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Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français : l'inique condamnation de 1945 (4/5)...

lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

Aujourd'hui : l'inique condamnation de 1945 (4/5)...

Nous sommes dans la semaine où l'on rappelle, dans nos Ephémérides, l'inique condamnation de 1945 : nous lui consacrerons donc les cinq notes de la semaine, jusqu'à vendredi inclus...

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Le 28 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale...

Le "verdict infâme" vient donc d'être prononcé : Maurras ne retournera plus jamais chez lui , dans sa Provence, dans son "Martigues plus beau que tout"...
Le Système n'a pas voulu le fusiller : cela lui aurait certainement conféré une gloire équivalente à l'injustice de son pseudo-procès.
Le Système n'a pas voulu non plus qu'il meure en prison, ce qui l'aurait auréolé d'une autre forme de prestige.
Alors, peu de temps avant sa mort, Maurras fut libéré par "grâce médicale", mais contraint de rester dans sa région de détention : le Système gouverne mal, mais se défend bien, et son imagination, dans le cynisme pour choisir toujours la solution qui lui profite est sans borne !...
 

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 Sur cette photo, la maison de Maurras - dans le quartier de Ferrières - est bien visible, juste en face de l'angle inférieur droit du stade, et à deux pas de la nouvelle Mairie, de forme circulaire; au centre, le quartier de lÎle, quartier natal de Maurras
 
 
Mais, avant de voir comment Maurras s'identifia à Socrate dans sa réaction à ce "verdict infâme", faisons un petit retour en arrière, et redisons une fois de plus ce qui a été dit déjà, mais qui doit être répété sans cesse, jusqu'au jour où la vérité l'aura enfin emporté sur le mensonge d'Etat...
 
Alors que le procès des responsables du désastre n'a pas eu lieu, et n'aura jamais lieu, ces mêmes responsables reviennent, cinq ans après la catastrophe qu'ils n'ont ni su, ni voulu, ni pu éviter, et s'érigent en juges de Maurras :
• qui a tant demandé que l'on prépare la guerre qui venait;
• qui, avec Bainville, a tant et tant mis en garde, depuis la victoire de 1918, contre le sabotage de cette victoire et la renaissance de l'Allemagne, avide de revanche;
 qui, dès le 15 juillet 1936, dans L'Action française, condamnait le racisme hitlérien, "folie pure et sans issue" et qui avait écrit ces lignes, dans L'Action française du 30 mars 1933 : "Le racisme et l'étatisme ne peuvent correspondre qu'à des sociétés imparfaites. Une société dans laquelle la civilisation a atteint ses sommets les plus rares ne peut se contenter de telles significations; l'édifice des valeurs les plus aristocratiques et les plus rares ne saurait abriter ces religions grossières, dont la pauvreté spirituelle n'a d'égale que la malfaisance et la stérilité...";
 alors que, de son côté et dès 1930, dans la même Action française, Bainville dénonçait en Hitler l'énergumène, le monstre, le minotaure, et, dès 1933, les persécutions juives !
 
Malgré tout cela, Maurras ne fut pas écouté par ceux qui avaient le pouvoir, lui qui faisait mettre comme "manchette" de la Une de L'Action française : "armons, ARMONS, ARMONS !".
 
Pire, en 45, une partie de ceux-ci reviennent le condamner "pour intelligence avec l'ennemi" !...  : c'était le temps de la sinistre Epuration, une re-Terreur (pour parler comme Daudet), pendant laquelle le Parti communiste tenait le haut du pavé, parce qu'il était la force la plus puissante, la mieux organisée, et qu'il profitait pleinement de l'aide du "génial Staline" (sic !). Aragon officiait au Comité national des écrivains, en tant qu'épurateur en chef, sorte de re-Fouquier-Tinville : voir l'Ephéméride du 11 mai, sur l'inique confiscation/spoliation des "Biens de presse"...
 
Pourtant, le Parti communiste avait bel et bien entériné la Pacte de non-agression germano-soviétique, du 23 août 1939 au 22 juin 1941, et c'est pourquoi elle fut interdite en 1939 (voir l'Ephéméride du 25 août); elle alla même, un an plus tard, jusqu'à célébrer la paix avec Hitler (voir l'Ephéméride du 28 août) : on le voit, les premiers "collabos", même en ayant changé de conduite par la suite, avaient évidemment beaucoup de choses à faire oublier, et c'est la raison pour laquelle ils ont "frappé si fort"... sur les premiers à avoir alerté contre le danger du réarmement allemand, en général, dès 1919, et, dès 1930, contre le danger du nazisme en particulier : c'était eux, les royalistes et l'Action française, qui furent ainsi les premiers "résistants"; cela n'empêcha pas les communistes, qui furent bien les premiers "collaborateurs" avec Hitler, de les briser avec l'Epuration (!) : ainsi vont la brutalité et le mensonge révolutionnaires...
 

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Alors, emprisonné à Riom, puis libéré mais assigné à résidence dans la région, donc condamné à mourir "loin de chez lui", comment réagit Maurras : avec le détachement, la grandeur d'âme, la Sagesse du philosophe : dans la nuit du 2 au 3 février, il écrit ce superbe poème, Où suis-je ?, qui l'identifie pleinement à Socrate, (dont nous parlerons demain, avec le successeur de Maurras à l'Académie, le duc de Lévis Mirepoix...)
Ce poème fut récité par Jean Piat lors du colloque tenu à l’Institut en 2002 pour le cinquantenaire de la mort de Maurras...
 
 
lafautearousseau

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