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Horaires dans la fonction publique : ces chiffres qui fâchent

 

Par Marc Rousset 

 

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Clemenceau avait fait mettre l’affiche suivante au ministère de l’Intérieur : « Messieurs les employés sont priés de ne pas partir avant d’être arrivés. » Peut-être s’était-il inspiré de Courteline : « L’administration est un lieu où les gens qui arrivent en retard croisent dans l’escalier ceux qui partent en avance. » Clemenceau disait également que « les fonctionnaires étaient les meilleurs maris : quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal ».

Dans son numéro de janvier 2018, Capital présente un dossier très complet qui interpelle sur les fonctionnaires : « Ceux qui bullent… et ceux qui bossent. » On apprend, ainsi, que les 55.000 agents de la ville de Paris ont droit à 33 jours de congés payés et 22 jours de RTT, que le temps de travail minoré dans les collectivités locales coûte 1,2 milliard d’euros par an au contribuable.

Fêtes locales, ponts, récupérations… Grâce aux largesses des élus, plus de la moitié des deux millions de fonctionnaires territoriaux travaillent moins que le temps réglementaire. La palme revient à la ville de Sainte-Rose, avec 45 jours de congés par an. La fonction publique territoriale bénéficie, en moyenne, de cinq jours de congés et de RTT de plus par an (37 jours) que dans le secteur privé (32 jours).

La Gironde pourrait faire l’économie de 190 postes à temps plein, soit sept millions d’euros par an : ce sont les économies que ferait cette collectivité si ses fonctionnaires effectuaient les 1.607 heures annuelles réglementaires. À Marseille, la réputation qu’ont les 12.000 agents de ne pas trop se fatiguer n’a rien d’une galéjade. Ils travaillent 40 heures de moins que la durée annuelle légale. Dans le SAMU social de Marseille, les employés ne travaillent même que 10 à 12 jours par mois.

Suite au manque de personnes à leurs postes pour diverses raisons, de très nombreux fonctionnaires sont donc obligés d’effectuer des heures supplémentaires. Ces heures à récupérer s’ajoutent aux RTT, ce qui entraîne des départs à la retraite plusieurs années avant le délai légal. Les fonctionnaires sont donc payés pendant ces années pour rester chez eux et l’administration n’a plus d’argent pour embaucher des remplaçants.

Les 35 heures ont fabriqué une bombe financière à retardement de 4 milliards d’euros. C’est ainsi qu’un policier a accumulé tant d’heures sup’ à récupérer qu’il pourra cesser de venir au travail dès 2019, alors que sa date de départ à la retraite initialement prévue était 2022.

 

Les agents de conduite de la SNCF nés avant 1967 peuvent partir à la retraite à l’âge de 50 ans ; ceux nés après 1972 à 52 ans. Si les agents de conduite partaient à la retraite à 62 ans, on pourrait baisser leur effectif de 25 %. 

Les aiguilleurs du ciel travaillent 24 heures par semaine avec 51 jours de congé par an. S’ils travaillaient autant que les Allemands, on pourrait réduire leur effectif de 50 %.

Suite aux congés maladie, les fonctionnaires s’absentent deux fois plus que les salariés du privé.

Quant aux fonctionnaires haut gradés, les sinécures ne manquent pas. Ségolène Royal devenue ambassadrice des pôles, Thierry Lepaon, ex-leader de la CGT, nommé président de l’Agence nationale contre l’illettrisme, les « préfets fantômes » sans préfecture payés 6.000 euros par mois…

Le drame, c’est que la feuille de paie des fonctionnaires, c’est en réalité la feuille d’impôt des Français.

Adrian Rogers a pu écrire : « Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié le fera pour elle et quand cette deuxième moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela, mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. »  • 

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Économiste

Ancien haut dirigeant d'entreprise

Commentaires

  • Excellent article de Monsieur Rousset. Les situations qu'il décrit durent depuis un siècles, des décennies et plus. Certes tous les salariés du secteur public (administrations centrales et territoriales, enseignants du public, établissements publics, sociétés nationales ou nationalisées, hôpitaux publics, police et gendarmerie, armées) ne sont pas des fumistes mais il est tellement facile et donc tentant de tricher. Les gouvernements eux-mêmes poussent à l'abus. Exemple: le décision démagogique de Marine Aubry, ministre du travail dans le gouvernement Jospin et inventeuse ou inventeresse de la réduction forcée du temps de travail (payée par les contribuables), d'étendre cette mesure prévue initialement uniquement pour le secteur privé, au secteur public qui ne faisait déjà pas son temps de travail réglementaire.
    C'est le rêve éternel des socialistes français : créer toujours plus de fonctionnaires qui ne servent à rien. Ils seront payés avec les impôts prélevés sur les riches (mais aussi sur toute les classes moyennes) et par le déficit de l'Etat, et les fonctionnaires qui ne servent à rien seront des électeurs assurés de voter aux élections pour les socialistes qui les dorlotent tant !

  • Et si on parlait des salaires et des multiples primes attribuées à tous nos élus de la république, qui depuis la commune, en passant par les diverses strates vont jusqu'au conseil constitutionnel. Tous ces nantis qui ne servent pas la nation. La démocratie ne ce mesure pas au nombre d'incapables payés par nos impôts. Il faut faire du ménage et définir ce qui est régalien de ce qui est du ressort du privé. Qui décide les grandes lignes et qui réalise.

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