Le livre de Jérôme Fourquet : L'archipel français - Naissance d'une nation multiple et divisée
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l’heure des gilets jaunes, n’a plus rien à voir avec cette nation une et indivisible structurée par un référentiel culturel commun. Et lorsque l’analyste s’essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c’est un archipel d’îles s’ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur.
C’est que le socle de la France d’autrefois, sa matrice catho-républicaine, s’est complètement disloqué.
Jérôme Fourquet envisage d’abord les conséquences anthropologiques et culturelles de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de pratiques comme le tatouage et l’incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l’animalité (le véganisme en donne la mesure).
Mais, plus spectaculaire encore, l’effacement progressif de l’ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d’« archipelisation » de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d’un réduit catholique, instauration d’une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes (comme l’illustre, par exemple, la spectaculaire diversification des prénoms).
À la lumière de ce bouleversement sans précédent, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l’agrégation des intérêts particuliers au sein de coalitions larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l’élection présidentielle de 2017 et les suites que l’on sait…
Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Jérôme Fourquet est analyste politique, directeur du département Opinion à l’IFOP.
Date de parution 7 mars 2019, 384 pages, 22 euros
Commentaires
L’enseignement de l’Histoire et des grands classique littéraire est la base de notre culture il a été délaissé au profit d’une culture mondialiste et d’une politique de rejet de nos valeurs ancestrales. On n’apprend pas aux nouveaux arrivants à connaître et aimer la France mais on nous oblige parce que c’est politiquement correct à vivre avec eux démocratiquement alors qu’ils ne sont que des locataires qui n’ont avec nous rien en commun .
L’ enseignement et les médias sont à la base de l’archipel dans lequel nous vivons.
D’où l’importance cruciale de l’enseignement dans les écoles qui devrait faire la part belle à l’Histoire et aux classiques littéraires français. Or actuellement ces bases indispensables disparaissent pour donner la place à une culture mondialiste dépersonnalisée. Comment faire connaître autrement que par l’instruction et comment faire aimer notre pays par les nouveaux arrivants si on veut favoriser une intégration heureuse ?
Enseignement et médias sont la base de nos échecs le dénigrement permanent les mea-culpa masochistes et le manque de fierté que nous affichons en permanence ne favorisent pas un enthousiasme propre à susciter le patriotisme de nouveaux arrivants.
Sachant que nous avons déjà du mal à nous supporter entre français de souche il paraît difficile sinon impossible d’intégrer des étrangers qui sont de surcroît réticents à notre façon de vivre. Plus encore qu’une politique migratoire efficace, la. nécessité d’une éducation nationale de base s’impose.
Vous avez raison, Cincinnatus. En 45, de Gaulle était obligé de céder beaucoup aux communistes, appuyés par Staline : il a réussi à garder le pouvoir politique, en échange de quoi il leur a donné l'Education, des pans entiers de notre économie, du coup soviétisée pour de longues années... Il aurait pu revenir sur ces concessions en 58, car, là, le Système s'étant effondré, il aurait pu le faire, même si le PCF, encore très puissant, se serait rebiffé, à coup sûr. De Gaulle ne l'a pas fait...et la des-Education nationale décervéle à tour de bras les petits français et les petits étrangers nouveaux arrivés...
Dans l'EN, la chronologie et le savoir ne sont plus d'actualité. Les compétences mises en place par les "pédagogistes du système" se sont élevées au-dessus des connaissances et de l'Histoire. Il n'y a pas que les enfants d'immigrés qui sont visés, les petits Français aussi.
Pour faire face à cette immigration massive, il faut changer l'Histoire de France afin de l'adapter au nouveaux arrivants. L'enseignement n'est donc plus ni national ni chronologique, mais mondial et thématique.
Pour régner, le système n'a pas besoin de gens bien formés intellectuellement et culturellement ! "La République n'a pas besoin de savants. " Cela ne date pas d'hier.
Sans doute la seule réponse aux déficits culturels de l'Education nationale est-elle dans la filière des établissements hors-contrat.
Mais elle doit être complétée jusqu'au troisième cycle après qu'auront été rapportées les lois d'obligation.
En fait, un système libre à l'anglo-saxone est préférable au modèle caporalisé de Napoléon pour transmettre la saga de notre nation.
C'est une question à creuser pour des royalistes, qui a le mérite paradoxal de mettre plein phares et d'éteindre les feux de recul.
Ce qui a fait ( et continue de faire ) beaucoup de mal , c'est la sacralisation , dés le lycée , des disciplines scientifiques au dépend de l' enseignement de l Histoire , du Français ; les Lettres réputées ne mener à rien sauf à l'enseignement et , bien entendu , les enseignants de ces matières assimilés à des rouges ( rose foncé dans le meilleur des cas ) .
Cela était si bien intégré , il y a des décennies - avant les problèmes de classes bigarrées - que les cours d' histoire , en particulier , se faisaient cahier posé sur le bureau mais livre de math sur les genoux pour potasser ce qui serait le plus rentable .