Et le Zola oublié, c’est désormais celui des années précédant le "J’accuse", ces années de gourou désavoué bavant de rancœur et fourbisseur d’anathèmes..."


    Daudet et Bainville ont analysé - dans le même sens - le rôle joué par Zola, et donné leur point de vue. On va donc clôre avec eux ce sujet, et ce qui n'aurait jamais dû devenir "L'Affaire Dreyfus".

    1. De Léon Daudet, "Au temps de Judas", pages 58/59 puis 63/64 :

    pages 58/59 :
    "...Zola en voulait à la France, qui n'accordait à son ambition effrénée qu'une sorte de célébrité honteuse et décriée, ainsi qu'au roi des vidangeurs.
    Il en voulait à la société, à la critique, un peu à tout le monde. Naturellement craintif et même peureux, se cachant sous son lit quand tonnait l'orage, il devint courageux, civilement parlant, du jour où il s'agit de combattre cet objet, pour lui dépourvu de sens, mais non certes d'une gloire qui l'offusquait : le drapeau tricolore. C'est un haut degré, et saisissant, d'un vice, quand il peut susciter une vertu, même appliquée à un but ignoble.
    Il est ironique de songer que fut solennellement transféré au Panthéon (par un régime, il est vrai, antinational) le plus grand et incontestable souilleur de ce qui fait la grandeur et la noblesse de l'homme ici-bas..."

    pages 63/64 :
    "... Au moment où éclata l'Affaire, la célébrité spéciale de Zola était en baisse.
    Quelques années auparavant avait paru un manifeste littéraire (comme on disait alors) signé de jeunes écrivains, tels que Bonnetain, Rosny aîné, Paul Margueritte et Gustave Guiches, si j'ai bonne mémoire, qui rompaient avec le "maître" impur de Médan, et lui tiraient leur révérence.
    Vers la même époque, Huysmans lui secouait les puces, dans une préface à son livre "Là-bas". Henry Céard s'était, de son côté, détaché du cénacle.
    Jules Huret menait une enquête sur la mort du Naturalisme.
    Zola, désemparé par toutes ces défections, tâtonnait. Il avait comiquement essayé du roman "chafte" et même "myftique, mon bon" avec "Le Rêve", qui a l'air d'une image de missel, oubliée, dans un mauvais lieu, par un bourgeois hypocrite et papelard.
    Il y a quelque chose en effet de pire que le Zola de fosse d'aisance : c'est le Zola d'aspiration virginale. Son bleu vitrail semble le résultat de la distillation d'un engrais, et ses séraphins ont le souffle et la mine d'échappés d'un pénitencier. Dans cette oeuvre surchargée, informe, nauséabonde, rien de plus repoussant que "Le Rêve" !
    Avec la campagne en faveur de Dreyfus, Zola s'imagina qu'il se renouvelait, qu'il s'embarquait pour la grande politique.
    Il est mort, heureusement pour lui, treize ans avant le terrible démenti donné à ses fariboles sur la paix universelle, qui rejoignaient, par les sentines et les chambres de bonnes, celles de Jaurès..."

    2. De Jacques Bainville, tiré du livre de Dickès, "Jacques Bainville, La Monarchie des Lettres...", page V :

    "...Cependant Bainville, tout comme l'Action française en 1899, est aussi "né" à la politique. Il possède néanmoins la particularité d'être dreyfusard sur le plan judiciaire, mais antidreyfusard d'un point de vue politique. La condamnation du capitaine juif l'indigne; la récupération et le traitement de l'affaire par Zola ou Clemenceau le révoltent tout autant.
    Alors qu'il est à Munich en 1898, il écrit à Georges Guéneau, son cousin (lettre du 17 septembre 1898, ndlr) : "je vois ici un jeune homme de Paris qui est juif et dont le père était un Alsacien de Mulhouse : vous pensez s'il est dreyfusard. Il m'a dit pourtant l'autre jour : "Zola a fait du mal à la cause. Si ç'avait été un homme moins brutal qui se fût chargé de défendre Dreyfus, il aurait parlé au nom seul de la Justice et aurait convaincu tout homme de bonne foi. En commençant par insulter l'armée, il a ébranlé la fibre nationale, c'était une grosse faute de tactique. On l'a vu. S'il avait jeté moins de boue, s'il s'était adressé à la conscience de chacun, il eût réussi bien plus vite. C'est aussi mon humble opinion."
    Derrière son aversion pour Zola, il y a chez Bainville un rejet de toute forme de moralisme, rejet que l'on retrouvera dans son analyse du traité de Versailles, inspiré précisément par l'idéologie moraliste wilsonienne..."

    Et, du même ouvrage, page 1021 :
    "...N'est-il pas malheureux, en effet, de voir des Français qui parce qu'ils sont d'opinion différente s'excommunient réciproquement et se mettent les uns et les autres "hors de la patrie". Ce serait grotesque si ce n'était pas si triste. Mais je ne puis m'empêcher de croire que cela ne serait pas arrivé si c'était un autre homme que Zola qui eût pris la cause en main.
    Le peuple de France n'est pas si bête qu'on veut bien le dire. Il a tout au moins "l'idée" de la Justice. Si l'on s'était efforcé de lui faire comprendre qu'il ne s'agissait que d'une question de droit et d'équité, on eût vite obtenu la révision. Qui sait ? Peut-être même un mouvement de sympathie pour Dreyfus. Mais il eût fallu pour cela un homme un peu plus habile que Zola. Il eût fallu un Renan ou un Hugo. Zola a cassé bêtement les vitres. Il n'a pas compté que la fibre nationale en France est très sensible, il l'attaque dans ce qui la représente : l'armée. Il s'y est pris si adroitement que la révision de ce procès devait apparaître comme une défaite du ministère de la Guerre et de nos officiers. Je ne nie pas le courage de l'intervention de Zola. Je reconnais même dans son acte une certaine grandeur. Mais je n'ai jamais aimé la brutalité, l'injure grossière, inutile et bête, qui ne prouve rien. J'en veux d'autant plus à Zola que c'est lui, lui seul avec sa lettre aux outrages matérialistes, qui m'a empêché d'être tout de suite du "bon parti"...".

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 35. Hitler, un "admirateur paradoxal"...

    Hitler, un "admirateur paradoxal"...


    Les ouvrages de Bainville connurent un très grand succès dans l'Allemagne nazie, de par la volonté expresse d'Hitler.
    "Par opposition" comme le fait remarquer finement Jean-Pierre Dickès, Hitler fit acheter - et lire - par des dizaines de milliers de membres de ses organisations les livres de ce français hostile à ses visées...
    L'Action française en général, et Bainville en particulier, ne cessant d'alerter sur les dangers du militarisme germanique, Hitler voulait savoir - et comprendre - qui étaient ces nationalistes français qui s'opposaient de toutes leurs forces aux visées du pangermanisme qu'il incarnait, à la suite de Bismarck.
    Il voulait les connaître pour mieux les combattre, et il voulait que ses troupes fussent aussi informées sur ces adversaires du pangermanisme : des dizaines de milliers de civils allemands, et un très grand nombre de membres du parti nazi, furent ainsi obligés de "lire du Bainville", qui connut ainsi, outre-Rhin et dans un public bien particulier, un succès aussi massif qu'inattendu, et paradoxal !...
    Ambassadeur d'Allemagne à Paris durant l'Occupation, Otto Abetz a probablement donné l'une des meilleures expressions de ce mélange d'incompréhension et de fureur des pangermanistes devant cette opposition raisonnée et résolue des royalistes français à leurs desseins :
    « L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne ».

     

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (79)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Les sièges du mouvement : 17 rue Caumartin...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Entre la Madeleine, la Place Vendôme et les Grands Magasins, le "17 rue Caumartin" est occupé, aujourd'hui, par un hôtel 4 étoiles, Le Péra...

     

    1. De "Vers le Roi", page 248 :

    "...Depuis le 16 octobre 1912, l'Action française était installée 17 rue Caumartin, dans un petit hôtel déjà bien trop étroit pour tous nos services.
    Tellement que l'Institut et les Etudiants logeaient rue Saint-André-des-Arts, où ils sont encore, et nos collections je ne sais où.
    "La Nouvelle Librairie Nationale" se trouvait, comme je l'ai dit, rue de Médicis, 11.
    De ressources modestes, elle était riche de labeur, d'intelligence, d'initiative, de volonté et donc d'avenir..."

    2. De "Paris vécu", Première série, Rive droite, pages 151/152 :

    "...Un peu avant la Madeleine, et quand on tourne le dos à la Bastille, trois rues viennent se jeter dans le boulevard : Caumartin, Godot-de-Mauroy, mystérieuse, étrange, pleine d'énigmes, pas pour les jeunes demoiselles, et Vignon, de peu d'intérêt.
    Au 17 de la rue Caumartin demeura l'Action française, depuis le moment où elle quitta la Chaussée d'Antin jusqu'en 1916, où elle passa rue de Rome.
    L'immeuble, un petit hôtel, était étroit mais logeable.
    C'est là que la guerre vint non pas nous surprendre - car nous l'attendions tous et la savions inévitable - mais saisir nos jeunes gens, toute une génération de Camelots du Roi, formés à la discipline patriotique de Maurras et qui fut fauchée au premier rang.
    Quand je pense à cet étroit escalier, où se pressait une jeunesse ardente et résolue, je l'imagine ruisselant de sang, pareil à un torrent rouge et déchaîné..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (44)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Marcel Proust (III) : une amitié réciproque...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    1. De Marcel Proust, sur Léon Daudet en particulier mais sur L'Action française, en général :

    "Ne pouvant plus lire qu’un journal, je lis, au lieu de ceux d’autrefois, L’Action française. Je peux dire qu’en cela je ne suis pas sans mérite. La pensée de ce qu’un homme pouvait souffrir m’ayant jadis rendu dreyfusard, on peut imaginer que la lecture d’une "feuille" infiniment plus cruelle que Le Figaro ou Les Débats, desquels je me contentais jadis, me donne souvent comme les premières atteintes d’une maladie de cœur.

    Mais dans quel autre journal le portique est-il décoré à fresque par Saint-Simon lui-même, j’entends par Léon Daudet ?

    Plus loin, verticale, unique en son cristal infrangible, me conduit infailliblement à travers le désert de la politique extérieure, la colonne lumineuse de Bainville.

