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Rire ou sourire un peu... - Page 38

  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

    La une qui fait polémique ... Mais ils ont tous tellement été Charlie ... Pas nous ! 

  • Humour : Liesse hier soir au QG de campagne du candidat Micron, nouveau président de la république

     

    Jean de Maistre, lecteur assidu de Lafautearousseau et qui y écrit régulièrement de remarquables commentaires,   a posté, samedi dernier, veille du scrutin, le petit essai d'anticipation, de politique fiction, qui suit et qui prend aujourd'hui plus de saveur ou, si l'on veut, plus de sens encore. On sait que, pour la fête et la liesse qui devaient marquer sa victoire, Macron eût souhaité pour cadre la Tour Eiffel, symbole de modernité, que la Mairie de Paris lui a refusé. Il s'est rabattu sur l'esplanade du Louvre et les jardins des Tuileries, symboles monarchiques s'il en est, aussi bien que de cette culture française dont il a pourtant nié l'existence. Nous ne les souhaitons pas à la France, mais il est assez probable que la politique d'ouverture à l'immigration, européiste et mondialiste d'Emmanuel Macron va maintenant susciter et devoir gérer des fêtes d'un autre type. Moins drôle, assurément. Merci à Jean de Maistre.  LFAR      

     
    Le 7 mai 2017, 22 heures
     
    Il y avait liesse hier soir au QG de campagne du candidat Emmanuel François Micron, nouveau président de la république.
     
    Dans l’assistance en fête, nous avons pu remarquer Mr Barak Obama s’entretenant avec Monsieur Ferdinand de Lesseps et Serge Alexandre Stavisky, M. et Mme Actiftoxique, Mr et Mme Cac40 et leur fille Capitalisationboursière, Mr et Mme Dow Jones, Monsieur et Mme Goldman-Sachs et leur fils Lloyd Blankfein, Monsieur Cash Flow, Mr et Mme Retoursurinvestissement et leurs charmantes filles Thune, Flouze et Pèze, Mr et Mme Produitsdérivés, Mme Merkel à la tête d’une délégation de 30 000 migrants, de nombreux journalistes de l’audiovisuel public venus chercher leurs chèques de campagne. Le monde des Lettres et des arts était représenté en la personne de Black M, candidat au fauteuil d’Alain Finkielkraut à l’Académie en France, de graphitomanes de rues, de sculpteurs de nuages, de facilitateurs d’événémentiels, c’est-à-dire de tout ce qui compte dans la pensée en France aujourd’hui.
     
    Les supporters du candidat Micron se sont rendus à la Tour d’Argent, louée pour l’occasion, et l’on a pu y voir Mme Taubira sur les genoux du baron de Rothschild, Robert Hue partageant une flûte de champagne avec François Fillon, en écoutant les bons mots de Daniel Cohn-Bendit, M. Jacques Attali venu présenter son 136ème plan de Gouvernement mondial, Mme Medef échangeant ses premières impressions avec Messieurs Effemi et Ohemcé, Arlette Laguiller venue fêter la défaite de la haine, s’entretenant chaleureusement avec Mme Actiondividendeprioritaire.
     
    Un incident très drôle est venu légèrement perturber ce grand moment d’espérance républicaine : deux chômeurs de longue durée se sont présentés à la porte de la Tour d’Argent en demandant s’il n’y aurait pas des restes. Le service d’ordre a jeté les deux importuns à la Seine sous les applaudissements des supporters.
     
    Pendant ce temps, la belle jeunesse de Vaulx en Velain et de Trappes fêtait à sa façon la victoire de son candidat en brûlant quelque centaines de voitures, flambant comme l’espoir qui nous anime, en criant «’ Elle a perdu la sale française, on a gagné ! Bouffons de Français ». Merci à cette belle jeunesse de contribuer à ce grand moment de soulagement après que nous ayons frôlé le retour aux jours les plus sombres de notre histoire, là où vit la bête immonde dont le ventre est toujours fécond.
     
    Des personnes bien informées laissaient entendre que le premier décret du nouveau président viserait à rétablir le suffrage censitaire, interdisant aux pauvres (vous savez, ces gens qui n’ont pas de travail, se nourrissent de raviolis en boîte, boivent  de la bière en regardant The Voice à la télévision) de faire entendre leur voix fétide aux élections. Les supporters de Monsieur Micron ont entonné l’internationale mondialiste dont les premiers vers sont des paroles d’espoir pour tous ceux qui vivent tournés vers le futur :
    Debout les nantis de la terre,
    Debout les gavés de la faim
    La Bourse tonne en son cratère
    C’est l’irruption de l’emprunt
     
    Puis ce fut la Carmagnole !
     
