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Main tendue à Bobigny: quel(s) résultat(s)?...

          Pour l'un de ses tous premiers discours ès-qualitès, Rachida DATI avait choisi Bobigny. Pour tâcher de "recoller les morceaux" après que Nicolas Sarkozy ait nommément mis en cause les magistrats de Bobigny, les taxant de "laxisme"? Quoi qu'il en soit, le ton du discours fut très courtois, plus même: en langage très familier on pourrait presque appeler cela "passer la brosse"...C'est peut-être normal, au moment de prendre ses fonctions, de tendre la main et de se montrer ouvert et plein(e) de bonne volonté. Mais c'est la réaction immédiate d'un membre de l'Union Syndicale de la Magistrature qui fut révélatrice: bien loin de se montrer positif et constructif, et de répondre ainsi à la main tendue par la toute nouvelle ministre, le préposé-à-la-réaction de l'USM se montra très dogmatique; il distingua "la forme et le fond" et, s'il admit les éloges flatteurs, se hâta de rappeler qu'on avait souvent promis et peu tenu auparavant; qu'il fallait "plus de moyens" et "une vraie politique sur la durée"...: toutes choses justes et acceptables d'ailleurs, sauf que le ton était à l'opposé de celui de la ministre; c'était plutôt: "donnez nous de l'argent (beaucoup d'argent...) et ne mettez surtout pas votre nez dans "nos" (?) affaires"; à la main tendue, d'un côté, répondait la porte fermée de l'autre, arrogance et revendication en plus (remarquons d'ailleurs que l'on commence à sentir ce "climat" de réticence, voire d'hostilité, dans d'autres secteurs: Universités, Transports...,ce qui nous annonce probablement des "luttes" -comme ils disent- de ceux qui n'acceptent pas leur défaite dans les urnes...).

Cette sorte d'incompréhension et d'incompatibilité pratique entre la ministre -pleine de bonne volonté- et le syndicaliste -plutôt borné, voire buté- montre bien, une fois de plus, que ce n'est pas avec des mamours et des risettes que l'on amadouera les syndicats politisés et idéologues: c'est en leur opposant frontalement des arguments valables et de bon sens: entre autre que les magistrats eux-même ne sont pas au-dessus des lois;  qu'on peut leur demander des comptes, et que, s'ils se trompent, ils sont des justiciables comme les autres, et ils doivent être sanctionnés. Or, persuadés qu'ils sont de leur supériorité, et auto-proclamés détenteurs permanents et inamovibles de toute vérité sur tout sujet, les représentants de la bonne conscience -engagés à gauche le plus souvent, voire à l'extrême gauche- sont devenus sourds au bon sens: ils sont trop politisés, trop idéologues; ils ne voient plus le monde vrai des "vrais gens" car ils ne le regardent plus qu'à travers leurs lunettes de dogmatiques et le prisme déformant de leurs préjugés...Ils sont devenus imperméables aux suggestions et réfractaires aux conseils: que peuvent sur eux les amabilités et les précautions -par ailleurs naturelles, répétons-le...- que prend à leur égard un nouveau ministre? Rachida DATI a bien fait de commencer en tendant la main, mais la fermeté devra suivre tôt ou tard: comme on le disait déjà au Moyen-Age:                                                         

"Oignez vilain: il vous poindra;

 Poignez vilain: il vous oindra!"

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