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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • La contre-révolution devient une exigence !, par Christian Vanneste.

    Lorsqu’un pays marche systématiquement sur la tête, favorise tout ce qui le détruit, privilégie ses ennemis et disqualifie ses défenseurs, la solution ne peut plus se faire dans la douceur du passage d’une majorité à l’autre, encore moins dans l’apparent et lâche confort du maintien de celle qui a mis la France dans un tel état, par peur d’un changement trop brutal.

    christian vanneste.jpgEn 2017, les socialistes ont conservé le pouvoir après un bilan désastreux. Plus exactement, la faction “nouvelle-gauche”, favorable aux minorités et plus encline aux réformes sociétales qu’au progrès social, soutenue par l’oligarchie décadente, a pris le pouvoir contre la droite conservatrice et en éliminant le socialisme “historique”. Les quelques arrivistes forcenés, dénués de conviction qui sont venus des Républicains pour troubler l’opinion et renforcer ce pouvoir nocif devront un jour en répondre !

    C’est une exigence de salut public que le macronisme soit chassé du pouvoir ! Son bilan est désastreux sur tous les plans. Seule la complicité des médias et de leurs propriétaires intéressés parvient encore à cacher la triste réalité aux Français. En 2017, on évoquait une grande opération “mains propres”. Quatre ans plus tard les affaires de corruption qui touchent les proches de l’exécutif traînent en longueur, les transgressions sexuelles dévoilées se multiplient dans le milieu des soutiens au régime. Le progressisme sociétal dévoile son vrai visage, ignoble, que la loi “bioéthique”, avec l’allongement du temps de grossesse où l’avortement est possible, institutionnalise. Sur le plan économique, la France s’enfonce dans une impasse, celle des déficits et de la dette, de l’effondrement de notre industrie vendue à l’encan, d’une chute vertigineuse des compétences. La cigale est aujourd’hui condamnée à demander secours auprès de la fourmi sa voisine, c’est-à-dire à vouloir plus d’une Europe, où la France comptera de moins en moins, pour éviter la banqueroute, alors que c’est l’entrée dans l’Euroland avec l’augmentation du coût du travail qui a précipité le décrochage de la France par rapport à l’Allemagne ! Les sinuosités de la dictature sanitaire ont exhibé à la fois l’incompétence de l’oligarchie française, politiciens et haute administration confondus, le recul de notre recherche et de notre production, l’appauvrissement de notre système de santé. L’arrogance seigneuriale, la morgue, aux deux sens du mot, des responsables de la santé ont méprisé et apeuré les Français, dont les protestations et les manifestations, et même les votes ont été noyés dans l’Etat d’urgence.

    Le plus grave se noue dans le régalien. Tandis que des soldats français meurent au Mali faute d’un matériel adapté, les migrants continuent à entrer en nombre dans notre pays dont le gouvernement ne veut pas protéger les frontières par un choix idéologique qui confine à la trahison. Le comble de la forfaiture est atteint lorsque faute de faire respecter la loi on veut interdire, dissoudre, ceux qui demandent qu’on la respecte, qu’on protège nos frontières, qu’on empêche la dissolution de notre nation dans une immigration excessive et inassimilable. Aujourd’hui, on peut attirer des policiers dans un guet-apens, et tenter de les tuer, à Poissy, sans qu’ils tirent, on peut traiter les soldats français de terroristes, on peut injurier la France et les Français, sans risque, mais on ne peut manifester pacifiquement et intelligemment contre l’immigration sans se faire interdire. On laisse un prétendu humoriste accuser Thaïs d’Escuffon de vouloir décapiter les Sarrasins. Mesure-t-on l’abjection du propos ? Non seulement la porte-parole de Génération Identitaire n’a jamais rien dit de semblable, mais la décapitation existe en France : c’est celle précisément que les nouveaux Sarrasins infligent à des Français comme Samuel Paty. On chasse de la télévision Finkielkraut, mais on y laisse Cohn-Bendit et Belattar tandis que Jack Lang continue de se goinfrer à l’Institut du Monde Arabe. Mais, dans quel pays vivons-nous ? Un pays touché par de nombreux virus, mais qui tue ses anticorps au lieu de les protéger et de les faire fructifier !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le conservatisme est le défenseur des libertés. (II), par Christian Vanneste.

    Jamais sans doute depuis deux siècles, la Restauration en France et la Sainte Alliance en Europe, le romantisme dans la littérature et les arts, l’opposition entre l’attirance d’un futur qui a révélé ses risques avec la tourmente révolutionnaire et la nostalgie d’un passé qui allait jusqu’à idéaliser le Moyen-âge, n’a été aussi vive qu’aujourd’hui. A ceux qui avec Macron ne cessent de répéter qu’il faut être en marche pour “aller plus loin”, désormais beaucoup voient l’avenir avec l’humour désenchanté de Pierre Daninos : “hier, nous étions au bord de l’abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant.” 

    christian vanneste.jpgLa pandémie surévaluée et surexploitée dans les démocraties que leur population vieillissante expose davantage a fourni les motifs et les moyens du progressisme. La bataille a été livrée par chaque Etat, mais la Commission bruxelloise ayant procédé à des achats massifs de médicaments inopérants et dangereux, et les Etats en dehors des compétences et du fonctionnement de l’UE, ayant pratiqué la solidarité hospitalière, il est aujourd’hui réclamé une Europe de la santé, qui commence à fonctionner pour les commandes et les distributions de vaccins, afin d’obtenir les prix les plus bas. Comme le système montre les signes habituels du monstre bruxellois, lourd et procédurier, le vilain petit canard hongrois a acheté le vaccin russe. Le “quoi qu’il en coûte” macronien creuse le déficit et la dette en même temps qu’il anémie davantage encore notre économie et transforme nombre de travailleurs en assistés. Peu importe puisque cela accélère la fracture du monde entre les premiers de cordée, hommes et entreprises qui vont survoler la crise, et ceux qui ne sont rien pour lesquels se profile à l’horizon le mirage du revenu universel, envisagé notamment dans le “boboland” parisien. Le travail, l’effort, le mérite, la valeur de l’argent se dissipent dans un brouillard d’où l’on ne sortira qu’avec plus d’Europe, un budget pour la zone euro, et un transfert accentué de souveraineté. C’est Einstein qui disait :” La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” Une Europe où les peuples abandonnent la maîtrise de leur destin, où la majorité des hommes perdent l’autonomie et la dignité qu’ils possédaient par le plein-emploi, où leur vote est privé de toute signification, où le continent lui-même après avoir dominé et éclairé le monde en est réduit à jouer les maisons de retraite ou les complexes touristiques, et dont la population est peu à peu remplacée, en même temps qu’elle est invitée à la repentance pour une époque qu’elle n’a pas connue, est-ce là notre avenir radieux ?

    Cependant, malgré le bâillon qu’une véritable dictature sanitaire impose à l’opinion publique, des craquements se font entendre, des fissures apparaissent. Face à la difficulté de se procurer les produits qu’impose dans l’urgence une crise, la relocalisation de certaines productions et des savoir-faire disparus creuse une brèche dans la mondialisation heureuse. Le virus, pour circuler, ayant bel et bien besoin d’un passeport pour celui qui en est porteur, les frontières renaissent et les rictus macroniens s’éteignent. Ces frontières désuètes seront bien utiles pour arrêter l’invasion des clandestins camouflés en demandeurs d’asile si possible mineurs jusqu’à 40 ans, et non accompagnés, bien que venus en masse. Le séparatisme est devenu un risque suffisamment évident pour qu’au-delà des lois timorées, l’idée d’une remigration de l’excédent migratoire soit aujourd’hui délivrée de la censure. La contradiction la plus criante du progressisme se situe dans l’illusion écologique. D’une part la protection de la nature appelle à limiter la mondialisation, et l’intense circulation des marchandises, mais d’autre part, les pastèques, ces gauchistes repeints en vert, sont systématiquement partisans de tout ce qui remet en cause l’existence d’une nature humaine, avec ses sexes bien définis, avec son besoin d’identité, cet enracinement dont Simone Weil pensait qu’il était ” le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine”. La grande peur du réchauffement climatique n’a guère de prise dans une France qui est pour une fois le bon élève grâce au nucléaire. Néanmoins, à la sortie de la terreur sanitaire, elle sera à nouveau utilisée pour cacher aux Français les vrais périls qui les menacent, le déclin économique, la décadence civilisationnelle, l’extinction démographique.

    Le conservatisme c’est aujourd’hui non pas la conservation des routines et des privilèges, des mauvaises habitudes nationales, mais au contraire la volonté de conserver et même de restaurer cette maîtrise de notre destin et de notre identité, sans laquelle il n’y a pas de peuple, et donc pas de démocratie, pas de liberté souveraine de décider de notre avenir en préservant la liberté d’être soi. Être conservateur, c’est résister, et la résistance est le chemin de la liberté.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Premières secousses de la hausse des taux et de l’inflation, par Marc Rousset.

    Wall Street a terminé en forte hausse, ce vendredi, mais sur le mois, le SP 500 est en baisse de plus de 3 % et le NASDAQ de 8,5 %. Le CAC 40 a connu une semaine agitée, mais a gagné 3 % en un mois et 5 % depuis le début de l’année. Depuis le 5 mars 2020, le taux d’emprunt d’État américain sur 10 ans est passé de 0,91 à 1,55 %, en augmentation très rapide ces derniers jours.

    marc rousset.jpgEn un mois, l’action Apple a décroché de 12 % et Tesla de 30 %. Le dollar s’est envolé et l’euro s’est enfoncé. Les investisseurs ont besoin d’être rassurés sur le fait que la banque centrale américaine (Fed) restera à la manœuvre et qu’elle contrôlera une remontée trop forte des taux.

    La situation de la France en matière de compétitivité et d’endettement est dramatique. La part de la France dans les exportations de la zone euro est passée de 13,9 %, en 2019, à 12,7 %, en 2020. Les Pays-Bas, avec le tiers des habitants, exportent en valeur absolue plus que la France ! La dette publique de la France de 120 % du PIB est au-dessus de la moyenne de 97,3 % dans la zone euro. 23 % de cette dette sont détenus par la BCE. La dette, momentanément, coûte de moins en moins cher (1,4 % du PIB pour les intérêts). Prétendre vouloir annuler la dette française du Covid-19 de 215 milliards d’euros n’est pas très sérieux.

    Bruno Le Maire a reconnu publiquement que le reste de la dette publique, soit environ 2.600 milliards d’euros, qui pèse sur la France depuis des années, est en réalité « une dette chronique liée à un niveau de dépense publique le plus élevé de tous les pays du monde ». Seules des mesures structurelles antisocialistes peuvent sauver la France : réformer l’assurance , réformer les retraites avec passage à 65 ans, inciter les Français à travailler plus longtemps, assainir la dépense publique, passer à l’immigration zéro, ce dont ne parle jamais le gouvernement.

    Il est en effet écrit (ce que nous commençons à vivre en ce moment) que les taux d’intérêt remonteront un jour. De plus, cette remontée des taux peut être brutale et inattendue, comme ce fut le cas pour la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal en 2009. Les taux, tels des tsunamis, finiront par remonter à terme lorsque l’inflation apparaîtra pour de bon, même si les banques centrales font tout pour s’y opposer. Gare, donc, au retour de l’inflation, avec risques de krachs boursiers, et à la faillite de la France !

    Christine Lagarde a déclaré que la BCE empêcherait une hausse prématurée des taux. Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE, a dit également qu’il faudrait des interventions monétaires plus fortes, mais les Allemands ont déjà dit non ! Jens Weidmann, président de la Bundesbank, a déclaré que l’essentiel, c’est la stabilité des prix. Inflation au-dessus de 2 % « verboten » (interdit) ! Un moment critique d’explication pays du Sud/pays du Nord  pourrait bien être en avril-mai 2022, après la fin du programme PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) en mars 2022.

    La Chine s’inquiète d’un krach à venir sur les marchés occidentaux. Depuis le krach de mars 2020, les marchés financiers européens et américains enchaînent les records. Selon un haut dignitaire chinois, « les marchés financiers sont très hauts et cela va à l’encontre de l’économie réelle. Quand l’écart est aussi grand, une correction aura lieu tôt ou tard. » Le bilan de la BCE dépasse désormais les 7.000 milliards d’euros, soit 70 % du PIB de la zone euro. La dette américaine (19.539 milliards de dollars, fin 2016) s’est creusée à 27.810 milliards de dollars, le 20 janvier 2021, soit une hausse gigantesque de 8.271 milliards en quatre ans avec Trump !

    Le système se dirige, à terme, vers l’inflation galopante ou la stagflation. L’or connaît une forte baisse actuellement en euros, suite à la hausse du dollar et à la hausse des taux aux États-Unis, mais le métal jaune attend son heure : que les taux d’intérêt réels deviennent franchement négatifs avec l’inflation de plus en plus forte. Alors que l’or cote péniblement 1.700 dollars l’once, un directeur de Goehring & Rozencwajg attend stoïquement l’inflation et le prochain cygne noir (la hausse des prix agricoles mondiaux, par exemple ?), en prédisant l’or, en fin de cycle haussier, à 15.000 dollars l’once !

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Au-delà du quadrillage de la ruralité, par Dominique Paolini.

    La fracture France urbaine/France rurale a engendré une grille de lecture qui utilisée sans discernement est grosse d’une vision duale débouchant sur un clivage sommaire et schématique mais néanmoins très parlant. Mais est-il opératoire ? Peut-on fonder une stratégie sur cette dualité ? On objectera que depuis Mao qui a voulu « encercler les villes par les campagnes » ce type de schéma évoque fortement des formes de conflit peu concevables dans nos sociétés ou précisément le monde rural n’est plus détenteur d’un poids démographique, économique et surtout culturel dominant. 

    Les attributs de la modernité lui échappent et même le Mouvement des Gilets Jaunes, né rural est mort (temporairement !) urbain. Reste que le monde rural - la France périphérique - est aujourd’hui porteur de revendications et, osons le mot, de valeurs qui la dressent contre les Métropoles. Les ouvrages et études sur le sujet abondent. Même si la ruralité redevient un acteur politique il est probable qu’une lutte de front avec le monde urbain tournerait à sa confusion quelle que soit la qualité de ses porte paroles ou de son encadrement par : « Résistons ! » de Jean Lassalle, le Mouvement de la Ruralité ou encore les Coordination et Confédération rurales sans parler des GJ et autres réseaux implantés dans le mode rural. Sans compter que l’élargissement de cette fracture si il peut déstabiliser fortement le système emporte parallèlement une négation de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Dilemme donc ! Comment faire jouer un ressort puissant tout en le maitrisant ? En d’autres termes comment mobiliser le monde rural sans verser dans un affrontement social mortifère ? Comment rendre l’affrontement « positif » ?

    Dans un article diffusé par l’agence ACIP, et repris par divers hebdomadaires régionaux Michel Corcelles évoque une initiative originale, prise au printemps 2020 pour jeter un pont entre les mondes ruraux et urbains en recrutant en zone urbaine des saisonniers pour venir au secours d’une agriculture privée de bras roumains, polonais ou marocains du fait la fermeture des frontières pour cause de Covid. « Parmi les initiatives prises au nom des cohésions sociale et nationale il faut signaler un recours aux jeunes urbains et périurbains. Ainsi de nombreuses associations répondirent-elles à l’appel comme « Laissezles-servir » de Seine-Saint-Denis, dirigés pas capitaine Nouroudine Abdoulhoussen, de Mayesha Espoir (les Comoriens de Marseille) ou encore de l’AICS qui regroupe plusieurs centaines de jeunes parisien des 19ème et 20ème arrondissement. Cette initiative, si elle retint l’attention de nombreuses organisations professionnelles sensibles à son enjeu civique se heurta à des difficultés techniques ou physiques et sans doute à des préjugés. Dans le Vaucluse (sous la pression des producteurs de melons) ou en Alsace les autorités durent céder à la pression d’élus conservateurs qui préfèrent le recours à des travailleurs étrangers plutôt qu’à des jeunes Français issus des banlieues ».

    On le voit donc, les intérêts corporatifs, quoique légitimes, ne vont pas spontanément dans le sens la cohésion sociale et il est cocasse d’avoir vu l’establishment macronien - ministre de l’agriculture en tête - défendre en 2020 (une fois n’est pas coutume) la fermeture des frontières contre une profession et des élus - plutôt « de droite » - qui en l’espèce prônaient l’ouverture. Un combat à fronts renversés qu’on risque de retrouver en 2021 car on peut penser que l’environnement sanitaire et professionnel ne sera guère différant au moins pour les huit premiers mois de l’année.

     

    Quadriller la ruralité, oui, mais sans oublier que ceux qui jetteront les ponts vers le monde urbain et péri urbain, jetteront les ponts qui permettront d’éviter que la fracture ne devienne guerre civile.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : La Monarchie, contre la dictature et pour les libertés !!

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Le comte de Paris : « La monarchie britannique, un modèle ! », par Frédéric de Natal.

    « La monarchie britannique est une institution au service du pays et des personnes, un modèle d’équilibre stable et qui montre l’unité d’un pays ». Alors que le monde entier a le regard tourné aujourd'hui vers le château de Windsor, pour les funérailles du prince Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg, le chef de la Maison royale de France, le prince Jean d’Orléans, comte de Paris,  a été interrogé par Europe 1  sur la figure de l’époux de la reine Elizabeth II, avec lequel il cousine par la branche grecque de son arbre généalogique, et sur les avantages de la monarchie Windsor, son « modèle ».

    frédéric de natal.jpgC’est en juin 1992 que le grand-père du comte de Paris, Henri d’Orléans, a été reçu par la reine Elizabeth II venue en visite oficielle en France. Un bref échange au palais de l’Elysée entre celui qui fut un des prétendants au trône de France, une figure marquante de la  politique française et la souveraine du Royaume-Uni, pays longtemps notre ennemi héréditaire et avec lequel les français se sont réconciliés sous le règne de la reine Victoria. Un amour entre l’Hexagone et les Windsor qui ne s‘est jamais démenti et qui se poursuit encore aujourd’hui. Chef de la Maison royale de France depuis 2019, le prince Jean d’Orléans a été interviewé dans la matinale d’Europe 1 afin d’évoquer la figure de Philip Mountbatten, duc d’Edimbourg, son cousin. 

    2.jpgQuestionné sur sa présence « en temps normal » pour ce genre de funérailles royales, le comte de Paris a confirmé qu’il aurait été invité à y participer puisque les « relations entre les deux familles  existent depuis le roi Louis-Philippe et un certain nombre d’années ». Revenant sur les liens entretenus par les Orléans et l’Angleterre, notamment durant l'exil du duc d'Orléans sous la révolution française et à la chute de la monarchie en 1848, les relations priviligiées de son grand–père entretenaient avec la reine Elizabeth II  (qu’il a rencontré lui-même à diverses reprises), le prince Jean a décrit le duc d’Edimbourg comme « une personnalité attachante », « un homme très élégant avec beaucoup de flegme », faisant remarquer que le prince Philip Mountbatten avait une «  affection pour la France  et les français ».  

    3.jpg« La monarchie anglaise a toujours été un modèle particulier vis-à-vis des autres monarchies en Europe même si on voit bien qu’elles se ressemblent plus ou moins, qui a inspiré Louis-Philippe Ier  car c’est une institution au service du pays et des personnes, un modèle d’équilibre stable et qui montre l’unité d’un pays, la fusion des populations » affirme le comte de Paris. « C’est un certain pragmatisme qui survécu aux aléas du temps, car c’est une monarchie qui est arbitrale, au-dessus des partis » ajoute le prince Jean d’Orléans qui décrit un système qu’il souhaiterait pour la France et dont il se fait volontiers l’avocat dans les médias. depuis des décennies. « Bien sûr, il y a toute une partie inaugurale (dont s’amusait beaucoup l’époux de la reine) mais il y a aussi un aspect politique, de relations avec le gouvernement, avec le « shadow cabinet », les anglais » renchéri le prince Jean qui reste persuadé que ces éléments ont permis à la «  monarchie d' ancrer un peu plus leur relation avec les anglais ».

    « Les britanniques sont 63% à soutenir la monarchie mais les 18-35 ans ne sont que 37%  et 42% d'entre eux  préféreraient une république. Est-ce à dire dans dix ans, dans cinquante ans, la monarchie risque de s’effriter ? » pose alors comme question le journaliste. «  Il y a toujours des tiraillements familiaux  ou politiques, parfois un décalage avec certaines idées nouvelles, mais non, je n’ai pas vraiment cette impression d'effritement actuellement » répond le comte de Paris. «  Je pense que la nouvelle génération à une place qu’elle doit trouver, notamment celle des héritiers » surenchérit le prince Jean qui rappelle que le prince William, héritier au trône et petit-fils de la reine, a conservé un lien fort avec les anglais, notant que face à l’adversité , «  la monarchie a toujours su faire preuve de bon sens et de souplesse ». 

    Copyright@Frederic de Natal

    Source : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

  • La grande muette l’ouvre sur les ondes : jusqu’où peut aller la désobéissance civile ?, par Nicolas Gauthier.

    ©Francois Lafite/Wostok Press France, Paris 14/02/2014 Des generaux de l armée francaise lors d une prise d armes a l Hotel des Invalides. French army general attend a military ceremony at the Invalides Hotel in Paris.

    Manifestement, la lettre ouverte signée par une vingtaine d’officiers supérieurs à la retraite et publiée sur le site de n’en finit plus de faire des vagues. À , pour commencer, où l’on n’a jamais été tout à fait guéri du syndrome du militaire providentiel, entre généraux Boulanger et Villiers.

    4.pngMais plus intéressantes sont les réactions d’une gauche stigmatisant une « désobéissance civile » à géométrie variable : « démocratique » quand pratiquée par son camp, mais donnée pour « factieuse » dès lors qu’elle concerne celui d’en face.

    Évacuons, tout d’abord, l’anachronisme historique, pire ennemi des historiens, comme chacun sait. Avril 2021 n’est pas avril 1961. Le putsch d’Alger participe d’une autre histoire et, soixante ans après, il n’est plus tout à fait question de sauver l’Algérie française. De plus, on se souviendra que les généraux Salan, Challe, Jouhaud et Zeller n’étaient pas « d’extrême droite », tel qu’on voudrait nous le faire croire aujourd’hui, mais seulement des héros de la , tous gaullistes, mais aussi déçus par ce même gaullisme. Ce qui n’empêche pas que les premiers résistants venaient de cette même « extrême droite », tel que rappelé par Simon Epstein dans son essai, Un paradoxe français. Mais il s’agit encore, là, d’une autre histoire…

    On passera donc sur les déclarations de Florence Parly, ministre des Armées, qui voit chez ces pétitionnaires des « gens qui attisent la haine », alors qu’ils « ne représentent qu’eux-mêmes ». Il faudrait savoir : cette question est-elle dramatique ou tout simplement anecdotique ? C’est selon, l’une ou l’autre, mais pas les deux à la fois. Et là, le gouvernement se retrouve plus que gêné aux entournures.

    Car aux origines de cette même « désobéissance civile », il y a un autre général, Charles , « l’homme qui a dit non », fondateur de notre Cinquième République, ayant opté pour la légitimité contre la légalité. Comme quoi les militaires révoltés n’ont pas fait que du mal à la République, même si fille de cette Révolution française parvenue au pouvoir par la force pour ensuite s’y maintenir par la terreur avant qu’un autre général, Napoléon, ne vienne y remettre bon ordre. Bref, ce ne serait pas la première fois que la gauche française se trouverait fâchée avec l’Histoire, la sienne, et celle de la France au passage.

    Mais là où le « “Système » commence à dérailler pour de bon, c’est qu’il n’est plus capable de faire la différence entre « désobéissance civile » d’agitateurs professionnels, pro-migrants, pro- ou pro-mariage pour tous, ne risquant qu’une Légion d’honneur ou une montée des marches au Festival de Cannes, tel le cinéaste Cédric Herrou, et la sourde colère montant de cette France donnée pour être « profonde », cette majorité dite « silencieuse » ayant commencé à faire entendre sa voix, gilets jaunes en tête. La preuve en est que les militaires signataires, pourtant épris d’ordre – leurs devanciers n’ont-ils pas fusillé, sans pitié, le peuple des communards ? – s’émeuvent désormais face au traitement plus que sauvage exercé face à cette jacquerie.

    Tous les pouvoirs ont toujours eu deux craintes. La première consiste en ce moment charnière où le gouvernement ne peut plus et où le peuple ne veut plus. La seconde, c’est quand les forces de l’ordre commencent à fraterniser avec ceux qu’ils sont censés réprimer.

    La France n’est certes pas au bord de l’insurrection. Mais cela pourrait nous annoncer une prochaine élection présidentielle plus qu’inattendue.

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT US DÉNONCE DE NOMBREUSES ATTAQUES CONTRE LA MINORITÉ SERBE AU KOSOVO...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT US DÉNONCE DE NOMBREUSES ATTAQUES CONTRE LA MINORITÉ SERBE AU KOSOVO

    Le Département d’État américain a sorti son rapport annuel sur les atteintes aux droits de l’Homme. Concernant le Kosovo, il dénonce notamment le non-respect de nombreuses décisions de justice favorables aux Serbes et la difficulté pour les Serbes réfugiés de revenir vivre sur leurs terres.

     

    Les menaces pesant sur le monastère de Visoki Decani sont longuement évoquée dans ce rapport :

     

    "Les autorités centrales et locales de Decan / Decani ont continué de refuser de mettre en œuvre la décision de 2016 de la Cour constitutionnelle confirmant la propriété de l’Église orthodoxe serbe de plus de 24 hectares de terres adjacentes au monastère de Visoki Decani. Aucun des fonctionnaires qui n’ont pas exécuté l’ordonnance du tribunal n’a été sanctionné."


    Le monastère de Decani n’est qu’une des nombreuses victimes de cette immense difficulté à faire reconnaitre son droit de propriété pour les minorités du Kosovo. Sur les très nombreux cas relevés par le rapport, « 96% concernent des Serbes » qui ont vu leurs biens spoliés à la fin de la guerre et peinent à les récupérer.

     

    "Un mélange complexe de lois, de règlements, d’instructions administratives et de pratiques judiciaires, ainsi que la réoccupation illégale de propriétés et de multiples réclamations pour le même bien, ont continué d’entraver le règlement des affaires de restitution de propriété résultant de la guerre et de ses conséquences." 


    Le rapport rappelle également que "le Kosovo ne dispose pas d’un système efficace permettant aux Serbes du Kosovo déplacés vivant à l’extérieur du pays de déposer des réclamations et de recevoir une notification des décisions relatives aux revendications de propriété".

     

    Liberté de circulation et papiers d’identité

     

    Le Département d’État souligne que le gouvernement ne considère pas les documents personnels émis par la Serbie portant le nom des villes du Kosovo comme des documents de voyage valides.

    "Cela a rendu difficile pour de nombreux membres de la communauté serbe du Kosovo de voyager librement à destination et en provenance du pays, à moins d’utiliser les deux points de passage frontaliers avec la Serbie situés dans les municipalités à majorité serbe du Kosovo dans le nord."


    Obstacles récurrents au retour des réfugiés

     

    Le rapport indique que les réfugiés membres des minorités qui souhaiteraient revenir vivre au Kosovo rencontrent de nombreux obstacles : attaques morales et physiques, protection insuffisante du droit de propriété, incapacité des tribunaux à résoudre les conflits de propriété, le manque d’accès aux services publics, ainsi que des perspectives économiques limitées et des discriminations sociétales.

    En juin 2020, 408 personnes, principalement des Serbes, vivaient dans des logements collectifs, faute de pouvoir retourner vivre sur leurs propriétés, pour l’une ou l’autre des raisons exposées ci-dessus.

     

    Attaques contre les biens et les personnes

    Les minorités continuent de subir des attaques régulières – nous en relayons régulièrement sur notre page Facebook : vols, cambriolages, agression verbales et physiques. Sont particulièrement touchés les rapatriés dans les zones rurales.

     

    "L’ONG AKTIV a signalé plus de 20 incidents entre mars et juin visant les Serbes du Kosovo, y compris des incendies criminels, des attaques physiques et des vols. Entre janvier et octobre, le ministère des Communautés et du Retour a reçu des plaintes concernant 49 incidents de sécurité affectant des Serbes du Kosovo et des rapatriés. En juillet, ont été relevés 45 incidents affectant principalement les rapatriés et leurs biens, principalement dans la région de Pec."

  • D’ici deux ans au plus tard, l’hyper-krach ou l’hyper-inflation, par Marc Rousset.

    Dans l’immédiat, l’ inquiète plus Wall Street que les Bourses européennes car la est très faible en Europe. Certains économistes américains considèrent cependant que ces politiques monétaires sont incroyablement accommodantes, porteuses d’inflation à terme et que la Fed est devenue en fait le « bureau social des marchés financiers ». 

    marc rousset.jpgDans l’immédiat, les principaux facteurs d’inflation sont : la vélocité de la monnaie, la hausse des salaires, l’augmentation du prix des matières premières et une augmentation de 9 % des prix de vente chinois.

    La continue de vivre dans l’illusion que les dettes peuvent croître de façon illimitée ; toutes les grandes crises économiques ont pourtant été précédées de liquidités en abondance et d’un hyper-endettement. L’exercice 2021 sera encore pire que 2020 avec un déficit de 9,4 % du PIB contre 9,2 % en 2020. Le déficit du budget devrait être de 220 milliards en 2021 contre 178 milliards en 2020. En fait le gouvernement a triché en reportant des de 2020 sur 2021. Bruno Le Maire est l’archétype de l’optimiste imperturbable, avec un langage très sérieux de Normalien qui nous conduit tout droit vers le précipice : endettons-nous sans limites car demain, bien évidemment, tout ira beaucoup mieux !

    Christine Lagarde est aussi la femme idéale pour parler benoîtement aux foules : l’inflation sera non seulement faible, mais passagère. La va continuer le programme PEPP de 1.850 milliards d’euros jusqu’en mars , plus les 20 milliards d’actifs rachetés tous les mois. La BCE a acheté des actifs français en 2020 qui couvraient 88 % de nos besoins de financement de 212 milliards d’euros, selon l’INSEE. La BCE détient aujourd’hui 650 milliards d’euros de titres français, soit le quart de notre dette publique. Depuis mars 2020, la BCE a racheté 1.115 milliards d’euros de dettes des Etats et d’entreprises ; il reste donc 735 milliards dans l’enveloppe prévue du PEPP. En un an, le bilan de la BCE a augmenté de 50 % pour atteindre aujourd’hui le chiffre astronomique de 7.680 milliards d’euros. Tous les mois, la BCE continue de racheter 100 milliards d’euros d’obligations. Les réunions au conseil des gouverneurs de la BCE vont commencer à changer de ton entre les colombes et les faucons, à partir de septembre 2021.

    Larry Flink, le patron américain du fonds d’investissement géant Black Rock, pense que l’inflation constituera « un assez gros choc » et évoque la période Paul Volcker avec des taux d’intérêt à 20 % et une inflation de 14,80 % en mars 1980. L’inflation ne peut pas être transitoire, selon Flink, car si la Fed augmente les taux d’intérêt pour la combattre, elle déclenchera le plus grand et obligataire de tous les temps. Et si la Fed ne réagit pas, l’inflation s’emballera au lieu de rester temporaire.

    Quant à la Deutsche Bank, l’économiste en chef David Folkerts-Landau et ses collègues viennent de sortir un rapport pour nous informer que nous sommes assis sur une bombe à retardement car les dettes souveraines ont atteint des niveaux inimaginables il y a 10 ans, en dépassant, comme la France et l’Italie, la ligne rouge des 100 % du PIB. Le Congrès américain a adopté plus de 5.000 milliards de dollars de mesures de relance et la Fed, suite à la du « QE », a doublé son bilan à 8.000 milliards de dollars. Nous allons donc effectivement retrouver, selon la Deutsche Bank, le monde des années 1970-1980 et de Paul Volcker, mais la catastrophe devrait arriver en 2023 plutôt qu’en 2022.

    Il n’est pas besoin de sortir de HEC pour comprendre que des injections énormes de liquidités monétaires et de dépenses publiques gouvernementales, avec des dettes incontrôlées, ne peuvent conduire qu’à la catastrophe et à l’écroulement du système avec, à la clé, l’hyper-krach ou l’hyperinflation. Le drame, c’est que, comme pour l’immigration, nos gouvernants depuis 40 ans et le Président Macron aujourd’hui n’ont jamais voulu voir les réalités économiques et financières en face. De plus, le moindre cygne noir, le moindre mouvement social, politique ou sanitaire peut déclencher une soudaine panique boursière. Nous sommes, en fait, comme un futur pendu, avec une trappe sous les pieds qui peut s’ouvrir à chaque instant, sachant qu’elle finira par s’ouvrir d’ici deux ans au plus tard.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Le libéralisme contre les libertés (partie I), par Oli­vier Per­ce­val (col­loque du 8 mai).

    Avant-pro­pos : Il existe des « conser­va­teurs » qui se disent libé­raux, ils prônent une ges­tion de l’État en bons pères de famille. Ils se disent libé­raux, parce qu’ils défendent la libre entre­prise et consi­dèrent que l’État doit se concen­trer sur ses mis­sions réga­liennes.

    olivier perceval.jpgNous approu­vons, même s’il y a sujet à dis­cus­sion, ne serais que pour leur conser­va­tisme qui tend à vou­loir conser­ver tout le chaos ins­ti­tu­tion­nel qui s’accumule de répu­bliques en répu­bliques et dont nous n’avons que faire, mais cette sorte de « libé­raux » patriotes n’est pas pré­ci­sé­ment visée dans le pro­pos qui va suivre ou si peu. Du reste on sait que cer­tains d’entre eux lisent notre presse et sou­tiennent notre mou­ve­ment, il ne sau­rait y avoir confu­sion entre eux et le sys­tème libé­ral dont, sans le savoir, ils sont peut-être eux-mêmes vic­times, lequel sys­tème libé­ral est en expan­sion et emporte l’Occident depuis plus de deux siècles dans la déme­sure et l’abrutissement cultu­rel et social des peuples.

    Le roi Louis XV, raconte Per­ugia*, las­sé de se voir repro­cher par les pen­seurs des lumières de ne pas lais­ser libre cours à la pous­sée de la bour­geoi­sie dont l’activité res­tait enca­drée par les règles strictes du com­pa­gnon­nage et des cor­po­ra­tions, ren­for­cées par les dis­po­si­tions de Col­bert au règne pré­cé­dent, avait envoyé en Angle­terre des « obser­va­teurs » pour juger sur place des consé­quences sociales et humaines du sys­tème libé­ral qui s’y déve­lop­pait et qui était pré­sen­té , notam­ment par les lumières, comme un modèle à suivre.

    Les rap­ports des dits obser­va­teurs furent una­nimes, Le royaume de France n’était pas prêt à lais­ser réduire en qua­si escla­vage les deux tiers de la popu­la­tion, par un troi­sième tiers d’hommes « vision­naires et audacieux ».

    Ils rap­por­tèrent notam­ment cette anecdote :

    Marie Wot­ton, était ser­vante chez un riche indus­triel, les ser­vantes étaient sou­vent ache­tées dans des orphe­li­nats et logées ou plu­tôt entas­sées dans de sor­dides baraquements.

    Cette ser­vante affa­mée avait volé quelques schil­lings à ses maîtres, elle fut prise, jugée et pen­due. Elle avait neuf ans.

    Même si sou­vent l’État gra­ciait les enfants condam­nés à mort par la jus­tice, on lais­sa, ici ou là, quelques exé­cu­tions pas­ser pour bien mar­quer les ima­gi­na­tions. Sans comp­ter que ceux qui étaient gra­ciés, pas­saient quelques années dans des cel­lules infec­tées, attra­pant toutes sortes de mala­dies, où ils pour­ris­saient sans rece­voir de visites, (si ce n’est dans le meilleur cas des sœurs de congré­ga­tions reli­gieuses charitables).

    Ain­si l’aventure Crom­wel­lienne avait accou­ché d’une révo­lu­tion dite indus­trielle en Angle­terre un siècle avant notre révo­lu­tion fran­çaise, laquelle avec la loi Le Cha­pe­lier et d’Allarde, lais­se­rait la pos­si­bi­li­té à la bour­geoi­sie entre­pre­nante d’utiliser sans aucune entrave légale, la force de tra­vail de tout un peuple.

    Les ado­ra­teurs d’Adam Smith enfin au pou­voir croyaient peut-être à cette théo­rie du « ruis­sel­le­ment », et des équi­libres finan­ciers dû à la seule méca­nique des mar­chés gui­dés par la fameuse main invisible.

    Richesse en haut et par consé­quent, bien être en bas.

    Dickens, Zola, Ander­sen, par­mi de nom­breux écri­vains, n’ont pas man­qué de nous rendre compte que le bien être escomp­té, n’était en réa­li­té que misère du peuple en cette période du 19eme siècle du libé­ra­lisme triomphant.

    Les ban­quiers et bour­si­co­teurs arri­vés enfin au pou­voir, ils s’y atta­chèrent et ne le quit­tèrent plus.

    Ils réglèrent leur compte aux sup­plé­tifs qui les avaient ame­nés au som­met de l’Etat, comme le firent les giron­dins avec les mon­ta­gnards pen­dant la réac­tion ther­mi­do­rienne, et les ver­saillais en 71, le mur des fédé­rés à Paris est encore rouge du sang des communards.

    Les libé­raux sont des spé­cia­listes du dis­cours enflam­mé au nom de la liber­té avec des tré­mo­los dans la voix, ils mettent le peuple dans la rue pour faire sau­ter toutes les entraves à leurs ambi­tions, puis ils réta­blissent l’ordre, sans ména­ge­ment ni scru­pules avec une main de fer, bien visible celle-là, c’est ain­si que la troi­sième répu­blique a été ins­tal­lée par la poigne d’Adolphe Thiers.

    Cela ne veut pas dire qu’autour de la dépouille de notre pays, comme des cha­ro­gnards, ils ne s’entrent déchi­rèrent pas tout au long de la troi­sième Répu­blique émaillée de ban­que­routes, de scan­dales finan­ciers et d’abus de biens sociaux.

    Mais ils ont tou­jours eu leurs sup­plé­tifs, (voire leur chair à canon) pour enca­drer, et réorien­ter la colère du peuple quand ça les arran­geait, les sans culottes sous la révo­lu­tion, Les étu­diants idéa­listes et les tirs laines en 1830 et 1848 (cette der­nière qua­li­fiée de révo­lu­tion sans idées par Prou­dhon), les bandes de voyous pari­siens pour pro­vo­quer des exac­tions san­glantes et mieux répri­mer la com­munes par la suite, des FTP sor­tis d’on ne sait où, résis­tants de la der­nière heure qui ter­ro­ri­sèrent les fran­çais au moment de l’épuration et firent dis­pa­raître les témoins de la vraie col­la­bo­ra­tion, jusqu’aux anti­fas d’aujourd’hui, qui se sont mon­trés forts utiles au moment de la révolte des gilets jaunes.

    Je crois qu’il appar­tient à l’Action fran­çaise et aux came­lots du roi, de mon­trer du doigt et au besoin cor­ri­ger, ces éner­gu­mènes, enne­mis du peuple fran­çais et ser­vi­teurs zélés de l’internationale finan­cière, chaque fois qu’ils les croisent, par pure cha­ri­té, car ces mal­heu­reux ont besoin d’aide pour recou­vrer la lumière.

    Bien sûr, aujourd’hui, le libé­ra­lisme com­bat­tu fort intel­li­gem­ment par Joseph Prou­dhon, Georges Sorel,  mais aus­si par nos glo­rieux anciens, comme Fir­min Bacon­nier, Georges Valois, Hen­ri Lagrange, et tant d’autres a chan­gé de visage, il a pris des pro­por­tions gigan­tesque, on appelle ça l’hyper-libéralisme avec le désir pro­mé­théen du contrôle capi­ta­liste de tout le genre humain, pour le libé­rer bien sûr, car c’est tou­jours au nom de la libé­ra­tion de l’humanité que l’on donne un tour de vis sup­plé­men­taire à son asservissement.

    Ain­si, nous pré­sen­te­ra t’on les entraves insup­por­tables à l’exercice de la liber­té. Ce fut d’abord l’organisation ouvrière et arti­sa­nal avec le com­pa­gnon­nage et les cor­po­ra­tions, ce fut ensuite le pou­voir royal trop contrai­gnant, et c’est aujourd’hui le cadre natio­nal qu’i faut abattre.

    Or, on constate aujourd’hui que ces ins­ti­tu­tions construites tout au long des siècles, étaient en réa­li­té des pro­tec­tions puis­santes pour le peuple contre des pré­da­teurs ambi­tieux, qu’ils fussent bour­geois ou féo­daux, ten­tés d’asservir le peuple en se libé­rant eux-mêmes de toutes contraintes.

    C’est la for­mule usée jusqu’à la corde, mais tou­jours per­ti­nente, du « renard libre dans le pou­lailler libre ».

    L’égalitarisme reven­di­qué par la socié­té libé­ral vise à nier les dif­fé­rences réelles dis­tri­buées par la nature à chaque indi­vi­du, ce qui per­met, au nom du prin­cipe de la méri­to­cra­tie, d’estimer nor­mal que tel homme jugé en échec dans la com­pé­ti­tion de l’élévation sociale se fasse mar­cher des­sus par les copains avec la béné­dic­tion des agents du sys­tème éga­li­taire. La poli­tique du tous contre tous.

    Cela met­tait en rage Joseph Proudhon :

    « C’est, sous pré­texte d’u­ti­li­té publique, et au nom de l’in­té­rêt géné­ral, être mis à contri­bu­tion, exer­cé, ran­çon­né, exploi­té, mono­po­li­sé, concus­sion­né, pres­su­ré, mys­ti­fié, volé ; puis, à la moindre résis­tance, au pre­mier mot de plainte, répri­mé, amen­dé, vili­pen­dé, vexé, tra­qué, hous­pillé, assom­mé, désar­mé, gar­rot­té, empri­son­né, fusillé, mitraillé, jugé, condam­né, dépor­té, sacri­fié, ven­du, tra­hi, et pour comble, joué, ber­né, outra­gé, désho­no­ré. Voi­là le gou­ver­ne­ment, voi­là sa jus­tice, voi­là sa morale ! Et dire qu’il y a par­mi nous des démo­crates qui pré­tendent que le gou­ver­ne­ment a du bon ; des socia­listes qui sou­tiennent, au nom de la Liber­té, de l’É­ga­li­té et de la Fra­ter­ni­té, cette igno­mi­nie ; des pro­lé­taires, qui posent leur can­di­da­ture à la pré­si­dence de la répu­blique ! Hypo­cri­sie » (Pierre-Joseph Prou­dhonIdée géné­rale de la Révo­lu­tion au dix-neu­vième siècle,)

    L’inégalité pro­tec­trice défen­due par Maur­ras (la poli­tique natu­relle) invite au contraire à la soli­da­ri­té entre fran­çais : les plus puis­sants, les mieux nan­tis, pro­té­geant les plus déshé­ri­tés. C’est à a fois un pro­gramme poli­tique et une éthique sociale, qui consti­tue l’architecture du pou­voir royal.

    Mais que par­lons-nous de fran­çais à l’heure de la mon­dia­li­sa­tion « heureuse » ?

    Aujourd’hui, nous assis­tons à une vaste offen­sive des oli­gar­chies supra­na­tio­nales, qui vise à chan­ger la nature humaine pour l’adapter à un futur fan­tas­mé par les plus grandes for­tunes du monde se situant à des années lumières des pré­oc­cu­pa­tions des peuples de la terre.

    Au siècle pré­cé­dent, on repré­sen­tait la haute finance inter­na­tio­nale par l’image des patrons de banque notam­ment sous la forme d’un gros bon­homme  en haut de forme, bien nour­ri, « adi­peux et pel­li­cu­laire » comme disait un de nos grands anciens, Patrice Ber­tin, avec un gros cigare dans le bec, et main­te­nant ils ont l’apparence  d’ ado­les­cents attar­dés en  jean et chan­dail négli­gé, comme Steeve Job, Bill Gates, par exemple, (excep­té tou­te­fois Georges Sor­ros lequel est doté d’une  tête de vieillard libi­di­neux et  per­vers monomaniaque).

    Ces gens-là pensent pour nous et par consé­quent connaissent nos besoins.

    Pour cela ils dis­posent de plu­sieurs outils qu’ils maî­trisent par­fai­te­ment bien.

    D’abord les médias, dont la plus grande part sert doci­le­ment la soupe qu’on lui com­mande et désigne ce qu’il faut aimer et ce qu’il convient de détester.

    Ils maî­trisent aus­si les uni­ver­si­tés char­gées de décons­truire toute l’éthique sociale en cou­pant nos racines et en culpa­bi­li­sant toute vel­léi­té de se sen­tir héri­tier d’une longue histoire.

    Ils maî­trisent enfin la capa­ci­té, parce qu’ils financent les centres de recherche et les labo­ra­toires, de créer une peur lan­ci­nante à tra­vers la pla­nète, avec l’écologisme catas­tro­phiste, et aujourd’hui le virus qui cou­ronne des années de tra­vail sur la trouille sanitaire.

    Et les états, comme aux jeux olym­piques, de cou­rir uni­for­mé­ment avec tous le même spon­sor, big-phar­ma, (en réa­li­té, c’est une nou­velle forme de spon­so­ring, car ce sont les états qui paient) pour gagner le prix du pre­mier vac­cin mis sur le mar­ché, (ou, plu­tôt, thé­ra­pie génique).

    (A suivre)

    *Louis XV de Paul del Péru­gia édi­tion Rémy Perrin

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : les Français ne se sont pas abstenus, ils ont simplement dit « Stop ».

    Un désaveu historique. Avec un taux de 66%, l’abstention est la grande gagnante des régionales, qui se sont déroulées ce dimanche. Jamais dans l’histoire de la République, les Français ne s’étaient aussi peu mobilisés pour des élections. Toute la soirée d’hier, les médias, nous ont assommé de beaucoup de bavardages autour des résultats de ce premier tour des élections départementales et régionales, essayant d’en tirer des leçons pour le deuxième tour de ce week-end, projetant ces résultats sur la prochaine présidentielle, faisant ainsi largement l’impasse sur le fait essentiel de cette élection, l’abstention de plus de deux électeurs sur trois.

    Selon une étude réalisée dimanche par Ifop-Fiducial, plusieurs raisons sont avancées par les électeurs. Ainsi, 40% des abstentionnistes interrogés considèrent comme déterminant dans leur choix le fait que ces élections ne changeront rien à leur situation personnelle. Second argument déterminant : 35% estiment que le scrutin ne changera rien à la situation de leur région.  Ils sont 34% à juger déterminant leur volonté de manifester leur mécontentement à l’égard des partis politiques. Autres raisons invoquées : parce qu’aucune liste ne représente leur idée (32%) ; que ces élections ne les intéressent pas (31%). Enfin, 9% jugent déterminant le fait qu’ils ne votent jamais.

    Les abstentionnistes d’hier, ne sont pas des citoyens irresponsables, comme certains voudraient nous le faire croire. Non, une grande majorité des Français sont dégoûtés de la politique et écœurés par ceux qui veulent les représenter. Or, les médias vont faire comme si rien ne s’était passé, et comme si maintenant on pouvait parler de la présidentielle tranquillement sans considérer que la priorité est de rendre aux Français le désir d’être des citoyens à part entière, c’est-à-dire des acteurs de leurs destinés et de celles de leurs enfants.

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    Le Président de la République comme les oppositions a volontairement transformé cette élection locale, en une présélection du casting présidentiel de 2022, considérant nos régions comme de vulgaires tremplins au service de leurs ambitions. Les Français ne supportent plus de subir cette élection présidentielle permanente, les Français ne supportent plus toutes ces promesses électorales sans lendemain et l’impuissance de nos politiques.

     

    Comme le rappelle Monseigneur le Comte de Paris dans son livre un Prince Français :

    «  Nos gouvernants réduisent la politique à une joute électorale. Mais ce n’est pas cela, la politique ! La politique, c’est le service du pays. C’est, au moment de décider, avoir pour guide l’intérêt de tous et, par-dessus tout, de la France. C’est donner aux gens de bien la possibilité de faire le bien. Ce devrait être la seule préoccupation de nos gouvernants. C’est la mienne. Au lieu de cela, nous avons des « bêtes » de campagne taillées pour gagner des élections, qui déploient des trésors d’énergie et de séduction pour l’emporter mais s’empressent, quand elles sont au pouvoir, de satisfaire les groupes de pression dans l’espoir de le garder. Jeu de dupes dont les règles ont été fixées pour que chacun conserve son rôle et ses « privilèges »… Le système est clos, les acteurs tournent en rond, la France avec eux. Tout est à remettre à plat. »

    Et si derrière les inquiétudes des Français quant aux dérives du pouvoir, derrière leurs craintes pour la démocratie, se cachait une question plus profonde sur la forme du pouvoir ? Et si leur désir de fraternité était contrarié par les batailles politiques qui divisent les Français tous les deux ans, à chaque nouvelle élection ? Et si leurs angoisse devant la mondialisation n’était d’autant plus forte que la France n’est plus très sûre de son héritage ?

    Aujourd’hui, est-il possible de reconstruire la nation française, de refaire de notre pays une démocratie avec des citoyens, d’en finir avec l’archipel communautaire et le jeu qu’en tirent les politiciens ? Oui, mais pour cela, il faut aller plus loin qu’une simple élection présidentielle, il faut libérer notre démocratie de la monarchie présidentielle, il faut changer les règles du jeu politique, afin que nos représentants aient comme priorité politique le bien commun et la défense des intérêts du peuple français et non leurs seules ambitions. La Royauté peut-être une chance pour la démocratie française, elle est même aujourd’hui une nécessité politique pour sauver nos libertés et l’avenir de nos enfants.

    J. Auroux

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Grand oral : des professeurs de philosophie dénoncent la « mascarade » du bac, par Philippe Kerlouan.

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    Il y a à boire et à manger dans cette tribune publiée par Le Monde du 21 juin, où 350 professeurs de déclarent refuser de participer à la « mascarade » de l’édition 2021 du baccalauréat. Ils critiquent à la fois la réforme de , la correction dématérialisée des copies, les défauts d’organisation de l’examen – ou de ce qu’il en reste –, la « logique accablante » de

    6.jpegOn peut cependant y distinguer un dénominateur commun, qui mérite toute l’attention : la dénonciation d’ « une transformation entrepreneuriale » de l’école.

    Ainsi, le « Grand oral », qui vient de commencer, outre son caractère discriminant, est « une façon pour l’élève de mettre une première fois en scène son employabilité ». Le système coercitif de Parcoursup transforme les élèves en « entrepreneurs de leur scolarité ». La correction même des copies sous forme numérique illustre une singulière conception du travail des correcteurs, réduits à être des exécutants obéissant à des logiciels, sans compter que des « mouchards » les surveillent.

    Certes, Jean-Michel Blanquer, dans sa tour d’ivoire de la rue de Grenelle, n’est pas un Big Brother qui contrôlerait les moindres faits et gestes de ses personnels. Mais, comme ses prédécesseurs, au nom de la modernité, sous prétexte de préparer efficacement à l’emploi et, sans doute, dans l’espoir d’économies budgétaires, ses réformes conduisent à pervertir la relation pédagogique entre les professeurs et les élèves, les objectifs de l’enseignement et la nature même du savoir. C’est ainsi que prédomine une conception utilitariste de l’école. Quelques exemples suffisent à le démontrer.

    Le fameux « Grand oral » peut vite se transformer en simulacre d’entretien d’embauche. Selon le ministère, il forme les élèves à « prendre la parole en public de façon claire et convaincante » et leur permet aussi d’utiliser leurs connaissances « pour créer une argumentation et montrer en quoi elles sont essentielles pour [leur] projet de poursuite d’études, et même [leur] projet professionnel ». Il peut être aussi, si les jurys s’y prêtent, un moyen de contrôler la conformité des candidats à des attentes comportementales et idéologiques préétablies.

    La correction généralisée de copies dématérialisées méconnaît le travail d’un professeur, pour qui derrière la copie, il y a un élève. Il souhaite comparer les copies, les revoir, ajuster la note et non procéder à un travail mécanique, voire à des annotations préenregistrées, comme un « robot » –  « ce mot dérivé du tchèque ”robota”, qui signifie travail servile », précisent les auteurs de la tribune. Ils mettent en cause le ministère et l’inspection générale qui, « fascinés (ou feignant de l’être) par l’outil technique, […] oublient d’interroger la contrainte technologique »

    Leur conclusion ne peut qu’être approuvée par ceux qui connaissent un peu le métier d’enseignant : « Archaïques, sans doute, nous voudrions enseigner à nos élèves par le dialogue, dans un rapport vivant. Non pas évaluer machinalement les performances de gestionnaires en herbe ». Bien sûr, on n’en est pas encore là, mais beaucoup de réformes procèdent de cet état d’esprit, qui altère et dénature l’acte d’enseigner. On prétend défendre le savoir et vouloir rendre les élèves autonomes, alors qu’on tend de plus en plus à les couler dans un moule technocratique et déshumanisé pour en faire des exécutants dociles.

    C’est ainsi qu’on crée une néo-libérale, qui s’impose par une contrainte travestie en liberté et n’a plus rien d’humain. La mascarade du baccalauréat est un épisode de cette farce tragique.

     

     
  • Alerte sur la restauration : la cerise du Covid sur un gâteau amer, par Natacha Polony.

    Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.
    © Hans Lucas via AFP

    Enjeu économique et culturel majeur, la restauration est au bord de la rupture.

    Finalement, ce ne seront pas 45 000 € d’amende et une peine de prison. Les restaurateurs qui n’auront pas joué les gardes-chiourme à l’entrée de leur établissement n’écoperont que de 1 000 € de punition.

    Natacha Polony.jpgLa première fois. Dans l’heure qui suit, la facture peut augmenter. On souhaite bonne chance à celui qui devra refuser une table de six parce qu’un des convives ne sera pas en règle. Le cauchemar du coronavirus se prolonge pour des gens qui ont baissé le rideau pendant des mois, qui ont dû se réinventer dans la vente à emporter en travaillant parfois à perte. L’État, bien sûr, les a aidés. Et ils lui en savent gré. Il a aussi soufflé le chaud et le froid quand il s’agissait de proclamer que le produit de ces ventes à emporter ne serait pas taxé, avant de revenir sur la promesse la veille de Noël, en guise de cadeau.

    Pourtant, si Marianne sonne le tocsin, ce n’est pas à cause du Covid. Ou du moins pas seulement. Pendant des mois, nous avons souffert de ces restaurants fermés et nous avons eu tout le temps de méditer sur cette part d’identité française qu’ils incarnent. Nous avons compris que l’instant de table est un moment de civilisation, une certaine façon de célébrer notre humanité. Or ces auberges de campagne, ces bistrots de ville moyenne sont pour certains en train de mourir dans l’indifférence générale. Justement ceux qui constituent l’excellence française. Pas l’excellence des étoilés, pas non plus les usines à bouffe, mais les petites affaires familiales, nappe blanche et service soigné.

    C’est, en Touraine, ce restaurant qui vient courageusement d’ouvrir après le troisième confinement. Le serveur demande au chef s’il serait possible de prendre une semaine en août, parce que sa compagne veut un peu de plage. « Mais nous venons d’ouvrir, il faut faire la saison. » SMS le lendemain : « Désolé, chef, je ne viendrai pas. » Planté là, avec le service à assurer. C’est cette jolie maison de Bourgogne qui ferme, faute de personnel, parce qu’un peu trop loin de tout. Le chef ouvrira sans doute une affaire en ville, lui en cuisine, madame en salle, mais sans personnel, car c’est devenu leur cauchemar. C’est, a contrario, cet employé de cuisine qui profite d’un jour de congé pour faire sa visite médicale sans perturber le service et que le médecin du travail renvoie chez lui parce que la visite « doit être aux frais de l’employeur ».

    Perpétuer un héritage

    Cent mille postes à pourvoir dans la profession. Pendant trente ans, les élites françaises ont laissé se désindustrialiser le pays. Les usines fermaient, des pans entiers du territoire se vidaient. Pas grave, la France serait une nation de services et de tourisme. Un joli musée destiné à accueillir les voyageurs du monde entier. Mais ceux qui sont en première ligne dans ce joli plan tirent le signal d’alarme. La profession est au bord de la rupture. Les restaurateurs que Marianne a interrogés ne jettent pas la pierre aux plus jeunes. Ils sont tributaires, bien sûr, de ces employés qui refusent des CDI pour pouvoir travailler par intermittence, le temps de recharger leurs droits au chômage. Ceux-là ont transformé une assurance fondée sur la solidarité nationale en système au service de leur conception du temps libre. Mais il n’y a pas de cause unique. Le métier est dur. La clientèle a évolué. Plus exigeante, plus agressive, moins respectueuse. Et, dans une société qui a érigé le loisir en totem, l’hôtellerie-restauration apparaît comme un bastion de l’ancien monde. La vocation, l’envie de se dépasser, ne sont pas vraiment dans l’air du temps. Le coronavirus est passé par là, il a fait découvrir à beaucoup le plaisir d’être le soir chez soi pour profiter de ses enfants.

    Le problème n’est pas seulement économique. Inventer un modèle social qui préserve des accidents de la vie, protège les plus faibles, mais empêche les abus et libère les énergies est encore un défi. Pourtant, l’enjeu est culturel. Sommes-nous encore capables d’apprendre à notre jeunesse la fierté du travail bien fait, le plaisir de produire, l’épanouissement dans l’effort ? Pouvons-nous organiser une école qui valorise ces filières courtes où l’on apprend à faire de ses mains, où l’on peut rapidement devenir son propre patron, où l’ascenseur social existe encore, pour peu qu’on soit motivé ? Et sommes-nous prêts, enfin, en tant que consommateurs, à préférer l’exigence, la rigueur, la qualité, bref, à perpétuer nous-mêmes un héritage ? Sinon, les usines à bouffe et les esclaves des plates-formes de livraison nous attendent…

    Source : https://www.marianne.net/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Salah Abdeslam n'est rien d'autre qu'un vulgaire terroriste barbare et cruel, sans pitié pour les autres, qu'il assassine (et qu'il aide à assassiner) avec plaisir et sadisme; mais cette vulgaire bête fauve sans âme se double d'un lâche, lavette, pétochard et dégonflé dès qu'il s'agit de sa petite personne. Celui qui se dit - sans rire - "combattant de l'État islamique" prétend que sa ceinture explosive n'a pas fonctionné, mais même ses acolytes en barbarie lui ont fait remarquer qu'avec un briquet, une simple allumette, il aurait pu se faire sauter.

    Oui mais voilà : tuer les autres, pas de problème, passer à l'acte pour lui, ce fut une autre affaire : le fanfaron provocateur se liquéfia et renonça, lâche et abject jusqu'au bout.

    À l'ouverture de son procès, il a choisi la fanfaronnade provocatrice, pour faire oublier sans doute sa lâcheté. Nous lui répondrons par la dérision, avec deux répliques des Visiteurs : Godefroy de Montmirail avait pour devise "Que je trépasse si je faiblis" : Salah a préféré ne pas trépasser, lorsqu'il a faibli, il mérite donc bien qu'on lui dédie ces deux répliques : "Morte couille !" (de Godefroy) à laquelle fait écho le "Bourses molles !" (de son Jacquouille)...

     

    1. Zemmour a raison : la culture de l'effacement, c'est la défaite de l'Intelligence; c'est la rancoeur des imbéciles et des "bas de plafond", la révolte des nains contre les géants... :

    (extrait vidéo 2'25)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1435667049494294540?s=20

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    2. Frédéric Tangy (Chercheur à l'Institut Pasteur et spécialiste des vaccins) alerte, en six secondes seulement :

    "...On sait que de vacciner de plus en plus de monde probablement va faire naître d’autres variants résistants à la réponse immunitaire..."
     
    Donc vacciner massivement en pleine épidémie est dangereux : CQFD...
     

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    3. Gilles-William Goldnadel a bien répondu à la scandaleuse demande du CSA faite aux médias audiovisuels de "décompter les interventions de M. Éric Zemmour portant sur le débat politique national" :

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    Gilles-William Goldnadel
    "Depuis quand vous substituez vous au législateur ? Pourquoi dans ce cas ne pas décompter le temps de parole d’un président déjà en campagne ? Vous feriez mieux de surveiller le temps de parole des éditorialistes du service public sans pluralisme en campagne idéologique permanente"

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    4. Motu proprio : Mgr Aupetit fixe les règles d’application et, peut-être pour la première fois, déçoit. Et fortement... L’archevêque de Paris a adressé une Lettre aux prêtres de Paris, ce mercredi 8 septembre, pour fixer les conditions des célébrations selon le missel de 1962. La messe selon la forme extraordinaire se trouve strictement encadrée dans le diocèse, alors que le débat reste vif pour les fidèles traditionalistes après la publication du motu proprio Traditionis Custodes... Dommage...

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    4 BIS. Et, comme en guise de "réponse", en quelque sorte, de nombreuses associations et fidèles attachés à la Messe traditionnelle se mobilisent...

    https://www.nd-chretiente.com/dotclear/index.php?post/2021/09/08/Lettre-aux-catholiques-du-monde-entier

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    6. En dix-neuf secondes, une nouvelle preuve que, désormais, les forces de l'armée barbare d'invasion sont en train de faire jeu égal avec les Forces de l'ordre, et même de prendre le dessus sur elle, dans de plus en plus d'endroits que le Système a volontairement transformé en zones ethniques anti-françaises, par sa politique immigrationniste destinée à diluer la France dans n'importe quoi, pourvu qu'elle disparaisse.

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1435741536201871360?s=20

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    Pendant que Darmanin répète qu "il n'y a pas de zones de non-droit" en France, les policiers de Corbeil-Essonnes (Tarterêts) sont contraints de reculer sous les tirs de mortiers et les jets de cocktails Molotov...

     

    7. (Sur CNews) Thibault de Montbrial : "La menace terroriste est revenue au même niveau de danger qu’en 2015" :

    (extrait vidéo 1')

    https://twitter.com/CNEWS/status/1435490104492109830?s=20

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    À DEMAIN !

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  • Note en réponse à Joseph Fronczak et à son article intitulé : « The fascist game : Transnational political transmission

    L’article en réponse duquel la Rédaction de « LFAR » oppose la présente critique a été publié dans « The Journal of American History », décembre 2018, pp. 563-588, aux presses universitaires d’Oxford.

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article intitulé « The fascist game », par Joseph Fronczak, qui me fut envoyé récemment par un de mes « maîtres » d’une prestigieuse université californienne, qui me fait l’honneur de son amitié, et qui ne doutait pas un seul instant de ma « vive réaction » quant au contenu de cet article...

    Avant toute chose, il est regrettable que l’auteur mélange les Croix de Feu, le nazisme, le KKK, le nationalisme chinois, l’antisémitisme en y accolant l’étiquette de « fascisme ». La position est vraiment dommageable d’abord parce que le lecteur, le chercheur, y perd énormément, au point que l’on ne sait plus qui est qui, qui pense quoi etc... sans même se soucier de la pertinence de la transposition de la doctrine fasciste aux U.S.A. (ce qui déjà pose un énorme problème, nous y viendrons).


    Avant toute chose, sur le fascisme en lui-même, j’ai presque envie de demander à l’auteur : « Lequel ? ». Parce que le fascisme n’est pas un « bloc de granit » contrairement à l’architecture réaliste (mais également au futurisme qu’il a partiellement inspiré) qu’il a mis en place !


    Concrètement, on peut distinguer 3 âges pour 3 « évolutions » de la doctrine fasciste : Celle de la Marche sur Rome, celui de la dyarchie et l’expérience de la « République du Nord » qui est une expérience socialiste nationaliste (et non national-socialiste, attention, chaque mot a un sens).


    Concrètement, si l’on peut considérer le fascisme comme un nationalisme (références faites à l’italianité teintée d’exaltation ethnique, raciale, il est bien souvent question de cette race italienne héritière de l’Empire Romain qui se considère comme Aryenne) il ne peut pas se transposer aux USA pour la simple et bonne raison que le « peuple américain » ou la « nation américaine » est lui-même le fruit d’un composite que l’on a appelé le melting pot qui a laissé la place au salad bowl.


    De ce fait, il est très difficile voire impossible de transposer cette exaltation ethnique aux USA, ce premier point d’impossible transcription et adaptation est à noter.


    Ensuite, sur le système politique américain découlant directement de sa Constitution sacrosainte et de la ratio legis des pères fondateurs : L’extrême-droite américaine exalte sa Constitution, ses pères fondateurs etc...Le fascisme impose un Etat tout puissant qui, selon certaines analyses, a quelque chose de « jacobin ». Or, la conception américaine de l’Etat est par essence libérale. Par ailleurs, l’extrême-droite américaine dans ses choix économiques comme dans sa ligne politique est intégralement et définitivement capitaliste. Le fascisme rejette le capitalisme en ce qu’il incarne selon le terme d’Ezra Pound « USURA », cette création démoniaque aux appétits infinis qui corrompt tout. Comme je l’ai dit, le fascisme est sur un plan économique un socialisme (c’est d’ailleurs le début du militantisme de Mussolini).

    Aussi, il est à mon sens abusif de considérer comme le fait l’article que le fascisme est né d’une indoctrination populiste propagée par des « casseurs d’extrême-droite ». Que le fascisme dans ses premiers temps fut un populisme, c’est indéniable. Qu’il y eut une indoctrination populaire (non populiste), c’est indéniable aussi, le fascisme est né d’un mouvement de masse et de la réception par le camp nationaliste de la doctrine socialiste.

    Autre point très important à souligner : Le fascisme n’est pas raciste, racialiste et n’avait pas dans sa doctrine originelle l’antisémitisme (c’est toute la différence avec le national-socialisme allemand devenu l’hitlérisme). Hitler exigea de Mussolini la déportation des juifs dans le cadre de leur accord (après que la France ait bêtement laissé filer l’occasion d’obtenir une neutralité de Mussolini en lui suggérant de mettre sur la même ligne que Franco, ce qui aurait eu pour effet direct d’affaiblir l’Allemagne nazie qui était un ennemi mortel pour la France).