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Bioéthique : La France confrontée à une culture de mort (15), par François Schwerer

Le sénat va connaître dans les jours à venir le projet de loi de bioéthique. Notre ami François Schwerer nous a adressé - avec un message de sympathie - l'ensemble des textes qu'il été amené à écrire sur cette question.

Cet ensemble constitue une véritable somme, aussi bien par son importance que par son intérêt.

Nous en avons commencé la publication le vendredi 10 janvier, et nous la poursuivrons du lundi au vendredi inclus, comme nous l'avons fait, par exemple, pour l'étude de Pierre Debray, Une politique pour l'an 2000.

Et, pour suivre et retrouver ces textes plus commodément, nous regrouperons la totalité de cette étude, vu son importance, dans une nouvelle Catégorie : François Schwerer - Bioéthique : culture de mort : vous pourrez donc retrouver donc l'ensemble de cette chronique en cliquant sur le lien suivant :

François Schwerer - Bioéthique : culture de mort...

Voici le plan de l'étude (hors Annexes et textes divers, qui viendront ensuite); nous le redonnons chaque jour, afin que le lecteur puisse correctement "situer" sa lecture dans cet ensemble :

 

  1. Les étapes de la décadence
  • Un processus téléologique

1/. « Qui n’avance pas recule »

2/. De la pilule à la GPA : l’asservissement des femmes

3/. La révolte des femmes et les mouvements féministes

4/. Le transhumanisme, stade ultime de la destruction

  • La stratégie progressiste

1/. La campagne médiatique préalable

2/. La modification de la loi

3/. Le recours à une novlangue

4/. Le discrédit de l’adversaire

5/. La politique des petits pas

6/. Le viol de la conscience des enfants

  1. « Pour une nouvelle croisade »

A - Une faible résistance

1/. Des hommes politiques sans conviction

2/. Des manifestations apparemment inefficaces

3/. Un refus de mettre en danger son propre confort

4/. Un faux respect de l’apparente liberté d’autrui

5/. Si le Seigneur ne bâtit pas, c’est en vain que s’agitent les bâtisseurs

B – Un combat dont l’enjeu dépasse le fonctionnement de la vie sociale

1/. Il est plus facile de descendre une pente que de la remonter

2/. Un combat ayant une dimension eschatologique

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Schwerer.jpg3/. Un refus de mettre en danger son propre confort

 

Gagnés par une mode qui a été lancée par les héritiers de mai 1968 – par nostalgie des anciens monômes discrédités ? – les opposants à ces avancées sociétales se sont laissés aller à de grandes manifestations. Mais, aujourd’hui, les manifestations n’ont plus lieu en semaine car elles feraient perdre un jour de salaire, un jour de courses ou un jour de « RTT ». Elles ont lieu un dimanche, ce qui n’a aucune incidence sur le salaire reçu en fin de mois. Les dimanches sont disponibles puisque l’on ne va plus à la messe. Comme le dimanche n’est plus consacré à Dieu mais aux loisirs et subsidiairement aux enfants, on les emmène ce qui constitue un double avantage : cela leur fait prendre l’air et cela les éduque à leur futures responsabilités de citoyens !

Il faut remarquer que ces manifestations mobilisent bien pendant un temps, mais que le taux de participation de la population s’émousse vite. Les charmes de ces promenades dans les rues de grandes villes s’épuisent rapidement. Et l’on risque toujours d’être pris dans des débordements qui ne conviennent pas aux gens bien élevés. Lors des grandes manifestations contre le « mariage pour tous », on a bien vu la police lancer des gaz lacrymogènes sur des familles avec enfants dans des poussettes et contre des vieux paisiblement assis sur des bancs le long des places et avenues où passaient les cortèges. Depuis, avec l’affaire dite des « gilets jaunes », les pouvoirs publics ont fait de grands progrès pour d’une part réprimer de façon sélective les manifestants et pour d’autre part les rendre odieux au reste de la population nationale. L’ensemble de la population n’est – heureusement ! – pas prête à se former pour apprendre la façon de mettre en échec les forces de l’ordre comme l’ont fait les militants prétendument écologistes au début du mois d’août 2019 en Alsace.

Pour sa part, le père Michel Viot a constaté : « Pour qu’une manifestation sur la voie publique soit utile, elle doit être suivie d’actes concrets. Cela implique une organisation politique qui, me semble-t-il, a fait défaut à la Manif Pour Tous et qui, à ma connaissance, demeure au même point pour le rassemblement prévu le 6 octobre 2019. Et je n’oublie pas l’organisation ecclésiastique. Elle est aussi nécessaire que la première et même plus ! » De plus, a-t-il ajouté, « J’estime en effet, par les temps qui courent qu’il peut être dangereux d’envoyer de braves gens manifester dans la rue.

La gestion de l’ordre public n’a jamais été chose aisée. Même les forces de l’ordre les mieux disposées ne peuvent faire que ce qu’elles peuvent et ce qui, de haut, leur est ordonné. Ce que j’ai vu début décembre 2018 à l’Arc de Triomphe m’a glacé… Je n’en dis pas plus et je ne me sens pas pour cette raison le droit d’encourager nos fidèles, comme n’importe quels français d’aller courir de tels risques ».

Y aurait-il d’autres méthodes ? Tout d’abord, le père Michel Viot insiste sur le fait que « dans le but d’amener au repentir et de défendre les faibles, l’Eglise a le droit et même le devoir de punir ». Mais ce n’est pas tout.

Lors du vote de la loi qui a décidé le remboursement des avortements par la sécurité sociale, les Silencieux de l’Eglise avaient appelé à la grève de l’impôt. Grève sélective puisqu’il s’agissait de déduire du montant dû la quote-part correspondant à la participation de chacun dans le financement de cette abomination. Cela avait deux types de conséquences. La première ne concernait que ceux qui avaient lancé cet appel et ceux qui le relayaient car tout appel à la grève de l’impôt était passible des tribunaux. La seconde intéressait tous les contribuables : pour pouvoir pratiquer cette retenue, il fallait d’une part renoncer à la mensualisation – sinon l’Etat se serait servi lui-même chaque mois en prélevant la somme en question – ensuite faire un calcul à partir de ce que l’on connaissait de la loi de finances de l’année et expliquer aux agents du fisc comment on avait procédé et pourquoi ; et cela débouchait inéluctablement sur un avis à tiers détenteur, ce qui obligeait le contribuable à prendre ses précautions pour ne pas être bloqué.

Cette résistance avait donc un coût que l’on semble bien, aujourd’hui, ne plus être prêt à payer. Ceci étant, cette méthode n’est plus directement applicable à l’époque du prélèvement à la source – où l’Etat se sert même si les revenus ne sont pas encore perçus comme cela peut être le cas de certains revenus fonciers.

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