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Séparatisme: «La République pusillanime», par Laurence De Charette.

L’éditorial du Figaro, par Laurence de Charette.

L’Assemblée se penche cette semaine sur ce qui sera sans doute l’un des derniers textes importants du quinquennat d’Emmanuel Macron. Mais c’est entaché d’une sorte de tare originelle que ce projet de loi «confortant le respect des principes de la République» parvient devant les députés, puisque son intitulé même ne s’autorise pas à désigner clairement l’islamisme auquel il prétend s’attaquer.

Non que le texte soit complètement vide pour autant: la loi affiche un large spectre et plusieurs articles certainement utiles dans la lutte contre la «dynamique séparatiste». Mais force est de constater que l’esprit de l’énergique discours des Mureaux, prononcé par Emmanuel Macron peu avant la décapitation de Samuel Paty et le sauvage attentat contre une église de Nice, n’y souffle pas vraiment.

En fait d’esprit, c’est surtout celui de pusillanimité qui domine. Face aux vents violents de l’islamisme et de la haine de la République qui nourrissent le terrorisme, reviennent, une fois de plus, nos précautions et nos craintes, la peur de « stigmatiser l'Islam » ou celle d’agiter «des chiffons rouges» - qui conduit, par exemple, à s’interdire d’aborder la question du voile pour les fillettes. Mors que la menace s’étend, les discours indigénistes et la pensée décoloniale alimentent désormais le discours délétère de l’islamisme radical !

La République ne peut pas se satisfaire d’un texte aussi mal ajusté, victime des ambiguïtés des représentants de l’islam «officiel», prisonniers de jeux complexes entre les « modérés » autoproclamés et les salafistes, mais aussi des équivoques des défenseurs de la laïcité, tiraillés entre les tenants d’une «laïcité peau de lapin», celle qui «détale devant l'obstacle» (Régis Debray), et les partisans d’une laïcité revancharde, hostile à l’empreinte de nos racines chrétiennes.

Catholiques, protestants et juifs victimes collatérales

Fruit de tant de clairs-obcurs, le texte du gouvernement n’est pas «l'alpha et l'oméga», reconnaît Gérald Darmanin. Son seul effet cer tain reste, pour l’heure, de susciter la colère de tous les cultes : juifs, protestants et catholiques, bien convaincus d’être les victimes d’une mise au pas qui ne les concerne pas...

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

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