Dissolution de Génération identitaire en Conseil des ministres.
Cette dissolution avait été évoquée pour la première fois le 26 janvier par le ministre de l’Intérieur, qui s’était dit « scandalisé » par une action symbolique de surveillance des frontières par des militants, dans les Pyrénées. Le 13 février, Gérald Darmanin avait alors annoncé avoir engagé la procédure de dissolution de ce mouvement basé à Lyon et fondé en 2012.
Le décret de dissolution dénonce la « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine », l’un des motifs prévus par le Code de la sécurité intérieure pour prononcer une dissolution administrative.
« Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » et, « par sa forme et son organisation militaires », GI « peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée », justifie Gérald Darmanin dans le décret de dissolution.
Leur avocat, Maître Pierre-Vincent Lambert, doit déposer un recours auprès du Conseil d’État pour excès de pouvoir, ainsi qu’un référé auprès de la haute juridiction administrative pour annuler la suspension.
« La bataille de l’activisme est terminée, place à la bataille juridique », estime Clément Martin, porte-parole de l’association pour qui l’interdiction de GI est « bancale juridiquement ».
Mercredi matin, les militants de Génération identitaire avaient prévu une dernière action avant la dissolution, celle-ci a été empêchée par des contrôles de police. Ils n’ont pas opposé de résistance, ne voulant pas d’affrontement avec les forces de l’ordre.