    Que Maurras, qui semble détenir aujourd’hui le record de la hauteur, donne sur Lamartine une indication géniale, et c’est pour nous mieux qu’une promenade en avion, une cure d’altitude mentale..." (Contre Sainte-Beuve, Pastiches et Mélanges, Essais et articles, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1971).

    2. Le 10 décembre 1919 Proust reçut le Prix Goncourt, pour son "À l’ombre des jeunes filles en fleurs". grâce à la campagne énergique de Léon Daudet, Et c'est Léon Daudet, conduisant l'Académie, qui vint chez lui, pour lui annoncer la nouvelle...
    Proust était en lice - entre autres... - avec Le magnifique "Les croix de Bois", de Dorgelès...

  • Nouvelles du Blog : de la semaine ecoulée à celle qui vient...

           Plutôt inattendue, la 36ème vidéo de notre série est le fruit d'un heureux hasard. Elle célèbre ces Racines, dont nous répétons à longueur d'année qu'elles sont forcément bonnes, si et seulement si elles sont véritablement authentiques, bien entendu. Tout ce qui est Racines est bon, et c'est pourquoi inclure dans notre série de documents cette vidéo dans laquelle Nolwenn Leroy célèbre sa Bretagne - qui est aussi la nôtre, et celle de tous les Français... - nous a paru la chose la plus naturelle, et en même temps la plus politique, dans la mesure où il s'agit là de l'exact contraire de toute idéologie. Autre coïncidence heureuse : la veille du jour où nous avons envoyé cette vidéo, le site Maurras.net publiait, justement, un texte de Maurras sur les racines régionales et locales, qui fortifient la nation française, s'opposant à l'idéologie centralistarice jacobine. Nous avons cité un paragraphe de ce texte, en accompagnement de la vidéo de Nolwenn Leroy, et nous y reviendrons très prochainement.... 

            Autre "ouverture" de notre Blog sur le monde extérieur, à la recherche de tout le positif que l'on peut y trouver, et dans tous les domaines, fussent-ils inattendus, nous parlerons cette semaine de trois BD qui cartonnent, et que le Festival de la BD d'Angoulême a encore plus mis en avant.

            Et nous n'oublierons bien sûr pas la Maison de France...

            Cette semaine on parlera évidemment de tout ce qui fait notre quotidien et, bien sûr, de ce dont on ne sait pas encore qu'on va parler, mais que l'actualité nous imposera de traiter....

             Quant aux Ephémérides, voici ce que vous y trouverez cette semaine :

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    Ephémérides : 

    · Dimanche : Traité d'alliance entre Louis XVI et les Insurgents. 6 février 1934, place de la Concorde.

    · Lundi : François Premier fonde Le Havre.

    · Mardi : Bataille d'Eylau. Première observation scientifique du phénomène de réfraction permettant de voir le Canigou depuis la colline de Notre-Dame de la Garde, à Marseille. Naissance de Jules Verne. Inauguration du vol commercial Paris Londres.

    · Mercredi : Naissance et mort de Jacques Bainville.

    · Jeudi Voeu de Louis XIII.

    · Vendredi : Mort de Descartes. Première apparition de Lourdes. Naissance d'Honoré Daumier. Mort de Léon Foucault.

    · Samedi  Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. I : La mémoire de Gérard Tenque.... ( suivants, 15 et 19 février).

     

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Vendredi 10 Septembre à 19h30, l'Action Française Vexin vous convie à sa Réunion de Lancement.

    REUNION DE LANCEMENT DE LA SECTION VEXINOISE D'ACTION FRANCAISE !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l'occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à L'Isle-Adam.

    Cette rencontre sera l'occasion de faire connaissance, d'adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

    Si vous souhaitez assister à cette réunion, les inscriptions se feront par MP ou par courriel : vexin@actionfrancaise.net
    Nous vous communiquerons par la suite le lieu précis.
    Militants, adhérents, sympathisants ou simples curieux nous vous attendons !
    En espérant vous voir nombreux !

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
    PAF : 5 euros

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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

    PAF : 10 euros

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    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !
     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    Nous avons adapté la formule aux contraintes du moment. Pas de dîner donc mais un apéritif autour de Paul Sugy et de son dernier livre.
    « La cause animale nous préoccupe, et défendre les animaux maltraités est légitime. Mais les mouvements végans sont traversés par une dérive inquiétante : l’antispécisme.

    Ces militants jugent que la consommation de viande est une pratique barbare, une discrimination envers les animaux qu’ils comparent à du racisme.

    En mettant en perspective les thèses des antispécistes, Paul Sugy éclaire le projet d’une déconstruction de la notion d’humanité et il dévoile un risque d’une ampleur inédite. »
    Attention l’inscription demeure nécessaire !
     
     
     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    Vendredi 10 Septembre à 19h30, l'Action Française Vexin vous convie à sa Réunion de Lancement.

    REUNION DE LANCEMENT DE LA SECTION VEXINOISE D'ACTION FRANCAISE !

    Nous vous invitons à nous rejoindre à l'occasion de notre réunion de lancement qui aura lieu à L'Isle-Adam.

    Cette rencontre sera l'occasion de faire connaissance, d'adhérer ou simplement de prendre contact. Nous discuterons de notre campagne, de nos actions et de nos projets.

