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  • Le projet du Prince Jean ? Que l'on soit républicain ou monarchiste, il n'est pas interdit d'y réfléchir.....(1/6)

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                C'est ce que pense Charles-Henri d'Andigné, présentant Un Prince français dans Valeurs Actuelles (octobre 2009, extrait):

                "....Visitant les régions, comme le fit son grand-père à partir de 1950 à son retour d’exil, il est régulièrement reçu par des personnalités très diverses, patrons de petites entreprises, élus locaux, responsables d’associations, médecins, professeurs… « J’ai touché du doigt, dans les voyages, la richesse du génie français », résumet- il. « La France est une réalité physique, poursuit-il…. Je crois que la géographie française conduit naturellement à l’amour du pays. » Le duc de Vendôme n’en oublie pas pour autant l’histoire. « Le nom de France signifie liberté », rappelle-t- il.

                 Sa vision historique puise aux meilleures sources : de Jacques Heers à Régine Pernoud en passant par Bainville et Taine. Culture étayée par une colonne vertébrale philosophique – étudiant à la Sorbonne, il a lu Guitton, Tocqueville, Simone Weil… –, et surtout éclairée par une foi qu’il veut vivre au quotidien. Ici, le croyant rejoint le politique : « Je pense en prince chrétien, j’agis en prince français », a-t-il coutume de dire, poursuivant : « L’histoire de France est façonnée, qu’on le veuille ou non, par la chrétienté. »

                 Ce livre est-il un acte de candidature ? À coup sûr une profession de foi, et une adresse aux Français. Il faut, quand on lit ces pages, se débarrasser de l’idée que nous nous faisons, peu ou prou, de l’homme politique : un pourvoyeur de recettes qui vous promet la lune pour obtenir vos voix. Au-dessus de la mêlée électorale par définition, Jean d’Orléans ne quémande pas nos suffrages. Il n’a pas de programme à nous vendre, il a un projet pour la France auquel il cherche à nous associer.

                  Que l’on soit républicain ou monarchiste, il n’est pas interdit d’y réfléchir."  (à suivre....)

     

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    Un Prince français, Entretiens avec Fabrice Madouas, par Jean de France, duc de Vendôme. Pygmalion, 229 pages, 19,50 euros.
    Le livre est dédié "A Philomena, A mes proches".
  • L'identité française, par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars (texte intégral, non censuré.....).

               Golias s'est déchaîné contre le texte que Mgr Bagnard a publié sur le site de l'évêché de Belley-Ars. Le qualifiant de "propos scandaleux" la revue renvoie ses lecteurs à son n° 107, dans lequel un petit billet traitait de l'identité nationale. Dans le-dit billet on retrouve tous les poncifs les plus éculés d'une gauche et d'une extrême-gauche qui n'inventent plus rien depuis bien longtemps, et qui vivent sur la rente de situation qu'elles ont hérité en 1945: d'un côté, c'est rassurant....

               Dans ce billet fourre-tout, on tape sur "les centres de rétention et expulsions par charter", la "vision utilitariste de l’immigration, version relookée de l’esclavage, et le recul du droit d’asile", on prétend que les écoles sont "en danger" et qu'avec "son"débat le président Sarkozy "abolit la République et les principes qui la fondent"! Rien que ça ! Bref, du grand délire et du grand n'importe quoi, qui devient carrément du grand Barnum lorsque la revue ose écrire Et si l’histoire se répétait sous une autre forme ?, en évoquant Vichy et la collaboration, référence passéiste obligée de ceux dont les horloges mentales se sont arrêtées en 1945.

                Dans son innommable fourre-tout, chef d'oeuvre de mauvaise foi et de mauvais esprit, Golias feint évidemment de ne pas savoir ce que tout le monde sait: qu'il y a eu autant, voire plus, de collabos à gauche qu'ailleurs, et qu'il y a eu autant, voire plus, de résistants -et plus tôt...- ailleurs qu'à gauche.... Mais bon, on ne va pas chercher à convaincre ceux qui vivent depuis si longtemps sur le mensonge et du mensonge.

                Par contre, puisque Golias qualifie de "scandaleux" l'article de Mgr Bagnard, il est juste et honnête de lui donner la parole, et de laisser les lecteurs juges: qui est scandaleux ?.... 

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    L'identité française, par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars

     

    Si l’on s’interroge sur l’identité nationale, c’est que l’on ne sait plus ce que l’expression recouvre exactement. La cause en est due d’abord à l’impact de l’Europe sur notre pays ! En devenant membres de l’Union européenne, les Français voient plus ou moins s’effacer le sentiment de leur appartenance à la nation. De ce fait, la notion de nationalité, sans vraiment disparaître, passe au second plan. On se dit facilement citoyen de l’Europe et même parfois, plus radicalement encore, « citoyen du monde ». Que devient alors le lien qui unit à son propre pays ?

    L’une des autres causes qui entoure d’un brouillard l’identité nationale, c’est l’arrivée dans notre pays d’un grand nombre d’« étrangers ». Un seul exemple : quand l’équipe de football qui défend les couleurs de la France se présente avec une majorité de joueurs d’origine africaine dans ses rangs — ce qui n’est en rien critiquable, bien entendu ! — on se pose la question : « Que veut dire exactement l’expression : “équipe de France” ? »

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    On "appréciera" l'obligatoire réserve/précaution indispensable face au conformisme ambiant et à la police de la pensée, qui veille:

    "ce qui n’est en rien critiquable, bien entendu !"

     

    Or c’est au moment où se brouille la conscience de ce que l’on croyait être jusqu’alors, que l’on s’interroge sur la réalité de ce que l’on était vraiment ! Qu’est-ce qui fait que l’on est français ?

    L’histoire se reçoit

    À n’en pas douter, l’un des chemins qui ouvre à l’identité nationale passe par l’histoire. C’est dans l’héritage reçu des siècles que se reflète le visage d’une nation. « Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu ? » Que pourrions-nous dire de nous-mêmes et de notre pays si, faute de mémoire, nous ne parvenions pas à nous situer dans le prolongement d’une histoire ? Ce serait le silence ou l’arbitraire d’une parole tirée de l’immédiat !

    Ainsi, comme évêque de Belley-Ars, je ne peux pas ignorer que la présence d’un évêque, identifiée avec certitude par l’histoire dans la ville de Belley, remonte à l’an 412. Il s’appelait Audax. L’évêque actuel est le centième d’une lignée qui en compte quatre-vingt-dix-neuf avant lui. Ainsi, depuis seize siècles, le christianisme est présent — de façon organisée — sur notre région. Comment, sur une aussi longue durée, l’Évangile n’aurait-il pas façonné le comportement de ses habitants, leur mode de pensée, leur culture, leur vision de l’existence ?

    Une donnée de fait

    On peut discuter sur le bien fondé de cet impact, mais on ne peut contester les données objectives de l’histoire. Les traces de cet héritage sont là sous nos yeux. Il suffit de voir « ce long manteau d’églises et de cathédrales qui recouvre notre pays pour comprendre que les valeurs chrétiennes ont dû quand même y jouer un rôle », déclarait Nicolas Sarkozy, le 13 décembre 2007. Pourquoi s’en excuser ? Pourquoi s’en défendre puisque nous sommes tout simplement devant une donnée de fait ?

    La culture issue de cette imprégnation des siècles est si profondément enracinée qu’elle est devenue comme une seconde nature ; elle fait si bien corps avec chacun d’entre nous qu’elle a ce grave inconvénient de ne plus s’interroger sur les origines où elle a puisé sa sève.

    Jean-Paul II avait justement osé dire au Bourget, le 1er juin 1980 : « On sait la place que l’idée de liberté, d’égalité et de fraternité tient dans votre culture, dans votre histoire. Au fond, ce sont là des idées chrétiennes. » S’interroger sur l’identité nationale, c’est donc retrouver le chemin des origines et les assumer comme un creuset qui, au fil des siècles, a forgé l’identité de notre pays.

    JEAN PAUL 2 BOURGET 1980.jpg
    Double CD contenant les discours des 6 Voyages Pastoraux de Jean-Paul II en France,
    entre 1980 (Le Bourget) et 1997 (JMJ)


    Cette interrogation conduit à reconnaître que l’un des facteurs majeurs de cette identité, c’est bien le christianisme. Nicolas Sarkozy avait dit au Latran : « Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes... Une nation qui ignore l’héritage éthique, spirituel, religieux, de son histoire commet un crime contre sa culture. Arracher la racine, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale et dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire. »

    Un référentiel fondamental

    Il est vrai que le siècle des Lumières a contesté cet héritage, mais il en est resté, malgré lui, profondément imprégné. Le cadre mental dans lequel il exprimait ses « idées nouvelles » continuait à s’alimenter souterrainement à la Source qu’en surface il rejetait !

    Sans ce référentiel fondamental, il n’aurait pas pu élaborer la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’un des principes fondamentaux est le respect dû à tout être humain. Car tous les hommes sont égaux en dignité. Chacun a donc le droit d’être reconnu pour lui-même, qu’il soit croyant, non croyant, libre penseur, etc.

    Et justement, l’esprit de la laïcité s’engage à réunir les conditions permettant aux croyants et aux incroyants de vivre ensemble, la base de cette convivialité étant le respect de la conscience de chacun. Nous sommes typiquement devant la version séculière du message évangélique !


    Interroger l’islam

     

     

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    Aussi quand, sur l’horizon qui nous est familier, surgissent d’autres cultures — issues d’autres religions — nous nous interrogeons légitimement sur leur compatibilité avec notre propre identité nationale. Et c’est aussi l’occasion d’avoir une plus claire conscience de ce que veut dire être français. Au nom de cette identité, nous interrogeons l’islam. Accepte-t-il, dans les faits, la liberté de conscience ? Intègre-t-il, dans le champ social, l’égalité entre l’homme et la femme ? Le respect des consciences va-t-il jusqu’à accueillir le changement de religion sans crainte de représailles ? Peut-on être tranquillement adepte d’une autre religion dans un pays musulman ? Si la réponse est « oui » pour tel pays, et « non » pour tel autre, alors y a-t-il un organisme officiel qui définit la juste pensée de l’islam ? Où se trouve la véritable interprétation ? Le Français a besoin de le savoir au moment où son pays accueille cette culture sur son territoire et cela au nom de l’identité nationale.

    Car voici, par exemple, ce que je lis sous la plume d’un père jésuite égyptien, le Père Boulad, bon connaisseur de l’islam : « Quand un musulman me dit : l’islam est la religion de la tolérance, je lui réponds : parmi les 57 pays musulmans de la planète, cite m’en un seul où la liberté religieuse existe. Si bien que le non-musulman n’a pas sa place. Il est toléré, tout juste, comme dhimmi, mais à part ça, non. La tolérance, pour l’islam, c’est que vous êtes toléré comme citoyen de deuxième zone en tant que chrétien ou juif. Mais en dehors de ça, si vous êtes bouddhiste ou hindouiste, vous n’êtes plus toléré. Vous êtes un kafir, c’est-à-dire carrément un apostat, un impie. [...] »

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    N’est-ce pas le rappel de l’exigence d’un dialogue en vérité, au moment où l’on s’interroge sur l’identité nationale ? Et cette exigence dépasse largement la discussion sur la hauteur des minarets, même si celle-ci est à prendre aussi en considération.

    + Guy-Marie Bagnard,
    évêque de Belley-Ars

     

     

     

    17 décembre 2009.

  • Un mois qui aura du ”punch” : Les royalistes provençaux ”font très fort” en janvier.....

            D'abord, à peine commencée l'annnée, c'est le premier Café actualité d'Aix-en-Provence, animé par Antoine de Crémiers, qui traite de la Christianophobie (le mardi 3).

            Quatre jours après, le Café politique de Marseille reçoit Jean-François Mattéi, pour Le déclin de la civilisation européennne est-il inéluctable (samedi 7).

            Le 21, après la Messe en la basilique du Sacré-Coeur, célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul, un repas-conférence auar lieu avec Maître Gilbert Collard et Jean-François Mattéi, sur le thème : Deux siècles après, retrouver le chemin qui conduit chez nous....

               Enfin, le 28 janvier, c'est Toulon qui, avec Philippe Lallement, clôture ce mois exceptionnel, en inaugurant son premier Café Histoire, avec Danièlle Masson qui traitera le thème Illusions du Progrès et Littérature...

