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Carte blanche à Airétikos (suite et fin) : en réponse à un éditorial de Gérard Leclerc...

bouquet.jpgPour ceux qui auraient "pris le débat en marche" et/ou en auraient raté le début...

 
Le 8 décembre dernier, nous avons passé un texte de Gérard Leclerc : Contre les ghettos urbains.

Un de nos lecteurs, Airétikos, ne l'a pas apprécié, et nous l'a fait savoir, par un court commentaire. Il a bien fait, car j'ai voulu, dès que je l'ai créé (le 28 février 2007) que lafautearousseau soit un espace de liberté et d'échanges.

Mais le désaccord de notre lecteur avec notre grand ami Gérard Leclerc était si important qu'il m'a semblé que cela ne pouvait pas se limiter à un commentaire de quelques lignes : j'ai donc immédiatement contacté Airétikos, en lui proposant une "Carte blanche à...", dans laquelle il pourrait dire absolument tout ce qu'il avait sur le coeur, sans crainte d'aucune coupure.

Airétikos a accepté : vous avez pu lire ici-même, mercredi, la première partie des objections qu'il oppose au texte de Gérard Leclerc : Carte blanche à Airétikos : en réponse à un éditorial de Gérard Leclerc... 

Voici aujourd'hui la seconde (donc, dernière...) partie de son texte.

En attendant, peut-être, d'autres textes sur d'autres sujets...

François Davin, Blogmestre.

Pour l’instant il nous suffit de constater une évidence : l’intégration ne fonctionne pas ou plus du tout ; et une autre évidence est que  la raison de cet échec réside dans le fait que, culturellement, l’apport humain de l’immigration est d’une nature différente de celui que nous avons connu de 1860 à 1970. Différente parce qu’elle est essentiellement africaine et souvent musulmane. Cette différence, Leclerc et ses pareils ne veulent pas la voir : il nous explique qu’il ne faut surtout pas « hystériser le débat ». « Hystériser le débat se (sic) serait réduire toute une stratégie politique à des mesures autoritaires et répressives, alors qu’il y a tout un volet social qui s’impose pour ne pas repousser toute une population hors de la cité. C’est ainsi qu’au XIXe siècle on définissait la condition prolétarienne. Aujourd’hui, le prolétariat a été remplacé par les migrants. Le problème s’est donc compliqué, aggravé, de façon que la puissance publique peine à le résoudre et même à l’analyser. » En raisonnant ainsi, Leclerc se rallie peu ou prou à la doxa dominante selon laquelle de simples causes économiques ou « sociales » sont à l’origine de nos malheurs, et insinue l’idée que des conditionnements adéquats (mais coûteux) suffiraient à les réduire. Une vision qui gomme des faits essentiels. En fait, l’analyse honnête du réel nous montre qu’il n’en est rien. Les prolétaires « campant aux portes de nos cités » de 1830 à 1970 étaient, à quelques générations de distance, issus de familles de notre peuple français, dont ils gardaient un certain souvenir, conditionnant leur inconscient, ou encore de peuples voisins qui avaient reçu un héritage comparable et compatible avec le nôtre. Mais surtout leur nombre était bien plus faible. Depuis 50 ans, ce que l’on appelle « l’immigration » est une irruption colossale et c’est avec raison que Renaud Camus l’a appelée « le grand remplacement », c’est su de tous. La masse ainsi déversée est devenue inassimilable. Comme le dit Paracelse « C’est la dose qui fait le poison ». La vérité nous oblige à dire que, trop longtemps, notre école de pensée s’est refusée à aborder ce problème. Aujourd’hui, deux questions se posent à nous.

  • La première est de savoir ce que ces populations ont dans la tête ? Comment nous voient-ils ? Même si c’est peu flatteur pour nous, il faut admettre qu’ils nous méprisent copieusement et non sans raison. Leur mépris est fondé principalement sur le fait qu’ils nous voient comme des vaincus. Non seulement à cause du passé colonial, mais aussi parce que nous nous assumons en tant que vaincus. On ne cherche pas à ressembler à des gens qui, non seulement se laissent voler leur pays par morceaux, mais encore se couvrent de cendre et financent le rapt de leur terre.

  • La seconde est de se demander comment nous avons pu, pendant plus d’un demi-siècle, laisser entrer sur notre territoire de telles populations, en grande majorité illégalement, sans réagir autrement qu’en sanctionnant de plus en plus durement ceux d’entre nous qui s’y opposaient. La réponse est capitale. En effet cette incurie historique inouïe résulte essentiellement de l’introduction progressive dans notre législation d’un complexe idéologique totalitaire, celui de l’antiracisme. Rappelons à ceux qui froncent déjà les sourcils que le fondement de l’antiracisme n’est nullement de démonter les théories de Gobineau et de Vacher de Lapouge ni de proposer une théorie de l'Homme, mais de changer le monde. Ce n’est rien d’autre qu’un avatar de l’humanisme révolutionnaire que Maurras nous a enseigné à combattre. Il est légitime de couvrir d’opprobre les politiciens dont le laxisme impardonnable a permis une telle honte. Pourtant très peu d’entre eux voulaient sincèrement l’accomplir. Les autres ont simplement été paralysés par la crainte d’affronter le colosse idéologique ; de sorte que les lois et les règlements qui cherchaient à s’opposer à l’irruption – nuisible et non désirée par les français - de ces populations, n’ont jamais été appliquées. C’est pour les mêmes raisons qu’il a été et qu’il est toujours impossible, à la fois d’arrêter l’immigration de masse, et d’intégrer les allogènes. Il aurait fallu en faire la critique. Hélas, L’école maurrassienne, pour de nombreuses, mais mauvaises raisons, n’a pas pu faire ce travail, qu’elle était la seule à pouvoir mener. Il n’est peut-être pas trop tard, même si Leclerc et ses disciples ne manqueront pas de fulminer contre ceux qui s’y risquent. Ce n’est pas une raison pour s’abstenir.

Commentaires

  • Airétikos se trompe lourdement, ce sont bien "de simples causes économiques qui sont à l’origine de nos malheurs" ou autrement dit l'immigration de travail. Ce sujet a été largement développé dès le début des années 1960 par Pierre Debray. jusque dans les années 1985. Tout le monde était complice, y compris les jeunes français qui voulaient tous "travailler dans les bureaux". La seconde phase du désastre c'est le regroupement famillial voulu pour éviter la fuite des devises vers le Maghreb. La troisième phase c'est la révolution islamique en Iran qui a fait renouer l'Islam avec sa vocation de conquête, Les deux premières causes sont économiques et la troisième identitaire.
    Là ou Airétikos a raison c'est de contester la croyance de Gérard à considérer que "’il y a tout un volet social qui s’impose pour ne pas repousser toute une population hors de la cité.", car la population considérée n'est évidement pas dans la Cité. Elle est en guerre culturelle contre les français. Là ou il a encore raison c'est d'insister sur l'effet "masse".

  • L'immigration algérienne a commencé dans les mois qui ont suivi l'indépendance. Il est vrai que Pompidou a cherché à la favoriser pour faire pression sur le smic. C'est la mission Schmitt dans le sud marocain. En ce qui concerne le regroupement familial, il était un des volets du plan Stoleru, l'autre facette étant l'expulsion de 80% des immigrés, devenus inutiles. Ce deuxième volet fut saboté par Chirac. De toute façon, je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de causes économiques à l'immigration. Je dis seulement que les remèdes, eux, sont d'abord idéologiques.

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