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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. Et encore un scandale, un ! Les deux agents de la sureté ferroviaire qui ont tué par balles un homme armé d'un couteau près de la gare d'Ermont-Eaubonne (Val-d'Oise), ont été présentés à un juge d'instruction ce vendredi 2 juillet à l'issue de leur audition par la police judiciaire. Ils ne cherchaient qu'à défendre les enfants que menaçaient ce triste sire : les juges rouges du Tribunal de Pontoise les ont inculpé pour meurtre ! Ces juges, contre le peuple !... Dans un pays et un Système normal, ces agents auraient eu une médaille !:

    https://www.cnews.fr/france/2021-07-02/homme-arme-abattu-ermont-eaubonne-les-deux-agents-de-la-sncf-presentes-un-juge

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    Gilles-William Goldnadel a immédiatement réagi, et nous approuvons bien évidemment sa réaction :
    "Les deux hommes inexpérimentés pour ce type d’intervention défendaient des enfants contre un homme armé d’un couteau. Cette incrimination pour meurtre plutôt qu’homicide involontaire est meurtrière juridiquement et meurtrissante moralement."

     


    2. La Commission de Bruxelles, élue par personne et représentative, à peine, d'elle-même, hausse le ton contre la Hongrie. Mais c'est le groupe de Visegrad qui hausse le ton contre ce "machin", dont nous voulons la peau ! :

    "Il s’édifie à Bruxelles un super-Etat pour lequel personne n’a donné de mandat", dénonce la Hongrie...

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    3. C'est à savoir : l'Armée française prépare ses soldats à "un conflit de grande ampleur"... :

    https://qactus.fr/2021/07/02/q-scoop-larmee-francaise-prepare-ses-soldats-a-un-conflit-de-grande-ampleur/

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    4.                                             saccageparis

    Paris bobo, Par'Hidalgo, Paris pas beau !

    Comment défigurer la place des Vosges, classée au titre des monuments historiques depuis 1954 ? C'est simple : deux wc en plastique et des grosses poubelles vertes. C'est sûr que les touristes, qui commencent à revenir tout doucement, vont apprécier ! Merci, Dame Anne !...

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    Dame Hidalgo qui, par ailleurs, appelle "ça"  "agriculture durable à Paris" !!!!!

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    5. Voici Léonie, 13 ans, droguée, violée et tuée par quatre Afghans en Autriche. Les médias français nous ont saoulé avec Georges Floyd, tué par un Blanc, ce qui était en effet un acte révoltant. Mais une petite Blanche tuée par des migrants, n'est-ce pas aussi un acte révoltant ? Alors, pourquoi ce "silence radio" ?...

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    6. Bien d'accord avec Zohra Bitan, sauf que, nous, au lieu de dire "la France" (qui n'y est pour rien !) nous disons "le Système", car c'est bien le Système qui déclasse et ruine inexorablement le Pays... :

    Zohra Bitan #SoutienFD0
    "La France ce pays où un retraité ne peut cumuler sa retraite avec un emploi (sauf plafond encadré) et qui a des Ministres qui cumulent des fonctions rémunérées ! Ça fait combien de milliers de choses qui dégoûtent les Français de voter et de croire à l’engagement politique ?"
     
    À BAS CE SYSTÈME POURRI !
    SOYEZ ROYALISTES,
    OU ALORS NE VOUS PLAIGNEZ PAS !

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    7. On terminera cette série d'aujourd'hui avec ce beau geste du Collectif Némesis :

    Collectif Némésis
    "Le collectif Némésis met un genou à terre square de Berlin à côté de l’ambassade d’Allemagne, pour les victimes de l'immigration. Comme cela a encore été le cas la semaine dernière en #allemagne. #nioublinipardon #ourlivesmatter"

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Tweeté par Damien Rieu (son "commentaire" : "Une semaine en France" ! )...

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    2. Le Pape en Irak...

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    3. Et, pendant ce temps, à Grenoble : les noms de deux professeurs accusés d'islamophobie placardés sur les murs ! C'est bien connu : pour les collabos de l'islamisme terroriste, comme l'UNEF par exemple "l'islamophobie tue", mais pas l'Islam ! lafautearousseau a aimé le commentaire de Caroline Fourest :

    Caroline Fourest
    La confusion dangereuse de cette #GénérationOffensée. La mort de Paty, déjà oubliée. Nos alertes, enterrées. La pensée critique, piétinée. Un concours d’amalgames mortifères. Honte à l’@unefgrenoble⁩, supplétif du fanatisme. Et à ses complices.

    https://www.marianne.net/societe/grenoble-les-noms-de-deux-professeurs-accuses-dislamophobie-placardes-sur-les-murs-de-liep

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    4. À ce propos, très bon article d'Alexandre del Valle dans Atlantico : "L’expression “islamo-gauchisme” désigne une réalité indéniable : celle d’une alliance  entre des #islamistes subversifs et des intellectuels, journalistes, militants ou responsables politiques qui refusent de dénoncer l’islamisme radical." :

     

    https://www.alexandredelvalle.com/single-post/islamo-gauchisme---islamosph%C3%A8re-l-alliance-anti-occidentale-qui-fait-le-lit-des-fr%C3%A8res-musulmans

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    5. Un capitaine de gendarmerie (30 ans de service !) écope d’un blâme pour avoir publié un livre qui dénonce l’explosion de la délinquance et les manquements de la justice. C'est cohérent avec l’interdiction de Génération Identitaire. Le pouvoir est du côté de la racaille...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/un-capitaine-de-gendarmerie-sanctionne-par-sa-hierarchie-pour-avoir-denonce-la-delinquance-129178#node-article-comment

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    6. D'accord avec Jordan Bardella : 

    Jordan Bardella
    Beauvais, Sarcelles, Lyon, Amiens : la France vit en état d'émeute urbaine permanente. Gérer la pénurie en annonçant des renforts par-ci par-là ne suffira pas. L'embrasement est proche et cet Etat qui a organisé sa propre faiblesse risque de ne bientôt plus pouvoir y faire face.
     
    Le Système a cru malin de greffer une quantité impressionnante d'étrangers sur le corps social français (pas loin de quinze millions) en très peu de temps (45 ans) : ce fut la hideuse alliance du Fric et de la Révolution : le fric car des patrons voyous tiraient les salaires à la baisse, et la Révolution car elle espérait diluer ainsi les dernières résistances du Peuple Français attaché à ses Racines, à son Histoire, à sa Culture. Maintenant que la folie a été menée à son terme, on va avoir les conséquences, et les semble-gouvernants qui l'ont voulue - apprentis-sorciers déments - se rendent compte que la greffe ne prend pas, et que les nouveaux arrivant leur échappent. Ils ont peur du monstre qu'ils ont créé; Racine l'a dit dans Phèdre : "le flot qui l'apporta recule épouvanté..." 

     

    7. Un individu armé d'un couteau a tenté de pénétrer dans une école juive puis une épicerie casher à Marseille. Gilles-William Goldnadel a réagi, avec fermeté et humour - malgré le tragique de la circonstance :

    "Bien évidemment, la radio active de service public n’en pas dit un mot dans ses informations de 9 h ce matin. Le mis en cause s’appellerait Mejahi Djahid et serait connu des services de police. Il n’appartiendrait pas à Génération Identitaire."

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. César 2021 : la cérémonie la plus calamiteuse de l'histoire ? Comment ce petit monde se débrouille-t-il pour se rendre aussi antipathique ? Même le très raisonnable Jean-Christophe Buisson tweete : "Bon, je sais, ce n'est pas très professionnel, mais là, ça dépasse l'entendement, je décroche des #Cesar2021 qui vire à l'AG. Adieu les cons."

    Marina Foïs en robe à paillettes rappela qu’elle avait eu seize nominations et zéro récompense.
    Marina Foïs en robe à paillettes. Elle fut "simplement" nulle...

    1 BIS. Et ntre tribunes politiques tous azimuts et blagues douteuses, la 46e édition de la prestigieuse cérémonie a oublié l’essentiel, de parler de cinéma."

    (Extrait) : 

    La pire ? Il n’est pas impossible qu’on ait assisté à la soirée la plus calamiteuse depuis la création des César. Le record était pourtant difficile à battre, surtout après le fiasco de l’année dernière. Il aurait fallu marcher sur des œufs. Ça n’était pas le genre de la maison. Il y eut une allusion à George Floyd. C’était inattendu. On entendit les mots bite, couilles, caca, merde, putain. C’était rafraîchissant.

    Deux intermittents venaient de l’Odéon occupé pour lire leur texte qu’ils ânonnaient. Quelqu’un, venu pour décerner le meilleur documentaire, parla de la loi de sécurité globale. Une dame se mit toute nue : elle portait des tampons hygiéniques en guise de boucle d’oreille. Il s’agissait par là de protester contre le régime de l’assurance-chômage.

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    ...là où Corinne Masiero, qui s'est peut-être crue fine, "poussa le bouchon" encore plus loin : elle ajouta la mocheté à la nullité. Il fallait le fare : elle l'a fait !

    D'ordinaire, on dit "Chapeau l'artiste !" Là, on se contentera d'un "pas chapeau la pas artiste !"... Même plus minable : simplement désolant

     

    1 TER. Gilles-William Goldnadel, Nadine Morano, Gabrielle Cluzel, Gilbert Collard... n'ont pas tardé à recadrer ces minableries de gens sous-minables :

    • GWGoldnadel :
    "Sans surprise, ce matin à 9 h , la radio active de sevice public sélectionne avec empathie et diffuse l’hommage à l’homme à la fourchette et évoque «  une soirée consensuelle » : Trilogie de la sottise radiophonique fonctionnarisée : conformisme suivisme, gauchisme."
     
    • Nadine Morano
     
    "Ne les laissons plus salir la France ! Quand la cérémonie des César tourne à la décadence culturelle où on glorifie une famille de délinquants honteux !"
     
    • Gabrielle Cluzel
     

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    4. Pour clôturer ce triste sujet, Henry-Jean Servat - que nous ne connaissons pas - résume bien, sur tweeter ce que l'on peut penser de cette "cérémonie" (?), et nous sommes en parfait accord avec lui... :

    Henry-Jean Servat
    #Cesar2021
     
    "Sans classe. Sans chic. Sans élégance. Sans humour. Sans tendresse. Sans passion. Sans retenue. Sans envie. Sans panache. Sans partage. Sans courage. Sans conscience. Sans fierté. Sans décence. Sans honneur. Sans rien. Sans nous. Sans moi."

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    5. Intéressantissime à écouter, ce si sympathique Docteur Fouché. Il ne le sait pas, à nous de le lui révéler (si nous savons y arriver), mais, il est si proche de nous ! Il est déjà dans "l'après" : mais nous aussi !

    (courte vidéo de 2'19; passionnant...)

    https://twitter.com/mayalab10/status/1370424014032756736?s=20

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    On pense au commentaire qui courait au moment de la chute de l'Empire du Mal de l'URSS : "la tête ne peut plus, la base ne veut plus..."

     

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. "LAISSEZ-NOUS TOUS OUVRIR LE 10 MAI !". D'accord avec David Lisnard :

    "La fermeture actuelle des magasins n’a aucun intérêt sanitaire, elle est désastreuse sur le plan économique et social, elle révèle le mépris des technos-gouvernants pour le petit commerce. Et qui sont-ils pour dire ce qui est essentiel ou pas ?"

    https://www.leparisien.fr/economie/laissez-nous-tous-ouvrir-le-10-mai-lappel-a-laide-des-commercants-22-04-2021-JDKS7ZDTUJG5BCU23NER2ORRME.php

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    1 BIS. D'accord aussi avec le coup de gueule d'André Bercoff, après l'intervention de Jean Castex :

    André Bercoff
     
    #France confinée depuis plus d’un an par des cons finis. Ça, on le sait . Mais le Débarquement D-day du bon sens, c’est pour quand ? Le 6 juin ?  Et surtout, surtout, la Libération ? 2022 ? Pour le moment, la ligne est claire : tais-toi, ça craint.

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    3.                                              SACCAGE PARIS

     Paris bobo, Paris pas beau !

    Alain Souchon veut quitter Paris, devenue "sale et violente" :

    https://www.lepoint.fr/culture/alain-souchon-veut-quitter-paris-devenue-sale-et-violente-17-10-2019-2341851_3.php

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    3 BIS. À la Mairie de Paris, où l'épidémie de la forme la plus virulente de l' "hidalguite" est hors de contrôle, le Bureau des génies a encore frappé ! : Boulevard des Invalides, "on" a supprimé le couloir de bus, remplacé par une piste cyclable, que les usagers du bus doivent traverser. Petit détail, un rien (une paille !) en guise de bonus : l'arrêt de bus dessert l'Institut des jeunes aveugles ! Scandaleux ! AUX FOUS !...

    http://transportparis.canalblog.com/archives/2021/04/07/38903461.html

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    5. Sarah Halimi : le combat continue ! Gilles-William Goldnadel raconte l'instruction à décharge dont a bénéficié l'assassin de Sarah Halimi : "J'aurais préféré mille fois que la justice française fasse son travail... Je suis un avocat qui ne baisse pas la tête et je suis un juif qui ne baisse pas la tête. Nous avons eu droit à un déni de justice et même à une parodie de justice"

    (extrait vidéo 4'33)

    https://twitter.com/jwaintraub/status/1385300501672124416?s=20

     

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    6. Encore une école brûlée (à Lille) et des pompiers attaqués au mortier d'artifice ! Et on s'étonne que "le petit Pierre" ait quitté ces quartiers ou la mixité sociale joue à plein !... Plus sérieusement, comme le disait Louis XIV, "Est-ce que nous ne ferons pas rendre gorge à tous ces gens-là ?..." 

    https://www.francebleu.fr/amp/infos/faits-divers-justice/une-ecole-maternelle-incendiee-a-lille-les-pompiers-attaques-par-des-tirs-de-mortier-1619126130

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    7. On terminera cette série d'aujourd'hui sur une note culturelle, tirée du site Storiavoce (Storiavoce est la première radio web consacrée à l'Histoire antique, médiévale, moderne & contemporaine. Depuis 9/2016. Évidemment, lafautearousseau aime et "suit"...) :

     

    NOUVEAUTÉ | @BellesLettresEd vient de publier une nouvelle collection dirigée par l'excellente Laure de Chantal : Les petits latins. A tous les passionnés des langues, des livres bilingues et accessibles pour améliorer son français grâce au... latin.

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    La raison principale du succès de Zemmour ? Elle est simple à comprendre, et Bilger la donne, tout simplement lui aussi :

    Philippe Bilger
    "Les imbéciles ou les haineux qui caricaturent @ZemmourEric doivent réfléchir sur les modalités techniques qui font de lui médiatiquement un as : il est limpide et compréhensible. Son parler vrai ! Le politicien classique est noyé dans des précautions de pensée et de langage"

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    1. Edwy Plenel ? Sale mentalité de petit stalinien nostalgique des tchékas/guépéous et autres KGB... mais surtout grand ridicule devant l'Éternel ! Gilbert Collard ne l'a pas loupé, et il a très bien fait !... :

    Gilbert Collard
    "Après la "fasciste" #MarineLePen, voici le "néo-pétainiste" #Zemmour : sous sa moustache qu'il ne doit qu'à lui-même, lui, Joseph Staline #Plenel recycle ses vieilles rengaines ringardes dignes de la Pravda !"

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1439945283358625794?s=20

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    Je me permets d'intervenir dans cette série d'aujourd'hui pour rapporter un souvenir personnel : lors d'un repas amical, au cours d'une soirée qui ne le fut pas moins, notre ami Péroncel-Hugoz nous a raconté (nous étions quatre en tout) comment l'arrivée de Plenel au Monde avait radicalement changé l'ambiance au siège du journal : auparavant tout à fait normale et sympathique, elle est très vite devenue, sous l'influence dudit Plenel, irrespirable et insupportable... F.D.

     

    2. Il est triste d'en être arrivé à devoir dire et redire des évidences, mais puisqu'on y est réduit, Zemmour a bien raison de le faire... : l'École c'est fait pour apprendre... Les militants LGBT n'ont rien à faire à l'École, ni en primaire, ni au Collège, ni au Lycée...

    https://twitter.com/CNEWS/status/1440202807882108935?s=20

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    https://www.causeur.fr/elisabeth-moreno-propagande-lgbt-185298

     

    2 BIS. ... Comme il a  raison de rappeler que l'Europe ne nous sert à rien; pire, qu'elle nous est hostile :

    https://twitter.com/CNEWS/status/1440200391350644737?s=20

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    4. La demande de "pardon" aux Harkis ? Ménard a raison : c'est "indécent" et "dégueulasse" :

    https://twitter.com/PATRIOTEDLR22/status/1440193090975797248?s=20

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    5. Utiles rappels de SOS EDUCATION pour ceux qui se croient conscients des injustices et de l'oppression qui auraient pesé sur les minorités (les anglo-saxons disent, pour ceux-là, "woke", "wokisme"...)

    "Stop #wokisme en 2020, en #France, 53 % des femmes de 25 à 34 ans étaient diplômées de l'enseignement supérieur en 2020, contre 46 % de leurs homologues masculins."

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    6. Nous en parlions ici-même, hier : voici le coup de gueule salutaire - et spirituel ! - d'André Bercoff sur la folie de la chroniqueuse de BFM/TV qui a justifié le licenciement de 14 musiciens parce qu'ils étaient... BLANCS !

     "Qui sont ces neurones tellement métastasés par le politiquement correct qu'ils n'arrivent pas à comprendre que le but c'est la compétence ?!"

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    7. Zemmour hitlerisė par Vanhoenacker, de France Inter : Réflexions sur la nazification à tort et à travers, l'excellent dernier article de Goldnadel dans le Figaro Vox :

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    L'utile rappel d'Eugénie Bastié, à propos de la possiblement scandaleuse intervention de Macron, ce soir :

    "En janvier 2012, Nicolas Sarkozy avait fait un entretien télévisé pour évoquer son bilan sans se déclarer candidat. Le CSA audiovisuel avait décidé de décompter son temps de parole en tant que "candidat présumé". En sera t-il de même pour Macron demain ?" :

    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-temps-de-parole-de-sarkozy-a-la-tv-sera-decompte_1075883.html

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    Rappelons la raison qui avait motivé la décision du CSA : décompter le temps de parole du Président Sarkozy "pour les interventions qui contribuent à dresser un bilan..."

    1. 1052 actes antichrétiens recensés en 2019 : Plus que les chiffres de la christianophobie, c’est la nature même de ces actes qui devrait inquiéter. De même qu’un nouvel antisémitisme est apparu, une nouvelle cathophobie émerge dans ces quartiers conquis par les islamistes, autorisant "la chasse aux mécréants"... :

    (extrait vidéo 1'26)

    https://twitter.com/rstainville/status/1470698055678767105?s=20

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    2. Cette pauvre Hidalgo, dont la soi-disant "candidature" (?) n'en finit plus d'agoniser, vient, en plus, de perdre une bonne occasion de se taire; et cela lui vaut de se faire "atomiser" par Goldnadel : l'auteur du Manuel de résistance au fascisme d’extrême-gauche (Nouvelles Éditions De Passy), a fustigé lundi la comparaison de la Maire de Paris, candidate du parti socialiste à l’élection présidentielle, sur une prétendue similarité du sort des juifs des années 1930 à celui des musulmans aujourd’hui :

    https://www.lemondejuif.info/2021/12/lavocat-goldnadel-atomise-hidalgo-je-lui-rappelle-que-cest-au-cri-dallah-akbar-quon-a-abattu-des-enfants-juifs-a-toulouse/

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    3. Dans Marianne : Le RSA coûte 11 milliards à la France chaque année. Les immigrés touchent 6,1 milliards de RSA selon les économistes de l’OCDE.  Plus de la moitié du montant du RSA bénéficie à des immigrés...

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    4. Sur CNews, Dimitri Pavlenko révèle que 20.000 personnes étrangères, qui n'ont jamais travaillé en France, touchent le minimum retraite. Un Français qui a moins de 120 trimestres cotisés au régime général, touche 645,50 € par mois...

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    5. Le coup de gueule en direct de Jean-Marc Morandini contre la grève à la SNCF: "C'est dégueulasse de faire ça la veille de Noël aux Français qui galèrent depuis des mois avec le Covid ! C'est minable !" :

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-483466-le-coup-de-gueule-en-direct-de-jean-marc-morandini-contre-la-greve-a-la-sncf-c-est-degueulasse-de-faire-ca-la-veille-de-noel-aux-francais-qui-galerent-depuis-des-mois-avec-le-covid-c-est-minable-video.html

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    6. Le couple Pécresse a touché plus de 2 millions d'€ suite à la vente d'Alstom (fleuron industriel stratégique) par Macron... : la chronique de Patrick Edery sur Ligne droite, de Radio courtoisie...

    https://www.tysol.fr/a76043-Val-rie-P-cresse-l-39-autre-candidat-de-la-nomenklatura

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    7. Agnès Verdier-Molinier l'affirme, on attend un démenti de Gérald Darmanin. Sinon, le silence ou la non-réponse vaudra confirmation... :

    "40.000 mineurs étrangers non-accompagnés nous coûtent 2 milliards d’€ par an, et en plus 76% sont déférés au Parquet de Paris, pour des faits de délinquance. En fait 92 % ne sont pas de vrais mineurs mais des majeurs !" 

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Retour sur le débat Zemmour-Darmanin...

    L’OCDE confirme les chiffres donnés par Zemmour : les aides sociales touchées par les immigrés représentaient 20,7 milliards d’euros, soit 28 % du montant total de ces prestations sociales ! ⁦

    https://www.europe-israel.org/2021/12/locde-confirme-les-chiffres-donnes-par-zemmour-les-aides-sociales-touchees-par-les-immigres-representaient-207-milliards-deuros-soit-28-du-montant-total-de-ces-pres/

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    1. Les chaînes télé et radio de la caste médiatique nous bassinent avec leur lavage de cerveau ininterrompu sur le Covid, qui permet d'occulter les échecs sans nombre de Macron et de ne pas parler de la situation très inquiétante dans laquelle se trouve la France. On annonce qu'Israël entame la 4ème dose, et qu'après la 5ème vague actuelle, janvier sera sûrement très mauvais... Bon. Mais, pendant ce temps-là, dans notre Pays légal en pleine déliquescence, les mises en examen, scandales et autres magouilles ne s'interrompent pas pour autant : alors, passe sanitaire et passe vaccinal ? "Ils" en ont oublié un :  le passe "casier judiciaire vierge pour les élus"...

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    2. La nouvelle provocation de Raquel Garrido (des "Insoumis", ou des "bien soumis" ?...) sur les réseaux sociaux qui, après avoir insulté le Président de Génération Z, valide le slogan "Fuck Zemmour" ! :

     

     

     

    3. D'accord avec Kevin Bossuet, mais en lui rappelant juste qu'il doit remonter un peu plus haut dans le temps, pour arriver à la source du communisme (et, indirectement - par l'anti-christianisme féroce et viscéral promu par la Révolution - du nazisme...) : la Révolution dite française, dont la révolution de Lénine ne s'est voulu que la quintessence... :

    Kevin Bossuet
    "Le 21 décembre 1991, l'URSS disparaissait. Des dizaines de millions de morts, des générations sacrifiées, des populations martyrisées et des libertés réduites à néant. Le communisme est avec le nazisme l'un des "virus idéologiques" les plus néfastes de notre histoire."

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    De Gilles-William Goldnadel, à propos du Parti communiste qui ose continuer à exister  : 

     

     

    4. Dans Valeurs :  Pour la seule Île-de-France, en 2020, les étrangers représentaient 92 % des mis en cause pour vols sans violence dans les transports en commun... :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/ile-de-france-en-2020-les-etrangers-representaient-92-des-mis-en-cause-pour-vols-sans-violence-dans-les-transports-en-commun/

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    Affirmation confirmée par le dernier numéro d'INTER STATS du ministère de l'Intérieur...

     

    5. La Tribune de l'Art alerte : Quand le ministère de la Culture vandalise un hôtel particulier du Marais...

    Gilbert Collard a raison :

    "Pour mieux installer ses services dans un hôtel particulier du Marais, le Ministère de la Culture laisserait détruire de précieux éléments architecturaux : après Saccage Paris, Vandalise le Patrimoine"... 

    https://www.latribunedelart.com/quand-le-ministere-de-la-culture-vandalise-un-hotel-particulier-du-marais

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    6. Parce qu'il ne faut pas perdre la moindre occasion de se détendre et de sourire un peu... :

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    7. Et on terminera cette série d'aujourd'hui en félicitant Zohra Bitan qui ne craint pas d'annoncer la couleur et souhaite à tous, un "Joyeux Noël !" décomplexé, comme c'est la coutume et la Tradition sur notre vielle vieille terre, appropriée depuis mille ans... : son voeu fait écho au beau texte de Maurras dans L'Action française du 6 juillet 1912 (intitulé L'Hospitalité) : 

    "...Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

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    "Pour moi ce sera Joyeux Noël et pas Bonnes fêtes. Pourquoi ? Parce j’ai la chance d’être née dans un pays où ses traditions sont une identité qui m’a construite et que j’ai additionné à la mienne ! Une identité est multiple et ne se fait pas avec des soustractions ! JOYEUX NOEL !"

     

     

    À DEMAIN !

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  • Société • L’affaire Nutella

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [27.01] Mathieu Bock-Côté pointe non seulement la pauvreté qui s'accroît dans nos sociétés riches, et le mépris que, souvent, elle rencontre; mais aussi le processus de décivilisation qui emporte nos sociétés vers l'ensauvagement et la violence. Maurras appelait cela l'âge de fer et Jean-François Mattéi la barbarie intérieure ... ou collective.   LFAR  

     

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    La scène se passe en France, dans plusieurs épiceries.

    Il y avait, il y a quelques jours, un gros rabais annoncé sur le Nutella. La nouvelle s’est vite répandue. Au matin, à l’ouverture des portes, il y avait une file de consommateurs prêts à se ruer sur le produit. Une fois les portes ouvertes, ils se sont jetés dans les commerces. À ce qu’on peut lire, il y a eu des scènes pouvant faire penser au Black Friday à l’américaine. Les témoignages sont affligeants. Pour sauver quelques euros, on se pilera dessus, et on se permettra même d’en venir aux coups. La police a dû intervenir. Je rappelle qu’on parle de pots de Nutella soldés.

    Il y a bien des manières de voir ça.

    La première, la plus simple, c’est de constater que nous sommes toujours au seuil de la sauvagerie, même dans une société civilisée. Et c’est vrai. La civilisation est une mince pellicule posée sur notre nature, comme le disait le philosophe. Il suffit de peu de chose pour qu’elle se déchire. L’homme n’étouffe jamais complètement la bête humaine. Et cette dernière est la même dans toutes les classes sociales. Riches et pauvres confondus sont capables de se montrer mesquins en plus de piétiner sans mauvaise conscience le voisin.

    Je note que certains se croiront alors justifiés de rire des pauvres qui se donneraient ainsi en spectacle. Ils oublient qu’on peut aussi se déchirer brutalement au sommet de la société, même si cela peut se faire sous des allures plus « sophistiquées ». Ils animalisent les gens de peu et les présentent comme des bêtes dont on doit s’inquiéter. Dans leur esprit, il faut moins soutenir les catégories populaires que s’en protéger, comme si nous nous trouvions toujours devant des classes dangereuses, une vision de la société qui est dominante lorsque vient le temps d’analyser leurs comportements politiques.

    Mais on peut y voir aussi, ce qui n’est pas contradictoire avec les précédentes observations, un révélateur de la misère sociale et psychologique de grands pans de la population qui sont aujourd’hui prêts à se déchirer à la moindre occasion, tellement le lien social est relâché et la tentation de la guerre de tous contre tous remonte à la surface. Si les hommes sont aujourd’hui prêts à se tabasser ou presque pour un pot de Nutella à rabais, imaginons ce qu’ils feront dans un contexte de vraie pénurie ou de tensions civiles réelles quand chacun aurait l’impression de devoir se battre pour sa survie. 

    Nous croyons depuis quelques décennies que la paix civile va de soi. La violence est toujours pensée comme extérieure à la société, comme si elle représentait un stade dépassé dans l’histoire de notre évolution : elle vient d’éléments agressifs qui perturbent consciemment ou inconsciemment la stabilité sociale. On oublie qu’elle peut surgir du fond de la société, à la manière d’une poussée de fièvre collective ou comme la conséquence d’un processus de décivilisation qu’on a longtemps refusé de prendre au sérieux mais qui aujourd’hui révèle ses effets ravageurs.

    Chose certaine, des faits divers comme ceux-là ne sont pas que des faits divers : ce sont des révélateurs sociaux, qui annoncent la société qui vient, qui montrent aussi que la possibilité de la violence a remonté à la surface du social et qu’elle pourrait bien demain prendre la forme d’une violence anarchique, nihiliste, où le désespoir et l’avidité se conjugueraient pour créer une société dangereuse et déshumanisée.    

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Résister aux culs serrés

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

     

    2293089609.14.jpgVoilà un article qui ne mâche pas ses mots, ne l'envoie pas dire [nous avons grand besoin de ce franc parler] et, de nouveau, lance un vrai cri d'alarme. Cette chronique est parue hier (13.06) dans le Journal de Montréal. Oui, il est temps de résister aux culs serrés. D'accord avec Bock-Côté !  LFAR 

     

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    La semaine dernière, l’hebdomadaire français Le Point publiait un passionnant dossier sur la « tyrannie des susceptibles ».

    Il présentait de manière convaincante notre société où ils sont de plus en plus nombreux à s’offusquer de tel discours ou de telle œuvre et qui, presque automatiquement, en appellent à son interdiction. Leur passion, c’est la censure. Leur fantasme, c’est de bâillonner ceux qui n’ont pas les mêmes aversions qu’eux.

    Censure

    On l’a encore vu avec Google tout récemment. En mettant à jour son emoji de salade, la célèbre compagnie a décidé d’en retirer l’œuf. Simple modification esthétique, répondrez-vous, sans trop vous inquiéter ? Erreur ! Terrible erreur. Il s’agissait plutôt de rendre la salade plus végane et plus inclusive. 

    En gros, il fallait se plier à un petit lobby souvent sectaire et fanatique, qui politise l’alimentation et parle des consommateurs de viande comme des barbares presque meurtriers. L’œuf faisait scandale : il représentait la corruption d’une salade par des matières animales. Comment ne pas voir là un puritanisme de l’assiette ? 

    Le véganisme vire rapidement à l’antihumanisme.

    Certains diront, avec un air bon enfant, qu’il ne faut pas s’en faire pour un simple emoji. Il y a des limites à s’indigner pour pas grand-chose, ajouteront-ils. Pour eux, rien n’est jamais vraiment grave.

    C’est le contraire ! Quand le moindre recoin de la vie quotidienne est scruté par des inquisiteurs idéologiques, c’est que vous subissez une surveillance généralisée. Faudra-t-il bannir du cinéma la viande, la cigarette, l’alcool ou le sexe, pour ne pas déplaire aux différentes ligues de vertu qui veulent moraliser la vie publique ? C’est le triomphe de la société aseptisée qui deviendra insignifiante à force d’être lisse.

    Autre exemple : un métier se développe peu à peu dans le milieu de l’édition aux États-Unis : celui de « sensivity reader ». Leur mission : relire les manuscrits des auteurs pour s’assurer qu’ils ne tiennent pas des propos qui pourraient heurter les différentes minorités, qui par ailleurs se multiplient.

    En d’autres temps, on révisait les ouvrages pour s’assurer qu’ils ne heurtent pas la morale sexuelle de l’Église, ou alors l’idéologie officielle des régimes communistes. En deux mots, on les censurait s’ils s’en éloignaient trop. Aujourd’hui, on réinvente la censure selon de nouveaux critères, mais c’est toujours de la censure. Ce qui est encore plus fou, c’est que cette censure vient souvent de l’université, qui devrait lutter contre elle.

    Littérature

    Pourrons-nous encore, dans quelques années, lire les classiques de la littérature sans que le livre soit recouvert d’une mise en garde, comme on ajoute des photos de poumons malades sur les paquets de cigarettes ? Attention, ne lisez pas ce livre de Michel Houellebecq, le haut comité du féminisme officiel l’a décrété sexiste ! Attention, ne regardez pas le film Excalibur, on y retrouve une conception trop genrée des rôles masculins et féminins ! Ne regardez pas Autant en emporte le vent, on y présente une version romantique du Sud des États-Unis. Attention, ne lisez pas ce poème de Baudelaire, il chante les joies de l’ivresse !

    L’heure est venue de résister aux culs serrés.       

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).  

  • Shania Twain et Donald Trump

    Shania Twain  

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [26.04] Mathieu Bock-Côté dénonce - brillamment comme toujours - l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Ses arguments font mouche. Comment ne pas l'approuver ?  LFAR  

     

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    Étrange titre, n’est-ce pas ? Mais à drôle de situation, drôle de titre.

    Il y a quelques jours, la chanteuse canadienne Shania Twain a confié au journal britannique The Guardian qu’elle aurait voté pour Donald Trump en novembre 2016, si elle avait été américaine. Elle ne semblait pas particulièrement enthousiaste à son endroit. Mais entre deux maux, comme on dit, elle voulait choisir le moindre.

    Scandale ?

    On sera d’accord, ou non. On se rappellera quand même que la moitié des Américains a fait le même choix et qu’on ne saurait y voir qu’une collection d’ignares, de malheureux, d’homophobes, de racistes et de sexistes, comme l’avait suggéré Hillary Clinton. Il doit bien y en avoir quelques millions dans le lot qui ne méritent pas notre mépris, non ? 

    Et de toute façon, si nous sommes tous obligés de voter pour le même candidat, à la manière d’une obligation morale, pourquoi organiser des élections ? 

    Ne nous faisons pas d’illusions : ils sont nombreux à se le demander aujourd’hui. Ils ne font plus confiance au peuple. Alors ils préfèrent confier le pouvoir aux tribunaux, décrétés plus sages parce qu’affranchis des humeurs populaires. Mais je m’éloigne du sujet...

    Pauvre Shania ! Elle aurait peut-être dû se taire et savoir que nous vivons dans un simulacre de démocratie, où les gardiens de la vertu idéologique s’assurent que nous ne sortions pas du corridor étroit de la pensée correcte. Elle aurait dû savoir qu’en confessant sa préférence électorale, elle ferait naître une tempête.

    Et c’est ce qui est arrivé !

    La « trumpophobie » est telle, aujourd’hui, qu’il suffit de ne pas détester à temps plein le président américain pour susciter une crise d’hystérie. Alors Shania, pénitente comme une artiste qui a peur de perdre son public, s’est excusée sur les médias sociaux. Elle a appris les bonnes prières, avant de les réciter. Elle s’est mise dans la foule qui hurle contre Donald Trump, et en a même rajouté, pour que l’on comprenne bien qu’elle faisait pénitence. Elle a rappelé qu’elle était contre toute forme de discrimination, et tout le tralala. On s’en doute. Elle aurait même pu ajouter qu’elle n’aime pas qu’on martyrise les animaux, histoire de gagner quelques points de vertu.

    Excuses

    Succès relatif, néanmoins. Sur les médias sociaux, on en a vu douter d’une si prompte conversion. Alors en plus d’être une trumpienne modérée autoproclamée, Shania Twain est aussi accusée d’être une menteuse et une girouette. Charmante semaine pour la star canadienne...

    Ce petit épisode est néanmoins révélateur d’un vrai problème : l’emprise du politiquement correct sur la vie publique. Il étouffe les débats. Il nous oblige à rétrécir sans cesse le périmètre des propos acceptables. Dans le cas de Trump, par exemple, on ne peut plus se contenter d’être puissamment contre sa politique : on doit être moralement scandalisé à temps plein par sa présence à la Maison-Blanche, sans quoi, on nous accusera de complaisance à son endroit.

    Cela devient lassant.    

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • L’homme, ce monstre toxique

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    Nous n'ajouterons pas de commentaire à cette chronique de Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Montréal du 23 mai. Elle est marquée d'un pessimisme que l'on sent parfaitement justifié et qui va comme toujours au fond des choses. Il suffit de suivre le fil de la réflexion de Bock-Côté.   LFAR 

     

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    La grande poussée du néoféminisme est tellement forte en ce moment qu’ils sont rares à oser le critiquer. Normal : qui s’oppose au féminisme même le plus radical risque de passer pour l’ennemi des femmes.

    Alors on se tait. Mais tout n’est pas à célébrer dans ce féminisme nouveau genre.

    Masculinité 

    Notamment, on est en droit de s’inquiéter d’une de ses dimensions les plus inquiétantes, soit la haine de l’homme, traité souvent comme un ennemi, et même comme un résidu archaïque appelé à disparaître.

    Cette guerre contre l’homme, généralement inavouée, on la fait passer pour une lutte contre la « masculinité toxique ». Le terme s’impose à grande vitesse dans la vie publique. Il circule de plus en plus dans nos médias et à l’université. Sous prétexte de dénoncer des comportements masculins problématiques (aucun sexe n’est parfait et l’homme doit évidemment être critiqué), il propose en fait la déconstruction de toute la représentation traditionnelle de ce que l’homme doit être.

    À quoi pense-t-on ? À l’homme qui contient ses émotions dans une situation difficile. À l’homme qu’on élève dans le culte du courage intellectuel et physique. À celui à qui on donnait comme héros les grands soldats, les grands explorateurs, les grands politiques. À celui qu’on élève dans le culte de la réussite ou du sacrifice. À l’homme qui veut protéger sa femme et ses enfants. À celui qui s’imagine que le père et la mère n’ont pas exactement la même fonction symbolique auprès de l’enfant.

    Cette représentation de la masculinité, on nous invite à la déconstruire, comme si elle nous pourrissait la vie depuis des siècles. L’homme serait une créature toxique. La masculinité serait une maladie mentale.

    De là, d’ailleurs, la valorisation de l’androgynie et de tout ce qui, de près ou de loin, favorise la féminisation du masculin et la masculinisation du féminin. On le voit dans la chanson comme dans la mode. Qu’un homme fasse tout pour brouiller les codes du masculin et du féminin et on le célébrera. On y verra un avant-gardiste. On célébrera même son courage : il oserait briser les derniers tabous du vieux monde.

    Mais qu’on se trouve devant un homme à peu près ordinaire, qui se conforme aux valeurs traditionnelles associées à son sexe, on le présentera comme un aliéné, prisonnier d’une culture qui l’opprime. Dans la publicité, l’homme est la plupart du temps présenté comme un incapable et un idiot. Ou alors c’est une brute. On fait même de la virilité un défaut, presque une tare. Le héros du monde ancien, surtout le soldat courageux, est présenté comme un pauvre bougre. Nos pères sont moqués. Et méprisés.

    Que personne ne proteste : on l’accusera de masculinisme.

    Déconstruction

    Il y a derrière cela une folie propre à notre époque : la déconstruction maladive de notre civilisation. On veut détruire les représentations consacrées du masculin et du féminin. On veut déconstruire nos représentations de la culture, de la beauté, de l’identité.

    C’est le culte de la table rase, qui risque de nous laisser un monde en ruine.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Mémoire & Actualité • Mai 68 : 50 ans plus tard

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans  cette chronique du Journal de Montréal [8.05] Mathieu Bock-Côté dit en seulement quelques mots, quelques lignes, ce qu'est le véritable héritage de Mai 68. Au moment où les médias - dont nous-mêmes - sont emplis de l'évocation de cet épisode d'exaltation que Malraux qualifia jadis de psychodrame et qui le fut, sans-doute vraiment pour ceux qui l'ont vécu, il est salutaire de dire, à contre-courant, ce qu'il en est fondamentalement ressorti : « depuis une cinquantaine d’années, nous avons appris à nous détester comme civilisation ». Détestation radicalement mortifère, pathologie dont on ne sort comme le professait Pierre Boutang que par une métanoia, un retour sur nous-mêmes, nos racines, nos origines, nos enfances, au double sens historique et anthropologique.   LFAR

      

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    Ces jours-ci, en France, on cherche à commémorer les 50 ans de Mai 68.

    On se souvient évidemment des émeutes, des conflits avec la police et des slogans révolutionnaires dont les étudiants tapissèrent alors les rues de Paris.

    Individualisme

    Mais l’essentiel, à l’époque, se trouvait ailleurs que dans ce carnaval révolutionnaire que cherchent à répéter sur une base régulière les nouvelles générations militantes. 

    Mai 68, en France comme ailleurs en Occident, marque plutôt un changement de civilisation et le passage d’un monde à un autre. Notre civilisation bascule.

    Mai 68 annonce l’avènement d’une société où triomphera un individualisme de plus en plus absolu. Certains s’en réjouissent en applaudissant la liberté nouvelle de ceux qui ne se retrouvent pas dans les valeurs dominantes. On peut comprendre. 

    Dans les faits, on doit surtout constater que cet individu ne connaissant plus que ses droits et ne voulant plus entendre parler de ses devoirs a quelque chose de troublant. L’héritage de Mai 68, c’est celui d’une société qui sacralise les désirs de chacun comme s’ils étaient des commandements divins. L’enfant-roi en est le symbole indiscutable.

    Surtout, Mai 68, à la grandeur du monde occidental, ouvre une époque vouée à la déconstruction de toutes les grandes institutions, notamment l’école. On voudra faire disparaître la relation d’autorité entre le maître et l’élève. On renoncera aussi à transmettre à ce dernier un vrai savoir, de peur de brimer son développement personnel.

    Occident

    Mais ce refus de transmettre l’héritage culturel ne s’explique pas seulement par de nouvelles techniques pédagogiques débiles.

    Fondamentalement, depuis une cinquantaine d’années, nous avons appris à nous détester comme civilisation. Nous nous accusons de racisme, de sexisme, d’homophobie, d’islamophobie, et ainsi de suite. Pourquoi poursuivre une civilisation si détestable ?

    Et nous diabolisons systématiquement ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’accusation.

    Tel est le véritable héritage de Mai 68.     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • La tyrannie de l’image ... Selon Mathieu Bock-Côté

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    Mathieu Bock-Côté n'est pas à l'âge où l'on ronchonne, où l'on s'épuise à penser et à dire que « c'était mieux avant ». Mais il n'est pas non plus de ceux qui croient qu'il n'y a rien à faire, rien à opposer aux dérives de notre temps qui seraient comme une fatalité. Faut-il croire aux fatalités ? Cette chronique du Journal de Montréal [2 juin] est simplement un cri d'alarme. Elle signale le « désastre psychologique à grande échelle » à quoi conduit l'emprise infantilisante des réseaux sociaux. LFAR 

     

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    Le Devoir nous confirmait hier que Facebook, le réseau social iconique de notre temps, est de plus en plus largué par la jeune génération, qui préfère d’autres réseaux sociaux davantage centrés sur l’image et la vidéo.

    Concentration

    Certains n’y verront qu’une mode. On se lasse d’un réseau, on en adopte un autre. Ainsi va la vie dans une société qui a le culte du changement. 

    Mais il y a peut-être autre chose dans ce basculement, soit une régression infantilisante qui nous pousse à penser de moins en moins avec des mots et des concepts et de plus en plus avec des images en mouvement.

    Lire un statut Facebook, apparemment, c’est encore trop compliqué. Mais faire défiler des milliers d’images jusqu’à l’hypnose, c’est plus simple.

    Autre piste à suivre : notre société accélère sa démocratisation – illusoire – du star-system. Chacun veut mettre en scène sa vie, de manière glamour. Chacun veut briller, se vivre comme une vedette et sentir le désir de tous qui s’exprimera par la multiplication des « likes » et autres gratifications symboliques du même genre.

    La révolution technologique de notre temps crée les conditions d’une généralisation fascinante du narcissisme. L’individu n’habite plus le monde, mais son propre monde fantasmé et veut qu’on l’admire en permanence. On le voit avec la dépendance aux réseaux sociaux : la moindre alerte suffit pour que l’individu se jette sur son écran avec une réaction pavlovienne.

    Désespoir

    Mais avec cette obsession de la représentation, l’écart entre la vie virtuelle et la vie réelle se creuse. Entre l’image projetée sur les réseaux sociaux et la vérité d’une vie, on trouve de moins en moins de points de contact. Qui sait encore jouir d’une belle vue sans la gâcher par un selfie ? Et si une photo ne suscite pas assez de réactions, le désespoir vient vite.

    Un désastre psychologique à grande échelle nous attend.      

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).  

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Le « scandale Facebook » - dit aussi « scandale des données »

  • Larmes, tweets, hommages… et après?, par Philippe Bilger.

    Père Olivier Maire. Capure d'écran KTO

    Compassion et pensées émues : c'est toujours pareil

    L’assassinat du père Olivier Maire a donné lieu à des expressions de compassion et d’indignation de la part des politiques et d’autres personnalités publiques. Pourtant, le plus tragique dans cette affaire, c’est que ce crime aurait pu être évité et qu’on n’en tirera pas les leçons pour la prochaine fois.

    3.jpgLe père Olivier Maire était le supérieur provincial de France des Pères Montfortains. Il a été assassiné par un Rwandais, lundi 9 août, à Saint-Laurent-sur-Sèvre en Vendée. L’état psychologique de ce dernier apparaissant incompatible avec la garde à vue, il est hospitalisé en psychiatrie.

    Le 18 juillet 2020, ce même individu avait déjà été l’auteur d’un incendie dans la cathédrale de Nantes où il était employé officieusement comme sacristain. Mis en examen, il était seulement placé sous contrôle judiciaire. Accueilli par la communauté au sein de laquelle, au bout de quelques mois, il allait tuer. Illégalement en France depuis 2012, il a fait l’objet de trois tentatives d’expulsion, une obligation de quitter le territoire lui ayant été notifiée en 2019.

    L’aberration absolue résulte du cumul de deux dysfonctionnements gravissimes : il n’est pas expulsé en 2019 et son placement laxiste sous contrôle judiciaire en 2020 interdisait que la première prescription soit mise en œuvre, même avec retard. On est contraint de considérer que deux faillites – étatique et judiciaire – se sont épaulées l’une l’autre pour empêcher une solution de bon sens.

    La tragédie de la mort du supérieur est d’autant plus intolérable et scandaleuse qu’elle résulte d’une double responsabilité montrant le caractère surréaliste de notre état de droit. Un sénateur de Vendée a dénoncé lucidement et avec mesure cette situation mais souligné qu’il ne fallait pas chercher de “responsables ni jeter l’opprobre”.

    Précisément si.

    Le ministre de l’Intérieur a tweeté en adressant ses pensées émues à tous les catholiques. Le président de la République a fait de même en rendant hommage au prêtre assassiné. Le garde des Sceaux s’est engouffré dans le même processus de compassion et de solidarité avec les catholiques. Le Conseil français du culte musulman a exprimé son indignation.

    Ce n’est pas rien mais, parlons net, tout cela est parfaitement inutile. Cette unité, ces larmes, ces tweets et ces hommages, quand le pire a été perpétré et qu’il aurait dû et pu être évité, relève d’un mélodrame politique certes sincère mais indécent. Cette apparente concorde n’est destinée qu’à occulter le fait qu’on n’ira pas à l’essentiel, pas plus que pour les autres catastrophes, essentiel qui serait d’incriminer et de sanctionner les responsables ayant en amont permis la réalisation de cette atrocité.

    Comme citoyen, je n’en peux plus de cet intolérable jeu de rôles : le tueur jouant le sien, les ministres le leur et l’émotion dissimulant que les tragédies ne naissent pas de rien mais de structures négligentes mêlées à une malfaisance personnelle. La palme de la bêtise revient une fois de plus à Christophe Castaner qui affirme qu’avoir commis ce crime était “s’en prendre à la République laïque”. Je ne vois pas le rapport. Se tromper à ce point de diagnostic est favoriser les tragédies du futur.

    Larmes, tweets, hommages… J’ai le droit, sans aucune illusion mais par pur volontarisme, de questionner : et après ?

     

    Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.
     
  • Société • Mathieu Bock-Côté : Contre le technologisme

    Robin Williams dans La société des poètes disparus

    Par Mathieu Bock-Côté 

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    Cette tribune - de celles que nous reprenons souvent pour leur pertinence - est parue dans le Journal de Montréal du 21 février. Mathieu Bock-Côté y dénonce la tyrannie des écrans et leur fonction décérébrante, déculturante. L'affaire est grave et sérieuse. Il s'agit en dernière analyse de la survie ou non de notre civilisation.   LFAR 

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    Un spectre hante le monde de l’éducation : le spectre du technologisme.

    On pourrait aussi dire qu’il s’agit d’une idéologie qui s’infiltre partout, transforme notre idée de l’école, et surtout, révolutionne notre conception de l’enseignement. Cette idéologie pose comme thèse centrale qu’il faut placer les « nouvelles technologies » au cœur de toute activité pédagogique.

    Apple

    Peu à peu, elles remplaceront l’enseignant.

    Cette idéologie se décline de plusieurs manières : les uns veulent placer le texto au cœur de l’enseignement du français, les autres s’imaginent qu’une vidéo YouTube vaut un livre. On s’imagine même que traîner sur internet vaut un passage à la bibliothèque et qu’il ne sert à rien de cultiver sa mémoire puisque de toute façon, tout est déjà archivé sur Google. 

    Hier encore, dans Le Journal de Montréal, on apprenait que certaines écoles font de la visite au Apple Store une activité pédagogique. En gros, il s’agit de placer les produits Apple au cœur des méthodes d’apprentissage.

    Cette technologie défigure l’école en prétendant la moderniser alors qu’il nous faudrait plutôt renouer avec l’enseignement à l’ancienne, qui n’est rien d’autre que l’enseignement de toujours.

    Au cœur de l’école, il faut un enseignant en chair et en os, avec des passions, des sentiments, un enseignant maîtrisant admirablement sa matière, capable de transformer sa classe en théâtre et d’éveiller chez les jeunes qu’il a devant lui un désir pour la culture, pour le savoir, pour la connaissance. Je l’ai souvent écrit, mais qu’on me permette de le redire : la robotisation de l’école correspond à sa déshumanisation.

    ligue-du-lol-la-mairie-de-paris-aussi-touchee-1327761.jpgNotre existence est déjà colonisée par les « nouvelles technologies ». Plus exactement, elle est polluée par les écrans. Dans la rue, au restaurant, au café, dans les transports en commun, et même dans les voitures individuelles, tout le monde a la tête rivée à son écran à temps plein. On peut y voir une forme d’esclavage.

    L’école devrait urgemment s’en mettre en retrait et renouer avec certaines des choses les plus précieuses au monde, que notre civilisation piétine. Je parle de la concentration, sans laquelle l’individu est condamné à la dispersion permanente. Je parle de l’art de la lecture, qu’on ne saurait pratiquer sans redécouvrir les vertus lumineuses du silence.

    On ne saurait sérieusement libérer l’imagination de l’enfant en le fixant devant un écran. Il faut lui faire lire de grands romans, il faut aussi le pousser vers l’histoire, le projeter vers d’autres époques, pour découvrir que la vie n’a pas toujours le même visage.

    Bibliothèque

    36398-le-cercle-des-po_tes-dispar.jpgC’est ainsi qu’il saura éviter de se laisser berner par toutes les niaiseries de la culture de masse. Il saura que la culture se trouve ailleurs que dans les débilités issues de la téléréalité.

    En d’autres mots, il faut décoloniser l’école du technologisme.

    Mon école idéale ? Un maître, des élèves, un tableau, des livres, des fenêtres, et pas trop loin, une bibliothèque. C’est vers elle qu’il faudrait conduire les élèves, et pas au Apple Store.    

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).