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Sécession des “jeunes” des “quartiers”, par Aristide Renou.

Source : https://www.politiquemagazine.fr/

La partition du territoire français, où ont émergé et se sont consolidées des zones de non-droit, est confirmée par un article du Bondyblog, qui soutient la cause des « insurgés » [sic] de Villeneuve-la-Garenne.

aristide renou.jpgLe Bondyblog a fait paraître un article sur la colère raisonnée des habitants de Villeneuve-la-Garenne. Article très intéressant par ce qu’il révèle malgré lui. Le propos est celui que l’on peut attendre du Bondyblog et de Médiapart : tout cela n’est qu’une légitime révolte dans un « quartier populaire », provoquée par la brutalité policière. Et en même temps une révolte finalement très limitée et très responsable : presque rien n’a été détruit (quelques véhicules, des poubelles, ça ne compte pas). Bref, les « jeunes » sont admirables et ont simplement soif de justice.

Mais l’article mentionne aussi que « une vingtaine de militants antifascistes sont venus prêter main-forte aux jeunes du coin. » On les repère très facilement, nous dit l’auteur de l’article : « ils sont blancs pour la plupart, globalement plus âgés que les jeunes à la manœuvre, et tout dans leur attitude et leur équipement trahit une certaine habitude de la révolte de rue. » Bizarrement, la sauce ne prend pas avec les « jeunes » du quartier.

Pourtant, « jeunes » et « antifascistes » ont un but commun : affronter la police et les « jeunes » devraient être bien contents de profiter de cette « habitude de la révolte de rue ». Mais quelque chose coince. Qu’est-ce que cela peut-il bien être ?

Pour comprendre cette « colère raisonnée » qui a secoué le quartier, l’auteur de l’article interroge des personnalités locales. Il donne ainsi la parole à : Sami Sellami, « enfant de la Caravelle devenu président du plus grand club de futsal en France ». Samir Baaloudj, « militant historique des quartiers populaires » (apparemment, c’est une profession…). Hassan Najjari qui dirige « l’union locale des parents d’élèves (UPEV) ». Salimou Diagouraga, « 27 ans et président de l’association Agir pour s’accomplir (APSA) ». Zakaria Sekkafi, « responsable des médiateurs de la commune ». Abdel Aït Omar, « premier adjoint au maire et candidat aux élections municipales ».

Et puis aussi à Alain Bortolameolli, le maire (LR) de Villeneuve-la-Garenne. Alain Bortolameolli est la seule des personnes interrogées à faire remarquer, du bout des lèvres, que peut-être on a parlé de bavure policière de manière prématurée et que le motard accidenté, Mouldi C., était « apparemment très connu des services de police. »

« Une très belle jeunesse »

Oui, en effet, assez bien connu : âgé de 30 ans, il a déjà été, selon le tribunal de Nanterre, « condamné à 14 reprises, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d’obtempérer, violences aggravées, extorsions, et plusieurs fois incarcéré ». Il a, par ailleurs, déjà été verbalisé trois fois pour non-respect des règles de confinement.

Toutes les personnes interrogées, à l’exception du maire, font l’éloge de la belle jeunesse de Villeneuve-la-Garenne et accusent les policiers. « À Villeneuve, on estime qu’on a une très bonne jeunesse, bien éduquée, respectueuse des anciens et des mamans, bienveillante et très engagée associativement… » affirme Zakaria Sekkafi.

L’article nous apprend aussi que, pendant les affrontements avec la police « aux fenêtres, certains habitants jouent aussi le rôle de vigie depuis leur mirador. “Ils [les policiers – ndlr] arrivent par le parking !”, “Ils sont vers le D !” ». Et, un peu plus loin l’auteur affirme : « même au plus chaud des soirées de révolte, ce lien entre la ville et sa jeunesse n’a jamais semblé se distendre. Aussi pouvait-on voir un papa, depuis son balcon, sortir son appareil pour filmer une charge policière et demander aux forces de l’ordre d’épargner les jeunes. Ou une maman crier à sa fenêtre son soutien aux insurgés. »

Si nous relions maintenant tous les points, que voyons-nous ? Nous constatons que toutes les personnes qui comptent dans le quartier sont des immigrés ou des descendants d’immigrés venus du sud de la Méditerranée, et très vraisemblablement du continent africain. Nous constatons que la population est solidaire des « jeunes », des « jeunes » qui ont spontanément pris fait et cause pour un délinquant notoire, vraisemblablement un des caïds du quartier (souvenez-vous toujours que le nombre de crimes et délits réellement commis par les délinquants chroniques est très supérieur au nombre de faits pour lesquels ils sont condamnés. Vous pouvez multiplier au moins par dix pour avoir un ordre de grandeur réaliste).

La guérilla ethnique

Nous constatons donc que l’idée selon laquelle, dans ces quartiers, il y aurait d’un côté une poignée de délinquants et de l’autre le reste de la population qui ne demanderait qu’à en être débarrassée, est fausse. Nous constatons que les « jeunes » n’acceptent pas l’aide de « Blancs » qui ne sont pas du quartier, même pour casser du flic. Bref, l’image qui se dessine avec toute la netteté souhaitable à partir des éléments obligeamment fournis par le Bondyblog est celle d’une guérilla sur une base ethnique et territoriale, dont le but est de sanctuariser le territoire du « quartier », de contrôler ses accès et empêcher quiconque n’est pas « autorisé » à le faire d’y pénétrer.

Incidemment, nous apprenons aussi que les policiers « lourdement armés » qui font face à des « gamins » n’ont réussi à procéder qu’à une seule interpellation au cours de toute une nuit d’affrontement. Et qu’il n’y a pas eu un seul blessé chez les émeutiers. Mais des policiers « lourdement armés », ça fait très peur pour ces pauvres « gamins »…

La sécession en cours, conséquence d’un demi-siècle d’immigration extra-européenne, l’impuissance pathétique de la police, la culture de l’excuse qui mouline à plein régime, tout y est. Il manque juste l’élément religieux pour donner raison à la « fachosphère » sur toute la ligne. Un oubli peut-être ?

Ah oui, on peut aussi ajouter que l’auteur de cet article, qui manifestement est lui aussi entièrement solidaire de cette « colère raisonnée » des « jeunes » de Villeneuve-la-Garenne, s’appelle Ilyes Ramdani.

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