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  • 5 Octobre 1914 ... Un article de Barrès nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert

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    Comme certains on-dit se propagent, par ces temps d'émotion populaire, avec une rapidité bizarre ! Il y a un mois, il s'agissait des "généraux politiques", de Percin et de Sauret, les traîtres responsables de la reddition de Lille et de la défaite de Saint Quentin. Puis c'a été le tour des récits dont Mme Poincaré a été l'héroïne : imposant "sa guerre" au président, selon les uns, et, selon les autres, déclarant à son mari, au moment du départ pour Bordeaux, que son devoir était de rester à l'Elysée. En ce moment, on murmure de village en village que ce sont les prêtres qui ont voulu la guerre et que l'argent du denier de Saint-Pierre est envoyé à Guillaume II. On désigne même les personnes connues pour leurs sentiments conservateurs et pour leur fortune, et on chiffre leur contribution au trésor de guerre de l'ennemi. Ces odieux racontars ont déterminé dans certaines campagnes de véritables jacqueries. Dans le Périgord, M. d'Arsonval, l'illustre savant, désigné comme réactionnaire parce qu'il est châtelain, a failli être assassiné. Sous l'union nationale et la réconciliation sacrée, la guerre civile rôde sans relâche.   

    En même temps, le bruit se répand que, nonobstant la circulaire du ministre de l'Instruction publique, de nombreux maîtres d'école, à la rentrée des classes, ont adressé aux petits enfants de France une allocution humanitaire. L'ignorance alimentée par un imbécile amour-propre est incorrigible... 

    A l'instant même, un article de Barrès dans L'Echo de Paris, nous apprend, brutalement, la mort héroïque de Pierre Gilbert (1), tué à l'ennemi, à Châtel-Raould, voilà près d'un mois déjà. Ce fier, ce délicat jeune homme qui aimait la guerre et les lettres, il est mort comme un de ces grands aristocrates d'autrefois, qui savaient manier l'épée et dont l'esprit était ingénieux et orné. Il était bien, ce jeune intellectuel de la nouvelle génération, de la race de ce prince de Ligne sur qui, je crois, il préparait un livre qui eût été spirituel et enthousiaste. Des souvenirs personnels accroissent l'émotion que me cause cette mort, qui a été magnifique. Et je songe qu'entre toutes les choses que n'ont pas calculées Guillaume II et le grand état-major allemand, il y avait cette jeunesse française dont le patriotisme était lucide et qui aimait passionnément les idées. Péguy, Pierre Gilbert... Il y en aura d'autres encore, d'autres lettrés qui tomberont au champ d'honneur, et dont plus tard les noms seront honorés, dans la littérature et dans l'histoire, comme l'ont été en Allemagne ceux des chantres de l'indépendance, Rückert, Arndt.   

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    1. Pierre Gilbert Grabos (1844-1914), rédacteur en chef de La Revue critique des idées et des livres, fondée en 1908 dans la mouvance de L'Action française; ses critiques littéraires ont été réunies dans La forêt des cippes, Nouvelle Librairie Nationale, 1918. 

  • 14 Novembre 1914 ... Je sais ce que c'est que des héros

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    "A la guerre, le véritable vaincu c'est celui qui est tué". Un homme, dont l'intelligence d'une souplesse suprême pouvait se placer à tous les points de vue, avait un jour nourri cette pensée, l'avait mise dans la bouche d'un de ses personnages, enclose dans un de ses mythes. Cet homme-là était Ernest Renan. Son petit-fils, Ernest Psichari*, s'est fait tuer sur ses canons, le 22 août, à Charleroi, et est mort de la belle mort du soldat en proclamant sa confiance dans la victoire...

    Je n'avais jamais vu Ernest Psichari. Il m'avait envoyé son livre L'Appel aux armes, un livre qui fait penser à Servitudes et grandeurs militaires, avec un stoïcisme plus vibrant que celui de Vigny. J'avais dit ce que je pensais de ce livre. Il me semblait que ce petit-fils de Renan ne laissait plus assez de place à la raison en ce monde. Il me semblait que cet officier d'artillerie coloniale avait le grand don de persuasion morale, une conception apostolique de ses devoirs de soldat  et de Français. Il m'avait répondu par une lettre noble et grave. Aujourd'hui nous apprenons par le R.P. Janvier** que le petit-fils de Renan, au moment où a éclaté la guerre, se disposait à entrer dans les ordres... 

    Ernest Psichari a rejoint Charles Péguy dans l'immortalité : leurs esprits étaient déjà si profondément fraternels !

    Et voilà que, parmi ceux dont j'ai connu le visage, j'apprends que Noël Trouvé est mort. Je l'avais rencontré la veille de son départ pour le front. Réformé, marié, tout jeune père, il pouvait rester au foyer.

    - Avec mes idées, dit-il à la déclaration, il faut que je parte.

    Mot d'une simplicité et d'un raccourci magnifiques. Il partit. Ses dernières paroles furent toutes militaires, d'un homme d'action. Comme, avec ses compagnons, il essuyait le feu d'un ennemi invisible, il s'écria :

    - Il faut pourtant leur tirer dessus.

    Il partit en reconnaissance, et il n'avait pas fait trois pas qu'il tombait raide d'une balle au front.

    Cela est beau comme le mot du commandant Héry, chargé de prendre un pont terriblement défendu et entraînant ses hommes en disant simplement :

    -Il n'y a pas de Prussiens qui tiennent. Il faut passer.

    Quelques secondes plus tard, il tombait mort à la tête de ses hommes... J'aurai connu les visages de ces héros. Je sais l'expression de simplicité et de bonté qui recouvre l'héroïsme. Je sais ce que c'est que des héros. ♦ 

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    * Ernest Psichari (1883-1914), officier, servit au Congo (Terres de soleil et de sommeil) puis en Mauritanie (Le voyage du centurion), s'était converti en 1913.

    ** Marie-Albert Janvier (1860-1939), dominicain, prédicateur de carême à Notre-Dame de Paris de 1903 à 1924. D'Action française, il se soumettra lors de la condamnation pontificale de 1926.

  • L’Église selon François : Le dossier du numéro de janvier de Politique magazine qui vient de paraître

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    Dossier : L’Église selon François

    Le 13 mars 2013, l’argentin Jorge Mario Bergoglio monte sur le siège de saint Pierre. Il hérite d’un monde catholique en pleine mutation. L’Asie apparaît aujourd’hui comme le continent le plus dynamique quand, en Europe, la situation des catholiques est très inégale. En France, si l’on s’appuie sur les chiffres, le catholicisme est ainsi en voie de quasi disparition…

    Un constat  à - largement - nuancer : la mobilisation de la Manif pour tous a laissé entrevoir la promesse d’un renouveau insoupçonné dont on peut trouver l’origine dans la vitalité des communautés nouvelles. A Rome, un mois après son élection, le pape François rendait public la constitution d’un groupe de travail chargé d’étudier un projet de réforme de la Curie. Une réforme que d’aucuns attendaient comme un « profond bouleversement ». Autre bouleversement : le Synode sur la famille. Certains observateurs ont même parler d’un « Vatican III ».

    Ainsi, alors même que les foules et les médias acclament François, une quantité non négligeable de catholiques sont désorientés par ses dix-huit premiers mois d’évêque de Rome. Inévitable tant ce pape est « inclassable ». Un pape François qui pourrait finalement se révéler plus « politique » que ce qu’il n’y paraît…

    •  Lire l'entretien de Politique magazine avec Jean-Marie Guénois :  « Un pape inclassable »

    - L’Église catholique dans le monde, par Julien Serey
    - Les surgeons d’un renouveau, par Gérard Leclerc
    - Un malaise François ?, par Thibaud Collin
    - François à l’assaut de la Curie, par l’abbé Claude Barthe
    - La seule multinationale qui tienne, par Christian Tarente 

    Et aussi dans ce numéro … 54 pages d’actualité, de réflexion et de culture !

    Analyse : Noël, fête de la naissance par Hilaire de Crémiers ; Société : L’illusion Sarkozy, par Jean de La Faverie  ; Tribune : le djhadisme : un humanisme, par Aristide Renou ; Monde : le grand jeu de l’énergie, par Georges-Henri Soutou ; Économie : Quand l’Europe tangue, par Alain Pélops ; Civilisation : Entretien avec Jean-Christian Petitfils : « On a fait de Louis XV un roi maudit » ; Histoire : Louis XV, le mal-aimé, par Anne Bernet…

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  • LIVRES • Hollande en vérité

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Rédacteur en chef du service « actualités » de Famille Chrétienne, Samuel Pruvot enquête sur la véritable personnalité du Chef de l’Etat en auditionnant une cinquantaine de proches et interlocuteurs privilégiés. François Hollande veut incarner la social-démocratie en s’appuyant sur des mouvements post modernes qu’il croit créer et maîtriser. Quant à son rapport avec Dieu, on est dans le clair-obscur, tant il feint d’ignorer le fait religieux et exalte une vision exclusive de la laïcité. Pourtant, dès son enfance, le futur Président avait été éduqué principalement par sa mère, Nicole, chrétienne très ancrée à gauche. A Rouen il suit ses premières études à Jean-Baptiste de La Salle dans un climat religieux et altruiste. Mais à son entrée à Sciences-Po, il affirme sa rupture en se présentant comme un laïc républicain qui estime que la vie publique doit être profane et que le sacré n’y a pas sa place. A l’ENA, alors que l’ensemble des étudiants préfère suivre des stages en ambassade ou en préfecture, il choisit une étude sociologique sur la banlieue. Accompagné de sa future compagne Ségolène Royal, il est reçu dans une cité par un prêtre salésien, Jean-Marie Petitclerc, adepte du Catholicisme social, avec qui le courant passe immédiatement. Ils vont dans les tréfonds des cités à la rencontre des jeunes en perdition. Bien que reconnaissant la fraternité agissante au nom du Christ de ce prêtre, François Hollande demeure profondément laïc. Il rejoint alors François Mitterrand et, habile politique, devient expert en l’art de la synthèse des différents courants du PS. Toujours en mouvement, rarement dans la réflexion, il privilégie la médiation. Lors de sa campagne présidentielle, il prend des conseils auprès d’un chrétien de gauche, Jean-Baptiste de Foucauld, ancien collaborateur de Jacques Delors. Mais il semble plutôt intéressé par les réseaux de ce dernier que par sa spiritualité. Une fois au pouvoir, il affiche une incompréhension totale devant la révolte des catholiques (et celle de nombreux musulmans) face aux lois sociétales qu’il édicte. Monseigneur Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus, constate : « François Hollande est comme beaucoup de politiques : il a la tentation de nier toute autorité qui transcende les siècles. » De son côté, Julien Dray, intime du Président, reconnaît que « François ne fait pas référence à Dieu. Il n’a pas d’angoisses métaphysiques. Jamais je n’ai entendu en privé l’expression d’une recherche, un quelconque besoin d’ancrage ». Comme si François Hollande avait enfoui son âme aux tréfonds de son être. Avec ce portrait proche de la psychanalyse, sans empathie mais avec un regard dénué de malveillance, Samuel Pruvot tente de nous donner les clefs afin de saisir la complexité de cet homme pressé.  

    François Hollande, Dieu et La République, deSamuel Pruvot, éditions Salvator, 19,50 euros 

     

  • MEDIAS & LITTERATURE • Marcel Pagnol : 120 ans, et pas une ride

     

    Pour commémorer les 120 ans de la naissance de l'écrivain, le Figaro Hors-Série publie un numéro exceptionnel, entre album souvenir, portrait ensoleillé, profil d'une œuvre généreuse, au charme éternel.

    Il a enchanté nos lectures d'enfance, nous a fait vivre la chasse buissonnière dans La Gloire de mon père, courir dans les collines embaumées de sarriette et de lavande, trembler devant le gardien du Château de ma mère, rêver d'aventures et de haute mer avec Marius, pleurer l'amour qui part avec Fanny.

    Marcel Pagnol aurait eu 120 ans cette année. Il n'a pas pris une ride. Pour célébrer cet anniversaire, le Figaro Hors-Série consacre un numéro exceptionnel à l'homme, le cinéaste, l'écrivain. Celui qui, des chemins d'Aubagne au Vieux- port de Marseille, touche à l'universel: «En nous parlant de lui», écrit Michel De Jaegehere dans son éditorial, «jamais il n'avait mieux paru s'adresser, tête à tête, à chacun d'entre nous, pour lui dire les merveilles et la brièveté de la vie.»

    Au fil des 106 pages de ce Figaro Hors-Série, magnifiquement illustrées des dessins du Marseillais Albert Dubout, des photos d'archives de sa vie et de ses films, on découvre l'enfant des collines, dont les récits ont la chaleur de l'été, au son des cigales et des parties de pétanque que l'on joue sous la treille. Le dramaturge, dont les personnages nous ressemblent comme des frères, dont on ne serait pas toujours très fiers: Topaze, l'instituteur ingénu qui finit en maître de la corruption et troque son infructueuse honnêteté pour le culte de l'argent ; Ugolin Soubeyrran, le paysan cupide qui laisse mourir à la tâche Jean de Florette, le «pauvre bossu», plutôt que de lui révéler l'emplacement de la source qu'il a bouchée ; la femme du boulanger, qui quitte son ballot de mari pour vivre une passion aussi dévorante qu'éphémère avec un berger de passage.

    On entre aussi dans « la bande à Pagnol » : Raimu, Charpin, Fresnay, qui plus qu'une équipe de tournage forment autour de lui une famille, avec ses bonheurs et ses chamailleries, et qui immortalisent à l'écran un monde révolu, partagé entre l'instituteur et le curé, où la Comédie humaine se joue au village et aux champs.

    Récit de sa vie en douze journées, exploration de sa «Provence intérieure», présentation des adaptations de ses œuvres au cinéma, dictionnaire de ses personnages, agenda des commémorations de l'année Pagnol: ce numéro du Figaro Hors-série est à savourer tout l'été, sans modération. 

    Pagnol, Le Figaro Hors-Série, 8,90€, en kiosque et sur www.figarostore

  • TV : un week-end bien pauvre

     

    par Nicolas Julhiet 

    Pas de Ce soir ou jamais, un simple best-of d’On est pas couché… Où donc trouver du clash et du sang, à la télévision française, entre journalistes, essayistes et politiques ?

    Samedi : Claude Askolovitch recevait Nicolas Dupont-Aignan sur iTélé. La mine grave, comme à son habitude, le président de Debout la France réagissait à propos de la crise agricole. Un thème de circonstance en raison du salon de l’agriculture, qui se tient en ce moment à Paris, et au cours duquel François Hollande a été quelque peu bousculé. NPA s’en est pris violemment à… tout le monde. FNSEA, État français, Commission européenne, Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy etc. Tous sont, pour le député de l’Essonne, responsables de la crise qui touche les agriculteurs français. Seule la Coordination rurale trouve grâce à ses yeux, le « seul vrai syndicat » selon ses mots. Ça tombe bien, vous pouvez lire une interview de leur président sur notre site internet ici.

    Dimanche : Éric Zemmour débattait avec Jean-Christophe Cambadélis sur BFM-Tv dans l’émission animée par Apolline de Malherbe. Deux bretteurs, incarnant à la perfection leur courant de pensée, s’affrontent pendant trente minutes sur un ton courtois, mais vif. Si l’essayiste semble fatigué au début, il devient inarrêtable à mesure que le débat avance. On le voit même trépigner sur sa chaise. L’adrénaline, sûrement. Il faut dire que ses coups font mouche à chaque fois. Ce jour-là, le secrétaire national du PS n’a pas grand-chose  dans les gants : il finit KO assez rapidement. Eric Zemmour s’est même fendu de quelques formules pas vraiment politiquement correct en expliquant, sans ciller, que « le grand remplacement est une réalité » ou que « l’islam n’est pas compatible avec la République ». Éparpillé façon puzzle, le Cambadélis !

    Dimanche toujours : Composition d’invités improbable sur le plateau d’Ali Baddou, animateur du Supplément de Canal +. Guillaume Peltier, droite forte des Républicains, Peter Thiel, cofondateur de Paypal, milliardaire de la Silicon Valley et promoteur du courant libertarien et… Matthieu Delormeau, victime désignée de toutes les blagues potaches de Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna sur D8. L’émission ouvre avec un reportage sur deux jeunes français, parisiens, partis aux États-Unis intégrer l’équipe de campagne de Bernie Sanders pour la primaire démocrate. En France, ils ne trouvaient aucun politique à soutenir… « Sauf Nicolas Hulot », explique l’un des deux jeunes. Qui les blâmera ? S’ensuit une nouvelle chronique sur les coulisses de la prochaine présidentielle française. Il est surtout question de Valls, Macron, Hollande… Du réchauffé. Puis, pour se faire peur, les journalistes sont allés à la rencontre de Jean-Marie Le Pen. Le « menhir » présente son projet : un livre sous la forme d’un abécédaire. Oui, « détail » et « holocauste » seront dedans. Ca promet ! Le reste de l’émission est consacré aux invités du jour. Guillaume Peltier fait du Guillaume Peltier, Peter Thiel assure la promotion de son livre De zéro à un : comment construire le futur. Matthieu Delormeau s’explique sur son rôle de bouffon à la télévision, lui l’ancien d’HEC et patron d’une société de production. L’intérêt général est compris entre zéro et un.   

     

  • Brexit : la seule panique est dans les médias

     

    Une analyse pertinente de Patrice de Plunkett   [25.06]

     

    hqdefault.jpgComment peuvent-ils dire que la campagne du "out" s'est faite sous le signe de la peur ? C'est celle du "in" qui a voulu terroriser le votant ! (sans succès, le peuple anglais n'étant pas facile à terroriser). Et la campagne de peur continue : cette fois à la télévision française.

    Il fallait voir le spectacle toute la journée d'hier. Nos commentateurs étaient courroucés. Certains en perdaient le souffle. Les présentatrices prenaient de petits airs sarcastiques. Des experts jetaient en l'air rageusement la liste de "tous les problèmes à résoudre maintenant", comme si la vie politique ne consistait pas à résoudre des problèmes. Sur iTélé et BFM, le défilé des breaking news (comme disent nos newsrooms) annonçait en boucle la "panique" et le "tremblement de terre" boursiers... alors que les chiffres ne montraient rien de tel, surtout pas à Londres où la Bourse ne perdait que 3 points. La crise de nerfs annoncée ne se produisait que dans les équipes rédactionnelles.

    Pourquoi cette attitude ? Parce que jusqu'ici l'irréversibilité de "l'Europe" formait l'univers mental des médias. Ils étaient habitués depuis plusieurs dizaines d'années à distribuer l'éloge et le blâme : comme dit Hubert Védrine, l'UE était le bien, critiquer l'UE était le mal. Etre "européen" faisait partie d'un ensemble normatif : "je suis féministe [*] et européenne", tranchait Marie Darrieussecq il y a vingt ans. (Pour n'être pas "européen", il fallait être un déviant, suspect de vouloir nous ramener au temps des guerres : toujours déclenchées par "le nationalisme", évidemment jamais par les intérêts économiques transnationaux). L'européisme était plus qu'une opinion : c'était un bain amniotique. Soudain le bain amniotique disparaît. "L'Europe" n'est plus irréversible. Nos journalistes se retrouvent dans l'air froid des réalités. Ils prennent mal. Leur organisme se révolte. 

    D'où les choses stupéfiantes que l'on entendait hier, non de la part des invités politiques (circonspects) mais de celle des journalistes. Certains n'hésitaient pas à prôner une "attitude ferme" à l'encontre de l'Angleterre : ils parlaient de "sanctions dures", de "procédure accélérée". On sentait chez eux une forte envie de casser la vaisselle et de déchirer les rideaux en poussant des cris, symptôme de l'état mental des leaders d'opinion. Centre nerveux de la postdémocratie, nos médias ne supportent pas la réalité ; ils n'existent que pour la conjurer, l'exorciser, la rejeter au loin. L'individu postmoderne s'accomplit dans le déni de réalité : être "européen" [**], pour lui, fait partie du même ensemble qu'être transhumaniste ou agro-industriel OGM ; c'est refouler la réalité que l'on refoule aussi sur le plan anthropologique et environnemental.

    Voilà pourquoi l'acte des Anglais paraît indécent et inadmissible à nos commentateurs. Ils se sentent mis en cause au tréfonds de leur être : les écoles de journalisme ne les avaient pas éduqués dans ces idées-là. 

    P.S. Bien entendu, le Brexit en soi reste un fait ambigu

    _______________

    [*] "féministe" au sens bobo, bien sûr : tournant le dos à toute anthropologie.

    [**] au sens bobo.  

    Patrice de Plunkett : le blog

  • Voilà ! :

     

    nouvelle revue universelle

     

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            Fondée en 1920 par Jacques Bainville, reprIse par l'équipe de Politique magazine, la Nouvelle revue universelle - trimestrielle - est de la même qualité.

                Elle se situe parmi les revues de réflexion comme Commentaires ou Esprit. Nous avons de la chance de disposer d'un tel instrument : à nous de la faire connaître !...

                Abonnez-vous, faites abonner vos amis et connaissances, donnez des adresses de professeurs d’universités, d’intellectuels...

                Au sommaire de ce numéro 24 (avril-mai-juin 2011) :

         nouvelle revue universelle

                Hilaire de Crémiers pose d'abord la Question de régime, rappelant que la crise est devant nous, qu'elle est avant tout consubstantielle au régime républicain, qu'aucun  "moi, le sauveur" n'est crédible, et que l'Etat ne peut être qu'un "nous" royal et souverain. Et la Revue rend un hommage appuyé au Général Pichot-Duclos (ci dessus).

     

    nouvelle revue universelle

     

                 Yvan Blot (ci dessus) traite de L'Europe pharisienne contre les droits des citoyens et aussi de La démocratie directe italienne, un exemple méconnu. Yves-Marie Laulan interroge : Faut-il supprimer le Conseil constitutionnel ? François Reloujac propose un Conte politique : Le songe du législateur. Claude Fouquet signe Le retour de Keynes, et Gilles Varanges Tunisie, Egypte, Libye : mirage et châteaux de sable.      

    nouvelle revue universelle

              Xavier Walter (ci dessus) étudie Chine et religions du "Grand Occident". Claude Wallaert propose L'étrange histoire  de Samuel d'Aprecain - écrit par Bernard Abel, en route vers la Bretagne et aussi la Chanson de pélerin. Enfin Bruno de Chergé, neveu du Prieur du monastère de Tibhirine répond à l'article d'Henri Buttin, Tibhirines des martyrs ?, paru dans le précédent numéro (23) de la Revue. Et Philippe de Saint-Robert (ci dessous) intitule Louis-Philippe le réparateur la note de lecture qu'il consacre au Louis-Philippe, le dernier roi des français, d'Arnaud Teyssier.

     

    nouvelle revue universelle

  • Sur la page FB du Cercle de Montesquiou, un royaliste d'Aquitaine : Eugène de Lur-Saluces.

    3834054413.29.jpgPage FB :https://www.facebook.com/Cercle-Léon-de-Montesquiou-474799026375191/

     

    Le marquis Eugène de Lur-Saluces, militaire, avocat et journaliste, est né à Sauternes (Gironde) le 21 août 1852.
    Il est issu d'une riche famille d'ancienne noblesse qui possédait depuis le règne de Louis XVI le domaine d'Yquem, de même que le château d'Uza et l'église Saint-Louis d'Uza, richement décorée. Eugène est le petit-fils de César Laurent de Chastelluxet le frère d'Amédée-Eugène-Louis de Lur-Saluces.

    En 1870, à peine sorti de l'École militaire, il part mener la campagne face aux Prussiens. Durant le conflit, il prend notamment part à la bataille de Coulmiers.

    Il se marie en 1882 avec une héritière de la famille de Mac-Mahon à l'église d'Yquem, dédiée au roi saint Louis.

    En 1899, il participe - aux côtés du royaliste André Buffet - au coup d'État manqué organisé par Paul Déroulède et plusieurs membres de la ligue de la patrie française. Il est condamné à dix ans de bannissement par la Haute Cour sous le chef de complot contre l'état en 1900.

    Comme son confrère Buffet, Lur-Saluces est contraint de s'exiler à Bruxelles. Pendant ce temps, il collabore aux activités du bureau politique du duc d'Orléans.

    Dès 1900, il diffuse largement dans la capitale belge L'enquête sur la monarchie, de Charles Maurras. En effet, Maurras avait rencontré Lur-Saluces en Belgique et avait reproduit des extraits de ses entretiens dans le premier livre de son enquête.
    Lur-Saluces s'affirme comme un soutien inconditionnel à l'établissement d'une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée.
    Ses idées, tout comme celle de Buffet, seront reprises par Maurras pour la rédaction de son ouvrage Dictateur et Roi.
    Par l'intermédiaire de Maurras, Lur-Saluces est érigé au rang des royalistes intègres et intransigeants de l'époque.
    Sa contribution à l'Enquête sur la monarchie, fait de lui un maître à penser de l'Action française et du royalisme en général. Il était d'ailleurs président du comité directeur royaliste français du Sud-Ouest.

    Proche de Georges Valois, d'Henri Vaugeois et des Camelots du Roi, Lur-Saluces a contribué à la diffusion des idées monarchistes de l'Action française pendant près de vingt-cinq ans. Il était membre du conseil d'administration de la maison d'édition principale du mouvement : La Nouvelle Librairie nationale.

    Il meurt à Sauternes le 2 février 1922.

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  • Chloroquine/Raoult : Eric Bianchi nous répond...

    A propos de la chloroquine et du Professeur Raoult, nous avons demandé leur avis à plusieurs de nos amis médecins, ou travaillant dans des laboratoires. Le premier à nous répondre (et nous l'en remercions chaleureusement) est Eric Bianchi Médecin, spécialiste MPR, médecin-chef.

    La polémique sur la chloroquine est assez gênante. D'abord parce qu'elle dresse un écran de fumée sur la situation d'ensemble et ne doit pas faire oublier les autres scandales. D'abord le Pr Raoult est loin d’être un tocard, c'est même une sommité dans sa spécialité. Ironie de l'histoire il avait reçu le prix de l'INSERM en 2010. Il est reconnu au niveau international. Il a été au centre d'une polémique institutionnelle entre l'INSERM et les IUH, question de budget, l'argent étant le nerf de la guerre en terme de recherche. Il s'est surement ajouté une guerre d'ego entre lui et le directeur de l'INSERM par ailleurs mari de la ministre.

    Après comme disait Rocard à l'hypothèse du complot il faut toujours privilégier l'hypothèse de la connerie. Si sa personnalité est controversée c'est aussi qu'un certains nombres d'éléments sont surprenants. Entre 1996 et 2020 il a signe 13 000 articles scientifiques soit 6/mois. Même en temps que Professeur de médecine qui signe les publications de ses collaborateurs c'est énorme. A cela s'ajoute une grosse dizaine de livres grand public et des participations à des livres professionnels.

    Concernant l'étude en cause. Soyons clair, après analyse, elle est mal foutue et pas du tout d'un niveau scientifique élevé. On peut comprendre qu'elle ne soit pas en double aveugle versus placebo mais l’échantillonnage est faible, 24, mal fait avec une population disparate rendant difficile la comparaison avec une population type. Elle est effectuée dans deux centres différents sans appliquer le protocole des études multicentriques. Toutes les évaluations ne sont faites avec les mêmes échelles, dans un centre une échelle qualitative dans un autre une échelle quantitative. Donc les patients ont eu majoritairement une amélioration de leur état mais l'étude ne permet pas de conclure scientifiquement car elle n'a pas la rigueur nécessaire. Cependant il existe dans différentes publications des indices concordants notamment pour l'efficacité surtout en association avec un vieil antibiotique qui avait déjà été utilisé dans les prises en charge du SIDA avant les trithérapies.

    Concernant les effets secondaires et les risques, ils sont bien connus car la chloroquine est un vieux médicament largement utilisé. Il faut savoir raison garder. L'utilisation large sur des populations saines ou pauci-symptomatiques semble déraisonnable compte tenu de la balance bénéfice/risque. L'utilisation en cas de signes d'atteintes pulmonaires en association semble une option possible en l'absence de toute autre. De toute façon, il faut l'accompagner d'un dépistage large, d'un confinement avec port de masque à l'extérieur, équiper les professionnel et pratiquer les gestes barrières. Chacun doit créer sa bulle de protection, la protection individuelle est la protection de tous.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Le meilleur reste à venir

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    A l’affiche : Le meilleur reste à venir, un film français de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, avec Fabrice Luchini (Arthur Dreyfus), Patrick Bruel (César Montesiho), Zineb Triki (Randa), Jean-Marie Winling (Bernard Montesiho) et André Marcon (Bernard, le prêtre).

    3983945879.jpgLe meilleur est à venir… Pour les réalisateurs, le meilleur est déjà ancien… c’était Le Prénom en 2012 !

    Aujourd’hui le Meilleur est à la fin, ou plus exactement le seul bon est à la fin de ce très long-métrage (2H) avec le magnifique témoignage d’Arthur, au cimetière, et la jolie formule de Bécaud : Mais le monde sans toi, c'est petit.


    C'est un film sur l'amitié, et l'amitié entre deux hommes que tout oppose.

    C'est aussi un film sur l'attitude à tenir face à la maladie... de l'autre. 


    Le sujet est intéressant, la réalisation aurait pu être magnifique... Elle est minable, terriblement longue et ennuyeuse dans laquelle ce malheureux Luchini sert de faire valoir à un Bruel particulièrement détestable, qui ne joue pas mais, fier de lui, il se pavane (le nom de César Montesiho a dû lui monter à la tête) : regardez-moi, moi Bruel, admirez-moi, c'est moi que vlà.!

    Le meilleur, c'est donc au mot Fin, quand on quitte la salle... pour aller dîner entre amis ou en couple... et à ce sujet je n'évoque même pas la scène de propagande, le tribut payé au politiquement correct, même si en le formulant les réalisateurs se voient contraints de souligner l'aspect contre-nature de la chose.

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Le Traitre

    oui

    19/11/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Joyeuse Retraite

    ?

    02/12/2019

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu et dû ne pas le voir

    Seules les bêtes

    oui

    04/12/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Le meilleur reste à venir

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Le plus grand événement de l’histoire par Gérard Leclerc

    L’historien anglais Tom Holland, auteur d’un ouvrage monumental sur l’essence de la révolution chrétienne au cœur de l’Antiquité en est persuadé : «  Nous sommes les éternels débiteurs du christianisme.  »

    LECLERC.jpgL’abaissement de Dieu

    Aucun événement, aucune révolution intellectuelle et politique, rien n’est parvenu à dépasser ce qu’a d’exclusif et d’inouï le mystère chrétien. Celui-ci peut se résumer dans l’abaissement de Dieu mourant du supplice des esclaves, le pire que l’on puisse imaginer. La folie de la croix, saint Paul ne s’en réclamait-il pas déjà ? Mais rien n’aurait été possible sans la naissance de l’Emmanuel dans sa crèche de Bethléem. «  Notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit et qui est né de la Vierge Marie.  » Il n’y a pas de Rédemption sans Incarnation et il n’y a pas de foi sans adoration du petit enfant dans l’humilité de son commencement. Un commencement qui fait descendre sur Terre l’immense joie du Ciel.

    Les bergers sont avertis par l’ange de la grande joie, qui est celle de tout un peuple. Et ils sont accompagnés à la crèche, où repose le nouveau-né enveloppé de langes, par une troupe nombreuse de l’armée céleste qui chante la beauté infinie de cette naissance : «  Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime  » (Lc 2, 9-14). La lumière de l’avènement illumine toute la Terre et c’est la civilisation même qui s’en trouve bouleversée.

    Toutes les sagesses antiques en ce qu’elles ont de supérieur seront désormais travaillées intérieurement par un dynamisme qu’elles méconnaissaient et une révélation qui transforme de fond en comble l’énigme du monde et l’existence humaine. Les dieux antiques étaient muets et ne pouvaient aimer les hommes. Le Dieu de la Révélation chrétienne, qu’annonce l’Ancien Testament, est tellement ami des hommes qu’il se fait l’un d’entre eux et leur permet d’accéder au cœur de l’amour trinitaire. C’est bien pourquoi il y aura désormais une joie d’exister qui est incommensurable.

    Joie du cœur dilaté

    Cette joie, nos ancêtres la manifestaient dans les grandes occasions en criant précisément «  Noël !  », l’expression même de leur cœur dilaté par la merveille du Christ sauveur. C’est cette joie que nous voulons partager avec vous tous, amis lecteurs, à la veille de la grande fête de la Nativité. Noël à tous, joie à tous !


    [1Tom Holland, Les Chrétiens. Comment ils ont changé le monde, Éditions Saint-Simon, 615 p., 26,80 €.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Simetierre.

    3.jpg

    A l’affiche : Simetierre, un film américain de Kevin Kölsch & Dennis Widmyer,
    avec Jason Clarke, Amy Seimetz et Jeté Laurence (les parents et leur fille, Louis, Rachel et Ellie Creed), ainsi que John Lithgow (le voisin, Jud Crandall) ;
    remake d’un film, portant le même nom, de Mary Lambert (1989) et adapté d’un roman éponyme de Stephen King (1983).

    Film vu l’an dernier, le 15 avril 2019

    guilhem de tarlé.jpgJe n’ai jamais rien lu de Stephen King, contrairement à mon épouse et surtout l’une de mes filles. C’était donc une bonne occasion de faire connaissance avec cet auteur de thriller, d’autant plus que c’est un genre que nous aimons bien au cinéma.

    En outre, ce 15 avril était l’anniversaire de mon épouse à la charnière de deux dizaines… Plutôt le célébrer dans une salle obscure et au resto, que de rester planté devant notre télé à écouter la « sangsue qui suce le sang du peuple » pour reprendre l’expression de Jean Anouilh dans La belle vie.
    D’un vampire à l’autre, j’ai presque regretté mon choix et notre dîner a failli mal passer devant ce film d’épouvante…
    Reconnaissons que les réalisateurs ont su, surtout en 1ère partie, me plonger dans l’angoisse à telle enseigne que j’avais hâte d’être à la fin du film… Admettons que cette montée d’adrénaline soit l’intérêt de ce scénario ultra violent et farfelu, sauf l’idée diabolique d’un apprenti sorcier qui, ne croyant pas en l’Au-delà,  fait revivre les morts sur terre.
     
    Ce même soir, le Diable, hélas, ne faisait pas du cinéma, ni au Simetierre (pourquoi cette faute, d’ailleurs soulignée par la petite Ellie ?), ni à la télévision où « Jupiter » a renoncé d’aller… Non, ce 15 avril 2019, le Diable était bien réel s’efforçant de détruire dans ses flammes la cathédrale Notre-Dame de Paris.
     
     
    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 300 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  
     
    Titre
    Violent/scabreux
    Date
    Il aurait été très dommage de ne pas le voir
    Vice
    non
    17/03/2019
    Une très bonne soirée
    Let’s dance
    non
    08/04/2019
    Un très bon film
    Le vent de la liberté
    non
    12/04/2019
    Un bon film
    Chamboultout
    non
    09/04/2019
    intéressant
    Santiago, Italia
    non
    04/04/2019
    Peut-être faut-il le revoir ?
    Mon inconnue
    non
    05/04/2019
    J’aurais pu ne pas le voir
    Dans les bois
    non
    06/04/2019
    Je m’y suis ennuyé
    Dernier Amour
    oui
    07/04/2019
    Je n’ai pas aimé du tout
    Simetierre
    oui
    15/04/2019
    Le film à retenir depuis le 1er janvier
    Le chant du loup
    Non
    15/03/2019
  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Les hommes du feu.

    1.jpg

     

     

    A la télé : Les hommes du feu, un docufiction de Pierre Abiteboul.

    Ce film de 2017 a été diffusé la semaine dernière sur France 2.

    guilhem de tarlé.jpg« Respect… », la triste actualité m’a remis en tête cette chanson du Vieux soldat… « derrière lui, il y a une existence » !

    On mesure aussi la vanité et l’incongruité d’un « c’est moi le chef » devant ces soldats du feu, au corps à corps avec les flammes, ou au front de tous les autres combats quotidiens pour sauver des vies…

    Avec Jean-Pax Méfret, je dis : « Respect ».

     

    Un magnifique documentaire sur ces hommes du feu, et cette femme, qui rappelle aussi Voir du pays en exposant la mixité des bataillons… « l’armée n’est pas faite pour moi » concluait l’une des jeunes femmes au retour d’une opex.

    Certes, Béné est parfaite comme femme pompier, mais ce métier est-il quand même pour elle, qui la pousse – précisément parce qu’elle est femme - à en rajouter, à être la première volontaire, à refuser l’aide qu’on lui propose, afin d’en imposer et de s’affirmer devant ses collègues, au détriment de son mari et de son fils.

     

    Sans doute contrairement à ce qu’il pense, Pierre Jolivet démontre-t-il qu’en interchangeant les rôles ou en substituant les femmes aux hommes – et réciproquement –« l’égalité » à marche forcée va à l’encontre de l’harmonie.

     

       Pour mémoire :

    appréciations

    Titre

    Scènes violentes ou scabreuses

    Date

    Art et Essai

    Distributeur

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Corporate

    non

    16/05/2017

    Non

    Diaphana

    Une excellente soirée

    Lumière ! L’aventure commence

    non

    25/05/2017

    Oui

    Ad Vitam

    Un très bon film

    Les hommes du feu

    non

    22/07/2017

    non

    StudioCanal

    Un bon film

    L’Ascension

    non

    04/07/2017

    non

     

    Peut-être faut-il le revoir ?

    Emily Dickinson, a quiet passion

    Non

    03/06/2017

    oui

    Paname

    J’aurais pu ne pas le voir

    Ava

    oui

    26/06/2017

    Non

     

    Je m’y suis ennuyé

    Rodin

    oui

    06/06/2017

  • Europe et dénatalité

    Les conjoints des chefs d'Etat au sommet de l'OTAN, le 25 mai 2017 

    Publié le 11 juillet 2017 - Actualisé le 9 avril 2019 

    Par Péroncel-Hugoz

    Informé par des statisticiens chrétiens des Etats-Unis, notre chroniqueur s’est penché sur le phénomène de « dénatalité » constaté récemment parmi le haut personnel politique en Europe occidentale.

    peroncel-hugoz 2.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n'aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » - mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !

    Lire : Philippe d’Edimbourg - Une vie au service de Sa Majesté, par Philippe Delorme, Tallandier, Paris, 2017. 300 p. avec cahier de 24 photos
    Péroncel-Hugoz
    Repris du journal en ligne marocain le360 du 7.07.2017