                   1.Aix-en-Provence : la Christianophobie, par Antoine de Crémiers  

     

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    2.  Jean-François Mattéi, au Café Politique de Marseille le 7 janvier, à propos du déclin de la civilisation européenne

     

    Copie de Assistant d'exportation-1.jpgCafé Politique de lafautearousseau

    samedi 7 janvier, à 18 h 30

    (Accueil à partir de 18 h)

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     Le déclin de la Civilisation européennne  est-il irréversible?

     par Jean-François MATTEI

    de l’Institut universitaire de France

    philosophe, écrivain

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     Café Simon 28, cours Honoré d’Estienne d’Orves, 13001 Marseille

    Entrée libre. Participation sous forme d'une consommation.

    Renseignements : 06 08 31 54 97

    Possibilité de dîner sur place, à l’issue du Café Politique

     

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    3.  MARSEILLE, 21 janvier : Messe au Sacré-Coeur et repas-conférence exceptionnel avec Gilbert COLLARD et Jean-François MATTEI. QU'ON SE LE DISE !

     

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    4. 28 janvier : démarrage du CAFE HISTOIRE de Toulon

     

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            De la philosophie des Lumières au désenchantement contemporain, des illusions aux désillusions du progrès, la littérature est tour à tour un reflet, un miroir, un accélérateur des idéologies qui mènent le monde. De Voltaire à Hugo, de Thibon à Houellebecq, Danièlle Masson en donne quelques exemples personnellement choisis, et en dégage les enjeux pour notre temps.

     Exposé suivi d'un débat

    Le grand Café de la Rade, quai de Cronstadt.

    Entrée libre. Participation sous forme d'une consommation. 
            Renseignements : 
    Cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • Bernard Lugan*, sur Radio Courtoisie : Guerre au Mali (29.01.2013)

    Ici-même, Louis-Joseph Delanglade a donné, à deux reprises, son analyse de l'intervention française au Mali, laquelle, en soi, ne pouvait qu'être approuvée et soutenue : le mardi 15 janvier (Mali : piège ou opportunité ?) et le lundi 21 janvier (Les questions qui dérangent). On pourra se reporter à ces deux notes qui, bien entendu, expriment sur ce sujet la position de Lafautearousseau.  

    Nous avons désapprouvé notre engagement militaire en Afghanistan et réclamé le retrait de nos troupes, parce que la France n'y défendait aucun de ses intérêts et, de plus, s'y était subordonnée à une entreprise américaine, vouée à l'échec; nous avons désapprouvé plus encore l'intervention de la France en Libye, décidée par le curieux attelage Sarkozy-Lévy, intervention dont nous avons aujourd'hui toutes les conséquences, notamment précisément au Mali... Nous désapprouvons de même l'ingérence de la diplomatie française et "occidentale" dans les affaires syriennes où nous soutenons de façon contradictoire et absurde les mêmes terroristes que ceux que nous combattons au Mali. Naturellement, toute opération militaire en Syrie serait plus encore condamnable.

    Il en va différemment de l'action que l'armée française mène en ce moment même au Mali, dans un contexte africain où la France doit défendre ses intérêts, qui demeurent importants, sans compter la menace qui se serait créée si un État islamo-terroriste s'était installé à Bamako. Nos armées y agissent sous leur propre responsabilité, celle de l'État français, et, du reste, avec une efficacité qui contraste avec les méthodes utilisées en Irak ou en Afghanistan par les troupes de la coalition formée sous direction américaine.

    Restent les problèmes de fond, qui sont politiques, notamment l'avenir problématique et incertain du Mali, comme de toute la région. C'est pourquoi nous publions, ci-dessous, le brillant entretien que Bernard Lugan* a donné, le 29 janvier dernier, à Radio Courtoisie. Au cours de cet entretien, Bernard Lugan  développe une analyse de fond, comme à l'ordinaire, extrêmement réaliste et documentée, sur la situation au Mali et la région dite du Sahelistan.

    Lafautearousseau

     

     Guerre au Mali par Bernard Lugan

     

    * Bernard Lugan, historien spécialiste de l'Afrique. A été maître de conférences à l'Université de Lyon III ; conférencier à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) ainsi qu'à l'École de guerre ; en 2009, il a publié une histoire universelle de l'Afrique, sous le titre Histoire de l'Afrique, des origines à nos jours ; il a aussi créé et animé pendant 12 ans la revue L'Afrique réelle de 1993 à 2005 qu'il décide de relancer en 2010 ; il a reçu en 1989 le prix Louis-Marin de l'Académie française pour son livre Huguenots et Français, ils ont fait l'Afrique du Sud.

  • Aux amis de Gens de France, les vœux du prince Jean pour la nouvelle année

    2013-1.jpgChers Amis de Gens de France, 

    Au seuil de cette nouvelle année permettez nous à la Princesse et à moi-même de vous souhaiter une très heureuse Nouvelle Année 2013 ; qu’elle vous soit propice ainsi qu’à tous les vôtres proches et moins proches. L’année qui s’est écoulée a été plutôt chargée, autant qu’elle peut l’être pour une famille avec deux enfants en bas âge. Grâce à la générosité de votre soutien, nous avons pu continuer à favoriser la relation entre les personnes autour de notre famille, ce qui est l’action propre de Gens de France. C’est ainsi que notre association a vu un changement d’équipe autour de sa nouvelle présidente, ce qui a déjà impliqué la présence de la princesse dans un certain nombre d’actions et d’évènements.  

