UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Balayons le défaitisme républicain, par Philippe Germain.

Ce qui était espé­ré est donc main­te­nant démon­tré. La vision poli­tique d’Action fran­çaise sur la menace d’islamisation, est cohé­rente avec les réflexions du Chef de la Mai­son de France.

philippe germain.jpgQuelle force de ne pas être une école de pen­sée hors sol. Quel espoir d’être un mou­ve­ment poli­tique pou­vant se ran­ger der­rière l’incarnation moderne de l’Histoire de France.

La chose est d’importance, car de notre propre pole idéo­lo­gique, celui du « catho­lique et fran­çais tou­jours », remonte par­fois la petite ritour­nelle du défai­tisme. Celle que nous avions déjà enten­due entre les deux guerres mon­diales, alors que l’Action fran­çaise était la seule à dénon­cer le dan­ger ger­ma­niste. Très exac­te­ment celui de « l’islam ger­ma­niste[1] » car l’analogie était « en effet frap­pante entre la sombre ardeur des arabes au temps des pre­miers suc­ces­seurs du pro­phète et celle des fidèles du Füh­rer-chan­ce­lier[2] ». Cepen­dant la Droite répu­bli­caine de l’époque pré­fé­ra le « bon sens » et la « modé­ra­tion » aux alertes maur­ras­siennes. Ici trop de « sagesse », de « luci­di­té » mena la France à l’abime.

La ritour­nelle défai­tiste d’aujourd’hui, tourne autour de deux notes de musique. L’une est répu­bli­caine et l’autre démo­crate. Si nous ne vou­lons pas cou­rir à la catas­trophe comme en juin 1940, il nous faut balayer les argu­ments défai­tistes du pole « catho­lique et fran­çais tou­jours ». Allons y.

Tout d’abord, la note répu­bli­caine. Elle consiste à admettre le bien-fon­dé de la prio­ri­té du Poli­tique d’abord sur la guerre cultu­relle au long cours, mais en jouant la carte de la laï­ci­té comme bar­rage à l’Islamisation, par la mise en place éta­tique d’un « Islam de France ». Rai­son­ne­ment de « sagesse », car « les épi­sodes migra­toires qu’a connus la France dans les der­nières décen­nies ont ins­tal­lé une pré­sence durable des musul­mans au sein de la socié­té fran­çaise ». Et bien nous, maur­ras­siens, l’affirmons, comme face au ger­ma­nisme dans les années 1930, trop de sagesse conduit à délirer.

Sou­rions d’abord du saut de carpe avec la loi de 1905 pour ensuite sou­mettre l’argument de « l’Islam de France » à l’histoire de son propre échec. L’échec sur trente ans, de la créa­tion éta­tique d’un inter­lo­cu­teur faci­li­tant « inté­gra­tion » des musul­mans dans la Répu­blique, comme le Vati­can lui à « ral­lié » les catho­liques. Repas­sons le film…

  • En 1989, Pierre Joxe, ministre de l’Intérieur, ins­ti­tua un Conseil de Réflexion sur l’Islam en France (CORIF), pour éla­bo­rer un sta­tut devant régir un Conseil isla­mique de France. L’action demeu­ra sans suite.
  • En 1995, Charles Pas­qua, ministre de l’Intérieur, créa le Conseil Repré­sen­ta­tif des Musul­mans de France (CRMF). Il n’eut qu’une exis­tence éphémère.
  • En 1999, Jean-Pierre Che­vè­ne­ment, ministre de l’Intérieur, lan­ça une Isti­châ­ra (« Consul­ta­tion ») invi­tant à adop­ter une « Décla­ra­tion d’intention rela­tive aux droits et obli­ga­tions des fidèles du culte musul­man en France », qui au final devint : « Prin­cipes et fon­de­ments juri­diques régis­sant les rap­ports entre les pou­voirs publics et le culte musul­man en France ». En fait on ouvrait la voie à une négo­cia­tion d’égal à égal entre la Répu­blique et l’Islam. Sou­mis­sion, sou­mis­sion républicaine !
  • En 2003, Nico­las Sar­ko­zy, ministre de l’Intérieur, après une nou­velle consul­ta­tion abou­tit à la créa­tion du CFCM[3], (asso­cia­tion 1901) bien inca­pable de résoudre la dépen­dance finan­cière envers des pays étran­gers. Qui a dit que la Répu­blique c’est le règne de l’Etranger ?
  • En 2016, Ber­nard Caze­neuve, ministre de l’Intérieur, créa L’Association musul­mane pour un Islam de France pour recher­cher des finan­ce­ments fran­çais pour les mos­quées, la rétri­bu­tion des imams et de garan­tir la trans­pa­rence des fonds étran­gers. Vous allez rire, elle n’a jamais fonctionné.
  • En 2016 éga­le­ment, créa­tion d’une Fon­da­tion de l’islam de France (FIF), recon­nue d’utilité publique, char­gée d’encourager la recherche isla­mo­lo­gique pour pro­mou­voir « un islam com­pa­tible avec le pacte répu­bli­cain ». Quel aveu ; oui c’est une évi­dence l’Islam n’est pas soluble dans la laï­ci­té républicaine.
  • Depuis 2019, la fies­ta conti­nue… et la FIF est concur­ren­cée par l’Association musul­mane pour l’islam de France (AMIF), fon­dée par Hakim El-Karoui, ancien col­la­bo­ra­teur du Pre­mier ministre Jean-Pierre Raf­fa­rin et répu­té proche d’Emmanuel Macron.

Arrê­tons de tirer sur l’ambulance répu­bli­caine ! Res­tons-en là, sur sa soi-disant capa­ci­té à régler la menace d’Islamisation ! Non la laï­ci­té répu­bli­caine n’est pas effi­cace pour lut­ter contre le Dji­had cultu­rel. Les rodo­mon­tades sur l’intégration laïque sont de la poudre aux yeux, pire, une sorte de ligne Magi­not face aux pro­blèmes posés par l’Is­lam. La laï­ci­té répu­bli­caine n’est que le résul­tat d’un com­pro­mis avec l’E­glise. Com­pro­mis que n’ac­cep­te­ra jamais l’Is­lam, car il nie­rait ce qu’il est. Une loi qui orga­nise la société.

Indis­cu­ta­ble­ment l’objection, des natio­naux-répu­bli­cains du pole idéo­lo­gique « catho­lique et fran­çais tou­jours », repo­sant sur le pro­jet poli­tique d’un Islam de France, est reje­tée par la réa­li­té. Elle n’est pas sage, elle n’est que défaitiste.

Seul un état fort en haut, tour­né vers l’avenir mais ados­sé sur la tra­di­tion capé­tienne sera capable de pro­cé­der à la refon­da­tion de la laï­ci­té répu­bli­caine. Le Prince y est prêt. Il s’y est enga­gé solen­nel­le­ment le 27 sep­tembre 1987 au châ­teau d’Amboise : « … je m’efforcerai d’être digne de la haute charge à laquelle m’invitent le des­tin et les lois tra­di­tion­nelles de la France… » Est-ce assez clair ?

Mais voi­là… le pole idéo­lo­gique joue aus­si sur une seconde note de son cla­vier défai­tiste. La note démocrate…

[1] Charles Maur­ras, AF du 3 decembre 1933.

[2] Jacques Dele­becque, AF du 3 mai 1935.

[3] Conseil Fran­çais du Culte Musulman.

Source : https://www.actionfrancaise.net/

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel