Allemagne : c'est le besoin de Racines et d'Identité, et non l'extrême-droite, qui a fortement progressé...
Consternation dans le microcosme de l'audio-visuel français - qui se prend pour le centre du monde... - lorsqu'il doit annoncer la très forte poussée de l'AFD, ce tout nouveau parti allemand, qui, face aux vieux dinosaures du SPD (gauche) et de la CDU (droite), vient de réaliser des scores impressionnants dans les deux élections de ce dimanche, en Saxe (graphique ci-dessus) et dans le Brandebourg (photo ci dessous).
On se console comme on peut : les journaleux (au féminin, on dit "journaleuses" ?) poussent un "Ouf" de soulagement - mais qui, en fait en dit long - : l'AFD ne dirigera pas ces deux Länder !...
Or, quoi qu'en disent les tenants du politiquement correct, L'Afd, a bel et bien réalisé de gros scores ce dimanche lors de deux élections régionales à l'est du pays : sa forte poussée lors des deux élections régionales dans l'ex-RDA lui fait plus que doubler ses scores réalisés lors des précédents scrutins en 2014, 30 ans après la chute du mur de Berlin.
L'Alternative pour l'Allemagne (AfD) atteint en Saxe 27,5% des voix, derrière les conservateurs (CDU) de la chancelière Angela Merkel (32%).
Dans le Brandebourg (la région autour de Berlin), l'AfD obtient 22,5%, devancé par les sociaux-démocrates (SPD, 27,5%).
Même si l'Afd ne prend la tête dans aucune des deux régions, ce qui ne lui permet pas de gouverner, l'AfD confirme que l'Est de l'Allemagne devient son bastion électoral, encore nettement plus faible dans l'Ouest du pays, mais pour combien de temps, si les choses se poursuivent à ce rythme ?...
Une illustration de la césure persistante en Allemagne trois décennies après sa réunification....
"Nous sommes très satisfaits. Nous avons plus que doublé notre résultat de 2014 en Saxe et dans le Brandebourg", a salué Jörg Meuthen, co-dirigeant de l'AfD, après l'annonce des premières estimations. "Nous ne sommes pas encore la force la plus puissante, il manque encore quelque chose. Le travail commence", a concédé un autre responsable du mouvement, Alexander Gauland, convaincu cependant que la CDU d'Angela Merkel a été "punie".
Et c'est là, dans ce propos, que se trouve la véritable explication du scrutin.
Les tenants de l'immigrationnisme à tout va voudraient nous faire croire que, tout d'un coup, comme ça, sortie du chapeau, une "extrême-droite" serait apparue en Saxe et dans le Brande bourg ! Par génération spontanée ? Allons donc !
La vérité, que ne veulent pas voir ceux qui ont, pourtant, ont des yeux (mais aussi, et surtout, des oeillères, et quelles oeillères !) c'est que l'Allemagne n'a pas digéré le "coup de folie" des 900.000 immigrés accueillis par Angela Merkel en 2015. "Nous y arriverons", avait-elle dit, parlant de leur intégration. Or, celle-ci se révèle problématique, en partie du fait que beaucoup, parmi les "migrants", la refusent, tout simplement... Erdogan leur a d'ailleurs enjoint de faire beaucoup d'enfants, et de continuer à parler turc ! Ne parlons même pas du conseil de continuer à pratiquer l'Islam : cela coule de source, pour Erdogan, comme pour la partie radicalisée - qui est nombreuse... - des migrants.
Or, de toute évidence, on y arrive mal, ou peu, et, parfois, tout simplement pas.
Voilà ce qui forme le terreau du vote de l'AfD, et non une fantasmée résurgence d'une extrême-droite, qui n'existe pas plus en Allemagne qu'ailleurs - nous voulons parler des résultats électoraux, pas, bien sûr, des énergumènes qui, de l'extrême-droite à l'extrême gauche des "black-blocs", existe évidemment partout, mais ne représente bien sûr pas, et nulle part, 28 ou 22% des voix...
Les tenants d'une Europe qui veut rester européenne, et des pays qui veulent rester ce qu'ils sont, sont nombreux, et de plus en plus nombreux : en Allemagne, en Italie, en Europe centrale, partout. Ceux qui s'obstinent à ne pas le voir ni le comprendre s'exposent, tout simplement, à autant de déconvenues qu'il y aura d'élections.
Jusqu'à ce que...