    Ah ça ira, ça ira, ça ira, tous les RMIstes à la lanterne
    Ah ça ira, ça ira, ça ira tous les CDD on les pendra
    C’est une ère lumineuse qui s’ouvre en France ! Meilleurs vœux au nouveau président.   
  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

     

    « Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. »  Edmund Burke

  • Société • Toi aussi, fabrique ton sondage. Et trouve le résultat qui t’arrange

    Bulletins de vote du 1er tour de la primaire de la gauche à Lyon, janvier 2017. SIPA

     

    Par Jérôme Leroy

    Une démystification sans-doute plus caricaturale qu'excessive des sondages et qui en fait ressortir les vices, avec le talent, l'humour, le style de Jérôme Leroy, qui ne sont pas minces [Causeur, 11.03]. Pour scientifiques qu'ils soient, ou prétendent être, les sondages se sont livrés à de bien mauvais pronostics ces temps derniers et non pas du tout sans intention. Il est juste de les moquer. On jugera de la dose de moquerie qui convient.  LFAR

     

    jleroy.jpgUn sondage, c’est un peu comme la bombe atomique du tonton de Boris Vian qui la fabrique dans son garage et qui comprend soudain une chose évidente :

    Voilà des mois et des années

    Que j’essaye d’augmenter

    La portée de ma bombe
    Et je n’me suis pas rendu compt’
    Que la seul’ chos’ qui compt’
    C’est l’endroit où s’qu’ell’ tombe

     

    Boris Vian – La java des bombes atomiques… par chansonfrancaisetv

     

    Un sondage doit toucher un public bien déterminé dans un journal bien déterminé. Il a pour ambition de prêcher des convaincus. Des convaincus qui aiment se faire peur ou voir confortée leur vision du monde. Le sondage est ce mal qui nous fait du bien : cette fois-ci, ce n’est pas de Boris Vian, c’est de Léo Ferré.

     

    Ainsi, un grand journal du soir écrit en première page et en grosses lettres dans son édition du 7 mars : « Un tiers des français se disent en accord avec les idées du Front national. »  On pourrait pour une fois se demander le but de ce sondage, plutôt que s’interroger sur le sens du résultat. Par exemple, se demander s’il ne s’agit pas de mobiliser les troupes démotivées de la gauche et de justifier les ralliements à Macron comme ultime barrage à Marine Le Pen. Ca peut toujours marcher, on ne sait jamais. Ca a bien marché avec Delanoë.

    « Préférez-vous une société réellement communiste ou qu’un tremblement de terre détruise la France et qu’elle soit ravagée par la peste ? »

    C’est peut-être pour ça qu’on n’a pas commandé de sondage, à droite, sur la fiabilité des députés UDI ou sur la crédibilité de Fillon qui déclare dans un meeting à Orléans : « Les voyous doivent redécouvrir ce qu’est la loi ». Là, on risquerait plutôt la démobilisation et  de se retrouver ave un résultat peu conforme aux attentes des commanditaires. A moins de poser la bonne question, comme le tonton de Boris Vian. Par exemple,  « Trouvez vous digne l’attitude des députés UDI ou préférez vous être atteint du typhus ? » ou bien « Le discours de François Fillon sur le respect de la loi est-il crédible ou préférez-vous être privé de la vue pour le restant de vos jours ? »

    Moi, par exemple, si j’avais les moyens, je commanderais au Monde et, soyons fou, au Figaro et à Libération un sondage sur la popularité, à la veille de cette élection, des idées du Parti Communiste.  Et pourquoi pas ? Il faut juste, encore une fois, choisir la  bonne question. Par exemple: « Préférez-vous une société réellement communiste ou qu’un tremblement de terre détruise la France et qu’elle soit ravagée par la peste ? ». Je crois que je prouverais alors aisément à quel point les idées communistes sont en forme.  Je vois déjà les grands titres barrant la une : « Neuf français sur dix se disent en accord avec les idées du PCF »

    Ca me redonnerait le moral, tiens. Et toute ma confiance dans les sondages.   

    Jérôme Leroy
    écrivain