PS : la guerre continue et fait rage entre idéologues et pragmatiques…
Voici que Manuel Valls vient encore de faire entendre une voix discordante dans l'orchestre socialiste. Il demande, ni plus ni moins, la mise à mort des 35 heures ! Hurlements indignés des gardiens du temple, Emmanuelli étant le premier à être monté au créneau....
(les propos de Manuel Valls résumés ici : Valls 35 heures.pdf)
Nous ne discutons même pas, ici, du bien-fondé ou non de l’institution des 35 heures ni du fait de savoir s’il convient ou non de fixer, toutes professions confondues, une durée légale uniforme du travail. Le caractère idéologique de la démarche de Martine Aubry lorsque, sur une idée de Dominique Strauss Kahn, qui, paraît-il, la trouva, ensuite, fort mal mise en œuvre, elle l’a imposée, nous paraît, en revanche, tout à fait évident. Manuel Valls en brise le tabou.
Voici des propos qui ont le mérite de bien montrer, une fois de plus, qu'il y a des talents et des bonnes volontés partout, en France; et, bien évidemment, à gauche aussi... Sans même parler d'Hubert Védrine, qui ferait un excellent Ministre des Affaires étrangères d'un Roi de France, voici, avec cette dernière déclaration de Manuel Valls, l'illustration du fait qu'en réalité un pouvoir politique indépendant, au sommet de l'Etat, trouverait à qui parler dans toutes les cases de l'échiquier politique....
Nous l'avons souvent dit : ce n'est pas la Gauche, ou la Droite, ou le Centre qui "gênent" dans la recherche du Bien commun: dans une monarchie telle que nous la proposons, les différentes sensibilités seraient représentées, y compris bien sûr politiques; mais la permanence de la Nation serait assurée par la présence du Roi à la tête de l'Etat. De cet espace a-démocratique, d'où il surplomberait les enjeux, le Roi pourrait parler à toutes les composantes de la société, et à tous les citoyens, fussent-ils de droite, de gauche ou du centre....
Ce qui est gênant, ne provient pas de l'affiliation à un courant, mais de la soumission à l'idéologie. Qu'elle soit , du reste, de gauche, du centre ou de droite : car il y a, aussi, des idéologues à droite (prenons Madelin...) ou au centre, la gauche n'ayant pas l'exclusivité de l'idéologie...
Manuel Valls - mais ce n'est qu'un exemple, car il n'est pas le seul au PS... - vient une fois de plus de le démontrer....
PS : le 4 janvier, Manuel Valls a confirmé ses propos sur RTL, en étant plus précis : "Je propose d’augmenter de 2 ou de 3 heures la durée légale du travail et donc les salaires en supprimant le dispositif des heures supplémentaires, a-t-il expliqué. Depuis 10 ans, on a subventionné le ‘travailler moins’ puis le ‘travailler plus’ sans que le pouvoir d’achat soit au rendez-vous. Il faut changer radicalement de stratégie....
"Face à la crise économique, à la crise de l’euro, à l’écart qui ne cesse de s’accroître entre la France et l’Allemagne, le rôle des responsables politiques est de faire preuve d’inventivité qui tiennent compte de cette réalité...."
Commentaires
Pas d'accord,dans notre France,nous payons sans arrêt les bêtises de politiques qui ont appliquer les idées et doctrines de gauche,à commencer par degaulle suivi de miythe errant et du petit hongrois drand partisan de l'ouverture etc..... Il est impératif d'en finir avec cette république et changer les institutions d'urgence .(EX: "décolonisation" ; qui a dit:"Si on applique les 35h aux fonctionnaires,il va falloir qu'ils travaillent" ne cherchez pas à droite .
Pourquoi pas, récupérons les 27 milliards d'euros donnés
en contrepartie aux entreprises, pour la mise en place des
35 heures, et redistribuons les aux salariés.
Le problème est : les entreprises elle-mêmes ne le veulent
pas. Ne serait-ce pas, par hasard, parce qu'elles ont gagné
en productivité, qu'elles obtiennent la même quantité de
production fournie en 35 heures au lieu de 39, avec des
salaires moins élevés, et le maintien de ces 27 milliards de
dotation de l'Etat, en prime ?
C'est si étonnant, que le Président lui-même, ne veut plus
en entendre parler, ne trouvez-vous pas cela curieux ?
N'était-ce pas au final une attaque purement idéologique
de la droite vis à vis de la gauche, et une sortie politique
essentiellement opportuniste de Manuel Valls, pour exister
dans son propre camp ?