UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rire ou sourire un peu... - Page 43

  • Médias • On n’est pas levé

     

    HUMOUR

    par Ph. Delelis

    – Monsieur le Premier ministre, bonjour ! Et merci d’avoir accepté notre invitation dans l’émission On n’est pas levé. Et d’abord une question : puis-je vous appeler par votre prénom, Kevin ?
    – Bien entendu, mon cher Léo.
    – Merci, Kevin ! Mais pas de « mon cher ». Au contraire, la question suivante est : « Puis-je te tutoyer » ? Parce que c’est la règle de l’émission, Kevin.
    – Oui, je le sais et je l’accepte bien volontiers. Au début du XXIème siècle, il y avait encore un peu de formalisme – je crois qu’on appelait ça « politesse » ou « respect » – mais c’est fini, il faut vivre avec son temps.
    – Parfait. Alors, Kevin, je pense qu’on va passer un bon moment ensemble en compagnie de nos internautes. On n’est pas levé est diffusé en prime time à onze heures du matin sur Internet puisque, dans ce pays de cent millions d’habitants, à peine vingt millions ont un job et tous les autres peuvent donc nous regarder en direct.
    – Souvent depuis leur lit…
    – Oui, d’où le titre de l’émission… Ils pourront aussi se coucher tôt parce que de toute façon, ils n’ont pas d’argent à dépenser et la télévision, ancêtre d’Internet, a disparu.
    – Si tu veux me faire dire qu’on n’a pas tout essayé contre le chômage, c’est vrai.
    – Je ne t’ai pas invité pour ça, parce qu’ au fond ça n’intéresse personne, l’histoire nous l’a montré. Non, on va évoquer l’actualité culturelle.
    – Je sens que tu vas me parler de la réédition en package numérique collector du discours de réception de Finkie à la French Academy.
    – Non pas du tout ! Je vais te parler de Dalida. Nous sommes en 2057, c’est le soixante-dixième anniversaire de sa disparition. Un concert de son hologramme sera donné à la Philarmonie la semaine prochaine c’est ça l’actu ! Quelle est ta chanson préférée ?
    Gigi l’Amoroso, incontestablement, surtout dans la version remixée en synthèse vocale et réalité augmentée.
    – Bien sûr, indépassable ! Et dis-moi, quand tu en as fini avec les problèmes du pays, vers 16h ou 16h30, tu te retires dans ton appartement de Matignon Mansion, qu’est-ce que tu écoutes pour te détendre ?
    – Du classique, uniquement.
    – Par exemple ?
    Dialogue de l’Ombre Double de Pierre Boulez
    – Connais pas.
    – Dans une reprise de Patrick Bruel.
    – Ah oui, là je vois ! Bon, puisqu’on est sur du sérieux, que peux-tu nous dire du projet gouvernemental de reconversion du Garnier Palace en temple du hip-hop ?
    – Ça avance. Nous avons choisi l’architecte qui va reconfigurer l’espace. Il a proposé un concept que l’on ne pouvait pas refuser, il l’a appelé : « le vide ».
    – Le vide ?
    – Oui, on garde l’extérieur, qui est d’un kitch incroyable mais plébiscité par les touristes asiatiques, et on fait le vide à l’intérieur.
    – On casse tout, quoi…
    – Oui.
    – Eh bien, Kevin, merci ! Le vide à l’intérieur… tout un programme ! 

  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

     

    Signe des temps

    Remerciements à Antoine Lazinier

     

  • HUMOUR & SOCIETE • Terrorisme, Belgique, régionales: dialogue de sourds aux enfers

     

    par Jérôme Leroy, écrivain et rédacteur en chef culture de Causeur

    Fin de partie pour le couple ? Jérôme Leroy s'amuse à composer un dialogue imaginaire où se mêlent souci du terrorisme, préoccupations ordinaires, celles de la vie courante, et résurgence des échéances naturellement médiocres de la politique politicienne. Un amusement qui n'est pas sans signification, signé Jérôme Leroy ... 

     

    Jerome_Leroy0.jpgElle et lui dans un salon. Ou lui et elle, comme vous voudrez.

    - J’irai bien manger des moules-frites à Malo-les-Bains, moi…

    - La ceinture d’explosifs retrouvée à Montrouge contenait le même explosif que celui utilisé par les terroristes.

    - On pourrait se promener sur la plage après, avec un bon k-way…

    - Cinq lignes de métro ont été paralysées par une fausse alerte à la bombe.

    - Oui, mais on n’irait pas en métro. On pourrait pousser jusqu’à la Belgique si tu préfères…

    - Bruxelles en est son quatrième jour d’alerte maximale, toute la capitale tourne au ralenti.

    - On serait resté sur la Côte, entre La Panne et Coxyde, tu sais… Histoire de prendre l’air… Avec les vagues, la pluie, le vent dans les oyats…

    - Un avion russe a été abattu par l’armée turque.

    - Sinon, on peut aussi aller au cinéma si tu préfères, ou au musée ? On me dit du mal du dernier Woody Allen, mais j’aimerais autant me faire une idée moi-même…

    - Vladimir Poutine parle d’un coup de poignard dans le dos…

    - Tu as vu ? Le poète et auteur américain de romans noir Dan Fante est mort. C’était le fils de John Fante. Il avait soixante-et-onze ans.  Un cancer. J’aimais beaucoup ce qu’il écrivait.

    - La France doit-elle garder l’Arabie Saoudite et le Qatar pour alliés ?

    -Tiens, écoute, c’est dans Bons baisers de la grosse barmaid :

    “Je suis redevenu ce gamin ivre de printemps
    qui fonçait à vélo dans les petites rues de New York
    devant les bornes d’incendie ouvertes
    -trempé jusqu’aux os
    lançant ma vie vers un ciel
    où Dieu sautait à la corde.”

     - La femme enceinte sauvée lors de l’attaque du Bataclan a retrouvé celui qui l’a aidée.

    - C’est une bien belle nouvelle. Oh, regarde, il neige ! J’espère que ça va tenir.

    - L’état d’urgence est prolongé pour trois mois.

    - Pas forcément trois mois, mais quelques jours quand même, pour changer le décor.

    - Manuel Valls redoute la menace chimique.

    - Il ne faudrait pas oublier les élections régionales, malgré tout. Je vais voter communiste, moi, comme d’habitude… Pourtant, le groupe FDG a approuvé l’état d’urgence comme un seul homme. Même pendant la guerre d’Algérie, ils ne l’avaient pas fait.

    - Les forces de l’ordre ont mené 1233 perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence décrété après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, a annoncé  le ministre de l’Intérieur.

    - Parce que tu comprends, si on ne bouge pas, l’extrême droite va avoir un boulevard… Tu vas voter pour qui, toi ?

    - EDF vient de se mettre en vigilance extrême autour des centrales nucléaires

    - J’espère que l’abstention ne sera pas trop importante…

    - Des avions de chasse français ont décollé du porte-avions Charles-de-Gaulle, hier, pour plusieurs missions au-dessus des zones sous contrôle de l’État islamique, en Syrie comme en Irak.

    - Je crois que je vais aller au Splendid à Lille, pour le meeting de fin de campagne, le 2 décembre. Il y aura  des groupes pas mal,  comme Lénine Renaud…

    - «Nous avons frappé à Ramadi et à Mossoul en appui au sol de forces locales qui étaient en progression contre des troupes de Daech», a déclaré le général Pierre de Villiers qui se trouve à bord du porte-avions.

    - Il y a longtemps qu’on n’a pas dansé tous les deux, non ?

    - À titre dérogatoire, le sulfate d’atropine solution injectable 40 mg/20 ml PCA, fabriqué par la Pharmacie centrale des armées, peut être acquis, stocké, distribué, prescrit, dispensé et administré pour la prise en charge des personnes exposées à des neurotoxiques organophosphorés par les professionnels de santé intervenant dans le cadre des services d’aide médicale urgente…

    - J’ai l’impression d’être dans une pièce de Beckett. Tiens, Fin de Partie, par exemple…

    - Le problème sera, maintenant, de réduire les séquelles psychiques, déclarent les spécialistes.

    - Moi aussi, je t’aime, tu sais. 

    Jérôme Leroy

     

  • HUMOUR & SOCIETE • Quand Bouvard dégaine... Mortel !

     

    sans-titre.pngC'est la désolante saga d'un fromage d'abord appelé Hollande et fabriqué avec la crème des grandes écoles puis rebaptisé Président avant de se liquéfier peu à peu, en dépit de sa graisse personnelle, jusqu'à s'identifier au yaourt à 0%. 

    Le refus de prendre ses distances avec la crèmerie sous prétexte qu'un bail, récusé aujourd'hui par presque tous les signataires, lui assure encore deux ans et demi de pas-de porte, semble avoir fait définitivement tourner le bon lait de la tendresse électorale. 

    L'amour pour ma patrie étant plus fort que l'amour-propre, j'en arrive à regretter d'avoir, dès le début de l'année de disgrâce 2012 et en basculant déjà dans l'opposition, tout prévu des malheurs qui allaient fondre sur nous. 

    A savoir l'incompétence gouvernementale d'un cacique de province propulsé directement de la direction du département le plus endetté du pays à la tête de la cinquième puissance mondiale. Une incapacité à rallumer les fours de la croissance, beaucoup plus angoissante que celle d'un réparateur de chaudière connaissant mal son métier. 

    L'entêtement idéologique, le défaut de pragmatisme et le manque de charisme ont abouti à ce que, élu voilà trente mois avec 52% des voix, Hollande ne disposerait même pas aujourd'hui d'une majorité au conseil municipal de Tulle. 

    Certains remarqueront qu'on ne doit pas plus apprendre l'arithmétique que l'orthographe à l'ENA. D'autres dresseront la liste des bons sentiments tombés en quenouille, des promesses non tenues parce qu'intenables et des formules pompeuses vidées de leur sens par les réalités. Emplois d'avenir devenus jobs sans lendemain. Soi-disant pactes impliquant l'accord de tous mais rejetés la semaine suivant leur annonce. Suppression des impôts mais pour ceux qui n'auraient jamais dû en payer. 

    Le pouvoir devient une impasse lorsque le peuple descend dans la rue. La mosaïque formée par les déçus, mécontents, protestataires qui recouvre toutes les régions, toutes les générations, toutes les professions.

    Les policiers se suicident. Les paysans sont désespérés.

    Les médecins ferment leurs cabinets. Les avocats retirent leur robe.

    Les huissiers sont tout saisis.

    Pour la première fois, les enseignants, les parents et les enfants éprouvent le même ras-le bol.

    Les mensonges d'Etat s'érigent en système de communication.

    Le remplacement des 16 « Moi Président », qui ont fait, paraît-il, la victoire contre le seul "sans-dents » qui consomme la défaite. 

    Les braves gens ne comprennent pas qu'on puisse terminer un quinquennat alors qu'ils n'ont pas de quoi finir le mois. 

    521358.jpgUn endettement galopant dont on n'ose même plus préciser le montant. Un chef des armées faisant tomber nos soldats un à un dans des pays improbables, s'immisçant dans des luttes tribales et des guerres de religion au nom d'un passé révolu. 

    Un va-t-en-guerre menaçant de ses canons un tyran syrien mais ne réussissant à faire fuir que vers Bruxelles ou vers Londres les riches de son propre pays. Sans oublier le summum de l'irresponsabilité : la fausse nouvelle de la libération - jamais intervenue à la suite de tractations jamais amorcées - des 250 jeunes filles nigérianes mariées de force à leurs ravisseurs. 

    Et que dire l'image véhiculée par des médias moins friands de séductions que de ridicules ? Un personnage mal fagoté, affublé par son tailleur, déguisé par son chemisier, abandonné par ses amis, décrié par ses femmes, mal entouré, mal conseillé, mal dans une peau tavelée par les coups reçus de toutes parts. 

    Une vie privée vaudevillesque jalonnée par l'octroi d'un ministère plutôt que d'un pacs à la mère de ses quatre enfants, poursuivie par la répudiation publique en dix-huit mots d'une femme aimée pendant sept ans et achevée par l'édition d'un livre de secrets d'alcôve griffonnés au saut du lit. 

    Pour l'heure, les appartements, désormais moins privés, de l'Elysée verraient débarquer chaque soir et repartir chaque matin, une comédienne dont il faudrait vérifier que les horaires tardifs et la régularité des prestations n'enfreignent pas la législation du travail de nuit. 

    Non seulement, je n'envie pas sa place mais je le plains de s'y accrocher, car je n'ose imaginer cette marionnette pathétique ne tenant plus qu'à un fil, errant dans le triste palais-bureau déserté par les courtisans, lorsqu'une secrétaire embarrassée prétend que par suite d'une grève de la distribution affectant seulement le 55 rue du Faubourg Saint-honoré, les odieux quotidiens et les méchants magazines ne sont pas arrivés. 

    « Le pauvre homme », comme disait Orgon dans Tartuffe.

    Un père de la Nation en l'honneur duquel les enfants n'agitent plus de petits drapeaux qu'à Bamako et qui ne peut plus parcourir l'Hexagone sans se faire huer.

    A Hollande qui lui faisait remarquer, en le décorant pour six mois de cohabitation, qu'on pouvait réussir sa vie sans devenir président de la République, Valls aurait eu beau jeu de rétorquer qu'on peut tout rater en le devenant.                                                          

    Plus besoin de posséder la science des conjectures pour prévoir la catastrophe.                                                         

    Elle est déjà là. 

    PHILIPPE BOUVARD 

    Block-notes du Fig-Mag

  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

     

    Pastiche de la prose élyséenne, imaginé par Jean de Maistre

    (Reçu dans les commentaires à la suite de notre note du 7 septembre : Communiqué truffé de fautes : sait-on parler français à l'Elysée ?)

     

    Lettre de François Hollande à S.M. Elizabeth II

    Chère Elizabeth II,

    Ce sera avec grand plaisir que je me rendrai au sommet Européen consacré au drame des réfugiés. Je viendrai avec tout plein de propositions innovantes ainsi qu'avec ma conjointe. Nous ne pouvons pas rester insensible à ce drame qui impacte sur notre sens de notre solidarité et des valeurs humaines. Ce sommet devra trouver des solutions qui boostent l'accueil de ces populations chassées par la guerre civile et par la misère à propos de lesquelles nous n'avons aucune responsabilité.

    Bien cordialement !

    François Hollande 

  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas toujours de quoi

    Prélude à la conférence climat de Paris : la Tour Eiffel écologique ?

    Signé VIAL - Figaro magazine