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En Chine, les Américains s’emparent de cargaisons de masques achetés pour la France et le Canada, par Patrice de Plunkett.

L’affaire des masques chinois achetés par les Français mais rachetés par les Américains sur le tarmac (à coups de valises de dollars, façon Jess Hahn dans Les barbouzes) est caricaturale mais emblématique des vraies relations entre les USA et leurs "alliés" :

Voilà la réalité du chacun-pour-soi qui nous était présenté comme la formule magique du “politiquement incorrect” libérateur… “Nationalistes de tous les pays unissez-vous” est un oxymore simplet, auquel font semblant de croire nos napos (nationaux-populistes) gaulois – fascinés qu’ils sont par M. Trump [*] et niant ainsi la nécessité d’un bien commun général, ce qui n’aboutit qu’à aggraver les choses.

valise-avec-des-dollars-39094930.jpgPour ceux qui n’auraient pas en tête l’affaire des masques, en voici le résumé : selon trois présidents de grandes régions françaises, des chargements de masques achetés par eux ont été raflés sur des aéroports chinois, peu avant l’embarquement, par des émissaires étatsuniens bourrés de dollars. “Sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois plus cher les commandes que nous avons faites”, explique le président du Grand-Est Jean Rottner. Même accusation de la part du Premier ministre canadien Justin Trudeau qui se déclare “très inquiet” devant la presse :  une partie d’une cargaison achetée par le Québec a été prélevée par des Américains sur le tarmac chinois. “On comprend que les besoins aux Etats-Unis sont criants mais les besoins au Canada sont criants aussi”, déplore M. Trudeau. Notons que les Canadiens, pourtant vassaux zélés de Washington, ne sont pas mieux traités que les Français par les services américains.

La même chose serait probablement arrivée sous l’administration Obama. La différence est que nos libéraux-conservateurs vitupéraient M. Obama alors qu’ils voient M. Trump comme le guide de l’Occident.

Et l’affaire des masques n’est qu’un cas parmi bien d’autres.

Comme disait Mitterrand dans l’un de ses rares jours de sincérité : “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort...”  (‘Les hommes d'Etat français sans illusion à l'égard de l'allié américain’, Slate.fr 25/06/2015).

 [*]  C’est curieux chez des "nationalistes", cette manie de croire plaire à l’étranger en imitant ses postures… (qui pourtant "ne sont pas un article d’exportation", disait naguère un autre prétendu modèle).

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