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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. En invitant "les Blancs" à "se taire", Audrey Pulvar rouvre les fractures de la Gauche et, en même temps, révèle le virage à 180° de la FI sur les réunions non-mixtes, qu'elle défend désormais, et la victoire des "woke" en son sein. Il faut se souvenir que Mélenchon déclarait, en 2019 : "Je suis contre les réunions racisées parce qu'elles excluent au lieu d'unir." 

    https://www.marianne.net/politique/gauche/en-invitant-les-blancs-a-se-taire-audrey-pulvar-rouvre-les-fractures-a-gauche

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    2. Un article (en anglais) nous apprend que la fermeture du nucléaire allemand a augmenté les émissions de CO2 de 5%, induit un coût additionnel de 12 milliards par an pour ce pays et tué 1.200 personnes (travail récent de chercheurs de l'université US Carnegie Mellon) :

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    https://www.wired.com/story/germany-rejected-nuclear-power-and-deadly-emissions-spiked/?utm_source=twitter&utm_brand=wired&utm_medium=social&utm_social-type=owned&mbid=social_twitter

     

     

    3. Dans Face à l'Info, sur CNews, Zemmour remarque finement qu'une large majorité des Français (il estime cette majorité à 70%...) se retrouve sur un "socle de réactions communes"; que cela dure depuis des années; mais que cette majorité bien réelle ne trouve personne, dans le personnel politique actuel en qui elle puisse, toute, se reconnaître; et que, du coup, cette large majorité laisse la place à des partis ou des personnages de fait minoritaires...

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    4. En pleine crise sanitaire, Macron dépense des millions d’argent public pour... sa réélection ! :

    https://www.lemondemoderne.media/macron-millions/

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    5. Comment le Système gaspille à tour de bras "notre" argent, qui serait bien mieux employé - par exemple... - dans les Hôpitaux... En réalité, le coût de prise en charge des MNA dépasse 2 milliards puisque 40.000 MNA, c'est le nombre estimé d'arrivées en 2020. Le stock de MNA était déjà de 40.000 au 1er janvier 2020 même si certains sortent ensuite du dispositif. 

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    (extrait vidéo 1'41) :

    https://twitter.com/iFRAP/status/1376466614556749826

     

     

    5 BIS. Selon un nouveau rapport parlementaire, en 2019, 75% des "mineurs isolés non-accompagnés" déférés sont Maghrébins. Sur 229 retours d'identifications formelles de migrants "mineurs", 216 sont en réalité majeurs, soit 96 %. Rien que pour l'année 2020 (mais il faut ajouter les précédentes, et la suivante, puis encore les suivantes...) cela coûte 2 milliards d’€ par an aux départements !...

    Autant de moins pour notre Santé, nos Armées, la Recherche, l'entretien de nos infrastructures (routes, ponts, canaux, SNCF...), les salaires notoirement insuffisants de beaucoup de Français...

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    7. Goldnadel a bien fait de dénoncer les agissement répugnants d'une journaleuse :

    G-William Goldnadel
    Question : Quand une « journaliste » transforme systématiquement et sans aucune raison valable tous les prénoms étrangers en prénoms français n’est on pas dans la triste obligation de constater un racisme anti- autochtone autant inconscient que fréquent ?

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    Encore une "collabo de l'invasion"...

     

    8. On terminera cette chronique d'aujourd'hui en se remémorant - pensant à Jean-Michel Blanquer - qu'il est toujours plus prudent de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !... :

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    À DEMAIN !

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  • Sur la page FB de nos amis du Courrier Royal : le 15 septembre 1887, le comte de Paris propose aux français un pacte nat

    Durant l’été 1886, depuis sa résidence de Sheen House, à l’ouest de Londres, prêtée par un ami anglais, le comte de Paris (Philippe VII de France) forme un comité d’union royaliste, dit « conseil des Sept », composé à la fois de collaborateurs personnels, comme Émile Bocher, Ferdinand Duval et Lambert de Sainte-Croix, de personnalités proches de l’ancien orléanisme, comme les ducs d’Audiffret-Pasquier et de Broglie, et de légitimistes ralliés, comme Cazenove de Pradines, ancien collaborateur du « comte de Chambord », ou le duc de La Rochefoucauld-Bisaccia. Le prince demande à ce comité de l’aider à préparer un programme politique.

    Le comte de Paris entend faire savoir que la monarchie peut être fidèle à sa tradition historique, permettre un gouvernement fort tout en étant compatible avec un ordre égalitaire et démocratique : « Il faut prouver que la monarchie, fidèle à ses anciennes traditions, sera un gouvernement fort, démocratique, égalitaire. Pour cela il faut lui dire ce qu’elle sera et ce qu’elle ne sera pas».

    Plusieurs documents préparatoires sont établis et le texte définitif est rendu le 15 septembre 1887 sous le titre Instructions aux représentants du parti monarchiste en France : il cherche à réconcilier deux légitimités, celle, historique, de la couronne et celle, démocratique, de la souveraineté nationale. Il s’agit d’expliquer aux royalistes la méthode pour rétablir la monarchie et l’organisation des pouvoirs publics qui en résulterait.

    Sur le premier point, le comte de Paris récuse tout recours à la force ou aux conspirations. Le suffrage universel et la démocratie ne sauraient être remis en cause et ils devraient d’ailleurs fonder la la restauration, celle-ci devant être rendue possible soit par la voie d’une assemblée constituante, soit par un vote populaire, le comte de Paris préférant cette formule, « plus solennelle et [convenant] mieux à un acte qui ne doit pas se renouveler». La monarchie y est présentée comme reposant « sur une base plus ferme et plus large qu’une simple prise de possession du pouvoir ou qu’une délégation de souveraineté du nombre ». Selon ces Instructions, la monarchie étant par essence historique, elle transcende toutes les oppositions internes de la nation et seule leur permet de s’exprimer dans l’ordre.

    Sur le second point, les instructions débouchent sur l’adoption d’un Pacte national renouvelant celui qui fut conclu aux premières heures du royaume de France et servant de nouvelle constitution, composée d’un préambule et de trois articles organiques. Le premier article définit la Maison de France comme la descendance française d’Henri IV et en exclut les Bourbons d’Espagne. Le deuxième article est consacré au pouvoir législatif, qui appartiendrait concurremment au roi, à une Chambre des députés élue au suffrage universelle et à un Sénat réunissant les représentants des grandes forces et des grands intérêts sociaux. Deux originalités peuvent être soulignées :

    • En premier lieu, l’introduction du parlementarisme rationalisé, série d’instruments destinés à empêcher les Chambres, sous l’emprise exclusive des partis, de contraindre l’exécutif à l’impuissance, tout en préservant les droits de la représentation nationale ;
    • En second lieu, l’instauration d’un contrôle de constitutionnalité des lois, assuré par un organe juridictionnel spécifique composé des plus hauts magistrats de l’ordre judiciaire. Le troisième article organique énonce d’ailleurs précisément les principes de protections des libertés constitutionnelles, définies dans l’avant dernier paragraphe de l’article précédent précédent et auxquels le pouvoir législatif devra se conformer. Le Pacte national consacre sans ambiguïté le caractère supra-législatif des grandes libertés publiques de conscience, des cultes, de la presse, de réunion et d’association, d’enseignement et de défense judiciaire.

    Ce projet de Pacte national empruntait conjointement au légitimisme, à l’orléanisme, au bonapartisme. Au légitimisme, le comte de Paris apportait la réaffirmation de la primauté du droit historique, l’éloge de la technique associative, un souci des questions sociales et l’importance accordée à l’éducation religieuse ; à l’orléanisme, il offrait un système parlementaire dualiste et la constitutionnalisation des libertés politiques et économiques ; au bonapartisme, il concédait le suffrage universel sans entrave, y compris sous la forme plébiscitaire afin de fonder le Pacte national

     

    A lire également :

    1890, la IIIe République fait incarcérer l’héritier du Comte de Paris

    Le 24 août 1883, le Comte de Paris succède au Comte de Chambord

    Loi d’Exil de 1886, quand la République tremble devant le Comte de Paris

    30 janvier 1933: le duc de Guise s’adresse aux Français

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) :

    Fin 2020, 383.000 étrangers en situation irrégulière bénéficiaient de l’AME; le bénéficiaire type est un homme entre 30 et 34 ans, originaire du continent africain, vivant seul en Ile-de-France...

    Et, pendant ce temps, le nombre de Français qui ne se soignent plus, ou moins, ou repoussent au maximum leurs soins ne cesse d'augmenter !

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    1. Défrancisation du Pays et "affaire des prénoms" : Zemmour répond à Macron, qui l'a attaqué là-dessus :

    2. Sur France Inter, Paulin Ismard déclare, entre autres choses : "Les historiens ont montré que la démographie africaine aurait été très différente sans l'esclavage. Des régions entières ont été décimées par l'esclavage." Fort bien. Mais le commentaire de Goldnadel remet les choses en place :

     
    G-William Goldnadel
    "Un véritable exploit a été réalisé ce matin sur la radio active de sevice public : Un récit complet sur l’histoire de l’esclavagisme dans le temps et l’espace sans évoquer une fois, l’arabo-islamique : le plus long , le plus nombreux et le plus cruel."

    (extrait vidéo 0'45)

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1443835355577397285?s=20

    L'explication est en bonne partie ici :

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    3. Marion Maréchal informe :

    Marion Maréchal
     Nous venons de signer un partenariat international entre l’@issep_lyon et le @CollegiumI ! Nous avons une vision commune, former de nouvelles générations de dirigeants qui servent et défendent l'héritage européen et la liberté des nations. #Pologne"

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    4. À Paris, jadis "Ville lumière", Pantin et Aubervilliers en sont réduites à  se barricader face aux dizaines de toxicomanes situés à deux pas des habitations ! (source Le Figaro Société) :

    ...Nouveau décor, nouvelle adresse et même chaos, avec, en prime, l’insupportable impression partagée par toute une population d’être méprisée. «On est pris pour des Français de seconde zone et on nous considère comme la poubelle du pays», lâche Inès qui, mercredi soir, rentre à vélo de Paris jusqu’à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Lieu de passage obligé pour cette jeune femme de 22 ans: la porte de la Villette, ce grand carrefour qui ne ressemble à rien et qui dessert d’un côté le 19e arrondissement de la capitale et, de l’autre, Pantin mais aussi Aubervilliers, deux communes voisines du 93. Et c’est là, tout au nord de Paris, au milieu de cette place asphyxiée par le trafic automobile, qu’un nouveau campement de consommateurs de crack a été installé.

    Sur décision du ministre de l’Intérieur, ces derniers ont été délogés, il y a tout juste une semaine, du 18e arrondissement, près des jardins d’Éole, où ils rendaient la vie impossible à ses habitants..."

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    Bien sûr, Anne Hidalgo et Gérald Darmanin sont responsables et coupables, eux qui partagent l'idéologie migrantiste  et favorisent son développement sans fin. Mais, plus que tout et plus que tous, avant eux, le vrai responsable de ce cataclysme migratoire est le Système, héritier de la Révolution, qui veut "du passé faire table rase" et, pour cela, dissoudre et détruire, le peuple Français et ses Traditions. Dût-il pour atteindre ce but le diluer sous les flots continus d'une immigration insensée dans son importance numérique, depuis les années 75...

     

    5. Le procès de Salah Abdeslam, dit "bourses-molles", dit "morte-couille" continue. Et, pour lui, c'est une tribune idéale, d'où il lâche ses insanités...

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    6. Ça risque fort de barder chez les Verts (surtout entre Jadot et Sandrine Rousseau) avec des déclarations pareilles :

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    Aznavour chantait "Je m'voyais déjà / En haut de l'affiche..." Avec des déclarations pareilles, et la guerre civile inter-Verts qu'elle laisse agurer, Jadot pourra sans aucun doute fredonner, très bientôt, en parlant de l'Élysée, "Je m'voyais déjà / En gravir les marches..."

     

    7. Dans Valeurs : Le gagnant de "la meilleure baguette de Paris", devenu "fournisseur de l'Élysée", accusé de partager des "messages haineux" anti-France !... :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/le-gagnant-de-la-meilleure-baguette-de-paris-accuse-de-partager-des-messages-haineux-anti-france/

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    En réponse - certes un peu courte, mais le fond y est - à deux remarques postées sur tweeter :

    1. "A mon avis, y'a un truc qui cloche, en France. Je me demande bien ce que ça peut être..."

    2. "Le pays le plus taxé au monde obligé de passer par la vaccination obligatoire parce que nos impôts n’ont pas servi à maintenir un service hospitalier digne de ce nom. Idem pour l’école, la police et tous les services publics. Et jamais d’explication."

    Le "truc qui cloche", en France, et la seule "explication" qui remonte à la source est : tout le mal, tous les maux, viennent du Système. Idéologique, révolutionnaire, pensé et construit en dehors, sans, mais surtout contre toutes nos Traditions constitutives séculaires...

    C'est lui qu'il faut abattre pour redonner à la France "le Régime le plus souple qui soit" (Léon Daudet) : sa Royauté traditionnelle, qui a fait la France - qui n'existerait pas sans elle - et qui en a fait la première puissance du monde au moment où éclata la funeste et mortifère Révolution...

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    En somme : soyez royalistes, ou alors, ne vous plaignez pas !

    1. Sur TV Libertés : des traitements à 70.000 euros le flacon,  un "traitement de 37 cures d’un traitement par un médicament à usage hospitalier" (soit environ 422.000 euros uniquement le coût du médicament)... 16.000 étrangers ont été soignés gratuitement en France en 2021 : l’Office français de l’immigration tire la sonnette d’alarme... :

    https://www.tvlibertes.com/actus/16-000-etrangers-ont-ete-soignes-gratuitement-en-france-en-2021-loffice-francais-de-limmigration-tire-la-sonnette-dalarme

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    2. L'Hôpital craque, les enfants sont effrayés par le vaccin imposé, les non vaccinés sont désignés comme bouc émissaire : en 59 secondes, Gabrielle Cluzel remet les pendules à l'heure :

    "...Il y a une inversion des responsabilités qui est choquante. Le Gouvernement devrait endosser cette responsabilité de l’hôpital qui est la sienne..."

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1471948502091640848?s=20

     

    3. Jugements et réactions diverses sur la prestation de Zemmour dans l'émission d'Hanouna, Face à Baba :

    https://twitter.com/RECONQUETE_Z/status/1472323179322478598?s=20

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    4. Bravo à eux tous ! Ça bouge et ça barde en Vendée, où le Collectif Touche pas à ma statue se mobilise contre le retrait d'une statue de Saint Michel, demandé par de vieux laïcards attardés qui se croient encore en 1905... :

    (extrait vidéo 0'25)

    https://twitter.com/EmileLeroy47/status/1472240598170095626?s=20

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    Un rassemblement contre la volonté d'effacement de notre Mémoire et de nos Racines... À soutenir massivement : 

    Touche pas à ma statue

    Douze secondes d'images... :

    https://twitter.com/IrisBridier/status/1472226536472428555?s=20

    ...et quarante cinq de plus :

    https://twitter.com/BVoltaire/status/1472239536939966468?s=20

     

    4 BIS. Petit rappel destiné à ceux qui n'étaient pas au courant, et pour expliquer ce qui précède : aux Sables-d'Olonne, en Vendée, la justice ordonne le retrait d'une statue de Saint-Michel au nom de la laïcité. Cette décision fait suite à une requête de l'association de la Libre pensée. Le maire Yannick Moreau, a annoncé qu'il ferait appel de cette décision...

    Et petite question pour alimenter le débat : il va falloir aussi détruire les milliers de croix dans les villages de France ?

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    6. Dans Valeurs) Présidentielle 2022 : 63 % des Français ne veulent pas de la candidature d’Emmanuel Macron. Selon un sondage Odoxa pour le Figaro, 6 Français sur 10 n’ont pas été convaincus par le chef de l’État lors de son interview du 15 décembre et deux tiers des sondés regrettent que ce dernier ne se soit "davantage exprimé comme un candidat que comme un président "... :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/presidentielle-2022-63-des-francais-ne-veulent-pas-de-la-candidature-demmanuel-macron/

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    7. Karfa Diallo, conseiller régional escrolo de Nouvelle-Aquitaine, s'est rendu en séance vêtu d'une tunique traditionnelle du Mali. Ceux qui veulent à tout prix "accueillir l'autre" devraient se poser sérieusement la question de l'utilisation ostensible dans les assemblées (mais aussi la rue, et tous les espaces publics) de vêtements, d'objets ayant un caractère politique, communautariste ou identitaire : c'est bien beau d' "accueillir l'autre", encore faut-il que "l'autre" accueille son... pays d'accueil !!!!! 

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    À DEMAIN !

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  • Vagues submersives

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    103879671.jpgLes chiffres parlent. Quelques statistiques officielles, donc, pour commencer. En vingt ans, de 1997 à 2017, le nombre des demandeurs d’asile a quintuplé passant de vingt à cent mille. Or, puisque, personne ou presque (même débouté) ne repart, qui dit demandeur d’asile dit immigré de fait. En 2017, record battu, 262 000 étrangers ont obtenu un premier titre de séjour. Quelques uns seulement (10 % ?) repartiront. Enfin, statistique de l’Ined la plus « explicite », 40% au moins des bébés nés en Ile-de-France sont de mère immigrée (un peu plus de 30% ailleurs).  

    Inutile sans doute d’insister ici sur l’origine de la grande majorité de « nos » immigrés. Le seul aspect quantitatif de cette immigration africaine et de ses conséquences démographiques pose tout simplement la question de la perpétuation de ce qu’on a pu jusqu’à présent, d’un millénaire à l’autre, et malgré des changements et des évolutions, continuer d’appeler « la France ». Problème vital donc face auquel M. Macron ne pourra pas rester toujours dans l’ambiguïté de ses dernières déclarations, en même temps pragmatique et « humaniste ». 

    On ne sait pas si M. Rocard a vraiment prononcé la fameuse phrase qu’on lui prête sur l’immigration (« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part »). Si l’on en croit Libération, le doute est permis et sur les termes et sur l’intention. Mais peu importe puisque, vraisemblable, elle reste la référence qui a permis à la droite et à la gauche « de gouvernement » de justifier la politique immigrationniste qu’elles ont menée à l’identique successivement - malgré quelques gesticulations (à droite) et de grandes déclarations de principe (à gauche), ce que M. Zemmour a fort justement qualifié de « grand théâtre ». Le résultat, à défaut d’une quantification jugée « nauséabonde » par les élites du système, est visible et bien ressenti par les « souchiens »  : des millions d’immigrés légaux ou clandestins, sans compter les naturalisés et la descendance de tout ce beau monde. On (les gouvernements successifs) a donc fait tout ce qu’on pensait pouvoir et surtout ce qu’on croyait devoir faire en faveur de l’immigration, sans avoir jamais demandé au peuple français ce qu’il voulait que l’on fît en son nom. 

    Certains trouvent qu’on n’en fait d’ailleurs pas assez. Trois exemples significatifs en ce début d’année. D’abord, Mme Autain, député.e de « La France insoumise », qui déclare qu’il faut accueillir  « tous » les migrants qui se présentent : voilà qui a le mérite d’être clair. Ensuite, M. Toubon qui, peut-être parce qu’il est affligé du ridicule mais certainement lucratif titre de « Défenseur des droits », se croit autorisé à dire n’importe quoi : les migrations telles que nous les subissons constitueraient un phénomène « séculaire » et les migrants avec lesquels nous serions tenus de « faire société » devraient avoir tous les droits « comme les autres ». Enfin, ce chef d’un Etat étranger (le pape, puisqu’il faut bien le nommer) qui profite de son magistère spirituel pour s’immiscer régulièrement dans le débat, reprenant ainsi dans ses voeux l’essentiel de ses récentes vingt-et-une propositions dites « de l’Assomption », visant toutes à faciliter, légaliser, légitimer, c’est-à-dire promouvoir l’immigration en Europe, donc en France - injonction morale inacceptable pour tout Etat souverain. 

    Ceux qui brandissent les « valeurs de la République » évitent soigneusement d’évoquer les conséquences désagréables directes et évidentes de l’immigration : l’ensauvagement de la société, la radicalisation religieuse islamiste, les scènes de guerre civile récurrentes, le développement exponentiel des trafics et violences en tout genre. Ils insistent en revanche sur la situation prétendument irréversible créée par l’afflux de certaines populations conduisant à terme à une société multiculturelle et métissée conforme au nouvel ordre mondial. Mais ils oublient que, tant que les vagues submersives de l’immigration ne nous auront pas fait disparaître complètement, rien n’est définitivement joué : la conjonction d’une opinion publique exaspérée et d’une volonté politique disposant des moyens adaptés peut encore permettre un reflux migratoire.  

  • Fin de fictions

     

    Un article de Bertrand Renouvin *

    2293089609.14.jpgOn sait que nous n'avons pas que des points d'accord avec Bertrand Renouvin. Ici, aucun désaccord si ce n'est l'étiquette « ouvertement xénophobe » que Renouvin s'autorise un peu facilement à coller sur des ministres du nouveau gouvernement italien suivant le vocabulaire conformiste des médias. Mais sur le fond, qui concerne la France, l'Europe et le monde, nous partageons son analyse qui a le mérite de la lucidité et de la clarté. On la lira avec profit.  LFAR 

     

    Royaliste numero 1147.jpgL’Union européenne se présentait comme l’accomplissement heureux de l’histoire de l’Europe. Les prophètes de cette « Union » ne se sont jamais interrogés sur son inachèvement programmé – puisqu’elle refusait d’englober la Russie. Ses artisans n’ont jamais saisi l’impossibilité logique d’une « intégration » qui supposait in fine la désintégration des Etats nationaux – alors que les nations européennes sont la condition même de l’existence du concert européen et de la civilisation européenne. Ses thuriféraires n’ont jamais voulu reconnaître qu’il fallait choisir entre l’Europe européenne et la soumission aux Etats-Unis. Et les fabricants de traités n’ont jamais voulu comprendre que ces textes empilés depuis 1958 ne pouvaient fonder une unité politique mais seulement produire une caricature d’institutions démocratiques et une « gouvernance » parodique.

    La somme des impossibilités et des incapacités a produit des noeuds de contradictions. Par différents moyens bureaucratiques et de plus en plus antidémocratiques, les européistes ont retardé les explosions sans voir qu’ils fabriquaient eux-mêmes les barils de poudre, les mèches et les briquets. Le carcan monétaire suscite la révolte populaire partout dans la zone euro. La crise migratoire provoquée par les guerres américaines et à l’américaine, dont l’Union fut complice ou partie prenante au prétexte qu’il existerait un « Occident », a été gérée de manière irresponsable par Berlin et Bruxelles, qui ont engendré des réactions populaires dans les pays frontières de l’Union et en Allemagne.

    Les élites du pouvoir, des affaires et des médias clament que ces populismes sont ineptes, vulgaires, dangereux, fascistoïdes… mais le travail du négatif se poursuit et s’accélère. Alors, à Bruxelles et à Berlin, on fait la part du feu pour sauver le coeur du système. On laisse le FPÖ faire ce qu’il veut en Autriche puisqu’il ne conteste pas l’euro. En Italie, le président de la République ne s’oppose pas à l’arrivée de ministres ouvertement xénophobes mais il refuse de nommer un adversaire déclaré de l’euro. De fait, la Commission européenne fera tous les compromis nécessaires sur les migrations, car pour ses fonctionnaires il ne s’agit que d’une gestion des flux qui relèvent selon les cas du laisser-faire, de la régulation ou du refoulement.

    Mais pour sauver la « monnaie unique », pas de compromis possible ! Contre les dissidents potentiels, contre les hérétiques, la guerre a été, est et sera sans pitié. Soutenus par la presse allemande, jamais avare d’injures quand il s’agit des Grecs, le gouvernement de Berlin et ses annexes de Bruxelles et Francfort ont montré en 2015 qu’ils pouvaient anéantir les velléités de résistance d’un gouvernement et infliger au peuple une punition qui ne sera jamais levée. En Italie, la formation du gouvernement issu des élections s’est accompagnée de manoeuvres de sérail et d’opérations financières de déstabilisation orchestrées par les commentaires et les couvertures haineuses de la presse allemande. Emmanuel Macron est lui aussi confronté à la rigidité allemande mais, parce qu’il ne touchait pas à l’essentiel, son projet de réforme de la zone euro a bénéficié d’un rejet poli, assorti de concessions apparentes sous la forme d’un petit budget d’investissement et d’un éventuel « fonds monétaire européen » chargé de traiter à la schlague les Etats trop endettés.

    La rigidité allemande n’empêchera pas l’explosion de la zone euro. Elle pourrait même accélérer une dynamique libératrice qu’Emmanuel Macron refuse d’anticiper. De même, le président des riches refuse d’admettre la fin de la fiction du marché mondialisé. Les Etats-Unis ont toujours voulu le libre-échange pour les autres mais pas pour eux. Donald Trump le rappelle brutalement à des « partenaires » qui lui opposent leur foi naïve dans les vertus du compromis entre membres du club occidental. En retirant sa signature du communiqué final du G7, le président des Etats-Unis a ajouté à l’affirmation de sa volonté de puissance une humiliation calculée. Les fiers-à-bras de Paris et d’Ottawa, comme la dame* teutonne, continueront de courber l’échine en quémandant des aménagements dans le régime des coups de bâton.  •

    * Royaliste, 12-25 juin 2018

  • Migrants : Émmanuel Macron sur la même pente glissante qu’Angela Merkel

     

    Par Marc Rousset

     

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    Emmanuel Macron fait figure d’exception isolée en Europe, luttant à contre-courant, tandis que Merkel est sur la sellette. « Merkel muß Weg » (« Merkel doit quitter le pouvoir »), pensent de plus en plus d’Allemands.

    Macron suivra inexorablement Merkel sur la pente glissante et descendante. En Italie, 62 % des sondés approuvent la politique migratoire du gouvernement et soutiennent la décision de fermer les ports aux bateaux de migrants.

    Laurent Wauquiez a tout juste en soulignant que la crise migratoire est le révélateur de l’incapacité européenne à protéger, qu’il faut reconduire les migrants dans les ports de départ et mettre en place une force navale militaire européenne pour contrôler la Méditerranée. L’idée émise par « Jupiter » de créer des centres d’accueil sur le sol européen est digne d’un technocrate irresponsable, irréaliste. Cela aurait pour effet de créer un nouvel appel d’air.

    Le seul modèle migratoire acceptable pour l’Europe est le modèle australien. Le « en même temps » pour naïfs inconscients ne fonctionne pas. Il faut choisir entre invasion migratoire et fermeté la plus totale au nom de l’éthique de la conviction, de la responsabilité et non pas de la morale, car toute faille finit par devenir une brèche béante avec écroulement final du mur. En cas de guerre, face à une invasion, on ne construit pas des ponts ; on les fait, au contraire, sauter sous peine de passer devant le conseil de guerre pour faute lourde ou trahison.

    En Australie, les migrants originaires d’Afghanistan, du Sri Lanka ou du Moyen-Orient prenaient la mer à partir de l’Indonésie pour débarquer sur les côtes septentrionales du pays-continent. 1.200 personnes ont péri noyées lors des traversées. Le gouvernement a opté pour la tolérance zéro. Les bateaux de migrants ont été systématiquement refoulés par les bâtiments de la marine de guerre australienne. Les migrants qui parvenaient malgré tout à passer étaient exilés dans des camps de rétention reculés du Pacifique à Nauru et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, même si leur demande d’asile était jugée fondée. Cette politique a été couronnée de succès et il n’y a plus une seule arrivée clandestine en Australie !

    C’est certainement ainsi qu’aurait aussi réagi Napoléon en réglant le problème ultra-simple de l’immigration extra-européenne en cinq minutes quant aux décisions à prendre, alors que cela fait quarante ans que nos démocraties décadentes palabrent, s’interrogent, tout en se faisant envahir sans réagir. Plus de 460.000 arrivées par an, entre les clandestins et les immigrés légaux en France avec Macron : de la folie furieuse digne de la haute trahison.

    Le ministre de l’Intérieur australien Peter Craig Dutton estime à encore 14.000 les migrants attendant un bateau en Indonésie. « Il est essentiel que les gens se rendent compte que les succès obtenus de haute lutte ces dernières années pourraient être mis par terre par un seul geste de compassion », a-t-il prévenu. Avec la précision suivante : « Les bateaux ont disparu, mais si un seul bateau réussit à gagner l’Australie, la nouvelle se répandra comme une traînée de poudre. »

    C’est ce que ne veut pas comprendre ou feint de ne pas comprendre Macron avec sa politique clownesque ambiguë du « en même temps ». On ne peut fermer, le lundi, les ports français aux migrants de l’Aquarius et, le mardi, décider d’en accueillir, une fois qu’ils sont arrivés en Espagne. Quant au projet de loi Asile et Immigration, il augmente les durées administratives de rétention, qui ne servent pratiquement à rien, tout en renforçant la pression migratoire, puisqu’il facilite la réunification familiale pour les mineurs arrivés en France.

    Macron doit apprendre à choisir ou s’en aller ! Le vent a tourné, en Europe, dans le sens des peuples qui ne veulent pas mourir. Macron, le Gorbatchev du Système, doit arrêter d’illusionner en matière d’immigration comme en matière de réduction des dépenses publiques et d’imposition des Français ! Les élections européennes seront son premier chant du cygne.  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • Une conférence exceptionnelle de Patrick Buisson à l'Action Française Paris

     

    2293089609.14.jpgConférence de Patrick Buisson, vendredi dernier en soirée au Cercle de Flore. 

    Au Cercle de Flore, c'est à dire à l'Action Française, dans ces locaux du 10 rue Croix-des-Petits-Champs où l'AF a vécu vaille que vaille les soixante ou soixante-dix dernières années de son histoire. Donc la moitié. Pas toujours au niveau d'intelligence politique suffisant pour peser sur les esprits et sur les événements.  Toujours avec courage et fidélité. Et souvent de ces retours d'intérêt et de passion française que l'Action Française parvient régulièrement à éveiller parmi les jeunes de diverses époques. On sait que tel est le cas ces temps-ci, ce qui, par contrecoup, réveille les moins-jeunes. 

    Buisson sait de quoi il retourne : son père était Camelot du Roi. Il connaît la maison. Ecole de pensée et mouvement. Et il n'est pas homme à négliger les héritages. Familiaux, intellectuels et politiques. Si NKM a jamais dit une vérité, ce fut lorsqu'elle alerta bruyamment sur le fait que Buisson ne voulait pas faire gagner Sarkozy mais les idées de Charles Maurras. Si nous étions tentés d'y acquiescer, Buisson rectifierait à bon droit : Non ! Les idées de salut national. 

    Dans cette petite salle, l'une de celles où l'AF vit sa vie ordinaire, après une présentation à laquelle il trouvera des allures de casier judiciaire, Patrick Buisson, d'emblée, parle de grande politique, comme l'eussent fait Maurras, Bainville ou Boutang, mais avec toutes les ressources ajoutées de l'historiographie contemporaine, singulièrement enrichie au cours du demi-siècle écoulé. 

    D'emblée, il renvoie la République d'aujourd'hui à son origine - le populicide vendéen, la Terreur, la dictature totalitaire d'une oligarchie, le mépris du peuple - et cette origine - nécessaire, non pas contingente, fondement, non pas accident - à la République dans son incarnation présente. Car l'une et l'autre se répondent, se correspondent. Cette dialectique sans cesse activée, sans cesse appliquée à tous les aspects possibles de la question sociale et politique française, cette dialectique maintenue au long d'une conférence plutôt longue mais qui ne lasse jamais, apparaît à l'auditeur subjugué, d'une redoutable efficacité. D'un bout à l'autre de l'histoire, de l'origine à son aboutissement provisoire actuel, la République est un bloc. Sa nature est dans son origine comme dans ses avatars. Son origine détermine sa logique et la rend intelligible. 

    L'auditoire n'ignore rien de Patrick Buisson. L'on sait bien que cet homme qui analyse la République avec une telle sévérité, une telle radicalité, a été au cœur du pouvoir. Qu'il avait convaincu celui qui le convoitait puis l'avait emporté et le détenait, d'une stratégie de rupture et de salut. Laquelle n'a pu aboutir à cause de la faiblesse de caractère et de conviction du président de la République et sans-doute aussi à cause des pesanteurs du Système. De sa volonté de persévérer dans son être.  

    Après la conférence, repas à quelques-uns avec Buisson, où la conversation se prolonge. L'un des convives (le président de l'historique Union Royaliste Provençale) pose cette question : « si vous deviez conseiller les royalistes, que leur diriez-vous ? »

    Réponse de Buisson : « Macron a liquidé les partis ; il entend restituer au pouvoir sa verticalité ; il construit une monarchie républicaine. Fort bien. Nous voulons mener les choses à leur terme ; nous réclamons une monarchie véritable ». 

    Une stratégie Buissson pour les royalistes ?  Un vrai programme !   •

  • Espagne : trop peu de monarchie et excès de parlementarisme ...

    Pedro Sanchez et Mariano Rajoy aux Cortes

     

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    L'Espagne souffre des pires inconvénients de la démocratie dans un contexte qui leur confère une puissance destructrice extraordinaire. Voilà ce qui caractérise le plus clairement la situation espagnole et ses  tout derniers rebondissements dont les échos inquiétants nous parviennent de Madrid et de Barcelone.

    Ce n'est pas que Mariano Rajoy qui vient d'être renversé, aura été un grand chef de gouvernement. Il quitte le pouvoir accusé de participer des pratiques de corruption qui touchent et discréditent la totalité de la classe politique espagnole, indépendantistes catalans compris. Et même orfèvres en la matière.

    Rajoy a affronté la crise catalane avec une apparente rigueur, parfois avec fermeté, mais une fermeté toujours tardive et singulièrement insuffisante. Sa politique s'est limitée à la mise en œuvre des dispositifs légaux et constitutionnels à sa disposition pour faire face aux crises qui se sont succédé à Barcelone, sans jamais en traiter les causes - qui rongent la Catalogne et l'Espagne de longue date et qui les amènent au bord d'une crise majeure. 

    Est-il permis ou non d'enseigner la haine de l'Espagne à la jeunesse catalane, dès l'école primaire et jusqu'à l'université ? Les maîtres d'école, les professeurs des facultés y sont-ils autorisés ? C'est ce qu’ils font depuis deux ou trois décennies. Les grands moyens de communication ont-ils le droit de marteler la même haine à longueur de temps auprès de la population catalane ? Fallait-il laisser les séparatistes catalans déclarés s'emparer sans contrôle de tous les postes clé de la société catalane, alors qu'ils n'y sont pas majoritaires ? Et même l’eussent-ils été ? Enseignement, administrations, municipalités, moyens de communication : était-il raisonnable qu'ils soient autorisés à les « noyauter » et à les diriger sans partage ? En bref, fallait-il leur reconnaître la liberté de mettre la main sur tous les leviers de commande, à la manière des coups de force des minorités agissantes ? Il ne semble pas que Madrid s'en soit jamais souciée, qu’elle ait jamais prononcé la moindre interdiction, pris la moindre mesure. Elle en a les conséquences.

    Et ces conséquences sont celles du jeu démocratique lui-même, règle suprême du système espagnol. Les jeux parlementaires en particulier, car Mariano Rajoy a été renversé par une majorité de députés qui ne se sont trouvés d'accord que pour son éviction. Le jeune Pedro Sanchez qui lui succède à la Moncloa est le chef du parti socialiste, sorti très affaibli des dernières législatives nationales et bien incapable de former à soi seul une majorité. Il lui faudra nouer des alliances. Ce sera sans-doute avec les cryptocommunistes de Podemos, et, comme ça ne suffira pas, ce sera aussi avec les indépendantistes basques et catalans. Et ce sera donc au prix de concessions à eux consenties, dont on ne sait ce qu'elles seront... Ainsi, comme dans les années 30 du siècle dernier, les effets pervers du parlementarisme jouent-ils de façon déterminante contre l'unité de l'Espagne.

    65547f00b476e17b221c3050b0e33243-espagne-le-gouvernement-catalan-investi-fin-de-la-tutelle-de-madrid.jpgPedro Sanchez succède à Mariano Rajoy le jour même où Quim Torra est investi à Barcelone, place Sant Jaume, en tant que président de la Généralité. Son programme n’est pas de faire reconnaître les droits légitimes du peuple catalan à préserver et développer les riches facettes de son identité historique. Ces droits lui sont déjà largement reconnus et sont amplement exercés. Au delà du raisonnable, sans-doute. Son programme est de conduire la Catalogne vers une impossible indépendance.

    L'on sait en Espagne et ailleurs que la Catalogne ne sera très probablement jamais indépendante. Elle ne l'a jamais été dans l'Histoire et Madrid ne l'admettra pas. L’appartenance de la Catalogne à l'Espagne ne dépend pas d'un vote de circonstance qui pourrait être bientôt contredit par un autre. Elle est d'un ordre supérieur. Intangible autant que les choses humaines peuvent l'être.

    Voilà ce que pense l'Espagne et que personne n'a eu le courage de dire avec franchise et clarté aux Catalans.

    Pas même le roi. L'Espagne souffre en effet de trop peu de monarchie et d'un excès, sinon de démocratie, car le roi est la personnalité politique la plus populaire du royaume, du moins de parlementarisme.

    Sachons que ni la France ni l’Europe n’auraient intérêt à ce que l’Espagne, une fois de plus, s’offre le luxe délétère d’entrer dans de nouvelles convulsions.  ■ 

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : les appartements privés de la Reine Marie-Antoinette.

    Au château de Versailles, la reine disposait derrière son Grand Appartement, de petites pièces réservées à son usage privé et au service de ses femmes de chambre. Marie Leszczynska s’y retirait pour lire, peindre, méditer ou recevoir ses visites les plus intimes. 

    Ornées avec le plus grand soin, ces pièces subirent de nombreuses modifications durant tout le XVIIIe siècle, en fonction de l’évolution du goût des souveraines et de leurs besoins. Malgré tout, ces espaces, qui s’organisent autour de deux petites cours intérieures, n’étaient pas extensibles. Marie‑Antoinette étendit son domaine en faisant aménager de nouvelles pièces à l’étage supérieur (comme un salon de billard)  et alla jusqu’à se constituer un véritable petit appartement d’été au rez-de-chaussée, donnant sur la cour de Marbre, comportant chambre, bibliothèque et salle de bain.

    Le Cabinet doré

    Créée pour Marie Leszczynska en 1735, cette pièce a été modifiée à plusieurs reprises par Marie-Antoinette. Son aspect actuel date de la dernière transformation (1784) que Richard Mique effectua pour la souveraine. Supprimant la soierie qui tendait jusqu’ici la pièce, Mique propose une décoration plus moderne de boiseries réalisées par les frères Rousseau et traitées dans le style antique mis à la mode, entre autres, par la récente découverte des vestiges de Pompéi et d’Herculanum.

    La plupart des meubles et objets d’art qui s’y trouvent aujourd’hui ont appartenu à la souveraine : la commode, une des plus belles créations de Riesener, livrée pour sa chambre à Marly ; les vases de Sèvres « à la chinoise », qui la surmontent, provenant de son appartement de Saint-Cloud.

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    Le cabinet de la Méridienne

    La forme particulière de ce boudoir, avec ses pans coupés, permettait au service de la Reine de passer de la grande chambre vers les autres cabinets sans déranger la souveraine qui, à la mi-journée, venait s’y reposer, d’où son nom de Méridienne. C’est en 1781, après que Marie-Antoinette eut enfin donné naissance à un héritier, que la pièce reçut son décor de boiseries définitif dont les motifs, sculptés par les frères Rousseau, ont aussi été prolongés en bronze par Gouthière pour être appliqués sur les portes vitrées. Le vocabulaire allégorique utilisé célèbre le jeune prince (le Dauphin), le couple royal (l’aigle de Jupiter symbolisant le roi et le paon de Junon, la reine) et l’amour conjugal (guirlandes de roses, arc et flèches).

    Une première phase de restauration architecturale du Cabinet de la Méridienne a eu lieu de 2013 à 2015, grâce au soutien de la Société des Amis de Versailles.

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    La bibliothèque

    Marie-Antoinette eut une bibliothèque importante qui fut transférée à Paris à la Révolution et se trouve aujourd’hui en grande partie conservée à la Bibliothèque nationale de France. Cette pièce fut aménagée pour la reine entre 1779 et 1781 par son architecte Richard Mique. De hautes armoires vitrées règnent tout autour ; à l’intérieur de celles-ci, un système de crémaillères ingénieux permet un réglage aisé de la hauteur des étagères.

    L’accroissement des collections de Marie-Antoinette nécessita rapidement l’aménagement d’un supplément de bibliothèque qui fut installé en 1783 dans la pièce adjacente. La Reine possédait également une bibliothèque à Trianon, dont les livres sont aujourd’hui en majorité conservés à la Bibliothèque municipale de Versailles.

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    Le cabinet du Billard

    Au second étage, la reine disposait d’autres cabinets. L’un d’eux, dont les soieries ont été restituées et les canapés livrés par Jacob replacés, servait de salle de billard. Les autres pièces, au décor très sobre, abritent aujourd’hui une partie des collections du musée relatives à Marie-Antoinette.

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    Ces espaces ne sont pas accessibles en visite libre, seul les visites guidées permettent de découvrir ces lieux intimes de la Reine. Pour connaitre les dates et réserver votre visite guidée, rendez-vous sur la page du site du château dédiée à ces visites : ici

    Photos : Le château de Versailles & Les carnets de Versailles

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    On connaissait la comptine enfantine "Trois petits tours et puis s'en vont..."; Macron l'actualise à sa façon avec son voyage de campagne électorale à Marseille : "Trois petits jours et puis s'en va..." Macron à Marseille,  c'est en effet "l'arroseur" (pour reprendre le mot de Zemmour) qui arrive avec tout plein de chèques pour rénover "les quartiers" (en réalité, des zones pourries par les trafiquants de drogue qui y font la loi) et pour que tout aille bien désormais partout ! C'est donc, tout simplement, un énième "plan banlieues", qui ne servira à rien, comme les autres, sauf à gaspiller et stériliser NOTRE argent, qui serait bien mieux employé ailleurs (Santé, Défense, Infrastructures, Recherche, Augmentation des salaires...). Déjà, entre 2014 et 2020, 34 milliards d'euros ont été perdus pour la France... et Macron, chef actuel du Système qui nous ruine et nous déclasse inexorablement va continuer "ça" !

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    La seule solution pour en sortir ? Mener une action "réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

    1. Jean-Pierre Pernaut parle de Didier Raoult : "...C'est une sommité mondiale (...) Il faut bien se soigner avec quelque chose..."

    (extrait vidéo 1'44)

     

    https://twitter.com/TPMP/status/1432778994236248067?s=20

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    2. Accueillir des Afghans ? CERTAINEMENT PAS ! Le bon sens de Gabrielle Cluzel (et de bien d'autres, dont "nous"...) :

    (extrait vidéo 1'31)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1432412039041912854?s=20

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    D'Éric Zemmour :
    "Nous n'avons aucun devoir d'accueillir le moindre Afghan. Les Afghans sont de grands guerriers, alors s'ils ne sont pas contents du gouvernement taliban, qu'ils le combattent."
     
    Pensée pour Timothy, jeune savoyard de 19 ans, massacré le 31 août 2019 par le "migrant" afghan islamiste Sultan Marmed Niaz à un arrêt de bus de Villeurbanne.  C'est la sécurité des Français qui est une priorité, pas l'angélisme à deux balles des mal-généreux !

     

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    3. Au-delà des ridicules et mensongères déclarations martiales, les vrais problèmes internes de LR sur l'immigration, expliqués par Charlotte d'Ornellas, qui souligne leur absence totale de légitimité sur le sujet :

    (extrait vidéo 1'28)

    https://twitter.com/SierraTango74/status/1432982524507140099?s=20

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    4. L’explosion de la population extra-européenne en France : un état des lieux... :

    https://fr.irefeurope.org//Publications/Articles/article/L-explosion-de-la-population-extra-europeenne-en-France-etat-des-lieux-et-mesures-a-prendre?utm_source=IREF&utm_campaign=b3b4bdd50d-EMAIL_CAMPAIGN_2021_08_30_04_51&utm_medium=email&utm_term=0_190b7c560e-b3b4bdd50d-403258424

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    5. Tweeté par Régis de Castelnau : quand la Mairie de Paris "écrit inclusif" mais ne maîtrise pas l'orthographe !... :

    Régis de Castelnau
    "Brillant. Madame Hidalgo, faudra quand même penser à réviser vos conjugaisons. Ça pourrait être utile pour vos affiches de campagne et votre profession de foi… #saccageparis"

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    6. Le Maire de Metz en correctionnelle pour détournement de fonds et prise illégale d'intérêts... Commentaire (sur tweeter) de l'AF Metz :

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    Action Française - Metz
     "N'oublions pas que M. Grosdidier est tellement habitué au clientélisme, qu'il finance ses propres associations avec les deniers publics."

    https://www.lepoint.fr/politique/le-maire-de-metz-renvoye-en-correctionnelle-pour-detournement-de-fonds-et-prise-illegale-d-interets-31-08-2021-2440824_20.php#xtor=CS2-239

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    7. Sur AleteiaUn salon "Désir d’enfant" doit se tenir prochainement à Paris septembre. Le député LR de Meurthe-et-Moselle Thibault Bazin a écrit au ministre de la justice pour interpeller le Garde des Sceaux sur la tenue d’un événement qui fait ouvertement la promotion de la GPA, pourtant interdite en France...

    https://fr.aleteia.org/2021/07/29/salon-desir-denfant-le-depute-thibault-bazin-ecrit-a-eric-dupont-moretti/

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    À DEMAIN !

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  • Éditorial monde de septembre : la civilisation du QR code, par Laurent Gayard.

    © Romée de Saint-Céran pour L'Incorrect

    Dix ans après les révélations d’Edward Snowden, l’affaire Pegasus ne nous apprend rien de nouveau. Elle confirme des pratiques courantes, y compris entre pays alliés, peu surprenantes dans le cas de régimes autoritaires comme le Maroc, mais qui mettent en lumière les tensions géopolitiques qui se multiplient autour du bassin méditerranéen et s’inscrivent dans un schéma global bien plus inquiétant.

    8.jpgCe que l’affaire Pegasus est venue confirmer, c’est la tendance à la privatisation des opérations et des méthodes de renseignements. Une dizaine de pays seraient clients de la société israélienne NSO Group, qui développe cette application permettant de mettre sur écoute n’importe quel smartphone. Comme le rapportent les journalistes Pierre Gastineau et Philippe Vasset : « Dans un univers pourtant peu porté sur la modestie, tout le monde s’incline devant les pirates du petit État hébreu » (Armes de déstabilisation massive. Enquête sur le business des fuites de données, Fayard). Si tout le monde s’accorde pour reconnaître l’expertise et la compétence d’Israël en matière de cyber-renseignement, l’État hébreu n’est pas le seul à se voir décerner un prix d’excellence. « Négligé par les occidentaux pendant longtemps, le secteur du cyber-renseignement privé a explosé en Inde ces dernières années », affirment également les deux auteurs qui démontrent à quel point le microcosme du cyber-renseignement rassemble acteurs étatiques et privés.

    Car l’enseignement principal du scandale Pegasus n’est pas que les États surveillent leurs concitoyens en tirant profit des nouvelles technologies. On le savait déjà avant même les révélations de Snowden. En revanche, l’affaire démontre que le cyber-renseignement, y compris quand il est au service des États, s’est largement privatisé, grâce aux technologies de communication. Les États font appel aux services de sociétés spécialisées pour la surveillance électronique mais tirent aussi parti de l’extraordinaire développement des médias sociaux pour collecter massivement les données publiques ou privées. Une pratique bien établie, dénommée OSINT par les services de renseignement occidentaux, pour « Open Source INTelligence » et qui peut être menée également par des sociétés privées pour le compte d’entités étatiques ou même par des ONG ou groupes d’investigation comme le célèbre site Bellingcat, qui se fait fort d’exploiter les données de comptes publics et les selfies maladroits publiés par des soldats syriens, yéménites, russes ou américains sur des sujets ou des théâtres d’opérations sensibles.

    Cette évolution géopolitique est le corollaire d’un mouvement de civilisation désormais impossible à endiguer. On observe depuis deux décennies l’avènement d’une civilisation dans laquelle la notion d’intimité devient caduque et où l’individu peut être identifié, labellisé, enregistré, contrôlé et étiqueté comme jamais auparavant. Des algorithmes décident d’embaucher ou de licencier les employés de grandes entreprises et cela n’est rien en regard de la fantastique opération de surveillance consentie à laquelle les réseaux sociaux soumettent des milliards d’individus. L’ironie réside d’ailleurs dans le fait qu’une bonne partie des « anti-système », des autoproclamés membres d’une dissidence fantasmée ou les opposants aux politiques dites liberticides vivent eux-mêmes en esclavage, heureux et emmurés dans leur compte Twitter, Facebook ou Instagram. L’algocratie est au service de l’ochlocratie.

    Les annonces du 12 juillet auront marqué un tournant historique et anthropologique, en faisant advenir la civilisation du QR code

    Ce consentement collectif à la surveillance de tous par tous est aggravé par la quasi-obligation pour l’ensemble de la population française de posséder son passe sanitaire muni de son QR code pour pouvoir accéder à une vie sociale. L’avènement de ce passe, dont Jean Castex jurait il y a quelques mois qu’il ne serait jamais mis en place, crée un nouveau format de document d’identification, cette fois totalement électronique et autorisant le croisement entre données d’identité et de santé. Cela n’a rien en soi d’une politique machiavélienne. Au-delà même de la question sanitaire, la mise en place du passe obligatoire n’est que la conséquence attendue d’une mécanique de gestion étatique et administrative qui échappe aux hommes. Nul ne sait où cette évolution nous mènera.

    Les annonces du 12 juillet auront marqué un tournant historique et anthropologique, en faisant advenir la civilisation du QR code, bien plus sûrement que l’affaire Pegasus, qui sera suivie, n’en doutons pas, de multiples autres scandales du même genre, qui sembleront de moins en moins scandaleux à mesure que nos sociétés seront accoutumées à la surveillance électronique, qu’elle soit étatique, opérée par des sociétés privées ou par les individus eux-mêmes. Happiness in slavery.

  • Laïcité et bien commun, par Gérard Leclerc.

    Jean-Michel Blanquer a donc choisi de relancer, en cette rentrée scolaire, le thème de la laïcité. Soucieux de dépasser les questions sanitaires qui pourraient submerger l’horizon, le ministre de l’Éducation nationale entend pratiquer une ouverture intellectuelle et politique à longue portée.

    gerard leclerc.jpgNe s’agit-il pas de l’avenir même de la nation, dont l’unité et la cohérence sont menacées par le phénomène d’archipelisation décrit par Jérôme Fourquet ? Force est de reconnaître que loin de correspondre à un consensus, l’amorce de la campagne ministérielle provoque d’ores et déjà nombre d’oppositions et de récriminations, qui se chargent de démontrer l’ambiguïté de cette notion de laïcité.

    Un débat piégé

    Sans doute ces réactions s’inscrivent-elles dans le climat actuel propice aux dérapages idéologiques, tel le courant décolonial. Lorsqu’un syndicat d’extrême gauche dénonce «  un dévoiement raciste et xénophobe de la laïcité, appuyé sur un imaginaire colonial  », on comprend rapidement à quel point le débat se trouve d’emblée piégé par des présupposés qui le déportent de son axe légitime. Encore s’agit-il de définir correctement cet axe. Généralement, on le rapporte à la neutralité religieuse de l’État, qui constituerait la garantie de la liberté de la conscience. Et l’on fait fort bien, sauf qu’une telle neutralité s’avère plus que complexe, quand on creuse un peu le sujet. Par exemple, si l’on se souvient de la déclaration de Gérald Darmanin selon laquelle «  la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu  », le jugement de valeur met directement en opposition deux systèmes qui prétendent à la normativité éthique et se trouvent donc en concurrence sur un terrain forcément philosophique. On a donc toute chance de provoquer colère et déni de légitimité de la part de ceux qui s’estiment blessés dans leurs convictions.

    Il semble que Jean-Michel Blanquer ait voulu échapper à ce type de controverse en insistant sur les avantages d’une vie sociale apaisée entre enfants d’origines diverses. Partager les mêmes connaissances, accéder aux sources du savoir seraient autant de moyens d’apprécier «  les conséquences positives de la laïcité  ». Fort bien, mais lorsque cette même laïcité est dotée du pouvoir de permettre à «  Axelle et Ismail de penser par eux-mêmes  », la pointe polémique réapparaît, rappelant fâcheusement les prétentions de Vincent Peillon à vouloir émanciper les enfants de leurs origines, en particulier religieuses. Faut-il rappeler les propos exacts du ministre de l’Éducation nationale de François Hollande : « C’est à l’école qu’il revient d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains… L’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, une nouvelle Église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi.  »

    Sans doute, Jean-Michel Blanquer est-il infiniment plus prudent dans ses propos et exprimerait-il des réserves par rapport au credo de son prédécesseur. Il n’évite pas pourtant le soupçon d’une prétention supérieure de la laïcité à détenir les secrets de la liberté d’esprit, ce qui est plus que téméraire. Mais nous nous trouvons là face à l’ambiguïté foncière d’une pensée qui hésite toujours entre neutralité et prétention idéologique. La philosophie politique n’est pas indifférente à cette ambiguïté qu’elle peine à dénouer.

    Voilà qui nous ramène à la sagesse d’un Émile Poulat historien de «  notre laïcité publique  », extrêmement réservé sur la possibilité d’une prétention philosophique de la laïcité. Seule une démarche prudentielle pourrait satisfaire à une saine séparation des domaines et à la recherche de solutions consensuelles. En d’autres termes, plutôt que d’anathématiser la loi de Dieu, mieux vaudrait inviter les citoyens, et en particulier les éducateurs, à se reconnaître dans un bien commun à définir empiriquement. Encore faut-il que la communauté nationale ait suffisamment d’enracinement dans sa culture pour assumer la tâche difficile qui concilie neutralité et liberté d’esprit.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Patrimoine cinématographique • Le déclin de l'Empire américain

    Par Pierre Builly

    Le déclin de l'Empire américain de Denys Arcand (1986)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLa fatigue du monde occidental

    Voilà un film qui a eu, en France et partout ailleurs je crois, un grand retentissement et dont on ne parle plus du tout.

    Et pourtant, avec sa suite et son binôme, Les invasions barbares, il forme une des critiques les plus cohérentes, les plus intelligentes et les plus vraies de l'épuisement vital du monde occidental et du processus général d'effritement des existences, livrées à elles-mêmes par la disparition des systèmes de valeur antagoniques et par l'institution de l'individu comme sa propre et unique mesure. (On le voit partout dans le monde avec la généralisation du mariage pour tous). 

    220px-Declineamempire_ver1.jpgJe n'avais encore jamais fait le lien, qui m'est apparu pourtant hier de façon aveuglante, entre Le déclin de l'Empire américain, qui date de 1986, et l’œuvre romanesque du plus original des romanciers actuels, Michel Houellebecq, dont Extension du domaine de la lutte est sorti en 1994, et Les particules élémentaires en 1998. 

    Peu de ressemblances apparentes entre les flamboyants universitaires québécois du film, qui manient la langue avec une virtuosité et une gourmandise également exemplaires et les personnages décrits par le romancier, souvent falots, parcimonieux, étriqués, coincés au delà du possible. Mais, dans l'un et l'autre cas, pesanteur, lourdeur de la sexualité ou, plutôt, à l'omniprésence de la sexualité obligatoire. 

    Au début du film, Dominique (Dominique Michel), interviewée par Diane (Louise Portal) dans le cadre gigantesque et glaçant d'une de ces galeries couvertes qui permettent, pendant l'hiver, d'affronter les éléments québécois donne la clef du titre du film : Le bonheur personnel s'amplifie, dans le champ littéraire, au fur et à mesure que diminue le rayonnement d'une nation. Le bonheur personnel ou plutôt, me semble-t-il, son exigence revendiquée, exclusive aspiration. C'est à peu près, considéré sous un autre angle d'attaque, ce qu'écrit Houellebecq : l'extension à toutes les sphères de la vie de la logique économique libérale. 

    e9794063215244be3c6bb3055672e1d28ad2a626.png_1200x630.pngC'était sûrement un sacré pari pour Denys Arcand de tourner un film presque entièrement animé par les dialogues, eux-mêmes intervenant principalement dans des lieux clos. Un minimum d'incursions, sous forme de brefs flashbacks dans les récits des participants : le récit de la soirée échangiste de Louise (Dorothée Berryman) et Rémy (Rémy Girard), la rencontre dans un salon de massage de Pierre (Pierre Curzi) et de Danielle (Geneviève Rioux). Et malgré un discours qui tourne continuellement sur les pratiques sexuelles, aucune image trouble si ce n'est, sans doute, lors de l'évocation de sa rage de drague homosexuelle par Claude (Yves Jacques) ; séquence et rage qui font d'ailleurs singulièrement songer aux Nuits fauves de Cyril Collard. 

    arti3.jpgMalgré de superbes cabrioles verbales et le brio formidable de tous les acteurs, Le déclin de l'Empire américain est tout, sauf un film drôle ; c'est même le constat d'un désastre, qui apparaît, très furtivement, très fugitivement, au coin d'une réplique qui mentionne l'éloignement de tous les couples avec leurs enfants, ou l'absence d'enfants... 

    Parce que vieillir est intolérable si l’on a perdu le désir de transmettre. Mais si l’on a pu donner un peu de souffle à la matière, le souffle qu’on a reçu et à qui, si possible on a pu ajouter quelque chose, où est le drame ? On n’est que fils et que père : le reste n’a pas beaucoup d’importance.   ■

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    DVD autour de 5 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Économie : rien ne va plus dans le monde

    Par Marc Rousset    

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    « Les actions sont en plein bitcoin », a pu déclarer un gestionnaire d’actifs, comparant les marchés boursiers surévalués aux bulles des crypto-monnaies en train d’éclater.

    Le CAC 40 a déjà perdu 7 % depuis le début de l’année, Vallourec 65 % et Valeo 58 %, tandis que les banques françaises, balayées par les tensions en Italie, affichent des baisses comprises entre 20 % et 30 %. Le CAC 40, soutenu par les groupes de luxe, a perdu cependant moins que Francfort (13,5 %), Milan (14,5 %), Londres (10 %).

    Le déclin du prix du pétrole est inquiétant car il signifie que l’économie mondiale s’affaiblit. Le simple fait que de plus en plus de banquiers centraux achètent de l’or dans le monde doit aussi être considéré comme un signal d’alerte.

    Jusqu’à ce jour, l’échéance inéluctable de la faillite des finances publiques dans le monde a été repoussée par le soutien abusif des banques centrales. Le déficit de la France de 83 milliards d’euros ne doit pas être comparé seulement aux fameux 3 % du PIB qui rassurent, mais aux recettes fiscales de 245 milliards d’euros de notre pays, soit 30 % de ces dernières. La France doit être comparée à une entreprise qui, depuis quarante ans, connaîtrait une perte abyssale de 30 % de son chiffre d’affaires ! Au bout d’une seule année, tout chef d’entreprise – n’importe où dans le monde – qui présenterait un compte d’exploitation semblable serait immédiatement démis de ses fonctions par les administrateurs de la société.

    La BCE, face à la catastrophe qui s’annonce, mettra fin effectivement, en décembre 2018, à son programme de rachat d’actifs (« QE ») de 2.600 milliards d’euros, mais elle songerait à reporter à l’automne 2019 ou à fin 2019 le relèvement de taux annoncé pour l’été 2019. Il est probable que les trois tours de vis de 0,25 % de la Fed pour l’année 2019 seront, eux aussi, soumis aux aléas de la conjoncture. Mais les banques centrales sont cependant obligées, un jour ou l’autre, de remonter les taux pour briser le cercle vicieux : baisse des taux et augmentation de l’endettement. Sinon, la partie se terminera par la perte de confiance, la fuite devant la monnaie et l’écroulement du système financier hyper-endetté.

    Aux États-Unis, l’euphorie du consumériste « Black Friday », repris en anglais dans le texte par les petits singes copieurs européens à court d’idées nouvelles pour vendre encore davantage, masque les déceptions des classes aisées, suite à l’effondrement de 9 % de Wall Street depuis début octobre. L’immobilier et les ventes de véhicules fléchissent, suite à la hausse des taux. Toys“R”Us a fermé ses 800 magasins. Sears est au bord de la liquidation. J.C. Penney, avec ses 865 magasins, est aux abois, tandis que les géants de la distribution Home Depot, Target et Walmart souffrent en se faisant massacrer à Wall Street. À noter qu’en France, Casino, Auchan et Carrefour luttent aussi à contre-courant, suite à la gloire éphémère perdue des hypermarchés.

    La dette des ménages américains (marché hypothécaire, crédit revolving, crédit automobile, cartes de crédit et prêts étudiants) a atteint le niveau record de 13.500 milliards de dollars. Pour diminuer leur déficit, les Américains seront, un jour, obligés de dévaluer le dollar alors que la hausse des taux le réévalue, d’où les problèmes insurmontables à résoudre aux États-Unis, du style quadrature du cercle.

    En Grèce se fait entendre le chant du cygne Aléxis Tsípras, qui prétend, avec son projet de budget miracle 2019, « avoir fait mentir les Cassandre qui prédisaient le désastre de l’économie du pays ». Le désastre est pourtant là avec, malgré l’émigration, un taux de chômage de 19,9 %, un parti d’opposition conservateur avec 16,5 points d’avance sur SYRIZA et des taux d’emprunt prohibitifs à dix ans à 4,5 %, contre seulement 3,4 % pour l’Italie et 0,7 % pour la France. « Ce budget est un trompe-l’œil démagogique à visée électorale, qui ne change rien et empêche la Grèce de redémarrer », dénonce Olivier Delorme, historien spécialiste de la Grèce.

    En fait, le danger sévit partout dans le monde : à elle seule, la dette privée en dollars d’environ 230 % du PIB chinois pourrait provoquer une crise mondiale d’envergure, selon l’économiste japonais Kevin Lai, de Daiwa Capital Markets. La chute de la monnaie chinoise provoquerait, en effet, une crise de la dette en Chine, susceptible de dégénérer en désastre mondial. ■  

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    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise