Sur la page FB Action Sociale Corporative : journée mondiale de la pauvreté.
En ce 15 novembre 2020, journée mondiale de la pauvreté, les Royalistes sociaux rappellent quelques éléments de réflexion et d'action :
La pauvreté contrainte est, en France et aujourd’hui, un véritable scandale social, ne serait-ce que parce que notre société contemporaine a désormais les moyens de l’éradiquer, ce qui n’était pas forcément le cas en des temps plus lointains.
Or, que constate-t-on ? Non seulement la pauvreté ne recule plus, alors que ce mouvement était, depuis des décennies, inscrit dans la suite des événements et de l’histoire, mais elle grignote des pans entiers de la société française, allant jusqu’à lécher de plus en plus les abords des classes moyennes fragilisées par la mondialisation, cette « guerre de tous contre tous » à l’échelle mondiale. Évidemment, la crise sanitaire actuelle aggrave la situation, créant de « nouveaux pauvres » et fragilisant un peu plus les conditions de vie des miséreux d'avant.
Bien sûr, et au-delà de la crise covidienne, les raisons de cette persistance de la misère sociale en France sont multiples et cette dernière n’a pas les formes terribles qu’elle pouvait avoir jadis, jusqu’au terme fatal, mais cela n’enlève rien à son incongruité dans une société de consommation où près d’un tiers de la production alimentaire est détruit avant même d’avoir été consommé et dans laquelle l’écart entre les revenus les plus élevés et les plus faibles ne cessent de s’accroître, contre toute logique ou justice sociale.
Bien sûr, se plaindre ou regretter ce qui est ne suffit pas, et la pauvreté est de tout temps : mais ce qui choque est l’indifférence de notre société de consommation qui, à de rares exceptions près, ne sait plus donner gratuitement ; qui compte à défaut d’aimer et d’aider. Et que dire de cette grande hypocrisie qui consiste à idolâtrer l’abbé Pierre et son souvenir pour éviter d’avoir à l’écouter et à l’entendre ? Or, le plus important n’est-il pas de poursuivre ce travail, cette vocation qu’il a incarné si longtemps, se servant des mécanismes médiatiques d’une société qui, trop souvent, vit de l’image sans le sens ?
En tout cas, il nous semble bien que l’État doit jouer un rôle important pour aider au soulagement des misères, mais sans tomber dans l’assistanat qui est la pire des choses car il couvre la paresse et non le désir de s’en sortir et d’exercer sa liberté dans un sens positif. Ce n’est pas tant l’argent qui manque que la volonté, dans les instances gouvernementales ou les milieux économiques, de mener une politique sociale digne de ce nom, susceptible de permettre à chacun, selon ses compétences et ses aptitudes, de trouver sa place dans la société. Cela ne se fera pas sans efforts de la part de l’État, mais il serait vain et malsain qu’il n’y ait que lui qui fasse ces efforts nécessaires au traitement de la question sociale : son rôle est également de s’assurer que chacun, personne ou institution, entreprise ou administration, travaille dans ce même sens, qui est aussi celui du Bien commun.
Car l'objectif suprême est de permettre à chacun de vivre dignement des fruits de son travail et de ses efforts. C'est la vocation des Royalistes sociaux d'aider à atteindre cet objectif dans les meilleures conditions et les meilleurs délais.