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    Dans une période où la famille et la vie sont plutôt mises à mal, nous avons eu la joie d’accueillir à Vienne la naissance de notre fille Antoinette, nous nous sommes rappelés la mémoire de mes grands parents à Dreux et nous avons développé les relations avec les autres familles royales. Les actions déjà existantes autour du patrimoine naturel et culturel sont restées au centre de nos préoccupations : le Musée Louis-Philippe à Eu, le prix redouté au Lude, ou encore les 100 du Comité des Forêts en Suisse. Les engagements publics n’ont pas manqué non plus. Je me suis rendu à Orléans pour fêter les 600 ans de Jeanne d’Arc, et nous étions tous les deux aux côtés du Prince Gundakar de et à Liechtenstein et de la Princesse Marie à L'abbaye Heilligenkreuz pour défendre la liberté religieuse. Je suis allé à Biarritz pour le colloque sur la vie. Dans le cadre des actions menées par Gens de France pour favoriser l’accès à l’histoire, je me suis engagé auprès des étudiants du Collège Stanislas et des jeunes du Patronage Notre Dame du Bon Conseil. A Dreux, la Princesse et moi-même sommes intervenus de nombreuses fois auprès des enfants qui venaient visiter la Chapelle Royale à l'occasion de leurs sorties de classe. A l’étranger, j'ai tenu une conférence au Cercle Gaulois de Bruxelles sur le Management Capétien et je me suis rendu à Londres pour la sortie du livre « Louis-Philippe, Unsung Hero. » 

    Les perspectives seront, je l’espère, tout aussi riches et variées. Nous continuerons à rayonner à partir de Dreux autour de thèmes qui nous sont chers : la famille, les activités autour de l’histoire et du patrimoine, les engagements publics et les activités sociales. Gens de France reste une association liée à la générosité de ses adhérents. Nous continuerons à avancer comme par le passé à petits pas mais sûrement, par le discours mais surtout par l’engagement, témoignage de la présence de notre famille au cœur de la vie du pays. 

    Jean de France, Duc de Vendôme

    Philomena de France, Duchesse de Vendôme 

    http://princejeandefrance.fr/

  • Remise des képis blancs de la Légion à Béziers : L'allocution de Robert Ménard est à lire ...

     

    Un très beau symbole, la Légion avait choisi Béziers pour une remise de képis blancs, le 30 septembre dernier.

    Le lieutenant-colonel Nicolas Dufour avait en effet choisi Béziers pour cette cérémonie de remise des képis blancs aux légionnaires de la compagnie d'engagés volontaires du 4ème régiment étranger.

    A cette occasion, Robert Ménard, maire de Béziers, a prononcé, en honneur de la Légion étrangère, l'allocution qui suit.

    « Bonjour à tous,

    Je suis très heureux de partager avec vous ce moment exceptionnel pour vous tous, qui coiffez désormais ce képi blanc chargé de tant de symboles !

    Oui, c'est un jour où votre vie bascule. Avec ce képi blanc, ce képi tant acclamé par les foules, ce képi que vous avez su mériter, vous entrez dans un corps légendaire. Et je n'oublie pas qu'on n'entre pas comme ça dans la Légion. À rebours d'une société où certains voudraient que tout se vaut, ici, seuls les meilleurs sont récompensés. La sélection est rude, un candidat sur huit seulement est reçu dans cette élite militaire, dans cette élite de l’armée.

    Et ce n'est pas un hasard, car depuis bientôt deux siècles, la Légion étrangère écrit une histoire faite de sueur, de sang et d'honneur ! À travers ses exploits, à travers la bravoure absolue de ses hommes, la France est honorée... et redoutée partout dans le monde. Par vos sacrifices, le Drapeau flotte haut et fort dans le ciel de nos combats. Les ennemis qui doivent affronter la Légion savent que le prix à payer sera lourd, extrêmement lourd.

    Mais, loin des champs de bataille, la Légion remplit une autre mission pas moins glorieuse : elle est l'un des derniers lieux où l'on fabrique encore des Français ! De vrais Français.

    En effet, à l'heure où le verbe fatigué des politiciens ne sait plus dissimuler leur échec, chez vous, l'intégration se porte à merveille ! Sous l'uniforme légionnaire, Français de souche et Français de cœur se retrouvent unis comme les doigts de la main pour défendre nos couleurs.

    Dans votre institution, pas de débat, pas de causeries sans issue sur la Nation. Vous l'aimez, un point c'est tout. Vous la défendez, jusqu'au bout de vous-mêmes. Sans broncher, même face au vent contraire. L'auteur du Mémorial de Sainte Hélène, Las Cases, pourtant espagnol d'origine, disait se sentir « fanatiquement français ». Vous comprenez, vous partagez – je le sais - ce sentiment.

    Par le sang versé, les nombreux étrangers qui composent vos troupes peuvent devenir pleinement Français au regard de la loi. On est loin des bouts de papiers qui rendent automatiquement français certains de nos pires ennemis ! Vous, la France coule dans vos veines, la France brille dans vos regards.

    Nouveaux légionnaires, j'espère que vous en avez conscience, vous êtes les soldats de l'immuable, les soldats de la tradition. Véritable baromètre de l'histoire du monde, votre grande famille accueille parfois des réprouvés. »   

    Transmis par Marc Rousset

    www.marcrousset.over-blog.com

  • Antoine de Crémiers évoque Louis Martinez

    Louis Martinez (au centre) - Antoine de Crémiers (à gauche) - Le prince Sixte Henri de Bourbon Parme (à droite)

     

    Antoine de Crémiers a donné dans les commentaires de Lafautearousseau cette évocation de Louis Martinez dont nous avons déploré la mort, samedi dernier, 6 février. Nous avons pensé qu'à raison de ce qu'elle nous rappelle et même de ce qu'elle nous apprend de la personnalité si attachante de Louis Martinez, elle devait figurer en page d'accueil de ce site, pour être vue et lue du plus grand nombre possible de nos lecteurs. C'est chose faite. Merci à Antoine de crémiers.  LFAR   

     

    3663252842.jpgLors d'une conférence de Louis sur « le jargon de Babel » j'avais eu le grand plaisir de le présenter à ceux qui n'avaient pas la chance de le connaître.

    Présenter Louis Marinez est un exercice difficile, susceptible de se traduire en une litanie d'éloges qui pourrait paraître suspecte, exagérée et surtout gênante pour sa modestie. Passons donc rapidement, non sans souligner, peut-être ne le sait-il pas, que je lui dois beaucoup, comme à quelques uns de mes maîtres, peu nombreux, dont je tiens soigneusement enfermés dans ma réserve personnelle, pensées et propos afin d'y puiser à loisir.

    C'est dans un autre monde, celui de la guerre froide que nous avons fait connaissance, à l'époque des convois « ciblés » pour la Pologne qui nous conduisaient à Cracovie où le nom de Louis Martinez était notre sésame nous ouvrant bien des portes.

    Donc, historien et professeur de russe, traducteur de Pasternak, Soljenitsyne, Platonov et bien d'autres, Louis Martinez, après 40 ans d'enseignement de la langue et de la littérature russe se met à écrire des romans, peut-être, faudrait-il dire son roman, son histoire et celle de sa terre à la tragique destinée : l'Algérie.