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

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    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Nous avons adapté la formule aux contraintes du moment. Pas de dîner donc mais un apéritif autour de Paul Sugy et de son dernier livre.
    « La cause animale nous préoccupe, et défendre les animaux maltraités est légitime. Mais les mouvements végans sont traversés par une dérive inquiétante : l’antispécisme.

    Ces militants jugent que la consommation de viande est une pratique barbare, une discrimination envers les animaux qu’ils comparent à du racisme.

    En mettant en perspective les thèses des antispécistes, Paul Sugy éclaire le projet d’une déconstruction de la notion d’humanité et il dévoile un risque d’une ampleur inédite. »
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    • URBVM

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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  • Après deux ans aujourd'hui, présence de Jean-François Mattéi

    Jean-François Mattéi chez Charles Maurras parle du Chemin de Paradis
     
     
    Jean-François Mattéi nous a quittés le 24 mars 2014. Deux années ont passé.
     
    Grand philosophe, d'une culture immense mais d'une simplicité et d'une urbanité rares, Jean-François Mattéi connaissait bien Lafautearousseau, il l'appréciait, le lisait, et y écrivit volontiers.
     
    C'est le mardi 23 mai 2013 que lafautearousseau publia le premier article que lui donna Jean-François Mattéi, traitant d'un sujet qu'il connaissait bien et qui lui tenait à coeur, la théorie du genre... On pourra s'y reporter. [Le Père Goriot et la Mère Vauquer]. D'autres textes suivirent, dont un intéressant échange avec Pierre de Meuse sur le statut de l'universel. Et Jean-François Mattei est intervenu à maintes reprises dans nos cafés politiques à Marseille et Aix en Provence et en de multiples autres occasions : colloques à Paris, aux Baux de Provence, soirées du 21 janvier à Marseille, hommage à Maurras à Martigues, etc. On en trouvera de nombreuses traces dans nos vidéos. De même dans nos grands textes* qui ont publié de larges extraits [25 au total] de son important ouvrage Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la Culture européenne.

    Le 4 février 2014, à peine plus d'un mois avant de nous quitter, Jean-François Mattei avait donné au Café actualité d'Aix en Provence, une conférence qui fut sans-doute l'une de ses dernières interventions publiques en même temps que l'une des plus brillantes où, à travers son diagnostic sur la crise des fondements de notre civilisation, se trouve remarquablement exposée sa conception de l'ordre des cités, des sociétés et de la civilisation en général. On l'écoutera avec profit et, pour ceux qui ont connu Jean-François Mattei, avec émotion.  

     

     

     

    * Grands Textes et Le regard vide, par Jean-François Mattei 

    Voir aussi l'éphéméride de ce jour

    et

    Décès de Jean-François Mattéi : par dessus tout, une perte pour la pensée française

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (230)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 26 avril 1960 : Pampille, la dernière à partir...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Madame Léon Daudet, "Pampille"...

     

    On l'a bien vu, tout au long de cet Album : celle dont Daudet parlait comme de "mon second et véritable mariage", Marthe Allard, sa cousine, a été la compagne discrète mais constante et efficace de toute sa vie; le soutien et l'appui indéfectible, la présence indispensable pour traverser les épreuves et rester toujours, malgré tout, en première ligne...
    D'abord, catholique et royaliste à l'époque où Léon, suivant en cela les traces de son père, avait en quelque sorte rompu la tradition "blanche" de sa famille (notamment de son grand-père Vincent Daudet), Marthe Allard est à l'origine directe du "retour" de Léon à la tradition royaliste familiale; elle fut aussi, grâce à l'héritage de 100.000 francs que lui laissa Madame de Loynes, et qu'elle offrit au quotidien naissant, l'une de celles qui permit au quotidien de voir le jour; avec son mari, elle "monta le calvaire" de l'assassinat de leur petit Philippe, puis accompagna Léon dans ses "Vingt-neuf mois d'exil" en Belgique, "pour crime de paternité"...
    "Nous sentons de même, et presqu'en même temps...", dit Daudet de son union avec elle, parlant à ce propos d'un cas rare de "synchronisme conjugal"...

    Marthe Allard sera donc la dernière à partir, la dernière de ce groupe du tout premier cercle : Jacques Bainville (1936), son mari Léon Daudet (1942) et Charles Maurras (1952); un groupe qui fut indéfectiblement uni par l'Amitié, ce que Bainville appelait la "vertu de l'amitié" mais que l'on peut aussi considérer comme le miracle de l'amitié, qui a su réunir, malgré des tempéraments et des façons d'être si différents, et pendant toute leur vie (puisque seule la mort les sépara) ceux à qui, au début de l'aventure du quotidien, en 1908, on donnait trois mois à peine, six au maximum...
    Leur amitié a duré toute leur vie, car elle fondée sur le fameux "eadem velle, eadem nolle, ea est vera amicitia", que cita Léon Daudet devant le cercueil de Jacques Bianville, le 9 février 1936...


