A partir du vol du Régent, le regard lucide de Michel de Grèce sur la période révolutionnaire…
On sait que Michel de Grèce vient de publier un roman que l’on pourrait qualifier peut-être d’historico-policier, consacré au vol rocambolesque des Joyaux de la Couronne, pendant la révolution : les deux tiers des diamants, notre patrimoine à tous, ont alors disparu pour toujours…
Mais ce n’est pas sur le livre en lui-même que nous nous arrêterons aujourd’hui : nous signalerons juste un passage d’un des nombreux entretiens qu’a eu Michel de Grèce avec des journalistes à l’occasion de la sortie de son ouvrage, en l’occurrence celui qu’il a eu avec Barbara Lambert.
Parce qu’il y re-dit une chose que l’on sait, mais qu’il est toujours bon de re-dire malgré tout : le rôle important joué par l’Angleterre dans notre révolution, et surtout le pourquoi de ce rôle.
Après qu’il ait rapidement présenté la trame de son livre, Barbara Lambert lui demande « Pour vous, la coupable la plus vraisemblable, c’est l’Angleterre… » et la réponse est bien sûr affirmative :
« Elle se mêlait d’absolument tout ce qui pouvait déstabiliser la couronne française. A la faveur de mes recherches, j’ai découvert par exemple que Danton avait offert aux anglais de sauver Louis XVI et qu’ils avaient refusé. On sait par ailleurs qu’un des membres du comité de Salut public était un espion anglais. William Pitt, le Premier ministre anglais, qui était violemment anti-français, savait dès le lendemain ce qui s’y était dit.
Pour se convaincre de la responsabilité de l’Angleterre, il suffit de regarder le début et la fin : sous le règne de Louis XVI, la France est la première puissance économique européenne. Elle a la plus grande flotte européenne et un empire colonial assez considérable. A la fin de l’Empire, la France n’est plus du tout au premier rang économique, quant à son empire... au revoir !
Or, qui était la grande concurrente de la France ? Et qui est devenue à la chute de Napoléon la plus grande puissance européenne, et bientôt mondiale ? L’Angleterre. »
On le sait bien, ce qui va sans dire va encore mieux en le disant ; il est bon de re-dire les bonnes vieilles évidences de temps en temps : quelques piqûres de rappel, cela ne fait pas de mal…