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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Incertitudes

    par Louis-Joseph Delanglade 

    sinistra-italiana_una-nuova-proposta-il-documento_sfondo-rosso-170204 - Copie.jpg

    En ce début d’année, rien n’autorise à penser que le pouvoir a pris la bonne mesure du problème posé par l’existence même du mouvement des gilets jaunes.

    Malgré les mesures chiffrées de décembre, malgré l’ouverture de cahiers de doléances, malgré l’annonce d’une grande concertation, le malaise demeure. L’idée d’une crise de régime poursuit sourdement son chemin. 

    jean-michel-aphatie-ne-souhaite-pas-prendre-cette-affaire-serieusement_6141356.jpgCependant, même si le mouvement est susceptible d’avoir des conséquences sur, voire contre, le système, ceux qui pensent pouvoir le récupérer au moins en partie se font sans doute des illusions car il est essentiellement hors système. Les tentatives politiciennes sont grossières (M. Philippot qui dépose l’appellation « gilets jaunes »), ridicules (M. Mélenchon qui croit voir en M. Drouet la réincarnation du terroriste robespierriste de Varennes), ou simplement bien naïves (MM. Jardin ou Lalanne qui sont tentés par l’aventure électorale). Ceux-là n’ont pas compris l’essentiel d’un mouvement dont le surgissement incongru et les manifestations a-politiques sont plutôt le signe d’une réaction salutaire du fameux, mais bien mal en point, « pays réel » et dont le mot d’ordre, pour reprendre la formule de M. Zemmour, serait : « On ne veut pas mourir ! » M. Berger, secrétaire général de la CFDT, ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’il déclare sur les ondes de France Inter (6 janvier), que le mouvement est essentiellement « réactionnaire ». 

    e093d72f016017025a97fd18d7dd8cd8-qui-est-stanislas-guerini-le-nouveau-patron-de-la-republique-en-marche.jpgHors système, donc, ce mouvement qui remet en cause le régime de la démocratie dite bien à tort  « représentative », véritable captation de la réalité populaire qui permet à de faux « corps intermédiaires » et autres élites médiatiques et politiques de parler et de penser pour tous les autres sans jamais les consulter vraiment sur les choix civilisationnels et politiques  fondamentaux - ou de ne pas tenir compte de l’avis exprimé, comme ce fut le cas lors du référendum de 2005 (55% de « non » au traité établissant une constitution pour l’Europe), ou même de refuser ouvertement l’idée d’en tenir compte, comme ce M. Guerini (photo), délégué général de La République en marche, qui justifie son hostilité au RIC par le refus de voir les Français décider par exemple de rétablir la peine de mort (BFMTV, 17 décembre). 

    Mais si leur existence est d’abord une remise en cause de cette supercherie, il est cependant évident que les Gilets jaunes ne peuvent apporter au pays la nécessaire re-mise en ordre.  Nous aurons peut-être une crise de régime mais, dans ce cas, l’issue en sera forcément politique et rien ne dit qu’elle soit positive. Aujourd’hui divisées, les « élites républicaines » peuvent se ressouder dans un de ces compromis historiques destinés à permettre la survie du régime, quitte à procéder à un ravalement de façade. Pour l’instant, l’avancée « politique » du mouvement des Gilets jaunes, et elle n’est pas négligeable, est d’avoir fragilisé les certitudes idéologiques du chef de l’Etat, obligé d’admettre explicitement que s’est manifestée une « colère légitime » et peut-être de revenir en conséquence et si peu que ce soit sur son catéchisme euro-libéral.   ■

  • Des imams femmes pour la France ? [2/3]

    Par Sylvie TAUSSIG

    Ce texte a été rédigé conjointement avec Karim Ifrak, islamologue.

    AVT_Sylvie-Taussig_4260.jpgLes religions, entre sacré et institution

    Le projet d’imamat de femme oblige à réfléchir à ce qu’est une religion et comment elle s’organise.

    De fait, les religions, gestionnaires du sacré, ont toujours mis en place des pare-feu pour éviter ses potentialités violentes ou contraires à toute institution sociale, et conjurer le mysticisme et ses risques destructifs – encore plus dans l’islam où il n’y a pas d’autorité religieuse centrale et pas d’intermédiaire entre le croyant et Dieu.

    La religion, avec l’ensemble des savoirs qu’elle développe, entend limiter les risques (sociaux et politiques) d’implosion – d’où la constitution d’un savoir théologique qui, longuement accumulé, permet de canaliser ces énergies et d’inscrire l’institution dans la durée.

    soufisamaa_251018.jpgCela est pour l’islam traditionnel des quatre écoles juridiques (et plus encore dans le chiisme), mais la conjuration des effets délétères du mysticisme est également prise en charge dans les tariqas soufies (tariqa, littéralement voie, désigne une confrérie religieuse) avec le contrôle exercé par le cheikh sur l’anéantissement de l’ego de l’adepte.

    En un mot, les religions mettent en place un corpus interprétatif complexe qui permet de limiter les risques proprement religieux, d’emportement et de contagion généralisée (violence et sacré), en imposant une initiation non pas immédiate, mais régie par la patience d’un apprentissage intellectuel. La religion a un pôle mystique, mais également un pôle sapientiel (fondé sur la sagesse) qui relève de la prudence. C’est cette prudence qui vole en éclat quand les interprétations humaines tendent à voir sous leurs yeux les signes de l’apocalypse et sont ardents pour l’accélérer, ce dont Daesh est l’exemple le plus contemporain.

    Dépoussiérer la tradition

    Pour éviter cette exaltation prophétique qui peut venir d’une religiosité principalement fondée sur l’intuition, voyant dans les traditions souvent des sédiments ou des obstacles à la puissance transformative de Dieu, les personnes qui proposent ce projet de mosquée inclusive s’attachent à l’enraciner dans une tradition dépoussiérée.

    En effet, comme dans le féminisme islamique, ils jugent que l’exclusion des femmes de l’imamat est le résultat de siècles de domination patriarcale, qui se donne le bon nom de consensus.

    Pour eux, rien dans le Coran n’implique que l’imam serait un homme. Ils revendiquent également un courant de l’islam, le mutazilisme, qui est globalement connu pour deux traits : son libéralisme intellectuel assumé et sa prise de position sur le Coran créé à savoir qu’il n’est pas la parole même et directe de dieu, divine, éternelle et incréée mais que la lettre coranique est le véhicule de transmission d’un message.

    Femme imam au Kerala en Inde, menacée de mort.

    Or, le fondement tant doctrinal que juridique, sur lequel cherche à se baser ce projet pose problème.

    Que dit le droit ?

    Ni le mutazilisme ni les différentes écoles juridiques existantes n’accordent à la femme le droit d’être imam. À quoi Fader Korchane fait-il donc, théologiquement parlant, référence ? Le droit à l’interprétation pourrait lui reconnaître cette prétention, au regard notamment des circonstances contemporaines où l’égalité entre hommes et femmes est affirmée et réalisée. Mais cela reste, religieusement parlant, insuffisant.

    Le mutazilisme est certes l’école de pensée la plus libérale et la plus raisonnée qui soit, mais pour autant, elle ne peut concéder aux néo-mutazilites, le droit de s’affranchir de ses préceptes fondamentaux.

    Juridiquement et théologiquement parlant, c’est l’impasse. Reste la voie coraniste qui offre davantage de possibilités en termes d’interprétation, mais, là non plus, il n’est pas certain que les coranistes l’entendent de cette oreille.