    C'est donc, au moment d'évoquer le départ de Marthe Allard, Pampille, sur une affirmation supplémentaire de cette amitié mutuelle que nous clôturerons la partie évènementielle de cet Album : lorsque Charles Maurras fut élu à l’Académie française, L’Action Française lui a consacré, le 16 juin 1938, un numéro spécial de son supplément littéraire.
    Voici l'article de Mme Léon Daudet : "Dans le jardin de l'amitié"

    "Il fait bon se promener dans le jardin de l'amitié en compagnie de notre cher Maurras.
    Ceux qui ne le connaissent que par son œuvre immense, son étonnant labeur, ses vastes connaissances, son optimisme sans pareil, le connaissent-ils vraiment ? Je ne le crois pas tout à fait...
    Ses admirateurs, et ils sont nombreux, peuvent déjà le contempler à travers ses écrits, comme s'ils avaient devant eux sa statue, modelée par un artiste grec, en plein soleil, dans un beau et grave paysage de Provence.
    Car, sur cette terre, où presque rien ne dure, Charles Maurras, dès son vivant, représente la fidélité de la pensée et du sentiment, ses amis savent qu'il ne change pas, quelles que soient les influences ou les circonstances de la destinée, et qu'il n'abandonne jamais ceux qui ont mis en lui leur confiance et leur affection.
    Cependant, dans l'éclatante lumière de sa vie publique, combien de nuances et combien de rayons dans cette riche nature peuvent nous échapper... (N'est-ce pas au-delà du prisme que l'on fait les plus belles découvertes ?...).
    Je veux donc simplement aujourd'hui, en fermant les yeux sur le présent, évoquer la douceur des journées d'amitié parfaite passées à Martigues, dans sa chère maison, avec sa mère si compréhensive et si bonne, qui savait faire régner chez elle, malgré son grand âge, l'affection et la fermeté, mêlées à une si émouvante spiritualité.
    C'est en parlant avec Mme Maurras que j'ai le mieux compris son fils. Il lui ressemble tellement !
    Attachés à tous leurs devoirs, prenant toutes leurs responsabilités, ne négligeant rien, ni personne, donnant tout, ils étaient tous les deux comme les reflets d'un même divin miroir; il n'avait pas pour elle, comme ont souvent les fils, un amour de condescendance, ils se comprenaient à merveille, sans paroles, doués de la même finesse sur un fond secret héroïsme ; ils savaient, au courant des jours, se montrer gentils, pleins de gaieté et de simplicité, et leur double présence ravissait leurs proches.
    Aussi, hier, en apprenant, avec quelle joie! dans le vestibule de l'Institut, l'élection de Charles Maurras à l'Académie française, ma première pensée fut-elle d'associer aussitôt cette joie à celle de tous les siens absents : à sa mère; à son frère Joseph qui l'aimait tant; à la longue lignée de ses "Avi, si sages, si sages" qui devaient être fiers de voir enfin reconnues officiellement en France la valeur morale et la force intellectuelle de leur descendant.
    Oui, c'est à Martigues et aussi à Roquevaire que mon cœur a bondi par le message de la prière, dès que j'ai su la bonne nouvelle; et le jardin de l'amitié et du souvenir soudain s'est fleuri de milliers de roses."

  • Attentats à Paris et à Bruxelles : « C'est l'ennemi qui nous désigne »

     

    Pour comprendre la guerre qui oppose l'Europe à l'islamisme, Mathieu Bock-Côté nous invite à redécouvrir Julien Freund. [Figarovox 1.04] A travers Freund, il nous invite ici à renouer avec les fondements du politique, à rejeter l'universalisme radical, à refuser ce que Maurras eût appelé les nuées, à opérer ce que Thibon nommait retour au réel. « Contre le progressisme qui s'imagine pouvoir dissoudre la pluralité humaine dans une forme d'universalisme juridique ou économique et le conflit politique dans le dialogue et l'ouverture à l'autre ». Sa conception du politique et de l'histoire, son anthropologie même, nous ramènent à Bainville et Maurras. A toute l'école d'Action française. Face à cet épuisement de l'identité européenne - dont le constat nous est familier grâce à Jean-François Mattei - Mathieu Bock-Côté nous conduit, comme jadis Pierre Boutang, à la redécouverte d'une pensée qui sauve. Une pensée des profondeurs qui ressurgit des lointains de notre Histoire. Nous sommes ici dans un paysage familier.  Lafautearousseau  

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgPendant un bon moment, la figure de Julien Freund (1921-1993) a été oubliée. Il était même absent du Dictionnaire des intellectuels français paru en 1996 au Seuil, sous la direction de Jacques Julliard et Michel Winock, comme si sa contribution à la vie des idées et à la compréhension du monde était insignifiante. Son œuvre n'était pas rééditée depuis 1986. L'ancien résistant devenu philosophe qui refusait les mondanités parisiennes et la vision de la respectabilité idéologique qui les accompagne œuvrait plutôt en solitaire à une réflexion centrée sur la nature du politique, sur la signification profonde de cette sphère de l'activité humaine.

    Son souvenir a pourtant commencé à rejaillir ces dernières années. Après avoir réédité chez Dalloz en 2004 son maître ouvrage, L'essence du politique, Pierre-André Taguieff lui consacrait un petit ouvrage remarquablement informé, Julien Freund: au cœur du politique, à La Table Ronde en 2008. En 2010, certains des meilleurs universitaires français, parmi lesquels Gil Delannoi, Chantal Delsol et Philippe Raynaud, se rassemblaient dans un colloque consacré à son œuvre, dont les actes seront publiés en 2010 chez Berg international. Son œuvre scientifique y était explorée très largement.

