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Mai 68 : Gauchisme et néolibéralisme [2]

Les gauchistes, des Rastignac honteux 

Mai 68 propulsa la carrière de « Dany-le-rouge ». Ce fut le début de son ascension politico-médiatique, sous la protection de l’aristocratie financière mondiale, ensemble fusionnant le trust bancaire (Rothschild) et le complexe militaro-industriel (Rockefeller), et employant d’illustres hommes de main comme René Cassin et Georges Pompidou. Puissance qu’il n’est point grandiloquent de qualifier d’empire, c’est-à-dire d’entreprise agissant sur un mode réticulaire et transnational qui poursuit un objectif de domination totale, sur toutes les parties du monde et de la vie sociale, des centres aux périphéries, des plus publiques aux plus intimes, objectif commandé par une mystique de l’action fondée sur des sources à la fois gnostiques (franc-maçonnerie) et vétérotestamentaires (sionisme juif et chrétien).

Cette élite impériale a pu s’appuyer durant la crise de mai-juin 1968 sur une clique, une bande, de professionnels de la Révolution qui fut le matériau humain disponible dont elle disposait dans le bras de fer que de Gaulle avait périlleusement engagé contre elle. Ces jeunes gauchistes furent les acteurs visibles de Mai 68, l’étincelle qui déclencha l’allumage d’un feu follet qui pendant des semaines embrasa la France gaullienne. Si leur rôle a été déterminant, il faut souligner le soutien qu’ils reçurent de la part des ploutocrates, notamment via les grands médias de masse, presse écrite et radio en tête.           

Le mouvement de Mai a ainsi démarré sous l’impulsion d’une poignée de brillants étudiants d’extraction petite-bourgeoise grenouillant dans les cénacles d’extrême-gauche et entretenant un rapport ambigu avec Israël. À l’image de leur parrain, Jean-Paul Sartre, qui, d’après Pierre Messmer, « avait des choses à se faire pardonner. Il n’a pas pu faire jouer ses pièces, sous lʼOccupation, sans autorisation de la Kommandantur... De Gaulle a toujours refusé de le faire arrêter. »[1]

Mais, se demande, Morgan Sportès, qui est-il réellement, ce Sartre, en Mai 68 ? « Un vieil homme malade courant après sa jeunesse, […] plongé dans le XIXe siècle, avec son étude sur Flaubert qu’il poursuit depuis des années, se bourrant d’amphétamines et autres excitants, fumant boyard sur boyard, paumé dans son imaginaire, il perçoit la politique de cette seconde moitié du XXe siècle à travers celle du siècle passé : mais ces maos qu’il fréquente, du moins les cadres supérieurs […], rejetons de la classe moyenne frustrée de ne ramasser que les miettes du festin de la société libérale, ne ressemblent-ils pas – avec ce faux dédain qu’ils affichent vis-à-vis de ce à quoi secrètement ils aspirent (l’argent, le luxe, le pouvoir, les starlettes, la célébrité) – aux héros si modernes de LʼÉducation sentimentale ? »[2]  (Dossier à suivre)  

[1]  Cité par Morgan Sportès, Ils ont tué Pierre Overney, Paris, Grasset, 2008, p. 175.

[2]  Ibid. p. 78-79.

 

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Dossier spécial Mai 68

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