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Sur Boulevard Voltaire, « Coronavirus : les politiques et Macron jouent plus leurs intérêts personnels que le bien commun », par Guillaume Bernard.

Vous avez écouté le discours d’Emmanuel Macron qui portait sur la gestion de la crise de cette épidémie de coronavirus. Comment avez-vous trouvé le président de la République ?

Je réagis quelques minutes après le discours, alors qu’il faut souvent un peu de temps pour décanter. À chaud, je vous dirai deux choses. De manière générale, il a été moins ondoyant, sans doute plus efficace et un peu plus crédible qu’il ne l’est d’habitude.
Ensuite, il a voulu inscrire à la fois la crise sanitaire et les enjeux à venir dans le temps long. Il a vraiment annoncé que la crise serait très longue, plusieurs mois. Il a voulu faire une comparaison avec la fameuse grippe espagnole. Il a dit que cette crise était la plus grave depuis un siècle. Elle venait, elle aussi, de Chine. Je rappelle que cette grippe avait fait 50 millions de morts dans le monde entier, 2,5 millions en Europe et 400.000 en France. Il a essayé de s’inscrire dans le temps long pour inscrire son propre discours dans une certaine solennité.

La première mesure phare est de fermer les écoles, les crèches et les universités. Non-fermeture des frontières. Donner plus de moyens aux hôpitaux. Que penser des mesures annoncées ?

On est dans le Macron habituel. C’est le fameux en même temps. À la fois, il ferme les écoles, les universités et il ne ferme pas les frontières pour l’instant. Il prend ces mesures assez tard par rapport à d’autres pays qui sont moins frappés que nous, et qui avaient pris des mesures de manières plus anticipées.
Les politiques craignent évidemment un énorme krach économique. Par conséquent, il met de l’huile dans les rouages en proposant un report de paiement des cotisations et des impôts. Il veut gérer les symptômes sans vouloir prendre en perspective les véritables causes de la chose. À la fin du discours, il l’a abordé en disant que nous avions perdu notre souveraineté et le contrôle d’un certain nombre d’approvisionnements. La désindustrialisation a affaibli la France et l’Europe, mais pour autant il ne remet pas en cause son logiciel mondialiste. Il y a un en même temps qui est quelque peu contradictoire.

Les élections municipales se tiendront ce week-end. Cette annonce va à contre-courant de ce qu’il avait annoncé précédemment. Ces élections vont favoriser la propagation de l’épidémie…

Vous avez parfaitement raison. Cela paraît totalement contradictoire de dire qu’on ferme les écoles seulement à partir de lundi et qu’en revanche, on maintient toujours les élections municipales.
D’une part, l’intérêt de Macron est d’éviter de créer une énorme frustration parmi un certain nombre d’électeurs qui pourraient être encore plus énervés contre LREM.
D’autre part, il y a sans doute une volonté des autres hommes politiques d’essayer de profiter de la situation et d’éviter qu’Emmanuel Macron ne sorte grandi de la gestion de la crise sanitaire, si jamais il s’en sort bien. Et qu’il y ait possible recours à l’homme providentiel, si jamais les élections avaient été reportées. Je crois que les politiques et Macron jouent davantage leurs intérêts personnels que le bien commun. C’est, une nouvelle fois, le fameux en même temps qui joue dans cette affaire. Dans la forme, il a peut-être été assez convaincant. Dans le fond, on voit qu’il y a des incohérences du début à la fin.

 

Au micro de Boulevard Voltaire, réaction de Guillaume Bernard à la suite de l’allocution d’Emmanuel Macron sur la crise sanitaire du coronavirus.

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