    Mais ce sont les événements récents qui nous obligent à redécouvrir une philosophie politique particulièrement utile pour comprendre notre époque. L'intérêt académique que Freund pouvait susciter se transforme en intérêt existentiel, dans une époque marquée par le terrorisme islamiste et le sentiment de plus en plus intime qu'ont les pays occidentaux d'être entraînés dans la spirale régressive de la décadence et de l'impuissance historique. Freund, qui était clairement de sensibilité conservatrice, est un penseur du conflit et de son caractère insurmontable dans les affaires humaines.

    Freund ne croyait pas que l'humanité transcenderait un jour la guerre même si d'une époque à l'autre, elle se métamorphosait. Le conflit, selon lui, était constitutif de la pluralité humaine.

    Dans son plus récent ouvrage, Malaise dans la démocratie (Stock, 2016), et dès les premières pages, Jean-Pierre Le Goff nous rappelle ainsi, en se référant directement à Freund, que quoi qu'en pensent les pacifistes qui s'imaginent qu'on peut neutraliser l'inimitié par l'amour et la fraternité, si l'ennemi décide de nous faire la guerre, nous serons en guerre de facto. Selon la formule forte de Freund, « c'est l'ennemi qui vous désigne ». C'est aussi en se référant au concept d'ennemi chez Freund qu'Alain Finkielkraut se référait ouvertement à sa pensée dans le numéro de février de La Nef.

    En d'autres mots, Freund ne croyait pas que l'humanité transcenderait un jour la guerre même si d'une époque à l'autre, elle se métamorphosait. Le conflit, selon lui, était constitutif de la pluralité humaine. Et contre le progressisme qui s'imagine pouvoir dissoudre la pluralité humaine dans une forme d'universalisme juridique ou économique et le conflit politique dans le dialogue et l'ouverture à l'autre, Freund rappelait que la guerre était un fait politique insurmontable et que l'accepter ne voulait pas dire pour autant la désirer. C'était une philosophie politique tragique. Mais une philosophie politique sérieuse peut-elle ne pas l'être ?

    La scène commence à être connue et Alain Finkielkraut l'évoquait justement dans son entretien de La Nef. Freund l'a racontée dans un beau texte consacré à son directeur de thèse, Raymond Aron. Au moment de sa soutenance de thèse, Freund voit son ancien directeur, Jean Hyppolite, s'opposer à sa vision tragique du politique, en confessant son espoir de voir un jour l'humanité se réconcilier. Le politique, un jour, ne serait plus une affaire de vie et de mort. La guerre serait un moment de l'histoire humaine mais un jour, elle aurait un terme. L'humanité était appelée, tôt ou tard, à la réconciliation finale. Le sens de l'histoire en voudrait ainsi.

    Freund répondra qu'il n'en croyait rien et que si l'ennemi vous désigne, vous le serez malgré vos plus grandes déclarations d'amitié. Dans une ultime protestation, Hyppolite dira qu'il ne lui reste plus qu'à se réfugier dans son jardin. Freund aura pourtant le dernier mot : si l'ennemi le veut vraiment, il ira chercher Jean Hyppolite dans son jardin. Jean Hyppolite répondra terriblement : « dans ce cas, il ne me reste plus qu'à me suicider ». Il préférait s'anéantir par fidélité à ses principes plutôt que vivre dans le monde réel, qui exige justement qu'on compose avec lui, en acceptant qu'il ne se laissera jamais absorber par un fantasme irénique.

    Un pays incapable de nommer ses ennemis, et qui retourne contre lui la violence qu'on lui inflige, se condamne à une inévitable décadence.

    La chose est particulièrement éclairante devant l'islamisme qui vient aujourd'hui tuer les Occidentaux dans leurs jardins. Les élites occidentales, avec une obstination suicidaire, s'entêtent à ne pas nommer l'ennemi. Devant des attentats comme ceux de Bruxelles ou de Paris, elles préfèrent s'imaginer une lutte philosophique entre la démocratie et le terrorisme, entre la société ouverte et le fanatisme, entre la civilisation et la barbarie. On oublie pourtant que le terrorisme n'est qu'une arme et qu'on n'est jamais fanatique qu'à partir d'une religion ou idéologie particulière. Ce n'est pas le terrorisme générique qui frappe les villes européennes en leur cœur.

    On peut voir là l'étrange manie des Occidentaux de traduire toutes les réalités sociales et politiques dans une forme d'universalisme radical qui les rend incapables de penser la pluralité humaine et les conflits qu'elle peut engendrer. En se délivrant de l'universalisme radical qui culmine dans la logique des droits de l'homme, les Occidentaux auraient l'impression de commettre un scandale philosophique. La promesse la plus intime de la modernité n'est-elle pas celle de l'avènement du citoyen du monde ? Celui qui confessera douter de cette parousie droit-de-l'hommiste sera accusé de complaisance réactionnaire. Ce sera le cas de Freund.

    Un pays incapable de nommer ses ennemis, et qui retourne contre lui la violence qu'on lui inflige, se condamne à une inévitable décadence. C'est ce portrait que donnent les nations européennes lorsqu'elles s'imaginent toujours que l'islamisme trouve sa source dans l'islamophobie et l'exclusion sociale. On n'imagine pas les nations occidentales s'entêter durablement à refuser de particulariser l'ennemi et à ne pas entendre les raisons que donnent les islamistes lorsqu'ils mitraillent Paris ou se font exploser à Bruxelles. À moins qu'elles n'aient justement le réflexe de Jean Hyppolite et préfèrent se laisser mourir plutôt que renoncer à leurs fantasmes ?

