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Carte blanche à Airétikos : en réponse à un éditorial de Gérard Leclerc...

lfar flamme.jpgLe 8 décembre dernier, nous avons passé un texte de Gérard Leclerc : Contre les ghettos urbains.

Un de nos lecteurs, Airétikos, ne l'a pas apprécié, et nous l'a fait savoir, par un court commentaire. Il a bien fait, car j'ai voulu, dès que je l'ai créé (le 28 février 2007) que lafautearousseau soit un espace de liberté et d'échanges.

Mais le désaccord de notre lecteur avec notre grand ami Gérard Leclerc était si important qu'il m'a semblé que cela ne pouvait pas se limiter à un commentaire de quelques lignes : j'ai donc immédiatement contacté Airétikos, en lui proposant une "Carte blanche à...", dans laquelle il pourrait dire absolument tout ce qu'il avait sur le coeur, sans crainte d'aucune coupure.

Airétikos a accepté : voici donc les objections qu'il oppose au texte de Gérard Leclerc.

Bonne lecture,

François Davin, Blogmestre.

Non, je ne suis pas d’accord avec l’éditorial de Gérard Leclerc sur le « séparatisme ». L’éditorialiste de la « France Catholique » et du « Bien Commun » nous parle d’un « remède » qu’il faut apporter « aux causes de nos déséquilibres sociaux. » Car, nous dit-il, il importe de « substituer à la répression des profonds changements sociaux ». Déjà cette formulation paraît trompeuse car elle confond la fin et le moyen. En fait c’est une habitude fréquente chez les partisans de la société ouverte, de disqualifier la répression au bénéfice de procédés parés de toutes les vertus que sont la prévention et l’éducation. Et naturellement Leclerc, Valérie Pécresse et le RP Petitclerc nous donnent en deux mots la solution à ce problème : la faute en est à l’urbanisme qui est créateur de ghettos. Finie la répression, construisons de nouveaux lieux d’habitat et tout sera réglé, les « ghettos » seront cassés ! L’avantage de cette formulation est d’éliminer toute référence culturelle ou ethnique qui pourrait rendre la question « incorrecte ». Cependant, plusieurs éléments de fait viennent remettre en cause cet optimisme.

D’abord la notion de ghetto n’est pas urbanistique mais culturelle. Lorsqu’il y a non-mixité, le quartier ainsi isolé peut prendre des formes très différentes, car la cause de l’isolement se situe à l’intérieur et à l’extérieur du ghetto ; nous pourrions citer dans toute l’Europe ou au Proche orient des quartiers juifs, chrétiens, alaouite ou chiites dont la forme ne doit rien à des choix d’urbanisme. D’ailleurs les quartiers qualifiés aujourd’hui de ghettos n’en étaient pas au moment de leur construction. Certains anciens habitants de Stains ou de La Courneuve décrivent ainsi leur enfance dans les années 50-60 sans mentionner de caïds ou de meurtres. Du reste, la mixité si vantée était présente à l’origine. Les cas abondent de retraités qui économisèrent leur vie durant afin de s’acheter un appartement dans une banlieue, souvent dans des petits immeubles, et qui en ont été chassés par le saccage de leur environnement par des immigrés étrangers à leur culture. Ils sont les premières victimes de la « ghettoïsation », mais personne ne s’est occupé d’eux. Parlons également de la « répression » qui serait utilisée à l’excès contre ces banlieues « défavorisées » selon Gérard Leclerc. Nous constatons au contraire, de l’aveu des policiers comme des magistrats, un laxisme invraisemblable, qui contraste avec la sévérité infligée aux français, tant sur le confinement que les infractions routières, le vandalisme, les manifestations des opposants à la loi Taubira ou les gilets jaunes. La même discrimination est visible dans les attributions de logements sociaux, l’aide médicale d’état, et, de manière officielle, dans l’admission à Sciences-Po, au détriment des autochtones et en faveur des étrangers, qu’ils soient naturalisés ou non. Or on peut constater que la « politique de la ville, commencée en 1977, il y a quarante-trois ans, concrétisée par des dizaines de milliards déversées en pure perte, mais financée par les français sans leur demander leur avis, est un échec total. Sur quoi fonder une politique destinée à réaliser les « profonds changements sociaux » rêvés par Gérard Leclerc ? Il ne nous le dit pas, ni du reste ce que doivent être ces changements. Il est malheureusement probable, et la simple physique sociale nous l’enseigne, qu’ils produiront les mêmes effets que par le passé : la mixité entraînera la fuite des français et l’extension des zones de non droit, quelle que soit la qualité des bâtiments construits à grands frais pour les nouveaux arrivants. J’accuse donc Gérard Leclerc, et pas seulement lui, mais de nombreux adeptes d’un « autre Maurras », de méconnaître la nature et l’étendue du problème qu’ils prétendent aborder et de faillir à la mission que l’Action Française s’était fixée il y a cent vingt ans. Les causes sont avant tout idéologiques. Nous les détaillerons ultérieurement.

(Un second article viendra prochainement continuer celui-ci, NDLR...).

Commentaires

  • D'accord avec cet article. J'ai assisté pendant environ une trentaine d'années , en tant que professionnel de l'insertion et du développement social , à la dégradation des banlieues de l'ouest parisien et j'ai même accompagné les aménagements de l'ANRU, j'en déduit, qu'au delà de certains succès très circonscrits, le mal est culturel, religieux et civilisationnel d'une part, et lié à l'immigration maghrébine et maintenant subsaharienne sans fin et inassimilable , parce que trop massive et trop continue, d'autre part.

  • Olivier, je suis plus réservé que toi sur cette critique de Gérard. Si l'on revient à l'idée directrice ( Bainville) de Gérard, elle consiste à exprimer la nécessité de casser les ghettos urbains. Telle est la question sur laquelle se positionner. En faveur du NON l'un de ses interlocuteur a mis en évidence le risque de diffusion de l'Islam au lieu de le diluer géographiquement. L'argument a du poids mais part du principe de l'impossibilité d'une politique de re-localisation intelligente. Moi je pense que rien n'interdit de se montrer intelligent mais en revanche je sais que le personnel de l'Oligarchie est incapable de se montrer courageux. L'argument du NON reste donc recevable. Cependant il faut mettre en balance ses avantages et inconvénients. Ne pas casser les ghettos consiste non seulement à favoriser le passage du communautarisme au radicalisme mais surtout à commencer d'accepter le principe des "places de sureté" accordées aux protestants en son temps. S'opposer à la destruction des ghettos urbains c'est donc accepter la libanisation à partir des Territoires Perdu de la République. Personnellement je considère qu'il ne faut pas les reconquérir ( la tactique répressive préconisée par la critique de Gérard) mais les détruire (depuis le temps - 1969, que l'AF s'oppose à ce type d'urbanisation déshumanisante, profitons de l'occasion ! Eliminons cette plaie de la périphérie de nos villes. Je suis donc, comme Gérard Leclerc, CONTRE les ghettos urbains même si je risque de varier sur le comment régler le problème et je suis aussi CONTRE une politique répressive (non pas parce qu'elle est répressive ...) permettant le maintien de ces place de sureté islamique. La repression jouant ici le role de fausse bonne idée.

  • En effet , le commentaire est un excellent contrepoint à l' article .

    Le simple particulier , passant par hasard dans une zone à forte concentration immigrée Nord-africaine et d'Afrique noire voit bien que cela finit par ne plus ressembler à la France .
    Plus on aura de ces immigrés et plus on aura de ce qui est qualifié de ghetto et naturellement une recherche des autochtones à aller ailleurs quand ils le peuvent .
    Au final , ni intégration ni assimilation . Rien ne peut aller contre l' effet de masse .

    La "solution béton" : démolir des tours , pour les remplacer par des pavillons , y attirer des français d'origine ou assimilés ferait le bonheur des entrepreneurs du BTP et uniquement cela .
    Installer des immigrés en centre ville permettrait aux "bobos" d'avoir à proximité le personnel de de service .
    Quel programme !

  • La destruction des ghettos urbains n'est qu'un moyen parmi d'autres mais c'est un impératif. Elle implique une tactique de relocalisation.

  • A propos de la mixité sociale, du style "des habitants musulmans avec des habitants chrétiens", il ne peut y avoir d'accord entre eux pour une raison simple et que je vais résumer par un seul exemple. Dans la cage d'escalier d'un immeuble, peu importe où, il y a des musulmans et des chrétiens (ou non). Tout va se jouer sur les odeurs de cuisine, pardon, parfums. Les musulmans cuisinent couscous, merguez, saucisses, etc.. les autres cuisinent steack-frites, sans odeur particulière. Alors quand vous êtes "assailli" par des parfums culinaires qui ne sont pas les vôtres, vous allez rejeter ces parfums, qui vous incommodent, qui collent à vos vêtements et vous sont insupportables. Vous n'êtes pas raciste, simplement vous ne supportez pas la cuisine de là-bas ! et c'est votre droit !

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