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L'Italie, problème ou solution de l'Europe ?

 L'Italie ferme ses ports à l'Aquarius, le bateau qui porte secours aux migrants

 

Par Eric Zemmour

Le Figaro magazine dans sa dernière livraison [8.06] a publié cette chronique d'Eric Zemmour qui pose les vraies questions et y apporte de justes réponses. A preuve cette interrogation : « Un pays peut s'inquiéter de la révolution « populiste » italienne : c'est l'Espagne. Qui va remplacer Lampedusa ? Cadix ? Malaga ? ». Au soir où nous écrivons, il semble que ce devrait être Valence... Alors, une révolution populiste, bientôt, en Espagne aussi ?  LFAR

 

687294929.jpgLa situation en Italie est révélatrice de tous les atermoiements de l'Union.

« Le bon temps pour les clandestins est fini ; préparez-vous à faire les valises.» Le patron de la Ligue, Matteo Salvini, a le sens de la formule qui fait mouche. Ce n'est pas un hasard s'il a choisi le poste de ministre de l'Intérieur, laissant à ses alliés du mouvement M5S les ministères sociaux. À ce poste, on peut encore montrer qu'un État déterminé a les moyens d'agir. Encore faut-il qu'il le soit.

C'est toute la question posée par l'affaire italienne. Celle de la légitimité démocratique est derrière nous. Elle s'est réglée par un compromis à l'italienne: les vainqueurs des élections ont renoncé à « leur » ministre des Finances europhobe ; le président de la République italienne et les milieux européens de Bruxelles qui le soutenaient ont renoncé à empêcher une majorité «populiste» de gouverner. 

« On croit toujours en France que l'immigration est un phénomène qu'on ne peut maîtriser, une sorte de fatalité qu'on doit subir. C'est faux »  Éric Zemmour

B9715977905Z.1_20180608234215_000+GFMBEN2UR.2-0.jpgDésormais, c'est à Salvini de jouer. D'abord parce que l'immigration fut le thème qui l'a porté au pouvoir. Ensuite parce qu'il doit montrer qu'il peut expulser massivement les clandestins (il a promis 500.000 renvois) et arrêter la déferlante migratoire sur les côtes italiennes. Salvini s'en est déjà pris aux ONG qui, sous couvert d'humanisme, sont les complices des passeurs. Il devra utiliser la marine italienne non pour sauver les migrants mais pour les arrêter, voire détruire leurs barques. Il devra enfin tenir tête aux juges européens qui ne manqueront pas de dénoncer des pratiques contraires aux « droits de l'homme ». Osera-t-il ? Il devra aussi faire pression sur les pays de l'autre côté de la Méditerranée - Tunisie, Maroc et, au-delà, les autres pays d'Afrique pour qu'ils reprennent leurs ressortissants. Au temps de Ben Ali en Tunisie et de Kadhafi en Libye, ces pays bloquaient les migrants pour qu'ils ne se déversent pas sur l'Europe - preuve que c'est possible. L'Algérie n'hésite pas à renvoyer brutalement les migrants qui essayent de s'installer chez elle.

On croit toujours en France que l'immigration est un phénomène qu'on ne peut maîtriser, une sorte de fatalité qu'on doit subir. C'est faux. Les mouvements démographiques sont une guerre qu'on veut gagner ou qu'on accepte de perdre. Comme le note l'historien Pierre Vermeren, le milliard de Chinois pauvres n'a jamais débarqué dans le Japon riche parce que l'État japonais s'est organisé pour qu'il en soit ainsi. Aux États-Unis, depuis l'arrivée de Trump, l'immigration venue du Mexique s'est beaucoup réduite.

Emmanuel Macron et les dirigeants de l'Europe répètent que chaque nation ne peut rien faire seule et que la question migratoire ne pourra être résolue qu'ensemble. C'est exactement l'inverse. Ensemble, les Européens ont prouvé qu'ils ne font rien. Les États qui l'ont décidé ont bloqué toutes les routes migratoires - la Hongrie en est le meilleur exemple. Et la Pologne montre qu'il est possible d'accueillir une immigration choisie: ils ont accepté des Ukrainiens et refusé les musulmans. Un pays peut s'inquiéter de la révolution « populiste » italienne : c'est l'Espagne. Qui va remplacer Lampedusa ? Cadix ? Malaga ?  

Commentaires

  • Espérons que les clandestins refoulés ne viendront pas s'enkyster en France. Je me souviens d'un bateau pourri qui et venu s' échouer volontairement sur la cote provençale vers Fréjus. Et pourquoi ne pas organiser un raid aérien sur Benghazi afin de détruire tout ce qui est susceptible de flotter avant que les passeurs, véritables trafiquants n'embarquent leur cargaison humaine

  • La destruction des bateaux des passeurs libyens a été évoquée il y a deux ou trois ans, de manière officielle... On n'en parle plus depuis lors...
    Et puis c'est bien beau tout ça, mais qui empêchait les Italiens de reconduire "L'Aquarius" en Libye ? Rien du tout... Comme tout le monde, les Italiens se sont finalement couché : le bateau va aller débarquer sa population en Espagne et les migrants remonteront jusqu'en en France, en Suède, en Allemagne...
    Matamores, matamores...

  • En tout cas, les 620 migrants ne débarqueront pas en Italie. Sauve qui peut ! Tant pis pour l'Espagne.

  • Quelle importance qu'ils aient ou non débarqué en Italie ? Ils iront où ils voudront, sans doute pas dans la péninsule, mais en France ou en Europe du Nord... Tant qu'on ne raccompagne pas les bateaux de passeurs et des ONG (que nous finançons), il ne peut y avoir de solution...

  • Pour la France, il est en effet assez indifférent que les "migrants" débarquent en Italie ou en Espagne.
    En revanche, si l'on observe le processus global en cours en Europe, il me semble important qu'il y ait de plus en plus de pays qui se ferment aux migrants. Il leur reste le choix d'aller ailleurs où ils veulent mais ce choix se réduit. La nouvelle donne italienne n'est-elle pas emblématique de ce resserrement qui peut encore s'étendre ?

  • Ce qui pose problème c'est la dialectique marxiste ou marxisante. Le terme de "migrant" est aujourd'hui couramment utilisé, il est passé dans le langage commun. Mais les "migrants" en sont-ils vraiment ? Ils visent l'Europe pour s'y installer et profiter d'un système qui les y autorisent. Ils ne migrent pas. Pour eux, la France, l'Italie, l'Allemagne ne sont pas une étape mais une destination ! Qui sont ces "migrants ? Pour une large part, ils sont musulmans en provenance d'Afrique ou du Moyen-Orient. Pourtant, l'Europe est une terre chrétienne, même si l'idéologie maçonnique de la révolution dite française est passée par là ! C'est la manne économique qui les attire. Ils sont principalement jeunes et massivement de sexe masculin. N'y-a-t-il pas un danger pour les européennes, comme nous avons pu le constater avec les viols en Allemagne ? Par conséquent, on peut légitimement penser que ces "migrants" ne migrent pas. Ce ne sont pas des oiseaux migrateurs, qui eux retournent chez eux l'hiver ! Ce sont des envahisseurs qui envahissent l'Europe avec la bénédiction des ennemis de l'Europe, autoproclamés commissaires de l'UE...RSS et leur corollaires républicains de certains pays européens !

  • OSE, vous avez raison, nous sommes en train de perdre la bataille de la sémantique. Au départ on parlait de clandestins ( véritable appellation), puis de migrants et maintenant les apologistes de l'invasion parlent de : REFUGIES, Bref de délinquants qui entrent frauduleusement, nous sommes arrivés à : REFUGIES, personnes fuyant un danger mortel et voulant trouver un refuge que le "droit international" impose.

  • @ Fabre : Oui, vous avez parfaitement raison et je me suis, comme tout le monde, réjoui de la fermeté italienne ; mais elle est pour l'instant, plus symbolique qu'efficace. Je vous rejoins tout à fait néanmoins : c'est peut-être un premier signe.
    Mais souvenons-nous que la chaîne n'est forte que du plus faible de ses maillons... Si l'Espagne devient la destination obligée des envahisseurs (même si, de Libye, elle est plus éloignée et moins commode), ça ne changera pas grand chose.
    Au fait, ignoble indécence des séparatistes corses qui ont proposé, à grand bruit et à bas frais, d'accueillir la foule. Une façon de se poser en "puissance indépendante". Sales gens.

  • Et aujourd'hui, l'Italie a recueilli 937 migrants... Quand je dis que tous ces gens sont des matamores....

  • Tous ces commentaires sont riches et m'ont intéressé. Des plus optimistes aux plus sceptiques. Comme ceux de Pierre Builly. Les Européistes ne sont pas vaincus.Ils vont résister. Ce n'est pas gagné. Mais la colère populaire monte, c'est un fait. Et, l'européisme a maintenant un adversaire inattendu. Trump et les USA. Ce n'est pas rien. Le diable porte pierre. Et si nous en sommes là, Bruxelles ça ne pèse pas lourd. Après un dernier baroud, ça s'envole aux quatre vents.

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