    Dans La fin de la renaissance, un essai paru en 1980, Freund commentait avec dépit le mauvais sort de la civilisation européenne: « Il y a, malgré une énergie apparente, comme un affadissement de la volonté des populations de l'Europe. Cet amollissement se manifeste dans les domaines les plus divers, par exemple la facilité avec laquelle les Européens acceptent de se laisser culpabiliser, ou bien l'abandon à une jouissance immédiate et capricieuse, […] ou encore les justifications d'une violence terroriste, quand certains intellectuels ne l'approuvent pas directement. Les Européens seraient-ils même encore capables de mener une guerre » ?

    On peut voir dans cette dévitalisation le symptôme d'une perte d'identité, comme le suggérait Freund dans Politique et impolitique. «Quels que soient les groupements et la civilisation, quelles que soient les générations et les circonstances, la perte du sentiment d'identité collective est génératrice et amplificatrice de détresse et d'angoisse. Elle est annonciatrice d'une vie indigente et appauvrie et, à la longue, d'une dévitalisation, éventuellement, de la mort d'un peuple ou d'une civilisation. Mais il arrive heureusement que l'identité collective se réfugie aussi dans un sommeil plus ou moins long avec un réveil brutal si, durant ce temps, elle a été trop asservie ».

    Le retour à Freund est salutaire pour quiconque veut se délivrer de l'illusion progressiste de la paix perpétuelle et de l'humanité réconciliée. À travers sa méditation sur la violence et la guerre, sur la décadence et l'impuissance politique, sur la pluralité humaine et le rôle vital des identités historiques, Freund permet de jeter un nouveau regard sur l'époque et plus encore, sur les fondements du politique, ceux qu'on ne peut oublier sans se condamner à ne rien comprendre au monde dans lequel nous vivons. Si l'œuvre de Freund trouve aujourd'hui à renaître, c'est qu'elle nous pousse à renouer avec le réel. 

    FigaroVox

    Mathieu Bock-Côté                       

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

  • Mai 68 : Présentation

    Si, lorsquʼil sʼagit de donner un sens à cet événement, Mai 68 est lʼobjet dʼune controverse féroce – tant à propos de la cause de lʼirruption de la crise que de lʼimpact quʼelle a produit sur la société française –, ses laudateurs et ses contempteurs sʼaccordent pour en souligner lʼimportance décisive. Tous partagent le point de vue selon lequel ce moment de « communication explosive »[1] fut un « événement matriciel »[2], cʼest-à-dire fondateur, initiateur de quelque chose de nouveau, une rupture en somme. Pour Régis Debray, cʼest le « renaissance » de la « République bourgeoise »[3], quand Jean-Claude Michéa la qualifie de « Grande Révolution libérale-libertaire »[4]. Ces deux figures de la gauche intellectuelle rejoignent ainsi le camp de ceux qui, issus de la droite, font le procès de Mai 68. 

    En janvier dernier, dans un éditorial au ton très polémique, le directeur de Libération, Laurent Joffrin, sʼattaquait à une certaine gauche, coupable selon lui dʼêtre à lʼorigine dʼun « réquisitoire oblique qui impute à 68, sous des oripeaux révolutionnaires, le triomphe du marché, lʼouverture des frontières au libre-échange, qui aurait livré le pays aux grands vents de la mondialisation américanisée, sapé la souveraineté nationale pour le compte des multinationales. »[5] Or comme eux il considère que Mai 68 était une « fausse révolution, […] une révolte contre les traditions qui contestaient la liberté individuelle »[6]. Dans un autre périodique typiquement bobo, lʼhebdomadaire Télérama, Olivier Pascal-Mousselard et Vincent Rémy insistent sur le rôle joué par « une jeunesse en plein boom » qui provoqua un « séisme » sans précédent, faisant entre la France dans une « pétillante modernité »[7]. Dans leur texte ces deux derniers comparent, comme le premier dans son éditorial, Mai 68 à 1789. 

    Tel est donc le postulat de départ de ce dossier : comme lʼaffirment aussi Henri Mendras et Patrick Buisson, Mai 68 est peu ou prou assimilable à une seconde révolution française, qui transforma profondément les structures anthropologiques, culturelles, morales, économiques et politiques de la France contemporaine. Une nouvelle phase, au fond, du « Grand remplacement », le vrai : la substitution du culte ancestral – catholique, apostolique et romain – par celui des droits de lʼhomme, la laïcité.   

    [1]  Maurice Bantigny, La Communauté inavouable, Paris, Éd. du Minuit, 1983, p. 135.

    [2]  Ludivine Bantigny, « Assignés à hériter : quelques mouvements étudiants en miroir (1968-2006), in Ludivine Bantigny et Arnaud Baubérot (dir.), Hériter en politique : filiations, générations et transmissions politiques (Allemagne, France et Italie, XIXe – XXIe siècle), Paris, PUF, 2011, p. 296.

