Incarné par Hollande hier, par son « fils » Macron aujourd'hui, l'adversaire demeure le Système !
Le fils politique de François Hollande, candidat par ailleurs choisi et IMPOSE par la cléricature médiatique, est donc le nouveau visage de ce Système mortifère qui, inexorablement, déclasse et rabaisse la France.
Mais s'il est un président légal, certes, on peut parfaitement penser, et dire, que le nouveau président peut être regardé comme n'étant pas légitime.
Pourquoi ?
Notamment parce qu'il ne représente pas un nombre suffisant de Français, et, là, ce sont les chiffres qui le disent :
1. :
- 3 millions de non-inscrits et 6,5 millions de mal inscrits, qui pour telle ou telle raison ne votent donc pas (source : France info ) ;
- plus de 10 millions d'abstentionnistes (exactement 10.577.572 : 25,4%) ;
- plus de 4 millions de bulletins blanc ou nuls (11,47%) ;
2. :
Ce qui relativise forcément - et fortement -les résultats des candidats
- 20 millions 750.000 pour Macron (66,1%) ;
- 10 millions 644.000 pour Marine Le Pen (33,9%).
Le total des trois premières catégories de Français représente donc 23 millions et demi voix, soit presque 3 millions de plus que ce qu'a obtenu Emmanuel Macron.
Ajouté aux voix de Marine Le Pen, ce total monte à 34 million de voix, quasiment 14 millions de plus que le nombre de voix recueillies par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron représente donc largement moins de la moitié des Français, et de plus tout le monde sait pertinemment qu'une grande partie de ses électeurs, certes difficile à quantifier, n'a pas voté «pour» lui mais «contre» l'autre candidat (selon une enquête Ipsos pour le Cevipof et Le Monde publiée le 2 mai, 60% de ses électeurs affirment voter pour lui « par défaut »); et cela sous l'effet du bourrage de crâne et du matraquage hallucinant pratiqué par la caste médiatique, qui fait de la France l'un des derniers pays staliniens au monde.
Du reste, dès dimanche soir, les amis de Jean-Luc Mélenchon n'ont pas manqué de s'exprimer :
- "Nous avons un président qui est faible", a estimé Raquel Garrido, une porte-parole de La France insoumise, soulignant qu'il y avait "beaucoup de votes par défaut".
-"J'affirme ici sans manquer de respect à Monsieur Macron qu'il est minoritaire dans le pays (...), et malheur à celui qui croit utiliser cette Ve République autoritaire pour imposer des choses que les Français ne veulent pas", a prévenu Alexis Corbière, porte-parole du candidat de La France insoumise.
Il n'est évidemment pas question, ici, de prétendre changer le Système, ou de refuser un fait accompli. Il est simplement question de faire remarquer que, si cette façon de procéder est parfaitement légale - proclamer élu un président qui, l'un dans l'autre, ne reçoit l'adhésion franche que de 7 millions de Français - , elle peut tout aussi bien être regardée comme parfaitement illégitime.
Elle condamne le Système, autant que ses échecs dans tous les domaines (6 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, 8 millions 1/2 de mal-logés...)
Elle fonde et justifie notre action la seule « réellement d'opposition », car « prêchant ouvertement » contre le régime lui-même, selon les expressions employées, en d'autres temps, par Léon Daudet. •
Commentaires
Il est toujours réconfortant de rester cartésien et de dire que le gagnant des élections ne représente pas grand chose en terme de voix. Cela dure depuis longtemps et faire et refaire les comptes n'apporte pas grand' chose puisque nous nous dirigeons vers des mathématiques floues : d'ici la fin du quinquennat, les étrangers voteront et on constatera une fois de plus que le gagnant a relativement bien gagné: c'est ce qu'on appelle la démocratie. Il faudrait comprendre un jour que l'union fait la force, même si on n'est pas d'accord sur tout,.
Navré de porter ici la contradiction mais il me semble pas que que le terme - central - de "légitimité" soit ici approprié. Il ne se limite pas, à mon modeste avis, à l'onction d'une large partie de l'électorat ( qui aurait ainsi décidé de son plein gré et en toute indépendance, avec un à - propos qui ne suscite partout qu'admirations et en pesant avec soin ses intérêts avec ceux des pays présent et futurs, d'accorder - pertinemment donc- ses suffrages à l'ultime exécuteur testamentaire de Jean Lecanuet.. ). Un chef d'état se doit certes de toujours tenter de susciter et conserver autant qu'il est possible le soutien populaire mais sa légitimité n'en procède guère et ne saurait se limiter à cela ; ou alors nous ne serions pas monarchistes.