    Selon les entretiens que nous avons menés, pour Kahina Bahloul, outre l’expérience de l’Algérie pendant les années noires, il y a un fort engagement dans le dialogue interreligieux et le désir de constituer l’unité des trois religions abrahamiques, sous l’inspiration de la pensée soufie inclusive d’Ibn Arabi.    [Série suite et fin demain].

    Sylvie Taussig
    Chercheuse, CNRS, Institut français des études andines
    Voir dans Lafautearousseau ...
    De Péroncel-Hugoz : SYLVIE TAUSSIG SOULÈVE LE COIN DU VOILE D’UN ISLAM SANS HOMMES…
    Des imams femmes pour la France ?   [1/3]  [2/3]
  • Patrimoine cinématographique • L'exercice de l’État

     

    Par Pierre Builly

    L'exercice de l’État de Pierre Schoeller (2011)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgLes prochaines années s'annoncent brillantes 

    Déjà, le titre, magnifique et absolument juste. Par nunucherie consensuelle et goût du clinquant, on aurait pu appeler ça Les coulisses du Pouvoir, L'envers de l’État ou quelque chose de ce genre. Le nom d'Exercice est ce qui est de plus adapté à ce quotidien fiévreux qui décrit quelques semaines, quelques jours même de la vie d'un ministre et de son Cabinet. 

    Je n'ai pas souvenir d'avoir vu traiter ce quotidien avec autant d'exactitude et - pour en faire la confidence - je puis dire que je suis particulièrement bien placé pour en juger. Cette impression d'urgence perpétuelle, cette obligation de penser plus vite que la norme, de décider, de trancher, d'arbitrer, ces deux milliards de choses à faire dans la même heure, le téléphone qui sonne sans cesse, le fâcheux qui vient prendre quelques minutes d'un temps précieux, les heures passées à relire des textes ardus, l'engagement entier de toute une équipe qui fait ses trente-cinq heures en deux jours... 

    156_1eXx_l-exercice-de-l-etat-de-pierre-schoeller-extrait_x240-0cK.jpgEntre l'importun qui appelle son vieux camarade pour lui demander l'accélération de la délivrance d'un passeport et la prise de décisions stratégiques, la marge est à la fois considérable et ténue. La vie d'un Directeur du Cabinet, c'est vraiment ça : le travail acharné, les nuits sacrifiées, la mobilisation permanente, continue, de toute son énergie. 

    Pour qui ? Pour quoi ? La belle affaire ! Il y a, dans L'exercice de l’État, une scène formidable entre Gilles, le Directeur du Cabinet (Michel Blanc, fantastique) et son vieux camarade de l'ENA, Woessner (Didier Bezace) qui quitte la Direction du Cabinet d'un des ministères de Bercy pour aller pantoufler dans le privé (la direction internationale de Vinci), conversation qui porte sur l’État, la nature du Pouvoir, la capacité d'agir. Nous avons encore le Pouvoir, mais il n'y a plus la Puissance dit Woessner pour expliquer son geste à son ami dépité qu'on puisse abandonner le Service Public pour les facilités de l'Entreprise. J'aurais dit l'inverse, mais tout est affaire sémantique... 

    exercice-etat-2011-6yol3-39ooai-1-.jpgLa puissance publique est encore là, pour nommer à des postes éminents, réprimer des manifestations, accorder des faveurs. Mais il y a longtemps que le Pouvoir a déserté ses allées, égaré par les conventions internationales, les déclarations de droits réels ou prétendus, les injonctions des traités, les ukases bien-pensants, l'omnipotence de la fortune anonyme et vagabonde, l'arrogance des ONG et tout le tremblement. La qualité de L'exercice de l'État est de montrer cela dans sa nudité, dans sa cruauté, dans son évidence. 

    Et peut-être davantage encore aujourd'hui qu'hier, aujourd’hui où des peuples exaspérés découvrent que leurs gouvernants, quels qu'ils soient, ne peuvent pas grand chose, ne sont que les conducteurs nominaux d'une machine qui s'est emballée depuis longtemps... 

    maxresdefault.jpgRevenons au film, qui est d'un rythme et d'une efficacité remarquables. Ôtons-en quelques fautes de goût : le dîner incongru et alcoolisé de Saint-Jean, le ministre (Olivier Gourmet, impressionnant de maîtrise) avec son chauffeur (Sylvain Deblé) et sa compagne (Anne Azoulay) ; le trop long plan sur la jambe arrachée dudit chauffeur après l'accident de voiture ; l'accentuation un peu trop forte qui montre Gilles, serviteur de l’État jusqu'à la moelle se passer en boucle l’admirable discours d'André Malraux accueillant au Panthéon les cendres de Jean Moulin, le 19 décembre 1964...

    Cela dit est véniel et ne concerne que les yeux particulièrement exercés. Tout le reste est remarquable, dès la séquence d'ouverture, l'affreux accident d'un car d'enfants dans les Ardennes, (On songe forcément à l'accident de Beaune, le 31 juillet 1982 : 53 tués). Tout ce qui se met en place sonne véridique : les gendarmes et les pompiers affairés, le préfet dépassé par l'événement, la presse avide de déclarations aussi définitives que creuses... 

    Un film un peu désespérant, aussi, parce qu'il montre l'impuissance évidente, l'incapacité à résister au tourbillon de ceux que nous élisons, quels qu'ils soient, pensant qu'ils maîtrisent notre Titanic, alors qu’ils sont aussi impuissants que nous, simplement un peu mieux placés, sur la proue du navire. 

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    DVD aux environs de  10 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Les islamistes contrôlent la province d’Idleb au nord-ouest de la Syrie

    Antoine de Lacoste 

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    La province d’Idleb est la dernière province que l’armée syrienne n’ait pas reprise.

    Elle avait été conquise par le Front al-Nosra il y a plusieurs années, puis a servi de réceptacle aux islamistes qui acceptaient de se rendre sur les différents fronts syriens.

    C’est ainsi que plus de 50 000 hommes armés avec leurs familles se sont agglutinés dans cette zone de 3 millions d’habitants, devenue un véritable chaudron islamiste.

    Certains ont contesté cette stratégie russe consistant à négocier la fin plus rapide d’un combat en échange de la vie sauve et surtout du transport sécurisé de plusieurs centaines d’islamistes à chaque fois. Ils se demandaient comment résoudre le problème d’Idleb par la suite. La question est en effet pertinente mais il faut reconnaître que cela a permis de purger la presque totalité du sol syrien des poches islamistes qui étaient multiples. De plus, de nombreuses vies de soldats syriens ont ainsi été économisées.

    La donne a changé après l’invasion par la Turquie du nord de la Syrie afin d’empêcher les Kurdes de se tailler un territoire autonome trop important en plus de celui sous contrôle américain. L’armée syrienne avait auparavant massé des troupes au sud d’Idleb et n’attendait plus que le feu vert russe, indispensable pour l’appui aérien, pour lancer son offensive.

    Mais les pays occidentaux, Américains en tête,  avaient alors prévenu qu’ils interviendraient pour éviter une « catastrophe humanitaire » en cas d’offensive syrienne. Grandeur d’âme touchante surtout après que les Américains aient rasé Rakka, capitale de Daech, faisant des milliers de morts civils. Mais quand c’est le camp du bien qui bombarde, on appelle cela des « dégâts collatéraux.. »

    Erdogan, peu désireux de voir l’armée syrienne reconquérir Idleb, a alors proposé à Poutine de prendre le contrôle de la zone avec ses 50 000 miliciens issus d’anciens groupes djihadistes passés sous contrôle turc. De plus, il ferait reculer l’ensemble des groupes islamistes de 10 km à l’intérieur de la zone, permettant de faire cesser les bombardements, notamment sur Alep. L’installation de postes d’observation turcs et russes était en même temps décidée pour éviter toute déflagration imprévue.