    [3]  Modeste contribution aux discours et cérémonies officielles du dixième anniversaire, Maspero, Paris, 1978, p. 10.

    [4]  LʼEnseignement de lʼignorance et ses conditions modernes, Castelnau-le-Lez, Climats, 1999, p. 46.

    [5]  Libération, 20-21 janvier 2018.

    [6]  Idem.

    [7]  Télérama, 23 décembre 2017-5 janvier 2018.

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

  • Jean-Philippe Chauvin : Réfléchir, écrire, agir... pour le Roi !

    Groupe de militants provençaux participant, en cette semaine d'août, au Camp Maxime Real del Sarte 2017, université d'été d'Action Française

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

    Publié sur son blog le 22 août  

    1262631406.jpgLe temps des vacances scolaires n'est pas encore fini mais, déjà, la rentrée politique s'amorce, et c'est aussi vrai pour mon compte, après un été d'écoute, de lecture, de réflexion mais aussi d'écriture et de terrain, en particulier en Bretagne, de Lancieux à Etel, en passant par Rennes, Dinan et Auray entre autres. Si un dos souffrant m'a empêché de coller autant d'affiches que les étés précédents, mon royalisme n'en est pas moins renforcé par les témoignages recueillis et les observations faites durant mes pérégrinations armoricaines, et la pratique régulière d'un « empirisme organisateur » qui n'est pas inutile pour saisir les causes derrière les faits et pour proposer de concrètes solutions aux problèmes contemporains. 

    Comme chaque année et tant que le bon Dieu me laissera l'occasion de pouvoir lire, réfléchir et écrire, je continuerai à entretenir ce site par quelques articles qui n'engageront que moi-même, militant royaliste assumé et professeur engagé, dans la tradition (critique, et cela dans tous les sens du terme, fidèle en cela à Maurras) des Camelots du Roi. Si l'actualité me fournira sans aucun doute un carburant abondant, je poursuivrai aussi certaines études ébauchées ici, comme celles sur la Question scolaire ou la mondialisation, et j'approfondirai, en commentaire des événements qui ne manqueront pas en ces domaines, ma conception du royalisme social et de l'écologisme intégral, sans négliger les questions institutionnelles et les problématiques régionales et en particulier, bretonnes. 

    L'année politique et sociale qui ouvre peu à peu ses portes n'est pas une année électorale (à part les sénatoriales de septembre), certes, mais elle n'en reste pas moins importante et réduire la politique à de simples enjeux électoraux serait, d'ailleurs, une erreur, voire une faute : le royaliste que je suis, candidat permanent et jamais élu, n'a pas de « carrière » à faire, ni parlementaire ni politicienne. Le débat politique mérite l'attention et nécessite, en son au-delà, de l'action, qu'il ne s'agit pas de confondre avec l'activisme, plus souvent stérile qu'efficace car il oublie d'inscrire l'action dans la durée et la possibilité effective ; il ne doit pas mener non plus, dans un pur réflexe intellectualiste, à l'inaction ou au retrait dans un ermitage théorique ignoré de tous et, en définitive, totalement vain car absent de la scène politique et invisible de nos concitoyens. 

    Si, comme le chantaient les royalistes de l'Action Française jadis, « notre force est d'avoir raison », la faiblesse de ceux-ci a trop souvent été de se contenter de cette certitude sans la faire concrètement partager par une part suffisante de l'opinion ni advenir politiquement... De plus, les raisons d'hier ne sont pas forcément celles d'aujourd'hui, et il serait suicidaire de ne pas s'en rendre compte : mais évitons l'erreur de vouloir « nous adapter » à tout prix à cette société-là, et travaillons plutôt à en changer les paradigmes et à convaincre nos concitoyens de cette véritable « révolution rédemptrice », de ce retournement nécessaire qui ne doit pas être que sémantique ou théorique mais concret et pratique. 

    S'adapter à la société de consommation et à la « République républicaniste » (qui n'est pas exactement la Res Publica antique, ni la République gaullienne en tant que telle), c'est trop souvent s'abandonner à un certain confort pratique mais s'ôter les moyens de changer les choses en les pensant différemment. Quand j'inscris sur une affiche : « L'imagination au pouvoir », ce vieux slogan qui n'est pas exactement soixante-huitard dès que l'on y réfléchit bien, je rappelle par là qu'il s'agit d'imaginer autre chose que ce qui existe pour l'heure ou qui domine le moment historique contemporain, et qu'il est possible de fonder autrement la politique et les institutions, au-delà de la fatalité présente de ce qui est nommé, souvent mal et parfois hors de propos et de raison, « Démocratie » avec une majuscule mais sans recul... 

    lys racines 2.jpgSi l'on veut vraiment une démocratie active, appropriée aux enjeux contemporains et renouant avec la nécessaire subsidiarité, inséparable de la proximité, une démocratie d'exercice de ces multiples formes de « pays réel » trop souvent négligées ou marginalisées par la centralisation parisienne ou bruxelloise, c'est bien la Monarchie royale, sociale et fédérative, qu'il faut instaurer au faîte de l’État. Cette « imagination » n'est pas une utopie, mais, d'une certaine manière, un véritable « retour au réel », contre le « Semble-État » actuel, déjà dénoncé par Pierre Boutang dans les années 1970. 

    Voici du travail pour cette année, et pour les suivantes...  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin