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  • Espagne : trop peu de monarchie et excès de parlementarisme ...

    Pedro Sanchez et Mariano Rajoy aux Cortes

     

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    L'Espagne souffre des pires inconvénients de la démocratie dans un contexte qui leur confère une puissance destructrice extraordinaire. Voilà ce qui caractérise le plus clairement la situation espagnole et ses  tout derniers rebondissements dont les échos inquiétants nous parviennent de Madrid et de Barcelone.

    Ce n'est pas que Mariano Rajoy qui vient d'être renversé, aura été un grand chef de gouvernement. Il quitte le pouvoir accusé de participer des pratiques de corruption qui touchent et discréditent la totalité de la classe politique espagnole, indépendantistes catalans compris. Et même orfèvres en la matière.

    Rajoy a affronté la crise catalane avec une apparente rigueur, parfois avec fermeté, mais une fermeté toujours tardive et singulièrement insuffisante. Sa politique s'est limitée à la mise en œuvre des dispositifs légaux et constitutionnels à sa disposition pour faire face aux crises qui se sont succédé à Barcelone, sans jamais en traiter les causes - qui rongent la Catalogne et l'Espagne de longue date et qui les amènent au bord d'une crise majeure. 

    Est-il permis ou non d'enseigner la haine de l'Espagne à la jeunesse catalane, dès l'école primaire et jusqu'à l'université ? Les maîtres d'école, les professeurs des facultés y sont-ils autorisés ? C'est ce qu’ils font depuis deux ou trois décennies. Les grands moyens de communication ont-ils le droit de marteler la même haine à longueur de temps auprès de la population catalane ? Fallait-il laisser les séparatistes catalans déclarés s'emparer sans contrôle de tous les postes clé de la société catalane, alors qu'ils n'y sont pas majoritaires ? Et même l’eussent-ils été ? Enseignement, administrations, municipalités, moyens de communication : était-il raisonnable qu'ils soient autorisés à les « noyauter » et à les diriger sans partage ? En bref, fallait-il leur reconnaître la liberté de mettre la main sur tous les leviers de commande, à la manière des coups de force des minorités agissantes ? Il ne semble pas que Madrid s'en soit jamais souciée, qu’elle ait jamais prononcé la moindre interdiction, pris la moindre mesure. Elle en a les conséquences.

    Et ces conséquences sont celles du jeu démocratique lui-même, règle suprême du système espagnol. Les jeux parlementaires en particulier, car Mariano Rajoy a été renversé par une majorité de députés qui ne se sont trouvés d'accord que pour son éviction. Le jeune Pedro Sanchez qui lui succède à la Moncloa est le chef du parti socialiste, sorti très affaibli des dernières législatives nationales et bien incapable de former à soi seul une majorité. Il lui faudra nouer des alliances. Ce sera sans-doute avec les cryptocommunistes de Podemos, et, comme ça ne suffira pas, ce sera aussi avec les indépendantistes basques et catalans. Et ce sera donc au prix de concessions à eux consenties, dont on ne sait ce qu'elles seront... Ainsi, comme dans les années 30 du siècle dernier, les effets pervers du parlementarisme jouent-ils de façon déterminante contre l'unité de l'Espagne.

    65547f00b476e17b221c3050b0e33243-espagne-le-gouvernement-catalan-investi-fin-de-la-tutelle-de-madrid.jpgPedro Sanchez succède à Mariano Rajoy le jour même où Quim Torra est investi à Barcelone, place Sant Jaume, en tant que président de la Généralité. Son programme n’est pas de faire reconnaître les droits légitimes du peuple catalan à préserver et développer les riches facettes de son identité historique. Ces droits lui sont déjà largement reconnus et sont amplement exercés. Au delà du raisonnable, sans-doute. Son programme est de conduire la Catalogne vers une impossible indépendance.

    L'on sait en Espagne et ailleurs que la Catalogne ne sera très probablement jamais indépendante. Elle ne l'a jamais été dans l'Histoire et Madrid ne l'admettra pas. L’appartenance de la Catalogne à l'Espagne ne dépend pas d'un vote de circonstance qui pourrait être bientôt contredit par un autre. Elle est d'un ordre supérieur. Intangible autant que les choses humaines peuvent l'être.

    Voilà ce que pense l'Espagne et que personne n'a eu le courage de dire avec franchise et clarté aux Catalans.

    Pas même le roi. L'Espagne souffre en effet de trop peu de monarchie et d'un excès, sinon de démocratie, car le roi est la personnalité politique la plus populaire du royaume, du moins de parlementarisme.

    Sachons que ni la France ni l’Europe n’auraient intérêt à ce que l’Espagne, une fois de plus, s’offre le luxe délétère d’entrer dans de nouvelles convulsions.  ■ 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : les appartements privés de la Reine Marie-Antoinette.

    Au château de Versailles, la reine disposait derrière son Grand Appartement, de petites pièces réservées à son usage privé et au service de ses femmes de chambre. Marie Leszczynska s’y retirait pour lire, peindre, méditer ou recevoir ses visites les plus intimes. 

    Ornées avec le plus grand soin, ces pièces subirent de nombreuses modifications durant tout le XVIIIe siècle, en fonction de l’évolution du goût des souveraines et de leurs besoins. Malgré tout, ces espaces, qui s’organisent autour de deux petites cours intérieures, n’étaient pas extensibles. Marie‑Antoinette étendit son domaine en faisant aménager de nouvelles pièces à l’étage supérieur (comme un salon de billard)  et alla jusqu’à se constituer un véritable petit appartement d’été au rez-de-chaussée, donnant sur la cour de Marbre, comportant chambre, bibliothèque et salle de bain.

    Le Cabinet doré

    Créée pour Marie Leszczynska en 1735, cette pièce a été modifiée à plusieurs reprises par Marie-Antoinette. Son aspect actuel date de la dernière transformation (1784) que Richard Mique effectua pour la souveraine. Supprimant la soierie qui tendait jusqu’ici la pièce, Mique propose une décoration plus moderne de boiseries réalisées par les frères Rousseau et traitées dans le style antique mis à la mode, entre autres, par la récente découverte des vestiges de Pompéi et d’Herculanum.

    La plupart des meubles et objets d’art qui s’y trouvent aujourd’hui ont appartenu à la souveraine : la commode, une des plus belles créations de Riesener, livrée pour sa chambre à Marly ; les vases de Sèvres « à la chinoise », qui la surmontent, provenant de son appartement de Saint-Cloud.

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    Le cabinet de la Méridienne

    La forme particulière de ce boudoir, avec ses pans coupés, permettait au service de la Reine de passer de la grande chambre vers les autres cabinets sans déranger la souveraine qui, à la mi-journée, venait s’y reposer, d’où son nom de Méridienne. C’est en 1781, après que Marie-Antoinette eut enfin donné naissance à un héritier, que la pièce reçut son décor de boiseries définitif dont les motifs, sculptés par les frères Rousseau, ont aussi été prolongés en bronze par Gouthière pour être appliqués sur les portes vitrées. Le vocabulaire allégorique utilisé célèbre le jeune prince (le Dauphin), le couple royal (l’aigle de Jupiter symbolisant le roi et le paon de Junon, la reine) et l’amour conjugal (guirlandes de roses, arc et flèches).

    Une première phase de restauration architecturale du Cabinet de la Méridienne a eu lieu de 2013 à 2015, grâce au soutien de la Société des Amis de Versailles.

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    La bibliothèque

    Marie-Antoinette eut une bibliothèque importante qui fut transférée à Paris à la Révolution et se trouve aujourd’hui en grande partie conservée à la Bibliothèque nationale de France. Cette pièce fut aménagée pour la reine entre 1779 et 1781 par son architecte Richard Mique. De hautes armoires vitrées règnent tout autour ; à l’intérieur de celles-ci, un système de crémaillères ingénieux permet un réglage aisé de la hauteur des étagères.

    L’accroissement des collections de Marie-Antoinette nécessita rapidement l’aménagement d’un supplément de bibliothèque qui fut installé en 1783 dans la pièce adjacente. La Reine possédait également une bibliothèque à Trianon, dont les livres sont aujourd’hui en majorité conservés à la Bibliothèque municipale de Versailles.

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    Le cabinet du Billard

    Au second étage, la reine disposait d’autres cabinets. L’un d’eux, dont les soieries ont été restituées et les canapés livrés par Jacob replacés, servait de salle de billard. Les autres pièces, au décor très sobre, abritent aujourd’hui une partie des collections du musée relatives à Marie-Antoinette.

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    Ces espaces ne sont pas accessibles en visite libre, seul les visites guidées permettent de découvrir ces lieux intimes de la Reine. Pour connaitre les dates et réserver votre visite guidée, rendez-vous sur la page du site du château dédiée à ces visites : ici

    Photos : Le château de Versailles & Les carnets de Versailles

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    On connaissait la comptine enfantine "Trois petits tours et puis s'en vont..."; Macron l'actualise à sa façon avec son voyage de campagne électorale à Marseille : "Trois petits jours et puis s'en va..." Macron à Marseille,  c'est en effet "l'arroseur" (pour reprendre le mot de Zemmour) qui arrive avec tout plein de chèques pour rénover "les quartiers" (en réalité, des zones pourries par les trafiquants de drogue qui y font la loi) et pour que tout aille bien désormais partout ! C'est donc, tout simplement, un énième "plan banlieues", qui ne servira à rien, comme les autres, sauf à gaspiller et stériliser NOTRE argent, qui serait bien mieux employé ailleurs (Santé, Défense, Infrastructures, Recherche, Augmentation des salaires...). Déjà, entre 2014 et 2020, 34 milliards d'euros ont été perdus pour la France... et Macron, chef actuel du Système qui nous ruine et nous déclasse inexorablement va continuer "ça" !

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    La seule solution pour en sortir ? Mener une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

    1. Jean-Pierre Pernaut parle de Didier Raoult : "...C'est une sommité mondiale (...) Il faut bien se soigner avec quelque chose..."

    (extrait vidéo 1'44)

     

    https://twitter.com/TPMP/status/1432778994236248067?s=20

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    2. Accueillir des Afghans ? CERTAINEMENT PAS ! Le bon sens de Gabrielle Cluzel (et de bien d'autres, dont "nous"...) :

    (extrait vidéo 1'31)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1432412039041912854?s=20

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    D'Éric Zemmour :
    "Nous n'avons aucun devoir d'accueillir le moindre Afghan. Les Afghans sont de grands guerriers, alors s'ils ne sont pas contents du gouvernement taliban, qu'ils le combattent."
     
    Pensée pour Timothy, jeune savoyard de 19 ans, massacré le 31 août 2019 par le "migrant" afghan islamiste Sultan Marmed Niaz à un arrêt de bus de Villeurbanne.  C'est la sécurité des Français qui est une priorité, pas l'angélisme à deux balles des mal-généreux !

     

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    3. Au-delà des ridicules et mensongères déclarations martiales, les vrais problèmes internes de LR sur l'immigration, expliqués par Charlotte d'Ornellas, qui souligne leur absence totale de légitimité sur le sujet :

    (extrait vidéo 1'28)

    https://twitter.com/SierraTango74/status/1432982524507140099?s=20

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    4. L’explosion de la population extra-européenne en France : un état des lieux... :

    https://fr.irefeurope.org//Publications/Articles/article/L-explosion-de-la-population-extra-europeenne-en-France-etat-des-lieux-et-mesures-a-prendre?utm_source=IREF&utm_campaign=b3b4bdd50d-EMAIL_CAMPAIGN_2021_08_30_04_51&utm_medium=email&utm_term=0_190b7c560e-b3b4bdd50d-403258424

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    5. Tweeté par Régis de Castelnau : quand la Mairie de Paris "écrit inclusif" mais ne maîtrise pas l'orthographe !... :

    Régis de Castelnau
    "Brillant. Madame Hidalgo, faudra quand même penser à réviser vos conjugaisons. Ça pourrait être utile pour vos affiches de campagne et votre profession de foi… #saccageparis"

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    6. Le Maire de Metz en correctionnelle pour détournement de fonds et prise illégale d'intérêts... Commentaire (sur tweeter) de l'AF Metz :

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    Action Française - Metz
     "N'oublions pas que M. Grosdidier est tellement habitué au clientélisme, qu'il finance ses propres associations avec les deniers publics."

    https://www.lepoint.fr/politique/le-maire-de-metz-renvoye-en-correctionnelle-pour-detournement-de-fonds-et-prise-illegale-d-interets-31-08-2021-2440824_20.php#xtor=CS2-239

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    7. Sur AleteiaUn salon "Désir d’enfant" doit se tenir prochainement à Paris septembre. Le député LR de Meurthe-et-Moselle Thibault Bazin a écrit au ministre de la justice pour interpeller le Garde des Sceaux sur la tenue d’un événement qui fait ouvertement la promotion de la GPA, pourtant interdite en France...

    https://fr.aleteia.org/2021/07/29/salon-desir-denfant-le-depute-thibault-bazin-ecrit-a-eric-dupont-moretti/

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    À DEMAIN !

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  • Éditorial monde de septembre : la civilisation du QR code, par Laurent Gayard.

    © Romée de Saint-Céran pour L'Incorrect

    Dix ans après les révélations d’Edward Snowden, l’affaire Pegasus ne nous apprend rien de nouveau. Elle confirme des pratiques courantes, y compris entre pays alliés, peu surprenantes dans le cas de régimes autoritaires comme le Maroc, mais qui mettent en lumière les tensions géopolitiques qui se multiplient autour du bassin méditerranéen et s’inscrivent dans un schéma global bien plus inquiétant.

    8.jpgCe que l’affaire Pegasus est venue confirmer, c’est la tendance à la privatisation des opérations et des méthodes de renseignements. Une dizaine de pays seraient clients de la société israélienne NSO Group, qui développe cette application permettant de mettre sur écoute n’importe quel smartphone. Comme le rapportent les journalistes Pierre Gastineau et Philippe Vasset : « Dans un univers pourtant peu porté sur la modestie, tout le monde s’incline devant les pirates du petit État hébreu » (Armes de déstabilisation massive. Enquête sur le business des fuites de données, Fayard). Si tout le monde s’accorde pour reconnaître l’expertise et la compétence d’Israël en matière de cyber-renseignement, l’État hébreu n’est pas le seul à se voir décerner un prix d’excellence. « Négligé par les occidentaux pendant longtemps, le secteur du cyber-renseignement privé a explosé en Inde ces dernières années », affirment également les deux auteurs qui démontrent à quel point le microcosme du cyber-renseignement rassemble acteurs étatiques et privés.

    Car l’enseignement principal du scandale Pegasus n’est pas que les États surveillent leurs concitoyens en tirant profit des nouvelles technologies. On le savait déjà avant même les révélations de Snowden. En revanche, l’affaire démontre que le cyber-renseignement, y compris quand il est au service des États, s’est largement privatisé, grâce aux technologies de communication. Les États font appel aux services de sociétés spécialisées pour la surveillance électronique mais tirent aussi parti de l’extraordinaire développement des médias sociaux pour collecter massivement les données publiques ou privées. Une pratique bien établie, dénommée OSINT par les services de renseignement occidentaux, pour « Open Source INTelligence » et qui peut être menée également par des sociétés privées pour le compte d’entités étatiques ou même par des ONG ou groupes d’investigation comme le célèbre site Bellingcat, qui se fait fort d’exploiter les données de comptes publics et les selfies maladroits publiés par des soldats syriens, yéménites, russes ou américains sur des sujets ou des théâtres d’opérations sensibles.

    Cette évolution géopolitique est le corollaire d’un mouvement de civilisation désormais impossible à endiguer. On observe depuis deux décennies l’avènement d’une civilisation dans laquelle la notion d’intimité devient caduque et où l’individu peut être identifié, labellisé, enregistré, contrôlé et étiqueté comme jamais auparavant. Des algorithmes décident d’embaucher ou de licencier les employés de grandes entreprises et cela n’est rien en regard de la fantastique opération de surveillance consentie à laquelle les réseaux sociaux soumettent des milliards d’individus. L’ironie réside d’ailleurs dans le fait qu’une bonne partie des « anti-système », des autoproclamés membres d’une dissidence fantasmée ou les opposants aux politiques dites liberticides vivent eux-mêmes en esclavage, heureux et emmurés dans leur compte Twitter, Facebook ou Instagram. L’algocratie est au service de l’ochlocratie.

    Les annonces du 12 juillet auront marqué un tournant historique et anthropologique, en faisant advenir la civilisation du QR code

    Ce consentement collectif à la surveillance de tous par tous est aggravé par la quasi-obligation pour l’ensemble de la population française de posséder son passe sanitaire muni de son QR code pour pouvoir accéder à une vie sociale. L’avènement de ce passe, dont Jean Castex jurait il y a quelques mois qu’il ne serait jamais mis en place, crée un nouveau format de document d’identification, cette fois totalement électronique et autorisant le croisement entre données d’identité et de santé. Cela n’a rien en soi d’une politique machiavélienne. Au-delà même de la question sanitaire, la mise en place du passe obligatoire n’est que la conséquence attendue d’une mécanique de gestion étatique et administrative qui échappe aux hommes. Nul ne sait où cette évolution nous mènera.

    Les annonces du 12 juillet auront marqué un tournant historique et anthropologique, en faisant advenir la civilisation du QR code, bien plus sûrement que l’affaire Pegasus, qui sera suivie, n’en doutons pas, de multiples autres scandales du même genre, qui sembleront de moins en moins scandaleux à mesure que nos sociétés seront accoutumées à la surveillance électronique, qu’elle soit étatique, opérée par des sociétés privées ou par les individus eux-mêmes. Happiness in slavery.

  • Laïcité et bien commun, par Gérard Leclerc.

    Jean-Michel Blanquer a donc choisi de relancer, en cette rentrée scolaire, le thème de la laïcité. Soucieux de dépasser les questions sanitaires qui pourraient submerger l’horizon, le ministre de l’Éducation nationale entend pratiquer une ouverture intellectuelle et politique à longue portée.

    gerard leclerc.jpgNe s’agit-il pas de l’avenir même de la nation, dont l’unité et la cohérence sont menacées par le phénomène d’archipelisation décrit par Jérôme Fourquet ? Force est de reconnaître que loin de correspondre à un consensus, l’amorce de la campagne ministérielle provoque d’ores et déjà nombre d’oppositions et de récriminations, qui se chargent de démontrer l’ambiguïté de cette notion de laïcité.

    Un débat piégé

    Sans doute ces réactions s’inscrivent-elles dans le climat actuel propice aux dérapages idéologiques, tel le courant décolonial. Lorsqu’un syndicat d’extrême gauche dénonce «  un dévoiement raciste et xénophobe de la laïcité, appuyé sur un imaginaire colonial  », on comprend rapidement à quel point le débat se trouve d’emblée piégé par des présupposés qui le déportent de son axe légitime. Encore s’agit-il de définir correctement cet axe. Généralement, on le rapporte à la neutralité religieuse de l’État, qui constituerait la garantie de la liberté de la conscience. Et l’on fait fort bien, sauf qu’une telle neutralité s’avère plus que complexe, quand on creuse un peu le sujet. Par exemple, si l’on se souvient de la déclaration de Gérald Darmanin selon laquelle «  la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu  », le jugement de valeur met directement en opposition deux systèmes qui prétendent à la normativité éthique et se trouvent donc en concurrence sur un terrain forcément philosophique. On a donc toute chance de provoquer colère et déni de légitimité de la part de ceux qui s’estiment blessés dans leurs convictions.

    Il semble que Jean-Michel Blanquer ait voulu échapper à ce type de controverse en insistant sur les avantages d’une vie sociale apaisée entre enfants d’origines diverses. Partager les mêmes connaissances, accéder aux sources du savoir seraient autant de moyens d’apprécier «  les conséquences positives de la laïcité  ». Fort bien, mais lorsque cette même laïcité est dotée du pouvoir de permettre à «  Axelle et Ismail de penser par eux-mêmes  », la pointe polémique réapparaît, rappelant fâcheusement les prétentions de Vincent Peillon à vouloir émanciper les enfants de leurs origines, en particulier religieuses. Faut-il rappeler les propos exacts du ministre de l’Éducation nationale de François Hollande : « C’est à l’école qu’il revient d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains… L’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, une nouvelle Église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi.  »

    Sans doute, Jean-Michel Blanquer est-il infiniment plus prudent dans ses propos et exprimerait-il des réserves par rapport au credo de son prédécesseur. Il n’évite pas pourtant le soupçon d’une prétention supérieure de la laïcité à détenir les secrets de la liberté d’esprit, ce qui est plus que téméraire. Mais nous nous trouvons là face à l’ambiguïté foncière d’une pensée qui hésite toujours entre neutralité et prétention idéologique. La philosophie politique n’est pas indifférente à cette ambiguïté qu’elle peine à dénouer.

    Voilà qui nous ramène à la sagesse d’un Émile Poulat historien de «  notre laïcité publique  », extrêmement réservé sur la possibilité d’une prétention philosophique de la laïcité. Seule une démarche prudentielle pourrait satisfaire à une saine séparation des domaines et à la recherche de solutions consensuelles. En d’autres termes, plutôt que d’anathématiser la loi de Dieu, mieux vaudrait inviter les citoyens, et en particulier les éducateurs, à se reconnaître dans un bien commun à définir empiriquement. Encore faut-il que la communauté nationale ait suffisamment d’enracinement dans sa culture pour assumer la tâche difficile qui concilie neutralité et liberté d’esprit.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Patrimoine cinématographique • Le déclin de l'Empire américain

    Par Pierre Builly

    Le déclin de l'Empire américain de Denys Arcand (1986)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLa fatigue du monde occidental

    Voilà un film qui a eu, en France et partout ailleurs je crois, un grand retentissement et dont on ne parle plus du tout.

    Et pourtant, avec sa suite et son binôme, Les invasions barbares, il forme une des critiques les plus cohérentes, les plus intelligentes et les plus vraies de l'épuisement vital du monde occidental et du processus général d'effritement des existences, livrées à elles-mêmes par la disparition des systèmes de valeur antagoniques et par l'institution de l'individu comme sa propre et unique mesure. (On le voit partout dans le monde avec la généralisation du mariage pour tous). 

    220px-Declineamempire_ver1.jpgJe n'avais encore jamais fait le lien, qui m'est apparu pourtant hier de façon aveuglante, entre Le déclin de l'Empire américain, qui date de 1986, et l’œuvre romanesque du plus original des romanciers actuels, Michel Houellebecq, dont Extension du domaine de la lutte est sorti en 1994, et Les particules élémentaires en 1998. 

    Peu de ressemblances apparentes entre les flamboyants universitaires québécois du film, qui manient la langue avec une virtuosité et une gourmandise également exemplaires et les personnages décrits par le romancier, souvent falots, parcimonieux, étriqués, coincés au delà du possible. Mais, dans l'un et l'autre cas, pesanteur, lourdeur de la sexualité ou, plutôt, à l'omniprésence de la sexualité obligatoire. 

    Au début du film, Dominique (Dominique Michel), interviewée par Diane (Louise Portal) dans le cadre gigantesque et glaçant d'une de ces galeries couvertes qui permettent, pendant l'hiver, d'affronter les éléments québécois donne la clef du titre du film : Le bonheur personnel s'amplifie, dans le champ littéraire, au fur et à mesure que diminue le rayonnement d'une nation. Le bonheur personnel ou plutôt, me semble-t-il, son exigence revendiquée, exclusive aspiration. C'est à peu près, considéré sous un autre angle d'attaque, ce qu'écrit Houellebecq : l'extension à toutes les sphères de la vie de la logique économique libérale. 

    e9794063215244be3c6bb3055672e1d28ad2a626.png_1200x630.pngC'était sûrement un sacré pari pour Denys Arcand de tourner un film presque entièrement animé par les dialogues, eux-mêmes intervenant principalement dans des lieux clos. Un minimum d'incursions, sous forme de brefs flashbacks dans les récits des participants : le récit de la soirée échangiste de Louise (Dorothée Berryman) et Rémy (Rémy Girard), la rencontre dans un salon de massage de Pierre (Pierre Curzi) et de Danielle (Geneviève Rioux). Et malgré un discours qui tourne continuellement sur les pratiques sexuelles, aucune image trouble si ce n'est, sans doute, lors de l'évocation de sa rage de drague homosexuelle par Claude (Yves Jacques) ; séquence et rage qui font d'ailleurs singulièrement songer aux Nuits fauves de Cyril Collard. 

    arti3.jpgMalgré de superbes cabrioles verbales et le brio formidable de tous les acteurs, Le déclin de l'Empire américain est tout, sauf un film drôle ; c'est même le constat d'un désastre, qui apparaît, très furtivement, très fugitivement, au coin d'une réplique qui mentionne l'éloignement de tous les couples avec leurs enfants, ou l'absence d'enfants... 

    Parce que vieillir est intolérable si l’on a perdu le désir de transmettre. Mais si l’on a pu donner un peu de souffle à la matière, le souffle qu’on a reçu et à qui, si possible on a pu ajouter quelque chose, où est le drame ? On n’est que fils et que père : le reste n’a pas beaucoup d’importance.   ■

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    DVD autour de 5 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Économie : rien ne va plus dans le monde

    Par Marc Rousset    

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    « Les actions sont en plein bitcoin », a pu déclarer un gestionnaire d’actifs, comparant les marchés boursiers surévalués aux bulles des crypto-monnaies en train d’éclater.

    Le CAC 40 a déjà perdu 7 % depuis le début de l’année, Vallourec 65 % et Valeo 58 %, tandis que les banques françaises, balayées par les tensions en Italie, affichent des baisses comprises entre 20 % et 30 %. Le CAC 40, soutenu par les groupes de luxe, a perdu cependant moins que Francfort (13,5 %), Milan (14,5 %), Londres (10 %).

    Le déclin du prix du pétrole est inquiétant car il signifie que l’économie mondiale s’affaiblit. Le simple fait que de plus en plus de banquiers centraux achètent de l’or dans le monde doit aussi être considéré comme un signal d’alerte.

    Jusqu’à ce jour, l’échéance inéluctable de la faillite des finances publiques dans le monde a été repoussée par le soutien abusif des banques centrales. Le déficit de la France de 83 milliards d’euros ne doit pas être comparé seulement aux fameux 3 % du PIB qui rassurent, mais aux recettes fiscales de 245 milliards d’euros de notre pays, soit 30 % de ces dernières. La France doit être comparée à une entreprise qui, depuis quarante ans, connaîtrait une perte abyssale de 30 % de son chiffre d’affaires ! Au bout d’une seule année, tout chef d’entreprise – n’importe où dans le monde – qui présenterait un compte d’exploitation semblable serait immédiatement démis de ses fonctions par les administrateurs de la société.

    La BCE, face à la catastrophe qui s’annonce, mettra fin effectivement, en décembre 2018, à son programme de rachat d’actifs (« QE ») de 2.600 milliards d’euros, mais elle songerait à reporter à l’automne 2019 ou à fin 2019 le relèvement de taux annoncé pour l’été 2019. Il est probable que les trois tours de vis de 0,25 % de la Fed pour l’année 2019 seront, eux aussi, soumis aux aléas de la conjoncture. Mais les banques centrales sont cependant obligées, un jour ou l’autre, de remonter les taux pour briser le cercle vicieux : baisse des taux et augmentation de l’endettement. Sinon, la partie se terminera par la perte de confiance, la fuite devant la monnaie et l’écroulement du système financier hyper-endetté.

    Aux États-Unis, l’euphorie du consumériste « Black Friday », repris en anglais dans le texte par les petits singes copieurs européens à court d’idées nouvelles pour vendre encore davantage, masque les déceptions des classes aisées, suite à l’effondrement de 9 % de Wall Street depuis début octobre. L’immobilier et les ventes de véhicules fléchissent, suite à la hausse des taux. Toys“R”Us a fermé ses 800 magasins. Sears est au bord de la liquidation. J.C. Penney, avec ses 865 magasins, est aux abois, tandis que les géants de la distribution Home Depot, Target et Walmart souffrent en se faisant massacrer à Wall Street. À noter qu’en France, Casino, Auchan et Carrefour luttent aussi à contre-courant, suite à la gloire éphémère perdue des hypermarchés.

    La dette des ménages américains (marché hypothécaire, crédit revolving, crédit automobile, cartes de crédit et prêts étudiants) a atteint le niveau record de 13.500 milliards de dollars. Pour diminuer leur déficit, les Américains seront, un jour, obligés de dévaluer le dollar alors que la hausse des taux le réévalue, d’où les problèmes insurmontables à résoudre aux États-Unis, du style quadrature du cercle.

    En Grèce se fait entendre le chant du cygne Aléxis Tsípras, qui prétend, avec son projet de budget miracle 2019, « avoir fait mentir les Cassandre qui prédisaient le désastre de l’économie du pays ». Le désastre est pourtant là avec, malgré l’émigration, un taux de chômage de 19,9 %, un parti d’opposition conservateur avec 16,5 points d’avance sur SYRIZA et des taux d’emprunt prohibitifs à dix ans à 4,5 %, contre seulement 3,4 % pour l’Italie et 0,7 % pour la France. « Ce budget est un trompe-l’œil démagogique à visée électorale, qui ne change rien et empêche la Grèce de redémarrer », dénonce Olivier Delorme, historien spécialiste de la Grèce.

    En fait, le danger sévit partout dans le monde : à elle seule, la dette privée en dollars d’environ 230 % du PIB chinois pourrait provoquer une crise mondiale d’envergure, selon l’économiste japonais Kevin Lai, de Daiwa Capital Markets. La chute de la monnaie chinoise provoquerait, en effet, une crise de la dette en Chine, susceptible de dégénérer en désastre mondial. ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Livres & Actualité • Demain la Dictature

    César, Musée de l'Arles antique

    Un entretien avec Philippe Bornet

    La dictature en France marque la fin d'un cycle. L'analyse du processus dictatorial paraît d'une intéressante actualité. 

    Quelle différence entre une Dictature et une Tyrannie ?

    Le Tyran ne dispose que de la potestas (puissance) ; il règne par la contrainte uniquement sans légitimité. Le Dictateur dispose de la potestas et de l’auctoritas (autorité). Disons même qu’il est le grand restaurateur de l’autorité. Le propre du Dictateur est que sa magistrature est parfaitement légale et qu’il bénéficie d’un large consensus populaire. Paradoxalement, seuls les pays libres connaissent des Dictatures. Seuls les peuples d’esclaves, capables de s’incliner sous le joug de la puissance injuste, les ignorent. Renan l’a dit et expliqué, seuls les Latins ont des Dictateurs. Les peuples germains admettent la loi du plus fort (faustrecht) : celui qui a la puissance a toujours, de facto, l’autorité.

    Le recours au dictateur est-il plus ardemment souhaité par les extrêmes ou par les soutiens de l’ordre établi ?

    Le recours au dictateur commence généralement par une négociation dans les coulisses pour désigner le repreneur d’entreprise en faillite.  Le futur Dictateur se voit présenter un cahier des charges qui consiste généralement à reprendre le personnel politique précédent et à le reclasser. En général, les choses se passent à l’amiable et le peuple n’est convié que pour applaudir. C’est ce qui s’est passé le 18 brumaire où l’abbé Sieyès changea au dernier moment le nom du premier rôle, qui aurait pu être Moreau ou Joubert. Bonaparte était disponible, n’ayant pas d’engagement ailleurs. La question du souhait populaire n’a donc guère d’importance. Il semblerait cependant que contrairement à une idée convenue, les électeurs centristes sont peu imbus de sens démocratique comme le montre les dernières enquêtes d’opinion.

    La dictature est-elle un moment systématique du cycle du pouvoir républicain ?

    Rome a connu 64 dictateurs et plus de dictatures jusqu’à Marius, Sylla, Pompée, César. Paradoxalement Octave Auguste n’a jamais été dictateur, il a même refusé de l’être. C’est dire si cette magistrature, inventée par la république romaine, faisait partie intégrante des institutions romaines. En France, nous avons connu une dictature à chaque fin de République. La dictature marque l’achèvement d’un cycle. Elle peut se transformer en Monarchie ou en une nouvelle République car, contrairement à ce qu’on dit, le Dictateur dépose souvent sa dictature soit parce qu’il se sent trop âgé, soit qu’il est fatigué du pouvoir.

    Y a-t-il en France un climat insurrectionnel ou révolutionnaire qui mènerait à l’instauration d’une Dictature ?

    Oui, la perspective d’une nouvelle Dictature me paraît maintenant inéluctable. Il existe une succession de douze étapes qui mènent à l’apparition d’une dictature : 1. désordre dans la rue, 2. impéritie du gouvernement, 3. mécontentement dans l’armée et la police, 4. guerre ou menace de guerre, 5. échec et peur des élites, 6. prestige d’un général, etc. Nous sommes à la phase 5 et déjà des noms de généraux circulent sur les réseaux. La crise des Gilets jaunes à laquelle personne ne s’attendait il y a deux mois est venue renforcer cette impression. Pour les sept dernières étapes, je me permets de vous renvoyer à mon ouvrage. Tout y est expliqué à partir des exemples antiques et modernes.

    Le Dictateur est-il le méchant du Politique ?

    Certains veulent lui voir endosser ce rôle. En fait, le Dictateur restaure l’autorité. Il fait preuve d’une désobéissance contraire. Contrairement à Prométhée, il ne lève pas l’étendard de la révolte mais refonde un système, ferme une parenthèse ou restaure un régime.

    Le Dictateur est le gentil de l’Histoire. Je dirais même qu’il est une figure christique et Cicéron lui-même écrit dans le De Republica que les Dictateurs vont au paradis !  

     

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    Philippe Bornat

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    Demain la Dictature, de Philippe Bornat, aux Presses de la Délivrance, 250 pages, 22 euros.

  • Macron, le double échec

     

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    Il doit arriver un moment dans l'existence humaine mais aussi sociale, où  rien ne réussit plus, où les petites et les grandes choses de la vie privée ou publique se soldent toutes ou presque par des échecs, des incompréhensions, des déconvenues plus ou moins profondes ou stupides.

    Tout se ligue, y compris le hasard, pour que les catastrophes s'accumulent. Chance et malchances  jouent aussi sur la vie des hommes et des États comme leurs  mérites ou leurs bévues, leur paresse et leurs errements. Quand tout s'en mêle pour enclencher un processus de descente aux enfers, il semble que rien ne l'arrêtera plus, que la loi des séries est imparable, que le retour à bonne fortune est impensable. 

    800px-Kairos-Relief_von_Lysippos,_Kopie_in_Trogir.jpgIl est bien possible que ce soit ce qui arrive à Emmanuel Macron et, très accessoirement, à l'équipe inconsistante qu'il a mise en place - de concert avec les oligarques, pour sauver le Système mis à bas par ses prédécesseurs. Le Macron actuel est passé sous l'empire de l'anti-kairos.  

    Les causes de son échec tiennent sans doute d'abord à l'inadéquation de sa politique aux réalités nouvelles de la France et du monde. Il s'est refusé à prendre en compte que le vent avait tourné en Amérique (Nord et Sud), en Europe, en France et ailleurs, entre les mois de pure exaltation européiste, mondialiste, néolibérale, caricaturalement élitiste de sa campagne, et les changements de fond intervenus depuis le Brexit ; la rupture nationaliste et populiste opérée par Donald Trump, les progrès du même populisme partout en Europe, le grand retour des nations, du politique, la reprise en mains de l'économique par ce dernier, sur tous les continents. Macron ne veut pas démordre de ses options originelles désormais obsolètes. Et, de pure évidence, il est en train de le payer fort cher. 

    661_magic-article-actu_761_1c4_98f1c8609b3047048290c95cd6_travail-europe-et-anecdotes-macron-devoile-son-jeu-dans-un-discours-enflamme_7611c498f1c8609b3047048290c95cd6.jpgSon échec – qui semble consommé - tient sans-doute en second lieu à sa propre personne, laquelle avait plu de prime abord, parce qu'il était un outsider, qu'il incarnait le dégagisme tant souhaité, qu'il rompait, par son intelligence, sa culture, sa prestance, en bref par un certain charisme, au moins d'apparence, avec la trop évidente médiocrité de ses prédécesseurs et qu'il semblait porter la promesse d'un changement de régime. Cela aussi est désiré des Français. Dans l'opinion publique, la confiance en ces belles qualités d'Emmanuel Macron a fait long feu. La révélation progressive de son arrogance, de son élitisme méprisant pour qui n'est pas de ses amis, ses étrangetés, ses mauvaises fréquentations et finalement les conséquences douloureuses pour nombre de Français de ses décisions politiques, a retourné son image de plutôt positive à très négative et mué l'empathie bienveillante et curieuse des débuts en détestation ou même en haine. Cette seconde cause d'échec nous paraît bien plus grave que la première. On peut changer de politique. Pas vraiment de personnalité. Celle-ci chez Macron s'est dévalorisée pour une raison plus subtile, plus profonde, et somme toute irrémédiable, qu'Emmanuel Todd a exposée avec finesse : depuis ses frasques de l'été dernier (affaire Benalla, fête de la musique de l’Elysée, équipées à Lagos et dans les territoires d'Outre-Mer) son image a désormais les traits de l'enfance. Mais d'un enfant volontaire et capricieux, incapable d'autorité, parce que cette dernière emprunte toujours plus ou moins à l'image du père. Et cette perception dégradée est sans-doute la plus irrémissible de toutes. Luc Ferry a traduit cela de la façon suivante : « nous avons envoyé un gamin à l'Élysée, nous allons le payer très cher ». D'autant que ce gamin n'a pas l'innocence de l'enfance : il a subi le formatage de Science Po et de l'ENA, de profs de même acabit et de quelques gourous visionnaires aux idées très fausses et très nuisibles, dont l'archétype est son mentor, le fumeux Jacques Attali. On ne peut guère trouver pis.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (112 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Algérie : derrière les immenses manifestations de rejet de la candidature de Bouteflika, le saut dans l’inconnu est assu

     

    Par Bernard Lugan,
    Historien et spécialiste de l’Afrique.
    oooooooooooooo 

    3499426859 - Copie.jpgLa candidature à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, mort-vivant muet et paralysé dont les sorties, sanglé sur un fauteuil roulant, relèvent du pathétique, passe très mal en Algérie.

    L’ampleur des manifestations de rejet de cette candidature et, avec elle, de tous les profiteurs du régime, FLN en tête, est telle, qu’à moins d’un retournement de situation, le temps de survie du clan Bouteflika semble compté. D’autant plus que les forces de sécurité paraissent gagnées par le doute et que l’armée n’est plus un bloc monolithique. 

    830x532_manifestation-alger-contre-5e-mandat-president-bouteflika-22-fevrier-2019.jpgQuoiqu’il en soit, c’est d’une Algérie ruinée et divisée dont vont hériter ceux qui auront la très lourde tâche de tenter d’éviter le naufrage d’un pays fracturé entre arabisme et berbérisme avec, en arrière-plan, les islamistes en embuscade. Comment pourront-ils redresser un pays frappé au cœur par l’épuisement de ses réserves pétrolières quand 60% des recettes budgétaires et 95% des recettes en devises dépendent des hydrocarbures ? Selon l’Office national des statistiques en date du 12 janvier 2019, durant le 3° trimestre 2018, la branche des hydrocarbures dans son ensemble a baissé de 7,8%, la production de pétrole brut et de gaz naturel a décliné de 3% et le raffinage de pétrole brut de 12%.

    La baisse de la production des hydrocarbures et les variations des cours font que les recettes baissent et que l’Etat doit donc puiser dans ses réserves de change pour financer ses importations. Comme l’Algérie ne produit rien, ou alors en quantités insuffisantes, elle doit en effet tout acheter sur les marchés extérieurs, tant pour nourrir, qu’habiller, qu’équiper ou que soigner sa population.

    Les réserves algériennes de change qui étaient de 170 milliards d’euros en 2014, avant l’effondrement des cours du pétrole, ne sont plus que de 62 milliards au début 2019 et, selon les projections, elles atteindront 34 milliards en 2021.

    Dans ces conditions, comment l’Etat pourra-t-il acheter la paix sociale avec une croissance démographique gommant toute possibilité de développement ? Comment relever une Algérie au bord de l’explosion avec un taux de chômage des jeunes atteignant au moins 40%, une immense misère sociale, une industrie inexistante, une agriculture ruinée, un système bancaire d’un autre temps et une administration apoplectique ?

    Comment faire redémarrer une Algérie pillée par la nomenklatura satrapique enkystée autour du clan Bouteflika et qui, entre 2000 et 2015, avant donc l’effondrement des cours, a « dilapidé » les 600 milliards de dollars rapportés par la vente des hydrocarbures, dans des « flux sortants » de plusieurs centaines de milliards de dollars auxquels s’ajoutent plus de 100 milliards de dollars dépensés « à la discrétion des gouvernements » (El Watan 31 janvier 2016), délicat euphémisme servant à habiller l’opacité de leur destination… ?.  

    Comme personne ne voudra revendiquer un tel héritage, nul ne voulant associer son nom aux décennies de mise des ressources publiques au service d’un clan familial, la rupture est donc annoncée. Au profit de qui ? L’avenir peut être proche nous le dira. 

    Bernard Lugan

    dimanche 24 février 2019 

    * Voir mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

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    Le blog officiel de Bernard Lugan  

    Quelques articles sur le sujet dans Lafautearousseau ...

    Inquiétante fin de règne en Algérie
    Tristes nouvelles d'Algérie
    Bouteflika veut livrer l’Algérie aux islamistes
    Algérie : l’heure de vérité approche pour le clan Bouteflika
    Un ancien ministre algérien prédit l’effondrement de l’Algérie en 2019
  • Des militants d’Action française dénoncent l’islamo-gauchisme dans l’hémicycle du conseil régional d’Occitanie.

    Une dizaine de militants d’Action française se sont introduits, le jeudi 25 mars, à Toulouse, dans l’hémicycle du conseil régional d’Occitanie, où se tenait une assemblée plénière, pour déployer une banderole dénonçant l’islamo .

    L’un des participants à cette action militante témoigne au micro de Boulevard .

    https://soundcloud.com/bvoltaire/nicolas-viau

    Aujourd’hui, la séance du conseil régional d’Occitanie a été perturbée. Lorsqu’on regarde la vidéo, on entend des cris et, quelques instants plus tard, on voit une banderole dénonçant l’. Vous étiez présent, pouvez-vous nous expliquer qui vous êtes et quelle est votre revendication ?

    J’étais présent à l’opération et j’en étais le responsable. La revendication fait polémique en ce moment et portait sur l’islamo-gauchisme. La républicaine est particulièrement affolée par l’émergence de ce terme puisqu’elle le récuse avec beaucoup de vigueur. Nous avons voulu montrer la réalité concrète de ce terme. L’exemple parfait que nous avions sous la main était celui de Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie qui répond tout à fait à cette étiquette d’islamo- gauchisme.

    On le rappelle, vous êtes membre d’Action française. Cette action a été accusée d’être un mouvement d’extrême droite. Vous avez été accusé de violence par, notamment, les élus de La France insoumise de ce conseil régional. L’action violente est-elle un moyen de faire passer des messages ?

    Il faut modérer cette accusation puisqu’il n’y a pas eu de violence à proprement parler. Il y a seulement eu de la bousculade entre nous. Nous tentions de faire une action pacifique en montrant simplement une banderole. Les vigiles, eux, se sont opposés d’une façon assez vigoureuse. Nous n’avions pas pour objectif d’être violents.
    Les accusations qui nous sont portées correspondent à une volonté de nous présenter comme opposants d’une extrême droite imaginaire et victime d’une action qui serait particulièrement violente, alors que ce n’était pas le cas.
    Le fait que l’action porte principalement sur Carole Delga et que La France insoumise vienne se positionner veut bien dire qu’ils se sentent concernés par le terme que nous avons évoqué.

    La députée Obono a partagé votre action en déclarant que vous repreniez à votre compte le discours haineux de la Macronie et du système médiatique à l’encontre de ces personnalités de gauche qui seraient sensibles à l’. Vous voyez-vous comme un allié objectif du gouvernement ?

    Non, vraiment pas. C’est une accusation tout à fait politique qui n’a pas vraiment de réalité fondée.
    Nous avons voulu montrer une réalité concrète. Madame Delga accorde tout de même des financements importants, que ce soit à SOS Méditerranée ou une enveloppe de 1.000 euros accordée pour chaque migrant entré en Occitanie. Elle a inauguré la grande de Toulouse, alors que l’on sait qu’elle est en partie financée par le Koweït et l’. Son imam est connu pour faire des prêches radicaux et violents.
    Lorsqu’un élu finance à ce point et se positionne par sa présence symbolique à ce d’inauguration, c’est qu’il y a bien un islamo-gauchisme. Nous ne nous présentons pas du tout comme des alliés du gouvernement qui sont jusqu’à présent tout aussi laxistes que la gauche républicaine.

     

    Témoignage

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sur la page FB Corporatisme et royalisme social de nos amis du GAR : pour la nécessaire justice sociale !

    Partie 1 : Quand la République se veut mondialisée et oublie le sort de la société et du Travail français.
     
    Aujourd’hui et plus que jamais, alors que la crise sanitaire fragilise des pans entiers de notre société et du Travail français, la question sociale mérite que l’on y prête attention et que l’on y réponde, autant que possible et selon les règles d’une justice sociale que nombre de nos concitoyens semblent parfois avoir oubliée :

    il est vrai que la lecture des manuels scolaires ou universitaires démontrent une certaine négligence sur le sujet, comme on peut le constater dans les manuels de géographie de Première des nouveaux programmes qui n’évoquent la question du chômage en France, par exemple, que par le biais d’une photo ou d’un titre de presse, sans s’y attarder plus longuement, comme si les quelques cinq millions de Français confrontés à ce drame étaient destinés à l’invisibilité ! Comment pourrait-il en être autrement quand la mondialisation, vantée sous tous les angles et couplée avec une métropolisation conquérante, est présentée comme le progrès par excellence, ce progrès obligatoire et « évidemment accepté par tous » (ou presque), désormais un peu verdi par les projets dits de développement durable, un progrès auquel il faut s’adapter pour accroître « l’attractivité », nouveau maître-mot des programmes d’aménagement du territoire ? Du coup, chômeurs et territoires en déshérence ne sont plus vus que comme les « perdants de la mondialisation », formule dont, le plus souvent, on ne retient que le premier mot, péjorativement prononcé et compris comme symbole d’un échec à imputer, non au système économique ou politique, mais aux seuls chômeurs ou aux territoires désertés… Le plus grave est peut-être que cette opinion négative est intégrée par les victimes mêmes de cette situation, un peu de la même manière que lorsque les petits Bretons ou Basques étaient moqués pour leurs langues et coutumes particulières dans l’école de Jules Ferry, au nom d’un progrès qui, à l’époque, se déclinait dans les manuels scolaires sous la formule de « République une et indivisible », et qu’ils en développaient parfois un complexe d’infériorité.
    Le mouvement des Gilets jaunes (du moins celui des origines, à l’automne 2018) a réveillé ce « peuple des perdants » comme le nommait récemment un sociologue sans acrimonie à leur égard, et la République en a tremblé quelques semaines avant de reprendre ses mauvaises habitudes de déni social et de suffisance. Que le gouvernement nommé par M. Macron (désormais Castex après avoir été Philippe), et malgré quelques bonnes volontés en son sein qu’il ne s’agit pas de dénigrer (preuve de la complexité du régime macronien, de cet « enfer pavé de bonnes intentions » selon un de ses adversaires), apparaisse comme le « bras armé politique de la mondialisation en France », n’est pas un contresens mais bien une triste réalité qu’il s’agit, elle, de dénoncer et de vouloir changer, non par pur idéalisme, mais par souci politique de la justice sociale. Cette dernière ne naît pas naturellement du monde dirigeant et décisionnaire de l’économie, de cette oligarchie qu’il faudrait plutôt nommer ploutocratie si l’on veut être complètement honnête, mais c’est bien par le moyen du politique, de l’exercice de l’État qu’elle peut être respectée et honorée comme elle doit l’être. La République peut-elle être cet État soucieux de la justice sociale, elle qui semble parfois avoir remplacée la main de justice par la matraque de Marianne et qui paraît trembler devant le fouet d’une BCE lointaine et si peu compréhensive du sort des peuples ? Il est possible d’en douter fortement, et la crise sanitaire actuelle pourrait bien, après la peur du déclassement qui sourd sous celle de la maladie, laisser place à une crise sociale plus violente encore que celle des Gilets jaunes...
     
  • Le français est la langue de l’école républicaine, un point, c’est tout !, par Marie-Hélène Verdier.

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    Citoyen.ne.s, cher.e. élu.e.s, d’ici et d’ailleurs, agent.e.s territoriaux.ales, indigènes et indigènes, et vous, mairesses et , vous tous.tes les enragé.e.s de l’épicène, vous souvenez-vous de cette circulaire, passée sous silence, d’, du 21 novembre 2017 ? Non ? Rappelons-la. 

    10.pngConformément à l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) toujours en vigueur et en vertu de l’article 1 alinéa 2 du 4 août 1994 de la Constitution disposant « que la est la langue des », cette circulaire bannissait l’écriture inclusive des textes émis par le gouvernement dont la rédaction devait être « claire et entendible ». Comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule, le gouvernement français, par la bouche du ministre de l’ nationale, fait une nouvelle annonce, ce 6 mai 2021, destinée aux instituteur.e.ri.ce.s soucieu.x.e.s de l’apprentissage des enfant.e.s : désormais, on apprendra à lire et à écrire « en français et pas autrement ».

    Une circulaire, émanant, cette fois, du ministre Jean-Michel Blanquer, parue au BO, adressée aux recteurs et aux rectrices d’académie, précédée d’un avertissement solennel de Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie française – institution qui a la charge de veiller sur notre langue -, proscrit le point médian de l’apprentissage de la langue. Mine de rien, quelle pierre écolo dans le jardin des révolutionnaires ! Si la première circulaire avait fait long feu, celle du 6 mai décoche une flèche mortelle, et même dépose une bombe, en réponse à la guerre des féministes, sexistes, wokistes qui ont fait main basse, il y a des années, illégitimement, avec , sur notre langue. Fini le mégenrage ! Finie l’écriture neutre non sexiste ! Dura lex sed lex. Une étape décisive dans la reconquête de notre langue est franchie.

    La guerre remontait à 1984. On en lit les étapes sur les sites ad hoc, avec ses attaques et les cessez-le-feu non respectés. La dame du Quai Conti l’avait-elle pourtant dit et répété ! « La langue n’est pas un outil malléable et utilisable au gré des désirs et des projets politiques. » Dans le désordre ambiant, il est temps d’en finir définitivement avec l’inégalitarisme révolutionnaire. La graphie inclusive, véritable dénaturation du français, nuit aux chances d’égalité des enfants dans l’apprentissage de notre langue.

    Pour le reste, rien n’a changé. Le français n’a que deux genres. L’Académie française féminise et a toujours féminisé les noms de métier selon la raison et l’usage, sans esprit de système. Une « professeure » avec un « e » muet, serait-ce donc bien raisonnable ? Les accords grammaticaux demeurent : le masculin garde sa valeur « extensive ». Las, pour Mme Éliane Viennot, on ne dira pas : « Les hommes et les femmes sont belles. » En pointant le point médian, disent certains syndicats, le ministère raterait sa cible. Remercions plutôt Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie française d’avoir formulé la vérité en termes choisis, avec fermeté et courtoisie, conformément à l’usage de la vénérable institution. Cette écriture inclusive est « une injonction brutale, arbitraire et non concertée qui méconnaît l’écologie du verbe ».

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • Communiqué de presse de l'Action française Vannes : sauvons la fonderie de Bretagne !

    Vannes, le 22 06 2021
    À l’at­ten­tion du ser­vice politique

    Ayant déjà délo­ca­li­sé une grande par­tie de la pro­duc­tion de pièces en Tur­quie, le Groupe Renault, pro­prié­taire du site de la Fon­de­rie de Bre­tagne situé à Cau­dan, a concré­ti­sé le 11 mai 2021 son pro­jet de vente du site de fabri­ca­tion, en enta­mant les recherches d’un nou­veau repre­neur.

    Le Groupe Renault met ain­si en péril les 340 emplois bre­tons et les mil­liers d’emplois indi­rects qui y sont liés, et dans une fra­gi­li­té éco­no­mique into­lé­rable l’ensemble des familles de ces salariés.


    Cette vente réa­li­sée dans le cadre du plan d’économie de mai 2020 du Groupe, s’inscrit dans la longue liste des délo­ca­li­sa­tions réa­li­sées depuis le début des années 2000, où le Groupe Renault s’est illus­tré par son zèle anti­fran­çais. En 2004, plus de 333 000 emplois étaient liés à la concep­tion et fabri­ca­tion de voi­tures en France ; en 2019, on ne comp­tait plus que 210 000 emplois. Cette année-là, le Groupe Renault lan­çait sa nou­velle Clio V, entiè­re­ment pro­duite dans l’usine de Bur­sa (Tur­quie).


    Le Groupe Renault, en fai­sant le choix de l’intérêt éco­no­mique plu­tôt que l’intérêt natio­nal, en fai­sant le choix de la ren­ta­bi­li­té plu­tôt que de la sau­ve­garde de l’emploi, s’oppose à l’intérêt fran­çais : traître à la Patrie, Renault a choi­si son camp – celui du mer­can­ti­lisme nihiliste.


    Tou­te­fois, cette traî­trise éco­no­mique n’a été pos­sible qu’avec la com­pli­ci­té de la Répu­blique : en offrant les pleins pou­voirs au dik­tat bruxel­lois sur la France, elle a aban­don­né la défense de la Nation fran­çaise et ain­si expo­sé l’ensemble des Fran­çais au libé­ra­lisme apa­tride et à ses consé­quences sociales dramatiques.


    L’Action fran­çaise, parce que pro­fon­dé­ment atta­chée à la défense de la Nation et à la pro­tec­tion de l’ensemble des Fran­çais, ne peut se rési­gner à voir la France aban­don­née aux délo­ca­li­sa­tions et aux inté­rêts mer­can­tiles. Le Bien Com­mun de la Nation impose un véri­table patrio­tisme éco­no­mique, seul capable de conci­lier la sur­vie des entre­prises et la pro­tec­tion de l’ensemble des tra­vailleurs. Pour ce faire, la France doit non seule­ment retrou­ver son indé­pen­dance face au dik­tat libé­ral de Bruxelles, mais sur­tout un sys­tème poli­tique réel­le­ment sou­cieux du Bien Com­mun. Face aux délo­ca­li­sa­tions, pour les emplois bre­tons et pour la Nation, vive le Roi !

    Action fran­çaise – Vannes

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Cette inflation que les banques centrales ne veulent pas voir venir, par Marc Rousset.

    Les craintes d’inflation et le variant Delta sont les deux raisons principales de la volatilité actuelle des Bourses. Après une chute, jeudi, de 2 % du CAC 40 suite aux inquiétudes liées au Covid-19, ce dernier a regagné, vendredi, les 2 % de perte de la veille. Mais cela pourrait bien être les premiers signes d’un été boursier qui s’annonce chaud et animé.

    marc rousset.jpgLe ratio moyen cours/bénéfice des Bourses se situe, actuellement, à 21 pour les entreprises du Standard & Poor’s 500 et à 17,5 pour les entreprises européennes, alors que sa moyenne à long terme est de 15, tant aux États-Unis qu’en Europe. De plus, les bonds des bénéfices attendus par les analystes ne seront peut-être pas au rendez-vous si les coûts dérapent, suite aux hausses des salaires, du fret maritime des conteneurs ou aux goulots d’étranglement pour certains produits. Les anticipations fluctuantes d’inflation, de taux d’intérêt, des réductions à venir ou non des achats d’actifs par les banques centrales, jusqu’à la réunion de monétaire en septembre prochain à Jackson Hole, peuvent aussi contribuer à la volatilité des Bourses cet été.

    L’Autorité des marchés financiers redoute, d’ores et déjà, un nouveau coup de tabac sur les marchés, suite à l’augmentation de l’endettement des États, mais aussi des entreprises ; le gendarme de la Bourse redoute une remontée des taux, ce qui pourrait conduire à de fortes corrections ou à un .

    Si la doit connaître effectivement, en 2021, une croissance forte de 6 % du PIB, mais avec une inflation effective de 2 %, la croissance réelle nette du PIB ne sera plus que de 4 % et si la réelle doit progresser à nouveau, ne serait-ce que de 8 % à cause du public en 2021, le ratio dette/PIB de la France aura continué de se détériorer schématiquement de 8 % moins 6 %, soit 2 %, malgré une croissance nominale du PIB de 6 % et une croissance réelle nette de 4 %.

    Officiellement, l’inflation aux États-Unis est toujours jugée temporaire par la Fed, mais les membres du Comité monétaire ont été surpris par la flambée de l’inflation de 3,6 % en avril et de 3,4 % en mai, selon l’indice PCE. Les principales hausses de taux devraient seulement intervenir en 2023 ou fin , au lieu de 2024, ce qui est toujours une chimère irréaliste et une vue de l’esprit. Quant à la BCE, Christine Lagarde souhaite assouplir les objectifs d’inflation en déclarant qu’il n’y aura pas de réaction sur le « QE » si des hausses de prix sont temporairement supérieures à 2 %, tout en verdissant la politique monétaire contre le changement climatique, ce qui n’est pas le rôle d’une banque centrale.

    Le FMI, plus réaliste, estime qu’« une inflation élevée fait partie des risques auxquels est confrontée la reprise économique », avec une croissance de 7 % en 2021 de l’ américaine, soit son rythme le plus rapide depuis 1984, ce qui pourrait augmenter dangereusement le taux d’inflation et conduire à une hausse nouvelle des taux d’intérêt.

    Selon le Wall Street Journal, les supermarchés aux États-Unis augmenteraient déjà leurs stocks, du sucre à la viande congelée, pour se protéger de l’inflation. Le gouverneur de la Banque des estime, lui aussi, que les risques d’inflation sont sous-estimés. Les pénuries de semi-conducteurs ralentissent toujours l’activité industrielle et le prix du pétrole Brent est remonté à 77 dollars le baril, sur fond de craintes quant à l’avenir de l’OPEP. En France, près de la moitié des entreprises du bâtiment, 41 % du secteur des services et un quart des firmes industrielles peinent à recruter des salariés, ce qui est une source d’augmentation des prix par les coûts.

    Une forte inflation et une augmentation substantielle des taux d’intérêt en 2022 avec un krach financier à la clé, sauf en cas de sanitaire fin 2021 provoquée par le variant indien et une vaccination insuffisante qui conduirait à un krach immédiat, à la récession et à la déflation, voire à l’explosion du Système, ne relèvent pas de la science-fiction.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise