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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Nouvelles du blog : du côté des vidéos ... Ordre, classement, accessibilité pour tous

    Notre travail de classement et mise en ordre de nos archives vidéos se poursuit, avec l'adjonction de nombreux nouveaux documents. Utilisez-les ! Ils deviennent peu à peu plus accessibles, plus faciles à trouver ... Ils sont à votre disposition.  Consultez-les !

     

    Colloques, conférences, débats, Maurras chez lui à Martigues et l'essentiel de son œuvre ou de sa pensée très sérieusement commenté , rassemblements (Montmajour, Les Baux de Provence) devenus des moments d'histoire du royalisme français, des cafés politiques de haut niveau, des analyses, de très grands noms : c'est tout un monde royaliste, et celui de l'Action française, que vous pourrez connaître, retrouver, plus facilement, désormais, sur Lafautearousseau. A part, et au dessus de tout ce monde, 17 vidéos ont trait à la personne du prince Jean de France.

    Nous avons mis de l'ordre dans nos archives, nous avons classé par thèmes (11) une collection de 131 vidéos d'époques et de contenus divers. Certaines, de qualité technique médiocre, sont à considérer aujourd'hui comme des documents d'archives précieux. Toutes sont d'un grand intérêt. D'autres s'y adjoindront peu à peu.

    L'ensemble est à votre disposition, désormais plus accessible. N'hésitez pas à l'utiliser. Les anciens y trouveront confirmation et développement de leurs convictions. Les jeunes générations aussi mais, en outre, des outils de formation de haut niveau.  LFAR  •

     

    Voici, cités en vrac, quelques uns de ceux (nous en oublierons) dont on retrouvera les interventions au fil de ces 131 vidéos : Jean-Ftançois Mattei, Jacques Trémolet de Villers, Jean-Baptiste Donnier, François Davin, Pierre Debray, Jean Raspail (il y a quelques 35 ans), Gustave Thibon, Gérard de Gubernatis, Michel de Saint-Pierre, Jacques Maurras, Jean-Marc Varaut, Marcel Jullian, les princes Jean et Eudes de France,  Jean Sévillia, Hilaire de Crémiers, Pierre Boutang, René Sédillot, Thomes Molnar, Alain de Benoist, Yvan Blot, Bernard Lugan, Olivier Dard, Sixte Henri de Bourbon Parme, Louis Martinez, Gilbert Collard, Chantal Delsol, Monseigneur Ellul, les pères  Manzano et Zanotti-Sorkine, Pierre Chalvidan, Frédéric Rouvillois, François Reloujac, Hervé Pasqua, Gérard Leclerc, Alain Bourrit, Jean Gugliotta, Gérard Wetzel, Patrick Barrau, Axel Tisserand, Philippe Lallement, Pierre Navarranne, Annie Laurent, Antoine de Crémiers.

  • Dans notre Pays légal en folie : pourquoi ?

    pourquoi ne pas saluer les propos d'une homme sage, et ne pas leur donner l'écho qu'ils méritent ? Le Dalaï Lama a déclaré que la plupart des réfugiés qui entraient en Europe en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient devraient être renvoyés dans leur pays d'origine, en disant à la BBC : "Gardez l'Europe pour les Européens".

    pourquoi le Service de soins de suite et de réadaptation au CHU de Besançon va-t-il fermer ? La Direction l'a confirmé et la décision doit être entérinée le 16 octobre 2020. Ce service compte 28 lits, sur le site Saint-Jacques, dans le centre ville. On dit que c'est par manque d'argent, mais les "mineurs" (!) isolés coûtent 50.000€ par an, donc 4.000€ par mois ! Et on n'aurait pas les moyens pour le Covid et l'Hôpital ?

    pourquoi seulement 12 sénateurs LREM, sur les 172 renouvelés (soit un score minable de même pas 7% du renouvellement) ? Après les législatives partielles, LREM affiche des résultats électoraux absolument nuls : poser la question, n'est-ce pas y répondre ?...

    pourquoi parler de "sentiment d'insécurité", alors qu'il y a 120 attaques au couteau par jour en France ?

    pourquoi s'étonner que LATÉCOÈRE prévoie le licenciement du tiers de ses effectifs français ? L'Action Française était en première ligne l'année dernière pour dénoncer l'OPA américaine et ses conséquences sur nos emplois et notre souveraineté.

    pourquoi Macron donne-t-il des conseils au Liban (même si ce qu'il dit, sur le fond, est juste) alors que la France s’enfonce, sous sa Présidence, dans un déclin peut-être mortel, avec une insécurité grandissante, une économie en lambeaux, une unité nationale brisée par le séparatisme islamiste, etc... etc... ?

    pourquoi ne pas le rappeler tous les jours, à temps et contre-temps ? Lors de leur riche débat, Alain Bauer a eu l'honnêteté de rappeler que "la franc-maçonnerie est l'Église de la République"... Et Éric Zemmour a rappelé que les catholiques ont été largement persécutés par la franc-maçonnerie sous la IIIème République (discrimination, "affaire des fiches", expulsions de France, etc...).

    pourquoi ne pas rappeler, à cette occasion, ce court passage de l'article de Maurras, intitulé L'Hospitalité, paru dans L'Action française du 6 juillet 1912 ? : "...Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

    pourquoi pas un soutien public à l'Arménie, au bord de la guerre avec l'Azerbaïdjan  ? Au moins 23 morts et une centaine de blessés entre les forces azerbaïdjanaises - soutenues par le petit Hitler du Bosphore - et les Arméniens, défendant la région du Nagorny Karabakh...

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    Pourquoi ne pas s'en réjouir ? En Suisse, même si c'est avec une très courte majorité (50,13%) les électeurs approuvent le projet d’achat d’avions de combat Rafale, qui reste donc en piste, face à ses concurrents...

     

    Face à un système calamiteux, la seule action qui vaille d'être menée :

    "Une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion de Régime !" (Léon Daudet)

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  • Ne pas baisser la garde, militairement parlant

     

     Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1345578492.5.jpgLes premières mesures budgétaires de l'ère Macron, survenant au cœur d'un été que l'on espère plus paisible que celui, meurtrier, de l'an dernier, soulèvent évidemment nombre de critiques, et chacun, ou presque, y trouve à redire, de plus ou moins bonne foi selon les cas.

    Pourtant, personne ne nie que la situation financière de notre pays est délicate et qu'une meilleure maîtrise des dépenses s'avère nécessaire pour pouvoir retrouver une certaine crédibilité sur le plan européen, et, plus important, les moyens d'une véritable souveraineté économique, qui n'est pas l'isolement mais la capacité à « être et agir » librement pour l’État politique face aux féodalités de l'Argent, qu'elles prennent les formes de puissances financières légales, de fonds vautours ou de multinationales industrielles ou commerciales. 

    Si nombre de mesures annoncées, pour désagréables qu'elles puissent être à court terme, ne me choquent pas outre mesure (comme le gel du point d'indice pour les fonctionnaires, dont je suis, et le rétablissement du jour de carence), d'autres me paraissent inappropriées et, même, dangereuses. Ainsi la diminution (provisoire ?) du budget de la Défense, celle-là même qui a provoquée la colère, puis la démission du général de Villiers, n'est pas une bonne nouvelle au regard des périls internationaux actuels et du rôle de l'armée française dans la protection du continent européen, rôle et place qui faisaient dire au président de la Commission européenne pour une fois bien inspiré que « l'armée européenne c'est l'armée française », reconnaissant ainsi que, plutôt que de vouloir une hypothétique Défense européenne unifiée, mieux valait reconnaître et renforcer ce qui existait déjà, nationalement, et que c'est bien la France, et elle seule, qui incarnait le mieux cette Défense... Au moment où le monde vit un réarmement général, il ne faut pas baisser la garde, même si la solution n'est pas que militaire mais d'abord politique. En disant cela, je ne suis pas militariste mais prudent, tout simplement : si la confiance entre amis est honorable, elle n'enlève rien à la nécessité de se préserver de ceux qui ne le sont pas, ou qui en sont de « faux »... Et, en diplomatie, l'on sait aussi que, selon la formule du général de Gaulle, « les alliances sont saisonnières » : mieux vaut, donc, se garder soi-même, sans méconnaître les possibles coopérations et, bien sûr, les communautés de combat que les événements obligent parfois. 

    Les 850 millions pris aux armées cette année peuvent avoir, si l'on n'y prend garde, des conséquences fâcheuses sur les terrains, sans doute trop nombreux aujourd'hui, sur lesquels la France est militairement engagée. Et je doute fortement que le rétablissement d'une forme de service militaire (quel qu'en soit le nom), égalitaire de plus, soit une bonne nouvelle pour une armée qui risque bien d'y perdre une partie de son temps et de son énergie, comme si elle n'avait pas assez à faire par ailleurs ! Déjà, l'opération Sentinelle qui a mobilisé et épuisé une partie des troupes pour des activités de surveillance sur un territoire, le nôtre, que nous pensions à l'abri de toute guerre et de tout éclat terroriste, s'est avérée très lourde et peu efficace au regard des moyens engagés, et il me semble que ce n'est pas le rôle de l'armée (hors gendarmerie) d'assurer la sécurité dans nos rues et devant nos lycées, sauf de façon très ponctuelle et limitée dans le temps. 

    Dans les années 30, le royaliste Maurras terminait nombre de ses articles consacrés aux questions européennes et internationales par un « Armons, armons, armons » qui n'a pas été écouté ni entendu, sinon trop tardivement en 1938... La catastrophe passée et l'Allemagne enfin vaincue, il sera facile pour ceux qui n'avaient rien voulu voir venir de dénoncer et condamner Maurras pour des fautes qu'il n'a pu commettre que parce que ses plus rudes avertissements, justifiés comme l'histoire l'a montré, n'avaient pas été pris en compte : c'est Cassandre alors emprisonnée, insultée, condamnée à l'infamie. Mais l'avertissement de Maurras reste toujours actuel, et il faut l'entendre désormais pour ne pas avoir à affronter, peut-être, un prochain « Mai 40 » dont l'histoire nous a appris les funestes conséquences pour le pays comme pour ses habitants, mais aussi pour l'équilibre du monde. 

    La liberté a un coût sans doute élevé, mais il sera toujours plus léger que celui de la servitude... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / La Cocarde étudiante /Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Jeudi 23 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le compromis nationaliste animée par Xavier Etxegarai.

    Nous nous retrouverons jeudi pour échanger autour de la notion de compromis nationaliste.
    Inscriptions en message privé.

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    Vendredi 24 Septembre à 18h45, l'Action Française Lyon vous convie à sa Permanence Intergénérationnelle.

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    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
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    Ile de France : Cercle d'Aumale

     

     

    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Demandez le programme de notre réunion de rentrée !
    Pour vous inscrire contactez-nous par message privé.

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    Samedi 25 Septembre à 19h, l'Action Française Metz/Nancy vous convie à sa Réunion de Rentrée pour les militants, sympathisants et curieux.

    Plus d'informations en message.

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    Samedi 02 Octobre à 10h, l'Action Française Clermont-Ferrand vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.
    À toi jeune Clermontois qui attend le bon moment pour t'engager politiquement.
    À toi jeune Clermontois qui est à la recherche d'une formation militante et intellectuelle de qualité. Rejoins-nous !
    Camaraderie, sport, conférences, un monde est à ta portée.
    Allier défense de la nation et épanouissement personnel !
    Plus d'informations en MP.

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    Samedi 02 Octobre à 19h30, l'Action Française Strasbourg organise sa Réunion de Rentrée.

    Une nouvelle année militante s'annonce et c'est pour cela que nous vous donnons rendez-vous.

    Au programme:
    - Conférence par Jean-Luc Schaffhauser sur la souveraineté divine et la démocratie
    - Présentation des différentes activités de la section
    - Verre de l'amitié, dîner et camaraderie
    N'attends plus, rejoins-nous !
    Plus de renseignements par message privé.

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    Samedi 23 Octobre à 16h00, l'Action Française Bourgogne fait sa Réunion de Rentrée à Chalon-sur-Saône.

    Au programme :
    - Stands
    - Conférence
    - Camaraderie
    Venez pour nous rejoindre, adhérer ou simplement prendre contact !
    Plus d’informations en MP !

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Finalement,  ce sont 25 commentaires qu'aura suscité l'éditorial de Louis-Joseph Delanglade, Tropisme allemand, et un vrai débat/dialogue entre les commentateurs, en toute franchise et sans langue de bois...

    Un encouragement à persévérer dans cette voie, avec ces Editoriaux, qui "ouvrent" notre semaine de réflexion et d'analyse...

    Quel sera le sujet de demain ? Comme d'habitude, le choix est large : encore un peu de patience... et, préparez vos plumes !...

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    capture d'ecran blog.jpg= Notre Page Facebook Lafauterousseau Royaliste se porte bien : d'abord parce qu'elle ne cesse de gagner des "amis" lecteurs (90 cette semaine ! et nous arrivons aux 2.300) mais aussi et surtout parce que, pour une Page Facebook, le plus important ce n'est pas le nombre d' "amis" mais les échanges, les discussions, les "partages de liens" qui s'y font : or, en grandissant, notre Page génère de plus en plus de ces "partages", et ceux-ci sont très souvent extrêmement intéressants. L'idée nous est donc venue - on verra, à l'usage, si elle est bonne et si on la rend pérenne... - de présenter quelques uns de ces liens : ce mardi, on aura donc Philippe Delorme (sur la présidence Suisse et l'immigration), Hélène Richard Favre (sur le cynisme étatsunien à propos de la Syrie), Jean-Philippe Chauvin (sur l'illusion du travail dominical), Augustin Debacker (sur le virage totalitaire de la République), Olivier Perceval (sur le Ministère de l'Education qui promeut la dictature des moeurs), Dona Rodrigue (sur l'argent du contribuable manipulé par EELV) et Julien Bouvet (de Reconstruisons le château de Saint Cloud) : encore ne s'agit-il là que d'un faible échantillon !...

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    PAR OLIVIER DARD.jpg= Alors que Jean Sévillia publie son Histoire passionnée de la France (que nous présenterons la semaine prohaine) Olivier Dard vient juste de sortir son Maurras

    Nous nous permettons de "corriger" deux choses, dans la présentation qu'en fait l'éditeur : la première - la plus importante - est de rectifier le "Maurras, penseur d'extrême-droite", qui ne correspond à rien et qui n'est pas sérieux. C'est Edgar Morin qui a raison, lorsqu'il définit les trois "courants de pensée vigoureux" de l'époque contemporaine, à savoir : le révolutionnaire, avec Marx; le libéral, avec Tocqueville; et le réactionnaire, avec Maurras. "L'extrême-droite" n'a rien à voir là dedans, sauf à rabaisser et fausser le débat...

    La seconde rectification - moins "lourde" mais qui a  son importance - porte sur ce que l'on persiste à appeler, à tort, la "condamnation" de l'Action française : si nazisme et communisme ont bel et bien été "condamnés" par la Vatican, et pour toujours, rien de tel pour le royalisme : c'est de "sanctions vaticanes" (et injustes...) qu'il faut parler, la meilleure preuve en étant qu'elles furent levées par Pie XII, sitôt élu, alors qu'une "condamnation" étant irrévocable, nazisme et marxisme-léninisme sont condamnés jusqu'à la fin des temps...

    De plus, nous mettrons un certain nombre de liens hypertextes, qui permettent d'éclairer tel ou tel passage de cette présentation de l'ouvrage...

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    octobre 2013.jpg= Sa qualité ne se dément pas : le numéro d'octobre de Politique magazine vient de sortir, avec, en "Une", Le piège syrien...

    Comme il se doit, l'Editorial ("Le chaos gouvernemental") annonce la couleur et donne le ton : "Il n'y a plus de politique intérieure française. Le pouvoir éclate en mille morceaux... Il n'y a plus de politique extérieure, comme le montre notre dossier de ce mois-ci, si gravement éclairant : encore et toujours de ridicules discours de matamores impuissants. La France est ridiculisée sans remplir aucun de ses devoirs. La vérité : c'est la fin d'un régime." 

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    hollande trieweiller.jpg= Enfin, nous cloturerons notre semaine par une réflexion légère, au départ, mais profonde, finalement, concernant le spectacle lamentable qu'offrent, dans leur vie privée, bon nombre de nos hauts gouvernants.

  • UNE HEUREUSE INITIATIVE DES ROYALISTES PROVENCAUX

     « Tenons serré le lien qui nous tient réunis 

    avec les Pères de notre esprit et de notre goût »

    Charles MAURRAS - Préface d’Anthinéa  (1942)

     

    C’est toujours dans cet esprit que la Fédération Royaliste Provençale a prévu d’effectuer sa rentrée, le samedi 26 septembre à Montmajour et dans les Alpilles (Fontvieille). Et nous vous invitons à y prendre part.

     

    Cette année, pour leur rentrée de septembre, les royalistes provençaux ont choisi de « tenir serré » le lien particulier qui les unit naturellement à Charles MAURRAS, en rappelant comment, à Montmajour, puis aux Baux, ils ont, tous ensemble, prolongé la pensée, l’action, l’œuvre intellectuelle et politique des maîtres du royalisme français. En organisant ces manifestations, tels étaient bien-sûr, leur intention et leur sentiment. 

     

    C’est , en effet, il y a juste 40 ans, cette année, que c’est tenu le 1er rassemblement royaliste de Montmajour (1969), prélude à une série de rassemblements qui se sont ensuite tenus régulièrement à   Montmajour, à Saint Martin de Crau et, de longues années, aux Baux de Provence.

     

    Par leur durée, leur régularité, la liste impressionnante des personnalités qui y ont pris la parole, l’excellence et la pertinence des idées qui y ont été émises, les rassemblements de Montmajour et des Baux ont marqué l’histoire du royalisme français. Vous êtes nombreux à y avoir pris part et à en avoir gardé le souvenir. C’est pourquoi nous encourageons nos lecteurs de la région à participer à cette rencontre du 26 septembre, afin de les évoquer et d’envisager l’avenir.  

    Il y a 40 ans, Montmajour et puis Les Baux   

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    PROGRAMME DU SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2009

     A MONTMAJOUR ET DANS LES ALPILLES

     

    Sous la conduite de François DAVIN

     

    15 H, A MONTMAJOUR (R.V. à l’entrée de l’abbaye)

     

    Nos racines sont grecques, romaines, chrétiennes, royales. Les évoquer, dans cette magnifique abbaye des XII et XIII mes siècles, c’est tenir erré le lien qui nous unit à notre passé véritable. Prélude à notre rencontre.

    A 16 H 30 HEURES PRECISES, A FONTVIELLLE (Rendez-vous salle paroissiale de Fontvieille)

     

     Evocation des rassemblements de Montmajour, des Baux, au moyen de projection de photographies et de documents sonores ou vidéo. Le tout permettra de retrouver des images d’archive; de réentendre  THIBON, VOLKOFF, VARAUT, JULLIAN, beaucoup d’autres, des sages, des maîtres.

     

    A partir de 18 HEURES,

     

    apéritif dînatoire offert, à FONTVIEILLE,

     

    Départs échelonnés selon les souhaits de chacun.   

     Pour la bonne organisation de l’apéritif dînatoire, merci de confirmer votre présence et celle de vos amis.

    (Bulletin-réponse ou tél. : 04 91 37 41 85  -  06 08 31 54 97) 

    Bulletin-réponse A4.pdf

  • GRANDS TEXTES (37) : Affirmer hautement ses Racines, son Identité, son Être profond... pour mieux s'ouvrir à l'universel

    france identite nationale.jpgEn choisissant de rapprocher deux courts extraits de deux textes différents de Charles Maurras, écrits à des dates et dans des contextes bien distincts, nous n'avons pas cherché l'originalité pour l'originalité. Mais bien plutôt, pour une fois, nous avons préféré - plutôt que de citer tout ou partie d'un seul ouvrage ou d'un seul article - rapprocher deux textes qui se complètent, et permettent de bien préciser notre pensée sur un sujet souvent débattu, surtout dans notre actualité, et portant sur le thème de l'immigration et de l'identité française en particulier, des rapports avec les autres en général. 

    Le premier texte, intitulé L'Hospitalité, a été écrit par Maurras peu avant la Guerre de 14, dans L’Action française du 6 juillet 1912. Maurras y affirme très clairement le droit et le devoir, pour les Français, d'être et de rester ce qu'ils sont, ce que l'Histoire a voulu qu'ils soient. Et qu'il est non seulement bon mais nécessaire d'affirmer que l'on est Français, de se battre pour défendre et promouvoir cette "diversité France".

    On y trouve comme un écho de la célèbre déclaration de Joseph de Maistre dans ses Considérations sur la France : "Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu."

    Mais, aussi impérative soit-elle,  cette première mise au point, si elle restait isolée, demeurerait incomplète, et ne permettrait pas de nourrir complètement le débat, d'arriver pour ainsi dire à son terme, en proposant une position globale et équilibrée. Un pays, quel qu'il soit, ne se conçoit évidemment pas comme hermétiquement clos vis-à-vis du monde extérieur, ni fermé à tout type d'influences (soit qu'il les rayonne vers l'extérieur, soit qu'il les reçoive de l'extérieur). Aucune Civilisation, aucun peuple, ne peut rester retranché du reste du monde, sans contact aucun avec lui : c'est l'évidence même, au point d'en devenir une banalité. 

    Point de fixisme donc - si l'on peut employer ce terme - chez Maurras, et voilà pourquoi il est bon de compléter, en quelque sorte, ce premier passage par un second, tiré du Soliloque du prisonnier, dont on disposera du texte intégral en 2010 : dans ce court passage - que l'on pourrait intituler "ma Mediterranée" - Maurars montre bien que, si l'on doit affirmer que l'on est Français, si l'on doit se battre pour défendre et promouvoir cette "diversité France", ce combat non seulement ne coupe pas, n'isole pas du monde extérieur, mais, bien au contraire, est la meilleure des façons de s'ouvrir à lui, à l'universel... 

     

    I. L’hospitalité (L’Action française, 6 juillet 1912)

    "...Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé. Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train.

    … Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    …La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang. L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs. Le temps de la badauderie à la gauloise est fini. Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain."

     

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    II. Le Soliloque du prisonnier

     

    "...Je suis un drôle de Méditerranéen; ma Méditerranée ne finit pas à Gibraltar, elle reçoit le Guadalquivir et le Tage, elle baigne Cadix, Lisbonne et s'étend, bleue et chaude, jusqu'à Rio de Janeiro. Elle atteint le cap Horn, salue Montevideo, Buenos Aires et, sans oublier Valparaiso ni Callao, elle s'en va, grossie de l'Amazone et de l'Orénoque, rouler dans la mer des Caraïbes, caresser amoureusement nos Antilles, puis Cuba et Haïti, ayant reçu le Meschacébé du grand enchanteur de Bretagne; elle court au Saint-Laurent et, sauf de menues variations de couleur ou de température, va se jeter dans la baie d'Hudson où elle entend parler français. Le caprice de cette Méditerranée idéale le ramène alors à notre hémisphère, mais non pas nécessairement pour revoir Balèares, Cyclades, Oran ou Alger, car ni Anvers ni Gydnis ne lui sont plus étrangers que les Polonais et les Belges ne lui apparaissent barbares: ma Méditerranée ne demande pas mieux que de devenir nordique ou baltique pourvu qu'elle rencontre, ici ou là, les deux lucides flammes d'une civilisation catholique et d'un esprit latin...

    ...L'humanité à venir exigera, pour condition primordiale, ce noyau actif, attractif, organisateur.... Ainsi tendrait à se reconstituer le Koinon du règne humain, conscience de cette grandeur dans cette unité qui est déjà exprimée de Virgile à Mistral avec une force fière, modérée et douce; les plus amples généralités de l'esprit y sont vivifiées par la généralité de l'âme, tant pour servir l'ensemble que pour l'utiliser sans en exclure personne ni rien..."

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    "GRANDS TEXTES"...

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  • Sur la page FB du Cercle de Montesquiou, un royaliste d'Aquitaine : Eugène de Lur-Saluces.

    3834054413.29.jpgPage FB :https://www.facebook.com/Cercle-Léon-de-Montesquiou-474799026375191/

     

    Le marquis Eugène de Lur-Saluces, militaire, avocat et journaliste, est né à Sauternes (Gironde) le 21 août 1852.
    Il est issu d'une riche famille d'ancienne noblesse qui possédait depuis le règne de Louis XVI le domaine d'Yquem, de même que le château d'Uza et l'église Saint-Louis d'Uza, richement décorée. Eugène est le petit-fils de César Laurent de Chastelluxet le frère d'Amédée-Eugène-Louis de Lur-Saluces.

    En 1870, à peine sorti de l'École militaire, il part mener la campagne face aux Prussiens. Durant le conflit, il prend notamment part à la bataille de Coulmiers.

    Il se marie en 1882 avec une héritière de la famille de Mac-Mahon à l'église d'Yquem, dédiée au roi saint Louis.

    En 1899, il participe - aux côtés du royaliste André Buffet - au coup d'État manqué organisé par Paul Déroulède et plusieurs membres de la ligue de la patrie française. Il est condamné à dix ans de bannissement par la Haute Cour sous le chef de complot contre l'état en 1900.

    Comme son confrère Buffet, Lur-Saluces est contraint de s'exiler à Bruxelles. Pendant ce temps, il collabore aux activités du bureau politique du duc d'Orléans.

    Dès 1900, il diffuse largement dans la capitale belge L'enquête sur la monarchie, de Charles Maurras. En effet, Maurras avait rencontré Lur-Saluces en Belgique et avait reproduit des extraits de ses entretiens dans le premier livre de son enquête.
    Lur-Saluces s'affirme comme un soutien inconditionnel à l'établissement d'une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée.
    Ses idées, tout comme celle de Buffet, seront reprises par Maurras pour la rédaction de son ouvrage Dictateur et Roi.
    Par l'intermédiaire de Maurras, Lur-Saluces est érigé au rang des royalistes intègres et intransigeants de l'époque.
    Sa contribution à l'Enquête sur la monarchie, fait de lui un maître à penser de l'Action française et du royalisme en général. Il était d'ailleurs président du comité directeur royaliste français du Sud-Ouest.

    Proche de Georges Valois, d'Henri Vaugeois et des Camelots du Roi, Lur-Saluces a contribué à la diffusion des idées monarchistes de l'Action française pendant près de vingt-cinq ans. Il était membre du conseil d'administration de la maison d'édition principale du mouvement : La Nouvelle Librairie nationale.

    Il meurt à Sauternes le 2 février 1922.

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  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (6)

     

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg1ère partie : l’Homme Masse

    « De Caillaux à Giscard » : le système libéral

    En 1789 les difficultés financières de la monnaie fournirent à l'établissement, grands seigneurs, parlementaires et financiers, l'occasion de fonder un régime libéral à l'anglaise. Ils furent débordés pour avoir oublié que le Roi fournissait la clé de voûte du système et que si elle cédait le reste s'effondrerait. Ils gravirent, à sa suite, les marches de la sinistre machine. Certains survécurent. Les uns, regénérés par l'épreuve devinrent contre-révolutionnaires. Les autres, plus nombreux, se rallièrent à l'Empire, s'agglomérant à la nouvelle noblesse fabriquée par Napoléon mais l'établissement à l'anglaise était mort sur la guillotine. Quelque chose de tout différent venait de naître, dans les douleurs d'un atroce accouchement.

    Nous connaissons mieux, désormais, la dynamique sociale des révolutions modernes par l'expérience du bolchevisme. Personne ne conteste plus qu'elle ait engendré une « nouvelle classe » de propriétaires collectifs des biens de production, qui se recrute par cooptation, encore qu'elle tende vers l'hérédité, la nomenklatura. Désormais les fils de nomenklaturistes conservent leurs privilèges, à condition de renoncer à un rôle politique de premier plan. Staline passe pour une sorte de fou sanguinaire. Ce qui advient de tout dictateur dont la fonction historique n'a plus de raison d'être. Les commencements, constatait Maurras, ne sont jamais beaux. La nomenklatura doit repousser ses origines dans l'oubli. Staline a su transformer en une couche sociale homogène, consciente de sa communauté d'intérêts un ramas hétéroclite de nobles et de fonctionnaires tzaristes, rescapés de la guerre civile, de paysans, d'ouvriers, de petits bourgeois qui formaient l'encadrement de l'Etat Soviétique. Il l'a impitoyablement baraté, éliminant les irrécupérables afin de forger la conscience de classe des nouveaux maîtres. En quoi il se montra le continuateur d'Ivan le terrible et de Pierre le Grand, ses vrais prédécesseurs.

    La terreur jacobine exerça la même fonction unificatrice. Certes elle n'enfanta pas une nomenklatura. A l'époque, la propriété collective des biens de production n'était même pas concevable. 'Cependant sous le directoire commenceront à émerger certaines familles, anciens conventionnels, munitionnaires, banquiers, prêtres apostats, généraux qui s'enrichissent en pillant l'Europe, acheteurs de biens nationaux. En 1789 certains étaient déjà de grands seigneurs comme l'évêque Talleyrand, d'autres des garçons d'écurie. Plusieurs de ces familles disparaîtront, la plupart survivront, le plus souvent par les femmes. « L’établissement » spécifiquement français, enfanté par la Révolution, vit sous le régime du matriarcat. Il marie ses filles à de jeunes bourgeois ambitieux et doués, ce qui renouvelle le sang et dissimule la permanence des intérêts aux yeux des profanes. Ainsi une héritière juive entre dans une illustre famille, qui végète, sur ses terres, simple débris de l'histoire et voici que les fils entrent dans les conseils d'administration, les assemblées, à l'académie. Il est évident que la famille qui compte n'est pas celle du duc et pair mais celle de l'épouse.  •  

    A suivre  (A venir : « L'Etablissement »)

     

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     (1)     (2)     (3)     (4)     (5)

  • Une politique pour l'an 2000, de Pierre Debray (6)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg1ère partie : l’Homme Masse

    « De Caillaux à Giscard » : le système libéral

    En 1789 les difficultés financières de la monnaie fournirent à l'établissement, grands seigneurs, parlementaires et financiers, l'occasion de fonder un régime libéral à l'anglaise. Ils furent débordés pour avoir oublié que le Roi fournissait la clé de voûte du système et que si elle cédait le reste s'effondrerait. Ils gravirent, à sa suite, les marches de la sinistre machine. Certains survécurent. Les uns, regénérés par l'épreuve devinrent contre-révolutionnaires. Les autres, plus nombreux, se rallièrent à l'Empire, s'agglomérant à la nouvelle noblesse fabriquée par Napoléon mais l'établissement à l'anglaise était mort sur la guillotine. Quelque chose de tout différent venait de naître, dans les douleurs d'un atroce accouchement.

    Nous connaissons mieux, désormais, la dynamique sociale des révolutions modernes par l'expérience du bolchevisme. Personne ne conteste plus qu'elle ait engendré une « nouvelle classe » de propriétaires collectifs des biens de production, qui se recrute par cooptation, encore qu'elle tende vers l'hérédité, la nomenklatura. Désormais les fils de nomenklaturistes conservent leurs privilèges, à condition de renoncer à un rôle politique de premier plan. Staline passe pour une sorte de fou sanguinaire. Ce qui advient de tout dictateur dont la fonction historique n'a plus de raison d'être. Les commencements, constatait Maurras, ne sont jamais beaux. La nomenklatura doit repousser ses origines dans l'oubli. Staline a su transformer en une couche sociale homogène, consciente de sa communauté d'intérêts un ramas hétéroclite de nobles et de fonctionnaires tzaristes, rescapés de la guerre civile, de paysans, d'ouvriers, de petits bourgeois qui formaient l'encadrement de l'Etat Soviétique. Il l'a impitoyablement baraté, éliminant les irrécupérables afin de forger la conscience de classe des nouveaux maîtres. En quoi il se montra le continuateur d'Ivan le terrible et de Pierre le Grand, ses vrais prédécesseurs.

    La terreur jacobine exerça la même fonction unificatrice. Certes elle n'enfanta pas une nomenklatura. A l'époque, la propriété collective des biens de production n'était même pas concevable. 'Cependant sous le directoire commenceront à émerger certaines familles, anciens conventionnels, munitionnaires, banquiers, prêtres apostats, généraux qui s'enrichissent en pillant l'Europe, acheteurs de biens nationaux. En 1789 certains étaient déjà de grands seigneurs comme l'évêque Talleyrand, d'autres des garçons d'écurie. Plusieurs de ces familles disparaîtront, la plupart survivront, le plus souvent par les femmes. « L’établissement » spécifiquement français, enfanté par la Révolution, vit sous le régime du matriarcat. Il marie ses filles à de jeunes bourgeois ambitieux et doués, ce qui renouvelle le sang et dissimule la permanence des intérêts aux yeux des profanes. Ainsi une héritière juive entre dans une illustre famille, qui végète, sur ses terres, simple débris de l'histoire et voici que les fils entrent dans les conseils d'administration, les assemblées, à l'académie. Il est évident que la famille qui compte n'est pas celle du duc et pair mais celle de l'épouse.  •  

    A suivre  (A venir : « L'Etablissement »)

     

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    lafautearousseau

  • NKM : Bons baisers de New York

     

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    Savez-vous ce qui préoccupait la gent médiatique hier, un dimanche de fin d'été ?

    De quoi étaient faits les bulletins d'information en première ou deuxième position ? Et, comme ce qui intéresse les médias est le reflet de ce qui bruit dans la classe politique - ou réciproquement - savez-vous quel était le centre d'intérêt de ce microcosme global dont le souci devrait être l'avenir de la France et du monde, un rien inquiétants ? Eh bien ! c'était le sort politique de NKM, qui vient de démissionner de son poste (?) de « conseiller de l'opposition » à la mairie de Paris. On tremble et on s'émeut parce que cette femme politique de si vif talent et de si grande importance, dont la carrière fut brillante (députée, maire, deux fois ministre, candidate - malheureuse - à la présidence de la République) part exercer un emploi à New-York chez Cap Gemini pour plusieurs années... Sa période d'essai vient de s'achever ; bien entendu, son emploi est confirmé (un CDI ...), NKM va donc l'occuper à plein temps sans doute pendant quatre ou cinq ans et voilà pourquoi elle vient de rompre les amarres avec ses amis de l'opposition à Anne Hidalgo à la marie de Paris. Voilà de quoi l'on est affligé à Paris dans le milieu que nous avons dit ... 

    Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pourtant d'importance qu'en raison de la caste et/ou de la communauté à laquelle elle appartient par naissance et par privilège. Famille très ancrée à gauche et même à l'extrême-gauche depuis plusieurs générations, milieu cosmopolite, de la grande bourgeoisie d'argent. 

    Éric Zemmour a maintes fois montré l'inexistence de sa mouvance politique dans l'opinion française : un centrisme gauchard blotti au sein des ex-RPR et UMP. Seuls des accords électoraux de convenance apportent à ces gens-là des sièges au parlement et des ministères. Point du tout leur poids électoral. 

    Archétype de la couche supérieure argentée et influente du monde bobo, soignée, élégante, pomponnée, facétieuse, affectée et même maniérée, artificieuse, narcissique, sa parole murmurée est toujours dans l'air du temps et de la mode, si possible de l'ultra-mode, en avance d'au moins une modernité. Mais pourquoi l'écouter si tout ce qu'elle va dire est couru d'avance, fixé par la mode et les tics bobos ? La dernière présidentielle a démontré qu'elle a en fait, contrairement à ce qu'elle feint de croire, fort peu de monde autour d'elle. New-York s'imposait. NKM ne manquera à personne.  

    15536310.jpgPeut-être n'a-t-elle jamais dit en public qu'une seule chose qui soit intelligente et vraie, qui mérite d’être rappelée, et c'est pourquoi nous écrivons ces lignes. Ce fut lorsqu'elle a prononcé cette solennelle mise en garde à propos de Patrick Buisson, comme si, soudain, la Patrie était en danger : « ce n'est pas Nicolas Sarkozy que Buisson veut faire gagner, ce sont les idées de Charles Maurras »...  Ce Maurras qu'elle n'avait pas lu - mais que lui importait ? - dont elle ne savait à peu près rien, sauf, par la vieille tradition révolutionnaire de sa famille, qu'il incarnait « la réaction ». 

    Mais l'idée était vraie. Étaient-ce les idées de Charles Maurras – M le superficiellement maudit - que Patrick Buisson installé à l'Élysée voulait faire gagner - malheureusement via Sarkozy ? Disons : simplement des idées de salut national, mûrement réfléchies. Ce qui revient à peu près au même.  

    Malgré l'insignifiance de fond de sa trajectoire politique, NKM nous rappelle avec une certaine lucidité toute d’inquiétude et d’alarme que des circonstances se présentent toujours et se présenteront encore où l’on peut tenter « l'aventure » de faire triompher ses idées. Pourquoi pas les nôtres qui sont fondatrices et consubstantielles de notre nation ?

    L’Histoire regorge de tels épisodes, dont un très récent.   

    * Illustration ci-dessus (Maurras et Buisson) reprise de L'Obs

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Robespierre et ses complices terroristes de la clique révolutionnaire, aux origines du terrorisme moderne (ou contempora

    HISTOIRE DU TERRORISME TEXTE.jpgDe la Révolution française à Al Qaida, tel est le titre de l'excellente note de lecture écrite pae Rémy Kauffer sur le livre de Gilles Ferragu, Histoire du terrorisme; cette note est parue dans le numéro du 16 mai du Figaro magazine, et nous la reproduisons ci-après :

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    Ce qui est bien sûr et certain, c'est que "la terreur étatique officielle", lorsqu'on étudie l'Histoire, remonte aux dernières années du XVIIIème siècle - en clair : à la Révolution française - depuis que "la phase robespierriste de la Révolution française a légitimé et légalisé la terreur d'Etat, au nom d'une lutte sacro-sainte contre le ennemis de la Nation"

    Robespierre, Saint Just - son âme damnée - et toute leur clique d'assassins sanguinaires sont bien pères d'une famille nombreuse : leurs enfants s'appellent Staline, Ho Chi Minh, Mao, Hitler, la dynastie des Kim en Corée du Nord, Pol Pot, Ceaucescu... et leurs oeuvres, le Goulag, le Lao Gai, les camps de concentration et d'extermination, la Stasi ou le KGB...

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    La grande synthèse attendue. Si le terrorisme fait, hier comme aujourd'hui, la une des journaux, il reste un objet problématique dont la définition même fait débat. Certes, les juristes, les politistes, les sociologues, voire les journalistes n'ont pas été avares pour le décrire ! Mais une approche historique manquait, pour replacer ce phénomène ancien dans un contexte et une dynamique plus larges. Car le terrorisme a une histoire ! Eparpillé entre divers groupes, tributaire des idéologies les plus variées, il ne saurait pour autant se réduire à une succession d'attentats et de procès. Cette première grande synthèse entend au contraire en proposer une vision globale afin de saisir les conditions historiques dans lesquelles la violence apparaît puis se déploie dans les sociétés. Elle définit, également, les liens qui se tissent entre les différents mouvements mais aussi entre les générations de terroristes qui se succèdent.
     
    Partant de l'apparition même du terme " terrorisme ", au crépuscule du XVIIIème siècle et dans le cadre de la Révolution française, l'ouvrage parcourt plus de deux siècles d'histoire, évoquant la violence politique qui frappe le monde occidental comme le monde oriental, qui émane des Etats comme des minorités, afin de saisir le poids réel du phénomène dans l'Histoire.
     
    L'approche est à la fois historique et thématique, chaque chapitre s'attachant à saisir, dans une aire géographique ou au prisme d'une idéologie particulière, l'émergence de la violence, ses principaux acteurs et ses hauts faits, ainsi que les réponses politiques que s'efforcent d'apporter les sociétés ou les pouvoirs.
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (192)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : De J-P Fabre Bernadac : "On a tué le fils Daudet"...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Publié le 30 avril 2016 - Réactualisé le 10 juin 2017

    ENTRETIEN. En novembre 1923 éclate « l'affaire Philippe Daudet ». Le fils du célèbre homme de lettres et figure de proue de l'Action française Léon Daudet est retrouvé mort dans un taxi. Un prétendu suicide aux allures de crime politique.
    Jean-Pierre Fabre-Bernadac, ancien officier de gendarmerie, diplômé de criminologie et de criminalistique, a rouvert le dossier à la lueur de sources nouvelles (Propos recueillis par Raphaël de Ghislain).



    LE 24 NOVEMBRE 1923, BOULEVARD MAGENTA, PHILIPPE DAUDET EST RETROUVÉ AGONISANT DANS UN TAXI. QUE S'EST-IL PASSÉ EXACTEMENT CE JOUR-LÀ ?

    Il y a deux choses importantes à rappeler à propos de Philippe Daudet pour comprendre ce qui s'est effectivement passé. Le jeune homme avait une grande admiration pour son père et il avait tendance à faire des fugues. Agé de 15 ans lors des faits, il avait l'âme excessivement romanesque, exaltée. Juste avant sa mort, il essaie de partir pour le Canada. Mais une fois au Havre, il s'aperçoit qu'il n'ira pas plus loin...Dès lors, comment revenir chez lui sans subir les foudres de ses parents ? Comment faire pour que cette nouvelle fugue ne déçoive pas trop son père ? Dans son esprit, il s'agit d'être à la hauteur ; son grand-père Alphonse est un immense écrivain et son père Léon une figure royaliste brillante et redoutée. Comme il sait que les anarchistes ont déjà essayé de tuer son père un an plus tôt, il se dit qu'un acte de bravoure, qui consisterait à révéler la préparation d'un nouveau complot pourrait faire oublier cette fugue... De retour à Saint-Lazare, il se rend donc au Libertaire, journal qui hait Léon Daudet, pour infiltrer les cercles anarchistes. Il tombe dans un panier de crabes parce que le milieu est complètement infiltré par la police politique. Avec son air de bourgeois et son projet fumeux d'assassinat de haute personnalité, Philippe Daudet n'a pas dû faire illusion très longtemps. Son identité certainement devinée, on l'envoie vers un libraire, un certain Le Flaouter, indic notoire, et son sort bascule. La Sûreté générale, l'organe de la police politique, est prévenue, onze hommes débarquent pour arrêter le jeune homme... qui est retrouvé mort dans un taxi.

    LA THÈSE OFFICIELLE CONCLUT À UN SUICIDE. VOUS MONTREZ QU'ELLE EST COUSUE DE FIL BLANC...

    En effet, les incohérences se succèdent. Philippe Daudet a récupéré chez les anarchistes un « 6.35 ». Il tenait là la preuve de son courage vis-à-vis de son père. Pourquoi ne rentre-t-il pas chez lui à ce moment-là ? Par ailleurs, il était extrêmement croyant et on ne comprend pas ce geste de suicide - un péché absolu -, d'autant qu'il était heureux chez lui même s'il aimait l'aventure. En reprenant le dossier - j'ai pu accéder aux archives nationales de la Police et à l'ensemble des documents de la famille Daudet -, les partis pris de l'enquête m'ont sauté aux yeux. Des témoignages fondamentaux sont écartés, des pistes ne sont pas exploitées et les conclusions sont pour la plupart approximatives. Le « 6.35 » qui a donné la mort au jeune homme n'est manifestement pas celui retrouvé, vu qu'aucune balle ne s'est chargée dans le canon après le coup de feu comme elle aurait dû le faire automatiquement ; la douille réapparaît dans le taxi dix jours après le drame au moment de la reconstitution, alors qu'il avait été soigneusement nettoyé ; aucun des onze policiers postés spécialement ne voit Philippe Daudet entrer ou sortir de la librairie, les horaires ne concordent pas, etc.

    DANS QUEL CONTEXTE IDÉOLOGIQUE S'INSCRIT ETTE DISPARITION ?

    Marius Plateau, le secrétaire général de l'Action française, a été tué de 5 balles un an auparavant par Germaine Berton, une anarchiste. À l'issue d'un procès absolument inique, la meurtrière est acquittée... Le contexte est donc extrêmement tendu. Des élections approchent, qui vont être gagnées par la gauche. Poincaré, qui a eu un lien amical avec l'Action française pendant la guerre - il sait le nombre de soldats et d'officiers qui ont été tués dans ses rangs - change son fusil d'épaule lorsqu'il voit que sa carrière est en jeu. Une tension sous-jacente vient du fait que l'Action française essaie de se rapprocher par le cercle Proudhon du mouvement ouvrier. Cela fait peur au pouvoir. On craint qu'une forme de national populisme ou monarchisme ne s'installe, d'autant que les scandales comme Panama ou le trafic des légions d'honneurs n'ont fait que discréditer la classe politique. Il faut bien voir que les tranchées ont donné naissance à une fraternité nouvelle considérable entre des français d'horizon divers. Le bourgeois et l'ouvrier ont maintenant un point commun : ils ont risqué leur peau de la même manière. Le fascisme, et d'une certaine façon, le national-socialisme sont nés de ce même élan à l'époque. Cette union qui bouleverse les classes effraie et on veut y mettre un terme à tout prix.

    DANS CE CLIMAT, POURQUOI ABATTRE LE FILS DE DAUDET ?

    Disons que, parmi les personnalités de l'Action française, mouvement qui suscitait une inquiétude grandissante, Léon Daudet avait des enfants et que Maurras n'en avait pas... Philippe, avec ce caractère éloigné des réalités, était quelqu'un de facilement manipulable. Voir cet enfant se jeter dans la gueule du loup était une aubaine pour des adversaires politiques. Je ne pense pas qu'il y ait eu de préméditation. Je ne crois pas qu'on ait voulu le tuer au départ mais que les circonstances ont conduit la Sûreté générale à le supprimer, lorsqu'elle a su qui elle tenait... Les Daudet étaient des sanguins ; il est possible que, se sentant démasqué, Philippe se soit rebellé, qu'un coup de feu soit parti et que l'on ait voulu maquiller les choses en suicide... On y a vu le moyen d'ouvrir une brèche et d'affaiblir l'Action française, qui bien sûr était visée in fine.

    IL Y A AUSSI CET INCROYABLE PROCÈS POLITIQUE CONTRE LÉON DAUDET...

    C'est la cerise sur le gâteau. Le père vient de retrouver son fils mort dans un taxi. Il fait un procès au chauffeur et voilà qu'il se retrouve condamné à cinq mois de prisons ! Il faut bien saisir la perfidie de ce jugement, à travers lequel on a opposé de façon fictive un père et un fils, salissant la réputation de l'un et la mémoire de l'autre. Les anarchistes n'ont cessé de répéter au cours du procès que Philippe était des leurs, ce qu'il n'a bien sûr jamais été. Lorsque l'on sait que les anarchistes étaient à l'époque le bras armé de la République, la manoeuvre est particulièrement écoeurante. Léon Daudet va finir par se rendre, mais l'histoire ne s'arrête pas là. Grâce au détournement des lignes téléphoniques du ministère de l'intérieur par une militante de l'Action française, il parvient à s'évader d'une façon rocambolesque. Après quoi il est contraint de se réfugier plusieurs années en Belgique...

    UNE TELLE AFFAIRE POURRAIT-ELLE SE REPRODUIRE AUJOURD'HUI ?

    Le pouvoir donne tous les moyens pour agir en cas de menace. Je crois qu'évidemment de tels évènements pourraient se reproduire aujourd'hui et qu'ils ne sont pas l'apanage d'une époque. Depuis 1945, les disparitions troubles d'hommes proches du pouvoir n'ont pas cessé - on en compte au moins trois. La police politique n'a pas disparu, elle est inhérente à la République.



    À LIRE : ON A TUÉ LE FILS DAUDET, de Jean-Pierre Fabre-Bemardac, éditions Godefroy de Bouillon, 265 p., 26 euros

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  • Rassemblements royalistes de Montmajour.....

                 Depuis quelques temps, vous disposiez d'un album photo restituant, en 57 vues qui sont, maintenant, autant de documents d'archives, un peu de l'ambiance et de l'aventure des Rassemblements royalistes de Montmajour.
                 En complément de cet album, voici maintenant un montage vidéo -en deux parties, de deux vidéos chacune- qui, à son tour et différemment, vous permettra de suivre certains moments forts de ces Rassemblements. Et d'écouter Gustave Thibon, Michel de Saint-Pierre, Jacques Maurras, Jacques Luporsi, Pierre Debray....(pour les deux premières vidéos), mais aussi Marcel Jullian, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc, Jean Sévillia et, bien sûr les Princes... (pour les deux suivantes).
                 Jointes à l'album photo, que vous pouvez également consulter ici, après les vidéos, cette page sonore audio visuelle se veut donc un document d'archive permettant de restituer une part non négligeable de ce que fut en Provence, par les Rassemblements Royalistes et grâce à eux, l'intense travail de prolongation de la pensée, de l’action, de l’œuvre intellectuelle et politique des maîtres du royalisme français; elle constitue un témoignage éloquent de ce qui a été fait, sur plus de trente ans, et qui a marqué l'histoire du royalisme français.....
                
                 Première partie: deux vidéos des Rassemblements Royalistes de Montmajours (1969/70/71) et Saint Martin de Crau (1972).
                
             Première vidéo: voix de Pierre Chauvet, Jacques Maurras, Gustave Thibon, Jacques Luporsi...
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    Cliquez sur l'image
             
    Deuxième vidéo : voix de Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre.....
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    Cliquez sur l'image
                Deuxième partie: Les Princes aux Baux en 2002, reçus dans leur mairie d'Arles et des Baux par les maires de ces deux villes, puis prenant la parole au Rassemblement, à côté de Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc, Jean Sévillia.... 
                                          Première vidéo: Les maires d'Arles et des Baux reçoivent dans leur Mairie le Prince Jean.....
      
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                                        Deuxième vidéo: Sur le terrain, discours de Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Jean-Marc Varaut, Gérard Leclerc, Jean Sévillia...

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    "Tenons serré le lien qui nous tient réunis
    avec les Pères de notre esprit et de notre goût"

    Charles MAURRAS - Préface d’Anthinéa (1942)


    A Montmajour, puis aux Baux, nous avons, tous ensemble, prolongé la pensée, l’action, l’œuvre intellectuelle et politique des maîtres du royalisme français.
    C’est en 1969 que s’est tenu le 1er rassemblement royaliste de Montmajour, prélude à une série de rassemblements qui se sont ensuite tenus régulièrement à Montmajour, à Saint Martin de Crau et, de longues années, aux Baux de Provence.

    Par leur durée, leur régularité, la liste impressionnante des personnalités qui y ont pris la parole, l’excellence et la pertinence des idées qui y ont été émises, les Rassemblements de Montmajour et des Baux ont marqué l’histoire du royalisme français. Vous êtes nombreux à y avoir pris part et à en avoir gardé le souvenir.
    Pour regarder l'album, cliquez sur l'image :
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  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    19218776lpw-19219345-article-jpg_6448222_660x281.jpgA partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 37. La Revue universelle...

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

    La Revue Universelle...

    L’une des plus remarquables réalisations de Bainville, ce n’est peut-être pas un livre, aussi importants qu'ils aient pu être pour certains; l’une des pensées les plus fécondes de son règne intellectuel (pour paraphraser Louis XIV), c’est peut-être... "La Revue universelle"....

    C'est en 1920 que Jacques Bainville fonde cette Revue : il en était le directeur, et Henri Massis, le rédacteur en chef.

    Dans Le Figaro du 19 juillet 1919 était paru un manifeste "Pour un parti de l'intelligence"; la Revue universelle, qui en découle, avait pour programme : 
    "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".

    La Revue se situait évidemment dans la ligne du Nationalisme intégral de L'Action française.

    Y collaborèrent Charles Benoist, Marie de Roux, Robert Havard de La Montagne, René Johannet, Georges Valois, Firmin Bacconnier, Pierre-Antoine Cousteau, Georges Gaudy, Gustave Thibon, Pierre Gaxotte, Claude Roy, Gonzague de Reynold, Jacques Maritain (en charge de la rubrique philosophique, au début des années 1920), Charles Maurras, Maurice Vaussard et Henri Gouhier.
    Puis, après 1941, Pierre Boutang et Raoul Girardet. 

    La Revue universelle s'intéressait particulièrement à la politique extérieure, mais on y trouvait aussi des études sur l'art, la littérature la philosophie, écrites par Léon Daudet, Thierry Maulnier, André Rousseaux ou Robert Brasillach. 

    Son dernier numéro paraîtra en 1944...

    "...Ah ! comme tout alors me semblait simple, facile, uni. Je nous revois ensemble dans notre commun bureau de la Revue universelle, lorsque nous établissions le sommaire du prochain numéro, et qu'il en réclamait les épreuves. Il lui suffisait d'un regard, mais c'était un regard infaillible; rien qu'un mot parfois pour formuler sa décision, mais c'était un mot sans réplique. Et quel repos, quel assentiment, quand il avait conclu d'un simple geste, qui supprimait le tâtonnement, l'hésitation, l'incertitude..." 
    (Henri Massis).