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Quand Michel de Jaeghere et Jean Chélini confirment, finalement, Sylvain Gouguenheim…

          On n’en finirait presque pas de recenser toutes les interventions de journalistes, d’analystes, d’observateurs etc…. montrant l’extraordinaire succès – qui ne fait que commencer… - du voyage de Benoit XVI. Nous avions nous même, dans ces colonnes, employé l’image du semeur de la Parabole, le jour où nous souhaitions la bienvenue au Saint Père (1) : comment ne pas voir qu’au-delà même de nos espérances le bon grain semé à profusion pendant cet intense voyage donnera du fruit au centuple ?.....

          Arrêtons–nous pourtant quelques instants sur deux interventions notables....

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         D’abord sur les très intéressants et très pertinents propos tenus par Michel de Jaeghère,  le lundi 15 vers 12H sur LCI. Il faudrait en fait retranscrire en totalité cette intervention, tellement elle est de qualité. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent de toutes façons se rendre sur le site de LCI et consulter l’enregistrement vidéo. Michel de Jaeghère commence d’abord par un beau compliment, déclarant que « …Lorsqu’on écoute un discours ou un sermon de Benoît XVI, on a l’impression d’être soi-même un peu plus intelligent parce qu’on comprend des choses qui sont subtiles…. »

          Après quelques minutes de commentaires approfondis et d’un très bon niveau, Michel de Jaeghère en arrive à une longue tirade dans laquelle, c’est curieux, il redit presque mot pour mot ce qu’a écrit le professeur Jean Chélini. Se seraient-ils concertés au préalable, ils auraient difficilement pu faire coïncider davantage leurs déclarations. Pour éviter les redites, nous ne publions que des extraits du court mais dense article de Chélini, qui parle –repris donc point par point et presque mot pour mot par de Jaeghère- du rôle central des moines, en France et dans toute l’Europe, « aux sources de la Culture »…..l’un et l’autre reprenant évidemment la magistrale leçon du saint Père…..

          On verra qu'ils viennent ainsi conforter - même si ce n'est pas leur propos initial, et même si c'est par incidence...- ce que développe Sylvain Gouguenheim dans son Aristote au Mont Saint Michel..... 

Aux sources de la Culture.

         « …..Dans un lieu de beauté et d’intelligence, le collège des Bernardins, héritage restauré des cisterciens, devant plusieurs centaines de personnalités du monde de la pensée et de l’ art, peuplé d’académiciens, d’universitaires, d’écrivains ou d’artistes, Benoît XVI nous a donné sa leçon magistrale sur les origines de la culture européenne et plus largement occidentale. Car pour la comprendre il faut en saisir la genèse et l’évolution. Alors seulement sa nature et ses composantes deviennent perceptibles.

         Nous avons tous appris, au début de nos études secondaires, que les monastères ont façonné notre paysage national, en défrichant et en développant la culture et l’élevage. Benoît XVI, partant de ces mêmes siècles médiévaux, veut nous apprendre que les moines ont aussi donné naissance à notre civilisation.

          Que cherchaient-ils, ces moines ? Ils n’aspiraient pas à la richesse ni à la puissance, ils avaient largement de quoi vivre des produits de leur terre, leur objectif était tout autre. Ils cherchaient Dieu, c’est-à-dire l’essentiel du monde, son élément définitif. Certes, ils trouvaient sa parole dans les Livres Saints. Mais pour bien la comprendre, il fallait posséder la grammaire et le vocabulaire. Mais la Parole de Dieu n’est pas seulement présente dans la lettre du texte, elle se révèle dans l’histoire humaine. Il y a une tension entre le texte lui-même et l’intelligence du texte.

          L’interprétation de la parole évite d’un côté le fondamentalisme fanatique et de l’autre l’arbitraire subjectif. Ainsi, la parole de Dieu guide l’intelligence de l’homme. Elle est raison, la raison base de notre culture. Dieu s’est révélé à l’homme humblement, par l’incarnation de son Fils. Il faut répondre à l’humilité de Dieu par l’humilité de l’homme. Ainsi la culture européenne est née de la recherche de Dieu et de la transformation du monde par le travail. Les deux sont inséparables, telle est la leçon des moines qui ont bâti l’Europe. La constante recherche de la Vérité, l’affrontement avec les réalités du travail exigent des européens l’intelligence, la culture et le goût de l’effort. Les intellectuels doivent montrer l’exemple. La survie de notre civilisation est à ce prix. »

(1)     : Voir la note «  Benoit XVI en France : le semeur sortit pour semer… » dans la Catégorie "Politique et Religion".

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