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Climat : quand les experts se contredisent, par Marc Le Menn.

L’Association des climato-réalistes s’est fait l’écho, récemment, d’un article sorti dans la revue History of Geo- and Space Sciences. Il est l’œuvre de Pascal Richet, un géophysicien de l’Institut de physique du globe, diplômé de l’École normale supérieure. Il reprend les données publiées dans un autre article sorti en 1999 et portant sur l’étude de l’évolution des températures et de la concentration en CO2 (gaz carbonique) à partir de carottes de glace prélevées à Vostok. 

2.jpegCet article montrait déjà clairement, à l’époque, que l’augmentation des concentrations atmosphériques en CO2 suivent, avec une moyenne de 800 ans, l’augmentation des températures terrestres, et cela, depuis plus de 423.000 ans. En conséquence, historiquement, le CO2 ne peut pas être la cause de l’augmentation des températures, comme on ne cesse de nous le répéter, mais il en est l’effet.

Pascal Richet a donc repris ces données et, par une étude épistémologique, il démontre que ce sont bien les cycles astronomiques dits de Milanković qui sont à l’origine des variations de température, les teneurs en CO2 et CH4 n’exerçant qu’une rétroaction mineure sur les températures elles-mêmes. Ce CO2 est émis en grande partie par les océans, et ces émissions augmentent quand leur température augmente.

Ce qu’il est intéressant de remarquer, c’est que, parmi les coauteurs de la publication de 1999, on trouve un certain Jean Jouzel. Les lecteurs avertis savent déjà que cette personnalité du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), associé à Valérie Masson-Delmotte, elle-même glaciologue du CEA, est la caution scientifique de la Convention citoyenne pour le . Ils sont aussi les fers de lance français de la lutte contre les émissions de CO2. Les cycles de et de décroissance de la température étant d’environ 5.000 ans, l’argument principal qu’ils invoquent pour défendre leur théorie est que durant une période de 4.200 ans, CO2 et température augmentent simultanément et que l’on a donc le droit d’émettre l’hypothèse que le CO2 participe à l’augmentation des températures. Dans son étude, Pascal Richet balaye cette hypothèse en mettant en évidence que pour trois cycles, les pics de température sont plus courts de 7.000 ans que les pics de CO2. L’idée selon laquelle le CO2 guiderait l’augmentation des températures n’est donc plus tenable pour au moins trois des cinq cycles étudiés.

Jean Jouzel pouvait-il, en 1999, ignorer les déductions de Pascal Richet ? Il est permis d’en douter concernant ce scientifique chevronné. Si ces déductions sont avérées, cela remettra-t-il en cause sa position « anti-CO2 » (et celle de Valérie Masson-Delmotte) ? Il est permis d’en douter également, leur implication et leurs actions dans le soutien des politiques anti-CO2 actuelles étant si avancées. Cette nouvelle publication et cette nouvelle exonération des effets du CO2 changeront-elles la de restructuration, voire de destruction des économies occidentales ? La réponse est clairement non.

Concernant les politiques environnementales, depuis longtemps, les démonstrations scientifiques ont cédé la place à l’irrationnel pour nous imposer un changement de nos modes de vie, et pour le bonheur de gros investisseurs.

Note de l’auteur : l’article de Pascal Richet a été revu par des pairs, accepté le 11 avril et publié le 26 mai mais, fait exceptionnel, l’éditeur Copernicus Publications vient d’en interdire l’accès et a décidé de procéder à un examen post-publication suite à des messages de contestation.

 

Marc Le Menn

Scientifique travaillant dans le domaine des sciences de la mer
 

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