    La fresque se déroule de la veille de la guerre de 14 au mois de juillet 1962 (massacres d'Oran) sous forme d'un triptyque : « Denise ou le corps étranger » suivi du « Temps du silure », « celui des gestations longtemps secrètes qui crèvent d'un coup en enfantements catastrophiques » puis de la « Dernière marche ». Le plus frappant à la lecture de ces livres, c'est la langue, précise, aussi bien dans son vocabulaire que dans sa ponctuation, bref, française, mais hélas de ce français que l'on écrit de moins en moins et qui nécessite pour le lecteur, même averti, comme un nouvel apprentissage.

    Pour terminer, j'avoue un petit faible pour « L'intempérie » petit roman aixois où l'on rencontre à chaque page la ville et son histoire et dans lequel se révèle comme signe de décivilisation « le bizarre jargon qui a éclos comme vermine ». Peut-on rêver meilleure introduction au  « jargon de Babel » ? 

     

  • LIVRE • Le testament du Kosovo

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    L’histoire du Kosovo en 1999, est déclinée en 16 dates. Ce journal de guerre a été tenu par Daniel Salvatore Schiffer, philosophe et essayiste belge, professeur de philosophie de l’art à l’École Supérieure de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, déjà auteur d’une vingtaine d’ouvrages.

    Ce n’est pas un pavé dans la mare, mais une visite en enfer, en hommage aux serbes morts en héros, pour défendre leur pays. Si cette parution est tardive, c’est parce que les révélations faites dans cet ouvrage auraient été inaudibles et déclarées irrecevables par les tenants et, en l’occurrence, les manipulateurs de l’opinion de cette époque. Le déluge de feu qui s’est abattu sur ce pays, qui a toujours été l’allié de la France, a été d’une violence rare. Il fut et orchestré par les autorités américaines, soutenues par l’aviation française, et encouragé par les bonnes consciences qui ont délibérément menti. Sans manichéisme aucun, l’auteur, qui déplore la brutalité des dirigeants serbes qui entouraient l’ancien Président Slobodan Milošević, s’insurge contre ce bombardement qui a duré pendant soixante-dix-huit jours et nuits et causer d’innombrables victimes dont l’auteur lui-même qui fut blessé gravement. Et pourtant la Serbie a résisté ! Daniel Salvatore Schiffer dénonce surtout les pseudos intellectuels et les marionnettes politiques qui ont impunément soutenu ce combat inique en accusant les serbes d’exactions et en glorifiant à outrance l’Armée de libération du Kosovo, l’UCK.

    Le journal de bord de Daniel Salvatore Schiffer pèche parfois par de nombreuses réitérations mais qui sont parfois nécessaires pour la bonne compréhension des faits et de leur interprétation. Par ailleurs, philosophe et humaniste, Schiffer disserte sur l’origine des guerres et se prête à de nombreuses digressions qui exigent du lecteur une attention soutenue. D’une lecture parfois un peu difficile, cet ouvrage n’en reste pas moins le cri d’un Juste. L’amour de la Serbie en est sa marque de fabrique, ou plutôt le sceau sacré apposé sur la charte de la vérité enfin révélée. Un livre incontournable sur cette période de l’histoire dont notre pays ne sort pas grandi, à rapprocher de celui de Pierre Péan, Kosovo : une guerre juste pour créer un Etat mafieux, et, surtout, du Martyre du Kosovo, de Nikola Mirković. 

    Le Testament du Kosovo, Journal de guerre, de Daniel Salvatore Schiffer, édition du Rocher, 512 pages, 21 €

     

     

  • D'un colloque l'autre ... Paris, aujourd'hui : « Dessine-moi un Roi ... »

     

    COLLOQUE D’ACTION FRANÇAISE

    Forum de Grenelle - 5, rue de la Croix-Nivert - 75015

    Métro Cambronne

    SAMEDI 9 MAI 2015, de 14h à 18h

    Dessine-moi un Roi 

     

    Le royalisme, au XXIe siècle, est confronté à une situation originale : le système démocratique a montré ses limites, le régime républicain est contesté de toute part, et simultanément la France, ses territoires, son histoire, ses traditions et ses peuples s'effacent. Bien au-delà de la critique du régime républicain, le royalisme doit poser les bases de son exercice. Comment, aujourd'hui, gouverner la France avec une puissance affaiblie, des frontières abolies, une économie mondialisée et une population renouvelée, pour ne citer que ces points ? Avec quels principes, selon quelles méthodes ? Le colloque Dessine-moi un Roi entend entamer une réflexion sur les conditions réelles d'exercice du pouvoir. Une réflexion que l'Action française veut partager avec tous les acteurs du royalisme en France. 

    INTRODUCTION

    Un royalisme contemporain ou le cadre empirique d'une politique monarchique française aujourd'hui.

    Par François Marcilhac, Directeur éditorial de L’Action française 2000 

    AUX FONDEMENTS DE L’ETAT

    D'un État de droits à un État de libertés, ou la politique monarchique comme l'anti-Hobbes.

    Par Gérard Leclerc, Ecrivain et journaliste

    Le peuple et sa représentation

    Par Stéphane Blanchonnet, Président du Comité Directeur d’Action française 

    Territoire, nation et régions

    Par Frédéric Rouvillois, Ecrivain et professeur des universités 

    LA SOCIETE

    Réinventer les Biens communs

    Par Pierre de Meuse, Historien et docteur en droit 

    Réintroduire l'homme dans la nature

    Par Jean-Philippe Chauvin, Professeur d’histoire

    Les religions en Royauté

    Par Hilaire de Crémiers, Directeur de Politique Magazine 

    DOMAINES REGALIENS

    La Justice et l'autorité du droit naturel

    Par Philippe Pichot-Bravard, Ecrivain et professeur des universités 

    L'articulation des fonctions souveraines, législative et judiciaire

    Par Guillaume Bernard, Ecrivain et professeur des universités 

    Diplomatie nationale et village mondial

    Par Elie Hatem, Avocat et enseignant à la Faculté Libre de Droit 

    Indépendance militaire et mondialisation des conflits

    Par Bruno Castanier, Historien 

    CONCLUSION

    La fécondité de la prospective royaliste

    Par François Bel-Ker, Secrétaire général de l’Action française

    Colloque 09.05.15 Intervenants.jpg

     

    A la suite du colloque, un BANQUET D’ACTION FRANÇAISE sera organisé : Militants, sympathisants, curieux et intervenants échangent, dans une ambiance festive, après les conférences; occasion de partager un moment d’amitié d’Action française. 

