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La France devra revenir au nucléaire dès 2025, par Ludovic Grangeon.

OPINION. Les autres puissances mondiales l’ont bien compris : sur les plans géostratégique et environnemental, le nucléaire fera partie de l’énergie de demain. La France ferait bien de ne pas y renoncer si elle veut garder sa place dans le concert des nations.

Le débat public s’empare volontiers du réchauffement climatique pour évoquer les questions d’énergie entre véhicules, électricité, et économies d’énergie. Il est étonnant de voir une toute petite fraction de l’opinion d’à peine 5% exercer un terrorisme intellectuel forcené en manipulant des peurs, véritables talibans verts. La manne du capitalisme du « greenwashing » entretient soigneusement ces craintes par des campagnes d’opinion et des menaces reposant sur des scénarii que personne ne va vérifier autrement que par de courtes interviews aux heures d’audience dans les médias. On a bien vu ce que donnent ces méthodes dans la crise du Covid où les aller-retour et contre-vérités se sont multipliés, sauf pour les laboratoires et les groupes financiers qui n’ont jamais fait autant de profit (+ 35 % depuis la crise). Et pourtant nous ne savons toujours rien avec certitude.

Le naufrage de l’éolien, 150 milliards, 20 ans d’efforts pour 8 % de notre électricité 1 jour sur 5

Pour l’énergie, un mythe veut faire croire que l’éolien, source marginale, pourrait remplacer les autres moyens de production comme l’hydraulique ou le nucléaire. C’est un échec retentissant, décrié par la Cour des comptes face à une surdité gouvernementale dont il faudra un jour qu’elle rende des comptes ! 150 milliards dépensés pour à peine 8,5 % de notre électricité seulement un jour sur cinq. L’Allemagne est dans le même état et multiplie les centrales à charbon discrètement maintenues en Allemagne de l’Est. Et doubler l’éolien n’aboutirait qu’au pourcentage ridicule de 15 % de notre électricité. Il faudrait que la France accepte de ne faire fonctionner ses écoles, ses hôpitaux, ses entreprises, qu’un jour sur cinq, sans jamais savoir du jour au lendemain…

Par ailleurs, on dresse du nucléaire une image qui date de 50 ans. Aujourd’hui, des réacteurs de petite taille sans déchets sont la réalité, mais des intérêts mystérieux semblent l’ignorer. Comme au temps de l’Inquisition, il n’est pas bon de reconnaître que la terre tourne autour du soleil. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vient de publier la feuille de route de la filière mondiale SMR (Small modular reactors) et recense dès cette année un total de 480 projets dans 30 pays, et 50 réalisations nouvelles. Et la France est totalement marginalisée dans cette nouvelle donne, par des inquisiteurs dont la robe vire du vert au brun. La charte initiale du parti nazi s’inspirait totalement d’une forme d’écologie. Ce danger nous guette.

Comme à Yalta, la France est exclue du club

Les plus grandes nations ont fait le choix du nucléaire, le seul réellement zéro carbone, et ce choix s’imposera, faute d’autres moyens disponibles. USA, Russie, Chine, Canada sont tous présents, sauf… la France ! Il est savoureux de constater que la stratégie cynique d’inciter la France à abandonner sa filière nucléaire en faisant croire que les renouvelables allaient la remplacer, a payé. La volonté de l’Europe de sacrifier nos barrages hydro-électriques (qui pèsent encore trois fois plus que l’éolien) en est également un signe.

Loin des chiffons agités pour amuser l’opinion, les faits sont là. Joe Biden vient de déclencher une commande de 1000 réacteurs nucléaires mobiles pour l’armée américaine, livrable dès 2022. Toutes les unités mobiles de l’armée américaine seront désormais équipées de groupes électrogènes nucléaires. Et une première tranche de 12 réacteurs nucléaires privés vient d’être autorisée dans l’Utah et l’Idaho. Chaque tranche alimentera 50 000 foyers, mais 24/24, pas comme les éoliennes qui ne fonctionnent qu’un jour sur cinq.

La Chine développe son réacteur nucléaire au thorium et sels fondus. Son programme ACP100, concurrent du SMR canadien, va inonder le marché mondial à partir de 2025, issu du « Nimble Dragon » en R&D de 11 milliards avec China Guodian Corp. Un saut technologique qui ambitionne de régler le problème des déchets radioactifs, alors que la France a renvoyé aux calendes grecques son programme Astrid. D’une taille dépassant à peine les 3 mètres de haut sur 2,5 mètres de large, chaque réacteur fournit de quoi alimenter 100 000 habitants. Ces réacteurs ont même l’avantage de fonctionner avec les déchets des précédentes générations et de les éliminer.

Le Canada a engagé depuis 2020 un programme gouvernemental (SMR) de 150 milliards de dollars pour devenir le leader mondial des micro-réacteurs nucléaires d’ici 2040. Comme le confirme son ministre Seamus O’Reagan, ce programme rassemble 117 compagnies dans 513 filières différentes d’ici 2040 dans ce pays deuxième fournisseur mondial d’uranium.

Plus discrète, la Russie poursuit intensément son programme nucléaire lui permettant de rester indépendante à travers des centrales classiques et son programme mobile Lomonosov. Elle développe actuellement plus de 40 centrales nucléaires nouvelles avec ses nouvelles filières VVER (des réacteurs à eau pressurisée) et participe activement au programme international de fusion (et non de fission) ITER, logé en France qui rassemble 35 pays, source d’énergie qui alimente le Soleil et les étoiles. Le tokamak est une machine expérimentale conçue pour exploiter l’énergie de la fusion. Dans l’enceinte d’un tokamak, l’énergie générée par la fusion des noyaux atomiques est absorbée sous forme de chaleur par les parois de la chambre à vide. Tout comme les centrales électrogènes classiques, une centrale de fusion utilise cette chaleur pour produire de la vapeur, puis, grâce à des turbines et à des alternateurs, de l’électricité.

La France va-t-elle réveiller à temps son programme Astrid ou bien une fois de plus aura-t-elle avec les éoliennes construit une ligne Maginot qui aura coûté une fortune et enrichi quelques initiés pour finir en débâcle pitoyable ?

Source : https://frontpopulaire.fr/

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