    Poutine avait accepté afin de supprimer tout prétexte aux occidentaux pour intervenir.

    Mais HTS (Hayat Tahrir al Sham), le nouveau nom d’al-Nosra, n’a jamais tenu compte de cet accord. Pire : ses combattants viennent de déloger, sans trop de mal finalement, les hommes d’Ankara de leur zone.

    De ce fait, HTS contrôle maintenant la quasi-totalité de la province, où la charia s’applique bien sûr. Cette situation, humiliante pour Erdogan qui a montré son incapacité à contenir les islamistes, ne saurait durer.

    Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, l’a confirmé en conférence de presse le 18 janvier : « Il est impossible de maintenir indéfiniment ce dernier foyer de terrorisme sur le territoire syrien. »

    Les choses vont bientôt bouger à Idleb. ■

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Jacques Myard : Emmanuel Macron Ier ou l’Europe médiatique

     

    Par Jacques Myard

    Un article où Jacques Myard frappe fort - mais juste, à son habitude. Il a malheureusement raison ; ses diagnostics sont exacts. [Boulevard Voltaire, 8.03]. 

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    Tous les médias européens ont publié bon gré mal gré la tribune d’Emmanuel Macron Ier, dont la lecture laisse pantois.

    On y découvre à la fois les « rêveries d’un promeneur solitaire » de Jean-Jacques Rousseau et le prêche d’Urbain II, en 1095 à Clermont, appelant aux croisades (Photo ci-dessous), le tout dans un pathos un tantinet vaniteux car l’auteur parle au nom de la vérité et de sa foi inébranlable dans sa vision eschatologique de l’Europe, bien éloignée des réalités.

    00016539_normal.jpgUn proverbe indien nous apprend à juste titre qu’il faut certainement suivre celui qui cherche à tâtons la vérité mais qu’il faut surtout fuir celui qui l’a trouvée.

    Il est vrai que cette tribune relève davantage de la rhétorique que d’un réalisme pragmatique dont l’Europe a besoin aujourd’hui pour se ressaisir.

    Parler de civilisation européenne comme d’un tout qui nous unirait, c’est employer un concept-valise qui ne décrit rien, n’explique rien car il existe d’abord des cultures nationales propres à chaque peuple.

    De plus, vouloir défendre notre liberté et la dénier à certains en les disqualifiant comme nationalistes est une singulière conception de la liberté. On ne peut que s’interroger sur son projet de créer une « Agence européenne de protection des démocraties » : voilà un beau retour des méthodes sentencieuses du « politiquement correct », qui rappelle la formule de Brecht : « Le peuple s’est trompé, changeons de peuple. »

    Évoquer la remise à plat de Schengen est un bon projet, mais que propose-t-il ? Cette réforme passe d’abord par le contrôle aux frontières nationales. Il n’en dit mot !

    350px-WEU_Map.jpgEn revanche, il souhaite un traité de défense et de sécurité propre aux Européens ; sans doute a-t-il oublié le traité de l’UEO (Union de l’Europe occidentale) des années 50 dont l’article V a été repris à l’article 42-7 du traité sur l’Union européenne (assistance mutuelle en cas d’agression), mais il passe sous silence que nos partenaires européens, britanniques, roumains, polonais, les États baltes sont des adeptes fidèles à l’OTAN avant toute autre alliance.

    Vouloir rétablir une préférence communautaire est, certes, louable, mais là encore, c’est oublier que nos partenaires, Allemagne en tête, mais aussi les pays de l’Est, ont tendance à acheter américain pour leur défense, et même australien pour les gigots de mouton, plutôt qu’à appliquer une préférence communautaire révolue à leur yeux.

    Prôner la création d’une banque communautaire du climat pour financer la transition écologique risque fort de faire doublon avec la Banque européenne d’investissement (BEI), dont la mission pourrait être élargie. C’est un effet d’annonce.

    Se tourner vers l’Afrique est une nécessité mais pour résoudre les problèmes de ce continent, il est prioritaire de maîtriser son explosion démographique. Il n’en dit mot.

    Emmanuel Macron Ier nous appelle à ne pas être les somnambules d’une Europe amollie et propose une grande conférence pour l’Europe à laquelle seront associés des panels de citoyens.

    Voilà le grand débat qui revient, avec tous les risques d’accoucher d’un projet d’une incohérence totale. C’est l’impasse assurée !

    On ne peut qu’être étonné de tels propos, de ce prêche plein de rêveries et dénué de tout pragmatisme réaliste.

    Il y manque un mot qui dénote qu’Emmanuel Macron Ier est toujours dans la fuite en avant d’une logique européenne qui mène l’Europe dans le mur : ce mot est un principe, le principe de subsidiarité, qui permettrait de redonner vie aux démocraties nationales face à la captation technocratique de Bruxelles.

    assembleenationale.jpgNos démocraties nationales sont désormais vides de sens, les Parlements nationaux sont des théâtres d’ombres. Il est temps que l’Union européenne s’en tienne à l’essentiel, en cessant de vouloir tout réglementer et contrôler, et noue des politiques de coopération dans les domaines qui affectent le continent dans son ensemble.

    Une chose est certaine : la posture de chevalier blanc d’Emmanuel Macron Ier a plus de chance de heurter nos partenaires que de relancer la nécessaire coopération entre les peuples européens.  ■ 

    Jacques Myard
    Homme politique
    Député-maire de Maisons-Laffitte
  • Erdoğan quitte la convention d’Istanbul : le droit des femmes encore bafoué en Turquie !, par Philippe Kerlouan.

    Force est de constater que l’islam n’est pas toujours respectueux du droit des femmes. Il suffit, pour preuve, de prendre l’exemple de la actuelle. Dans un décret publié dans la nuit de vendredi à samedi, le président Erdoğan a annoncé retirer son pays de la Convention d’Istanbul, premier traité international à fixer des normes contraignantes pour prévenir la violence sexiste. 

    8.jpegEn 2011, Premier ministre à l’époque, il s’était pourtant empressé de la signer. Cette annonce a suscité des manifestations et des protestations, y compris en Europe.

    Ses prises de position, apparemment contradictoires, s’adaptent à son intérêt électoral. Les prochaines élections auront lieu en juin 2023 : il lui faut donc commencer à rallier les conservateurs – entendez les islamistes –, d’autant plus qu’il doit faire face à des difficultés économiques croissantes. Des groupes de pression l’appelaient à sortir de ce traité qui, à leurs yeux, nuit aux valeurs familiales « traditionnelles » en défendant l’égalité des sexes, encourage le divorce et « favorise » la communauté LGBT en interdisant toute discrimination en fonction de l’orientation sexuelle.

    Que voulez-vous qu’il fît ? Il n’allait pas signer son arrêt de mort politique ! Il a donc cédé à ce lobbying idéologique. Voyez Macron : dans son genre, il s’adapte, lui aussi, aux électorats pour tenter de l’emporter en 2022. Un coup à droite, un coup à gauche, il finira bien par pêcher quelques voix supplémentaires. Voyez-le combattre le séparatisme sans jamais nommer la religion qui pose problème, voyez comme il se complaît dans la tout en prétendant défendre la France ! Erdoğan fait de même – avec une poigne plus dure, il est vrai.