    TARIFS

    Colloque seul :  • Lycéens, étudiants et chômeurs : 6 € • Tarif normal : 10 €

    Colloque + banquet : • Lycéens, étudiants et chômeurs : 20 € • Tarif normal : 30 €. Chèque à l’ordre du CRAF - 10, rue Croix-des-Petits-Champs -75001 Paris

    Renseignements & inscriptions : contact@actionfrancaise.net

  • D'un colloque l'autre : « Dessine-moi un Roi ... » Samedi 9 mai à Paris

     

    COLLOQUE D’ACTION FRANÇAISE

    Forum de Grenelle - 5, rue de la Croix-Nivert - 75015

    Métro Cambronne

    SAMEDI 9 MAI 2015, de 14h à 18h

    Dessine-moi un Roi

     

    Le royalisme, au XXIe siècle, est confronté à une situation originale : le système démocratique a montré ses limites, le régime républicain est contesté de toute part, et simultanément la France, ses territoires, son histoire, ses traditions et ses peuples s'effacent. Bien au-delà de la critique du régime républicain, le royalisme doit poser les bases de son exercice. Comment, aujourd'hui, gouverner la France avec une puissance affaiblie, des frontières abolies, une économie mondialisée et une population renouvelée, pour ne citer que ces points ? Avec quels principes, selon quelles méthodes ? Le colloque Dessine-moi un Roi entend entamer une réflexion sur les conditions réelles d'exercice du pouvoir. Une réflexion que l'Action française veut partager avec tous les acteurs du royalisme en France.

     

    INTRODUCTION

    Un royalisme contemporain ou le cadre empirique d'une politique monarchique française aujourd'hui.

    Par François Marcilhac, Directeur éditorial de L’Action française 2000 

    AUX FONDEMENTS DE L’ETAT

    D'un État de droits à un État de libertés, ou la politique monarchique comme l'anti-Hobbes.

    Par Gérard Leclerc, Ecrivain et journaliste

    Le peuple et sa représentation

    Par Stéphane Blanchonnet, Président du Comité Directeur d’Action française 

    Territoire, nation et régions

    Par Frédéric Rouvillois, Ecrivain et professeur des universités 

    LA SOCIETE

    Réinventer les Biens communs

    Par Pierre de Meuse, Historien et docteur en droit 

    Réintroduire l'homme dans la nature

    Par Jean-Philippe Chauvin, Professeur d’histoire

    Les religions en Royauté

    Par Hilaire de Crémiers, Directeur de Politique Magazine 

    DOMAINES REGALIENS

    La Justice et l'autorité du droit naturel

    Par Philippe Pichot-Bravard, Ecrivain et professeur des universités 

    L'articulation des fonctions souveraines, législative et judiciaire

    Par Guillaume Bernard, Ecrivain et professeur des universités 

    Diplomatie nationale et village mondial

    Par Elie Hatem, Avocat et enseignant à la Faculté Libre de Droit 

    Indépendance militaire et mondialisation des conflits

    Par Bruno Castanier, Historien 

    CONCLUSION

    La fécondité de la prospective royaliste

    Par François Bel-Ker, Secrétaire général de l’Action française

     

    A la suite du colloque, un BANQUET D’ACTION FRANÇAISE sera organisé : Militants, sympathisants, curieux et intervenants échangent, dans une ambiance festive, après les conférences; occasion de partager un moment d’amitié d’Action française. 

    TARIFS

    Colloque seul :  • Lycéens, étudiants et chômeurs : 6 € • Tarif normal : 10 €

    Colloque + banquet : • Lycéens, étudiants et chômeurs : 20 € • Tarif normal : 30 €. Chèque à l’ordre du CRAF - 10, rue Croix-des-Petits-Champs -75001 Paris

    Renseignements & inscriptions : contact@actionfrancaise.net

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  • Littérature • Au lendemain de sa mort, Léon Daudet vu par Thierry Maulnier

    Thierry Maulnier (à gauche) parlant avec André Malraux (à droite)


    3252445081.jpg« Il parlait comme on voudrait écrire, avec des illuminations saisissantes sur les hommes et les choses, des formules si fortes et si soudaines qu'on pouvait les dire inspirées.

    Il écrivait comme il parlait, avec l'abondance de la conversation, mais aussi la rapidité, les digressions, les reprises, la vivacité familière, une sorte de négligence seigneuriale.

    Par hasard, je l'entendis un jour échanger quelques mots avec quelque personnage dont je ne sais plus le nom, et qui appartenait sans doute à l'espèce bien pensante. Il s'agissait du député communiste Vaillant-Couturier, dont Léon Daudet venait d'apprendre la mort : "C'était un charmant garçon", déclara-t-il ; mais...mais, bredouilla l'autre, surpris et quelque peu effrayé d'entendre parler ainsi d'un dangereux adversaire. "Oui, je sais, interrompit Léon, ave cette autorité naturelle que l'on n'oubliera jamais, il vous aurait fait pendre, cher ami. Et moi aussi, d'ailleurs. Mais, quelle importance ?"

    Ce n'était pas là seulement la liberté d'esprit de Léon Daudet, sa générosité devant l'adversaire, sa joyeuse insolence et sa vigueur dans la formule. C'était là son style. C'est là le style...

    Léon Daudet n'a pas seulement pratiqué tour à tour le roman, la critique, l'essai philosophique, la polémique politique, écrit toute la série des ouvrages qui font de lui le plus extraordinaire des mémorialistes de notre époque. Cet homme, pour qui écrire n'était pas seulement un métier, n'était même pas vraiment un métier, mais en même temps, par une contradiction paradoxale dont son équilibre superbe s'accommodait comme de beaucoup d'autres contradictions, un engagement total des forces torrentielles de sa nature, et le plus amusant des jeux ; il n'y avait pour ainsi dire pas de domaine étranger ou interdit : les figures de ses contemporains les plus vils et de la plus grande médiocrité et aussi les plus grandes et les plus pures de l'histoire, l'oeuvre naissante des écrivains nouveaux et celle de Shakespeare ou de Goethe, la poésie anglaise, la philosophie allemande et la littérature provençale, les anciens et les modernes, la peinture et la musique, Rembrandt et Picasso, Descartes et Proust, l'art et la vie, les formes et les couleurs sensuelles du monde et les vérités les plus hautaines, les joies les plus raffinées d'une civilisation exquise et les énigmes de la mort, le mysticisme et la science, la médecine et la table, tout lui était objet non seulement d'attention et d'étude, mais d'investigation rigoureusement personnelle et de découverte.

    Son oeuvre restera. " Le Voyage de Shakespeare ", les " Souvenirs ", dans leur ensemble, " Paris vécu ", " Le courrier des Pays-Bas ", et, au-delà de ces maîtres-livres, les milliers d'éclairs et de feu qui brillent dans une oeuvre immense et incroyablement diverse, assurent à Léon Daudet, dans l'histoire de nos lettres, une place qu'on ne mesure sans doute pas encore.

    Un des grands esprits de notre temps disparaît, et le crépuscule qui paraît grandir autour des choses de la pensée, dans une Europe livrée à de mortels délires, se fait un peu plus sombre. » 

    Thierry Maulnier

    L'Action française du 9 juillet 1942

  • Europe : L’armée n’est pas un corps de fonctionnaires comme les autres, elle a, avec la nation, un lien existentiel

     

    En deux mots.jpgHier, nous avons reproché à Emmanuel Macron d’avoir utilisé l’expression « peuple européen » au singulier, lors du sommet de Bruxelles.

    Il existe, en effet, des peuples européens et entre eux de profondes parentés – que l’on s’obstine, d’ailleurs, à nier depuis quelques décennies – mais de peuple européen, unique et singulier, point. Vouloir mobiliser ses énergies en oubliant sa diversité relève donc de la gageure, en fait de l’idéologie utopique. Quant à vouloir en même temps, renouer avec l’Histoire - ce qui est méritoire - cela ne peut se faire en oubliant que ladite histoire est d’abord celle de terribles et incessants conflits. Une certaine identité européenne ne s’en trouve pas pour autant empêchée. Encore faut-il faire la part des choses. 

    Une autre orientation macronienne nous semble appeler la vigilance et la circonspection. Il s’agit des avancées que prône Emmanuel Macron en matière de défense européenne. 

    L’article 15 de notre constitution fait du président de la République le chef des armées. Qu’est-ce, en effet, qu’une armée sans chef ? Une bande armée. Si elle ne sert pas une diplomatie, un Etat, une nation, un peuple, qu’est-elle, quelle est sa mission ? Elle ne peut, d’ailleurs, avoir qu’un seul chef. Le commandement, comme la souveraineté, suppose l’unité.  

    L’armée n’est pas un corps de fonctionnaires comme les autres. Elle a, avec la nation, un lien existentiel. Elle est l’ultime garant de son existence. L’ultima ratio. Et à l’ère nucléaire, seul le Chef de l’Etat est en charge de la décision suprême. Celle qui peut risquer le tout pour le tout et, dans une large mesure, la vie même de la nation.  

    Qu’il y ait, entre Etats européens, des accords de coopération militaire renforcée est une chose. La France est le seul pays des 27 disposant d’une armée encore digne de ce nom et elle pourrait trouver dans l'affaire un rôle, une position, présentant quelques avantages. Que l’on veuille ressusciter la défunte C.E.D*., sans diplomatie commune, sans unité de peuple ni de commandement, ni même d’intérêts réellement communs, en est une autre.    

    Si le projet devait prendre un tour plus concret, il devrait être frontalement combattu. Et, s’il le fallait, il faudrait faire en sorte de raviver les vieilles alliances franco-françaises qui, en leur temps, avaient abattu la C.E.D. 

    * Communauté européenne de défense - Wikipédia

  • « Conversations avec Monsieur Poutine »

    Oliver Stone et Vladimir Poutine

     

    En deux mots.jpgC'est un documentaire d'une qualité remarquable - et rare - qui a été diffusé lundi soir par FR3 : « Conversations avec Monsieur Poutine ».

    Cette soirée - documentaire et débat - donne une idée de ce que pourrait être une télévision de bon niveau, où l’on prendrait le temps aussi bien que les moyens de l'étude et de la réflexion. Cela suscite bien plus d'intérêt que ces avalanches d'informations sommaires et monochromes répétées en boucle, dont les télévisions font l’essentiel médiocre de leurs programmes ou que ces débats superficiels au cours desquels aucun des participants qualifiés, pressés et interrompus sans répit par l'animateur, n'a le temps de développer un raisonnement, une explication, qui se tiennent.

    Le cinéaste américain – Oliver Stone - qui a réalisé « Conversations avec Monsieur Poutine » a manifestement peu de considération pour l'intelligence politique de son pays et, à l'inverse, une évidente empathie envers Poutine.

    Il naît de leurs dialogues sur toutes sortes de sujets, à la fois biographiques et politiques, un saisissant portrait du président russe. Sa jeunesse, ses études y sont évoquées. Mais aussi sa carrière de jeune officier du KGB, puis son ascension presque née de hasards vers les sommets de l’Etat. Autant d’occasions de retours passionnants sur des moments vécus d’Histoire de la Russie et du monde : l’effondrement du bloc soviétique, la réunification allemande, les incertitudes systémiques de la période Gorbatchev, le chaos eltsinien, la mise à l’encan de la Russie, sa dislocation, son humiliation, les figures des présidents américains successifs : Reagan, Bush père et fils, Clinton, Obama, Trump … Miné par l'alcoolisme et néanmoins responsable, Eltsine, sans préparation, fera de Poutine son premier ministre puis, en quelque sorte, le portera à la présidence de la Russie. Suivent les différentes phases de l'action de Poutine, président, au cours de ses mandats : restauration du niveau de vie ; mise au pas des oligarques ; rétablissement de la puissance militaire russe ; puis, à la surprise générale, retour de la Russie sur la scène internationale, politique et militaire, rendant au peuple russe la fierté nationale.

