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Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (8)...

(Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

 

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8. Jérôme (Jérôme Pignet), un bon militant, franc camarade, parti beaucoup trop tôt...

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Je ne dispose que de ces deux photos, de piètre qualité, pour maintenir Jérôme à la place qui est la sienne. Il est parti beaucoup trop tôt (vers sa trentième année) et de façon brutale et tragique, mais aussi longtemps qu'il a été avec nous, il fut un militant efficace, dynamique et fidèle.

On le voit ci dessous dans la partie gauche de la photo : il est à la droite de Dominique Lesteven, femme de Franck, dont je vous parlais récemment (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (5)...) et à la gauche de Pierre de Gérin, qui a tant aidé aux Rassemblements (mais pas seulement, loin de là !...);il regarde en souriant le photographe, et il porte sa montre au bras gauche; de dos, au premier plan, vous avez, à droite, Jean-Louis (Hueber) et votre serviteur...

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Pour notre premier Camp de Capty (en 78, le second fut en 79 : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (2)...) ce fut Jérôme qui m'accompagna chez Vidal-Manégat, une entreprise basée dans les Quartiers nords de Marseille, pour retirer les deux grandes tentes "Marabout", puis pour les monter sur place...

C'est lors de ces deux Camps que nous eûmes confirmation de ce que nous avions cru remarquer au local de la rue Pavillon : le "fort faible" de Jérôme pour Sophie Pellicot, elle aussi de la Section de Marseille (avec sa soeur Anne, qui, elle, devint religieuse...).

En plus de l'AF, la moto nous réunissait, Jérôme et moi. Malheureusement, il aimait beaucoup trop la vitesse... Muté dans l'Académie d'Amiens (à Beauvais) après avoir passé mon Capes, je fus bien obligé, pendant toutes mes années "nordiques", de n'être à Marseille que pour les vacances. Je m'arrangeais pour "Les Baux", mais, forcément, on ne roulait plus autant qu'avant avec Jérôme, en Provence ou en Espagne...

En plus, ses parents (qui étaient plutôt de tendance Giscard/libéral) n'appréciaient pas son engagement chez nous.  Brillant, Jérôme avait fait de solides études dans l'économie, et ses parents rêvaient d'autre chose pour lui ! C'est pourquoi, chaque fois que l'on passait à son domicile (c'est-à-dire plusieurs fois par semaine) dans nos virées mécaniques, je l'attendais en bas, dans le hall d'entrée du 50 rue Jean Mermoz, car il valait mieux que je ne monte pas dans l'appartement ! Je me souviens parfaitement de chaque centimètre carré de ce hall, tellement j'y ai attendu souvent, avec, en plus, la mauvaise humeur du concierge : c'est bien connu, quand on fait de la moto, il y a toujours quelque chose qui vient salir le hall, n'est-ce-pas ?...

Ce n'est qu'en rentrant pour l'une de ces vacances que j'appris, mais bien après, comme les autres, la disparition tragique de notre ami à tous; donc avec retard, indirectement et sans aucun détail...

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Sur cette autre photo, Jérôme est à droite, dos à la fenêtre, l'air pensif et toujours sa montre au bras gauche

J'ai quelque chose de beau à faire savoir, pour clôturer cette rapide présentation du bon militant et franc camarade que fut constamment Jérôme. À un moment, à l'époque, j'ai proposé "au groupe" de nous engager tous à verser chaque mois à la caisse de l'URP, par le biais du virement automatique, 100 francs chacun. Nous fûmes une bonne dizaine à accepter, dont, bien sûr, Jérôme.

Et, lorsqu'il nous eût quitté, son prélèvement continua à arriver, au jour fixé, pendant plusieurs mois : recevoir le relevé, c'était à la fois poignant et réconfortant. Nous parlions de tout avec lui mais pas des tensions avec sa famille, ni des détails pratico-pratiques; j'ai donc subodoré qu'il avait ouvert un compte dont ses parents n'avaient pas connaissance, qu'il l'avait abondé à une certaine hauteur et qu'il aurait continué à le faire si le cours des choses ne s'était pas interrompu brusquement et tragiquement; et puis, un jour, à la date habituelle, le virement n'est plus tombé; forcément... 

Quand un groupe de vrais amis lance avec force un mouvement qui portera de beaux fruits, même si l'un d'entre eux est ravi prématurément à l'amitié militante des autres par un de ces évènements tragiques que réserve, parfois, la vie, n'est-il pas juste de l'associer aux résultats et aux succès de ce à quoi il a activement contribué ? De lui garder toute sa place au milieu de ceux avec qui il a activement travaillé,  même s'il n'a pu voir tous les résultats de nos actions, connaître toute la suite de nos activités (par exemple... lafautearousseau) ?...

Comme le chante Brassens, dans Les Copains d'abord : "... Oui mais jamais au grand jamais/Son trou dans l'eau n'se refermait/ Cent ans après, coquin de sort !/Il manquait encor !"

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