    Le CHP, principal parti d’opposition, critique sa décision. La vice-présidente chargée des droits de l’homme a promis de « faire ressusciter » cette convention. Le maire d’Istanbul, l’un des rivaux d’Erdoğan, a déclaré que « cela revient à piétiner la lutte que mènent les femmes depuis des années ». Mais le gouvernement lui-même tente de rassurer : « Nos institutions et nos forces de l’ordre continueront de lutter contre les violences domestiques et les violences contre les femmes », a souligné le ministre de l’Intérieur. L’organisation de femmes conservatrice KADEM, proche du pouvoir, dont une fille du président est membre, a également exprimé son malaise.

    À force de faire du « en même temps » à la turque, Erdoğan risque de décevoir tout le monde : trop islamiste pour les uns, pas assez pour les autres. Jusqu’à l’Union européenne – à laquelle la Turquie n’a pas renoncé à adhérer – qui s’en mêle. Le Conseil de l’Europe vient de déplorer le retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul : « Une nouvelle dévastatrice [qui] compromet la protection des femmes. » Erdoğan avait pourtant pris de bonnes résolutions en janvier dernier, assurant, devant les ambassadeurs européens, vouloir « remettre nos relations sur les rails ». Il risque de dérailler, tant il zigzague.

    Mais pourquoi se gêner, puisqu’on lui pardonne tout et qu’on ne proteste que pour la forme ? Il tient dans ses mains des cartes maîtresses : en vertu d’un accord signé avec l’Union européenne, la Turquie s’est engagée, en 2016, à restreindre l’arrivée de migrants en Europe en échange d’une aide économique. Un bon moyen de chantage. Sans compter que la plupart des pays européens n’osent pas condamner trop sévèrement l’islamisme pour ne pas froisser une partie de leurs ressortissants de confession musulmane, ni compromettre leurs relations avec le Proche-Orient. Pour Erdoğan, la lâcheté occidentale, c’est du pain bénit !

     

  • Le vrai soutien de la justice, par Jacques Trémolet de Villers.

    Voilà donc vingt ans que nous bataillons, par la plume, dans Politique Magazine, pour le Royaume de France. Au cœur du Royaume, il y a l’œuvre de justice.

    C’est par leur réponse, concrète, efficace, au besoin de justice que tout homme porte dans son cœur, que les capétiens ont instauré leur règne bienfaisant.

    jacques tremolet de villers.pngLeurs décisions plus justes, plus rapides et donc plus pacifiantes ont fait que par-dessus les barons et même, parfois, par-dessus les évêques, les justiciables allaient vers les juges du Roi, et, à la fin, jusqu’à lui-même, quand ils n’appelaient pas – dernier recours – « du Roi mal informé au Roi mieux informé ».

    Tout avocat sait que chez tout client les vicissitudes de l’existence conduisent à « avoir affaire avec la justice » ; ce désir d’appel au « grand juge » souverain est présent, même quand, par les malheurs de la politique, ce souverain n’est plus là.

    S’il fallait résumer les vingt ans passés, on y verrait, de réforme en réforme, la volonté de faire de la justice une institution plus proche du justiciable, plus facile à comprendre et donc à être comprise et obéie, un souci pressent de « mise à jour » comme on disait dans l’Église au temps de Vatican II : transformation des locaux – palais de justice aux salles fonctionnelles, sans décor, ni apparat, vocabulaire simplifié, codes pénal et civil réécrits dans une langue plus approximative, se voulant plus accessible.

    Mais que dit le justiciable ? Il ne voit pas l’abandon des ors et des sculptures, le dépouillement des salles sans tableau, ni tapisserie. Les Codes lui sont, malgré Internet, toujours aussi obscurs, et dans ses murs d’acier et de verre, qui remplacent les bois et les marbres, la justice est aussi lointaine et inhumaine, un peu plus glaciale dans son décor d’Ikea pour collectivités.

    Le monarque actuellement régnant avait appelé près de lui, comme Garde des Sceaux, un avocat tonitruant et dépoitraillé, arrachant par la violence de son verbe des acquittements surprenants, devenu en quelques années le nouveau symbole de la défense. Dans cet univers de plus en plus numérique, dans ce parc glacé même s’il n’est pas solitaire, une voix allait résonner. Nous allions entendre la plainte du pauvre, le gémissement de l’accusé, la colère « du juste mis au rang des assassins ». Bref, avec Dupont-Moretti, il allait enfin ! se passer quelque chose.

    Le confrère au col dégrafé a mis une cravate et a fermé les boutons de la veste de son costume. Il a policé son langage et modéré ses humeurs. Il ne tempête plus à la radio que contre Marine Le Pen et les Identitaires. Il a pris sa place dans le politiquement correct et fait la chasse, comme tout le corps judiciaire, à la plaidoirie importune.

    Bien sûr, il a mis contre lui les magistrats et syndicats. Ses outrances verbales du passé lui valaient bien cette petite guerre. Mais, vues de l’extérieur, les choses se tassent, à défaut de s’apaiser, et, en définitive, c’était un coup pour rien !

    Combien en avons-nous connu, de ces coups pour rien ?

    Quand comprendrons-nous qu’en France la justice est née du Roi et que, sans le Roi, elle demeure veuve, ou orpheline… assistée de tuteurs provisoires souvent incompétents.

    Il reste, encore, quelques traditions de l’institution et – heureusement ! – la loi de la nécessité qui est dictée par le besoin de justice. S’il n’y a plus de Roi, il y a encore le peuple, qui, dans ses litiges civils et ses plaintes pénales, recherche la justice.

    Par là – et par les hommes de bonne volonté – la justice, les yeux bandés et les jambes fragiles, marche encore en boitant.

    D’où notre volonté, toujours plus forte, de lui rendre la main et les bras sur lesquels elle pourrait s’appuyer.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Jupin et Narcisse, par Claude Wallaert.

    Jupin

    Narcisse !

    Narcisse

    Oui, majesté, que puis-je humblement vous suggérer ?

    Jupin

    Mon cher Narcisse, je n’en puis plus ; Héra me fait la tête depuis des mois déjà, parce que je ne parviens pas à me faire aimer de mes sujets…

    Narcisse

    Sire, que votre majesté ne se mette pas en peine à ce point ; vous connaissez votre peuple : batailleur et léger, frondeur et versatile…

    Jupin

    Non, cher Narcisse, cette fois, je sens bien qu’ils ne m’aiment pas. Dieu sait pourtant à quels efforts j’ai consenti pour les séduire ! J’ai embrassé devant la presse des éphèbes délinquants aux torses nus, j’ai fait semblant d’être malade, et je suis allé jusqu’à leur montrer les graduations de mon thermomètre, je condescends à leur apparaître très souvent pour les éduquer dans tous les domaines, je fais semblant de m’inquiéter pour leur santé, je les gronde un peu, il est vrai, mais si paternellement ! J’ai même reçu au palais avec Héra, souviens-toi, des musiciens plutôt médiocres et moyennement propres pour célébrer la fête de l’Olympe… Et pourtant, Mercure me dit que cela ne passe pas, que je les déçois, que je les fatigue, et pour comble, qu’ils commencent à douter de mon universel magistère !

    Narcisse

    Majesté, ne vous inquiétez pas, ils sont devenus mous, nous les avons chloroformés, avec les interventions géniales de votre ministre Diafoirus relayé avec talent par le si gracieux Ganymède ! Ils sont perdus, ils ont peur, ils ne savent plus où ils habitent, ni vraiment dans quel pays ils sont nés…

    Jupin

    À propos, Ganymède a commis une petite boulette, ces derniers jours, as-tu remarqué ?

    Narcisse

    Comment cela, majesté ?

    Jupin

    Oui, je trouve qu’il va parfois un peu trop vite en besogne : par exemple, lorsqu’il se porte volontaire au cours d’une communication pour la NVP…

    Narcisse

    la NVP ?

    Jupin

    Mais oui, tu sais bien la « Néo-Virile-Parthénogénèse » : une invention géniale que j’ai soufflée à Esculape et ses amis : les hommes vont pouvoir procréer sans le secours de femmes ! Mais je ne souhaite pas qu’on en parle pour l’instant…

    Narcisse

    Sire, mon pauvre esprit peine à suivre votre majesté dans les fulgurances de sa pensée ! C’est pourquoi, j’oserai vous exprimer mon étonnement devant votre inquiétude exprimée tout à l’heure : que craignez-vous donc ?

    Jupin

    Héra, ma chère épouse, qui m’a initié à tant de choses dès mon plus jeune âge, me dit que je prends le chemin de me faire ravir le trône de l’Olympe l’année prochaine !

    Narcisse

     Sire, c’est impossible !

    « Tant de précaution affaiblit votre règne

    Ils croiront en effet mériter qu’on les craigne,

    Au joug depuis longtemps ils se sont façonnés

    Ils adorent la main qui les tient enchaînés. »

    Jupin

    Tiens, où as-tu trouvé cela, toi ? Dans Britannicus ?

    Narcisse

    Votre majesté se souviendra que votre divine épouse vous fit découvrir autrefois ces vers … Ils sont pleins d’enseignements !…Et pour tenter d’apaiser vos alarmes qui sont peut-être le signe d’un cœur encore bien tendre et vous affermir sur la voie du grand destin qui est le vôtre, permettez-moi de vous rappeler l’ultime trait du conseiller de l’empereur :

    « Ah ! Ne voulez-vous pas les forcer à se taire ? »

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Les Français ont peur du péril jeune : mais de quels jeunes parle-t-on ?, par Marie d'Armagnac.

    Paru il y a quelques jours, un article du Figaro rapporte les données du dernier Baromètre Fiducal-Odoxa : 84 % des sondés ont peur que « les problèmes touchant les nouvelles générations se traduisent par une hausse de la et de la sécurité ». Problèmes d’emplois, plus grande fragilité psychologique, peu de relations sociales seraient parmi les causes de l’augmentation de la violence juvénile. Mais sont-elles toutes dues au confinement ?

    4.jpgNous ne reviendrons pas, pour l’avoir souvent traité ici, sur les conséquences sur cette jeunesse de cette folie qui a consisté à enfermer chez eux des gens en pleine , d’autant plus que cette fraction de la population s’est vue taxée d’irresponsabilité. On aurait voulu créer une fracture générationnelle qu’on ne s’y serait pas pris autrement.

    Mais, nous dit le baromètre, ce sont surtout les problèmes d’éducation (à 51 %) et le laxisme judiciaire (49 %) qui expliquent cette délinquance juvénile, ainsi que les difficultés sociales et familiales pour 30 %. Enfin, sur le front de la sécurité, 78 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour améliorer leur vie. Et, logiquement, devant cette débandade de l’administration centrale, 86 % des Français veulent que les conseils régionaux puissent agir sur la sécurité. Au mois de juin, ça risque de swinguer !

    Et après ? A lire ce baromètre, on se croirait dans les années 80 : une fois passés les euphémismes, périphrases et lieux communs, si on commençait enfin à entrer dans le vif du sujet ? D’où viennent ces jeunes délinquants sans éducation et victimes de difficultés familiales et sociales ?

    Parle-t-on de cet étudiant de 24 ans qui s’est suicidé, il y a quelques jours à Villeneuve d’Ascq, ou de ceux qui se sont défenestrés à Lyon en janvier, ou encore de cet étudiant en médecine de Rouen qui s’est pendu en février dernier ? Non, ceux-ci faisaient partie de cette France du devoir, qui se lève tôt, qui travaille, et qui, en cas de graves problèmes d’ordre psychologique, n’auraient jamais pensé faire peser leur mal-être sur la . Le mal, c’est à eux-mêmes qu’ils l’ont infligé.

    Dans le sondage évoqué dans le Figaro, pas un mot sur les origines et les causes premières de la délinquance. Pourtant, il suffit d’une rapide revue de presse des crimes et délits pour constater où se trouve le mal. La guerre des bandes fait rage, et dans la presse quotidienne régionale comme dans la presse nationale, la rubrique des chiens écrasés a cédé depuis longtemps la place à l’énumération quotidienne des faits de violence : ces derniers jours, Tourcoing, Bourgoing-Jallieu, Lyon, Brest, Béziers…ont été le théâtre d’affrontements de bandes, d’attaques contre policiers, pompiers, ou simples passants victimes d’un mauvais regard. Soir après soir.

    Cette délinquance a lieu, comme on dit pudiquement dans « les quartiers ». Ces mêmes quartiers où se concentre une immigration massive et continue depuis des décennies qui empêche, de facto, une intégration à la France. Peu d’, en effet, dans ces ilots de , où la violence est pour ces jeunes un moyen naturel d’expression, parfois le seul qu’ils connaissent. Une tendance portée à son paroxysme par l’explosion de la délinquance de la part des mineurs étrangers isolés. Selon un rapport parlementaire de février 2021, 10 % des mineurs étrangers isolés sont coupables de délinquance. « Le portrait type, c’est un Maghrébin, 16, 17 ans, en rupture totale avec son pays et sa famille, fracassé par son parcours migratoire, polytoxicomane, qui est dans une délinquance de subsistance, qui vole au sein d’une bande pas très bien organisée » : propos du député de l’Hérault Jean-François Héliaou rapportés par le Parisien.

    Et il n’y a plus de quartiers bourgeois « sanctuarisés » pour cause de non-mixité sociale. On se souvient de l’agression sexuelle en plein 8ème arrondissement, à 100 mètres de Beauvau, ou de cette rixe géante dans le XVIème arrondissement de Paris en mars dernier.
    Alors oui, on peut parler de péril jeune, à condition toutefois de le définir en toute honnêteté. Et d’en tirer les conséquences.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Livre : Ce pays des hommes sans Dieu, de Jean-Marie Rouart, par Jean Dutreuil.

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    Dans son nouveau livre intitulé Ce pays des hommes sans Dieu, venant de paraître mercredi 6 mai, l’académicien Jean-Marie Rouart explique que les valeurs de la République et la ne sont pas des remparts suffisants contre la montée en puissance de l’ dans notre pays. 

    Il montre que la mystique laïque n’a pu effacer « nos carences culturelles et nos faiblesses spirituelles » consécutives à l’effondrement de la pratique catholique et que ces carences ont fait de nous des « consommateurs compulsifs, drogués par un matérialisme sans frein ni horizon, s’acheminant vers une forme de barbarie moderne ». Son propos nous remémore la phrase de Malraux : « Une est tout ce qui s’agrège autour d’une religion » et que si cette dernière disparaît, la civilisation s’efface aussi.
     
    Jean-Marie Rouart précise que si les philosophies, à l’instar de la théorie nietzschéenne, sont utiles pour pointer du doigt certaines dérives religieuses, elles sont par contre incapables de proposer un cadre transcendant alternatif permettant d’ordonner une . Il en est de même pour la littérature qui ne peut s’adresser qu’à l’individu et non à une communauté dans son ensemble, à la manière d’une religion donnant une morale et une vision globales.
     
    Selon l’académicien, pour que la France puisse vaincre l’islam radical et perpétuer sa civilisation, il faut qu’elle renoue avec un catholicisme d’État. Pour cela, deux mesures doivent être prises. La première consiste à ce que l’Église catholique de France s’extirpe des réformes du concile Vatican II. Pour lui, ce concile est responsable de l’effondrement de la pratique religieuse. D’une part à cause de l’instauration de l’œcuménisme qui, en reconnaissant que les autres religions puissent contenir une parcelle de vérité, a imprégné peu à peu le catholicisme de relativisme. D’autre part à cause de l’abandon du latin et des rites enrobant la messe de faste et de mystères à l’image des liturgies orthodoxes.
     
    Cependant, ce dernier point fait débat. Selon Jérôme Fourquet, auteur du livre L’Archipel français, ce n’est pas l’abandon des rites latins qui a causé l’effondrement de la pratique mais la renonciation au péché mortel en cas de non-assiduité aux offices. Jérôme Fourquet rappelle que les temples protestants étaient très fréquentés jusqu’au début des années 60 malgré l’absence de rites fastueux et que le renoncement au péché mortel en cas de non-fréquentation des offices a provoqué aussi un écroulement de l’assiduité dans les églises réformées.
     
    La seconde mesure que préconise Jean-Marie Rouart est d’étendre le concordat de l’Alsace-Moselle à l’ensemble du territoire français et d’annuler ainsi la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Ce concordat donne la possibilité aux religions reconnues par l’État d’être soutenues financièrement par ce dernier, qui forme et rémunère les ministres du culte. Concernant le catholicisme dont la pratique reste encore majoritaire, ce soutien étatique lui donnerait un nouvel essor et placerait le pays de nouveau sous le regard de Dieu.
     
    Il permettrait aussi à l’islam d’être mieux contrôlé par la puissance publique responsable de la formation des imams. Jean-Marie Rouart est bien conscient de la difficulté d’imposer aux musulmans un imamat public du fait que l’islam, à travers sa communauté de l’oumma, refuse les nationales et n’a pas de hiérarchie ecclésiale, du moins dans sa version sunnite. Néanmoins, il rappelle que Napoléon avait réussi à imposer le rabbinat aux juifs français dépourvus, eux aussi, de structure religieuse hiérarchique.
     
     
     

    Jean Dutreuil

    Journaliste
  • Un inconnu vous offre des fleurs : puissent les antifas en prendre de la graine !, par Gabrielle Cluzel.

    Alors que le hashtag #AliceCoffin montait sur les réseaux sociaux, – en chevalier servant, dirions-nous, si l’on était taquin – a volé au secours de la militante : « De l’extrême droite qui ne supporte pas que les femmes prennent la parole… tout mon soutien à , agressée par des lors d’une intervention à Rouen. Combien encore de victimes ? Combien encore de passages à l’acte ? Il nous faut réagir vite. » 

    gabrielle cluzel.jpegC’est vrai qu’il y a quelques jours, c’était la fête des Mères et l’on ne compte plus, au cours de ce dimanche tragique, le nombre de « victimes » et de « passages à l’acte ». « Réagir vite », oui, mais comment ? Fermer Interflora, pour commencer. N’est-ce pas un scandale que, dans notre pays, les pivoines soient comme les armes aux États-Unis : en vente libre ! Car la vidéo de l’incident s’est répandue très vite, et le spectacle d’un gentleman en veste offrant, le genou à terre, un bouquet de fleurs à une Alice Coffin assise, dispensant sa conférence, a rendu passablement burlesque le tweet d’Aurélien Taché. Nous ne reviendrons pas sur le désormais épisode culte des serre-tête, mais le député a décidément besoin de lunettes. Dire que l’année de l’accession de François Mitterrand au pouvoir, « Soudain, un inconnu vous offre des fleurs » était le célèbre slogan publicitaire d’un déodorant. Aujourd’hui, d’aucuns y voient des idées nauséabondes.

    Nombre de jeunes filles rêveuses ont répondu que les agressions façon Jane Austen de ce -là, elles en voulaient bien tous les jours : des roses, des blanches, des jaunes, par bottes entières avec, en plus, du feuillage et un brin de bolduc pour tenir le tout… qu’elle allaient de ce pas troquer sur leboncoin leur bombe lacrymogène contre une batterie de vases en cristal, ronds, rectangulaires, soliflores ou Médicis.

    Il est assez inquiétant qu’un député français galvaude à la légère un tel mot – lourd de sens dans une  livrée à la loi du plus fort – et insultant pour les Français qui, quotidiennement, subissent de vraies violences.

    Selon Aurélien Taché, « l’extrême droite ne supporte pas que les femmes prennent la parole… » Passons sur le fait que, dans la famille Le Pen, on n’a pas dû avoir la consigne pour aller à l’essentiel : qui, par ses menaces à peine voilées, a dissuadé, il y a plusieurs mois de cela, Sylviane Agacinski d’intervenir à l’ de ? Quant à moi, à Orléans et au Mans, j’ai eu droit, il y a quelque temps, à un comité d’accueil d’antifas et de militants LGBT, avec un bouquet bien fourni de noms d’oiseaux et de crachats en lieu et place de la gerbe de dahlias. Je précise, du reste, aux Black Blocs qui nous liraient (on ne sait jamais), que si j’ai le choix, la prochaine fois, je préférerais des lys ou du lilas.

    Certains aiment à brocarder le tropisme « tout-est-foutuiste » de la droite scregnegneu qui ne saurait que se lamenter parce qu’aujourd’hui est pire qu’hier, mais mieux que demain.

    C’est une belle leçon d’élégance que ces jeunes « ordinaires », comme ils se désignent – mais c’est à présent synonyme de réactionnaire -, ont donné à une féministe réputée pour ses anathèmes vengeurs. Nul besoin d’escalade dans l’animosité ni d’humiliation, l’éducation aujourd’hui est la plus percutante des transgressions. Et si certains y voient une agression, une seule solution : l’opticien.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Covid : halte au feu !, par Louis Lefort.

    Macron, souhaitant sans doute s’affirmer comme chef d’État à quelques mois de la présidentielle, vient de nous annoncer tranquillement la mise sous tutelle de plusieurs de nos libertés fondamentales au nom de la crise du Covid.

    7.jpegNous sommes face à une décision politique qui ne se fonde pas sur une balance bénéfice-risque, pourtant socle de toute réflexion médicale. Et si elle ne se fonde pas sur cette balance bénéfice-risque, c’est tout simplement parce que celle-ci est impossible à faire avec les vaccins actuels.

    D’un côté, le vaccin doit réduire la morbi-mortalité du virus – comprenez le risque d’être gravement malade, d’avoir des séquelles ou d’en mourir. Là, on sait à peu près à quoi s’en tenir : pour une très grande majorité des Français ce risque est très faible. Pour une population dite à risque (personnes âgées, diabétiques, obèses, poly-pathologiques), il est beaucoup plus conséquent.

    De l’autre, c’est bien plus flou, voire totalement nébuleux… Personne ne peut présager des éventuels effets indésirables à long terme des nouveaux types de vaccins ARMm. Il n’y a, en effet, aucun recul, à ce jour, sur ce type de vaccin qui pourrait, dans le pire des cas, déboucher sur un scandale sanitaire de grande ampleur. Rappelons que personne n’avait prévu qu’en injectant des hormones de à des enfants, on transmettrait à certains un prion responsable d’une maladie de Creutzfeldt-Jakob, qu’en transfusant des hémophiles on leur inoculerait le SIDA… Et ne croyez pas que la sacro-sainte autorisation de mise sur le marché (qui n’est, d’ailleurs, que conditionnelle dans le cas des vaccins à ARNm), censée nous rassurer, soit un rempart ! Pour mémoire, de très nombreux médicaments l’ont perdue après des années d’exploitation en raison de la découverte tardive d’effets indésirables graves : citons le , bien sûr, mais également le Vioxx, l’Acomplia, etc., qui avaient pourtant tous passé brillamment les trois phases nécessaires, ce qui n’est pas encore le cas des vaccins ARNm…

    Même les effets indésirables immédiats ne sont pas bien répertoriés. En effet, alors que toute personne qui meurt en ayant un test positif au Covid est comptabilisée comme morte du Covid (même si le Covid n’est pas la cause du ), tout événement post-vaccination n’est pas mis sur le compte de la vaccination. Et même très loin de là ! Il faut, en effet, que le patient pense à le signaler, puis que le médecin décide de faire remonter l’information et prenne alors le temps de déclarer l’événement via le formulaire ad hoc, puis qu’une « enquête » soit menée pour officialiser l’imputabilité du vaccin. Il est, par ailleurs, nécessaire, bien souvent, qu’il y ait un effet nombre pour que cette imputabilité soit retenue. Vous l’aurez compris, il faut, pour cela, du temps et du recul, bref, tout ce qu’on n’a pas… Pourtant, des prémices commencent à apparaître puisque l’OMS vient de livrer ses premiers communiqués sur les risques des vaccins ARNm, peut-être, malheureusement, le début d’une longue prise de conscience.

    Il s’agit d’une atteinte à l’État de droit

    Accepter de faire contrôler l’ et le des Français par d’autres Français qui ne sont pas dépositaires de l’autorité (cafetier, ouvreuse de cinéma, vigile de grand magasin) est ahurissant et inquiétant.

    Empêcher la libre circulation et consommation des non-vaccinés dans leur propre pays est une discrimination incroyable.

    Quid du secret médical d’ordinaire si prégnant (il faut savoir qu’un médecin n’a pas le droit de dire à l’épouse d’un patient atteint du SIDA ce qu’a son mari, ni même de l’aiguiller en lui disant de se protéger) !

    Soyons clairs, loin de moi l’idée d’être anti-vaccin. La vaccination des personnes fragiles est une mesure de bon sens, et même indispensable. La vaccination de toute une population non à risque avec un vaccin dont les effets secondaires ne sont pas connus est une traîtrise.

     

    Louis Lefort

    Cadre

    Membre du Cercle Fraternité
     
  • Covid : Ne pas confondre nombre de contaminés et nombre de malades !, par Dr. Jacques Michel Lacroix.

    Le littoral atlantique jusque-là relativement épargné par la crise du Covid est actuellement en émoi face à l’augmentation des cas de contamination par le nouveau variant du coronavirus.

    9.jpgLa préfecture de la Gironde, comme d’autres préfectures des départements atteints, a décidé de rendre le port du obligatoire dans les zones touristiques et d’interdire la consommation d’ sur la voie publique. Bizarrement cette mesure ne s’applique pas dans certaines communes, et heureusement le port du masque n’est pas obligatoire dans les parcs, les jardins, les espaces naturels, et les plages.

    Cet été 2021 sera donc l’été du variant Delta, dont la progression est très rapide au sein de la population sans pour autant entraîner une augmentation très significative du nombre de malades et donc d’hospitalisations. Il semble que ce virus soit effectivement très contagieux mais relativement peu dangereux si l’on en juge par ce qui se passe chez nos voisins européens. Peut-être est-ce lié à la vaccination de masse qui commence à faire effet, ou plus simplement parce que cette mutation est moins pathogène que le virus initial. Quoi qu’il en soit on ne peut que s’en féliciter car, alors qu’on pouvait penser que les autorités reviendraient sur leur de diminution des lits hospitaliers avec cette crise, ce nombre de lits ne cesse de baisser (il est vrai davantage dans des services de suite de soins que dans des services d’urgence). Tout se passe comme si les autorités essayaient par le biais d’artifices contraignants, , couvre-feu, , etc,  d’adapter l’épidémie aux capacités d’accueil hospitalières, alors que bien sûr ce devrait être l’inverse.

    Mais il faudrait pour cela revenir sur les décisions prises il y a déjà plusieurs années pour administrer le marché de la avec des règles de gestion industrielle. Un changement d’objectif qui, pour ceux qui nous gouvernent, semble totalement hors de question.

    Alors les autorités nous imposent un vaccin, qui espérons-le sera efficace, et nous menacent de re-re-confinement et de re-couvre-feu si la stratégie gouvernementale ne fonctionne pas. Peut-être d’ailleurs faudra-t-il s’interroger un jour sur l’opportunité de ces mesures qui n’ont pas fait la preuve de leur réelle efficacité, ni disparaître l’épidémie ; et il est probable qu’il faudra nous habituer à vivre avec un virus mutant, comme avec celui de la grippe, ce qui nous obligera donc à nous revacciner régulièrement. Mais, il serait temps aussi de s’intéresser aux traitements que les médecins généralistes (c’est à dire ceux qui voient les malades) utilisent, qui sans être l’arme absolue contre le virus, sont d’un bon recours pour éviter les complications et les hospitalisations.

    Alors cette 4e vague, comme la qualifient les , en attendant la 5e puis la 6e puis la 7e etc, sera- t-elle une simple vaguelette porteuse d’un virus sans doute très contagieux mais plus ou moins atténué, ou au contraire une lame de fond capable de submerger toutes nos possibilités de soins ? Pour l’instant il semble que ce soit la première hypothèse qui soit la plus probable, si l’on en juge par les chiffres que nous procurent les pays voisins ayant une couverture vaccinale importante.

    Pour juger l’importance d’une épidémie, le nombre de nouveaux cas pour 100000 habitants est un bon indice, mais il ne faut pas confondre le nombre de personnes contaminées avec le nombre de personnes malades, ou gravement malades qui nécessitent une hospitalisation. Pour l’instant, les chiffres liés aux hospitalisations et à la mortalité n’ont pas encore augmenté de manière significative.

    Hélas le discours officiel qui se veut toujours très alarmiste, confond volontiers les deux, peut-être pour masquer des incohérences dont le bon peuple pourrait se rendre compte si on ne le maintenait pas dans un état de crainte permanente.

     

    Dr. Jacques Michel Lacroix

    Médecin
    Médecin urgentiste et généraliste
  • Mirages sanglants et hypocrites, par Charles de Meyer.

    Nos téléviseurs ont déployé l’image de la curée occidentale en Afghanistan jusqu’à la nausée. Au masochisme de l’Ouest, les Talibans ont répondu par un sadisme sournois, mimant des codes linguistiques, abreuvant les caméras d’expressions préfabriquées, promettant ce que le monde voulait entendre.

    11.jpgLe consommateur d’informations internationales fut pris de stupeur. Tout se mélangeait en effet dans la présentation des évènements : des troupes de combattants hirsutes, aux mœurs barbares, venaient de l’emporter sur vingt années de formations des armées afghanes par les experts occidentaux. L’OTAN, les États-Unis, Hollywood, tout le concert de la puissance, et d’image et de feu, avait pourtant coalisé ses efforts pour parfaire la greffe démocratique libérale. Les meilleurs experts, les savants d’aéroports, les mercenaires, les humanitaires, les « journalistes féminines défiant le regard arriéré d’une bande de sauvages », tout était en place.

    Pourtant cela n’a pas fonctionné. Le même échec, constamment renouvelé, scande l’actualité orientale avec une remarquable constance. Irak, Printemps Arabe, Syrie, Libye, Afghanistan, rien ne va. La même candeur, les mêmes reportages, les mêmes témoignages, la même émotion factice sont travaillés avec un savoir-faire éculé. Il suffisait de lire, au soir de l’envahissement désespéré de l’aéroport de Kaboul, les grandes déclarations sur l’avenir des filles et des femmes du pays par tout ce que la planète compte de bonnes consciences. Les mêmes n’avaient rien trouvé à redire des menées préparatoires entre Doha, les États-Unis, et quelques autres capitales, et dont aucun analyste sérieux ne doutait des conséquences.

    L’idiote arrogance yankee

    Il est possible de disserter sur des pages entières de ce nouveau « signe des temps » géopolitique. L’idiote arrogance yankee, les crimes du néo-conservatisme, l’aveuglement des capitales pour les situations diplomatiques locales – ici, singulièrement, le rôle malfaisant du Pakistan –, les laissés-pour-compte européens, le sort des interprètes, rien ne doit manquer à l’analyse. Elle aura ses singularités. Elle aura son originalité. Elle nécessitera évidemment de se souvenir du traumatisme des attentats du 11 septembre 2001. Elle aura surtout un aspect rébarbatif.

    Déjà, les réseaux sociaux bruissent des aberrations économico-politiques tentées sur place. Les programmes inclusifs, le développement de la citoyenneté ouverte, les formules creuses d’une science politique d’opérette abreuvée de millions pour chercher sa validation sur un parc exotique. Cette folie dépensière n’est ni colonialiste, ni naïve. Elle n’est rien d’autre que la signature de la disparition de l’idée de nature humaine dans les sociétés occidentales. À vouloir imposer les névroses universitaires sur des communautés brimées par l’islamisme, l’Occident a sapé ses propres efforts et abreuvé la propagande de ceux qui avaient besoin de désigner nos amis comme des agents de l’étranger. Ces névroses sont au cœur des cancers de nos politiques étrangères : démocratisme idéologique, ignorance de la foi et de sa force, rupture avec le temps long, incapacité à comprendre des cultures et des civilisations qui ne soient pas nivelées par l’uniformisation mondialiste.

    Il faut pleurer ces corps qui tombent des avions. Il faut souffrir avec les mères qui ont perdu leurs fils partis tenter l’aventure à l’aéroport de Kaboul. Il faut magnifier la mémoire de ceux qui ont encore suffisamment de cran pour donner leur vie là-bas. Notre nature nous le commande. Elle commande également de dénoncer avec les termes les plus crus l’aveuglement assassin de ceux qui brandissent les mêmes mirages à Bagdad, à Beyrouth ou à Damas. Cela fait deux décennies que toutes les incursions de l’Occident à l’Est de la Méditerranée se soldent par des désastres. Cela ne peut pas nous laisser tranquilles.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • C'est quoi l'Amour ? (86), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    Ouvrez le lien du site à l'aide du moteur de recherche GOOGLE CHROME.

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le quatre vingt sixième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    Et pour toi c'est quoi l'Amour ? Amour et sexualité. A découvrir...
    NOUVEAU! AUSSI EN VIDEO

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/12/e671ce8e-3220-46fa-86f8-5dbc70cef875.mp3

     

    L'HOMME N'EST QUE POUSSIERES D'ETOILES.

    Au point de départ, il y a 13,8 milliards d’années, on avait une tête d’épingle, de cette tête d’épingle c’est le Big-Bang. Et à partir de là l’univers va se développer et au sommet de l’univers : l’Homme, merveille de l’univers, créé par Dieu ou créé par la Nature, selon que l’on est ou non croyant. Cette merveille qu’est l’homme, « homme et femme, il les créa », se développe par l’Amour et la sexualité. Vous êtes tous des merveilles et l’Amour est une merveille. On va d’abord se poser la question : qu’est-ce que c’est que l’Amour ?

    Au commencement il y a l’Amour entre la mère et les enfants, le père et les enfants, c’est l’amour maternel, l’amour paternel. Car c’est dans la famille que l’on reçoit l’Amour comme on reçoit le lait maternel. La famille est le berceau de l’Amour. On ne connaît pas l’Amour, si on n’en fait pas l’expérience déjà dans sa propre famille. Combien sont ceux qui plus tard passeront dans les paradis artificiels, la drogue, les addictions diverses, etc., qui même pour certains vont devenir SDF, principalement parce qu’ils ont été blessés dans l’Amour dès leur enfance. Ils ne l’ont pas connu ou ils l’ont mal connu. Cette blessure de l’Amour reste marquée pour la vie entière. On voit là comment il est vital de découvrir ce qu’est l’Amour, comme petit bébé, comme enfant, comme membre d’une famille. Il y a non seulement l’Amour maternel, paternel, filial, mais encore l’Amour entre les frères et sœurs, l’Amour fraternel, qui est aussi la deuxième étape pour découvrir ce qu’est l’Amour.

    Puis vient le temps des copains. Et là c’est le temps de l’amitié. L’amitié c’est la découverte de l’autre qui est différent, qui ne fait pas partie de sa famille. C’est aussi une forme d’Amour, c’est l’Amour d’amitié. C’est une expérience pour bien comprendre ce qu’est l’Amour. Avec les copains, avec les amis on a un terrain d’expérience pour l’Amour et particulièrement pour l’amour conjugal futur. L’Amour c’est d’abord donner. « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac 20,35). On l’apprend ainsi dès le commencement pour la mère et l’enfant, le père et l’enfant. Et dans l’amitié c’est la même chose.

    « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même » selon la définition de Thérèse de Lisieux. On apprend ce qu’est l’Amour dans sa famille, entre les frères et sœurs, dans l’amitié. Bien entendu l’Amour ça rime aussi avec durée, avec fidélité. Quand quelqu’un, par exemple, nous dit : « Tiens je vais te présenter mon meilleur ami ». « Ah oui je le connais, c’est X », « Non, non, c’est Y », « Je le connais pas ce meilleur ami » « Oui, enfin on se connaît depuis un mois ». Chacun voit bien qu’il y a un problème dans une telle conversation. On ne peut pas avoir un « meilleur ami » si on ne le connaît que depuis un mois. Déjà on ne peut pas avoir un ami, si on ne le connaît que depuis un mois. Il y a d’abord la durée. Et la fidélité qui se prouve et s’éprouve dans la durée. Amour comme amitié riment avec durée et fidélité. C’est là la marque de tout Amour: familial, fraternel, amical…et plus tard aussi conjugal.

    Vivons chaque marche de l’Amour, sans brûler les étapes, sans brûler la bougie par les deux bouts, afin de nous réchauffer au feu de l’Amour jusqu’au bout de notre vie.