    En bref, Poutine dans ces dialogues a le visage d’un dirigeant politique pondéré, fin stratège, pénétré d’Histoire et de culture, remarquablement informé, et non dénué de sagesse humaine. C'est ainsi qu'il traite des grands dossiers en cours. Ukraine et Syrie, Libye ou Afghanistan, l'Islam russe, la foi orthodoxe, l'affaire Snowden, etc. 

    Le débat qui a suivi, où participaient, entre autres, Hubert Védrine, Renaud Girard, Bernard Guetta et Oliver Stone, s’est terminé par une question de fond de l’animateur : « Poutine est-il dangereux ? ». Malgré son hostilité de principe – au sens idéologique fort – Bernard Guetta a concédé qu’il ne l’était pas pour les pays d’Europe de l’Ouest. Clôturant le débat, Hubert Védrine a prononcé : « En tout cas, il l’est moins que Trump ».

    Nous terminerons par là.   • 

  • Témoignage : « Ma visite du Domaine royal de Dreux avec le prince Jean de France »

     

    Par Karine S. 

    C’était le dimanche 2 juillet, que le rendez-vous était donné à la chapelle royale avec S.A.R le Prince Jean d’Orléans.

    Celui-ci nous a accueillis avec quelques mots sympathiques à l’entrée du domaine de Dreux. La visite a commencé sur la butte permettant la vue panoramique de la ville. Le prince Jean d’Orléans nous fit un rappel historique et explicatif de la construction de la ville. Il nous expliqua également la place forte et stratégique, la butte où fut construite la chapelle royale. Puis, il nous guida vers cette magnifique chapelle de style néoclassique et néogothique. Nous fûmes tous surpris par les volumes de celle-ci, paraissant plus petite vue de l’extérieur. Les vitraux sont inspirés de compositions religieuses comme historiques, mêlant technique et beauté artistique. Il est difficile de croire qu’ils ont bravé les siècles de guerres et d’intempéries vu leur bon état comme leur perfection. Nous fûmes émerveillés par ce savoir-faire architectural et artisanal.

    La visite s’est poursuivie, par la partie intime de la famille royale : la nécropole. Nous avons marché, guidé par le Prince dont le sang irrigue notre histoire. A travers les caveaux recouverts de magnifiques gisants sculptés dans le marbre blanc, il nous permit d’approcher les heurs et les malheurs des membres de sa famille royale.

    Il s’en suivit une belle balade dans le parc arboré d’arbres anciens aux plus récents d’essences diverses. Les enfants ont pu pour certains jouer à grimper dans les sculptures naturelles qu’offrent les arbres, alors que d’autres tentèrent de jouer avec les poules se baladant en toute liberté. Accueillis par la princesse Philoména, son épouse, pour terminer la journée, nous fûmes invités en toute simplicité dans leur intimité à boire un café. Au-delà d’une belle journée ensoleillée, ce fut un moment enrichissant pour moi en tant que simple sympathisante royaliste. Après avoir eu un rappel historique et émerveillée par la visite des lieux, j’ai découvert un Prince accessible. Un homme de son temps, passionné par son histoire, de la vie de sa ville comme de sa région et de ses habitants, de l’évolution culturelle, industrielle de celle-ci. Un homme d’avenir et responsable, face aux difficultés pour garder un héritage comme d’assurer un avenir à ses enfants. J’ai découvert une famille qui s’investit dans la sauvegarde du patrimoine afin de préserver l’image de la France à travers le monde. Bref un Prince préoccupé du social comme investi dans la Francophonie et les difficultés de notre temps.

    La Couronne

  • Théâtre • Paris : Une rentrée prometteuse au Théâtre de Poche

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Racine ou a leçon de Phèdre
    Mise en scène et interprétation d’Anne Delbée
    Une invitation à partager la passion racinienne
    A partir du 27 août du mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15h

    La Version Browning
    De Terence Rattigan Mise en scène de Patrice Kerbrat
    Avec Jean-Pierre Bouvier
    Affrontement au sein d’une public school britannique.
    A partir du 1er septembre, du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 15h

    Les jeux de l’amour et d’Offenbach
    Texte et mise en scène d’Yves Coudray
    Une fantaisie lyrique pour accompagner des numéros de séduction.
    Du 13 septembre au 6 novembre, du mardi au samedi à 19h, dimanche à 17h30

    Jules Renard, l’Homme qui voulait âtre un arbre
    Adaptation et interprétation de Catherine Sauval
    Neurasthénique, timide, orgueilleux, humoriste cruel, ou simplement un être déchiré en attente d’affection… Jules Renard…
    A partir du 26 septembre, chaque lundi à 19h

    Lettres à un jeune poète
    De Rainer-Maria Rilke
    Avec Michael Lonsdale et Pierre Fesquet
    La poésie et la création, disséquées par un génie de la littérature, incarné par un des plus grands comédiens et diseurs français.
    A partir du 3 octobre, chaque lundi à 19h

    La Gloire de mon père
    Le Château de ma mère
    Mise en scène par Stéphanie Tesson et Eric Thomas
    Avec Antoine Seguin
    Antoine Seguin arpente la France depuis des années pour nous faire découvrir ou revoir son Pagnol pour qui il voue une admiration sans borne.
    A partir du 22 octobre samedi et dimanche en alternance et tous les jours (sauf le lundi) en période scolaire.

    On saluera les reprises des succès de la saison dernière que nous avions salués avec

    Amok
    Mise en scène de Caroline Darnay
    Adaptation et interprétation d’Alexis Moncorgé
    On ne sort pas indemne de ce spectacle fascinant et morbide à la fois que nous impose l’acteur dans sa course haletante. Une descente aux enfers où les notions du mal et du bien ont disparu dans l’univers étouffant de la jungle malaise.
    (Du 6 septembre au 1er novembre du mardi au samedi à 19h, dimanche 17h 30)

    Et

    Une leçon d’Histoire de France
    De et avec Maxime d’Aboville
    En deux parties : de l’An Mil à Jeanne d’Arc et de 1515 au Roi Soleil
    Durant plus d‘une heure, un cavalier de l’histoire nous entraîne sur les territoires du souvenir. 

    Théâtre de Poche-Montparnasse
    75, boulevard du Montparnasse
    Paris 6ème
    Tél : 01 45 44 50 21
    www.theatredepoche-montparnasse.com
    Places pour les moins de 26 ans : 10 €
    Autres places selon le spectacle 18 € / 26 € / 32 € / 38 €

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