Dans Valeurs Actuelles, Affaire Mila : Zemmour dénonce la lâcheté féministe.
Dans un billet, l’essayiste s’en prend au silence assourdissant des féministes dans le débat public alors que la jeune fille a subi les foudres de ses opposants.
« Elles ont brillé par leur silence ». C’est le propos liminaire d’Éric Zemmour. Alors que l’affaire Mila n’en finit pas de rebondir, entre les menaces de mort, la déscolarisation et les invitations sur des plateaux télévisés, l’essayiste publie une chronique dans Le Figaro. Non pas seulement pour défendre la jeune lycéenne, mais surtout pour monter au créneau et dénoncer l’inaction des associations féministes, qui pourtant, sont habitués « aux réactions à chaud » ou au « féminisme médiatique », dit-il. « Toutes les Clémentine Autain et toutes les Caroline De Haas, toutes les contemptrices de la violence patriarcale ont brillé par leur silence », se désole Éric Zemmour.
En préliminaire, l’essayiste rappelle que si la jeune fille a tenu ces propos, c’est qu’elle répondait à des insultes « de jeunes Maghrébins » et qu’un « harcèlement grossier » s’était ensuivi de menaces de mort, l’obligeant à fuir son lycée. « Pour nos féministes nouvelle vague, le patriarcat honni est seulement celui du mâle blanc occidental de culture chrétienne - d’autant plus une cible qu’il est déjà à terre. En revanche, elles ont la plus grande mansuétude pour le patriarcat arabo-musulman, exotique et associé à des populations qui sont, aux yeux de nos nouvelles dames de charité, d’éternels prolétaires victimes », énumère Éric Zemmour.
Double discours ?
La tête d’affiche de « Face à l’info » sur CNews, s’en prend aussi à la classe politique qui s’est perdue en reprenant « un argumentaire de publicistes catholiques, qui au XIXe siècle, tentèrent de persuader l’interdiction du blasphème, lui-même aboli par la Révolution française ». Il vise là notamment Ségolène Royal ou Nicole Belloubet qui s’étaient offusquées des propos de la jeune fille.
Éric Zemmour ne comprend pas, enfin, la peur chez certains qui n’hésitent pas à dénoncer les « harceleurs ou violeurs » dans le cinéma, le sport ou la littérature, mais qui appellent « au respect et à la dignité des religions quand des musulmans insultent ou menacent femmes et homosexuels ». Sur CNews, le 4 février, Éric Zemmour avait reproché à Jean-Christophe Cambadélis de jouer « sur le sentiment anti-français et la victimisation arabo-islamique ».