Reconquête de la souveraineté dans le Pacifique ? La France a les atouts en main !, par François Félix.
Les Australiens décident d’arrêter le programme d’achats et de construction sous-licence de douze sous-marins français. Ce revirement est orchestré par l’alliance éternelle des Anglo-Saxons et leur rivalité avec la Chine.
C’est un coup qui fait mal, mais il ne surprend pas si, a contrario des naïfs et des incultes, l’on prend un minimum de recul historique et stratégique.
Les sous-marins français ne répondraient, prétendent-ils, ni à leur besoin, ni à leur ambition. Soit, grand bien leur fasse, arrêtons de gémir et de se défendre en faisant la morale et en suscitant pitié et moquerie. Prenons acte du fait que les intérêts anglo-saxons sont une nouvelle fois différents des nôtres et travaillons à retrouver notre indépendance et notre souveraineté.
La France dans le Pacifique existe. La Polynésie et la Nouvelle-Calédonie sont des joyaux stratégiques et économiques inégalables. « Gardez-vous de vendre l’héritage que nous ont laissé nos parents ». Rendons grâce à nos anciens d’avoir conquis, défendu à la sueur de leur front et de leur vie ces terres françaises. Grâce à eux, la France est l’un des seuls pays au monde pour lequel le « pivotage » des enjeux stratégiques mondiaux vers cette partie du monde n’est pas synonyme de déclassement ou de déclin, à condition ….
À condition, d’organiser urgemment la défense et le respect de notre souveraineté. À terre comme en mer, c’est-à-dire dans les eaux territoriales et les zones économiques exclusives qui les prolongent. Cela doit passer notamment par la restauration et l’agrandissement de la base navale de Nouméa. L’enrichir d’une base de sous-marins classique serait une option stratégique audacieuse et visionnaire. Le revirement australien nous en donne, de fait, l’opportunité, les études et avant-projets sont faits aussi bien pour les sous-marins que pour les infrastructures portuaires.
J’ai la faiblesse de penser que le peuple français dans sa majorité y est prêt. Il ne reste plus qu’à trouver les politiques et les chefs militaires, amoureux de la France et convaincus qu’en relevant la tête, qu’en agissant au lieu de « communiquer », ils restaureront l’esprit français d’indépendance et de reconquête.